SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Timothée Esprit, licencié pour avoir soutenu la Palestine : soyons nombreux à Pau pour le soutenir !

Licencié pour avoir exprimé son soutien au peuple Palestinien, soyons nombreux ce mercredi à 12h devant la Cour d'appel de Pau pour exprimer notre soutien envers le militant syndical. Solidarité !

Représsion syndicale

Ancien délégué CGT de l’entreprise Toray-CFE à Abidos (Pyrénées-Atlantiques), le militant syndical Timothée Esprit, Secrétaire fédéral de la FNIC-CGT, a appris son licenciement au printemps dernier. En cause ? Son soutien pour la Palestine. Officiellement licencié pour avoir publié une photo du logo du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) sur son compte Facebook personnel, le délégué syndical a saisi le tribunal des prud’hommes afin de le contester. Le tribunal a écarté la compétence du juge des référés, le 28 juin dernier, et a ainsi refusé les demandes légitimes du délégué syndical. Un nouveau procès se tient donc devant la Cour d’appel de Pau ce mercredi pour réexaminer le référé contre ce licenciement abusif chez le premier fabricant mondial de fibres de carbone.

Le 28 mai 2024 à l’occasion d’un premier rassemblement à Lacq, Timothée Esprit expliquait au micro de Révolution Permanente : « Ça fait quatorze ans que je milite dans l’entreprise. Aujourd’hui j’ai été convoqué. Je viens d’apprendre le motif ce matin : ils veulent me licencier pour mon engagement auprès de la Palestine. Ce motif est inédit. On a eu des camarades de la CGT et des militants politiques qui ont été convoqués pour apologie du terrorisme, mais ce qui est inédit ici c’est que je suis menacé de licenciement. […] C’est un nouveau cap franchi, au niveau national, sur la répression syndicale et la répression politique.

« Toray ce sont des conditions de travail infernales et une répression syndicale inouïe. Je suis le quatrième membre de la CGT licencié depuis 2022. Et il y a eu des avertissements, des mises à pied et des convocations de salariés pour fait de grève... » énumérait aussi le délégué syndical licencié à Toray, dans son discours devant les prud’hommes le 14 juin sous les applaudissements d’une centaine de soutiens réunis pour l’occasion.

La CGT a déjà été poursuivie devant le tribunal par la direction de Toray pour « fait de grève illicite ». « Ils ont perdu, mais j’ai été convoqué en gendarmerie pour une autre affaire, j’ai essuyé des sanctions disciplinaires pour revendiquer sur les conditions de travail, on vient d’avoir le licenciement de trois militants CGT il y a à peine un an. » racontait Timothée Esprit à notre micro « On est sur une direction qui fait feu de tout bois contre toute personne qui oserait ne serait-ce que relever la tête. Effectivement, c’est un licenciement politique, mais au-delà de ça ils veulent se débarrasser de moi comme d’autres : à Toray je suis le quatrième, et ailleurs il y en a d’autres ». Les exemples de répression contre les syndicalistes combatifs se multiplient : il y a un an, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet dénonçait déjà que plus de 1000 militants et 17 dirigeants syndicaux étaient visés par des procédures judiciaires. Du jamais vu depuis l’après-guerre selon elle.

Si cette répression d’ampleur a suscité une riposte organisée, par la grève, à l’image des luttes pour Timothée Esprit ou des travailleurs de Neuhauser contre le licenciement du délégué CGT Christian Porta et plusieurs de ses collègues, la réponse est restée limitée à des luttes locales ou sectorielles en l’absence d’un plan de bataille des directions syndicales. Une absence de perspectives stratégiques que regrettait Timothée Esprit à notre micro. « Demain, tout le monde peut être dans ma situation. L’important c’est de ne pas réagir entreprise par entreprise, moi ou mon syndicat contre mon patron. Il faut une réaction de la classe ouvrière. Les appels à la grève, chez Michelin, dans le bassin de Lacq dans plusieurs usines, mais aussi chez Air Liquide et dans d’autres industries. Les gens qui se sont mobilisés ont donné la ligne de conduite à chaque travailleur. » expliquait-il le 14 juin dernier.

« Tous les copains et les copines qui sont dans les boîtes et les usines en bleus de travail, dès lors qu’ils expriment leur opinion, à savoir si telle guerre est injuste, si des gens meurent pour rien, peuvent potentiellement être condamnés ou éjectés. C’est l’expression politique de la classe ouvrière qui est mise en danger. Et il faut avoir une réaction en bloc tous ensemble. » concluait-il.

C’est donc à la fois pour défendre le fait que soutenir la Palestine n’est pas un crime, et dénoncer tout atteinte contre l’expression politique des ouvriers, que nous devons être nombreux pour soutenir Timothée Esprit ce mercredi 8 janvier à midi, place de la Libération à Pau.

Dans le même communiqué unitaire, l’union locale CGT de Pau, la FSU 64 Solidaires Béarn appellent également à se rassembler le lendemain à 13 heures au même endroit en solidarité avec Ernesto (SUD Éducation) et Bernard, gilet jaune, accusés de « violences » pendant une manifestation contre la réforme des retraites.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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