48 milliards d’euros : ce sont les profits engrangés par les entreprises du CAC 40, destinés ni à l’augmentation des salaires, ni à la création d’emplois, ni à l’investissement, ni à la recherche. Non, une nouvelle fois, une grande partie (40 à 50 %) de ces profits iront enrichir les actionnaires. C’est bien à ce modèle économique, qui privilégie la rémunération des actionnaires, qu’il faut s’attaquer, alors que le patronat et le gouvernement mettent en avant le "coût du travail" comme frein à la compétitivité. L’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux, est indispensable et urgente pour relancer l’économie et l’emploi, ainsi que pour financer nos retraites et la Sécurité sociale.
Il est donc urgent de reconnaître la qualification des salariés et de mettre fin à l’individualisation et à l’introduction, de plus en plus massive, des augmentations au mérite qui ne garantissent aucune véritable progression.
Pour une majorité de salariés, les fins de mois difficiles arrivent de plus en plus tôt. 1,4 million de salariés, soit 6,3 % ont un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté. La part des dépenses pré-engagées (loyer, impôts, remboursements de crédits…) ne cesse d’augmenter dans le budget des ménages. Ainsi, les ménages les plus modestes consacrent plus de 30 % de leurs revenus à leur loyer.
A l’opposé, les riches s’enrichissent !
En une décennie, la fortune totale des 500 français les plus riches, a plus que quadruplé, alors que le produit intérieur brut (PIB) a simplement doublé.
- Les 10 % des ménages les plus riches détiennent 48 % du patrimoine, quand les 50 % de ménages les moins riches en possèdent 7 %.
- En France, les 500 plus grosses fortunes ont vu la valeur de leur patrimoine progresser de 25 % en un an.
A nous, militants CGT de nos industries, d’aller à la rencontre des salariés pour les convaincre que d’autres choix sont possibles au regard des résultats des entreprises.
Pour cela, il faut que les salariés avec la CGT reprennent la voie de la lutte avec des arrêts de travail dans les entreprises.
Avec les salariés, portons les revendications de la Fédération pour une autre répartition des richesses, pour des nouveaux droits dans les entreprises.
Travaillons à la mise en mouvement du rapport de forces nécessaire pour obtenir satisfaction sur l’emploi et les salaires.