Crédits photo : CGT 93 sur X
SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI
Syndicat CGT Unilever HPCI France
On comprends à partir de ces informations les raisons du mattraquage médiatique et gouvernemental sur la dette, le gouffre financier, les tribunes de macronistes Aurore Berger en tête exigeant en priorité la réduction des " dépenses " publiques.
Tandis que les investissement socialement utiles sont sacrifiés au profit des dépenses de guerre dans la foulée des choix agressifs et pro OTAN de Macron !
Pour eux, « le rétablissement des comptes passe avant tout par la baisse de la dépense publique » et, pour y parvenir, ils préconisent « le culte de la performance de nos politiques publiques », la « suppression de dizaines d’agences et de comités Théodule », « la simplification de l’action publique et la baisse du nombre de fonctionnaires en préservant nos services publics de proximité ».
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Alors que la première sortie de Michel Barnier s’est effectuée dans un hôpital, plaçant la santé parmi ses priorités, nous découvrons avec stupeur que le budget du ministère de la Santé sera amputé l’an prochain de 44 %, soit la plus forte saignée de tous les ministères.
Ce budget, qui n’est pas celui de la Sécurité sociale, concerne notamment les investissements dans les hôpitaux. Pour rappel, les fameuses promesses du Ségur de la santé annonçaient 6 milliards d’euros d’investissement pour les hôpitaux et les Ehpad… des annonces mensongères.
Regardons de plus près les conséquences concrètes de ces mesures. De très nombreux hôpitaux souffrent de vétusté et nécessitent des rénovations urgentes. Ces travaux ont été retardés depuis que la Banque centrale européenne oblige les hôpitaux à emprunter auprès d’elle avec des taux d’intérêt élevés, ce qui a abouti à une dette cumulée de plus de 30 milliards d’euros.
Plus grave, certains ont été plombés par des emprunts toxiques, avec des taux d’intérêt qui ont dépassé les 20 %. Face à cette impasse, le gouvernement est intervenu. Mais il s’est contenté de reprendre à sa charge seulement un tiers de cette dette, ce qui laisse aux hôpitaux une charge d’intérêt d’environ 1 milliard par an. Somme qui manque non seulement pour investir mais qui pèse aussi sur la principale dépense des établissements : les salaires. Ce qui se traduit par une réduction des embauches alors que nous manquons déjà de personnel.
Cette saignée fait suite à celles opérées les années précédentes avec le transfert au budget de la Sécurité sociale du financement de certaines agences ou encore de la rémunération des étudiants hospitaliers. La stratégie est claire, on déshabille le ministère de la Santé et on charge la barque de la Sécurité sociale pour alourdir son fameux trou, ce qui permet d’imposer comme obligatoires des mesures d’économies.
Dans le même temps, le budget militaire progresse de 5 % dans le cadre de la Loi de programmation qui affecte 413 milliards aux armées d’ici à 2030. Bref, des milliards pour l’armée, l’austérité pour la santé.
Autre exemple des choix de l’État dans un domaine où visiblement l’argent coule à flots, c’est celui des aides aux entreprises pour soi-disant réindustrialiser la France. Ainsi Sanofi, champion français de la pharmacie, s’est vu octroyer une subvention de l’État de 240 millions d’euros pour son usine de Neuville-sur-Saône, avec en perspective la création de 200 emplois.
Belle opération pour une entreprise qui fait entre 5 et 10 milliards d’euros de bénéfices. Quelle efficacité pour la collectivité quand la création d’un emploi coûte plus d’un million d’euros ?
Tout cet argent manque pour la santé, c’est-à-dire pour la vie, au profit de la guerre et du veau d’or capitaliste.
Publié par FSC
L'annonce du départ de Syngenta, son principal client, fait craindre le pire aux 400 salariés de l'usine chimique Weylchem à Trosly-Breuil (Oise).
L’usine Weylchem Lamotte située le long de l’Aisne à Trosly-Breuil est l’un des principaux employeurs des Lisières de l’Oise – Crédit : Lamotte Industrial Park
«On a de grosses inquiétudes», soupire un délégué syndical de l’usine chimique Weylchem Lamotte de Trosly-Breuil. Les salariés craignent un plan social dans les trois prochains mois, dans cette société basée à Trosly-Breuil. «On craint la suppression de 150 postes sur les 400 salariés», reprend le délégué.
Cette crainte de licenciement s’appuie sur la perte du principal client de la société Weylchem. En l’occurrence le producteur de semences et produits phytosanitaires Syngenta. «On nous l’a annoncé en juin», reprend le délégué syndical. Ce client contribuait à un tiers du chiffre d’affaires et 20% de la marge selon les syndicats. La perte de contrat sera effective au 1ᵉʳ janvier 2025.
L’usine Weylchem a changé de direction voici trois ans. «On a l’impression qu’ils sont là pour préparer cette restructuration et faire remonter l’argent aux actionnaires, même s’ils investissent quand même», poursuit le syndicaliste.
Cette annonce survenue avant les grandes vacances a eu pour conséquences de faire mariner les salariés. «Quand ils vont dégainer, ça va faire très mal», prévoit-il. Les syndicats ont voté un droit d’alerte en Conseil social et économique (CSE), afin de mandater un expert sur la situation l’entreprise. «Lui-même n’arrive à obtenir aucune réponse de la part de la direction», reprend le délégué.
Le sentiment général qu’il partage est qu’un plan social signifierait le début de la fin pour l’usine WeylChem.
Depuis 2014, le site de Lamotte appartient au groupe ICIG (International Chemicals investor group), une société d’investissement privé familiale.
WeylChem Lamotte est le propriétaire et l’exploitant principal de la plateforme industrielle de Lamotte (ex-site Clariant). Ce site existe depuis 1896. Il compte cinq entreprises : Merck, PQ Europe, Archroma, Cell Alternativ et Weylchem Lamotte.
Nous n’avons pas réussi à joindre la direction du groupe
En lutte contre le « Plan de Sauvegarde de l'Emploi » qui menace quatre cent familles, les salariés de MA France entament leur cinquième mois de grève contre Stellantis. Présents tous les jours sur le site, ils défient le géant de l'automobile en continuant de refuser la saisie des machines.
Crédits photo : CGT 93 sur X
Les travailleurs de MA France ont entamé la semaine dernière leur cinquième mois de mobilisation. Alors que la quasi-totalité des salariés ont reçu leurs lettres de licenciements, ils continuent à se mobiliser pour obtenir des postes de reclassement et des indemnités de départ auprès de Stellantis, principal donneur d’ordre et propriétaire des outils de production. Malgré un contexte difficile, avec un salarié qui a tenté de mettre fin à ses jours, la motivation des travailleurs reste forte. « On a tellement mal pris notre licenciement, qu’on veut tenir la grève coûte que coûte. On est là sept jours sur sept, presque 24h sur 24h, c’est vraiment la guerre des nerfs » explique Abdel de la CGT MA France.
Les salariés ont également décidé d’ouvrir un nouveau front en contestant la validité du Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) devant la justice. Une audience a été fixée le 2 octobre au tribunal administratif de Montreuil. Comme l’explique Abdel, « c’est un moyen de pression et ça peut être une première victoire ».
De son côté, le groupe Stellantis continue de refuser toute négociation. En dépit des conséquences financières massives de cette occupation pour le groupe, Stellantis n’a, pour l’heure, fait aucune proposition, à l’exception de la distribution d’une prime de 15 000 euros brut aux salariés qui renonceraient à les attaquer en justice.
Si Stellantis refuse toute négociation, l’entreprise entend bien récupérer les machines de l’usine que les travailleurs refusent de lui remettre. Une délégation du géant automobile s’est rendue ce vendredi à l’usine, traduisant la détermination de Stellantis à clôturer le dossier. Pourtant, les salariés font front, comme l’indique Abdel, élu CGT au CSE : « la dernière fois qu’ils sont venus à la mi-août on leur avait indiqué qu’il était hors de question qu’ils partent avec quoi que ce soit. Ils sont quand même revenus. On leur a redit qu’on ne les laisserait pas récupérer les machines ».
Si la petite équipe est effectivement repartie les mains vides, elle ne semble pas s’être déplacée pour rien. Pour Stéphane, élu CGT de l’usine, « ils étaient vraiment là pour organiser les choses, avec l’idée de revenir rapidement. On va donc augmenter notre présence la nuit au cas où ils décideraient de venir avec les camions ».
Derrière cette rigidité, Stellantis tente de contenir un mouvement qui pourrait s’amplifier, alors que l’heure est à la réduction des coûts dans le secteur de l’automobile. Stellantis a déjà supprimé plus de 20 000 emplois entre 2021 et 2023, et, anticipe, en coulisse, une possible fermeture de l’usine de Poissy, dernier site d’assemblage de voitures d’Ile-de-France.
Au-delà de Stellantis, les premiers signes d’une vague de licenciement dans le secteur se font déjà sentir. Alors qu’on apprenait en juillet que l’équipementier automobile Valéo s’apprêtait à fermer trois sites en France, menaçant près de 1200 emplois, c’est le constructeur Volkswagen qui annonçait au début du mois se préparer à son tour à des licenciements massifs.
Conscients de l’importance de leur lutte dans ce contexte pour les salariés du secteur, les travailleurs de MA France se sont joints mardi dernier à la manifestation organisée par les salariés de Valéo. Pour Abdel « Ils ne veulent pas qu’on donne le « mauvais exemple ». Demain on se prépare à un massacre au niveau de Stellantis avec des usines comme Poissy qui pourrait disparaître mais aussi plus largement, avec ce qui se passe chez Valeo par exemple. Et ils craignent qu’on serve de somme plancher. Parce que, si demain ils doivent donner ce qu’on pourrait obtenir, ça commence à chiffrer ».
Alors même que les profits de Stellantis ont augmenté de 11% en 2023, les mégacorporations de l’automobile pourraient supprimer 500 000 emplois d’ici 2040, dans une honteuse quête de profits. Dans la lutte contre les géants de l’industrie qui licencient pour augmenter leurs marges, les salariés de MA France montrent que seule la lutte peut arracher la victoire. Plus largement, face à la menace d’une casse sociale massive, il devient nécessaire de défendre le refus de tout licenciement ou suppressions d’emplois. Ce n’est pas aux travailleurs de payer les conséquences de la course aux profits d’un patronat toujours plus vorace !
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
Le Rassemblement National vient de dévoiler son programme économique. Écrit pour séduire les grands patrons, il propose notamment de s’attaquer aux droits syndicaux par la promotion de « syndicats-maison ».
Au cœur de la crise politique, le Rassemblement National poursuit sa quête de crédibilité auprès du patronat et des investisseurs. Le député de la Somme Jean-Philippe Tanguy présentait le week-end dernier le programme économique du parti, dévoilant un peu plus l’opposition de façade du parti de Marine Le Pen. En effet, cette nouvelle orientation stratégique du RN a ouvertement vocation à séduire les milieux patronaux et s’inspire, dans la continuité des législatives, de plus en plus de la politique de l’offre d’Emmanuel Macron.
L’une de ces mesures pro-patronales est la volonté de « faciliter la création de nouveaux syndicats » au nom de la « [recréation] des conditions d’une véritable liberté syndicale ». Lors de sa présentation, Jean-Philippe Tanguy expliquait à ce sujet que ces réformes favoriseraient la création de « syndicats-maison » et soutiendraient la « productivité des entreprises », tout en luttant contre la « politisation des syndicats représentatifs ». En clair, une offensive ouverte contre le monde du travail.
Il apparaît clairement en effet que les intentions (pour l’heure très floues) du RN sont de priver les travailleurs d’un moyen de s’organiser concrètement en créant des organisations soumises aux patrons et dépossédées de leurs capacités de lutte. En ce sens, il n’est pas surprenant de voir qu’une organisation patronale telle que la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) soutient ouvertement ces mesures. Pour cause : avec la création de ces « syndicats-maison », le RN entend développer des organisations au sein desquelles pourraient coexister patrons et travailleurs et qui rouleraient évidemment pour les premiers.
Dans le même sens, le RN pourrait reprendre à son compte un de ses mots d’ordre programmatique historique : la nécessité de restreindre l’activité des syndicalistes à leur lieu de travail, entravant ainsi toute tentative de jonction des luttes des travailleurs entre les différents corps de métiers et même entre les différentes entreprises. Plutôt que d’être un contre-pouvoir, les « syndicats-maison » du RN et les diverses mesures anti-syndicales qu’il propose (réduction des moyens financiers, baisse du seuil de représentativité…) souhaiteraient finalement ouvrir la voie à un syndicalisme corporatiste de cogestion des entreprises, soumis au patronat. Pratique alors que le RN candidate au pouvoir pour appliquer les attaques austéritaires à la place de Macron.
Un programme qui pourrait ne pas être sans contradictions comme le souligne Gaëtan Gracia, militant à Révolution Permanente et à la CGT Ateliers Haute-Garonne, « la baisse du seuil de représentativité peut aussi conduire à la création de syndicats locaux plus à gauche, comme ça a été le cas avec RS-RATP en 2014, qui avait été créé par des militants syndicaux qui ne se retrouvaient plus dans les syndicats représentatifs ».
Quoi qu’il en soit le « syndicat-maison » du RN a bien l’intention de remplacer un outil qui permet aux travailleurs de s’organiser en tant que classe, en tant que travailleurs peu importe leur secteur d’activités pour lutter collectivement contre le patronat et le gouvernement. Pour Gaëtan Gracia, ce corporatisme défendu par le RN constituerait une « rupture franche avec le syndicalisme historique français et menacerait par exemple la CGT ». L’avènement de ce type de syndicat évoque en ce sens « ce qui pouvait exister dans les années 70 dans l’industrie automobile, où la Confédération des syndicats libres (CSL, organisation formée par d’anciens collabos et/ou des barbouzes coloniales) formait des vrais syndicats maison tels que le RN les imaginent, c’est-à-dire la voix et les bras du patron, anti-grève et anti-syndical ».
Sans surprise, ces attaques contre le droit syndical vont de pair avec un discours anti-grève caractéristique de l’extrême droite. En 2010, Marine Le Pen appelait les opposants à la retraite à 62 ans des « gréviculteurs » ou des « émeutiers ». Plus récemment, en 2018, Louis Aliot, alors vice-président du parti, se positionnait « contre la grève », qu’il considérait comme un « moyen d’action archaïque ». Même son de cloche pendant la mobilisation contre la réforme des retraites de 2023, durant laquelle Marine Le Pen appelait le gouvernement à faire cesser les « blocages » des raffineurs et des éboueurs, pendant que plusieurs députés RN condamnaient la grève des contrôleurs aériens qui se mobilisaient hors du calendrier syndical.
Ces ambitions dessinent cependant une continuité avec bon nombre des politiques menées par le gouvernement Macron et ceux qui l’ont précédé. « C’est la logique de la bourgeoisie française depuis un moment de réfléchir aux moyens d’affaiblir les centrales syndicales, poursuit Gaëtan Gracia, c’était le cas avec les CE à la proportionnelle par exemple, ou avec la loi de 2008 qui était aussi une tentative d’éparpiller et de casser les syndicats les plus combatifs comme la CGT, bien que ça n’ait pas vraiment fonctionné. » De fait, les propositions du RN sont en un sens un prolongement plus radical des attaques anti-syndicales qu’a subi le mouvement ouvrier ces dernières décennies, et qui pourraient encore accentuer le recentrage déjà bien engagé du syndicalisme sur le dialogue social au sein de l’entreprise, la distanciation entre les grandes centrales syndicales et le champ politique et en toile de fond l’affaiblissement de la force de frappe des travailleurs.
Dans sa campagne de légitimation auprès des milieux patronaux, le RN continue de révéler son visage anti-social, dont le versant anti-syndical n’est qu’un exemple. Si le parti d’extrême droite continue de surjouer l’opposition au gouvernement, les gages donnés au patronat et les reculs déjà effectués sur leurs positions pseudo-sociales montrent bien que Le Pen et le RN ne constituent en rien une rupture avec Macron. Le parti d’extrême droite apparaît pour ce qu’il est : un ennemi historique des travailleurs.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
Publié par FSC
Suite à une enquête sur le CSE d'Airbus, l'inspection du travail a pointé des discriminations contre les salariés ayant eu des arrêts-maladies ou étant affiliés à la CGT. Une pratique qui s'inscrit dans une longue tradition d’attaques contre le syndicalisme combatif chez Airbus.
Le CSE d’Airbus est une « entreprise dans l’entreprise » avec plus de 350 salariés qui travaillent pour la grande majorité à la restauration des sites toulousains du géant aéronautique. C’est au sein de cette entité que l’inspection du travail a réalisé une enquête cherchant à identifier de potentielles discriminations de salariés par rapport à l’attribution des augmentations individuelles (AI).
« L’inspection du travail a été saisie par la CGT en 2023 parce que des pratiques discriminantes liées à l’état de santé des salariés avait été constatée. Plusieurs travailleurs qui ont été en arrêts-maladies ont dit qu’ils ne bénéficiaient pas comme les autres des augmentations individuelles. Ça faisait longtemps qu’on se doutait que quelque chose n’allait pas. En plus de cela, l’inspection du travail a constaté de la discrimination syndicale notamment envers la CGT » nous explique un militant de la CGT Airbus.
Pour mener à bien son enquête, l’inspection du travail s’est donc intéressée aux critères d’attributions des augmentations individuelles pour l’année 2023 en croisant les données des salariés selon leurs arrêts-maladies et les augmentations individuelles qu’ils ont perçues. Le 6 septembre, l’inspection du travail a adressé ses conclusions au CSE d’Airbus Opérations.
Dans son courrier, l’inspection du travail pointe tout d’abord des pratiques discriminantes liées à l’état de santé des salariés. En effet, elle constate « une propension plus importante à ne pas accorder d’AI aux salariés cumulant le plus d’absences maladie » avec 58 % des salariés qui cumulent plus de 100 jours d’arrêts-maladies et qui n’ont pas bénéficié d’augmentations individuelles, alors que c’est le cas pour seulement 16% des personnes qui cumulent moins de 100 jours d’arrêts-maladies.
De plus, l’enquête met en évidence « des différences flagrantes (qui) apparaissent selon l’appartenance syndicale des salariés ». Effectivement, pour les travailleurs qui se sont portés candidats aux élections professionnelles avec l’étiquette CGT, « le nombre de bénéficiaires d’AI est donc en très fort décrochage comparativement à la population générale ». L’enquête révèle aussi que le montant des augmentations individuelles pour les salariés affiliés CGT est inférieur de 13,9 % par rapport à l’ensemble des salariés et de 26,7 % par rapport à ceux affiliés à FO. L’inspection du travail pointe une différence flagrante de traitement entre les travailleurs affiliés au syndicat majoritaire FO et à ceux affiliés à la CGT.
« On sent qu’en tant que CGT, on n’est pas écouté et mal vu. Il y a un traitement à deux vitesses quand on compare avec le syndicat majoritaire FO. Tout simplement parce qu’à la CGT on soulève les vrais problèmes et qu’on défend les salariés » regrette le militant de la CGT Airbus. En effet, ces pratiques de discrimination syndicale envers la CGT ne sont pas nouvelles chez Airbus. Encore récemment, le 22 décembre 2023, le géant aéronautique était condamné par la cour d’appel de Toulouse pour discrimination syndicale.
Un phénomène de discrimination syndicale qui n’est pas sans lien avec un contexte où les attaques de la direction contre les salariés se multiplient à l’image de l’annonce récente du plan d’austérité nommé « Lead ». « Comme les conditions de travail se dégradent sur l’ensemble des postes d’Airbus avec le projet Reload qui a fait beaucoup de mal, le mécontentement monte et les gens voient d’un meilleur œil la CGT pour s’organiser. Si le syndicat majoritaire reste FO, la CGT progresse malgré tout à l’image des 24% réalisés par la CGT aux élections du CSE d’Airbus alors qu’avant elle n’existait pas. Tout ça ne plaît pas à la direction » résume le syndicaliste. Face à une telle situation, la direction pourrait être d’autant plus offensive contre un syndicalisme combatif qui gagne du terrain.
Le militant CGT que nous avons interrogé détaille quelles suites donner après cette enquête de l’inspection du travail : « je pense qu’il faudra lancer une procédure aux prud’hommes pour permettre à toutes celles et ceux qui ont été victime de ces discriminations, de faire valoir leurs droits. Il faut continuer à diffuser l’information, de plus en plus de salariés se rapprochent de la cgt pour dire qu’ils sont dans la même situation, cela va au-delà de la discrimination syndicale des salariés affiliés CGT. Il y a de nombreux salariés qui auraient « pris trop d’arrêts-maladies » pour la direction et qui sont mis de côté quand il s’agit des AI ».
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
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Se syndiquer CGT ?
Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.
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