SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Unilever a regroupé dans une structure indépendante plusieurs de ses marques beauté dont Timotei et Monsavon. Un premier pas vers une vente ?

Unilever crée une entité regroupant ses petites marques beauté comme Monsavon et Timotei.

Unilever crée une entité regroupant ses petites marques beauté comme Monsavon et Timotei.

A l’occasion de la présentation des résultats trimestriels d’Unilever, le CEO Alan Jope a confirmé la création d’une nouvelle structure nommée Elida Beauty. Y seront regroupées diverses petites marques beauté du groupe comme Monsavon, Timotei, les produits professionnels Tigi ou encore les déodorants Impulse. Il s’agit de marques principalement vendues en Europe et en Amérique du Nord et qui ont généré un chiffre d’affaires d’environ 600 millions d’euros en 2020. « Il s’agit désormais d’un groupe autonome et nous recherchons la meilleure façon de bâtir un avenir radieux pour ce portefeuille », a déclaré Alan Jope. Au sein d’Elida Beauty, les marques bénéficieront d’un management dédié et Unilever explore donc les « différentes options de création de valeur ». Cela passera-t-il par une vente ? En tout cas, une entité autonome peut être plus facilement vendue.

La stratégie du groupe est actuellement de faire le ménage dans son portefeuille de marques et de recentrer ses activités sur ses marques fortes. C’est le cas de ses activités autour du thé, là aussi en train d’être rassemblées dans une entité. Pour le thé, Unilever réfléchit à une introduction en bourse ou à une cession.

Publié par www.lsa-conso.fr

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
« C’est une catastrophe pour le bassin lorientais ». La grève continue à la Fonderie de Bretagne !

Ce vendredi, les salariés de la Fonderie de Bretagne entamaient leur quatrième jour de grève. La vente de l’usine par Renault, qui n’a toujours pas trouvé de repreneur, risque de mettre près de 350 salariés sur la touche. Les fondeurs continuent donc de bloquer la Fonderie, pour défendre leurs emplois, mais aussi celui des générations futures.

COMBAT POUR L’EMPLOI

Ce vendredi marque le quatrième jour de grève et de blocage à la Fonderie de Bretagne. Les fondeurs, qui assurent une présence continue sur le piquet, sont encore venus en nombre. Pour rappel, ils battent contre Renault, qui a annoncé la vente de l’usine début mars après plus de 9 mois de négociations avec les partenaires sociaux, ce alors que le groupe a reçu 5 milliards d’euros d’aide de l’État en 2020 pour faire face à la crise, et qu’il a accumulé des milliards de bénéfices pendant des années. Une situation dramatique, puisqu’elle risque de mettre les 350 fondeurs au chômage, dans un contexte de crise économique très important. Mais la fermeture viendrait également impacter les entreprises sous-traitantes travaillant à l’usine, comme celles du nettoyage ou de maintenance : au total, ce serait près d’un millier d’emploi qui serait concerné. Comme nous l’expliquait Eric syndiqué CGT ce mercredi sur le piquet : « On est en train de démanteler toute une filière, ils vont laisser derrière eux des champs de ruines ».

Si Renault avance l’argument du manque de la rentabilité pour justifier la vente de l’usine, pour les salariés, celui-ci ne tient pas. Mettant en avant le manque de volume produit à la Fonderie, le groupe se garde bien d’expliquer que c’est la conséquence de la délocalisation de sa production en Espagne, en Turquie, et en Chine pour pouvoir produire à moindre coût. Paul, salarié depuis 28 ans à la Fonderie, expliquait que Renault cherchait volontairement à ne pas augmenter les volumes. Il raconte aussi :« Avant, l’usine accueillait plus de 1000 fondeurs. Aujourd’hui on est à 350 et on nous dit qu’on est trop nombreux  ». Aussi, l’argument du passage à l’électrique sonne comme une mauvaise blague pour les salariés. Car la direction, qui avance l’argument de la chute de la vente des véhicules thermiques, semble oublier que la fonderie est en capacité de produire des pièces pour voitures électriques et hybrides. Les grévistes affichaient à ce titre les brochures destinées aux clients sur le piquet, dans lesquelles Renault se targue de produire pour des véhicules électriques !

 

Les grévistes, qui réclament un médiateur entre eux et Renault, étaient toujours sans nouvelles de la direction ce vendredi. Loin de se résigner, ils se sont réunis en début d’après-midi pour prévoir la manifestation du 1er mai à Hennebont, où ils avaient prévu de défiler en tête de cortège. Maël Le Goff en a profité pour adresser un message à ces collègues : « Les fonderies, c’est un territoire, une histoire familiale, parce qu’ici, on est tous des frères et des sœurs, et on ira jusqu’au bout !  »

La fermeture de la Fonderie générerait en effet une catastrophe sur le territoire. Car derrière les grévistes, il y a 350 familles, qui se retrouveraient dans la misère du jour au lendemain, et ce en pleine crise économique. C’est ce qu’explique Eric, syndiqué CGT : « Avec la sous-traitance, on peut aller jusqu’à 1000 emplois menacés ». Il insiste aussi sur l’importance du soutien extérieur, essentiel pour garder la force de se battre : « Venez nous voir ce week-end, même si c’est 15 minutes, pour nous envoyer votre soutien ! »

Malgré les 5 milliards d’euros accordé par l’État à Renault, le groupe prévoit de licencier 15.000 travailleurs en France. Aux côtés des fondeurs de Bretagne, la fondeire FVM en Meurthe-et-Moselle à été placée en liquidation judiciaire, la fonderie MBF est également concernée par la fermeture de son site,...Face à ces attaques généralisées, il est essentiel de mener une bataille dure pour l’emploi et de refuser collectivement les licenciements que le patronat cherche à nous imposer.

Pour soutenir les fondeurs de Bretagne, participez à leur caisse de grève en ligne !

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Le fond de l'air vire carrément brun en ce moment. Toutes les chaines d'infos déroulent le tapis rouge à l'extrême droite et à ses idées délétères, quand ce sont pas les journaleux qui se vautrent de facto dans ce même marigot. Dernier exemple, Philippe Ballard, journaliste vedette sur Lci, est tête de liste aux régionales à Paris sous l'étiquette de la fille de Le Pen.  Il est plus que temps de forger la lutte collective du monde du travail, manuel et intellectuel. Sinon, le pire reste à venir.
Agressions contre la CGT à Paris: témoignage d'un retraité de la CGT 78

Témoignage sur Fb de Michel Schaeffner, retraité, UD CGT des Yvelines dont la camionnette fut attaquée, son matériel et son ballon saccagé:

 

Hier j'étais à la manifestation au cours de laquelle Black Blocks et Gilets Jaunes ont agressé des militants et véhicules CGT.
 
Plusieurs heures avant, alors que le cortège tardait à démarrer, j'étais derrière le ballon de l'UD 78. De chaque côté, un cordon de CRS empêchait d'aller sur le trottoir. Ayant mal aux jambes à piétiner depuis au moins 1h30, j'ai pu négocier d'aller m'asseoir sur un rebord de fenêtre pour les reposer.
 
A ce moment, alors que des dizaines de BB et GJ passaient entre le cortège CGT et les CRS pour aller devant le carré de tête, j'ai vu un des CRS faire un signe à ses collègues plus haut qu'ils arrivaient, comme si c'était attendu. Ils les ont regardé remonter la tête de la manifestation d'un air goguenard, sans manifester plus d'inquiétude, alors que moi-même qui ne suis pas un spécialiste, je pressentais le pire.
 
A un moment de nouvel arrêt de la manifestation, à l'embranchement de deux rues (l'une, allant vers la Nation comme prévu et l'autre en biais à droite), un individu GJ est venu vers notre camionnette expliquer que c'était bloqué vers la Nation, que ça craignait, et qu'il fallait que nous prenions la rue en biais à droite ... C'est à dire qu'il nous demandait de quitter le cours de la manif, sachant que nous étions l'UD de tête. Je ne le voyais pas comme ça à ce moment, mais, après coup, je suis convaincu qu'il y eu un guet-apens préparé.
 
D'autant plus qu'arrivés place de la Nation, alors que nous voulions rejoindre notre car, nous sommes passés devant une haie de Chemises noires (BB) et Gilets jaunes qui nous ont injuriés, insultés, proféré des menaces. Heureusement que les camarades ont eu la lucidité de ne pas répondre à ces provocations.
 
En poursuivant, on s'est heurté à une barrière infranchissable montée par la police interdisant de rejoindre le cours de Vincennes. J'ai eu peur à ce moment là que nous soyons pris dans une nasse et j'ai pensé aux énergumènes haineux que nous avions croisés.
 
Il a fallu rebrousser chemin et passer par une rue parallèle.
 
Evidemment, la police ayant cadenassé la place, nos camarades des camionnettes n'ont pas eu la possibilité, comme cela se fait habituellement, de rejoindre une rue dégagée pour ranger le ballon.
 
Ce que nous savions pas, c'est que le piège s'est refermé sur ces camarades qui ont été violemment agressés par ces individus, des actes qu'on peut qualifier de fascistes.
 
Tout cela m'amène à penser qu'il y a une collusion OBJECTIVE entre la police de Darmarin, les BB et GJ avec l'objectif de ne pas permettre aux organisations syndicales de manifester et faire valoir leurs revendications.
 
Cela fait plusieurs manifestations qu'on le voit (cf le 1er mai 2019) et les faits que j'ai vécu hier me confortent dans cette idée.
 
Ce n'est pas nouveau, on a connu les "gauchistes" de mai 68 qui donnaient des leçons de révolution à la CGT et dont de nombreux leaders sont devenus ministres socialistes ou de droite.
 
On a connu les "autonomes" des années 80 (voir la manif des sidérurgistes) dont certains ont été identifiés comme des flics.
 
Il y a eu les "casseurs"...
 
10 jours après la tribune de généraux de l'armée menaçant d'un coup d'état, un nouveau pas a été franchi dans la violence contre les organisations syndicales, la CGT en premier, contre le droit de manifester, contre la démocratie.
 
Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

 

 

 

En ne perdant pas de vue les motifs essentiels qui poussent un Jeff BEZOS d'Amazon aux USA à combattre avec acharnement toute tentative des travailleurs de s'organiser syndicalement :

 

 

Et on comprend bien pourquoi

 

 

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

 

VIDEO à l'adresse:

https://twitter.com/UDCGT13/status/1388545022837018624

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Alors que la manif parisienne achevait sa progression dans les rues de la capitale, la CGT, ses syndiqués et leurs véhicules, ont été très violemment pris à partie.

Communiqué CGT-Union Régionale d'Île-de-France CGT

Samedi 1er mai, alors que les 25 000 manifestants commençaient à quitter la place de la Nation, au terme d’une manifestation massive, porteuse des revendications des travailleurs et de l’aspiration à une société plus juste, elles et ils ont été victimes d’une violence inacceptable.

Si, sur le parcours, une fois encore, le cortège a dû faire face à plusieurs interventions des forces de l’ordre totalement injustifiées, la manifestation a pu, tout de même, arriver à son terme.

C’est à ce moment qu’un important groupe d’individus dont certains se revendiquant gilets jaunes, ont fait usage d’une extrême violence à l’encontre des manifestants.

Insultes homophobes, sexistes, racistes, ont précédé des actes de vandalisations des véhicules des organisations, et, bien plus grave, la haine s’est exprimée par un déchainement de coups et de jets de projectiles.

Notre organisation, la CGT, était particulièrement ciblée.

21 blessés, dont 4 graves auxquels nous apportons tous notre soutien et notre solidarité !

Le monde du travail ne reculera pas plus devant ce type d’agressions que face aux politiques libérales menées par le gouvernement actuel, dont les lois veulent nous priver de notre liberté.

Nous appelons l’ensemble du monde du travail à se mobiliser, à rejeter toutes formes de haine qui divise les femmes et les hommes de notre pays et à renforcer avec les organisations syndicales, les luttes face aux politiques libérales au service du capitalisme.

Montreuil, le 1ermai 2021

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Dans toute la France, des milliers de personnes ont marché pour la première manifestation du 1er mai depuis le début de l’épidémie. Ils ont fait face à une stratégie de la tension qui à Lyon, Nantes ou Paris a conduit à une violente répression contre les cortèges.

1er mai. Des milliers de manifestants en France, Macron joue la tension et la répression

Crédit photos : Défilé du 1er mai 2021 à Paris - Bertrand GUAY / AFP

Des milliers de manifestants en France

Après un 1er mai 2020 sans mobilisation, mais pas sans répression, pour cause d’épidémie, des milliers de personnes ont repris la rue aujourd’hui dans le cadre de la journée internationale des travailleuses et travailleurs. Pour l’occasion, des milliers de manifestants ont défilé dans toute la France dans un contexte de crise sanitaire persistante redoublée d’attaques contre les acquis du monde du travail, à l’image de la violente réforme de l‘assurance-chômage.

Dès le matin, des manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes de France. A Toulouse, Marseille, Lille ou Bordeaux plusieurs milliers de manifestants ont défilé malgré la pluie. Aux côtés des cortèges syndicaux, les travailleurs de la culture étaient représentés, et porteurs d’un message clair contre la réforme de l‘assurance-chômage.

A Paris, on a pu retrouver dans la manifestation différents cortèges de travailleurs sans-papiers, en première ligne pendant l’épidémie, mais également les grévistes de l’Infrapôle Paris Nord, les travailleurs de l’énergie, en lutte contre le Plan Hercule de privatisation d’EDF, les travailleuses de l’hôtellerie ou encore ceux de la RATP. L’Éducation nationale était également dans la rue, à quelques jours de la rentrée du secondaire, sans protocole sanitaire à la hauteur comme l’a dénoncé Marion, prof dans le 93.

Une importante répression pour le 1er mai

Dans de nombreuses villes, c’est la répression qui a cependant prédominé et fait la une. Pour ce 1er mai, dans la continuité des dernières manifestations contre la loi sécurité globale, le gouvernement avait choisi de maintenir une stratégie offensive contre les manifestants, encadrant de façon serrée les cortèges et réprimant durement à la moindre occasion.

A Lyon, la manifestation a ainsi été marquée par des assauts répétés de la police. A l’issue d’une violente charge sans sommation, une banderole de tête a notamment été arrachée. Jusqu’à Place Bellecour, le cortège a ainsi fait face à plusieurs charges. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre d’ailleurs une manifestante frappée à terre par des policiers.

A Nantes, plus de 6.000 personnes ont manifesté. La manifestation a été noyée sous les gaz et des canons à eau ont été utilisés contre les manifestants.

Enfin, à Paris où la tête de cortège occupait une grande partie de la manifestation, la stratégie policière a été particulièrement agressive. Rapidement, la tête de cortège a été coupée en deux par les lignes de CRS, chargeant les manifestants à plusieurs reprises, gazant et matraquant. La tête du cortège syndical a également été chargée et gazée par les forces de répression.

Cette stratégie de la part des policiers a été à l’origine de tensions et de heurts entre manifestants, donnant lieu à des scènes inacceptables ou des manifestants appartenant au black bloc s’en sont pris très violemment à des membres du service d’ordre de la CGT et de la CGT, notamment à coups de bouteille en verre. Des violences inacceptables et injustifiables.

Refusons les divisions, construisons un plan de bataille face à Macron

Si ce 1er mai aura permis à des milliers de manifestants de reprendre la rue, il manque encore cruellement de perspectives face à un gouvernement déterminé à briser nos luttes par la répression. Alors que Macron continue sa gestion catastrophique de la crise sanitaire, la passivité des directions syndicales fait le lit de la démoralisation et des stratégies minoritaires, incapables de construire un rapport de forces.

Alors que la colère est profonde dans le pays, il est possible de construire un grand mouvement pour refuser de payer la crise, faire retirer les réformes anti-sociales et sécuritaires de Macron, et renverser l’atmosphère réactionnaire entretenue par les partis de gouvernement en prévision de 2022. Mais cela implique une véritable stratégie, qui doit se nourrir des expériences les plus progressistes de la lutte de classe et rompre avec le dialogue social et la conciliation qui prévaut aujourd’hui dans le mouvement ouvrier.



Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Le pouvoir n'a de cesse de fracasser les droits conquis par les travailleurs. Rappel sur l'une des luttes victorieuses du mouvement ouvrier français: la journée de travail de 8 heures, revendication historique du mouvement ouvrier

Paris, Premier mai 1906: pour la journée de 8 heures de travail

Bourse du travail de Paris. Cliquer sur l'image pour l'agrandir

Dès 1866, sous l'impulsion de Karl Marx, la 1ère Internationale ouvrière inscrivait dans ses statuts : "Nous déclarons que la limitation de la journée de travail est la condition préalable sans laquelle tous les efforts en vue de l’émancipation doivent échouer. […] Nous proposons huit heures pour limite légale de la journée de travail. "

Le 1er Mai 1906, la CGT organise une grande manifestation pour revendiquer la journée de huit heures. A Paris, les heurts entre la police et les manifestants sont tels que plus de 800 personnes sont arrêtées dont le secrétaire général et le trésorier de la CGT. Deux morts sont enregistrés par la Préfecture de police de Paris. Mais de nombreux blessés encombrent les hôpitaux parisiens.

La CGT a décidé de faire cette année 1906 un 1er mai "pas comme les autres" et de "canaliser tout effort syndical vers une seule revendication": la journée de huit heures de travail. 

Au temps du travail, à celui du repos s'accole, notion neuve pour la classe ouvrière, celui du loisir. Un dessin de Grandjouan, publié dans l'Assiette au beurre du 1er mai, symbolise le rythme ternaire des prémices des lendemains qui chanteront pour les travailleurs. Cette revendication, la CGT l'entreprend depuis son congrès de Bourges en 1904, pour la faire pénétrer dans la conscience de millions d'êtres humains.

Paris, Premier mai 1906: pour la journée de 8 heures de travail

Quand le patronat n'était surtout pas un "partenaire social"

 

Dans son organe de presse, L'Echo de Paris, le patronat se félicite des méthodes du gouvernement pour briser ce premier mai 1906. Et la parole est donnée à la préfecture de police de Paris, dirigée par Louis Lépine sous les ordres de Georges Clemenceau, ministre de l'Intérieur se définissant comme "le premier flic de France": "Nous nous trouvons en présence d’une agitation de groupements ou de syndicats ouvriers, appuyés et encouragés par la Confédération du Travail: (pour) l’obtention de la journée de huit heures par un chômage de toutes les corporations ouvrières".

Le journal réactionnaire, acquis à la cause du capital, s'indigne depuis deux ans devant "cette pancarte de toile que "M. Lépine, malgré tous ses efforts, n’a pu obtenir l’enlèvement de la façade de la Bourse du Travail où elle est exposée aux yeux de tous, annonce qu’à partir du 1er mai 1906 les ouvriers ne travailleront que huit heures par jour".

Mais pour L'Echo de Paris, heureusement, le préfet de police de Paris connaît les points stratégiques de la capitale qu’il faut occuper pour rendre impossible tout mouvement insurrectionnel : "sur une centaine de points, d’accord avec l’autorité militaire qui va disposer, en dehors de la garnison ordinaire, de 20 000 soldats, dont 5000 cavaliers pris dans les corps d’armée environnant Paris, nous répartirons une force de police et de sécurité de 36 000 hommes, tout compris. […]"

Dès lors, comme l'écrit Maurice Dumanget dans son Histoire du Premier mai:

"L’après-midi, les choses prennent une tournure plus grave. Dès une heure, la circulation est impossible dans un rayon de cinq cents mètres autour de la Bourse du Travail. A deux heures, le préfet de police Lépine, promu au grade de généralissime du service d’ordre, fait son apparition. Les bagarres se multiplient et le fameux “manège Mouquin”, imaginé par un policier tristement célèbre, entre en action. Il consiste à faire tourner sans arrêt en ordre serré les gardes républicains à cheval ou les cuirassiers. On ne peut traverser la place qu’au prix de mille difficultés, en risquant les ruades ou le piétinement. Dès lors, c’est dans les artères avoisinantes que les manifestations se déroulent. Des batailles se livrent sur les quais du canal Saint-Martin, sur le boulevard du même nom, faubourg du Temple, rue de la Douane. Le funiculaire est renversé. Des barricades surgissent. Les policiers cognent et expédient aux petits bonheurs passants inoffensifs aussi bien que manifestants sur la caserne voisine transformée en prison depuis le matin et où une vingtaine d’enfants ont été traînés.

Au total, la journée se soldera par plus de 800 arrestations, dont 173 maintenues, des blessés nombreux encombrant les hôpitaux. Il y aurait même eu deux morts. Les libérés du Château d’Eau gagnèrent la sortie le soir en courbant le dos sous les coups des agents faisant la haie.”

En 1906, le patronat et son gouvernement n'étaient en rien des partenaires sociaux du mouvement ouvrier. En 2021, le sont-ils devenus?

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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