SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
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Par Philippe Arnaud

 

Ce jour [26/10/2018], j'ai entendu ce qui suit au journal de France 2 de 13 h présenté par Marie-Sophie Lacarrau :

 

C'est une bonne nouvelle pour les salariés de cette entreprise. Ce mois-ci, une ligne disparaît sur leur fiche de paie : les cotisations pour l'assurance chômage, qui représentait une ponction de 0,95% sur le salaire brut. Un gain de pouvoir d'achat. La centaine de salariés découvre la nouveauté, accompagnée d'une note explicative de leur employeur, pour leur permettre de mieux déchiffrer leur bulletin de salaire. "J'ai une différence de 40 euros, je suis ravi de voir que j'ai un peu plus d'argent sur ma fiche de paie à la fin du mois", explique Hugo Benoit, l'un des salariés de l'entreprise. Une hausse de salaire qui peut varier d'une dizaine à une centaine d'euros selon le poste occupé.

 

Promesse de campagne d'Emmanuel Macron pour doper le pouvoir d'achat des Français, la fin des cotisations salariales s'est faite en deux temps. Les cotisations pour l'assurance maladie avaient disparu en janvier, celles concernant l'assurance chômage sont supprimées au mois d'octobre. En France, le revenu net de tous les salariés va augmenter, avant un prochain bouleversement sur la fiche de paie, avec la mise en place du prélèvement à la source, dès le 1er janvier 2019. 

 

J'avais abordé ce sujet le 1er octobre, lors de l'annonce de la suppression de cette cotisation. Et j'en disais déjà ceci :

 

"Comment un journaliste peut-il prononcer une telle phrase sans se poser de questions, sans regimber, sans envoyer paître son rédacteur en chef  ? 
 

Remarque 1. La cotisation chômage n'est pas une indemnité de guerre versée à un pays ennemi qui s'appelle Assurance chômage. La vocation de la cotisation chômage n'est pas de disparaître dans un trou sans fond mais de revenir au salarié lorsque celui-ci perd son emploi.

 

Remarque 2. Du fait que la cotisation chômage repose sur le principe de la mutualisation, la somme que touche le salarié devenu chômeur est très supérieure à ces 14 euros mensuels. C'est le principe même de la mutualisation : être un grand nombre à payer de façon modique pour permettre au petit nombre de ceux qui sont frappés par le malheur d'obtenir bien plus qu'ils n'auraient pu obtenir avec leur épargne. Du coup, si la cotisation disparaît, l'indemnisation disparaît aussi. Où est alors l'avantage, pour le salarié d'avoir 14 euros de plus sur sa fiche de paye mensuelle (ce qui représente 50 centimes par jour, une demi-baguette...) si, le premier mois où il tombe au chômage... il touche zéro euro ?

 

Remarque 3. C'est ce qui risque de se passer si la disparition de cette cotisation n'est pas compensée par une autre rentrée d'argent. Or d'où peut venir cette rentrée : de l'ISF ? Il a été supprimé. Des tranches supérieures de l'impôt sur le revenu ? Leur taux a été fortement diminué. De l'impôt sur les sociétés ? Il est raboté. De la chasse efficace à la fraude et à l'évasion fiscales (de 60 à 80 milliards d'euros) ? On peut toujours rêver...

 

Remarque 4. Si l'indemnisation chômage ne passe pas à la trappe, c'est que son financement aura été compensé par autre chose. Mais si on ne ponctionne ni les hauts revenus ni les sociétés, sur qui reposera le financement ? Sur ce qui reste : sur les salariés et sur les retraités, et essentiellement sur ceux qui figurent dans les 9 premiers déciles des revenus, c'est-à-dire sur à peu près tout le monde (en dehors des riches). Ce financement viendra de l’augmentation de taxes directes et indirectes, fiscales et parafiscales (sur la TVA, le gaz, l'essence, la CSG - impôt proportionnel, donc injuste - etc.) dont la diversité et le nombre sont tels qu'il sera difficile pour le salarié d'établir le solde entre la disparition de sa cotisation chômage, d'une part, et l'augmentation de tout le reste, d'autre part. Mais on ne perdrait pas grand chose à parier que ce solde sera négatif...

 

Remarque 5. Si l'indemnisation des chômeurs ne passe plus par la cotisation, cela veut dire qu'elle sera décorrélée du salaire (et ne sera donc plus considérée comme partie intégrante de celui-ci). Elle pourra être fiscalisée ou versée comme une aide (une charité...), mais on habituera les salariés à la dissocier de leur paye, à ne plus la considérer comme un droit indissociable attaché à leur statut. On leur mettra dans la tête qu'elle n'a qu'un caractère précaire et qu'elle peut être "avantageusement" remplacée par une assurance privée facultative. Bien plus chère, cela va sans dire..."

 

Je n'ai rien à ajouter à ce que j'ai dit, sauf que les journalistes aggravent leur cas en disant : Assurance-chômage : la fin des cotisations fait augmenter les salaires. [Et en explicitant, un peu plus loin : tous les salariés vont voir leur revenu net augmenter].

 

Remarque 6. Non ! Le salaire perçu par le salarié n'est pas le salaire net, c'est le salaire brut (c'est-à-dire celui qui comprend les cotisations destinées à la retraite, à la santé, au chômage et aux prestations sociales - par exemples les allocations familiales). C'est cette somme, versée par l'employeur, qui constitue un salaire différé (je souligne) que le salarié perçoit (je souligne encore) quand il est malade, quand il a des enfants, quand il tombe au chômage, quand il bénéficie de sa retraite. Dans les pays (montrés en exemple par la droite, le patronat et les ultralibéraux) où ces cotisations ne sont ni obligatoires, ni d'un niveau convenable ni perçues par un organisme public, (je souligne toujours) le salarié qui cesse de travailler - parce qu'il est malade, au chômage ou à la retraite - soit n'a plus que ses yeux pour pleurer, soit doit cotiser à des caisses d'assurances privées (je souligne derechef) qui lui coûtent l'épiderme du bas du dos...

 

Remarque 7. Depuis ma précédente chronique est intervenue la déclaration de Jean-Luc Mélenchon (qui lui a valu bien des attaques) selon lequel les journalistes du service public seraient des "abrutis". Dans la mesure où je n'ai entendu sur aucune des chaînes du service public (radio comme télévision) un seul journaliste dénoncer - ou même seulement relever - l'entourloupe qui consiste à présenter une baisse du salaire brut comme une "bonne nouvelle" [sic] pour les salariés, ne peut-on être tenté de lui donner raison ? A moins que les journalistes n'aient à ce point intégré l'idéologie des classes dominantes qu'ils ne s'en rendent même plus compte...

 

Remarque 8. Cette façon mirifique de présenter une manœuvre de bas étage contre les salariés (en pariant sur leur naïveté ou sur leur manque de jugeote) me rappelle un apologue rapporté par mon livre de philo : "A l'occasion du 2e anniversaire d'un bambin, la famille invite un arrière-grand-père à la fois très riche et très avare, en se demandant ce qu'il va offrir à son lointain descendant. L'aïeul s'assied face à l'enfant et, à la stupéfaction générale, sort de son portefeuille un billet de 500 euros (j'ai transcrit, à l'époque, c'étaient des francs) et le tend à l'enfant. Puis, presque simultanément, il sort un superbe sucre d'orge aux multiples couleurs (valeur : 5 ou 6 euros) et dit à l'enfant : "Choisis !". Et le philosophe de conclure : "A deux ans, l'homme, encore empirique, choisit le sucre d'orge"...

 

Seulement à deux ans ? 

Je vous saurais gré de vos remarques, précisions, rectifications et critiques.

Bien à vous

 

Philippe Arnaud,

AMD Tours

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Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Dans le mouvement syndical, y compris à la CGT on se réclame parfois volontiers du dialogue social.

On le revendique souvent en l'exigeant du patronat dans les entreprises.

Mais mesure t-on réellement le sens de cette exigence et ce qu'elle doit à l'idéologie dominante ? 

CONTRE la conception et les pratiques du syndicalisme de classe!

Extrait de l'article de 2007 paru dans la revue Quaderni de 2007 par Corinne GOBIN

VOIR notre réponse à la direction confédérale CGT :

http://www.frontsyndical-classe.org/-204

ET :

http://www.frontsyndical-classe.org/-59

Publié par FSC

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Un exemple de plus de ce qu'il faut attendre du "dialogue social" !

Par FSC

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Nombre de milliardaires (en vert) et leur fortune totale en milliards de dollars (courbe orange) entre 2000 et 2017 selon l'ONG Oxfam, d'après les chiffres de Forbes sur les personnalités les plus riches du monde.

Nombre de milliardaires (en vert) et leur fortune totale en milliards de dollars (courbe orange) entre 2000 et 2017 selon l'ONG Oxfam, d'après les chiffres de Forbes sur les personnalités les plus riches du monde. (Crédits : Oxfam)

L'ONG Oxfam profite du sommet de Davos pour dévoiler un rapport sur la partage de la richesse et lancer une pétition de soutien à son projet de loi contre les inégalités qu'elle souhaite présenter à Emmanuel Macron.

La concentration des richesses et l'aggravation des inégalités par le "capitalisme de rentiers" font partie des thématiques qui seront abordées au Forum économique mondial de Davos 2018 à partir de mardi. L'association internationale Oxfam, connue pour ses travaux et ses coups d'éclat contre l'évasion fiscale et les paradis fiscaux, profite du bruit médiatique entourant le sommet de la station suisse, qui réunit les grands décideurs du monde politique et économique, pour rendre public son rapport sur les inégalités.

 

Oxfam Statista

(Un graphique de notre partenaire Statista)

S'appuyant sur des témoignages et divers travaux, dont l'étude annuelle de Credit Suisse sur les grandes fortunes, l'ONG compile une série de chiffres affolants dans son rapport intitulé "Partager la richesse avec celles et ceux qui la créent."

« Le nombre de milliardaires a connu l'année dernière sa plus forte hausse de l'histoire, avec un nouveau milliardaire tous les deux jours. On dénombre actuellement 2.043 milliardaires en dollars dans le monde. Neuf sur dix sont des hommes », relève l'ONG.

Système économique défaillant

Tout en reconnaissant que « entre 1990 et 2010, le nombre de personnes vivant dans l'extrême pauvreté (à savoir avec moins de 1,90 dollar par jour) a été divisé par deux » et qu'il continue de diminuer, Oxfam considère que faute d'action, « la crise des inégalités continue d'empirer » :

« En 12 mois, les richesses de ce groupe d'élite ont augmenté de 762 milliards de dollars, soit plus de sept fois le montant qui permettrait de mettre fin à la pauvreté extrême dans le monde. 82% de la croissance des richesses créées dans le monde l'année dernière ont profité aux 1% les plus riches, alors que la situation n'a pas évolué pour les 50% les plus pauvres. »

Sur plus longue période, au cours des dix dernières années, « les travailleurs et travailleuses ordinaires » ont vu leurs revenus augmenter de 2% en moyenne par an, tandis que la fortune des milliardaires a crû de 12% par an, soit presque six fois plus vite, pointe l'ONG.

« Ces chiffres vertigineux démontrent que le boom des milliardaires n'est pas le signe d'une économie florissante, mais d'abord le symptôme d'un système économique défaillant qui enferme les plus vulnérables dans la pauvreté et porte aussi atteinte à la prospérité économique de toutes et tous, comme le reconnaissent de plus en plus d'institutions comme le Fonds monétaire international (FMI) ou l'OCDE » plaide Manon Aubry, porte-parole d'Oxfam.

La France de Macron, plus inégalitaire ?

L'ONG consacre un chapitre à la France qui « n'échappe pas à la crise des inégalités » et où « le fossé entre riches et pauvres atteint des sommets », même s'il est moins marqué qu'au niveau mondial. Elle relève ainsi que « en 20 ans, la fortune totale des dix plus grandes fortunes françaises a été multipliée par 12, pendant que le nombre de pauvres augmentait de 1,2 millions de personnes. »

« En 2017, les 10% les plus riches détiennent plus de la moitié des richesses alors que les 50% les plus pauvres se partagent à peine 5% du gâteau. Les 1% les plus riches en sortent particulièrement gagnants: ils possèdent à eux seuls 22% des richesses en 2017 alors qu'ils n'en possédaient que 17% en 2007.

Au sommet de la pyramide, la richesse des milliardaires français a été multipliée par trois en 10 ans et seuls 32 milliardaires français possèdent désormais autant que les 40 % les plus pauvres de la population française. »

Inégalités richesses France Oxfam

[Part des richesses en fonction du niveau de vie en France en 2017. En bleu : part de la richesse nationale par décile, en orange : 1% les plus riches. Crédits : Oxfam]

Alors que le président français tient son sommet "pré-Davos" au Château de Versailles avec une centaine de grands patrons du monde entier, Oxfam lance une pétition, baptisée "Loi inégalités", de soutien à ses propositions de mesures qu'elle demande à Emmanuel Macron d'adopter afin de faire de la France « un pays pionnier dans la lutte contre les inégalités et de donner forme à une économie plus humaine, inclusive et responsable. »

Cette loi contre les inégalités comporterait notamment des dispositions limitant le versement des dividendes et les écarts démesurés de rémunérations (un maximum de 20 fois le salaire médian de l'entreprise), garantissant un salaire décent aux employés tout au long de la chaîne de production (y compris dans le textile). S'y ajouteraient des mesures de lutte contre l'évasion fiscale et de redistribution fiscale afin de « privilégier les impôts dont sont surtout redevables les plus riches, tels que l'impôt sur la fortune plutôt que des impôts injustes comme la TVA. » 

Des mesures allant à rebours de la récente réforme fiscale qui a supprimé l'impôt de solidarité sur la fortune et « profitera essentiellement aux plus aisés comme Oxfam l'a révélé dans un rapport en septembre 2017 », analyse confortée par un récent rapport de l'OFCE.

Publié par latribune.fr

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Sanofi fusionne avec la Macronie !  par François Ruffin

Vous connaissez le branding, Madame la ministre ?
C’est le championnat de France de football qui est devenu la « Ligue 1 Conforama », le stade de l’OM rebaptisé « Orange Vélodrome ».
Je suggère la même chose pour le palais présidentiel : on pourrait le renommer « Elysée Sanofi ».

Dans notre Assemblée, là, derrière vous, on ferait comme pour les joueurs de foot, vous savez, un grand panneau avec tous les sponsors : Genzyme, BMS, Novartis… Sur les écrans là-haut, on lirait : « L’article 14 vous est offert par Servier », avec peut-être une page de publicité.
Nos débats gagneraient en clarté.
Les Français sauraient, avec franchise, pour qui se fait la loi :
pour eux ? ou pour Big Pharma
?

Le scandale Sanofi à Mourenx

Vous ne comprenez pas pourquoi je raconte ça ?
Ou vous feignez de ne pas comprendre?
Alors, je vais revenir sur trois jours. 
Trois jours cet été.
Trois jours qui devraient faire scandale.

Le dimanche 8 juillet, à la radio, qu’entendait-on sur France Info ?
L’usine Sanofi de Mourenx, près de Pau, rejette dans l’atmosphère 190 000 fois plus de bromopropane – une substance cancérigène – 190 000 fois plus de bromopropane que les normes autorisées. 190 000 fois plus !
Ces rejets duraient depuis des mois, sans doute des années, peut-être des décennies, en catimini.
Le lendemain, lundi 9 juillet, je reçois l’info par un délégué CGT :
le Dolder sera, le soir même, reçu par Emmanuel Macron à l’Elysée.
Qu’est-ce que le Dolder ? C’est un club très privé, voire secret, qui rassemble les vingt-cinq plus gros labos du monde, les Merck, les Pfizer, les Novartis… Et cette année, à Paris, c’est Olivier Brandicourt, le directeur général de Sanofi, qui préside.
Quel coup de bol !, on se dit.
Notre président va taper du poing sur la table !
On le connaît, Manu : il sait parler cash aux « Gaulois réfractaires », aux « chômeurs qui n’ont qu’à traverser la rue », aux « retraités qui se plaignent sans cesse ».

Manu, notre bouclier

Il va leur dire tout net, à Sanofi aussi :
« Maintenant, vous allez arrêter les bêtises hein. A Mourenx, vous allez investir dans la sécurité, me remettre l’usine d’équerre sans chipoter.
Mais c’est pas tout.
Qu’est-ce que vous avez fichu avec la Dépakine ?
Vous saviez.
Vous saviez que, chez le foetus, la Dépakine produit de l’autisme.
Vous le saviez depuis vingt ans.
Vous le saviez, et vous n’avez rien dit, vous avez continué à prescrire la Dépakine aux femmes enceintes.
Le résultat, c’est quoi ?
30 000 enfants, au moins, 30 000 enfants qui souffrent d’autisme, 30 000 familles touchées.
Et vous, vous refusez de payer ?
A vos actionnaires, vous versez un pognon de dingue, 6 milliards d’euros,  6 milliards en une seule année, 90 fois le Téléthon!, 6 milliards, mais pour vos victimes, rien ?
Zéro indemnité ?
« C’est l’Etat qui paiera », vous dites.
Aux Français de régler vos saletés.

Vous vous moquez de qui ?
Alors, je vous préviens, vous allez me changer tout ça.
Et très vite.
Sinon, ça sera des perquisitions partout, sur tous vos sites, chez vous, dans vos résidences secondaires, à la mer, à la montagne.
Vous enlèverez la cravate, la ceinture, les lacets, et garde à vue pour tout le monde, pour tout votre conseil d’administration. »
Ah, je m’en réjouissais d’avance !
Ca ferait plaisir d’être défendu !
Que notre président nous serve de bouclier, qu’il nous protège face à ces monstres froids, face à ces psychopathes du profit !

L’article 14, ou l’article Big Pharma

Mais le lendemain… petite déception.
Mes espoirs ont été douchés.
Qu’est-ce que j’ai trouvé le mardi 10 juillet dans Les Echos ?
La mine réjouie, joviale, rayonnante d’Olivier Brandicourt, le directeur de Sanofi. Avec ce titre: « Les mesures du gouvernement sont très encourageantes. »
Dans l’entretien, il détaillait la liste de ses bonnes affaires : hausse des prix du médicament, fonds de recherche abondé par la BPI, et surtout, surtout, réduction des délais pour les mises sur le marché.

Et que trouve-t-on, comme par miracle, dans votre loi aujourd’hui ?
Article 14, réduction des délais pour les mises sur le marché.
Malgré la Dépakine.
Malgré le Médiator.
Malgré le Lévothyrox.
Réduction des délais.
Le Dolder a fait ses courses à l’Elysée, et vous avez tout accepté.

Retour sur investissement

C’est un bon retour sur investissement pour Serge Weinberg, le PDG de Sanofi.
Il y a une paire d’années, c’est lui qui lançait ce conseil au jeune Emmanuel Macron: « Enrichissez-vous. »
A son poulain, il a ouvert les portes de la banque Rothschild.
Puis, pour la campagne, il a ouvert son carnet d’adresses et son carnet de chèques.
En retour, à peine élu, Emmanuel Macron lui a ouvert ses bras.
C’était en direct de l’Elysée, sur BFM, le jour de son intronisation : le nouveau président fendait la foule et embrassait le PDG.

Pour ses crimes et délits, Sanofi n’est donc pas puni : vous les récompensez.
C’est l’Etat complice.
Le Président complice.
Le Premier ministre, complice.
Et vous, Madame la ministre, complice.
Complice de ces monstres froids.
Complice de ces psychopathes du profit.
C’est Sanofi qui fusionne avec la Macronie.

François Ruffin
François Ruffin

Publié par http://canempechepasnicolas.over-blog.com

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
SOURCE ; France TV Info
Ascoval : "S'ils veulent notre mort, on va les étouffer", réagit un syndicaliste CGT, en plein blocage d'un site de Vallourec
Alors qu'une trentaine de salariés d'Ascoval, filière de Vallourec, bloquent les entrées du site du groupe, à Aulnoye-Aymeries (Nord) vendredi matin, Nicolas Lethellier, délégué CGT de Saint-Saulve, assure que le mouvement n'est "pas prêt de céder".

"S'ils veulent notre mort, on va les étouffer", a réagi vendredi sur franceinfo Nicolas Lethellier, délégué CGT de Saint-Saulve, alors qu'une trentaine de salariés d'Ascoval bloquent les entrées du site de Vallourec, actionnaire de l'aciérie, à Aulnoye-Aymeries (Nord) vendredi matin.

"Les salariés ne peuvent pas rentrer"

"On est sur le site depuis 5 heures ce matin, on bloque tous les accès. Il n'y a pas de production, les salariés ne peuvent pas rentrer, et puis les expéditions sont aussi bloquées", explique le syndicaliste. Vendredi, les salariés ont totalement bloqué le site. Des feux de pneus ont été allumés devant les entrées du site d'Aulnoye-Aymeries. Au total, une centaine de salariés attendaient vendredi matin devant l'entrée principale, dans le calme.

"L'objectif est de mettre un coup de pression au niveau de Vallourec pour qu'ils reviennent sur leur position de ne pas accompagner le dossier de reprise", explique Nicolas Lethellier. "Ça n'est pas acceptable pour nous d'être lâchés comme ça, comme des malpropres. Si demain on tombe, Vallourec continuera sa politique de désindustrialisation au niveau français et européen.

Ça n'est pas normal que l'État laisse faire cela, en toute impunité, pour un groupe qui a fondé ses racines ici dans le Nord.Nicolas Lethellierà franceinfo

Les salariés de Vallourec "sont solidaires" selon Nicolas Lethellier. Il promet que "plus l'attente va durer, plus l'intensité des mouvements vont durer. S'ils veulent notre mort, on va les étouffer, et s'il faut bloquer d'autres sites, on ne fera. On n'est pas prêts à céder."

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Souvenez-vous ! les grèves et manifestations du 9 octobre 2018, tous ensemble ce jour là ! avez vous participé ?

Publié par CGT FACEBOOK COMPIEGNE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
259.000 millionnaires de plus en France en un an

Macron est bien Jupiter, la preuve : il arrive à faire ruisseler l'argent à l'envers, du bas vers le haut. Sous son règne, en seulement un an, la France compte 259.000 millionnaires de plus. Ce qui est fascinant dans la France de Macron, c'est qu'il parvient « en même temps », c'est la magie du macronisme, à faire augmenter le nombre de chômeurs et de millionnaires.

Une étude du Crédit Suisse révèle que les millionnaires se portent bien en France. Entre mi-2017 et mi-2018 leur nombre a augmenté de 259.000. Avec 2,14 millions de millionnaires, la France partage désormais avec l’Allemagne la sixième place mondiale en nombre total de millionnaires. Encore un effort Manu, bientôt on aura plus de millionnaires que de chômeurs !

Alors que la croissance est en berne et que les chiffres du chômage connaissent leur plus forte hausse depuis l’élection de Macron, on se demande comment font les millionnaires pour pousser comme des champignons au pays de Macron. Surement un effet de la magie du « en même temps » si cher à Macron... ou bien serait-ce le résultat des politiques menées par le gouvernement ? ou encore d’un budget qui, selon l’Institut des politiques publiques, favorise les 1% des plus riches et fait perdre de l’argent aux 20% les plus pauvres ? On en viendrait à se demander qui sont les « parasites » et les « assistés » dans l’histoire...

Une chose est certaine : Macron n’a pas usurpé son titre de président des riches.

Photos : image du film Gatsby le Magnifique de Baz Luhrmann

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Victime de harcèlement au travail, une salariée de la poste se suicide à Sarlat

À Sarlat en Dordogne, une factrice de 44 ans a été retrouvée pendue à son domicile mercredi dernier. A cause de la dégradation de ses conditions de travail et du harcèlement imposés par sa hiérarchie, la postière était déjà en arrêt de travail pour dépression. Le matin de son suicide, elle a reçu une visite de contrôle médical. Elle est passée à l'acte quelques heures après cette visite..

L’aggravation de son état de santé était principalement dû à la pression mise par certains de ses supérieurs. Avant de mettre fin à ses jours, elle a envoyé plusieurs messages à ses collègues de travail en abordant notamment le harcèlement dont elle était victime.

Sud PTT a déclaré dans un communiqué : « Des échanges SMS, dans la matinée, attestent en termes précis de la causalité de son angoisse. ». La direction de La Poste, malgré les faits qui dénoncent directement les conditions de travail comme cause du suicide, appelle à la « prudence » et à « ne pas tirer de conclusions hâtives ».

Pourtant ce sont bien les conditions de travail qui poussent certains au suicide. Sud PTT confirme que le site sur lequel travaillait la Postière (La plate forme de Soriac) subit un « management de combat ». Le poste de la factrice en question devait même être supprimé. Pour la CGT, ce suicide « n’est pas une surprise », surtout au vu des conditions de travail dégradées par les réorganisations et les harcèlements. Beaucoup de cas sont effectivement recensés.
La politique de réorganisation de La Poste que mène la direction depuis la privatisation en 2010, cherche essentiellement à « réduire les coûts ». Cela revient à supprimer des emplois (Plus de 7000 ces dernières années) et à augmenter les cadences pour ceux qui ont la chance de rester en poste. Une situation qui rappelle celle de France Télécom après sa privatisation

A la poste, ce n’est pas le premier cas de suicide qui met en cause les mauvaises conditions de travail. Le taux de suicide à La Poste augmente de manière dramatique depuis le début de sa privatisation (en 2016, plus de 50 suicides ). Des cas comme celui de Charles Griffond mettent clairement en avant leur travail comme principale raison du suicide. Ce dernier avait laissé avant de mettre fin à ses jours une « lettre d’un facteur désespéré »
Les postiers, l’une des professions les plus impactées par la réduction des effectifs et les réorganisations incessantes imposées par la transformation de l’entreprise publique, font face à des conditions de travail qui se dégradent toujours plus au profit d’une rentabilité aveugle.

En réaction à la nouvelle, Gaël Quirante (SUD Poste 92) dit « ressentir une énorme tristesse et une énorme colère ». Lui qui se bat contre son licenciement avec les postiers du 92 depuis mars dernier rappelle que certains postiers doivent désormais travailler "le matin et l’après-midi", soit "une double charge" pour "le même salaire". SUD poste 92 a d’ailleurs appelé vendredi les autres organisations syndicales d’Ile-de-France à lancer "une grève régionale" le 13 novembre contre la dégradation des conditions de travail des postiers.

Photo : burdigala

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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A Bordeaux, nouvelle manifestation des ouvriers de Ford et de leurs soutiens

Ce jeudi 25 octobre, c’est une nouvelle manifestation contre la fermeture de l’usine de Ford Blanquefort qui a eu lieu à Bordeaux. Près de 500 personnes se sont mobilisés dans la rue, dont une centaine d’ouvriers de l’usine, plus que pour la dernière manifestation !

 

Un habituel départ place de République, à 13h sous un beau soleil, la manifestation s’est élancée dans la rue. Étaient présentes trois organisations syndicales de l’usine, CFTC, FO, mais surtout la CGT Ford qui mène la bataille aux avants postes ! Parmi les manifestants il est important de souligner la présence du secrétaire générale de la fédération métallurgie CGT, ainsi que de Jean Pierre Mercier CGT PSA et membre de Lutte Ouvrière. D’autres ouvriers de la métallurgie étaient également présents et notamment ceux de l’usine voisine de Ford : Getrag Ford Transmissions (GFT) (anciennement rattaché à la multinationale). D’autres secteurs également présents, la CGT de la Monnaie, Sud Rail, Sud PTT, pour ne citer qu’eux ! En terme d’organisation politique, quelques membres du PC et de LFI étaient présents, un cortège Lutte Ouvrière plus fournie que d’habitude, ainsi que le NPA ! La manifestation s’est bien déroulée, avec une bonne ambiance de la tête de cortège composé des ouvriers de Ford, plus nombreux que lors de la précédente manifestation !

C’est une dynamique positive, que nous décrivons et mettons en avant régulièrement à travers [de nombreux articles→https://www.revolutionpermanente.fr/Ford], récemment les nouvelles coordonnées vis à vis notamment d’une potentielle reprise ont marqués un nouveau tournant. C’est autour de l’annonce de Ford, qui préfère la fermeture à toute option de reprise que la situation a commencé à basculer. Car de plus, les différentes sorties publiques de Bruno Le Maire, Juppé et consorts, dévoilent à la fois l’hypocrisie habituelle, mais surtout la nécessité pour le gouvernement de ne pas entacher leur bilan politique avec cette fermeture d’usine, ce qui accentuerait le bilan déjà bien négatif jusqu’ici. De leur côté les ouvriers ne sont pas dupes, la question du repreneur est largement écarté parmi les travailleurs qui voit naturellement les conditions calamiteuses qu’engendrerait cette option, nous sommes revenu plus longuement dans un article sur cette question.

Suite à ces nouvelles, plusieurs actions ont eu lieux, d’abord un débrayage, plus massif que d’habitude, puis, ce mercredi 24 octobre, une action à l’occasion de la venue de la direction de Ford Europe, en accrochant banderole et message sur t-shirt de travail aux grillages de l’usine :

Les thématiques des messages, montrent bien le sentiment des salariés, qui ne souhaite pas brader leur emplois et ceux malgré leur âges !
Cette semaine s’est terminé sur la manifestation de ce 25 octobre !

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Alors, pas d’indemnité, pas de reprise si dégradante, que faut-il faire ? La réponse est claire pour beaucoup maintien de tous les emplois ! Et pour cela, il va falloir se battre, que ce soit les ouvriers de Ford bien sûr, mais plus largement, il s’agit d’organiser un soutien, encore plus fort qu’actuellement, démontrer qu’il est possible, une nouvelle fois, de sauver cette usine !

La proposition d’un plan de reprise par un autre repreneur démontre ce qu’on savait depuis longtemps : derrière les soi-disant arguments économiques, c’est une offensive de Ford pour licencier les salariés et maximiser ses profits qui pesaient déjà à hauteur de 7 milliards d’euros en 2017. La direction de Ford dit ne pas pouvoir faire tourner l’usine ? Qu’elle publie donc ses bulletins économiques internes. Cela mettrait à mal les patrons de Ford, cela dévoilerait les mensonges et les manœuvres constantes de cette direction, qui programme, comme souvent, la fermeture longtemps à l’avance. C’est en finalité le maintien de tous les emplois qui est important dans la période.

Crédit photo : CGT Ford, [SUD PTT 33→https://www.facebook.com/SUD-PTT-Gironde-568014946650951/]
et RP Bordeaux

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Le gouvernement avance dans le flicage des arrêts maladie

Après l'échec de sa réforme visant à transférer les arrêts maladie à la charge des entreprises pour plus de contrôle des salariés, le gouvernement repart à la charge. Alors que la souffrance au travail est en hausse, la macronie veut contraindre les salariés à rester en poste en augmentant la surveillance par le biais de l'Assurance Maladie et des médecins. Cela passera par la numérisation des arrêts de travail et le remplacement des arrêts complets par des arrêts partiels.

Fliquer les salariés pour réduire le nombre d’arrêts de travail 

Alors qu’en juin 2018 les chiffres de l’Assurance Maladie témoignaient d’une importe hausse des arrêts maladie, le gouvernement cherche depuis à en limiter les attributions. En janvier, un nouveau dispositif de la sécurité sociale permettait à la CPAM de divulguer aux entreprises les causes des arrêts maladie. Une mesure qui comportait de nombreux dangers pour l’emploi des salariés et qui constituait une brèche importante dans le « secret médical ». En effet, annoncer aux patrons que tel salarié est en burnout ou a des troubles musculo-squelettiques, a fortiori dans les entreprises où la pression est la plus forte, met en sursis l’emploi de la personne concernée. Suite à une levée de bouclier des patrons qui y voyaient une perte à court terme, le gouvernement avait dû faire machine arrière. Il avait alors lancé une consultation à l’adresse des chefs d’entreprise pour avoir leur avis quant à la méthode à appliquer pour réduire le nombre de « défaillances ». Suite à celle-ci et aux réponses qui lui ont été faite, l’exécutif a déposé un amendement dans le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale.

Une attaque dictée par les impératifs du Médef

Cette nouvelle annonce fait notamment écho à la requête de la part du président du medef à la mi-octobre à ce qu’un contrôle systématique des médecins soit effectué après le 4e arrêt maladie prescrit pour un même salarié. Dans le viseur : les « médecins gros prescripteurs ». Geoffroy Roux de Bézieux évoquait également la valorisation du « dispositif de la contre-visite médicale à l’initiative de l’employeur ». L’objectif pour le chef de file du patronat ? « Vérifier que les assurés sociaux respectent bien les heures de sortie autorisées, envoient leurs arrêts de travail dans le délai de 48 heures, etc.  », et par ce biais réduire drastiquement le nombre d’interruptions de travail. 

L’actuelle annonce du gouvernement avance clairement en ce sens, sans pour autant pouvoir se permettre une application d’emblée des propositions du Medef. Ce qui est mis en œuvre recouvre deux modifications de la loi. La première : permettre aux médecins de prescrire un temps partiel dès la première consultation, quand ceux-ci devaient au préalable avoir administré un congé à plein temps. La seconde : numériser les arrêts maladie. Mettre fin aux arrêts maladie papier doit permettre de contrôler plus rapidement les salariés à leurs domicile. Selon le journal Les Échos, cette mesure permettra de « faire des statistiques et pour pouvoir émettre des recommandations de bonnes pratiques en direction des prescripteurs. Un axe que la ministre de la Santé entend nettement renforcer ».

En clair : renforcer la chasse aux arrêts maladie par l’intermédiaire des médecins qui seront eux-même beaucoup plus contrôlés, alors qu’ils sont déjà « harcelés » par la sécu selon le docteur Marcel Garrigou-Grandchamp dans le journal l’Express : « dès lors que leur taux d’arrêt est supérieur à la moyenne, ils sont convoqués ». Ceux-ci seront contraints de privilégier un maintien au travail à temps partiel, plutôt qu’un arrêt complet. Une attaque considérable pour les salariés qui sont pointés du doigt par leurs hiérarchies et qui subissent des pressions par ces dernières. De plus, quand les postes à temps partiel pour cause de maladie ne sont tout bonnement pas supprimés par le patronat dans un soucis de gain de productivité, ce mi-temps thérapeutique implique une perte de salaire pour les salariés.

On s’imagine alors aisément les conséquences psychiques et physiques sur ces derniers. Alors qu’en juin, de nombreux médias titraient sur l’augmentation de plus en plus rapide du nombre d’arrêts maladie suite à la constatation d’une nouvelle hausse, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) alertait sur le fait que « Les deux principales causes d’arrêts de travail sont les troubles musculo-squelettiques et les syndromes dépressifs, provoqués par une pression accrue dans le monde du travail » dans un communiqué du 27 juin 2018. Parmi les autres facteurs pointés par les professionnels de la santé : le vieillissement des salariés, chose qui ne devrait pas s’arranger avec la réforme des retraites promise par le gouvernement Macron. 

En clair, face au constat amer mais objectif pointant le fait que le travail broie de plus en plus les vies des salariés, le gouvernement enfonce le clou, main dans la main avec le Medef pour réduire le nombre d’arrêts et donc contraindre les travailleurs à rester en poste et leur ôter le droit de se soigner. Une annonce d’autant plus criminelle alors que se multiplient les suicides en entreprises, à l’image de ce qui se passe à la SNCF ou à la poste. Dans une telle situation, on ne peut que s’indigner sur le fait que les directions syndicales soient encore assises à la table des négociations concernant l’assurance-chômage, la réforme des retraites, et qu’elles aillent jusqu’à discuter avec ces mêmes organisations patronales les « conditions de vie au travail » des salariés.

Photo : AFP PHOTO FRED DUFOUR AFP/Fred Dufour

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Chiffres du chômage : la plus forte hausse depuis l’élection de Macron

A l'écouter, il suffisait de « traverser la rue » pour trouver du travail. Pourtant, il semble que la réalité ne vienne une nouvelle fois démentir Jupiter. Alors qu'il fonde la légitimité de ses réformes sur une soi disant relance de l'économie, les derniers chiffres du chômage, qui montrent la plus forte hausse depuis son élection, viennent fragiliser Macron au moment où il s’apprête à lancer ses réformes phares.

Crédits : LUDOVIC MARIN / AFP

On dirait bien que traverser la rue ne suffira pas. Car le chômage continue de grimper : aux derniers chiffres, on compte 16 300 chômeurs de catégorie A de plus qu’au deuxième trimestre 2018. Les autres catégories ne sont pas épargnées par la hausse : la catégorie B, recensant les personnes exerçant une activité réduite courte, a augmenté de 2,1% par rapport au trimestre précédent ; celui de la catégorie C, des personnes en activité réduite longue, connait une baisse, mais légère de de 0,8%. Mais de manière générale, comme au trimestre précédent, les chiffres du chômage de longue durée ont continué d’augmenter.

Ces chiffres viennent fragiliser Macron au moment où celui-ci prépare ses réformes phares comme les retraites ou l’assurance-chômage. Car en l’absence d’une reprise de l’emploi et de l’activité économique, il sera structurellement peu probable que Macron parvienne à élargir sa base sociale. Au contraire, celui-ci se voit contraint de rogner sur le pouvoir d’achat des catégories comme les retraités au risque de s’aliéner un électorat clé.

Plus encore, il s’agit d’un coup porté à la légitimité du projet ultra-libéral porté par Macron. Ce dernier justifie ses politiques antisociales en arguant qu’il s’agirait de faire des efforts pour relancer l’économie, que lui, avec ses réformes, ferait enfin diminuer le chômage. Mais les baudruches se dégonflent au pire moment pour Jupiter. Une nouvelle fois la réalité le rappelle à l’ordre. Après une séquence marquée par l’affaire Benalla, des démissions en chaine, et un remaniement brinquebalant, l’offensive menée contre LFI a un moment fait diversion. Mais les problèmes structurels auxquels fait face le macronisme ne se sont en rien refermés. Le ralentissement de l’activité économique, une situation européenne marquée par le brexit et le conflit entre l’Italie et Bruxelles, mais encore un contexte mondial de guerre commercial, sont autant de variables avec lesquelles doit composer Macron, et qu’on ne peut effacer d’un coup de com’.

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