Salaires payés à moitié, congés réduits… A l’usine de glaces Inmarko d’Omsk, propriété du groupe français Unilever, les conditions de travail ne sont pas au beau fixe. Le 12 mai, les salariés de l’usine ont déclaré une grève de trois jours pour protester contre les bas salaires et le non-paiement des heures supplémentaires. Le 16 mai, les ouvriers sont retournés à leur poste de travail, après que la direction de la société a promis d’augmenter les salaires de 4% et de recruter de nouveaux employés.
La situation s’était dégradée à partir d’avril 2011, quand la majorité des employés d’Inmarko ont été tranférés sous le contrôle de la société « Koulmen – personnel industriel », qui s’occupe du recrutement et de la gestion du personnel pour Unilever Russie. L’une des ouvrières, Tatiana Nasretdinova, dit qu’après cette date, « on ne nous a payé que deux semaines de congé et, si la société estime à 1 100 roubles par roulement le travail des femmes qui s’occupent du packaging [l’entreprise fonctionne sur le modèle des trois-huit, ndlr], Koulmen ne paie que 650 roubles ».
Par ailleurs, le parquet a entamé une vérification de conformité à la législation du travail car il a été noté que l’entreprise n’avait pas passé de contrat de travail avec tous les employés.