Après un printemps grisâtre, les fabricants de glaces profitent de l'été caniculaire pour écouler les stocks.
L'été redonne le sourire aux fabricants de glaces. Après un printemps maussade, les ventes de glaces ont enregistré sur les trois premières semaines de juillet une progression de près de 40 % par rapport à la même période de l'année dernière selon l'institut Iri.
« Notre chiffre d'affaires a accusé une baisse de près de 10 % sur les six premiers mois de l'année », se souvient Nicolas Dron, chef du département glaces chez Unilever. Le groupe, qui commercialise les marques Magnum, Miko, Carte d'Or ou Ben & Jerry's et représente près de 30 % du marché de la glace, a cependant réussi à rattraper cette baisse grâce au seul mois de juillet. Et ce n'est pas seulement l'été, période pendant laquelle les fabricants de glaces réalisent près de la moitié de leurs ventes annuelles, qui a joué, mais surtout les températures exceptionnelles enregistrées cette année. Sur la plus belle semaine de juillet, celle du 15 au 21, Unilever a enregistré une progression des ventes de 50 % par rapport à la même semaine de 2012. « En France, plus qu'ailleurs, la glace est un produit plaisir, et pas usuel. Les ventes sont donc très corrélées à la température », remarque François Vandon, directeur de l'activité glaces de l'usine Nestlé de Beauvais.
« Toutes les glaces ne connaissent pas le même succès en été, observe Nicolas Dron. Celles qui marchent le plus sont les glaces dites "d'impulsion", comme les cornetto, les Magnum, les glaces à l'eau… tandis que les ventes de glaces au lait sont à peu près stables sur toute l'année. »
Les fabricants de glaces ne se sont pas laissé surprendre par ce soudain succès. Chez Unilever, le groupe des glaces travaille de près avec des instituts qui lui indiquent la météo à trois semaines et le comportement des consommateurs à en attendre. Dans les usines de Nestlé, les stocks se constituent de janvier à juin. « Au printemps, notre usine marchait à 100 % de ses capacités, soit plus de 20 cônes par seconde, explique François Vandon, avec les faibles ventes du printemps, nous avons constitué des stocks plus importants que prévu, que nous sommes bien contents d'avoir aujourd'hui. »L'usine de Beauvais fonctionne aujourd'hui à 80 % de ses capacités, en prévision des beaux jours encore attendus pour août.
Le sorbet contenait un ingrédient imprévu
Benoît Lopez, un habitant de Nogent-sur-Oise, n'est pas près de remanger du sorbet au citron de sitôt. Il faut dire que la découverte faite dans sa coupe de glace a de quoi refroidir : « Le dimanche 21 juillet, ma femme a ouvert une boîte de sorbet Carte d'or. En mangeant ma glace, j'ai vu des petites pattes, puis le corps d'un gros insecte, je pense que c'est un cafard, sans certitude », explique-t-il.
Écœuré, il appelle le service client du fabricant, Unilever, qui lui demande de compléter un questionnaire fastidieux, de prendre des photos, et de leur envoyer l'insecte. « J'appelais pour râler, pas forcément pour un dédommagement, mais pour qu'ils sachent ce que j'ai découvert. Je pensais avoir des excuses, et un remboursement de mes deux bacs de glace. Au lieu de cela, la personne que j'ai eue au bout du fil a insinué que le cafard venait de chez moi », raconte-t-il.
Benoît Lopez est pourtant sûr qu'il n'y a aucun insecte de ce genre chez lui. « Et ma femme venait d'ouvrir la boîte ! Il était bien au milieu de cette boule », insiste-t-il. Le Nogentais se dit révolté de n'avoir aucune réponse du service client d'Unilever, alors qu'il exige le remboursement de ses deux bacs de sorbet.
Contacté ce lundi, le service presse d'Unilever a pris en compte nos questions, mais n'a pas rappelé pour apporter les réponses.
C. L.