Ce 24 juin, les salariés de Fralib sont en lutte depuis 1000 jours sur le site de leur usine à Gémenos où ils se préparent à accueillir en fin de semaine d’autres salariés en luttes. La veille, un concert de soutien aura lieu à Martigues.
C’est un cap hautement symbolique que franchissent aujourd’hui les salariés de Fralib. Mille jours ont passé depuis que le 28 septembre 2010, la direction d’Unilever a annoncé aux 182 salariés directement concernés qu’elle fermait l’usine de fabrication de thé et d’infusions. Presque trois ans durant lesquels, jamais, les travailleurs de Fralib n’ont renoncé à faire valoir leurs droits et à défendre l’idée et le projet d’une reprise d’activité sur le site. Ils ont créé une Scop, les collectivités territoriales sont au soutien, la justice leur a donné raison à trois reprises face à Unilever. Mais ce dernier, géant mondial de la distribution des biens de consommation courante, ne cède pas. La lutte du pot de fer contre le pot de terre se poursuit.
Vendredi 28, le site accueillera un « carrefour des luttes » au cours duquel de nombreux salariés qui refusent la casse sociale des plans d’austérité et se battent pour sauver leurs emplois viendront témoigner, échanger et partager autour de leurs expériences. « (...) Arcelor Mittal, Goodyear, PSA, Pilpa, Fraisnor, Val D’Aucy, Continental Nutrition, Moulins Maurel, Chocolaterie de Bourgogne, Brasserie de Champigneulles, Téréos, Kem One, Lyondel Basel, Sanofi, Ford… la liste est longue de boîtes où s’exprime la résistance à la casse. Ce mouvement dépasse l’industrie : Grand Conseil de la Mutualité, Virgin, ICTS, Air France… Dans ces combats les salarié-e-s interpellent les pouvoirs publics et politiques sur les mesures qu’ils doivent prendre à tous les niveaux (ville, département, région, Etat) pour arrêter ce massacre et aider au développement des luttes, et pour ouvrir des perspectives : appropriation sociale et publique,
nationalisation… », explique l’intersyndicale CGT CFE/CGC de Fralib dans son communiqué.
La veille, à Martigues, HK et les Saltimbanks, Los Fralibos, Gari Greu et les Red Lezards se partageront la scène d’un « Concert des luttes » à Martigues au cours d’une soirée soutenue par le Front de gauche. La fiesta sur scène sera précédée de deux heurs de débat « avec les acteurs des luttes sociales, syndicalistes des Fralib et du site Pétrochimique » de Fos.