Unilever France, filiale du géant néerlandais de l'agroalimentaire et des cosmétiques, entend supprimer cette année 134 emplois à son siège, à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), soit 12% des effectifs, ont annoncé ce jeudi les syndicats.
Le projet de réorganisation, présenté mardi en Comité central d'entreprise, doit permettre à Unilever France «de retrouver sa capacité à investir de manière compétitive derrière ses marques» dans un marché «en décélération» où «la pression concurrentielle s'est accentuée», explique l'entreprise.
Selon l'intersyndicale (CFDT, CGC, CFTC, CGT, FO), le plan présenté vise la suppression de 79 postes de cadres, 54 emplois d'agents de maîtrise et un poste d'employé, dans «quasiment tous les départements» d'activité au siège. Unilever France emploie 2700 personnes, dont 1080 salariés (en CDI et CDD) à son siège à Rueil.
Ce projet «difficile car il implique des choix douloureux» pourrait «conduire à un maximum de 97 licenciements mais nous nous attacherons à en limiter l'impact par des opportunités concrètes de reclassement interne», affirme Bruno Witvoet, président d'Unilever France, cité dans le communiqué.
Déjà 1000 emplois supprimés en 10 ans
La différence entre 134 et 97 s'explique par l'existence de postes de CDI «déjà vacants», a précisé une porte-parole. Mais selon les syndicats, une partie de ces postes sont en réalité occupés par des salariés en CDD ou intérimaires. Selon l'intersyndicale, il s'agit du neuvième plan social chez Unilever France depuis 2005. En moins de dix ans, plus de 1000 emplois ont disparu, écrit-elle. Le précédent plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), en 2013, portait sur environ 150 postes, au siège et dans les ventes.
Selon Unilever France, la procédure d'information-consultation doit durer deux mois et l'entreprise cherchera à négocier un accord sur le PSE avec les syndicats. Les premiers licenciements interviendraient à la rentrée.
Unilever France commercialise des marques très connues comme Lipton, Amora, Maille, Knorr, Cif, Persil, Skip, Dove, Axe…
UNILEVER TUE L'EMPLOI POUR FAIRE TOUJOURS PLUS DE PROFITS
Quelques chiffres :
- Unilever distribue sous forme de dividendes aux actionnaires 21,4 milliards d'€ depuis 2004, + de 59% de 2004 à 2012
- Entre 2007 et 2012 c'est plus de 27 milliards d'€ de Bénéfices
- Salaire Paul Polman en 2012 1169000€, indemnités 308000€, Avantages 332000€, Bonus 2406000€, Retraites 134000€ et Actions attribuées 3290000€, un total de 7639000€!!!!
- Pour engraisser les requins = fermeture des usines, Baisse des effectifs, augmentation de la précarité, intensification du travail...
Unilever, aucune limite à la casse sociale !