SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Intéressement- Participation-PEE

Conseil management février 2014

Dans une étude publiée en novembre 2013 et diffusée en mars 2014, le Centre d’études de l’emploi (CEE) analyse « l’effet de l’intéressement sur l’évolution des salaires ».

Les primes d’intéressement se substituent-elles aux salaires ou les complètent-elles ? C’est la question à laquelle le CEE a cherché à répondre dans son étude de novembre 2013 relative à « l’effet de l’intéressement sur l’évolution des salaires ».

Évaluation de l’effet de l’intéressement sur quatre groupes d’entreprises

Pour évaluer l’impact de l’intéressement sur les salaires et vérifier l’existence d’un éventuel lien de substitution ou de complémentarité, le CEE s’est fondé sur un panel d’entreprises, différencié en quatre groupes, selon leurs pratiques d’intéressement entre 1999 et 2007 : – entreprises qui introduisent un accord d’intéressement durant cette période ; – entreprises qui ont abandonné leur accord d’intéressement ; – entreprises qui appliquent un accord d’intéressement sur l’ensemble de cette période ; – entreprises n’ayant jamais mis en place de dispositif d’intéressement. Le contrôle des caractéristiques individuelles a ainsi montré que « l’évolution des rémunérations totales et hors primes est identique dans les entreprises qui viennent d’introduire un accord et celles qui n’en ont pas ». Ainsi, la première année, il n’y a pas d’effet significatif de l’intéressement sur les salaires, les primes d’intéressement étant en effet trop faibles, pour se substituer ou compléter le salaire.

Mais l’étude révèle que lorsque l’entreprise dispose d’un accord ancien, les primes d’intéressement se substituent en partie aux rémunérations, entraînant ainsi une modération du salaire de base, sans effet toutefois sur la rémunération totale. La prime d’intéressement va ainsi permettre de compenser des niveaux de rémunération hors primes plus faibles dans les entreprises qui ont mis en place un accord d’intéressement, conduisant à des niveaux de rémunération similaires dans les entreprises qui pratiquent l’intéressement et celles qui ne le pratiquent pas.

Aussi, ces résultats mettent en évidence la création d’une rente « fiscale » partagée par les employeurs et certains salariés, relançant ainsi le débat sur le régime fiscal et social de l’épargne salariale, estime le CEE. Celui-ci souligne que « le mécanisme des exonérations n’est pas sans conséquence sur le financement de la protection sociale ». Comme le révèle l’étude, « en 2012, les exemptions d’assiette représentaient près de 18 milliards d’€, soit 2,8 ?milliards d’exonérations de cotisation sociales ».

LIAISONS SOCIALES QUOTIDIEN N°16552 DU 18 MARS 2014

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