SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Source : La Voix du Nord

 

Valenciennes : explosion de colère des Bombardier, ce matin, devant les Prud’hommes

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Par Diane Lenglet

 

Les syndicats USTM-CGT et Sud ont très mal pris, ce mercredi matin, le report du dossier José Dessilly, l’un de leurs collègues, chef d’équipe chez Bombardier, qui a reçu sa lettre de licenciement le 16 juin. Viré pour avoir participé à une manifestation devant l’usine, le 7 juin, l’homme est passé par une grande vague de détresse avant qu’un mouvement de soutien se mette en place. Les syndicats avaient déposé une action en référé devant les Prud’hommes de Valenciennes pour demander sa réintégration.

Ce matin, à l’annonce du report du dossier, les manifestants ont explosé de colèreBombardier aurait expliqué qu’il lui manquait des pièces pour pouvoir contrer l’action en référé et la demande de réintégration de l’ancien chef d’équipe. Les syndicats ne comprennent pas ou disent trop bien comprendre au contraire de quoi il retourne. L’usine fermant comme chaque année ce 22 juillet pour trois semaines, les dirigeants voudraient, selon eux, « gagner du temps et tabler sur la baisse de la mobilisation en raison des congés. » « Qu’est-ce qui manque comme pièces, sinon ? De quel temps ont-ils besoin pour les étudier ?

Dedans, il y a deux pages seulement : des attestations sur l’honneur et la lettre de licenciement qu’ils sont censés connaître puisque c’est eux qui l’ont écrite ! » faisait remarquer sur le seuil des Prud’hommes, Ludovic Bouvier, qui dénonce deux atteintes aux droits : humain, avec la mise sur la touche d’un homme, et syndical puisque « c’est le droit de grève qui est tout simplement mis en cause ».

Le licenciement pour faute grave de José Dessilly serait en effet justifié par sa participation, le 7 juin, à un « débrayage » devant l’usine disent les syndicats ; à « un blocage » selon la direction.

Le tribunal envahi une demi-heure durant

Dès l’annonce du report, les manifestants ont envahi le tribunal pour dire leur colère. Au bout d’une demi-heure, ils ont été conviés à libérer les lieux. « Nous, quand on bloque, on nous envoie les CRS, c’est le tribunal tout de suite. Pour nous, il n’y a pas de report ! »

En veste malgré la chaleur, prêt à faire entendre sa voix, José Dessily, trente-huit ans de boutique, semblait d’un calme serein. Malgré cette apparence, ses « camarades » n’ont eu de cesse de venir lui témoigner leur affection et leur soutien, preuve que l’homme est très apprécié. « Hier, on a parlé jusqu’à plus d’1 heure du matin. C’est important de parler, ne pas rester seul », a-t-il confié.

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Unilever: bénéfice net semestriel en hausse de 2%

La Haye (awp/afp) - Le géant néerlandais de l'agroalimentaire et des cosmétiques Unilever a publié jeudi pour le premier semestre un bénéfice net en hausse de 2%, grâce notamment à la vente de produits destinés aux hommes, tout en disant n'observer "aucun signe" d'amélioration de l'économie mondiale.

Au cours des six premiers mois de 2016, le bénéfice net a atteint 2,7 milliards d'euros, a indiqué Unilever dans un communiqué.

Le chiffre d'affaires s'est, lui, affiché en hausse de 2,6% à 26,3 milliards d'euros. Sans tenir compte des taux de change, il a augmenté de 5,4%, et le bénéfice net de 7,5%.

A périmètre comparable, les ventes ont augmenté de 4,7% avec des volumes en hausse de 1,8%, a ajouté le groupe. Ce chiffre est supérieur aux attentes des analystes interrogés par l'agence Bloomberg, qui prédisaient une croissance de 4,5%.

La période a été marquée par une "forte volatilité", "une croissance mondiale qui ralentit et une instabilité géopolitique croissante", a indiqué le directeur exécutif du groupe, Paul Polman, cité dans le communiqué.

"Les marchés émergents continuent d'être modestes alors que la croissance en Europe et en Amérique du Nord est négative", a ajouté le groupe fondé en 1930.

"Nous nous sommes préparés à des conditions de marchés encore plus difficiles en 2016 et nous n'observons aucun signe d'une amélioration de l'économie mondiale", a souligné M. Polman.

La branche "hygiène personnelle" a augmenté de 5%, a indiqué le groupe, soulignant avoir lancé sur le marché un nouveau déodorant destiné aux hommes afin de mieux répondre au "marché à haute croissance des soins pour hommes".

Le géant néerlandais avait annoncé mercredi avoir acquis la marque américaine Dollar Shave Club, spécialisée dans la vente sur internet de rasoirs et de produits de soins de la peau destinés aux hommes.

Unilever commercialise notamment les soupes Knorr, l'huile d'olive Bertolli et les déodorants Rexona. Il emploie plus de 173.000 personnes à travers le monde.


 

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Fondée en 2012, Dollar Shave Club est l’entreprise américaine leader de la vente de rasoirs par correspondance en ligne - Dollar Shave Club
 

Le géant mondial des produits d’hygiène rachète le site Dollar Shave Club, leader de la vente de rasoirs en ligne.

Déjà très présent dans les produits cosmétiques, Unilever passe à l'offensive dans l'univers du rasage, l'une des chasses gardées de son grand rival américain Procter & Gamble, propriétaire de Gillette. Le groupe anglo-néerlandais vient en effet d'annoncer le rachat du spécialiste des produits de rasage par correspondance en ligne, Dollar Shave Club, pour un montant qui atteindrait 1 milliard de dollars, selon la presse anglo-saxonne. Connu pour ses marques comme Axe, Rexona ou Dove, Unilever affirme que Dollar Shave Club a « transformé le segment du rasage ».

Cette entreprise, fondée en 2012 et basée à Venice, en Californie, fonctionne sur le principe de l'abonnement. Les clients ont le choix entre trois gammes de lames, puis, chaque mois, les quelque 3,2 millions de membres de la marque américaine reçoivent leurs nouvelles lames de rasoir. Preuve de son dynamisme, Dollar Shave Club a généré 152 millions de dollars de chiffre d'affaires en 2015 contre 4 millions en 2012. L'entreprise s'est également diversifiée et propose des produits capillaires, lingettes ou produits d'hygiène pour hommes, en vente directe.

Guerre des prix

Unilever compte, par cette acquisition, accélérer son développement sur la vente par correspondance. Un rapport de Bloomberg Intelligence, daté d'avril 2016, met en avant les enjeux stratégiques autour de la vente de produits d'hygiène masculins sur Internet, indiquant que la croissance du secteur devrait être de 3 % par an jusqu'en 2020.

En France, le concept de vente de lames de rasoir par abonnement a été importé par la société Big Moustache. L'entreprise existe depuis trois ans mais ne connaît pas encore le même succès que son homologue américain. A ce jour, Big Moustache revendique 10.000 abonnés mensuels et 30.000 acheteurs occasionnels sur son site de vente en ligne. Selon Nicolas Gueugnier, fondateur de l'entreprise, l'idée consiste à « prendre le linéaire des produits de rasage pour hommes et de l'implanter sur Internet ». Cela permettrait, selon lui, de faire baisser les prix dans un marché où le leader, Gillette, est en position dominante. C'est par ce biais de la vente en ligne qu'Unilever semble vouloir introduire de la concurrence dans le marché. Adossé à la puissance de feu financière et publicitaire d'Unilever, également connu pour des produits de grande consommation comme Amora, Knorr, Lipton, Cif ou Magnum, ce concept de vente de lames de rasoir par Internet pourrait connaître une nette accélération dans les années qui viennent et entraîner une éventuelle guerre des prix.

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Troisième 49.3 pour une adoption aux « forceps » !

Après un retour express au sénat le 19 juillet, le projet est de retour à l’assemblée pour clôturer un processus parlementaire sans débat. Sans surprise, le premier ministre vient d’annoncer le recours pour la troisième fois au 49.3.

Sondages après sondages, le rejet de cette loi régressive est massif et sans appel.

Dernier en date, le sondage Odoxa-FTI paru le 18 juillet, relève que 7 français sur 10 sont « mécontents de l’adoption définitive du projet de loi travail » et plus de la moitié d’entre eux « souhaite que les manifestations contre le texte se poursuivent ».

Dès le début le gouvernement a fait le choix de ne pas tenir compte des réelles attentes et besoins des salarié-es, et plus globalement de l’intérêt général.

Faisant fausse route dès le départ, il n’a eu de cesse de refuser le dialogue avec les organisations syndicales opposées au texte, ou encore de débattre avec les représentants élus de l’assemblée nationale.

Ce gouvernement n’a pas plus écouté celles et ceux qui se sont mobilisés, exprimés contre ce projet. Manifestations, grèves, blocages, pétitions, votations citoyennes, ont été menés et organisés de manière exemplaire, avec détermination et dans un objectif constructif.

Opposés à cette réforme régressive mais favorables à un réel projet social, un code du travail du XXIème siècle, la CGT continuera à mener cette bataille autant légitime que nécessaire.

Le gouvernement a perdu la bataille idéologique, a perdu tout crédit vis-à-vis de la population, et de surcroit à entamer les valeurs de notre République.

Notre responsabilité est bien de continuer à rassembler, à organiser, à impulser toute la force nécessaire pour en finir avec les régressions sociales et pour gagner de nouveaux droits.

C’est ce à quoi s’emploiera la CGT durant tout l’été en allant à la rencontre des salarié-e-s comme des vacancier-e-s et en proposant l’envoi au président de la République de cartes postales pour lui assurer qu’ils seront toujours mobilisés à la rentrée.

Rendez-vous le 15 septembre, pour la journée d’action interprofessionnelle décidée par l’intersyndicale.

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Comment les vendeurs d’armes européens profitent à la fois des guerres au Moyen Orient et de la militarisation des frontières

par Rachel Knaebel

Les exportations d’armes des entreprises européennes à destination du Moyen Orient ont explosé ces dernières années, alimentant les conflits et la répression qui ravagent cette région du monde. Mais les mêmes industriels bénéficient également de la militarisation croissante des frontières du vieux continent face à l’afflux des réfugiés. « En d’autres termes, les entreprises qui créent la crise sont celles qui en profitent », souligne un nouveau rapport du Transnational Institute.

Près de 8 milliards d’euros, c’est le montant des exportations d’armes de guerre allemandes en 2015. Soit deux fois plus que l’année précédente. Le chiffre annoncé cette semaine par le gouvernement allemand suscite de vives critiques outre-Rhin [1]. Et pour cause, une large partie de ces armes sont vendues dans une zone de grande instabilité et de guerre : le Moyen Orient. L’Allemagne a vendu en 2015 plus d’1,4 milliard d’euros d’armements au Qatar, 408 millions à Israël, 77 millions au Koweït, 23 millions à l’Arabie Saoudite…

L’Allemagne n’est pas une exception. Le commerce international des armes connaît une belle croissance. En particulier, les ventes vers les zones instables du Moyen Orient et d’Afrique du nord. En 2015, l’Arabie Saoudite était le plus grand importateur d’armes au monde. L’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Irak, le Qatar, l’Algérie, Israël et la Turquie parmi les 20 premiers, souligne un nouveau rapport de l’ONG Transnational Institute (TNI), intitulé Border Wars, publié le 4 juillet.

« Les exportations d’armes vers le Moyen Orient ont cru de 61 % entre la période 2006-2010 et la période 2011-2015, indique TNI. Les licences d’exportations d’armes des pays européens vers des pays du Moyen Orient et d’Afrique du Nord s’élèvent à plus de 82 milliards d’euros sur la période 2005-2014 », dont 25 milliards pour l’Arabie Saoudite, 16 milliards pour les Émirats arabes unis, près de 3 milliards vers l’Égypte. À qui profitent ces milliards de contrats d’armements ? Aux groupes comme Airbus, les françaises Thales et Safran ou l’italienne Firmecannica.

Parallèlement, les affaires se portent aussi toujours mieux en ce qui concerne les ventes d’équipement militaire de protection des frontières, en particulier européennes, contre les migrations. Et les mêmes entreprises se retrouvent souvent sur les deux fronts. C’est en fait un système militaro-industriel global que l’ONG décortique dans son dernier rapport.

De généreuses subventions pour militariser les frontières

Les grands groupes d’armements profitent de l’instabilité au Moyen Orient et en Afrique à tous les niveaux : augmentation des ventes d’armes, avec l’aval des autorités des États exportateurs, vers ces zones de conflit (guerres en Syrie, avec le rôle trouble du Qatar et de l’Arabie Saoudite dans le financement et le soutien aux belligérants, guerre au Yémen, dans une opération menée par une coalition de pays de la région avec l’Arabie Saoudite à sa tête, régimes répressifs…) ; militarisation du contrôle des frontières en particulier européennes alors que l’UE fait face à un afflux historique de réfugiés fuyant les conflits ; et subventions européennes à l’industrie de l’armement pour des projets de militarisation des frontières. La boucle est bouclée. « En d’autres termes, les entreprises qui créent la crise sont celles qui en profitent », dénonce TNI.

Pour mettre en œuvre ses programme de surveillance et de contrôle militaire de ses frontières, l’UE accorde en effet de généreuses subventions aux grands groupes d’armement européens, et aussi israéliens. « Depuis 2002, l’UE a subventionné 56 projets dans le domaine du contrôle des frontières », rappelle TNI. Des distributions de fonds facilités par le lobbying exercé par les entreprises d’armement à Bruxelles. Elles ont placé leurs pions à la tête de nombreux groupes de travail des institutions européennes sur le sujet et emploient leur lobbyistes maison dans la capitale de l’UE.

Si les grandes entreprises d’armement et de technologies de surveillance n’ont pas créé les guerre civiles ni les régimes répressifs, elles profitent pleinement de leur intensification au Sud et à l’Est de la Méditerranée. Pour les réfugiés qui fuient des pays en guerre et la répression de régimes autoritaires, ce système de business militaire global a des conséquences directes sur leurs vies. Plus de 3700 personnes sont mortes ou ont disparu en Méditerranée, en 2015, en essayant de contourner les « murs » édifiés par l’Europe, déjà plus de 2440 pour les cinq premiers mois de 2016.

Rachel Knaebel

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Photo : Jayel Aheram CC

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La transparence est gage de démocratie

Ainsi donc, la censure fait son retour dans les hautes sphères de l’administration ! Le rapport de l’IGAS consacré aux politiques d’aménagement et de réduction du temps de travail dans la lutte contre le chômage vient de faire l’objet d’une décision inique : le directeur de l’IGAS a décidé qu’il ne doit pas être transmis au gouvernement.

Que lui reproche-t-on ? Probablement de ne pas se couler dans le discours récurrent qui fait des 35h la cause de tous les maux de notre économie ! Au contraire le rapport, à la suite du rapport parlementaire rendu fin 2015, démontre que 350.000 emplois ont été créés entre 1998 et 2002 grâce aux 35h, ce qui justifie une nouvelle réduction du temps de travail pour créer davantage d’emplois. La CGT a initié depuis de nombreux mois une campagne pour une réduction du temps de travail à 32h. Elle se félicite de voir cette proposition portée au-delà du champ militant et confirme que cette perspective est soutenue par les salarié-e-s, comme l’a démontré en maintes occasions la mobilisation contre la loi travail et pour un code du travail du XXIe siècle.

La censure décidée par le directeur de l’IGAS est inadmissible ; elle pose aussi la question de l’évaluation des politiques publiques, de sa forme, de son contenu et de son sens. Doit-elle servir à justifier des choix politiques déjà opérés, ou poser sereinement l’appréciation et la mesure des politiques menées pour fixer de nouvelles perspectives, comme l’a récemment proposé un avis du CESE ? Pour la CGT, la réponse est vite trouvée : une évaluation impartiale et une diffusion fidèle de ses résultats sont indispensables pour restaurer la confiance dans la démocratie.

Plus que jamais la réduction du temps de travail et une modification radicale des politiques publiques est à l’ordre du jour !

Montreuil, le 19 juillet 2016

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L’exception devient la règle !

Suite au terrible évènement survenu le soir du 14 juillet à Nice, le gouvernement a annoncé une 4 ème prolongation de l’état d’urgence.

Le projet de loi sera présenté en conseil des ministres mardi 19 juillet, pour être ensuite soumis aux député-es et sénateur-rices les jours suivants.

La CGT tient, à nouveau, à réaffirmer la nécessité de défendre les valeurs essentielles de notre démocratie et de notre République.

Les actes de terrorisme ne pourront être combattus efficacement que si l’état de droit et les libertés sont préservés.

Toute démagogie sécuritaire est à proscrire.

A l’inverse, il est urgent de mettre en débat notre manière d’agir face à ces violences, les moyens de sécurité à déployer mais aussi de prévention, les politiques à mener qu’elles soient sociales, de défense nationale ou de sécurité.

Pour la CGT, les mesures de l’état d’urgence ne sont pas les réponses adéquates, et dans le même temps, elles portent atteinte gravement aux libertés et droits des citoyen-nes.

Le gouvernement doit faire cesser l’état d’urgence, prendre des décisions efficaces et responsables et œuvrer pour une réelle sécurité dans le respect des libertés collectives et individuelles.

Montreuil.

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Face au mouvement social contre la loi Travail dite El Khomri, le gouvernement a brandi la menace de l’interdiction de manifester, et l’a même mise en œuvre. L’occasion d’un retour sur l’histoire pour tâcher de mieux comprendre dans quelle cadre juridique se sont déroulées les manifestations au cours des 19e et 20e siècles.

C’est le décret-loi du 23 octobre 1935 qui fixe, pour la première fois, une réglementation d’ensemble sur l’action de manifester sur la voie publique. Avant cela, les textes sont rares et ne donnent pas de véritable statut juridique à la manifestation.

• 26 août 1789 : la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, dans son article 10, affirme que « nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi.»

• 27 juillet 1791: loi qui criminalise, sous les termes d’attroupement séditieux, « tout rassemblement de plus de quinze personnes s’opposant à l’exécution d’une loi, d’une contrainte ou d’un jugement. »

• 3 septembre 1791 : la constitution garantit aux citoyens « la liberté de s’assembler paisiblement et sans arme, en satisfaisant aux lois de police ».

• 10 avril 1838: loi qui précise que « toutes personnes qui formeront des attroupements sur la place ou la voie publique seront tenues de se disperser à la première sommation des préfets, sous-préfets, maires, adjoints, magistrats et officiers civils chargés de police judiciaire ».

• 7 juin 1848: loi qui organise la répression des attroupements d’individus armés ou susceptibles de troubler la paix publique.

• 1884 et 1907: débats à la Chambre des députés qui posent la question du droit de manifester. En 1907, Clémenceau refuse le principe d’un droit de manifester mais appelle les organisations syndicales et politiques à mieux les encadrer et à les organiser en lien avec l’autorité publique : « Je ne suis pas bien sûr qu’il y ait un droit de manifestation ; mais je suis d’avis cependant qu’il peut et qu’il doit y avoir une tolérance de manifestation ».

C’est dans ce contexte de relatif vide juridique que les manifestations se développent au 19esiècle. La manifestation apparait moins comme un droit que comme une pratique de fait soumise à tolérance de la part de l’administration.

Elle s’inscrit pleinement dans le rapport de force travail/capital. Les pouvoirs publics la regardent avec méfiance, craignant toujours la dérive insurrectionnelle. Les heurts entre manifestants et forces de l’ordre sont en effet quasi-systématiques. Jusqu’à la manifestation « pacifique» du 17 octobre 1909, négociée avec les pouvoirs publics et encadrée par les « hommes de confiance », toutes les manifestations syndicales dans la capitale sont interdites.

• 25 octobre 1935 : décret-loi, adopté dans le contexte des manifestations de rue des ligues d’extrême-droite, qui réglemente la manifestation (déclaration préalable notamment). Malgré le décret-loi de 1935, le droit de manifester reste très ambiguë. Du point de vue juridique, si la manifestation n’est pas condamnée, rien ne la consacre et ne la garantie pour autant. La « liberté de manifestation » reste précaire dans son principe et fortement encadrée quant à sa pratique.

• 1946 et 1977 : deux tentatives de constitutionnaliser le droit de manifester échouent.

• 4 novembre 1950 : la Convention européenne des droits de l’Homme dispose dans son article 9 que « la liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l’ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d’autrui ».

• 8 juin 1970 : loi dite « anticasseurs ». L’article 314 de cette loi, souvent appliqué dans les années 1970, porte atteinte à la liberté de réunion et d’expression et au droit syndical.

• 23 décembre 1981 : loi n°81-1134 qui abroge la loi du 8 juin 1970 et ramène le système juridique français à son équilibre traditionnel.

• 18 janvier 1995 : le Conseil constitutionnel reconnaît, dans sa décision n°94-352 DC, que la liberté de manifester est une composante majeure de la liberté d’expression.

Tout au long du 20esiècle, la manifestation s’est affirmée comme un des modes d’action principaux du mouvement ouvrier et s’est inscrit à part entière dans le fonctionnement démocratique. Si la pratique de la liberté de manifestation s’est située loin des textes, elle s’est inscrite pleinement dans le cadre de la liberté d’expression et dans celui de la lutte des classes.

La décision du Conseil constitutionnel de 1995 a apporté toutefois une précision particulièrement importante, qui conforte le droit de manifester.

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Adossé à une partie de la presse (Le Figaro) et des sites comme Atlantico le Parti socialiste empêtré dans ses coups de force pour imposer la loi travail orchestre de faux procès contre la CGT en l'accusant de n'avoir pas respecté une minute de silence en mémoire des victimes de la barbarie à Nice.

Réponse de la CGT du spectacle et de l'Union départementale du Vaucluse que leurs accusateurs se gardent bien de publier.

Nous sommes bien au temps des manipulations qui expriment à leur manière l'extrême difficulté de la situation dans laquelle se touve le parti socilaiste et le gouvernement.

De cette manière le PS tente de se prémunir contre les inévitables et nécessaires manifestations qui accompagnent chacune de ses sorties publiques.

Mais NON le peuple n'oubliera pas vos reniements et votre dévotion à l'endroit de la finance, des banquiers et de l'union européenne:

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La CGT condamne la criminalisation des syndicalistes en Corée du sud

Le 4 juillet 2016, la Cour de Séoul a condamné Han Sang-gyun, Président de la Confédération coréenne des syndicats, KCTU, à 5 ans de prison et 500.000 won d’amende. Comme premier dirigeant de la KCTU, il assume la responsabilité des actions syndicales organisées à l’automne 2015.

La sentence a obéi aux requêtes du gouvernement suite aux rassemblements syndicaux et manifestations de protestation en 2015. En particulier, le 14 novembre 2015 à Séoul, les plus de 100.000 manifestants ont été accueillis par des gaz lacrymogènes, des canons à eaux et 20.000 policiers.

Résultat des dizaines de blessés ont été enregistrés dont certains gravement et des plaintes contre 585 dirigeants et adhérents de la KCTU dont 20 sont actuellement incarcérés et en attente des condamnations. Lee Young-joo, Secrétaire général de la KCTU est réfugié au siège de l’organisation depuis le décembre 2015. A la suite de la condamnation de Han Sang-gyun, les dirigeants et militants syndicaux coréens ont été condamnés à leur tour à des peines allant de 8 mois à 3 ans de prison.

La CGT apporte sa solidarité totale à la KCTU

La CGT apporte sa solidarité totale à la KCTU, ses dirigeants et ses militants confrontés à une attaque sans précédent visant à criminaliser l’action syndicale en Corée du Sud et empêcher les salariés et leurs organisations à exprimer leurs protestations et revendications. Elle soutient la lutte des syndicalistes en Corée et condamne l’évolution anti syndicale du gouvernement de Corée du Sud qui vise à renforcer le pouvoir des Chaebol, les grands conglomérats coréens qui dominent l’économie.

Les sentences contre les dirigeants de la KCTU et de ses organisations affiliées comme la KPTU, Fédération des services publics et des transports, montrent que la Cour est soumise aux priorités du gouvernement et des employeurs coréens.
La répression ne peut pas être la réponse aux désaccords et aux revendications des salariés. Elle appelle le gouvernement à lever toutes les charges contre les syndicalistes, stopper les actions pour empêcher les activités syndicales légitimes et pacifiques et cesser la criminalisation des militants et dirigeants syndicaux.

La CGT soutient la lutte pour le respect de la législation du travail de Corée et des conventions internationales du travail. Elle s’associe à la pression de l’ensemble du mouvement syndical international avec la CSI et les Global Unions pour la levée des charges contre les syndicalistes coréens qui n’ont fait que défendre les droits et libertés fondamentales des travailleurs.

La CGT restera aux côtés des syndicalistes coréens et du monde entier pour poursuivre la lutte pour la levée des sentences et la libération des militants syndicaux dans les actions qui seront organisées dans les semaines à venir.

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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