SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

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Saussignac : 20 après, mobilisé.es les 2 et 10 septembre pour ne pas oublier !

Texte publié le 29 août 2024.

 

20 ans après l’assassinat de nos collègues, notre peine reste entière, notre colère, face à l’état de nos services et aux attaques permanentes dont ils font l’objet, est renforcée.

Le 2 septembre 2004, Sylvie Trémouille, Contrôleuse du travail et Daniel Buffière, Responsable du service contrôle de la Mutualité Sociale Agricole, étaient assassinés par un exploitant agricole à Saussignac (Dordogne), alors qu’ils procédaient à un contrôle. 20 ans après, nous voulons d’abord rendre hommage à nos collègues assassiné.es et réaffirmer notre soutien à leurs proches. Nous avons également une pensée toute fraternelle à l’égard des collègues directs ou proches de Sylvie et Daniel qui pour certain.es exercent toujours ce métier, et qui ont subi dans de telles circonstances un traumatisme immense.

Au-delà de notre tristesse, nous sommes en colère et nous appelons à la mobilisation en défense de l’inspection du travail.

En septembre 2004, nous dénoncions le traitement médiatique de l’assassinat de nos collègues qui n’était ni un fait divers, ni la conséquence funeste de la crise du monde agricole, comme les syndicats patronaux agricoles et les ministres d’alors ont vite cherché à le prétendre. 10 ans plus tard, le 2 septembre 2014, nous dénoncions fermement les attaques dont l’inspection du travail était l’objet. Qu’en est-il en 2024 ? Des agriculteurs en colère ont pendu et éventré un sanglier devant des locaux de l’inspection du travail, des lignes rouges à ne pas franchir sont tracées devant des exploitations agricoles pour entraver les contrôles, des menaces particulièrement claires sont diffusées sur les réseaux sociaux, ce qui n’a donné lieu à aucune réaction de la Ministre en charge du Travail ! Les situations d’obstacles, d’outrages et autres agressions se sont multipliées !

Le 2 septembre 2014, nous dénoncions également la situation de nos effectifs que nous jugions catastrophique puisque seul.es 2300 agent.es étaient en charge du contrôle des entreprises et des conditions de travail des 18 millions de salarié.es du secteur privé. Qu’en est-il en 2024 ? Il reste moins de 1700 agent.es de contrôle, alors même que le nombre des salarié.es du secteur privé a augmenté, à plus de 21 millions !

En 2004, comme en 2014, nous dénoncions enfin les insuffisances du droit pénal du travail que nous jugions « piétiné de toute part ». Qu’en est-il en 2024 ? Aucune réelle amélioration du côté des sanctions de la délinquance patronale et des procédures toujours aussi peu suivies, y compris en cas d’accidents du travail mortels ou graves, toujours traités comme de simples faits divers !

Alors, si nous sommes tristes, nous sommes également en colère et moblisé.es pour la défense d’un code du travail réellement protecteur des salarié.es, de nos missions, au service de tou.te.s les travailleur.se.s, de leur santé et de leur dignité. Menacé.es, malmené.es, délégitimé.es, nous refusons qu’un autre drame ne survienne et nous sommes également mobilisé.es pour nos conditions de travail !

Nous appelons nos collègues à organiser dans chaque DDETS, dans chaque DDETSPP, dans chaque DR(I)EETS, dans chaque DEETS, un temps de recueillement revendicatif le 2 septembre 2024 et à participer à une journée nationale de mobilisation, à Paris, le 10 septembre 2024 :

  • Rassemblement devant le Ministère du Travail, à 11 heures ;
  • Échanges entre collègues, à 14 heures ;
  • Réunion publique autour de la défense des missions de contrôle, à 17 heures.

Les 2 et 10 septembre 2024, rendons hommage à Sylvie Trémouille et Daniel Buffière.
Tou.te.s ensemble, réaffirmons la légitimité des missions de contrôle, défendons l’inspection du travail et retrouvons-nous autour de nos revendications !

NB : Les absences pourront être couvertes par chèques syndicaux ; un préavis de grève sera également déposé. Pour l’organisation du déplacement à Paris et la prise en charge des frais de transports, s’adresser aux militant.es locaux.ales et/ou à nos organisations syndicales.

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

(Alliance News) - Unilever PLC travaille sur la cession de la marque de soins haut de gamme Kate Somerville, a rapporté Sky News dimanche.

La société de biens de consommation cotée au FTSE 100 a acquis la marque en 2015, et elle fait partie de son portefeuille de soins personnels Prestige. Selon des "sources municipales", Unilever a engagé PricewaterhouseCoopers pour l'aider à trouver un acheteur.

En outre, citant des "initiés", Sky a rapporté qu'Unilever prévoyait de se débarrasser d'une deuxième marque de soins de la peau achetée en 2015, REN.

 

En mars dernier, Unilever a annoncé son intention de se séparer de son activité de crèmes glacées, qui comprend Wall's, Magnum et Ben & Jerry's.

Cette décision s'inscrit dans le cadre du "Plan d'action pour la croissance" d'Unilever, que le directeur général Hein Schumacher a décrit comme "faire moins de choses, mieux et avec plus d'impact".

 

Par Elizabeth Winter, rédactrice en chef adjointe d'Alliance News, Services mondiaux

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

La CGT n’accepte pas que les salariés soient appelés “collaborateurs” ? Collabos ce n’est pas beau mot… On le laisse pour les autres syndicats s’ils en veulent…

Ce qui caractérise un contrat de travail, c’est un « lien de subordination juridique permanente » en droit. Tout salarié est « subordonné ». On ne peut donc pas être à la fois « collaborateur » et « subordonné ». Le mot « collaborateur » n’existe pas une seule fois dans le Code du travail, restons donc sur un plan juridique, nous sommes des « salarié.es » !

C’est de l’idéologie que d’appeler un salarié « collaborateur ». Ça pourrait faire croire, qu’il est sur un pied d’égalité avec l’employeur dans son contrat mais ce n’est pas le cas. C’est parce qu’il est subordonné qu’il a des droits. Le code du travail, c’est la contrepartie à la subordination. Supprimer la notion de subordination, ça enlève la contrepartie, ça fait croire que dans l’entreprise, tous les salarié.es ont le même « challenge », le même « défi », qu’ils sont tous simplement dans le même bateau.

Jusqu’à ce que le patron parte avec le bateau et que le salarié reste amarré sur le quai au Pôle emploi, et il s’aperçoit alors qu’il n’était pas collaborateur mais bel et bien subordonné…

L’employeur et le salarié n’ont pas les mêmes intérêts. L’un cherche à vendre sa force de travail à sa juste valeur, l’employeur veut la lui payer le moins cher possible.

C’est d’ailleurs pour cela que le Medef veut remplacer la « subordination » par la « soumission librement consentie » (« compliance without pressure ») il espère comme ça enlever toute « contrepartie ». Puisqu’il y aurait « collaboration » il n’y aurait plus besoin de droit. Il remplacerait le contrat de travail signé entre deux parties inégales par un contrat entre deux parties présumées égales c’est à dire par un contrat commercial. Tous VTC, tous Deliveroo etc…

Les mots ont donc une importance cruciale, il faut donc que la direction s’en tienne au droit du travail tel qu’il existe encore, au seul état de droit dans l’entreprise, donc nous devons parler de « salarié.es » uniquement.

D’ailleurs le mot « Collaborateur » est marqué d’infamie.

Demandez-vous pourquoi le mot « collaborateur »

n’a pas été mis dans le code du travail en 1945-46 !

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
𝐕𝐎𝐓𝐄𝐑 𝐍𝐄 𝐒𝐔𝐅𝐅𝐈𝐓 𝐏𝐀𝐒 !!!... 𝐄𝐒𝐓-𝐂𝐄 𝐂𝐋𝐀𝐈𝐑 𝐋𝐀… ???
𝐋𝐄 𝐂𝐀𝐏𝐈𝐓𝐀𝐋 𝐑𝐄𝐒𝐓𝐄 𝐀𝐔 𝐏𝐎𝐔𝐕𝐎𝐈𝐑 𝐏𝐎𝐔𝐑 𝐒𝐄 𝐏𝐑𝐎𝐓𝐄𝐆𝐄𝐑 !
=> 𝐏𝐚𝐬 𝐭𝐨𝐮𝐜𝐡𝐞 𝐚𝐮𝐱 𝐔𝐥𝐭𝐫𝐚-𝐫𝐢𝐜𝐡𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐚 𝐥𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐅𝐨𝐫𝐭𝐮𝐧𝐞𝐬
𝐋𝐀 𝐌𝐎𝐁𝐈𝐋𝐈𝐒𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐏𝐎𝐏𝐔𝐋𝐀𝐈𝐑𝐄 𝐒'𝐈𝐌𝐏𝐎𝐒𝐄 𝐄𝐓 𝐑𝐀𝐏𝐈𝐃𝐄𝐌𝐄𝐍𝐓 !
𝐏𝐎𝐔𝐑 𝐍𝐎𝐒 𝐔𝐑𝐆𝐄𝐍𝐂𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐂𝐈𝐀𝐋𝐄𝐒 : 𝐀𝐛𝐫𝐨𝐠𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐑𝐞𝐭𝐫𝐚𝐢𝐭𝐞 à 𝟔𝟒 𝐚𝐧𝐬 ; 𝐑𝐞𝐭𝐫𝐚𝐢𝐭𝐞 à 𝟔𝟎 𝐚𝐧𝐬 ; 𝐁𝐥𝐨𝐜𝐚𝐠𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐫𝐢𝐱 𝐝𝐞 𝐥'𝐀𝐥𝐢𝐦𝐞𝐧𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧, 𝐝𝐞 𝐥'𝐄𝐧𝐞𝐫𝐠𝐢𝐞 & 𝐝𝐮 𝐂𝐚𝐫𝐛𝐮𝐫𝐚𝐧𝐭 ; 𝐒𝐦𝐢𝐜 à 𝟏𝟔𝟎𝟎€ 𝐍𝐞𝐭 ; 𝐀𝐮𝐠𝐦𝐞𝐧𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐒𝐚𝐥𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 & 𝐝𝐞𝐬 𝐏𝐞𝐧𝐬𝐢𝐨𝐧𝐬 ; 𝐑𝐞𝐧𝐟𝐨𝐫𝐭 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐬 𝐒𝐞𝐫𝐯𝐢𝐜𝐞𝐬 𝐏𝐮𝐛𝐥𝐢𝐜𝐬 ; 𝐑𝐞𝐭𝐚𝐛𝐥𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥' 𝐈.𝐒.𝐅 ; 𝐓𝐚𝐱𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐔𝐥𝐭𝐫𝐚-𝐑𝐢𝐜𝐡𝐞𝐬 ; 𝐄𝐭𝐜...
𝐋𝐀 𝐌𝐎𝐁𝐈𝐋𝐈𝐒𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐏𝐎𝐏𝐔𝐋𝐀𝐈𝐑𝐄 𝐒'𝐈𝐌𝐏𝐎𝐒𝐄 𝐄𝐓 𝐑𝐀𝐏𝐈𝐃𝐄𝐌𝐄𝐍𝐓 !

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Affiche patronale un peu avant la grève générale de 1936 : on s'y croirait !

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Le pouvoir

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Contrairement au récit truqué des médias récurrent comme en ce 80éme anniversaire, y compris ceux dits publics la Libération de Paris ce n'est pas d'abord le résultat de l'action d'une police longtemps et majoritairement inféodée à l'occupant nazie mais celle de l'intervention populaire et des FTP en particulier, des FFI sous le commandement du communiste Rol TANGUY dont nous rappelons ci-après le rôle majeur dans la Libération de la capitale en étroite collaboration avec la 2e DB du général LECLERC.

 

Le 25 aout le général Von Choltitz commandant les forces d'occupation dans la capitale signe l'acte de réddition de ses forces. Capitulation contre-signée par le général Leclerc et Rol tanguy en tant que dirigeant des FFI.

Au grand dam de De Gaulle davantage préoccupé d’asseoir le pouvoir politique d'une bourgeoisie déconsidérée sous l'occupation et DONC de combattre l'influence profonde des communistes comme la suite des événements l'attestera!

Attitude confirmée par exemple dans l'ouvrage d'Henri Amouroux " Joies et douleurs du peuple libéré" page 716

 

 

 

 

 

ROL-TANGUY

 

 

SOURCE : https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/henri-rol-tanguy

Le 1er juin 1944, Rol-Tanguy devient chef régional des FFI pour les quatre départements de la région Ile-de-France (Seine, Seine-et-Marne, Seine-et-Oise, Oise) en remplacement de Périco (Pierre Pène), arrêté. Il est en même temps promu lieutenant-colonel et prend à cette occasion le nom de Rol, en hommage à un officier des Brigades internationales, Théo Rol, tué en 1938.

Il se consacre alors entièrement à la préparation de la libération de la capitale en liaison étroite avec le Comité d'Action militaire (COMAC) du Conseil national de la Résistance (CNR), le Délégué militaire national Jacques Chaban-Delmas et les membres du Comité parisien de la Libération (CPL).

L'avance des alliées en Normandie donne bientôt le signal de l'insurrection. Le 8 août, les FTP et le COMAC se mettent à la disposition de Rol. Du 10 au 15 août, des grèves éclatent dans les administrations parisiennes (cheminots, gendarmes, policiers) et le 15 août, le colonel Rol lance un appel aux forces de l'ordre pour qu'elles se rangent aux côtés des FFI.

Le 18 août au matin commencent la grève générale et les premières occupations d'usines. Le même jour, le colonel Rol envoie une première mission chargée d'établir une liaison avec les Américains (commandant de Varreux) et parallèlement, dans la soirée, décrète la mobilisation générale des Parisiens ; une affiche est apposée sur les murs, donnant aux Parisiens l'ordre de rejoindre les FFI. Dès le lendemain, la préfecture de police est occupée par des policiers insurgés auxquels Rol rend visite pour les soutenir.

Le 20 août, l'Etat-major FFI est installé dans son poste de commandement souterrain de la place Denfert-Rochereau, sous le Lion de Belfort. Le même jour, l'Hôtel de Ville est pris et les escarmouches entre forces françaises et allemandes se multiplient en banlieue et dans plusieurs arrondissements, qui sont conquis par les insurgés. Le 21 août en début de soirée, le colonel Rol fait afficher l'ordre de dresser les barricades et renouvelle son appel le lendemain. 600 barricades couvrent rapidement la capitale. Rol fait même appel au secrétaire du syndicat des terrassiers.

Le colonel Rol réalise dans les journées du 20 au 24 août, avec 100 000 hommes placés sous ses ordres, une manoeuvre générale libérant les neuf dixièmes de la capitale, aboutissant à l'isolement puis à l'investissement de l'ennemi dans quelques points d'appui qui sont réduits le 25 août en étroite collaboration avec la 2e DB du général Leclerc ; le colonel Rol assiste à la préfecture de police à la signature de l'acte de reddition sans condition des forces allemandes du général Von Choltitz et contresigne lui-même un des exemplaires.

!

 

Ci-après également le récit que le Parisien consacre à Madeleine RIFFAUD

 

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Libération de Paris : «Je lui ai
mis deux balles dans la
tempe, et voilà…»

Madeleine Riffaud avait 19 ans quand elle a abattu un officier allemand sur un pont de Paris, le 23 juillet 1944. Un mois plus tard, elle participait, armes à la main, à la Libération. Nous l’avons rencontrée.

La résistante Madeleine Riffaud, 94 ans, est l’une des dernières grandes figures de la libération de Paris. AFP/Natalie Handel

La résistante Madeleine Riffaud, 94 ans, est l’une des dernières grandes figures de la libération de Paris. AFP/Natalie Handel

Cette fois, elle ne viendra pas. La faute à son genou droit qui la tourmente trop. Les commémorations du 75e anniversaire de la libération de Paris, le week-end prochain, se dérouleront donc sans l'une de ses dernières grandes figures : Madeleine Riffaud, alias Rainer. C'est sous ce nom de résistante que le 23 juillet 1944, à 19 ans, elle avait abattu un officier allemand.

La petite dame aux mille vies - poétesse, amie d'Eluard et Picasso, reporter de guerre, aide soignante… -, qui nous reçoit dans son salon où se dissipent les dernières volutes d'un cigarillo cubain, aura 95 ans ce vendredi. Les stores de son appartement, niché en plein cœur du Marais, ont été baissés, pour ménager ses yeux fatigués. Reste son regard, aussi impérieux qu'il devait être il y a 75 ans, quand elle s'est mise en chasse d'une cible à éliminer.

 

 

 
« Tous debout et chacun son boche! » Madeleine avait reçu cinq sur cinq l'injonction du Parti communiste, où elle avait adhéré début 1944 pour rejoindre les maigres rangs de la lutte armée. Après le débarquement allié en Normandie, les opérations s'intensifiaient pour préparer le soulèvement parisien. « Le mot d'ordre qui circulait, c'était de faire une exécution sommaire en plein jour, pour montrer que c'était possible, que la peur changeait de camp… Sans but politique, ça n'aurait servi à rien », assène-t-elle, en lissant pensivement sa longue natte.Mais c'est dur de tuer un homme. Même un nazi. Au sein du petit groupe de FTP (Francs-tireurs et partisans) dont elle a pris la tête, avec un dénommé Paul et son ami « Picpus », le tableau de chasse reste vierge. « Certains les ont eus au bout de leur revolver, mais ils ne sont pas arrivés à tirer. Un m'a dit : Rainer, je n'ai pas été élevé comme ça. Je lui ai répondu : moi non plus. »
Madeleine Riffaud le 25 août 1944./DR
Madeleine Riffaud le 25 août 1944./DR  

« Les sentiments personnels, à cette époque, il fallait savoir les mettre de côté, mais ce n'était pas de gaieté de cœur vous savez… » Le problème, ajoute-t-elle, c'est que les Allemands se méfiaient. « Ils n'allaient plus au bordel la nuit, pour ne pas s'exposer. La ville devenait moins sûre pour eux, et nous n'étions pas nombreux dans la lutte armée. Mais on nous a dit : débrouillez-vous ! »

Dimanche 23 juillet 1944. Le soleil, éclatant, pousse tous les Parisiens dehors. « Je me suis dit : voilà une occasion ! » En début d'après-midi, Madeleine a rendez-vous dans le jardin de Notre-Dame avec Manuel, un résistant. « Je lui ai simplement dit : prête-moi Oscar, il faut que j'y aille. Il m'a donné ce que je voulais, sans un mot, et je suis partie… »

«Je voulais faire ça à la loyale, de face»

En longeant la Seine, Madeleine/Rainer (pseudo choisi par amour pour les poèmes de l'autrichien Rainer Maria Rilke, en entrant dans la résistance, à 17 ans, en 1942) pense à « Picpus » : Charles Martini, 28 ans, a été tué quelques jours plus tôt, mitraillé de dos. Il avait eu le malheur d'épargner un soldat qui l'avait ensuite reconnu. « Moi, je voulais faire ça à la loyale, de face. Je reconnais que c'était complètement barjot ! »

En avançant sur le quai d'Orsay, l'horreur des massacres SS de juin accompagne ses coups de pédale : les 99 pendus de Tulle, l'enfer d'Oradour-sur-Glane, où ses parents, instituteurs, avaient des amis. Sur le pont de Solférino, vers la gare d'Orsay, elle aperçoit un officier isolé. « Son grade, je ne sais plus, mais ça devait pas être terrible », balaie-t-elle.

La jeune femme en jupe-culotte descend du vélo, s'approche, empoigne « Oscar » dans son sac… Il est 15 heures, et aucun passant dans l'angle de tir face aux Tuileries. « Il a juste eu le temps de sentir ma présence, il s'est retourné. Je lui ai mis deux balles dans la tempe gauche, et voilà. Il s'est écroulé. Il n'a pas souffert. »

Raymond Aubrac l'avait convaincue de parler

C'est le moment que choisit le rossignol du salon pour pépier dans son immense cage. Il y en a plusieurs dans l'appartement, autant que les ventilateurs, habitude ramenée de ses pérégrinations de correspondante de guerre au Vietnam, en Angola ou en Algérie. « Ce n'est pas marrant à faire, reprend-elle après un long silence. Je pensais juste à ma mission. Ce n'était pas de la haine. J'avais plutôt du chagrin en fait. »

En l'observant reprendre son récit, tant de fois répété depuis ce jour de 1994 où l'ancien résistant Raymond Aubrac l'avait convaincue de parler « après cinquante ans de silence », on jurerait que Madeleine remonte sur son vélo. « Je pensais m'en sortir, j'étais très calme. » Mais sur le quai, elle entend derrière elle un moteur à essence. « Je me suis dit, ça, ce sont les voitures de la mort. Les seuls qui en avaient, c'étaient les nazis ou les milices de Darnand. J'étais foutue. »

Livrée à la Gestapo

Percutée, brutalement projetée sur le pavé, elle tente de reprendre son arme pour se « finir ». Mais elle est trop groggy, et l'agent, sous-intendant de police à Versailles, parvient à la menotter en la traitant de « terroriste ». « J'ai eu de la chance. Il aurait pu m'abattre, mais il a préféré toucher sa prime en me livrant à la Gestapo. »

Les jours qui suivent, elle n'aime « pas trop » les raconter. La rue des Saussaies, les sévices physiques et mentaux, la prison de Fresnes, la privation de sommeil… « Ils m'attachaient dans un coin et en torturaient devant moi. J'ai cru devenir folle. » Le 5 août, le peloton est prêt. Elle aussi. « J'étais presque joyeuse d'être fusillée parce que je n'avais pas parlé. Mais ils avaient besoin de moi pour une confrontation. C'est dommage, je ne serai plus jamais contente de mourir », lâche-t-elle d'un ton étrangement neutre.

Internée à Compiègne, elle manquera ensuite d'être déportée, saute du train avec d'autres, est reprise… Le 18 août, elle bénéficie finalement d'un échange de prisonniers. De son séjour de 36 heures à Cochin, où elle est hospitalisée, elle se souvient des nouilles à la sauce tomate, leur goût de résurrection : « Elles ont marqué ma vie ».

«Toute cette fraternité, c'était incroyable !»

L'incendie qu'elle a tant contribué à allumer se propage enfin : l'insurrection parisienne a commencé ! Le 19 août, les policiers retournent leurs armes contre l'occupant. Rainer, elle, les reprend, avec le grade d'aspirant-lieutenant. Elle est affectée à la compagnie Saint-Just et dirige une unité dans le XIXe arrondissement.

Toute la semaine, les combats seront âpres, sanglants, mais elle se rappelle du climat « d'allégresse », même sous la mitraille. « Après deux ans de clandestinité, on pouvait enfin se battre en plein jour. Tout le monde voulait en être. Des inconnus s'embrassaient, on s'aimait. Toute cette fraternité, c'était incroyable ! »

« Si je continue à parler, c’est pour les jeunes, pour diffuser l’esprit de combat », confie Madeleine Riffaud./DR
« Si je continue à parler, c’est pour les jeunes, pour diffuser l’esprit de combat », confie Madeleine Riffaud./DR  

Le mercredi 23 août, en gare de Belleville, elle est parvenue à bloquer un train rempli d'Allemands avec trois camarades. Quatre FFI pour 80 prisonniers et quelques bouteilles de champagne récupérées dans le convoi : ça tombe bien, elle avait 20 ans ce jour-là… et avait failli l'oublier !

Deux jours plus tard, elle participe à l'assaut de la caserne de la place de la République, ultime bastion nazi. Son compagnon d'armes de 22 ans, le violoniste Michel Tagrine, est le dernier « brave » à tomber, la tête emportée par une balle, sous ses yeux. À 17 heures, les Allemands capitulent, Paris exulte. « Nous, on pleurait Michel et tous les autres, sur un banc de la place. Le soir, on est allé se coucher. Vraiment, on n'avait pas le cœur à la fête. »

A force de s'être tant racontée, Madeleine a la gorge qui brûle un peu. Elle préfère pester contre la pollution de son quartier, mais quitter Paris ? « Ah non, c'est ma ville depuis que j'ai 17 ans. Et en plus, on l'a libérée ! » Le verre d'eau que ses doigts trouvent à tâtons lui a été offert par des enfants de Ravenel (Oise), élèves de l'école… Madeleine Riffaud. Elle n'en dira rien, mais on devine sa fierté à sa petite moue.

« Si je continue à parler, c'est pour les jeunes, pour diffuser l'esprit de combat. Je suis une très vieille dame, mutilée, fatiguée. Mais résistante, jusqu'au bout. »

Publié par FSC

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VOIR ÉGALEMENT L'ARTICLE CI-DESSOUS:

image d'illustration

 

Un système de santé en crise, les fermetures partielles ou temporaires d'urgences inquiètent

La récente alerte sur le risque de diffusion de la variole du singe en France a de nouveau mis en lumière un édifice sanitaire fragile, avec des services d’urgence saturés, la suppression de 1 500 postes d’internes et des décès qui auraient pu être évités dans des hôpitaux surchargés.

Les urgences d'«une cinquantaine d'hôpitaux» français «sont actuellement en tension». Le ministre délégué à la Santé démissionnaire, Frédéric Valletoux, s’est ainsi inquiété le 20 août dans le quotidien Ouest-France, sans pour autant préciser combien d’établissements avaient dû fermer totalement ou partiellement.

Depuis l’annonce de la propagation du mpox, ou variole du singe, les médias français se font largement l’écho de l' état inquiétant des services de santé. De nombreux services d'urgences sont contraints de fermer temporairement cet été en raison d'un manque de professionnels et d'un surcroît d'activité, rapportent-ils ainsi.

Dans le Vaucluse, les urgences de l'hôpital de Carpentras sont ouvertes seulement le matin depuis le 20 août, et ce, pour les trois prochains mois. Une ville comme Laval, en Mayenne, ne verra son service des urgences ouvrir que six nuits pour l’ensemble du mois de septembre. Les exemples sont légion et évoqués partout en France dans les radios locales.

Les coupes budgétaires coupables

Le manque d’effectifs en période de vacances est en cause ainsi que les coupes budgétaires. Ainsi, 1 500 postes d’internes hospitaliers ont été supprimés cette année, provoquant la colère des étudiants en médecine. Le collectif Médecins pour demain dénonce les «mauvaises conditions de travail dans la profession». Une situation qui tourne au drame dans certains établissements.

Nantes : quatre victimes sans prise en charge, selon les syndicats

En Loire-Atlantique, au CHU de Nantes, une infirmière a découvert un patient mort dans un couloir. Selon un syndicaliste interrogé à la télévision, la professionnelle de santé a «bousculé un peu le brancard, ça arrive, elle s'est excusée mais la personne n'a pas bougé et elle s'est aperçue qu'elle était morte». Les représentants du personnel affirment que quatre patients sont morts en quelques semaines en raison du délai d'attente trop long aux urgences.

La CGT du CHU de Nantes n’hésite pas à reprendre la communication du député local de La France insoumise, Andy Kerbrat, lequel met en cause «les ministres démissionnaires» chargés «de la santé» qui sont, selon lui, «incapables d’entendre ce cri du cœur».

Dans un communiqué de presse publié ce 21 août, la centrale syndicale évoquait «des services d'urgences au bord de l'effondrement». Le secrétaire adjoint du CHU de Nantes Patrice Le Luel estime ainsi que «ce qui bloque, ce qui met des difficultés dans la fluidité des urgences, c’est bien sûr, les lits qui manquent cruellement au CHU de Nantes, qui entraînent plusieurs dizaines d’heures d’attente sur des brancards». Face à cette situation, une manifestation est prévue le  22 août devant la préfecture de Loire-Atlantique à l’appel de plusieurs centrales syndicales. Elles demandent notamment que des choix politiques soient faits afin de débloquer des fonds pour l'hôpital public.

Éprouvé par le manque d’effectifs et de moyens, l’hôpital public français l’est aussi pour son état de délabrement. À Marseille par exemple, des punaises de lit ont été retrouvées dans l’Hôpital nord, au service d’accueil des urgences, le 20 août. Là encore, ce sont les syndicats qui ont tiré la sonnette d’alarme. La ville avait déjà vu un musée fermer ses portes au début du mois de juillet du fait de la présence de ces nuisibles.

PT

Publié par EL DIABLO

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Publié par FSC

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Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Effets sur la santé et accidents

On y distingue deux grandes catégories : le travail de nuit et posté et les autres horaires atypiques. Ils engendrent en effet des risques spécifiques pour la santé par des mécanismes différents et des conditions d’exposition variables.

Les effets du travail de nuit (cliquez pour lire la vidéo)
Travail de nuit, comprendre les effets sur la santé

Travail de nuit - Comprendre les effets sur la santé (anim-387)

 

Le travail de nuit est un facteur de risque pour les travailleurs. En effet, l’organisme est soumis à un rythme dit circadien, programmé par des horloges internes, et qui agissent sur de nombreuses activités physiologiques dont la prise alimentaire, les sécrétions hormonales et l’alternance de la veille et du sommeil.

L’existence de ces rythmes biologiques traduit la nécessité pour certaines activités physiologiques de se produire à un moment précis de la journée et pas à d’autres. L’horloge biologique est influencée par des facteurs extérieurs comme la lumière, l’exercice, les prises alimentaires qui, sous influences contradictoires, peuvent provoquer des états de désynchronisation. Cette perturbation des rythmes biologiques peut engendrer des effets sur la santé. L’ANSES a produit un rapport d’expertise collective qui fait état des connaissances scientifiques sur ces effets. Ils y sont catégorisés selon leur risque en trois groupes : avérés, probables et possibles.

Les risques avérés

Ils correspondent aux troubles du sommeil, et aux troubles métaboliques.
Le travail posté et/ou de nuit est souvent associé à une diminution de la durée du sommeil ce qui aboutit à un déficit chronique de sommeil (réduction de 1 à 2 heures de sommeil par jour). Le sommeil en journée est de moins bonne qualité (plus court, morcelé, perturbé par des éléments extérieurs comme le bruit par exemple) et donc moins réparateur. Les troubles du sommeil se traduisent par une somnolence, et une diminution de la vigilance pouvant être à l’origine d’accidents survenant la nuit. Ces derniers sont plus importants lors du trajet « aller » avant le poste du matin, et lors du trajet « retour » après le poste de nuit. Les accidents du travail sont plus nombreux lors du travail de nuit : plusieurs grandes catastrophes industrielles, comme Tchernobyl, Bhopal, Three Mile Island par exemple, ont eu lieu la nuit.

De plus, les postes longs (plus de 9 heures) ont un risque accidentel accru.

Le syndrome métabolique (qui est défini comme la présence chez un même individu d’une augmentation d’au moins trois paramètres parmi les cinq suivants : le tour de taille, la pression artérielle, les triglycérides, le cholestérol et la glycémie) est également un effet avéré du travail de nuit et ce d’autant plus que les paramètres associés sont nombreux.

Les risques probables

Ils sont représentés par les effets sur la santé psychique, sur les performances cognitives, sur la prise de poids et l’obésité, ainsi que le diabète de type 2 et les maladies coronariennes (ischémie coronaire et infarctus du myocarde).

Les troubles de l’humeur, l’augmentation de la dépression, de l’anxiété, de l’irritabilité, ainsi que des troubles de la personnalité sont fréquemment rapportés par les travailleurs de nuit. A leur origine, pourraient être incriminés l’altération du système circadien, le manque de sommeil et aussi les facteurs de risques psychosociaux liés à cette organisation du travail. La baisse des performances cognitives (mémoire, langage) serait surtout attribuable à la privation de sommeil. Lors du travail de nuit, la désynchronisation de l’horloge circadienne associée au manque de sommeil seraient à l’origine de la prise de poids et de l’obésité ainsi que du diabète de type 2. Le travail de nuit exposerait à un risque cancérogène que l’expertise collective a considéré comme également probable. Le Centre International de Recherche sur le Cancer (Circ) avait classé en 2007 le travail de nuit dans le groupe des cancérogènes probables pour l’homme (catégorie 2A) et a réaffirmé cette classification en 2019. Les cancers concernés sont : sein, prostate et colon/rectum. Cette classification actualisée du Circ se base sur des "indications limitées de cancer chez l'Homme", des "indications suffisantes de cancer chez l’animal de laboratoire" et des ’indications expérimentales fortes chez l’animal de laboratoire ».

Les risques possibles

Les dyslipidémies, l’hypertension artérielle et les accidents vasculaires cérébraux sont des effets possibles du travail de nuit. En effet, il existe de nombreuses imprécisions et limites méthodologiques concernant les études scientifiques à leur sujet ce qui ne permet donc pas de conclure de façon plus affirmative quant à l’existence d’un lien avec le travail de nuit.

Autres effets
Des effets sur la vie sociale et familiale
  • Limitation de la vie sociale (difficultés à organiser des rencontres amicales et difficultés d’accéder aux activités sociales culturelles, sportives, associatives…).
  • Limitation du temps de rencontre et de partage dans le couple.
  • Déséquilibres dans le fonctionnement familial (diminution de la fréquence et de la durée des interactions familiales…).
  • Diminution de la qualité des relations parents-enfants.
     
Des risques au cours de la grossesse

Le travail posté et/ou de nuit augmenterait le risque d’avortement spontané, d’accouchement prématuré et de retard de croissance intra utérin.

Des troubles digestifs

Des difficultés de digestion se manifestant par des douleurs de l’estomac et des ballonnements peuvent se rencontrer chez le travailleur de nuit.

Cas particulier organisation du travail de nuit en 2x12 heures

En comparaison avec les postes de 8 heures, des effets spécifiques sur la santé ont été mis en évidence chez les salariés, notamment du secteur de la santé, soumis à ces postes longs.

On observe en effet une augmentation :

  • du risque d’endormissement au travail et de la fatigue,
  • de la somnolence diurne,
  •  du risque de troubles métaboliques,
  • de l’insatisfaction au travail et de l’intention de quitter son travail,
  • de la prise de poids,
  • des pratiques addictives,
  • des pathologies lombaires,
  • des erreurs,
  • de la survenue d‘accidents de travail et de trajet,
  • une diminution des performances au travail dont la qualité des soins.
Les effets des horaires atypiques sans nuit

De façon générale, les travailleurs en horaires atypiques sont davantage soumis à des polyexpositions. Ils ont des comportements et un état de santé plus dégradés et sont plus touchés par l’isolement social et des soucis d’articulation vie professionnelle - vie personnelle. Des effets collatéraux sont également mentionnés sur la vie sociale et familiale.

Les astreintes

Cette forme de travail prévoit une mise à disposition du salarié depuis son domicile avec réponse au téléphone voire déplacements si nécessaire.

L’imprévisibilité des appels téléphoniques est un frein à la déconnexion du salarié car elle maintient une charge mentale, le travailleur se sentant obligé d’être sur le qui-vive en permanence. Cette absence de mise à distance du travail affecte également le temps consacré à la vie de famille et à la vie sociale. Cette non-déconnexion agit également sur les niveaux de stress et, en conséquence, affecte la quantité et la qualité du sommeil, soit directement, soit indirectement via le stress et l’appréhension liés à l’éventualité d’être dérangé.

Le travail du dimanche 

Travailler le dimanche implique une perte des liens sociaux familiale et amicale ainsi qu’une diminution du temps de loisir qui vont au-delà de celles qui peuvent être observées un jour de semaine, en raison du caractère synchronisateur de ce jour.

Le dimanche apparaît comme la journée la plus à risque pour l’accidentologie au travail. Cette sinistralité s’explique par la présence le dimanche de plus de jeunes travailleurs, alors qu’il y a moins de titulaires et de management. Parfois, un travail le dimanche constitue un second travail et donc engendre davantage de fatigue.

Travailler le dimanche affecte également le sommeil. En effet, la valeur « récupératrice » du dimanche est différente de celle d’un autre jour de repos. La qualité du repos n’est pas la même un jour en semaine : plus de bruit, activités familiales à assurer…

Enfin les salariés travaillant le dimanche déclarent aussi une santé perçue plus dégradée.

Le travail en horaires flexibles, variables ou imprévisibles

La flexibilité a des conséquences négatives sur le sentiment de sécurité des travailleurs, et cette insécurité est à l’origine de stress et de problèmes de santé.

Le travail flexible peut avoir des avantages pour les salariés quand celui-ci permet des arrangements entre salariés afin de concilier au mieux la vie au travail et hors travail. En d’autres termes, la flexibilité est positive quand les salariés ont le contrôle sur celle-ci. Ainsi, ce n’est pas la variabilité qui est nocive mais l’absence de contrôle sur le système horaire.

Le travail flexible subi est, en outre, associé à une mauvaise santé cardiovasculaire, à de la fatigue et à des effets sur la santé mentale.

L’imprévisibilité des horaires de travail est moins bien vécue par les femmes, car elles assument encore la majorité des contraintes familiales. En effet, cela leur demande d’anticiper leur organisation, ce qui peut augmenter leur charge mentale. Une grande variabilité des horaires a par exemple été associée à l’épuisement émotionnel chez des infirmières.

Le travail en horaires coupés (ou fractionnés) et le travail du soir

Ce type d’horaires fait référence à un temps de travail fragmenté par des coupures de durée variable entre deux périodes de travail. Cette organisation du travail est rarement choisie et souvent subie.

La dissonance entre horaires de travail fractionnés et vie familiale et sociale est particulièrement péjorative. Les salariés soumis à des horaires fractionnés travaillent aux moments où sont programmées de multiples activités sociales et familiales.

Un des effets sanitaires des horaires fractionnés est la dette de sommeil. La somnolence associée à cette dette de sommeil est également source d’une sinistralité augmentée.

Outre la coupure entre les deux périodes de travail, peu propice au repos et à la déconnexion, des effets spécifiques ont été constaté pour le travail du soir.

Travailler le soir augmente :

  • les problèmes de santé, notamment dû au retard de l’heure du diner. L’intervalle de temps entre le diner et le coucher semble être une variable particulièrement sensible : un intervalle de temps court semble associé à des risques de cancers du sein et de la prostate,
  • les accidents du travail (blessures, chutes, …).
Effets de la pluriactivité

Etre pluriactifs, c’est travailler pour plusieurs employeurs ou exercer plusieurs professions.

Selon des scientifiques réunis en congrès à Berlin en 2002 différents profils de pluriactifs existent :  le « boulimique » (travailleur très diplômé qui combine volontairement deux activités), « l’entrepreneur prudent » (qui attend que son activité soit prospère pour cesser sa première activité), le « prolétaire survivant » (qui n’a pas le choix), et le profil idéal du « visionnaire futuriste » (qui a fait ce choix volontairement avec une combinaison favorable des emplois). Les effets sur la santé vont être différents selon les profils. Par exemple, les pluriactifs vulnérables, dont la pluriactivité ne résulte pas d’un choix, ont une santé physique et mentale plus dégradées que les autres.

Le risque premier de ce type de travail, commun à tous les pluriactifs hors temps partiel, est l’exposition à des horaires longs et, par conséquent, à des troubles du sommeil et de la vigilance diurne. Ce déficit de sommeil expose potentiellement plus à des erreurs ou à des accidents hors et au travail. Cette sinistralité plus élevée chez les pluriactifs s’explique aussi par le stress, des comportements précipités liés à la charge de travail et un plus faible investissement du management pour des employés qui n’occupent pas un temps plein.

D’autres effets sur la santé sont également associés à la pluriactivité : mortalité augmentée, diabète, hypertension, pathologies cardiovasculaires et augmentation de l’indice de masse corporelle. Par ailleurs, la non-flexibilité des horaires, pour certains, peut entrainer une moindre satisfaction au travail.

Effets des horaires longs

Les horaires longs sont des horaires de travail correspondant à une durée hebdomadaire de 40 heures ou plus.

Ces postes en horaires longs peuvent présenter des avantages financiers (paiements des heures supplémentaires) et quand ces horaires sont pratiqués dans le cadre de « débordements » des horaires prévus par choix des salariés, c’est en général pour permettre une meilleure autorégulation de la charge de travail et une certaine flexibilité. Par exemple, c’est ainsi avoir la possibilité de faire une coupure en fin de journée pour s’occuper de ses enfants, et ensuite avoir la possibilité de retravailler quand ils sont couchés.

Les recherches bibliographiques récentes montrent que le travail en horaires longs est à l’origine d’effets sur la santé : troubles psychiques (dépression, anxiété, suicides…), troubles du sommeil, addictions, anomalies lors de la grossesse et d’autres altérations de l’état de santé général. Les horaires longs sont aussi suspectés d’être à l’origine de la mort par surmenage ou Karoshi, de maladies coronariennes ou incidents coronariens et d’accidents vasculaires cérébraux.

Les horaires longs peuvent être également incriminés dans la survenue d’accidents, et en particulier d’accidents de travail et de trajet, du fait de la fatigue et des troubles cognitifs qu’ils semblent pouvoir engendrer.

Publié par www.inrs.fr

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