Voici pour ceux qui n’ont pas accès à leur messagerie le mail envoyé par le directeur de site, un résumé de la visite du 25 janvier. Notre directeur devrait être plus précis afin d’éviter toute confusion surtout quand il parle des élus, serait ce blasphématoire d’écrire « LA CGT » ?
Le directeur de site n'a pas encaissé notre intervention, aurait-il oublié que cela fait parti de nos prérogatives. De surcroit, les salariés seraient en partie responsables sur la perte des parts de marché sur le dentaire dû aux mauvais efficiences des lignes, c’est du foutage de gueule, comme si nous étions les seuls fautifs, nous faisons en fonction des moyens que l’on nous donne !
Et comment faut-il prendre cette comparaison à « une usine de lessive », ça veut dire quoi !
A VOUS DE VOIR !
A tous les salariés de Compiègne
Bonjour à tous,
Comme vous le savez, nous avons eu vendredi matin la visite de :
· Neil Humphrey (responsable de toute la Supply Chain Europe),
· Mike Dicken (responsable de la Supply Chain Europe Personal Care), et
· Hervé Laureau (responsable de la Supply Chain en France).
Nous avons pu leur expliquer notre situation à date et nos difficultés : de mauvais résultats 2012 et un retard important en terme de volumes produits.
Lors de la visite, nous lui avons présenté un certain nombre de projets et initiatives, mais aussi les actions actuellement en cours pour combler ce retard de production au dentaire et revenir à la normale.
Je tiens à remercier tous ceux qui ont participé à la préparation de cette visite très importante pour le site. Les présentations sur le terrain étaient de qualité, et nos visiteurs ont pu apprécier l’engagement de ceux qui les ont faites.
Interrompant le cours de la visite et alors que ce n’était pas prévu, quelques élus se sont « invités » au process dentaire pour interpeler Neil Humphrey sur les conditions de travail, la précarité et la reconnaissance des efforts. Ce dernier a pris le temps de les écouter et leur a donné sa perception, rappelant l’importance stratégique de Compiègne pour Unilever, et pour le Personal Care en Europe. « Nous avons investis plus de 40 millions d’euros sur les 3 dernières années, et nous en attendons un retour sur investissement et les volumes nécessaires, ce qui n’est pas le cas pour l’instant, avec des conséquences sur nos parts de marché Oral ».
A l’issue de la visite, après avoir mentionné un état ‘correct’ dans le secteur shampoing, il a en revanche exprimé une certaine déception quant au secteur dentaire: « J’ai eu l’impression de visiter plus une usine de lessives en poudre qu’une usine de dentifrice, alors que nous servons le marché de la « Beauté » et que nous envisageons de développer certains produits pour la pharmacie. Ce n’est pas ce niveau de standard que nous attendons de Compiègne et pouvons montrer à nos clients ».
Mike Dicken a quant à lui pu commenter les progrès qu’il a constaté depuis ses deux dernières visites (en juillet et en novembre 2012) : « les progrès sont là, mais il reste de nombreuses améliorations à faire.»
Neil Humphrey a aussi une nouvelle fois souligné la situation très délicate du business Oral en ce début d’année, avec l’arrivée sur le marché français de ORAL-B (produit par notre concurrent Procter & Gamble) : sur la semaine passée ORAL-B a déjà réussi à prendre 5% de parts de marché en France, conséquence entre autre de notre taux de service vers la France qui a chuté de 8-10% sur les 3 dernières semaines.
Il est donc primordial que tous ensemble nous aidions les ventes à lancer les promotions nécessaires pour contrer la poussée de ce concurrent.
Il n’y a pour cela qu’une chose à faire : sortir plus de volumes et ainsi améliorer notre taux de service.
Cela signifie arriver le plus vite possible aux 5,8 à 6 millions d’unités par semaine.
Il y a urgence !
Notre engagement à tous demeure la clé pour relever ces défis et nous devons et allons y arriver !
Yves-Edouard Desombre
Directeur Usine.