SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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On ne règle pas les problèmes avec ceux qui les ont crées !

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Nicolas Da Silva, économiste : « L’Etat est responsable du déficit de la Sécu, pas les malades »

Alors que les annonces de mesures austéritaires se multiplient à l’occasion de l’examen du budget, Nicolas Da Silva revient sur les attaques contre la Sécurité sociale et les fonctionnaires, et la rhétorique qui les accompagne.

Entretien

Nicolas Da Silva est économiste, maître de conférences à l’université Paris 13 et auteur de La bataille de la Sécu (La Fabrique, 2022).

Révolution permanente : À l’occasion des discussions budgétaires au Parlement, on a entendu parler d’une possible deuxième journée de solidarité, d’un report de la revalorisation des pensions de retraite au 1ᵉʳ juillet 2025 ou encore d’une diminution de la part de la Sécurité sociale dans les remboursements des consultations médicales de 70 à 60 %. Une collection de mesures d’austérité contre les travailleurs, les retraités et les patients. D’où vient le déficit des comptes sociaux ? Est-il vraiment dû, comme le prétend le gouvernement, au niveau des prestations ?

C’est la question la plus importante. Le débat est focalisé sur les économies parce que le gouvernement continue d’imposer la thématique du « trou de la Sécu ». C’est une rhétorique qui a été étudiée en sciences sociales et qui n’est pas du tout nouvelle ; on parlait dès la création de l’institution de « charges indues ». On peut citer par exemple Le mythe du « trou de la Sécu » de Julien Duval (Éditions Raisons d’Agir, 2020).

Les discussions sont ainsi cadrées pour dire que la Sécurité sociale est toujours mal gérée, victime de fraudes, et que la seule solution est de réduire les dépenses. Ce discours est problématique. Il n’y a pas de « trou » mais un déficit. Si les dépenses sont supérieures aux recettes, ce n’est pas le fait d’un dérapage des dépenses, mais d’un manque de recettes. Cette situation s’est approfondie avec Macron : on encaisse relativement moins de recettes qu’on ne le faisait avant son arrivée à l’Élysée. Autrement dit, les recettes publiques augmentent mais elles augmentent moins vite que si les règles étaient restées les mêmes.

Beaucoup d’économistes critiques de gauche dénonçaient ces mesures sur les recettes depuis longtemps. Aujourd’hui, il s’agit du discours d’organes on ne peut plus officiels. Des institutions publiques conservatrices comme la Cour de comptes le disent clairement. Dans son rapport sur « la situation et les perspectives des finances publiques » publié en juillet 2024, la Cour relève que les baisses d’impôts ont été importantes depuis 2018 et qu’elles ont couté 62 milliards d’euros rien que pour l’année 2023.

Dans son rapport publié en mai 2024 sur les comptes de la Sécurité sociale, la Cour constate que si la Sécurité sociale avait prélevé, depuis 2018, des cotisations sur les diverses rémunérations exonérées (telles que les heures supplémentaires défiscalisées), elle aurait été en excédent tous les ans, sauf pour l’année 2020 marquée par des circonstances exceptionnelles.

Le rapport à la Commission des comptes de la Sécurité sociale d’octobre 2024 chiffre la politique d’exonération de cotisations sociales à 80 milliards d’euros en 2023. Ça ne signifie pas que ces 80 milliards d’euros seraient faciles à récupérer, parce que les entreprises ont appris à vivre avec ces exonérations, mais cela donne un ordre de grandeur de ce qui manque en termes de recettes.

En théorie, ces exonérations doivent être compensées par l’État. En effet, il verse chaque année des milliards d’euros de compensations à la Sécurité sociale, autant de recettes fiscales qui ne sont pas allouées à d’autres postes, comme l’éducation par exemple. Ces politiques ont donc pour effet de vider les caisses publiques. Pour autant, tout n’est pas compensé.

En plus des exonérations, il faut ajouter les déductions d’assiette – c’est-à-dire les rémunérations sur lesquelles aucune cotisation n’est due, comme les tickets restaurant, la participation ou encore le financement des complémentaires santé d’entreprise – qui constituent un manque à gagner de 14 milliards d’euros en 2023. Un chiffre à comparer au déficit de la Sécurité sociale de 10,8 milliards d’euros la même année.

Des dépenses supplémentaires n’ont pas donné lieu à de nouvelles recettes. Devant la Commission des finances du Sénat, le 11 octobre dernier, le ministre du Budget Laurent Saint-Martin n’a ainsi annoncé aucune compensation des dépenses issues du Ségur de la santé. Je ne dis pas qu’il ne faut pas augmenter les soignants, au contraire, mais l’État est le responsable du déficit de la Sécurité sociale, pas les malades ni les retraités.

Révolution permanente : Le ministre de la Fonction publique Guillaume Kasbarian prévoit d’augmenter le délai de carence de 1 à 3 jours pour les arrêts maladie des fonctionnaires. Il justifie ce projet par la lutte contre la fraude et l’idée que les jours de carence freineraient l’augmentation des arrêts de travail. Y a-t-il véritablement une différence entre les secteurs public et privé en la matière ? Qu’est-ce que l’accroissement des arrêts de travail nous dit de l’état du monde du travail ?

Le ministre dit que les fonctionnaires sont beaucoup plus malades que les salariés du privé. Or, le rapport de l’IGAS cité par Guillaume Kasbarian explique cet écart par la différence de profil socio-démographique des travailleurs du public : plus âgés, plus souvent atteints d’une maladie chronique, et beaucoup plus souvent des femmes. Or, on sait que les femmes s’arrêtent plus, notamment pour s’occuper des enfants malades. Quand on prend en compte statistiquement ces différences, les écarts avec le privé disparaissent pour les fonctions publiques d’État et hospitalière. Il reste un écart inexpliqué pour la fonction publique territoriale. Mais inexpliqué ne veut pas dire illégitime et le ministre instrumentalise les chiffres pour sanctionner l’ensemble des fonctionnaires.

Le gouvernement cherche à monter les salariés du privé contre les fonctionnaires, en disant que ces derniers abuseraient des arrêts. Les études montrent pourtant que la même mécanique s’applique dans le public comme dans le privé. Lorsque les droits régressent, les gens usent moins de leurs droits. Plus de jours de carence, et surtout une baisse du taux de remplacement – le gouvernement menace de réduire ce taux de 100 % à 90 % pour les fonctionnaires – c’est moins d’arrêts maladie, mais pas parce que les travailleurs sont moins malades.

Ces dispositifs génèrent du « présentéisme » : les gens viennent malades au travail. Cela a un impact sur la santé de ces travailleurs et de leurs collègues qu’ils peuvent contaminer et dégrade les conditions de travail. Les arrêts de courte durée diminuent, mais les arrêts longs augmentent. Cela signifie probablement que l’état de santé se dégrade et provoque à terme des arrêts plus longs.

La littérature scientifique sur le présentéisme n’est jamais évoquée par le gouvernement qui lui préfère la rhétorique de la fraude. La question n’est pourtant pas la moralité des individus, mais leurs conditions de travail. Là où les conditions de travail sont les plus dégradées, il y a plus d’arrêts. C’est le cas à l’hôpital public par exemple. Mais c’est dû aux conditions de travail et non au statut des fonctionnaires. C’est également le cas dans le privé. Dans les comparaisons internationales, le volume des arrêts en France pourrait s’expliquer par un management plus brutal.

Les arrêts maladie augmentent pour des raisons légitimes. Cette croissance est progressive depuis des années et s’est accélérée depuis 2020. La pandémie de covid n’est pas terminée. Il y a plus d’arrêts parce que les gens sont plus malades. La population française est par ailleurs vieillissante et ce n’est pas sans impact. La Cour des comptes elle-même établit un lien entre les réformes des retraites et l’augmentation des arrêts parmi une population active dont l’âge moyen augmente.

Révolution permanente : Que pensez-vous du positionnement du Rassemblement national dans ces discussions budgétaires ? Jordan Bardella s’est par exemple déclaré favorable aux 3 jours de carence dans la fonction publique. Quel est son programme pour la Sécurité sociale ?

J’avais suivi leur programme en matière de santé pour les législatives. Leur mot d’ordre est clair : « pas un euro de plus pour la Sécurité sociale ». Si on considère, comme je le pense, qu’il y a de nouveaux besoins, il faut des ressources. Or, sur ce point, le RN a une grande proximité avec le gouvernement : pas d’augmentation des cotisations, pas de baisse des exonérations. Le cœur de leur projet est de ne pas augmenter les recettes.

Quand ils avancent des propositions, celles-ci sont souvent farfelues. Ils défendaient ainsi dans leur programme de limiter la part du personnel administratif dans les hôpitaux à 10 % des effectifs alors que la proportion est déjà celle-ci.

Dans les discussions budgétaires en cours, leur proximité avec les positions du gouvernement se confirme. Ce mardi, les députés RN ont refusé de voter l’abrogation de la réforme des retraites. En mobilisant le racisme, notamment contre l’aide médicale d’État (AME), ils prétendent faire des économies, mais ça ne tient pas la route. Sauver le capital, en balançant toutes les minorités par-dessus bord, voilà leur programme.

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Casse sociale à Stellantis : vers une fermeture programmée de l’usine de Poissy ?

Alors que de nombreux sous-traitants automobiles font face à des licenciements et fermetures d'usines, le géant Stellantis s'apprête à fermer des usines. Les 2600 travailleurs du site de Poissy, dernière grande usine automobile d'Île-de-France, savent qu'ils sont les prochains menacés.

Automobile

Crédits photo : Capture d’écran Google Maps

Le 13 octobre Tavares répondait froidement à un journaliste des Echos lui demandant s’il allait fermer des usines : « Il ne faut rien exclure. Si les chinois prennent 10 % de part de marché en Europe [...], ils pèseront 1,5 million de voitures. Cela représente sept usines d’assemblage, les constructeurs européens devront alors soit les fermer soit les transférer aux chinois ». Face à ces annonces, les travailleurs du géant automobile vivent dans l’angoisse des mauvaises nouvelles à venir.

C’est notamment le cas pour les 2600 travailleurs du site de Poissy, dernière grande usine automobile d’Île-de-France. Ces derniers sont particulièrement menacés car l’Opel Mokka, principale production du site, va disparaître d’ici 2028. « Ce qui compte, c’est ce qu’on va devenir une fois qu’on aura fini de produire cette Mokka » déclare Jean-Pierre Mercier, délégué syndical SUD Stellantis Poissy. En effet, lors du Mondial de l’Auto, Tavares déclarait « Toutes les usines françaises et italiennes ont un plan de charge jusqu’en 2030, voire 2032 », mais ajoutait « Poissy est l’exception » ajoutant que « la décision sera prise fin 2025, en cohérence avec la durée de vie des modèles qu’elle produit », soit quelques semaines avant la retraite dorée de PDG annoncée mi-octobre.

En réalité, l’usine de Poissy est destinée à être transformée en « Green Campus » censé accueillir 8200 cadres faisant de la recherche et du développement et plus aucun ouvrier d’usine, sur le modèle du Technocentre de Renault. Aucuns travaux n’ont été effectués pour prendre le relais de la production d’Opel Mokka. « Il y avait un acharnement de la direction à vider l’usine de ses CDI par tous les moyens et il n’y avait plus d’investissements. Pour avoir un nouveau véhicule après celui qu’on fabrique actuellement, il aurait fallu des travaux importants, une nouvelle plateforme, on aurait vu sous nos yeux s’agiter un paquet de salariés pour préparer le nouveau véhicule » explique le représentant syndical.

« Ce qui motive la direction à fermer l’usine de Poissy ce n’est pas du tout que Stellantis est au bord du gouffre, bien au contraire. Ça regorge de milliards. C’est une raison purement financière. Les constructeurs automobiles se livrent une guerre à mort pour se partager les parts d’un marché qui ne grandit plus. Et pour maintenir leurs profits, cette guerre se fait sur le dos des travailleurs, en menant une guerre sociale non seulement contre les travailleurs des usines donneurs d’ordre, comme Renault ou Stellantis, mais aussi chez les équipementiers et les sous-traitants (MA France, Novares, Valeo, etc) » explique Jean-Pierre Mercier.

En effet, Stellantis a enregistré 18,6 milliards d’euros de bénéfices en 2023, et 5,6 milliards entre janvier et juin 2024. Mais alors où va l’argent de Stellantis ? D’abord aux actionnaires qui ont empoché 7,7 milliards d’euros de dividendes en juin de cette année. En outre, la direction leur promet qu’« en 2025, Stellantis visera la fourchette supérieure de sa politique de distribution de dividendes (25-30 %), contre 25 % ces dernières années ».

En échange les actionnaires rémunèrent grassement Carlos Tavares, et ont notamment approuvé à plus de 70 %, en avril dernier sa rémunération à hauteur de 36,5 millions d’euros en 2023, soit 2280 SMIC. « Si vous estimez que ce n’est pas acceptable, faites une loi » répondait le PDG face à la colère. Ce dernier s’est aussi illustré ces derniers mois par une campagne médiatique contre les hausses d’impôts sur les riches, avant d’admettre qu’il ne payait de toute façon pas d’impôts sur sa fortune en France mais au Portugal (où les revenus d’activité et du patrimoine de source étrangère sont totalement exonérés d’impôts).

Face à cette casse sociale inédite et à un patronat des plus provocateurs, le 17 octobre dernier des centaines de grévistes de l’automobile se sont rassemblés devant le Salon Mondial de l’Automobile de Paris à l’appel de la fédération CGT Métallurgie. L’occasion de réunir des salariés de Stellantis (Poissy, Douvrin), Novares et de MA France en grève depuis six mois pour montrer une colère commune face au patronat de l’automobile. Le lendemain, toujours pendant le Mondial de l’Auto de Paris, les principaux syndicats de Stellantis en Italie ont mené une grève massive contre les licenciements. Plus de 20 000 travailleurs de Stellantis et de ses sous-traitants se sont rassemblés à Rome.

Lire aussi : Licenciements dans l’automobile : « Il faut une mobilisation d’ensemble comme en Italie ! »

« On sait que, dans ce bras de fer à venir entre, les salariés de PSA (Stellantis) avec les sous-traitants/équipementiers, et la direction, on ne pourra compter que sur nous-mêmes » affirme Jean-Pierre Mercier. La grève massive en Italie montre la voie à suivre pour mettre un coup d’arrêt à l’énorme casse sociale qui s’abat sur les travailleurs de l’automobile. L’urgence est de construire une lutte à échelle nationale qui cherche à coordonner les différentes usines attaquées pour s’opposer à tout licenciement.

Lire aussi : « Il faut un plan de bataille pour refuser tous les licenciements ! ». Le billet de Vincent Duse

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Chômage en hausse: l'échec flagrant de Macron
 
La Dares publie, ce 25 octobre, les chiffres des inscrits à France Travail au 3ème trimestre 2024. Dans toutes les catégories, le chômage augmente: 0,2% de plus en catégorie A (en France métropolitaine). 11 000 personnes de plus figurent en catégorie A (qui ne travaillent pas du tout) ou catégories B et C (personnes qui travaillent partiellement).
 

La même augmentation de 0,2% est constatée en incluant Outre-mer ou chez les personnes dispensées de recherche d’emploi (par exemple en formation).

Pour les moins de 25 ans, la progression est de 1,8% sur un an (total des catégories A, B et C). Pour les plus de 50 ans, l’augmentation est de +0,9 %.

Les différents gouvernements nommés par Emmanuel Macron ont pourtant prétendu que la politique de l’offre, caractérisée par des cadeaux phénoménaux aux entreprises (passage de 60 à 80 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales), aux plus riches (suppression ISF) et le saccage des droits sociaux (réforme des retraites et triple réforme de l’assurance chômage), allait permettre une dynamique de croissance et de réduire le chômage.

Il n’en est rien. C’est même le contraire qui s’est produit : les plans de licenciement se multiplient, notamment dans l’industrie et le commerce, et la précarité se développe.

La CGT se réjouit d’avoir empêché un quatrième décret qui allait supprimer ou réduire les droits d’un million de salariés privés d’emploi. Le projet de décret « Attal » a été annulé par la dissolution et la défaite de Macron aux législatives.

À l’heure où viennent de commencer des négociations pour l’emploi des seniors et, à nouveau, sur l’assurance chômage, dans un délai très court, la CGT revendique la création de nouveaux droits pour l’emploi, pour une indemnisation de toutes et tous !

Montreuil, le 25 octobre 2024

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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« Front économique » : le Medef lance son offensive libérale et se prépare au combat

Jeudi dernier, le Medef a confirmé le lancement d’un nouveau lobby patronal avec pour but de peser sur les décisions politiques. Ce nouveau front vise à resserrer les rangs patronaux face à l'instabilité politique et économique.

Lobby patronal

Crédit photo : capture d’écran TF1

La crise politique inquiète le patronat : alors que les parlementaires s’agitent autour des milliers d’amendements proposés au budget de Michel Barnier, le Medef a confirmé ce jeudi la création d’un nouveau lobby, composé d’une centaine de personnalités pro-patronales, avec pour but d’élaborer en commun pour peser plus sur le terrain politique et défendre au mieux ses intérêts. Si les gouvernements successifs ont œuvré toujours plus au service du Medef, ce nouveau front patronal se prépare à affronter la crise et à une offensive plus coordonnée contre le monde du travail et les quartiers populaires.

Un lobby pour mieux défendre les intérêts patronaux face à la crise

« Remettre de la rationalité » dans le débat économique : voilà comment Patrick Martin, patron du Medef, justifie sa vision du « Front économique » lancé jeudi dernier en plein milieu des débats à l’Assemblée nationale sur le budget Barnier. « Ce qu’on observe dans le débat en commission des finances avec beaucoup de postures et d’exagérations ne donne pas une vision stratégique », a notamment pointé le président des patrons. Une façon de répondre aux débats ouverts sur la hausse de la fiscalité qui, bien qu’ils ne figureront pas dans le projet final, inquiètent sur un plan plus stratégique le Medef.

D’ici 2025, le groupe devra publier des travaux autour de sept thématiques sur comment « produire et innover », « travailler et rémunérer », « investir et décarboner », « développer les entreprises », « réussir » mais aussi « recentrer l’action publique ». Dit autrement, les membres de ce groupe de lobby devront batailler tout ce qui pourrait nuire aux marges des entreprises, au niveau du budget national comme des réglementations européennes. Ont été évoqués plusieurs mesures envisagées par les politiques, comme la cession de parts de l’État dans certaines entreprises, la suspension du crédit d’impôt recherche ou des aides à l’apprentissage. D’autres thèmes, comme la réglementation européenne sur l’environnement, ou encore la politique d’immigration, pourraient être abordés.

En somme, des sujets éminemment stratégiques comme la politique de l’offre, mais également des sujets comme l’immigration sur lesquels le patronat n’est pas forcément raccord. Face à la crise, il s’agit de trancher les débats pour préparer le « combat » dans une situation où prime l’instabilité politique et économique.

Face au risque de déclassement, le Medef prépare une organisation de combat

La réaction du Medef à la crise politique actuelle en dit long sur ses perspectives. Si la publication des travaux du groupe de lobbying patronal est prévue pour 2025, Patrick Martin a indiqué qu’ils pourraient accélérer leurs objectifs, notamment dans le cas d’une « nouvelle échéance électorale »… en cas d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale, par exemple. Provision qui témoigne que face à l’instabilité politique actuelle, le Medef compte être pro-actif à l’heure où la peur du déclassement des grandes entreprises françaises n’est plus juste une abstraction mais un risque. Dans ce cadre, l’organisation patronale cherche à s’homogénéiser en consolidant ses organisations et ses réseaux d’influences politiques.

En effet, la crise budgétaire qui polarise à l’heure actuelle les débats met également en lumière les limites structurelles du capitalisme français ainsi que l’échec objectif de la politique de l’offre à la française. De même, la dégradation de la dette française est déjà largement intégrée par les marchés financiers, s’ajoutant à celle de Standard & Poor’s en juin, pointent vers le risque d’aggravation de la crise financière et vers une plus grande difficulté de financements de la dette privée des grandes entreprises françaises.

Alors que la crise économique latente pourrait à terme aiguiser les risques sociaux, le patronat s’organise également préventivement pour y faire face. C’est ce dont témoigne notamment leurs préoccupations envers les directions syndicales en envisageant des pistes de « dialogue » : en ce sens, Patrick Martin a assuré qu’il se veut « attentif à ce que [le Front économique] ne soit pas vu par les syndicats comme une captation du débat par le Medef, » et envisagerait même de leur proposer de contribuer au corpus. Une façon de ne pas se couper totalement des syndicats et mettre en avant sa disponibilité à relancer les rouages du « dialogue social. »

Préparons le combat de notre camp

Face à la crise, le Medef ne tarde pas à resserrer ses rangs pour affiner son orientation dans la prochaine période et renforcer son organisation de combat contre les travailleurs. A contrario, les premières réactions des directions syndicales restent extrêmement limitées, et leurs ouvertures récentes vers le patronat, comme le débat entre Sophie Binet et Patrick Martin à la fête de l’Humanité, ou encore le nouveau cycle de discussions sur l’assurance-chômage s’inscrivent au contraire dans une conciliation toujours plus importante avec le patronat.

Face à un patronat radicalisé, les organisations du mouvement ouvrier devraient radicalement changer d’orientation et renouer avec l’indépendance de classe. Plus que jamais, il est urgent de rompre avec la passivité et le dialogue, et de proposer un plan contre les offensives du gouvernement et d’un patronat qui tente de resserrer les rangs dans un lobby intensif. Dans la période qui vient, l’heure est à la riposte.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Visant de ce fait à empêcher le public et les citoyens de se forger une opinion fondée sur les FAITS et non sur les campagnes de propagande d'un occident en perte d'hégémonie confronté à l'émergence d'un monde qui exige plus d'égalité de justice et d'en finir avec le " deux-poids-deux-mesures "!

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  • Les BRICS jugent important d’élargir leur partenariat stratégique sur la base des intérêts communs
  • Les BRICS appellent à renforcer le régime de la non-prolifération et assurent son rôle dans la stabilité globale
  • Les pays du groupe sont préoccupés par l’impact négatif des sanctions illégitimes sur l’économie mondiale
  • Ils exhortent à assurer une participation plus active des pays les moins développés, en particulier d’Afrique, aux processus mondiaux.
  • Le groupe salue l’intérêt des pays du Sud global pour l’unification
  • Les BRICS se déclarent préoccupés par l’escalade de la violence et l’aggravation de la crise humanitaire au Soudan et appellent au cessez-le-feu
  • Les BRICS appellent à décréter un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et libérer tous les otages qui sont illégalement retenus dans la région
  • Les pays du BRICS soutiennent l’adoption de la Palestine à l’Onu en tant que membre à part entière
  • Les BRICS se disent contre la politisation de la coopération dans la lutte contre le crime transnational
  • Les BRICS appellent à appliquer la résolution de l’Onu qui invite les États à empêcher que les armes tombent entre les mains des terroristes
  • Ils rappellent leurs positions nationales à l’égard de la situation en Ukraine
  • Les BRICS tiennent compte des propositions de médiation visant à régler le conflit en Ukraine par la voie de dialogue
  • Le groupe confirme son attachement à la multilatéralité et à la préservation du rôle central de l’Onu dans le système international.

Source: https://fr.sputniknews.africa/

Publié par FSC

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Intimidation patronale : Neuhauser licencie 4 travailleurs de l’usine de Christian Porta

Après la victoire des grévistes de Neuhauser et la réintégration de Christian Porta, la direction du groupe InVivo cherche à repartir à l’offensive et licencie quatre travailleurs de l’usine, dont trois ex-grévistes. Face à la revanche patronale, les Neuhauser préparent la riposte et appellent à la solidarité.

Répression

Pendant sept mois, la direction du groupe InVivo s’est acharnée contre la section CGT de l’usine Neuhauser de Fürst. Après cinq décisions de justice condamnant l’entreprise et, une grève très combative qui a permis aux travailleurs d’imposer la réintégration du délégué syndical CGT, Christian Porta, la revanche de la direction du groupe InVivo ne s’est pas faite attendre : après avoir licencié, le 5 octobre, Jean-Michel, qui travaille depuis 35 ans dans la boulangerie, elle a décidé, mercredi, de licencier trois autres travailleurs de l’usine, dont deux autres ex-grévistes.

Sous couvert de motifs pour le moins effarants, la direction reproche ainsi à deux travailleurs de l’équipe viennoiserie d’avoir « confondu des ingrédients » et à un salarié de la logistique d’avoir endommagé un charriot-élévateur en aidant un collègue à désembourber le sien. « Aucun des faits reprochés à nos collègues n’a jamais servi à un licenciement », dénonce la CGT dans un communiqué, « clairement, tous les salariés de l’usine ont déjà commis des erreurs de ce type pendant leur temps de travail. Ils sont visés pour avoir fait grève en solidarité avec Christian Porta, de la même manière qu’ils ont convoqué plusieurs de nos collègues pour entretien disciplinaire pendant le conflit ».

En réalité, la direction cherche surtout à briser les acquis du mouvement de grève exemplaire en solidarité avec Christian qui a permis à la fois de consolider le moral des travailleurs et renforcer leur force syndicale, comme l’explique la CGT dans son communiqué : « Nous ne sommes pas dupes : c’est bien notre mouvement de grève et notre solidarité qu’ils sanctionnent par ces licenciements en tentant de s’attaquer à des salariés qui ne bénéficient pas de la protection prévue pour les représentants du personnel. Personne n’est à l’abri. Si on les laisse faire, demain tout le monde pourra être licencié pour des fautes du quotidien ». Pour cela, elle n’hésite pas à réprimer deux anciens grévistes, tout en cherchant à « terroriser tous les salariés, coûte que coûte ».

À l’usine, l’atmosphère est électrique. « Il y a un sale climat », nous confie le délégué syndical du site, Christian Porta, « un sentiment de dégoût et de colère ». Surtout la direction ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : « Il y a même des rumeurs qui tournent dans l’usine au sujet des prochaines actions de la direction. Le climat est encore pire que quand on avait eu des licenciements économiques », pointe le délégué syndical. Mais si les travailleurs sont sous le choc, ils n’ont rien perdu de leur combativité : « La direction s’est mise tout le monde à dos. Elle a même licencié un travailleur qui voulait juste aider son collègue. Il va falloir qu’on réponde massivement face à la répression ».

Ayant échoué à se débarrasser de Christian Porta, figure de la section CGT de l’usine, elle s’attaque désormais à l’ensemble des travailleurs du site pour réimposer sa dictature patronale par d’autres moyens en utilisant la peur des licenciements qui s’abat actuellement sur de nombreux secteurs du monde du travail et notamment dans la région : « Il y a une énorme répression dans le département. En Moselle, il y a une quinzaine d’autres cas, en comptant les Neuhauser. Il y a un délégué FO de Biogroup, des camarades de la CGT-maisons de retraites, des agents d’entretien à Cattenom et un cheminot CGT ».

Cette nouvelle offensive démontre bien qu’InVivo n’a pas fini de faire la guerre aux travailleurs de Folschviller. Tandis que la direction a recruté de nombreux intérimaires, pour prévenir les futurs mouvements de grève, et tente d’imposer un CSE unique, faisant passer le nombre d’élus du personnel d’une cinquantaine à 17, cette nouvelle vague de répression vise à briser la contestation dans l’usine et mettre au pas l’ensemble des sites du groupe, en licenciant à tour de bras.

Alors que la direction « a perdu sur toute la ligne » lors de la précédente grève, le groupe s’obstine, malgré cinq défaites judiciaires, des millions de perte et la réintégration du syndicaliste. Face à l’offensive, la riposte se prépare déjà dans l’usine tandis que la CGT a lancé un appel à la mobilisation générale et à la solidarité : « Dans la précédente phase du mouvement, nous n’aurons pas pu gagner sans la grande solidarité dont nous avons bénéficié. Nous sommes aujourd’hui décidés à nous battre pour la réintégration de nos collègues. Nous appelons donc une nouvelle fois au soutien de toutes et tous ».

Alors que les Neuhauser réuniront très bientôt leur comité de grève, le syndicat appelle à diffuser massivement la caisse de grève « pour la lutte qui est devant nous » et organiser le plus de projections possibles du documentaire du film documentaire consacré à leur lutte, S’ils touchent à l’un d’entre nous, et d’en faire « autant de tribunes pour un soutien actif à notre lutte contre notre patron voyou ».

Face à la répression des grévistes et les menaces contre le droit de grève, les travailleurs de Neuhauser préparent la riposte et doivent bénéficier du soutien le plus large possible face aux patrons voyous du groupe InVivo. Pour les aider dans leur lutte, il faut diffuser très largement leur caisse de grève et visibiliser leur combat. Leur victoire sera celle de tout le mouvement ouvrier.

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VERS UNE GREVE D'AMPLEUR DANS LA CHIMIE

VERS UNE GREVE D'AMPLEUR DANS LA CHIMIE


En Isère, les deux plateformes chimiques de Pont-de-Claix et de Jarrie sont sur le pied de guerre sociale.


La grève a été déclenchée hier à Vencorex à la suite d'une Assemblée générale des salariés pour défendre l'emploi. Une AG est prévue ce matin sur le site voisin d'Arkema Jarrie qui doit lui aussi entrer en grève.
La grève promet donc d'être massive et combative. D'autres sites industriels situées sur les plateformes sont également susceptibles de rentrer dans la bataille.


En effet au delà de Vencorex directement menacé par la fermeture, cette fermeture menacerait aussi ceux d'Air Liquide, Segens, Framatom, Suez, Solvay, Arkema… qui sont étroitement liés par leurs productions. 2 000 emplois sont directement en danger, auxquels s’ajoutent 6 000 emplois indirects menacés, soit au total 8 000 emplois qui peuvent être détruits.

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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