Au Havre, les pompiers arrosent la mairie d’Edouard Philippe
Tout un symbole, au Havre, où le mouvement contre la réforme des retraites est extrêmement fort. Les sapeurs-pompiers des trois casernes de l’agglomération ont décidé de mettre les bouchées doubles, ce mercredi, et d’arroser l’Hôtel de Ville où siégeait jusqu’à il y a peu Edouard Philippe. Au cœur de leurs revendications, la dégradation de leurs conditions de travail et les salaires.
Pendant une demi-heure, ce matin, les pompiers havrais ont actionné l’émulseur à mousse pour ravaler la façade de l’Hôtel de Ville. L’action a été ponctuée les sirènes et les pétards habituels, pour attirer à nouveau l’attention sur leurs conditions de travail, de plus en plus dégradées, en Seine-Maritime comme ailleurs. Sous-effectifs, salaires au rabais, primes qui ne sont pas à la hauteur des risques qu’ils prennent, le tout alors qu’ils sont censés assurer une mission essentielle de service publique et de secours aux biens et aux personnes.
La coupe est pleine, pour les soldats du feu, qui ont décidé, en plein mobilisation contre la réforme des retraites, de taper du poing sur la table dans la ville d’Edouard Philippe. Inutile de préciser que l’opinion leur était acquise, ce matin, et les applaudissements ponctuaient les salves de pétards. « Tout le monde aime les pompiers », lançaient les passants, certains grévistes en tournée, d’autres non, qui se donnaient toutes et tous rendez-vous demain, pour la grande mobilisation sur l’agglomération havraise.
Les personnels de l’Education, en grève dès la rentrée, les cheminots, les raffineurs de la plateforme pétrochimique Total de Gonfreville-l’Orcher, les salariés portuaires…. La mobilisation va être chaude, jeudi, au Havre. Les pompiers, ce matin, n’ont fait qu’ouvrir la danse.
Le livreur de 42 ans, interpellé par 4 policiers, le 3 janvier à Paris, alors qu'il circulait en scooter, n'est donc pas mort d'un "simple malaise cardiaque" comme le disait la police. Après la diffusion mardi matin de vidéos filmant la scène par Médiapart et les premiers résultats de l'autopsie, une information judiciaire est ouverte pour homicide involontaire.
Le pouvoir des riches et du capital, par la voix de son chambellan en charge de la police, a estimé que ce drame posait des "questions légitimesauxquelles des réponses devront être apportées en toute transparence." Point, fermer les guillemets comme ont dit les pommadés qui nous parlent dans les téloches, sans faire plus de commentaires.
Le préfet de police de Paris y est allé de son couplet sur la présomption d'innocence desdits policiers. Il dit avoir “pris connaissance des graves accusations portées par la une de certains médias”. Seule l’autorité judiciaire est en mesure d’établir les circonstances exactes de ce drame et les éventuelles responsabilités qui en découleraient". En attendant le résultat de ces investigations, le préfet de police rappelle "que la présomption d’innocence est une garantie démocratique qui vaut pour tous, y compris les policiers”. Bon, ce qui signifie me semble-t-il: circulez braves gens, il n'y a plus rien à voir.
Parce que s'il n'y avait pas eu les vidéos, le "simple malaise cardiaque" d'un livreur de 42 ans interpellé à Paris et plaqué au sol, serait passé comme une lettre à la poste du temps où elle s'appelait service public. Non?
En tout cas, Cédric Chouviat ne bénéficiera jamais de la présomption d'innocence quant à sa soi-disant rébellion sur les forces de l'ordre. En revanche, Carlos Ghosn oui, si j'en crois les médias de la pensée capitaliste et le gouvernement français. D'où cette capture d'écran sur fb:
Oh surprise, Edouard Philippe annonce aujourd'hui qu'il retient la suggestion de BERGER de convoquer une conférence chargée de plancher sur le financement des retraites.
Tout en maintenant le flou sur ses intentions puisque dans le même temps il affirme que le principe de l'âge pivot fera partie du projet de loi.
Pour eux il s'agit d'abord d'occuper les esprits avec l'âge pivot qui retenu ou pas laisse intact le contenu rétrograde et pénalisant pour le plus grand nombre de la contre-réforme elle-même.
Enfumage qui est donc destiné à reléguer au second plan ce qui rassemble le mouvement social, les grèves, les manifestations, les blocages ... exigeant
le R E T R A I T de la contre-réforme.
C'est le spécialiste des relations sociales Raymond SOUBIE, ex-conseiller de SARKOZY qui avoue tranquillement sur LCI ce soir en quelque sorte que le décor médiatique et gouvernemental est organisé de concert entre la CFDT et le pouvoir.
Mise en scène faisant alterner la perspective d'un compromis imminent, la persistance de la présence de l'âge pivot dans le projet de loi de PHILIPPE, l'ultimatum de BERGER exigeant son retrait alors même que sa conférence des financeurs est acceptée et fournit l'occasion de la réunion à Matignon de ce vendredi.
Enfumage concerté !
SOUBIE allant jusqu'à conseiller BERGER de ne pas signer au final d'accord avec le pouvoir afin de préserver en semblant de posture "contestataire" face à la CGT !
Quand BERGER met en place l'âge pivot !
Pourtant précisément l'âge pivot est une co-création CFDT-MEDEF dans la gestion de l'AGIRC-ARRCO et qu'en 2017 L. BERGER a donné son accord à l'application de ce principe pour la gestion de ces caisses et de surcroît a participé à sa mise en place.
Comme en atteste la presse :
" l’Agirc-Arrco (Agirc pour Association générale des institutions de retraite des cadres- ; Arrco pour Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés). Cette caisse de retraite est née d’une fusion adoptée en 2015 par trois organisations patronales et trois syndicats (CFDT, CFE-CGT, et CFTC). Créée pour redresser les finances de chacune des caisses, elle fonctionne par points et applique un système de bonus-malus."
Sa ligne rouge dans le contexte du plus grand mouvement social de résistance et de contestation à une conter-réforme depuis plus de 20 ans ne s'explique donc que par la nécessité politique de la CFDT et de Laurent BERGER de trouver un point d'appui, un prétexte pour souligner une divergence avec le pouvoir,
alors même qu'il approuve l'essentiel de la politique de ce pouvoir : la mise en place d'un régime par points qui se traduira pour le plus grand nombre par une aggravation de la situation, une baisse des pensions ...
Il s'agit pour BERGER de se préserver de la réprobation de ses propres bases qui peuvent lui reprocher son absence notoire dans la lutte impulsée par l'intersyndicale nationale; réprobation attestée par le revers subi à l'occasion de la demande de trêve lors des fêtes de fin d'année et par le soutien toujours majoritaire de l'opinion publique.
Il s'agit donc de mettre en scène l'exigence d'un COMPROMIS pour sortir de la crise avec les partenaires " raisonnables", compromis présenté comme un bras de fer sur l'âge pivot de manière à tenter de cacher la complicité profonde entre la CFDT et le pouvoir macronien.
Pour déjouer ces manoeuvres il nous faut en dénoncer les auteurs et le caractère mensonger et trompeur de cette mise en scène et recentrer sans relâche l'objectif du mouvement actuel :
non pas tel ou tel aspect technique des conséquences de l'éventuelle contre-réforme,
MAIS l'exigence du
R E T R A I T
Comme ne vont pas manquer de le souligner les manifestations du 9, 10 et 11 janvier prochains.
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En arrière plan, au-delà de l'issue même du mouvement actuel l'enjeu c'est la prédominance dans le pays d'un syndicalisme complaisant, de collaboration et d'approbation de toutes les régressions sociales, type CFDT
O U
la prédominance d'un syndicalisme de combat, de lutte de classes, luttant à la fois pour les revendications immédiates, s'opposant résolument aux régressions sociales ET fidèle à la double besogne s'engage pour le nécessaire changement de société anti-capitaliste!
Pas étonnant dans le contexte actuel que patronat, gouvernement, médias sous contrôle des milliardaires soutiennent la CFDT et s'en prennent férocement à la CGT malgré ses insuffisances, mais qui demeure le pôle de référence du syndicalisme de combat !
Jeff Bezos, fondateur et CEO d'Amazon, est l'homme le plus riche au monde. (Isopix)
https://businessam.be/ 30/12/2019 | Julie Putseys
Jeff Bezos, fondateur et CEO d’Amazon, est l’homme le plus riche au monde. (Isopix)
Les 500 personnes les plus riches du monde sont devenues encore plus riches de 25% au court de 2019. Elles ont vu leur fortune augmenter de 1.070 milliards d’euros, selon les chiffres de l’indice des milliardaires de Bloomberg.
Avec une fortune de 103,7 milliards d’euros, le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, peut encore se vanter d’être l’homme le plus riche du monde. Il s’est pourtant ‘appauvri’ de 8 milliards d’euros cette année à cause d’un divorce coûteux. Mais la période de Noël lui a permis de terminer l’année sur une bonne note: jamais auparavant le géant américain du shopping en ligne n’avait pu vendre autant de colis.
Bill Gates talonne Bezos avec un capital de 101 milliards d’euros. Le compte bancaire de l’ancien dirigeant de Microsoft a été gonflé de 20,3 milliards d’euros cette année.
Le podium est complété par le Français Bernard Arnault, fondateur et président de la société de luxe Louis Vuitton Moët Hennessy (LVMH). Arnault enregistre la plus forte progression de la liste: il s’est enrichi de 32,5 milliards d’euros cette année. On a pu se rendre compte il y a un mois que sa société se portait particulièrement bien: LVMH annonçait alors reprendre la chaîne de bijouterie américaine Tiffany.
52 ‘perdants’
On note aussi sur cette liste que seules 52 personnes ont vu leur fortune diminuer en 2019. Le CEO de News Corporation, Rupert Murdoch, par exemple, qui a perdu 9 milliards d’euros après l’achat de la Fox par Walt Disney. Les recettes de Murdoch – Fox faisait partie de News Corporation – ont été distribuées à ses six enfants.
L’ancien CEO de WeWork, Adam Neumann, a également perdu beaucoup de plumes cette année… La plateforme de location d’espaces de coworking était estimée à 42 milliards d’euros au début de l’année. Ce montant est tombé à 7 milliards d’euros en octobre, après une tentative désastreuse d’entrée en bourse.
Quelques nouveaux venus ont fait leur entrée dans la liste. Le Canadien Anthony von Mandl, par exemple, qui a pu réunir 3,2 milliards d’euros avec sa marque de boissons alcoolisées White Claw.
Mais aussi le Néerlandais Jitse Groen de TakeAway.com (1,3 milliard d’euros) et huit membres de la famille de Lo Kwee-Seong, un entrepreneur de Hong Kong qui a comblé un vide sur le marché avec son entreprise de lait de soja Vitasoy.
Les déclarations à la presse des deux employés d’Amazon, Maren Costa et Jamie Kowalski, ne contenaient pas d’information confidentielle. Mais l’entreprise dirigée par Jeff Bezos ne s’est pas gênée pour les menacer de prendre « des mesures coercitives formelles » allant jusqu’au licenciement.
« Moi j’ai pris la parole parce que je suis terrifié des dégâts que la crise climatique cause déjà et je crains pour l’avenir de mes enfants » a déclaré Maren Costa auWhasington Post. Ainsi la motivation des deux lanceurs d’alerte qui font parti de l’association Amazon Employees for Climate Justice, est légitime : refuser le monde qu’Amazon veut nous imposer où l’argent est roi, fait de précarisation des salariés et de destruction de l’environnement. En effet, la multinationale américaine est l’incarnation du projet néo-libéral à l’agonie, qui impose des conditions de vie et de travail désastreuses à ses employés, tout en soutenant le développement des sociétés pétrolières et gazières via son système decloud computing, sans se soucier de la catastrophe climatique qu’elles produisent.
Une réalité à mille lieux des opérations communication périodiquement menées par la firme pour verdir son image, à l’instar des déclarations de Jeff Bezos le 19 septembre dernier, la veille du début d’une grève de ses salariés, qui assurait alors que son entreprise se tiendrait aux objectifs de l’accord de Paris sur le climat... présentés 10 ans plus tôt. De même que les promesses affichées surle site internet d’Amazonde « rendre la moitié de ses livraisons neutre en émission carbone d’ici 2030 » contrastent avec les 3 millions de produits invendus détruits dans les entrepôts français de l’entreprise, selon les estimations d’élus CGT cités parReporterre.
On se rappellera également de la publicité qu’Emmanuel Macron avait fait à Amazon en allant inaugurer un entrepôt à Amiens-Boves en 2017, alors que l’Union Européenne réclamait 250 millions d’euros d’arriérés d’impôts à la multinationale. Alors face à Amazon, Macron, Bezos et leur monde, battons-nous pour une autre société !
Pierre Ferracci,président du Groupe Alpha (dont une filiale est l’entreprise SECAFI d’expertise comptable, bien connue des syndicalistes), devenu ami et conseiller d’Emmanuel Macron, semble dans cette interview à Europe N°1 (1er janvier 2020) lui conseiller d’abandonner son projet et de repartir à zéro pour pouvoir gagner en 2022. Un signe ?
Journée contre la répression : la direction menace, la police réprime, les grévistes s’organisent !
La coordination des grévistes RATP/SNCF appelle à un rassemblement contre la répression, à 13h au 19 place Lachambaudie à Paris. Grévistes depuis le 5 décembre, Hani et Yassine sont menacés de sanction allant jusqu'à la révocation, et des convocations disciplinaires sont adressés à de nombreux agents, pendant que la police réprime violemment les piquets de grève avec l'assentiment de la direction de la RATP. Soyons nombreux pour montrer que nous ne laisserons aucun gréviste seul face à la répression.
Les agents empêcher d’accéder à la Maison de la RATP le 23 décembre dernier. Crédit Photo : O Phil des Contrastes
Si la direction de la RATP menace Hani et Yassine de sanction allant d’un mois de mise à pied à la révocation, cela n’est pas sans lien avec la volonté de mater la détermination des grévistes de la RATP. En grève depuis le 5 décembre, ces travailleurs jouent aujourd’hui le rôle de locomotive de la mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites qui exprime le ras-le-bol du monde du travail à l’égard des politiques néo-libérales du gouvernement Macron.
Tout cela avec la bénédiction de la direction de la RATP qui a autorisé les forces de répression à pénétrer dans l’enceinte de plusieurs dépôt de bus pour permettre de mieux gazer et matraquer les grévistes.
D’autres grévistes, non élus et non protégés, sont également visés par les menaces de sanctions de la direction, par exemple au dépôt de Vitry. Pour montrer qu’aucun grévistes ne sera laissé seul face au gouvernement et à la direction de la RATP qui répriment main dans la main, il est donc important de se retrouver nombreux demain pour cette journée contre la répression organisée par la Coordination des grévistes RATP/SNCF d’Île-de-France, au rassemblement qui se tiendra à 13h au 19 place Lachambaudie à Paris.
Extraits d'un débat sur LCI le 30 décembre 2019 avec Martine Billard, oratrice nationale de la France Insoumise, face à un député LREM, sur les retraites.
Retraites :Les bas salaires progressent fortement en Allemagne. Plus d’un retraité sur cinq vivra sous le seuil de pauvreté dans 20 ans… Cet article dela Tribune de Genèvenous montre que partout le néo-libéralisme, cette phase du capitalisme où profitant de la chute de l’URSS, dans le cadre d’une contre-révolution qui a débuté au Chili, a été mise en place une véritable paupérisation d’une masse grandissante d’individus, précarisation, pression sur les salaires…Danielle Bleitrach
Retraites : Les bas salaires progressent fortement en Allemagne. Plus d'un retraité sur cinq vivra sous le seuil de pauvreté dans 20 ans... Cet article de la Tribune de Genève nous montre que ...
Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.
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