Pierre Moscovici, ancien ministre PS, aujourd'hui Président de la Cour des Comptes dénonce les abus des autres, les plus pauvres, et perçoit, lui, un cumul de 19.200 euros par mois...
RT France
Interpellé sur le sujet, Pierre Moscovici, président de la Cour des Comptes et ancien ministre de l'Economie de François Hollande, a reconnu cumuler plusieurs revenus officiels. Un cumul légal, dénoncé toutefois par le député UDI Thierry Benoit.
Le premier président de la Cour des Comptes Pierre Moscovici a reconnu dans un courrier transmis le 24 septembre au député UDI Thierry Benoit qui l'avait interpellé sur cette question qu'il était, en plus de sa rémunération à la Cour des Comptes s'élevant à 14 500 euros par mois, «titulaire de pensions de député européen et national depuis [ses] 62 ans, en septembre 2019». Des pensions acquises au titre de ses mandats de député socialiste du Doubs jusqu'en 2014 et de député européen jusqu'en 2007.
Thierry Benoit face à Pierre Moscovici, c'est avant tout l'histoire d'un long combat mené par ce député d'Ille-et-Vilaine pour mettre fin au cumul des rémunérations dans les hautes sphères publiques. Lire aussi Pierre Moscovici invite la France et sept autres pays «à mener des politiques budgétaires prudentes» L'élu UDI, natif de Bretagne, avait déposé sans succès
L'élu UDI, natif de Bretagne, avait déposé sans succès en 2019 une proposition de loi à l'Assemblée nationale visant à «interdire le cumul d'une pension de retraite et d'une indemnité d'activité pour les personnes nommées au Conseil constitutionnel et dans les agences de l'Etat».
Refusant de baisser les bras, le député avait, lors de l'été 2020, adressé un courrier à Pierre Moscovici, dans lequel il lui demandait des «précisions» sur sa rémunération et ses indemnités de retraite cumulées.
La rémunération de 14 500 euros que touche Pierre Moscovici en tant que premier président de la Cour des Comptes «figure», selon Thierry Benoit, «parmi les plus importantes de la grille de la haute fonction publique».
A ces rémunérations, il faut ajouter ce que Pierre Moscovici peut percevoir aussi pendant les trois années qui suivent la fin de son mandat à la Commission européenne, c'est à dire jusqu'en décembre 2022, une «indemnité transitoire plafonnée en fonction des revenus d'activité versée à tous les anciens Commissaires européens», dont l'ancien ministre admet bénéficier dans sa lettre «depuis le 1er décembre». Le montant de cette indemnité serait «située entre 8 500 et 13 500 euros», selon Thierry Benoit.
«Mes revenus procèdent tous de textes légaux, français ou européens» *
En additionnant son salaire de premier président de la Cour des Comptes et ses pensions de député national et européen, l'ex-parlementaire percevrait déjà plus de 19 200 euros par mois, selon un article de Capital. A partir du 16 septembre 2022, date à laquelle Pierre Moscovici fêtera ses 65 ans, il pourra aussi toucher sa pension d'ancien commissaire européen, soit un peu plus de 4 000 euros mensuel, toujours selon Capital.
Alors qu'Ikea se targuait au mois de novembre du peu de pertes liées au Covid-19, son patron décide aujourd'hui de supprimer la prime de Noël pour les employés. Une prime historique versée chaque année depuis l'installation du géant Ikea en France. Une mesure montrant une fois encore la volonté des capitalistes de faire payer la crise aux travailleurs.
Tout en ayant réalisé un chiffre d’affaires en France de 2,8 milliards d’euros au 31 août, Ikea France invoque le contexte particulier du Coronavirus qui aurait eu un impact fort sur son chiffre d’affaires pour justifier la suppression historique de la prime de fin d’année reversée à ses salariés depuis l’installation de la filière en France. Le même groupe qui déclarait au mois de novembre que leurs pertes due à la pandémie étaient amorties “par des dépenses supplémentaires des consommateurs pour aménager leurs foyers“
Il est nécessaire de rappeler qu’Ikea est un grand groupe possédant plusieurs filiales dont Ingka, principal réseau de magasins du géant suédois de l’ameublement, qui représente plus de 90% du chiffre d’affaires du groupe. Il est également important de noter que le groupe est présent dans 38 pays et compte au total plus de 217.000 employés, dont 380 magasins rien que pour la filliale d’Ingka. Ikea est une structure complexe qui permet de nombreux avantages fiscaux. Notons qu’en France, Ikea possède 34 magasins et emploie environ 10 000 salariés sur le territoire.
"Ca fait 18 ans que je travaille dans l’entreprise et c’est la première fois qu’on n’a pas de prime”
C’est ce qu’ explique Hocine Redouani, délégué syndical central CGT. En effet cette mesure n’est pas passée inaperçue dans les rangs des salariés du géant, et depuis ce 10 décembre, les salariés s’organisent dans plus de 80% des magasins du groupe selon Jean-Paul Barbosa, délégué syndical central CFDT. Et c’est également entre 1000 et 1300 salariés qui ont fait grève tout au long de la semaine. Parmi ceux-là, une quarantaine des 500 salariés du magasin ont débrayé ce lundi à Lyon, à Tourville-la-Rivière (Seine-Maritime) 50 salariés accueillent les clients avec des pancartes mentionnant leurs mécontentement, 50 encore devant le magasin à Vedène (Vaucluse) le samedi suivant ; et une cinquantaine encore à Mulhouse le mardi d’après. D’autres débrayages et piquets de grèves ayant conduit à des fermetures temporaires de certains magasins du géant suédois ont eu lieu sans que l’entreprise ne précise toutefois le nombre total de sites impactés.
Les salariés ont ainsi exprimé leur colère face à cette mesure et plus généralement face à leurs conditions de travail de plus en plus dégradées car en réalité la suppression de la prime n’a été que le déclencheur d’une colère et le révélateur d’injustices déjà bien présentes au sein du groupe.« On se retrouve avec des employés qui n’en peuvent plus, qui ont subi une cadence infernale », déclare notamment Jean-Paul Barbosa, délégué syndical central CFDT à propos de nombreux employés qui ont basculés sur les activités en e-commerce.
C’est donc un mouvement de grève perlée et de débrayage qui a eu lieu dans plusieurs magasins Ikea tout au long de cette semaine. Des appels dispersés partout, à l’appel de la CGT pour certains, d’autres de FO, de la CFDT, qui appelle notamment à “continuer le mouvement” et à passer “un stade supérieur l’année prochaine “, ou encore de l’UNSA. « On est dans la totale improvisation », reconnaît un syndicaliste. Une faiblesse de structuration et de coordination qui manque pour instaurer un véritable rapport de forces, avec des appels et des dates fortes et massives pour faire plier la direction du groupe et pour que ce ne soit pas aux salariés mais aux capitalistes qui engrangent des bénéfices colossaux et des aides de l’État tout aussi colossal, de payer la crise. Par la tenue d’assemblées générales de tous les grévistes et leur mise en contact, une organisation de la grève contrôlée par la base des grévistes pourrait voir le jour et être un pas en avant dans cette lutte.
Dans la raffinerie de Grandpuits, dans laquelle 700 emplois sont menacés, la direction a tenté d'imposer l'arret prématuré des installations en prenant de court les salariés. Ceux-ci ont collectivement engagé un rapport de force qui a contraint le patron à abandonner ses directives, en moins de 48h. De quoi donner de la confiance pour la suite.
Alors que la raffinerie de Grandpuits est menacée de fermeture, menaçant plus de 700 emplois, les salariés se battent pour le maintien des postes depuis plusieurs mois. La direction du site, qui s’était engagée à ne pas dégazer les installations, c’est-à-dire les vider pour pouvoir commencer à les démanteler, avant la fin du plan social, est revenue sur ses engagements sans même en avertir les organisations syndicales.
Les travailleurs du matin qui ont reçu la consigne de dégazer ont immédiatement refusé de l’appliquer, et ont contacté la CGT du site. À 5h30, parmi ceux qui étaient supposés prendre leur relève, 90% ont exercé leur droit de grève.
Au pied du mur, le patron du site a contacté les organisations syndicales pour leur proposer de retirer les consignes de dégazage le temps de leur présenter le planning de cette opération, et a tenté de les en convaincre, alors que cette procédure ouvrirait la voix au démantèlement.
Réunis en assemblée générale en réaction à ces événements, les salariés ont non seulement refusé cette proposition, mais ils ont décidé d’aller chercher le directeur dans son bureau pour lui demander des explications et exiger le retrait pur et simple de la consigne.
Ce dernier a dû reculer face au rapport de force considérable imposé par les salariés, qui ne sont pourtant qu’au début de leur combat pour le maintien des postes. Au-delà de la victoire objective des travailleurs jeudi, imposant à la direction de remballer ses directives, ceux-ci ont surtout conquis une victoire morale, qui a de quoi donner confiance pour la suite et les combats qui viennent. A Grandpuits, les raffineurs ont commencé à prouver que le contrôle ouvrier peut être une réalité. Évidemment, ce n’est qu’une étape, mais cette première victoire ne peut que nous encourager tous dans cette voie.
Ce jeudi 17 décembre, la CGT-Bigard a invité nombre de militants venus de différentes régions de France, sur le rond-point des luttes à Kergostiou, devant le siège du leader de la viande. Pour répondre à l’appel national sur la gestion des temps et activités du travail.
Tandis que nos chiens de garde médiatiques pourfendent les " complotistes " qui disent préférer attendre d'être sûrs de l'efficacité du-des vaccins annoncés ... ils demeurent fort discrets sur les déclaration du PDG du laboratoire Pfizer proclamé dans tous le monde occidental comme le reède miracle annonçant prendre son temps :
Nous avons pris la décision que si nous devions le faire, nous ne le ferions pas pour nos autres dirigeants, donc aucun des dirigeants ou des membres du conseil d'administration ne passera en priorité". Ils prendront cette décision au moment opportun en fonction de leur âge et de leur profession, a-t-il ajouté.
La presse nous en baille de belles, (c'est révélé par le point) :
"Un dîner politique s’est tenu à l’Elysée mercredi soir autour d’Emmanuel Macron, au sujet de la préparation des élections régionales.
Et donc pas une réunion de travail pour organiser la lutte contre la pandémie
Etaient présents outre Monsieur et Madame locataires (2) et le petit personnel :
le premier ministre, Jean Castex,(3) le président de l’Assemblée nationale,
Richard Ferrand, le président du MoDem (4),
François Bayrou, le délégué général de LRM(5),
Stanislas Guerini, (6) les conseillers politiques d’Emmanuel Macron (+x),
Thierry Solère et Stéphane Séjourné (8),
le président du groupe LRM à l’Assemblée nationale, Christophe Castaner, (9)
celui du groupe Modem, Patrick Mignola, (10)
et le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler. (11)
Ce qui veut dire, les faits étant publiquement établis, quels PV d'infractions et quelles sanctions vont-ils être établis ? Outre l'amende, vu l'exemplarité, cela exige à minima un rappel à la loi.
Le Monde nous précise pour adoucir le courrous qui ne manquera pas de traverser les citées populaires :
« Les règles de distanciation ont été respectées », rapporte un participant, qui assure que le chef de l’Etat ne présentait alors « aucun » symptôme. Les personnes présentes ne sont pas pour autant considérées comme cas contacts, assure-t-on au sommet de l’Etat, « car il y avait de la distance et les masques entre les plats ». « Sauf peut-être les voisins de table », précise un conseiller.
Questions subsidiaires mais aux réponses attendues :
Comme il s'agissait d'un dîner, ce jour d'après la mise en place du couvre-feu, ont-il passé la nuit à l'Elysée ou chacun a-t-il regagné subrepticement et frauduleusement sa chacunière ?
Le diner n'étant pas professionnel, lorsqu'ils ont regagné leur pénates, le préfet de police avait-il reçu des consignes de la part du tireur pointeur de Beauvau pour que ses cogneurs aillent regarder ailleurs ?
La République devant être irréprochable et exemplaires, nous avons le droit de savoir.
Les salariés d'Orano-Malvesi, site narbonnais du géant français du nucléaire Orano, se sont battus pendant près de deux mois contre une direction qui n'a pas hésité à employer les pires méthodes pour démoraliser et diviser les travailleurs. Malgré cette répression patronale scandaleuse, les ouvriers mobilisés ont tenu bon et ont fait plier le patron de l'usine.
Dès le début, la mobilisation présentait un caractère particulier : dans cette période de crise économique où la plupart des luttes sont des luttes défensives, visant à défendre des emplois que les patrons et les actionnaires suppriment pour sauvegarder leurs profits, la grève à Orano-Malvesi débute sur une double revendication, à la fois défensive mais aussi offensive. Deux préavis distincts sont déposés.
Le premier concerne une revendication défensive : dans le cadre de négociations nationales, la direction veut revenir sur une des compensations dont les travailleurs du secteur bénéficient en raison de la pénibilité du travail et du travail de nuit. Jusqu’alors, les salariés d’Orano-Malvesi pouvaient partir à la retraite 37 mois plus tôt que l’âge légal, en raison de leurs conditions de travail particulièrement éprouvantes. De son côté, le patronat souhaite amputer cette compensation de 15 mois, et ne permettre aux salariés de partir que 22 mois plus tôt.
La seconde concerne une revendication offensive : depuis plusieurs années, la direction de l’usine a de plus en plus recours à la sous-traitance et réduit le nombre de travailleurs sous statut.
Aujourd’hui, sur les 500 salariés du site, seuls 218 sont sous statut. Une méthode qui, si elle coûte plus cher à l’usine à court terme, permet de revenir petit à petit sur le statut des travailleurs du secteur, jusqu’à le faire disparaître et ainsi pouvoir s’attaquer bien plus facilement aux conditions de travail et aux salaires des employés. Le choix de la sous-traitance est par ailleurs une tactique patronale qui vise à diviser les travailleurs de l’usine entre eux, entre statutaires et sous-traités (moins bien payés), dans le but de créer du « dumping social », comme le soulignait le délégué CGT Vincent Morgan de Rivery, dans l’interview ci-dessous.
L’exemple de La Poste, qui emploie dans certains bureaux une majorité d’intérimaires ou de CDD non formés, mal payés et que la direction peut virer sans difficulté si l’envie lui prend, nous montre bien ce qui attend les travailleurs d’un secteur lorsqu’ils perdent leur statut. En ce sens, la revendication offensive portée par les grévistes visant à internaliser la sous-traitance est des plus progressistes, dans le but d’obtenir le même statut, les mêmes droits et les mêmes rémunérations pour tous les travailleurs d’Orano-Malvési.
Une répression patronale scandaleuse
Le 16 octobre, la grève débute à l’initiative de la CGT. Le mouvement est très suivi, l’atelier de production est à l’arrêt, avec un taux de grévistes culminant à 95%. Devant l’ampleur de la mobilisation et la détermination des grévistes, le 2 novembre, la direction de l’usine prend une mesure de répression extrême : le lock-out.
Celle-ci décide de suspendre le contrat de travail de 80 salariés, grévistes et non-grévistes, les empêchant ainsi de rentrer sur le site et de pouvoir faire le choix d’être gréviste ou non. Cette mesure très violente et illégale permet de mettre la pression sur les grévistes, diviser les salariés entre eux et faire passer les grévistes comme responsables de la situation auprès des travailleurs sanctionnés alors qu’ils n’étaient pas en grève. Une répression d’autant plus scandaleuse qu’elle a été accompagnée par les pouvoirs publics. En effet, la sous-préfecture a accepté de mettre à disposition de l’usine les pompiers du SDIS, alors même que les pompiers-usines spécialisés dans la sécurité du site avaient subi la suspension de leur contrat de travail.
En interne, même stratégie de la part de la direction, qui a joué la carte de la désinformation et de la division entre les salariés des différents sites d’Orano (comme celui du Tricastin, dans la Drôme) pour isoler et démoraliser les travailleurs mobilisés. En parallèle, la direction mène aussi la bataille sur le terrain juridique, en portant plainte de manière fantaisiste pour « grève illégale », et en réclamant quelques 13 millions d’euros de dommages et intérêts. De leur côté, forts d’une détermination à toute épreuve et de la solidarité de travailleurs de l’usine et d’autres secteurs qui s’est matérialisée par une caisse de solidarité de plusieurs dizaines de milliers d’euros, les salariés sont restés mobilisés, ont multiplié les rassemblements et les actions pour combattre les attaques du patron et faire reconnaître le droit de grève. C’est ce qu’expliquait Pierre, syndiqué CGT à Orano-Malvési, au micro de Révolution Permanente jeudi dernier, sur le piquet de grève, devant l’usine : « Dès qu’on bloque la production, ils veulent plus. Ils veulent vraiment nous plier, c’est honteux. Aujourd’hui, on se bat autant pour le droit de grève que pour nos revendications à la base. »
La détermination fait plier la direction
Après près de 50 jours de mobilisation, les salariés ont réussi à obtenir un accord avec la direction vendredi dernier. Du côté du départ en congé de fin de carrière, la direction « s’est engagée à rajouter une clause pour adapter la projection conventionnelle aux futures évolutions réglementaires sur l’âge du départ à la retraite ». « Concrètement, les travailleurs en service continu partiront plus tôt en congé de fin de carrière », précise Vincent Morgan de Rivery, syndicaliste CGT de l’usine.
Concernant l’internalisation des salariés sous-traitants, « une décision de réinternaliser tout ou partie de la maintenance devra être prise au plus tard en décembre 2021. A nous de maintenir la pression », explique le salarié d’Orano. En effet, l’obtention de cet accord n’est pas une fin en soi. C’est un premier pas important et le début d’un processus qui inverse la tendance avec l’augmentation des emplois sous statut dans notre usine.
Le syndicaliste est bien conscient qu’on ne peut pas considérer les choses comme acquises lorsqu’elles dépendent de la parole d’un patronat prêt à tout pour réduire ses coûts et augmenter ses profits, et qui a prouvé plusieurs fois qu’il n’hésite pas à employer des méthodes de répression dignes d’un autre temps pour discipliner les travailleurs. Vincent Morgan de Rivery souligne d’ailleurs que les actions en justice pour garantir le droit de grève entreprises lors du lock-out sont maintenues.
Quoi qu’il en soit, la victoire partielle des Orano est un formidable exemple de combativité pour notre classe. Celle-ci témoigne une nouvelle fois que c’est par un rapport de force dur et la construction d’une solidarité de classe (par le biais de la caisse de soutien) que les salariés en lutte peuvent faire reculer une direction, quand bien même celle-ci utilise toutes les méthodes de patron voyou pour les réprimer. Une lutte encourageante dans la période de crise sociale actuelle qui montre qu’il est possible de faire reculer le grand patronat, y compris sur des revendications offensives, contre la sous-traitance, pour l’unité des rangs des travailleurs.
Après Trump, Bolsonaro et Johnson, au tour de Macron d’avoir été testé positif au Covid. Ironique, pour un président qui ne cesse de nous rabâcher que la lutte contre le coronavirus relève de la responsabilité individuelle…
Ce jeudi 17 décembre au matin, on apprend par un communiqué de l’Élysée qu’Emmanuel Macron a été diagnostiqué positif au Covid, grâce à un test effectué suite à l’apparition de symptômes grippaux. « Conformément aux consignes sanitaires en vigueur applicables à tous, nous dit le communiqué, le Président de la République s’isolera pendant 7 jours. Il continuera de travailler et d’assurer ses activités à distance. ». Il ne présente pas de forme grave, selon les dernières informations.
La veille, il a assisté à un conseil de défense sur le Covid, cet organe anti-démocratique dont on ne connait toujours pas la composition, mais dont les membres devront se mettre à l’isolement dès aujourd’hui, levant peut-être enfin l’opacité qui plane sur ce conseil décisionnaire.
Cas contacts, Jean Castex et Richard Ferrand sont eux aussi à l’isolement, par mesure de précaution. Le même Castex qui nous expliquait que « Soulager l’hôpital, c’est ne pas tomber malade. » Le même Ferrand qui soutenait en octobre que « Si on est malade c’est qu’on n’aura pas fait aussi attention que nécessaire », ajoutant que les malades du Covid ne se sont peut-être « pas suffisamment lavé les mains » ou n’ont « pas suffisamment gardé le masque » .
Alors Macron serait-il un irresponsable ? Selon Le Point, en plus du conseil des ministres, le président aurait dîné mercredi soir avec les « ténors de LREM et du Modem », et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils étaient un petit peu plus de six à table. Étaient réunis : « le Premier ministre Jean Castex, le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand, le patron de LREM Stanislas Guerini, le chef des députés LREM Christophe Castaner, François Bayrou et Patrick Mignola pour le MoDem et, côté conseillers, le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler, le tandem de conseillers politiques officieux Stéphane Séjourné et Thierry Solère et le conseiller politique en titre Pierre Herrero ».
Pour des gens qui n’ont de cesse de fustiger les comportements individuels pour mieux se dédouaner de leur gestion catastrophique de la crise sanitaire, ils pourraient faire preuve d’un peu plus de responsabilité.
Mais ne nous inquiétons pas trop pour lui. Avec les meilleurs médecins à sa disposition, il sera vite remis sur pieds, comme Trump, Bolsonaro, et Johnson avant lui. Et avec les 300m2 d’appartements privés dont il dispose à l’Élysée, l’isolement ne sera pas un problème, et il ne craindra pas de contaminer ses proches.
Mais tout le monde n’a pas la chance d’être le président de la République. Pour les autres, pour les travailleurs contaminés dans les transports en commun où ils s’entassent tous les jours, pour celles et ceux contaminés sur leur lieux de travail parce que leur patron a refusé de mettre en place un protocole sanitaire à la hauteur ou un télétravail, celles et ceux qui ne peuvent pas se permettre de rater un jour de boulot même s’ils sont cas contacts, celles et ceux qui vivent dans des logements trop exigus pour s’isoler… l’avenir est moins serein.
Alors que Castex laissait entendre il y a deux semaines qu'aucun coup de pouce ne serait donné au SMIC, la décision a été confirmée ce matin en Conseil des ministres. Un nouveau signe de mépris en direction des travailleurs sous couvert de défense de "l'emploi".
Alors même que le nombre de travailleurs touchant seulement le SMIC est à son plus haut niveau depuis 11 ans, Jean Castex annonçait il y a deux semaines qu’il n’y aurait « vraisemblablement pas » d’augmentation du SMIC au-delà de la revalorisation annuelle automatique (entre 1 et 2%).
Alors que le gouvernement a le pouvoir de décider d’une augmentation du SMIC au -delà de sa revalorisation automatique, le Conseil des ministres de ce matin a confirmé son refus de prendre une telle mesure. Le salaire minimum sera ainsi augmenté au premier janvier uniquement de 0,99%, soit 15€ bruts, correspondant au niveau de hausse fixé par la loi, et indexé notamment sur l’inflation.
Une décision en phase avec l’avis émis par le très pro-patronal « groupe d’experts pour le smic ». Ceux-ci demandent même le ralentissement, voire l’arrêt de l’augmentation du SMIC, pour des « raisons structurelles auxquelles s’ajoutent les effets de la crise due à la Covid-19 ». Interrogée sur LCI, Elisabeth Borne a cependant osé expliquer : "Ça peut paraître peu (...) Il faut aussi avoir en tête qu’on a une inflation qui est proche de zéro et donc c’est la plus forte hausse de pouvoir d’achat depuis les 10 dernières années."
Alors que le gouvernement aura passé le premier confinement à louer les travailleurs de la "deuxième ligne" et pointé la nécessité de valoriser les travailleurs essentiels, sa décision rappelle la réalité derrière ces discours : une politique orientée uniquement vers les intérêts du patronat, et qui refuse de concéder la moindre miette aux travailleurs.
En votant un amendement du groupe Agir au Sénat, le gouvernement a profité du projet de loi de finances pour faire passer une disposition étendant les possibilités de flicage des chômeurs.
Ce mercredi 16 décembre était voté à l’Assemblée le projet de loi de finances pour 2021. Ce texte, proposé chaque année par le gouvernement, présente l’ensemble des ressources et dépenses du budget de l’État pour l’année civile suivante. Pourtant, cette année le texte cache une disposition des plus scélérates, que l’on peut retrouver dans l’article 73 bis.
Celle-ci permettra aux agents de Pôle Emploi de bénéficier « d’un droit de communication qui permet d’obtenir, sans que s’y oppose le secret professionnel, les documents et informations nécessaires au contrôle de la sincérité et de l’exactitude des déclarations souscrites ainsi que de l’authenticité des pièces produites en vue de l’attribution et du paiement des allocations, aides ainsi que de toute autre prestation servies par Pôle emploi. ».
Autrement dit, une nouvelle mesure visant à fliquer les chômeurs et à récupérer leurs données personnelles, comptes en banque, dossiers de crédit et factures, directement auprès des organismes gestionnaires privés. Une mesure issue d’un amendement soutenu par le groupe Agir (scission des Républicains) au Sénat et que la majorité présidentielle à immédiatement appuyé comme le rapporte Capital.
De fait, cette nouvelle mesure, s’inscrit parfaitement dans la politique anti pauvres du gouvernement, qui agite de manière récurrente le fantasme d’une fraude sociale massive pour justifier des mesures de contrôle de plus en plus coercitives. Ainsi, cette année, deux rapports parlementaires ont été publiés sur le sujet, dont l’un commandité par le gouvernement, dans l’idée de pointer du doigt les fraudeurs aux aides sociales, alors que, comme le note Médiapart : « Le calcul de cette fraude au sein de Pôle emploi pose d’ailleurs question. Le second rapport la chiffre à 129 millions d’euros, quand le premier l’évalue à plus de 206 millions en 2018. Sans jamais mettre en regard les indemnités versées, qui étaient de près de 31 milliards d’euros la même année concernant l’aide au retour à l’emploi (ARE) », autrement dit une bricole, surtout quand on la compare avec les 120 milliards perdus avec la seule évasion fiscale selon une étude britannique par l’année dernière.
Placer une telle mesure dans un projet de loi qui acte de nouveaux cadeaux au patronat, voilà une belle façon d’incarner la logique du gouvernement. Celui-ci continue de mettre la pression sur les pauvres et de mener une politique au service des plus riches. Encore et encore. Une pression anti-pauvres qui devrait être encore approfondie par la mise en place de la réforme de l’assurance-chômage qui s’accompagnera d’une baisse substantielle du niveau d’allocations perçues par les chômeurs.
Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.
Recherche
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.