ix ans après la reprise de leur usine de Géménos en coopérative, les salariés de SCOP-TI ont fait mieux que résister. Leur combat de 1336 jours contre le géant Unilever, qui voulait délocaliser la production de ses thés Lipton et ses tisanes Eléphant en Pologne, a permis non seulement de sauver les emplois, mais aussi de pérenniser l’activité de la société coopérative ouvrière provençale.
Les salariés ont réussi à obtenir un salaire unique par catégorie professionnelle, entre 1 600 euros et 2 000 euros net. © Laurent Coust/SOPA Images via ZUMA Press Wire
« On est toujours là, alors qu’on était voués au Pôle emploi. En 2024, nous allons faire notre meilleur chiffre d’affaires en dix ans, en hausse de 30 % ou 35 %, et nous serons bénéficiaires, sans artifice ni aide extérieure, juste grâce à notre activité », se félicite Olivier Leberquier, ex délégué CGT devenu président de SCOP-Ti.
Une fierté pour les salariés qui reçoivent un salaire unique par catégorie professionnelle, entre 1 600 euros et 2 000 euros net, soit un ratio de 1,25 entre le plus bas et le plus haut, quand le PDG d’Unilever gagnait 220 fois plus que le plus bas salaire de la multinationale. Preuve selon l’ex-syndicaliste « qu’on peut faire fonctionner une entreprise sans le schéma dominant, des actionnaires qui mettent de l’argent et surveillent sans rien faire. »
Publié par L'Humanité