SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Explosion des licenciements économiques, des contrats précaires et du chômage chez les jeunes: le bilan d’un gouvernement désavoué par les urnes
La Dares vient de publier les données trimestrielles du chômage et, malgré deux campagnes électorales basées sur une supposée baisse historique du taux de chômage, force est de constater que le gouvernement est aujourd’hui fortement désavoué.

Non seulement sur un an, le taux de chômage catégories A, B, C confondues croît de 0,8% (hors Mayotte). Mais, pire, le nombre de personnes en emploi de moins de 78h par mois (catégorie B) augmente de 4,5% sur un an.

Avec une hausse de 10% des contrats de moins de 20 heures (!), ce gouvernement continue de basculer les privés d’emploi du chômage de catégorie A vers des contrat précaires et à temps partiel. Cela ne masque pas la paupérisation grandissante des travailleurs et travailleuses.

Face à cette politique, notre organisation se félicite de l’abandon du projet de réforme envisagé qui aurait impacté tout particulièrement les jeunes précaires et les seniors  puisque, sur un an, l’augmentation des inscriptions à France travail chez les moins de 25 ans est de 3,5%. 

Le pire réside probablement dans la hausse spectaculaire de plus de 22% des licenciements économiques sur un an, comme le montre la multiplication des plans sociaux, comme chez Valeo. 

Ces données trimestrielles confirment donc que la politique menée ces dernières années est non seulement inefficace sur le taux de chômage, sur la réindustrialisation mais, aussi, violente et injuste à l’encontre des privé·es d’emploi.

Il est temps de revenir à la raison et permettre enfin un changement radical de politique à l’encontre des plus précaires par le biais notamment de la formation d’un nouveau gouvernement issu du NFP.

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Nouvel incendie à la poudrerie de Bergerac : produire pour la guerre met les ouvriers en danger

Dans la nuit du 13 au 14 juillet, un incendie s’est déclaré à la poudrerie de Bergerac, propriété de l’entreprise Eurenco. Si aucune victime n’est à déplorer, cet énième accident est le résultat du développement du militarisme et de l'industrie de guerre par le gouvernement, sur les conditions de travail des ouvriers du site.

 
Nouvel incendie à la poudrerie de Bergerac : produire pour la guerre met les ouvriers en danger

Crédit photo : CGT Eurenco

Cette nuit-là, à onze heures du soir, alors que la poudrerie tourne encore à plein régime, un incendie éclate dans l’un des ateliers. Les services anti-incendie de l’usine interviennent rapidement avec l’appui des sapeurs-pompiers de Bergerac. Après plusieurs heures d’une intervention délicate, le feu est maîtrisé au milieu de la nuit.

En cause, des stocks de coton hautement inflammables, destinés à être consommés dans le processus de fabrication des charges propulsives utilisées notamment par les canons d’artillerie CAESAR de l’armée française. Si les causes exactes de l’incendie restent à déterminer, le plus probable reste, selon les équipes d’Eurenco, qu’un échauffement mécanique ait endommagé les machines, déstabilisant par là-même les matériaux hautement inflammables.

Et si le bilan s’avère heureusement léger, sans mort ni blessé, cet incident n’est pas le premier à se déclarer dans la poudrerie bergeracoise ces dernières années : en 2022 déjà, le site est victime d’un incendie similaire. Plusieurs explosions se font entendre et huit ouvriers sont blessés. La CGT alerte quelques semaines plus tard : « Depuis de nombreuses années, la CGT Eurenco dénonce les conditions de travail dangereuses, la vétusté des locaux… sans qu’elle soit entendue, ni écoutée. »

En effet, les accidents ont continué depuis. Le 17 juin 2024, un travailleur intérimaire se blesse gravement sur le site. Les avertissements des salariés sont restés lettre morte car la direction semble, coûte que coûte, déterminée à augmenter les cadences. « On est passé à 24 heures sur 24, et 7 jours sur 7 », se targuait en mars dernier au micro d’Europe 1 Pascal Bosse, l’un des responsables du groupe. Et pour cause, l’usine de Bergerac est un site clé du projet de réarmement européen en France, une dynamique dont Emmanuel Macron se veut l’un des instigateurs les plus enthousiastes. Enchaînant déclarations guerrières et appels à passer l’Europe en « économie de guerre », ce dernier visitait en avril dernier ce même site Bergeracois. Face à un parterre de patrons de l’industrie de l’armement, le discours était clair : « aller vite, fort, massifier ». Qu’à cela ne tienne, au mépris de la santé des ouvriers.

Car c’est bien cela l’enjeu : derrière les discours guerriers épris de défense nationale et de patriotisme se cachent autant d’appels à des cadences accrues, à des normes de sécurité revues à la baisse, entrainant des accidents industriels toujours plus désastreux. Dès 2022, les syndicats dénoncent : les travailleurs d’Eurenco sont mis face à « des situations critiques […] favorables à la survenue d’un accident majeur ». Face au déni de la direction, ils se mettent en grève en janvier de cette année, réclamant augmentations de salaire, révision des normes de sécurité et embauches supplémentaires, le tout pour faire face à des cadences revues à la hausse. Le mois suivant, ils manifestent devant leur lieu de travail. Alors que la direction refuse de les entendre, la CGT du groupe a annoncé le vendredi 26 juillet sur son facebook, le dépôt d’un préavis de grève jusqu’au 20 août prochain.

Pourtant, l’argent ne manque pas. En 2023, l’entreprise rafle la mise dans un contexte guerrier où ses produits sont en forte demande, et génère un chiffre d’affaires de plus de 400 millions d’euros. Une croissance « exponentielle », selon le groupe, dont les salariés ne verront pas la couleur. En juin dernier, Eurenco est même condamné pour discrimination syndicale après avoir mis à pied un élu du personnel dont le seul tort était d’avoir fait grève. Cette répression illustre clairement la volonté du groupe de s’en prendre aux salariés trop revendicatifs quitte à mettre riverains et travailleurs en danger.

La direction profite ainsi d’un contexte plus belliqueux que jamais pour accroître ses profits et augmenter les cadences, malgré les accidents répétés de travailleurs qui manipulent des matières explosives, qui réclament des embauches afin d’assurer la charge de travail. Ces mêmes travailleurs qui, deux ans avant l’accident qui blessa grièvement un intérimaire en juin dernier, alertaient déjà sur leurs conditions de travail.

Ainsi la politique guerrière du gouvernement ruine les conditions de travail, nous précarise et met en danger les travailleurs d’Eurenco, en première ligne face à ces offensives patronales et à une direction complice de la politique militariste de soutien à l’industrie de guerre du gouvernement.

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Victoire contre la répression : le licenciement de Jordan Robichon, militant CGT Énergie, est annulé

Grâce à l’importante mobilisation en soutien au syndicaliste CGT GRDF d’Île-de-France, Jordan Robichon, la procédure de licenciement qui le visait en raison de son activité syndicale a finalement été annulée.

 
Victoire contre la répression : le licenciement de Jordan Robichon, militant CGT Énergie, est annulé

Crédit photo : capture d’écran Colombes insoumise

Alors que la répression contre les militants politiques et syndicaux dans toute la France a atteint une intensité inédite ces derniers mois, Jordan Robichon, travailleur à GRDF et militant CGT ciblé par une procédure de licenciement depuis 1 an et demi, à titre de sanction pour son activité syndicale, vient d’obtenir l’annulation de toute la procédure. Une victoire importante alors que, comme le rapportait Sophie Binet en décembre 2023, c’est en ce moment même, à la seule échelle de la CGT, plus de 1000 militants qui subissent une répression patronale en raison de leur militantisme syndical. Le rejet du licenciement de Jordan, d’abord par l’inspection du travail en novembre 2023, puis par le ministère cette semaine, est un sérieux revers pour tous les patrons qui cherchent à combattre par tous les moyens les droits syndicaux.

« L’annonce de cette victoire, c’est quelque chose de magnifique, ça montre que quand on va au bout des choses en étant en adéquation avec ses valeurs, on peut gagner contre les grandes entreprises du CAC 40 » affirme Jordan, interrogé par Révolution Permanente. Le militant nous rapporte également que : « Quand la direction s’est rendue compte que j’allais être victorieux, ils m’ont proposé un pont d’or pour que j’arrête de militer, ils ont voulu me mettre au placard. C’était une autre façon de me mettre la pression après que leurs intimidations aient échoué. J’ai évidemment refusé. Ils ont essayé de me faire passer pour quelqu’un de violent, de salir mon nom et celui d’Aminata, maintenant on ne va rien lâcher jusqu’à la victoire. »

Pour rappel, Jordan Robichon était sous le coup d’une procédure de licenciement depuis 2022, pour avoir accompagné sa collègue Aminata lors d’une audition avec la direction. Cette dernière, figure de lutte pour les salaires sur son site, avait exigé une audition afin de dénoncer le racisme et le sexisme dont elle était victime, au lieu de quoi ses patrons s’en étaient servis pour lui annoncer son licenciement ainsi que celui de Jordan.

Ces procédures abusives sont bien évidemment ciblées. En effet, la combativité d’un grand nombre d’ouvriers énergéticiens est depuis longtemps une épine dans le pied du conseil d’administration du plus gros distributeur de gaz en Europe, GRDF. Pendant la réforme des retraites, c’est quasiment la moitié des travailleurs du géant de l’énergie qui se sont lancés dans une grève reconductible ponctuée de démonstrations spectaculaires comme les actions « Robin des bois » (rendant par exemple gratuite l’électricité pour les petits commerces et dans les quartiers populaires). Une réappropriation radicale de leur outil de production par les travailleurs qui n’est évidemment pas du goût de leurs supérieurs, qui seraient bien incapables de se servir de la moindre machine mais sont par contre très à l’aise avec une calculatrice lorsqu’il s’agit de refuser les moindres augmentations de salaires à ceux qui font tourner la boîte.

En plus de Jordan et d’Aminata, ce sont Matthyeu, Sekou et Darrès, tous trois également énergéticiens en Île-de-France, qui sont depuis deux ans sous le coup d’une procédure de licenciement. Si les motifs avancés par la direction varient, les cinq travailleurs visés figurent pourtant tous parmi les plus combatifs et les plus intransigeants dans la défense des droits de leurs collègues. Si Jordan est désormais victorieux, ses quatre collègues sont eux toujours en passe d’être licenciés. Seule Aminata connaît pour l’heure la date de son passage devant les prud’hommes, au sujet duquel les militants CGT se disent confiants, tandis que dans toute la France, pas moins de 400 énergéticiens ont été poursuivis pour s’être mobilisés lors de la bataille contre la réforme des retraites.

Cette violente offensive patronale a notamment donné lieu, le 6 juin dernier, à une grève et à un rassemblement appelés par la CGT Mines-Energie Paris, suivis d’un envahissement des locaux de GRDF. Une mobilisation qui a très certainement pesé sur la décision du ministère, qui n’a pas refusé la démission de Jordan de gaieté de cœur, mais qui craint très certainement un nouvel embrasement du secteur particulièrement stratégique qu’occupe GRDF, en cas de licenciement du militant. Selon Jordan, « si le ministère a cédé, c’est parce qu’on n’a rien lâché en 1 an et demi de procédure : on a enchaîné les actions médiatiques, notamment l’envahissement des locaux de GRDF aux côtés de personnalités comme Assa Traoré, et aussi parce qu’on applique une pression quotidienne contre la direction ». Les travailleurs viennent à ce titre d’arracher une « prime vie chère » de 150€ par mois pour tous les salariés de GRDF en Île-de-France.

Alors que les cas de répression contre les militants politiques et syndicaux continuent de se multiplier, comme Révolution Permanente le documente semaine après semaine, la lutte exemplaire des grévistes de GRDF pour leurs droits et contre la répression de leur collègue montre la voie à suivre pour lutter contre un patronat radicalisé.

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Plus de 1200 emplois menacés : Valéo veut fermer trois sites en France

Si le groupe automobile ne trouve pas de repreneur, plus de 1200 travailleurs pourraient être licenciés. Après la journée de grève du 25 juillet, les syndicats appellent à une mobilisation devant le siège à la rentrée.

 

Ce jeudi 25 juillet, à Saint-Quentin-Fallavier en Isère, s’est tenu un rassemblement devant le site de Valeo, un équipementier automobile majeur en France. Organisé par les travailleurs en grève contre un plan massif de suppressions d’emplois, celui-ci s’est déroulé en présence de nombreux syndicats et organisations venues en soutien.

Dix jours plus tôt, en effet, la direction du groupe français, présent dans de nombreux pays avec un chiffre d’affaires de 20 milliards d’euros, a annoncé être à la recherche d’un repreneur pour la totalité des sites français. Ainsi, les usines de Saint-Quentin-Fallavier, qui abrite 350 emplois, et celle dans la Sarthe qui compte 270 salariés sont menacés de suppression, de même que les 600 travailleurs du site de Recherche et Développement à Verrières dans les Yvelines. Au total, ce sont donc plus de 1200 travailleurs menacés par ce plan de licenciements d’ampleur, sans compter les intérimaires et emplois indirects.

L’entreprise, 12e équipementier mondial, est tenu légalement de chercher un repreneur, et promet d’en trouver un d’ici à novembre 2024, promesse dont les travailleurs et syndicats du site sont plus que sceptique. Si aucun repreneur n’est trouvé à cette date, une période de six mois de négociations de licenciements s’initierait. L’inquiétude est grande pour ces emplois, alors que près de 40% des travailleurs du site de Saint-Quentin-Fallavier ont plus de 50 ans et craignent de ne pas pouvoir retrouver du travail par la suite. Au cours des derniers mois, 20 d’entre eux ont déjà démissionné, conscients du risque de suppressions de postes.

Depuis la fin d’année 2023, la baisse de la production constatée laissait présager le plan annoncé. Comme nous l’explique un salarié du site de Saint-Quentin-Fallavier : « en 2000 il y avait 1200 salariés et 200 intérimaires sur le site. Depuis, il y a eu des suppressions constantes avec des reculs répétés dans les conditions de travail » tandis qu’un autre relate que « depuis 2019, on a perdu 4 RTT et des ouvriers ont du travaillé sous amiante sans vêtement de protections ». Des témoignages qui illustrent la politique de casse sociale de Valéo, qui avait imposé en septembre 2020 un accord de compétitivité, signé par la CFE-CGC et FO, prévoyant le gel des salaires soit-disant pour garantir l’emploi.

Pourtant, Valeo a réalisé 223 millions d’euros de bénéfice net en 2023 et perçoit de multiples subventions publiques, notamment en crédit d’impôt recherche (CIR) ou lors des « plans de relance » pendant le covid, à l’instar de l’ensemble du secteur automobile. L’entreprise a même augmenté les dividendes reversées aux actionnaires - et ce chaque année depuis 2020 - et compte parmi ces derniers des ultra-riches comme la famille Dassault, un des principaux actionnaires de groupe. Des grandes fortunes qui ne verseront naturellement pas le moindre centime pour les 1 200 emplois menacés.

Face à ces suppressions de postes, les salariés ont déjà répondu par deux journées de grève les 15 et 18 juillet, mobilisant en plein été la moitié des travailleurs. Comme nous l’explique un des délégués syndical CGT du site de Saint-Quentin-Fallavier :« le 17 septembre tous les sites vont monter au siège social de Valéo à Courcelles en région parisienne pour montrer qu’on est prêt à se battre ! »

Un premier objectif de mobilisation qui montre la détermination des travailleurs. Or leur combat, est autant plus nécessaire alors que l’ensemble des travailleurs du secteur automobile sont touchés par ces attaques, à l’image de l’équipementier automobile allemand ZF qui a annoncé jusqu’à 14 000 suppressions de postes, soit un quart des emplois du groupe en Allemagne, ou du groupe Forvia, qui prévoit de réduire ses effectifs de 10 000 personnes en Europe malgré de bons résultats financiers. En France, la CGT décompte dans le même sens plus de 130 plans de licenciement, marquant une offensive généralisée du patronat, qui appelle à une réponse d’ensemble des travailleurs.

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Alors qu’une vague de chaleur s’installe en France, à partir de quelle température la loi vous autorise-t-elle à quitter votre poste de travail ?
 
canicule

Le code du travail ne prévoit pas de niveau précis de température vous permettant de quitter l'entreprise en cas de températures extérieures élevées. En revanche, certaines dispositions du code du travail, concernant la sécurité des salariés et la ventilation des locaux de travail, peuvent s’appliquer aux situations de forte chaleur.

D’une manière générale, l'employeur doit prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité et protéger la santé des salariés. Cela implique qu'il évalue les risques professionnels, informe les salariés de ces risques et aménage les postes de travail en conséquence, y compris en fonction des changements de températures (art. L. 4121-1 du C. Trav.).

L'employeur doit veiller à ce que l’air soit renouvelé et ventilé de façon à éviter les élévations exagérées de température (art. R. 4222-1 du C. Trav.). Par ailleurs, quelle que soit la température, l'employeur a l’obligation de mettre de l'eau fraîche et potable à la disposition des salariés (art. R. 4225-2 du C. Trav.).

Dans le cas où les conditions de travail amènent les salariés à se désaltérer fréquemment, l'employeur doit prévoir une boisson non alcoolisée, en accès gratuit (art. R. 4225-3 du C. Trav.).

L’usage du droit de retrait

Par ailleurs, si un salarié a un motif raisonnable de penser qu’une situation présente un danger grave et imminent pour sa santé et celle des autres travailleurs, il peut utiliser ses droits d’alerte et de retrait (art. L. 4131-1 et suivants du C. Trav.). Une température excessive dans un local de travail, liée aux fortes températures extérieures et à l’absence de climatisation et de ventilation, peut éventuellement constituer une situation de danger, par exemple être source de malaises, notamment si le rythme de travail est intense. Cependant, en cas de litige, seul le juge pourra estimer la légitimité de l'exercice du droit de retrait.

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« Lead » : Le plan d’Airbus pour faire payer sa mauvaise gestion aux travailleurs

Début juillet, la direction d'Airbus a annoncé un plan d'austérité nommé « LEAD ». Alors que les carnets de commandes d'Airbus sont remplis, la direction justifie cette attaque par des difficultés de production qui sont, en grande partie, dues à ses choix stratégiques qui ont conduit aux suppressions massives d'emplois de la période Covid.

 
« Lead » : Le plan d'Airbus pour faire payer sa mauvaise gestion aux travailleurs

Crédits photo : Metronews Toulouse, assemblage A350, 2013 (CC BY-NC-ND 2.0 Deed)

Un plan d’austérité qui marque un tournant sur les embauches

Jeudi 11 juillet, Christian Scherer, directeur général d’Airbus Avions, annonçait la mauvaise nouvelle aux travailleurs du géant aéronautique : un plan nommé « LEAD » va être appliqué dans les prochains mois. Si le syndicat FO Airbus le présente comme un « projet d’optimisation des coûts », c’est en réalité un plan d’austérité important qui se dessine pour les travailleurs d’Airbus.

En effet, la direction annonce d’ores et déjà le gel des embauches pour les cadres (principalement les ingénieurs) et une « adaptation du recrutement » concernant la production. Elle a aussi évoqué la perspective d’un arrêt de « projets internes non critiques » et « d’engager des mobilités internes vers les activités essentielles » selon un porte-parole du groupe cité dans La Tribune.

Les mesures seront précisées lors du prochain CSE (comité économique et social) en septembre, mais d’ors et déjà, elles présagent d’une attaque importante contre les travailleurs de l’avionneur. Cette austérité cible à priori les embauches, mais pourrait également imposer des transferts forcés de salariés d’une branche à une autre. «  Ce n’est pas un plan social au sens classique du terme, mais les effectifs vont être regardés à la loupe, il y aura des transferts. Concrètement, ce n’est pas clair », déplore Patrice Thébault, coordinateur CGT Airbus, au journal Actu Toulouse

Une orientation qui constitue un tournant par rapport aux deux précédentes années marquées par un recrutement record, après que le patronat de l’aéronautique ait réduit brutalement ses effectifs avec l’arrivée du covid.

Des difficultés de productions en cause, mais qui sont les responsables ?

La direction d’Airbus justifie ces économies sur le dos des travailleurs par la révision à la baisse de ses livraisons pour 2024. En effet, le 24 juin, Airbus annonçait qu’il n’arriverait à produire « seulement » 770 avions au lieu des 800 promis. Cette différence de 30 avions produits peut paraître plutôt anodine, mais pour la direction c’est un élément central car l’entreprise gagne surtout de l’argent au moment de livrer l’avion.

« Ces annonces ont provoqué une chute de l’action Airbus (revenue au niveau de l’an dernier), ce qui affole les dirigeants du groupe alors même que les indicateurs économiques (chiffre d’affaires, commandes, trésorerie) sont en croissance et sans commune mesure avec Boeing » explique un communiqué syndical de la CGT Airbus. Cette pression à l’austérité est donc surtout le fait des actionnaires qui voient leurs perspectives de dividendes moins élevées que prévu.

Ce plan austéritaire vise donc à maximiser les profits alors que la situation économique de l’entreprise est au beau fixe. Avec 3,8 milliards d’euros de bénéfices nets pour l’année 2023 soit le troisième profit le plus important de son histoire, après les 4,2 milliards d’euros dégagés en 2022, le géant aéronautique se porte à merveille. A cela s’ajoute un carnet de commande (8 600 avions fin 2023) qui n’as jamais été aussi rempli et des perspectives d’un marché aéronautique, certes très optimistes, qui prévoient un besoin pour les compagnies aériennes de 42 000 avions neufs d’ici à 2040.

Sur cette base, la CGT Airbus dénonce « un plan injustifié et dangereux » affirmant que les « difficultés de production sont réelles mais provoquées par les décisions managériale ». L’avionneur connaît donc des difficultés de production mais qui sont liées aux difficultés de la montée en cadence prévue car Airbus produira 35 avions de plus qu’en 2023 et 110 de plus qu’en 2022.

Mais si Airbus n’arrive pas à atteindre les objectifs fixés, c’est non seulement dû à « la décision désastreuse en 2020 de supprimer des dizaines de milliers d’emplois dans le groupe et dans la sous-traitance » comme le dénonce la CGT, mais aussi à l’organisation extrêmement complexe qu’a développé la multinationale avec un recours massif à la sous-traitance pour baisser ses coûts de production. Une « chaîne d’approvisionnement » fragile et complexe qui fait défaut aujourd’hui à Airbus, notamment au niveau de la production des moteurs.

Ce n’est pas aux travailleurs de payer

Quoi qu’il en soit, ce sont les travailleurs d’Airbus qui subiront les conséquences du plan d’austérité « LEAD ». Le patronat de l’aéronautique a déjà montré tout le mépris qu’il porte à ses salariés ces dernières années. En effet, l’arrivée du Covid avait donné lieu à une casse sociale massive supprimant des dizaines de milliers d’emplois en France chez les donneurs d’ordre mais aussi chez les sous traitants.

Après une reprise importante du secteur et des bénéfices records pour Airbus en 2022, les travailleurs ont vu aussi leur salaires réels baisser. Comme le note la CGT Airbus, le groupe aéronautique a pratiqué une « politique de gel du salaire moyen : le salaire moyen dans le groupe fin 2023 était inférieur à celui de 2018, malgré une inflation à deux chiffres pendant la période ».

A cela s’est ajouté une dégradation des conditions de travail avec le projet « Reload » qui a cassé de nombreux acquis par une refonte des différents accords d’Airbus. De plus, l’augmentation des cadences s’est faîte sans embauches à la hauteur entraînant une surcharge de travail pour certains secteurs. La politique de frein à l’embauche annoncé par le plan « LEAD » ne fera que renforcer cette contradiction et ne peut promettre aux travailleurs de l’avionneur qu’une dégradation accrue des conditions de travail.

Face à cette situation, c’est par la mobilisation qu’il sera possible d’imposer le retrait du plan « LEAD » mais aussi une amélioration des conditions de travail et de meilleurs salaires. Les travailleurs de l’aéronautique n’ont pas à payer les conséquences de la casse sociale engendrée par le patronat de l’aéronautique ou encore de la voracité toujours plus exacerbée des actionnaires. C’est au patronat et aux actionnaires qui se gavent des profits records engendrés ces dernières années de payer la facture.

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« Pas de treizième mois, pas de JO » : débrayage pour les salaires à l’hôtel du Comité Olympique

Les travailleurs de l’hôtel de luxe privatisé à grand frais par le Comité International Olympique ont débrayé jeudi pour exiger des augmentations de salaires dans le cadre de leurs NAO.

Crédits photo : capture d’écran vidéo UD CGT Paris

Crédits photo : capture d’écran vidéo UD CGT Paris

Jeudi matin, les travailleurs de l’Hôtel du Collectionneur, le cinq étoiles entièrement privatisé par le Comité International Olympique pendant les JO, se sont mis en grève pour exiger des augmentations de salaires dans le cadre de leurs Négociations Annuelles Obligatoires (NAO).

Alors que la direction ne veut rien lâcher, une trentaine de grévistes ont débrayé de 7h à 9h30, à la veille de la cérémonie d’ouverture. Joint par Révolution Permanente, Loris Toufanian, le délégué CGT de l’hôtel, explique : « il n’y a pas eu d’augmentations de salaire depuis sept ans, alors que c’est un des hôtels les plus rentables de Paris. En plus, l’hôtel s’est servi de la fermeture du covid pour revenir sur tous les accords d’entreprise : plus de 13eme mois, plus de jours de congés pour les enfants malades, etc. Un plan de licenciement de 92 personnes attise également la colère. ». C’est le quatrième débrayage de ce genre depuis le début des NAO, en juin.

9,5 millions d’euros de dividendes ont été versés l’année dernière. Le coût astronomique de la privatisation (22 millions d’euros), et donc les profits-monstres à venir, attisent logiquement la colère. « Nos revendications coûteraient annuellement 1 million à l’employeur, donc un vingtième du montant du contrat des JO. », explique Loris Toufanian.

Le débrayage avait également pour but de lutter contre l’interdiction de pénétrer dans les locaux qui vise le délégué syndical. Il a en effet été privé de l’accréditation de la CIO nécessaire pour accéder au site, et ne peut plus se rendre sur son lieu de travail alors même que les NAO continuent. «  Je redeviens une menace parce qu’on est en pleine NAO. Leur objectif c’est d’essayer de casser le mouvement, ils s’attaquent à moi pour s’attaquer à tous les travailleurs.  », dénonce Loris Toufanian. Une répression syndicale scandaleuse, permise par l’ensemble des instruments sécuritaires déployés à l’occasion des Jeux Olympiques et face à laquelle les travailleurs de l’Hôtel du Collectionneur ont eu la meilleure des réponses.

Les travailleurs du site ont envoyé un ultimatum à leur patron et attendent des propositions lundi, date à laquelle le mouvement pourrait reprendre. Après les artistes-interprètes de la cérémonie d’ouverture qui se sont mobilisés pour leurs salaires et leurs conditions de travail, les travailleurs de l’hôtellerie sont plus que jamais légitimes à relever la tête et à imposer par la grève, et s’il le faut pendant les JO, les justes rémunérations qu’ils méritent. D’autant plus face à des patrons qui se gavent sur l’évènement et en profitent pour réprimer les militants syndicaux.

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Licenciement du délégué CGT Christian Porta : le feuilleton judiciaire entre le salarié et le géant agricole InVivo continue

L’avenir du délégué CGT de la boulangerie industrielle Neuhauser du groupe InVivo, à Folschviller en Moselle, est incertain. Si l'inspection du travail et les prud'hommes ont invalidé le licenciement de Christian Porta survenu fin avril pour "harcèlement moral", son entreprise, elle, refuse toujours de le réintégrer.

 

Le boulanger industriel Neuhauser, une filiale du géant agricole français InVivo, compte 280 employés dans son usine de Folschviller en Moselle et produit des pains et des viennoiseries pour la grande distribution, notamment Lidl. Christian Porta, salarié et délégué CGT au sein du site mosellan, a été licencié fin avril 2024 pour "harcèlement moral" contre sa direction et plusieurs employés. Depuis, différentes procédures judiciaires ont invalidé son licenciement mais l’entreprise refuse de réintégrer le salarié. Le bras de fer entre les deux parties, qui dure déjà depuis plusieurs mois, semble parti pour durer.

Je ne suis toujours pas réintégré et je ne peux pas exercer mon mandat syndical

Christian Porta, délégué CGT et salarié chez Neuhauser

 

Ce matin du mardi 23 juillet 2024 à Forbach (Moselle), plusieurs dizaines de soutiens de Christian Porta sont au rendez-vous pour exiger la réintégration du cégétiste. Deux nouvelles audiences ont lieu dans la journée, la première à 10h30 devant les prud'hommes de Forbach dans le but d'invalider la nouvelle procédure de licenciement de l'intéressé, l'autre à 15 heures devant le tribunal judiciaire de Sarreguemines visant à préserver les mandats syndicaux du cégétiste. "J’ai été mis à pied le 7 février 2024 et licencié le 23 avril, malgré les premières décisions du tribunal judiciaire de Sarreguemines et de l'inspection du travail en ma faveur. Je ne suis toujours pas réintégré et je ne peux pas exercer mon mandat syndical", déplore Christian Porta, par ailleurs militant à Révolution Permanente. Affaire à suivre, le délibéré des prud'hommes est attendu le 2 août.

Une figure médiatique du syndicalisme en Moselle

Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Depuis la mise à pied de leur collègue, plusieurs salariés de Neuhauser à Folschviller ont entamé une grève reconductible pour le soutenir et protester contre son licenciement, notamment en paralysant la production par le biais d'opérations "usine morte". Pour cause, Christian Porta est l’une des figures médiatiques du syndicalisme en Moselle. Salarié depuis 2015 dans cette usine, il y a monté dès 2016 une section syndicale CGT. "Nous nous sommes fait connaître dans le territoire pour notre lutte contre les licenciements économiques, notre combat pour l’augmentation des salaires, l'obtention des 32 heures hebdomadaires payées 35 et la redistribution à des associations de denrées encore aptes à la consommation que l’entreprise voulait jeter pendant le Covid", se félicite le cégétiste.

La justice nous a donné raison lors de toutes les audiences

Maître Elsa Marcel, avocate de Christian Porta

 

Preuve de "la confiance qui s’est instaurée en huit ans avec les salariés, une personne sur trois est syndiquée dans cette usine (un ouvrier sur deux) et la CGT a obtenu 74% lors des dernières élections syndicales", rapporte Christian Porta. Pourtant, depuis sa mise à pied pour "harcèlement moral" envers sa direction et certains de ses collègues, le feuilleton judiciaire n’en finit pas pour le syndicaliste. Malgré les différentes décisions judiciaires rejetant son licenciement, InVivo refuse toujours l’accès au site de Neuhauser au salarié syndicaliste. "La justice nous a pourtant donné raison lors de toutes les audiences mais InVivo s’oppose toujours à la réintégration de Christian Porta et refuse de reconnaître ses mandats syndicaux", fustige Maître Elsa Marcel, son avocate.

Nous avons reçu une vingtaine témoignages de salariés qui témoignent de cas de harcèlement de la part de Christian Porta

Sébastien Graff, DRH du groupe InVivo

 

La direction du groupe InVivo maintient pourtant sa position. Elle accuse toujours Christian Porta de harcèlement moral et reproche entre autres au syndicaliste d'avoir "commis des faits d’intrusion dans l’entreprise" après son licenciement. Si Christian Porta rejette ces accusations en indiquant "accomplir simplement son travail de syndicaliste", son employeur n'est pas du même avis.

"L’inspection du travail n’a pas effectué correctement son travail d’enquête et a invalidé l’accusation de harcèlement moral. Pourtant, il y a bien eu plusieurs menaces et intimidations sur la direction et les employés. Nous avons reçu une vingtaine témoignages de salariés qui décrivent des cas de harcèlement de sa part. On veut protéger ceux qui ont témoigné et qui craignent d’aller au travail. Il y a des gens qui ne dorment plus, qui se sentent menacés. Nous sommes très professionnels dans l’approche de ce dossier, nous ne pouvons pas le réintégrer dans ces conditions", soutient Sébastien Graff, le directeur général en charge des ressources humaines, de la communication et des projets stratégiques du groupe InVivo.

Le géant agricole "assume" l'éviction du syndicaliste

Le caractère "inédit" de cette affaire a transformé le duel entre Christian Porta et InVivo en une bataille d'ampleur nationale. Une tribune publiée fin mai 2024 sur Mediapart, titrée "Tentative de licencier un syndicaliste malgré le refus de l'inspection du travail : défendons les droits syndicaux", a ainsi été cosignée par plusieurs organisations syndicales, inspecteurs du travail, avocats et juristes. "On demande simplement que les décisions de justice soient respectées. Selon moi, c’est une démarche idéologique de la part d'InVivo. C'est un problème démocratique majeur, symptomatique de la vague de répression syndicale dans le pays", regrette Me Elsa Marcel. Dans ce contexte tendu et face "aux atteintes à l’exercice du droit syndical" de Neuhauser-InVivo, "le tribunal judiciaire de Sarreguemines a décidé fin mai 2024 de transmettre les éléments de la procédure au procureur de la République, en application de l’article 40 du code de procédure pénale".

Nous sommes prêts à négocier avec lui et à lui permettre une sortie par le haut pour qu’il parte et évite d'entraîner des conséquences désastreuses pour l’usine

Sébastien Graff, DRH du groupe InVivo

 

De son côté, InVivo ne compte pas céder. "Nous n'avons aucun problème avec les autres syndicalistes présents dans le groupe, nous sommes ouverts au dialogue. Christian Porta n'est pas un simple syndiqué. C'est un militant extrêmement virulent qui exerce une pression sur les autres employés. Il se vante, entre autres, d’avoir "viré plusieurs directeurs". Il a mis à mal le bon fonctionnement de l'entreprise, notamment avec des grèves à répétition, et a intimidé plusieurs salariés. Aujourd’hui, il est surtout soutenu par l'extérieur et a de moins en moins de soutiens internes. Par ailleurs, il s'inscrit clairement et publiquement comme un ennemi d’InVivo, alors que nous faisons vivre des milliers de personnes. Nous sommes prêts à négocier avec lui et à lui permettre une sortie par le haut pour qu’il parte et évite d'entraîner des conséquences désastreuses pour l'usine de Folschviller et ses 280 employés", insiste le DRH du groupe InVivo.

Fin juillet 2024, plusieurs procédures judiciaires sont encore en cours dans le cadre de cette affaire. Le géant InVivo est l'un des premiers groupes agricoles européens (il possède notamment Gamm Vert, Jardiland, le groupe agroalimentaire Soufflet). Cette union de coopératives agricoles annonce 12,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires et emploie plus de 14.000 personnes sur 90 sites répartis dans 36 pays.

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Le burn-out est reconnu comme une maladie par l’Organisation mondiale de la santé depuis 2019.  Photo illustration Serge Mercier

Le burn-out est reconnu comme une maladie par l’Organisation mondiale de la santé depuis 2019. Photo illustration Serge Mercier

Le Conseil d’État a récemment tranché, allant dans le sens de nombreuses fédérations de médecins. Les arrêts maladie pour burn-out pouvaient jusqu'alors être contestés par les employeurs et faire craindre une sanction disciplinaire aux prescripteurs. Ils sont désormais considérés comme légitimes.

La décision du Conseil d'Etat a soulagé les médecins, qui s'en félicitent même. Dans un arrêt publié le 28 mai dernier, la plus haute juridiction administrative a confirmé l’annulation d’une décision de la chambre disciplinaire nationale de l’ordre des médecins, datée de 2022, qui avait sanctionné une généraliste pour avoir prescrit un arrêt de travail au motif de "burn out".

La décision du Conseil d'Etat pourrait ainsi désormais faire jurisprudence, tandis que jusqu'alors les employeurs avaient la possibilité de contester le motif du burn-out, jusqu'à attaquer en justice les prescripteurs. En effet, le Code de la Santé Publique interdit tout certificat médical "tendancieux" ou "de complaisance". Ces derniers font référence à des congés maladie prescrits de manière abusive, sans réelles justifications médicales.

Aussi, certains employeurs ont accusé les médecins, qui constataient l'existence d'un syndrome d'épuisement professionnel, d'émettre ce genre de certificat. Or, le Conseil d'Etat considère que cette seule mention ne constitue pas une faute déontologique de la part du médecin qui l’établit. Cette position acte de fait que les arrêts maladie prescrits pour burn-out ne sauraient être considérés comme des "certificats de complaisance".

"Ils ne s'inventent pas des pathologies"

"Il est fréquent que l'on reproche aux médecins les arrêts pour burn-out, note Aurore Baudoin-Haloche, qui exerce à Marseille. On estime que les docteurs n'ont pas le droit de faire un lien de cause à effet, n'étant pas sur place, sur le lieu de travail. Pourtant ce motif est récurrent, et même de plus en plus, constate la professionnelle de santé. Certains vivent mal la pression, des professions y sont plus exposées. C'est important que ce mal soit reconnu. On voit des patients être détruits du burn-out, qui peut résulter de harcèlement, ou de surmenage. Avoir la reconnaissance de son mal aide à se reconstruire, c'est leur dire qu'ils ne s'inventent pas des pathologies."

L'occasion de rappeler que le burn-out est reconnu comme une maladie par l’Organisation mondiale de la santé depuis 2019. L'OMS le définit "comme un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail". De son côté, la Haute Autorité de Santé (HAS), le caractérise par un "épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel".

Des conflits employeur-employé

Un arrêt qui satisfait donc les professionnels de santé. "Les CODM (Conseil national de l‘Ordre des médecins Ndlr) se trouvent surchargés par ces dossiers où le médecin est mêlé, malgré lui, dans un conflit employeur-employé. Cela représente plusieurs dossiers chaque mois", a rappelé la Fédération des Médecins de France, dans un communiqué, suite au jugement rendu. La FMF regrette que "les avocats défendant les employeurs refusent systématiquement tout lien entre une pathologie, notamment psychologique, et l’activité professionnelle, ce qui place en situation difficile notamment les psychiatres spécialisés dans les psychopathologies au travail qui sont interrogés sur le sujet par les médecins du travail et se retrouvent alors systématiquement poursuivis."

Cette décision du Conseil d'État devrait rassurer les professionnels de santé qui pourront désormais constater librement les symptômes de cette pathologie.

Par Chanaël CHEMIN

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Eh il veut continuer CONTRE l'urgence des mesures sociales en essayant de gagner du temps pour satisfaire notamment le patron des patrons, Patrick Martin  arc-bouté contre l'augmentation du SMIC !

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La fortune des 500 Français les plus riches
dépasse 1 200 milliards d’euros
pour la première fois
 

On a beau le savoir, savoir également que ces gens-là détiennent de fait la quasi totalité de médias, on se dit que réussir à faire croire que ce sont les immigrés, les gens qui vivent avec le RSA qui sont la cause de nos problèmes avec les budgétivores c’est vraiment fort de café…

Et pourtant les faits sont là, les Français ont voté en majorité pour ces gens-là tout en exprimant une colère contre leur mal vie… c’est ça la fascisation et la manière dont les conservateurs comme les libéraux libertaires finissent par s’y rallier en défense de cette caste… contre les “partageux”… en utilisant une petite délinquance qui, in fine, comme tous les lumpen prolétariats se retourne contre les intérêts du peuple et d’abord ceux des prolétaires auquel on les identifie…

Mais au sein duquel ils font régner une violence bien utile pour masquer la véritable violence du capital… son accumulation forcenée… et pour donner des prétextes à la répression…

note de Danielle Bleitrach histoireetsociete

Selon le classement annuel du magazine “Challenges”, les dix premières fortunes accaparent même 693 milliards d’euros.

Article rédigé par franceinfo avec AFP France Télévisions Publié le 18/07/2024

Bernard Arnault, PDG de LVMH, à Paris le 18 avril 2024. (MIGUEL MEDINA / AFP)
Bernard Arnault, PDG de LVMH, à Paris le 18 avril 2024. (MIGUEL MEDINA / AFP)

 

Un record de richesse. En 2024, la fortune cumulée des 500 plus riches Français dépasse pour la première fois les 1 200 milliards d’euros, selon le classement annuel du magazine Challenges, publié jeudi 18 juillet. Au total, les 500 plus grandes fortunes totalisent ainsi 1 228 milliards d’euros, soit 5% de plus qu’en 2023. Et les dix premiers noms de ce classement accaparent 693 milliards d’euros.

Bernard Arnault, à la tête de LVMH, trône toujours en haut du podium avec 190 milliards d’euros. La famille Hermès arrive deuxième, avec 155 milliards, soit une hausse de 17 milliards d’euros, devant Alain et Gérard Wertheimer, héritiers de Chanel, avec 115 milliards.

Françoise Bettencourt Meyers, à 84 milliards d’euros avec sa famille, arrive 4e et reste la Française la plus fortunée dans un classement largement dominé par les hommes.

Le nombre de milliardaires progresse

Les patrimoines de Bernard Arnault et François Pinault (8e au classement avec près de 24 milliards d’euros) ont par ailleurs “reculé de plusieurs milliards d’euros, notamment en raison des difficultés du marché chinois”, qui ont pesé sur les cours de bourse, commente Challenges.

En parallèle, le nombre de milliardaires progresse à 147, contre 141 en 2023 et 67 il y a dix ans. La fortune minimale pour figurer parmi les 500 plus riches Français est désormais de 245 millions d’euros, contre 235 l’année dernière et 80 en 2014.

Publié par FSC

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