Après avoir été relaxés, deux délégués CGT Énergies 33 sont encore une fois visés par une procédure judiciaire en appel pour leurs actions contre la réforme des retraites. En soutien, soyons nombreux à midi, place de la Victoire, pour le rassemblement appelé par la CGT Énergies 33.
Ce 14 novembre, Alexandre et Christian, deux délégués syndicaux de la CGT Énergies 33, sont convoqués pour la deuxième fois au tribunal, cette fois-ci à la cour d’appel de Bordeaux. En janvier, sous la pression de la mobilisation, le tribunal correctionnel avait relaxé les deux énergéticiens dans le cadre de leur procès pour les opérations « Robin des Bois ». Cependant, le parquet de Bordeaux ainsi qu’ Enedis et l’hôpital Saint-André, constitués en parties civiles, ont fait appel de cette décision en février.
Pour rappel, le procureur réclamait dix-huit mois de prison avec sursis et une amende de 5 000 euros pour des coupures d’électricité pendant le mouvement contre la réforme des retraites. L’action spécifiquement visée est celle du 23 mars, qui avait temporairement privé d’électricité l’hôpital Saint-André en raison d’un générateur de secours défectueux. En réalité, si l’on cherche véritablement à trouver les coupables des conséquences de cette action, il faudrait plutôt chercher du côté des gouvernements qui n’ont cessé de détruire l’hôpital public.
Ce nouveau procès s’inscrit dans la poursuite de la criminalisation et de la répression auxquelles les syndicalistes font face depuis la fin de la mobilisation contre la réforme des retraites. Comme le rappelle la CGT Énergie 33 dans son communiqué, parallèlement au procès, « Enedis a décidé de les convoquer à des conseils de discipline les 14 et 15 février, qui ont abouti à la notification d’une sanction : une mise à pied de 8 jours chacun ».
Ce cas n’est malheureusement pas isolé : depuis la bataille des retraites, de nombreux syndicalistes font face à une répression inédite. La CGT Énergies 33 cite notamment l’ex-secrétaire général de la CGT Énergies 77, toujours en procès. On peut aussi penser à Jean-Paul Delescaut, condamné à un an de prison avec sursis pour un tract en soutien à la Palestine. Une répression face à laquelle il faut opposer la mobilisation et la solidarité la plus large, à l’image de la lutte des travailleurs de Neuhauser pour faire reculer la direction d’Invivo sur le licenciement de leur représentant syndical Christian Porta.
Jeudi, les syndicalistes de la CGT Énergies ont besoin de soutien pour continuer leur lutte. Soyons nombreux, place de la Victoire à Bordeaux, pour exiger leur relaxe et l’abandon des poursuites judiciaires !
Publié par FSC