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vec le pacte de responsabilité, le gouvernement organise un recul sans précédent du financement de la Sécurité sociale. Notre pacte social repose sur cette dernière, avec ses principes fondateurs
Depuis 1945, le patronat n’a eu de cesse de remettre en cause les salaires des travailleurs, qu’il qualifie de « coût » en les reconsidérant quotidiennement, en nous précipitant ainsi, encore plus dans la crise. Dans le même temps, il organise le transfert vers le capital, en assurant un déséquilibre intolérable, mais programmé, en mettant en danger le financement de notre Sécurité sociale.
Avec le pacte de responsabilité, le gouvernement décide de briser le pacte social et répond aux exigences du patronat.
Il crée une rupture avec le monde du travail, en abaissant le salaire socialisé et en rompant le lien entre la création de richesses, au sein des entreprises, et le financement de la Sécurité sociale. Le transfert vers l’impôt de la cotisation, fragilise et rend celle-ci dépendante du budget de l’Etat. Moins de cotisations pour les salariés payés au SMIC, c’est condamner des millions de salariés aux bas salaires, à la précarité, au mal vivre, à la pauvreté et à la déqualification du travail.
Transférer une partie des cotisations sociales vers la fiscalité au prétexte d’augmenter le pouvoir d’achat est un leurre, et le présenter comme un moyen d’augmenter les salaires nets relève de la supercherie. Ces cotisations sociales représentent une partie du salaire socialisé, qui permet à chacun de contribuer en fonction de ses moyens, et de recevoir en fonction de ses besoins.
Le réel salaire des travailleurs est le salaire socialisé composé pour une part des cotisations sociales pour garantir collectivement les aléas de la vie.
Augmenter le salaire net en diminuant les cotisations sociales, c’est moins de Sécurité sociale. C’est organiser la privatisation de la Sécurité sociale qui ne sera accessible qu’aux plus favorisés et laissera de côté nombre de salariés de classes populaires.
Le meilleur moyen d’augmenter le pouvoir d’achat, c’est d’augmenter le SMIC et la valeur du point de nos Conventions collectives.
Plus que jamais, notre mobilisation doit être forte pour combattre cette conception, pour préserver notre système social et augmenter concrètement notre pouvoir d’achat.