SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

SOURCE : Le site "  ça n'empêche pas Nicolas"

 

"Métro-Boulot-Dodo", la chanson du Medef, telle qu'on la met en musique à l'Elysée, par Jean LEVY

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"Métro-Boulot-Dodo", la chanson du Medef, telle qu'on la met en musique à l'Elysée, par Jean LEVY

Depuis quelques jours, chacun peut entendre à la radio, ou suivre à la télé, les messages officiels plus de plus en plus alarmants sur la rapide dégradation de l'état sanitaire en île de- France du fait de la propagation accélérée, nous dit-on,  du coronavirus.

Compte-tenu de l'état de saturation de nos hôpitaux en région parisienne, les autorités sont dans l'obligation de transférer des centaines de malades en réanimation dans les établissements de soin en province.  Et de confirmer la poursuite du confinement de fin de semaine pour la population du Nord, du Pas-de-Calais et de la Côte d'Azur. 

Mais pour Paris et sa banlieue, aucune restriction de circulation n'est, semble-t-il, à ce jour envisagée..Car on nous explique que "la population ne le supporterait pas"...Cette attention du pouvoir est touchante. Surprenante même, car Emmanuel Macron nous avait habitué à revêtir les habits du Père Fouettard plus souvent que ceux du Père Noël. 

On sait aussi la répugnance du gouvernement à fermer les frontières, même quand le virus se fait agressif comme en  Moselle : pour l'Elysée, virus ou pas, les travailleurs frontaliers comme les camionneurs doivent pouvoir "circuler librement" à l'égal des marchandises. On ne peut dévier de la règle européenne, dividendes obligent : la finance d'abord !

Et peut-être est-ce la clef de l'énigme. On se souvient, l'événement date de peu, du brutal coup de frein opéré par Macron à la suite du veto émis par le Medef à tout confinement généralisé. La veille encore, le président préparait l'opinion à recourir à cette mesure, et du jour au lendemain, il n'en fut plus question. Le patron des patrons avait donner le ton de la nouvelle chanson "Métro-Boulot-Dodo". Et si des confinements locaux devenaient indispensables, ils ne porteraient que sur les jours de repos, le virus ne frappe jamais, c'est bien connu, les jours de boulot.

Nous ne sommes à "Ca n'empêche pas Nicolas" ni médecins, ni spécialistes en virologie. Aussi, nous nous gardons d'émettre un jugement scientifique. Faut-il ou ne faut-il pas prendre telle ou telle mesure ? Le gouvernement est là pour ça.

De par le monde, en Asie particulièrement, nombreux sont les états qui, au prix de mesures sévères mais limitées dans le temps, ont repris le cours d'une vie normale et apaisée. La Chine est de ceux-là.
Ayant stoppé de janvier à fin mars 2020, toute activité - économique en premier -  la vie est redevenue comme à l'ordinaire le 4 avril. Chacun est libre de juger si les sacrifices de quelques semaines étaient le prix à payer. Aujourd'hui, la Chine est repartie de l'avant.

Nous en sommes bien loin en France... 

Jean LEVY

Et je n'ai pas évoqué l'épisode des vaccins...

D'abord, est-il normal que le choix de ceux-ci relève de l'Union européenne et non de la France pour les Français ?

Est-il légitime que les contrats signés à Bruxelles avec les firmes qui fabriquent ces vaccins soient "top secrets" ? 

Et quand on connaît lers intérêts en jeu, peut-on être assurés que seules leurs qualités a présidé au choix des vaccins retenus ?

JL

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

SOURCE : L'Humanité

 

 

Les salariés de la multinationale se sont rassemblés ce jeudi pour protester contre le projet de 400 nouveaux licenciements.

Pendant qu’une délégation de la CGT rencontrait des représentants du ministère de l’Économie et des Finances, une centaine de travailleurs, habillés de leur blouse blanche barrée d’une mention « Sanofric » et venus de toute la France, clamaient leur colère.

C’est le cas de Renault et ses collègues, chercheurs strasbourgeois, qui arborent fièrement une cigogne recouverte de symboles de la financiarisation de Sanofi. Leur site de recherche est sur la liste noire du géant pharmaceutique, dans le cadre de son plan de suppression d’emplois en recherche et développement.« On est 56 dont les postes vont être supprimés. Sur le papier, ils parlent d’un transfert à Vitry mais les personnes qui travaillent dans la branche chimie ne sont pas très confiantes »,déplore Renault, qui a rejoint le groupe il y a une vingtaine d’années. Quand il envisage l’avenir, et son possible rattachement au laboratoire du Val-de-Marne, ce chef d’une équipe de recherche en biotechnologies est inquiet. Il a déjà vu des collègues spécialisés dans la cardiologie réorientés vers des domaines totalement différents.« On ne sait pas trop comment on est gouvernés. Les axes prioritaires changent tous les trois, quatre ans, avec les directeurs de recherche qui se succèdent… »

Sandrine Caristan est venue de l’autre bout de la France mais dresse le même constat : celui d’un changement de cap incessant, décidé, qui plus est, par des dirigeants venus de la finance. Cette chercheuse montpelliéraine a déjà vécu une réorganisation en novembre dernier et redoute les 55 licenciements prévus dans son unité de recherche.« On n’a pas le temps de se poser alors que la recherche nécessite du temps. »

Maximisation des profits au détriment de la recherche

La déléguée SUD ne décolère pas non plus face aux propos qu’a tenus Olivier Bogillot, le président de Sanofi France.« Il a dit que les salariés des anciennes plateformes, comme moi, n’étaient plus nécessaires. »Pour elle, le groupe auquel elle a déjà consacré trente-cinq ans de carrière« va dans le mur ».La prochaine étape de cette journée était donc toute trouvée : un rassemblement devant le siège de la société.

La politique de maximisation des profits au détriment de la recherche et de l’accès aux médicaments a été dénoncée par Jean-Louis Peyren à l’intérieur de Bercy. Le coordinateur CGT Sanofi retient de sa rencontre avec des représentants de la ministre déléguée à l’industrie, Agnès Pannier-Runacher, qu’ils partagent son constat.« Leur réponse, c’est que ce sont des groupes privés sur lesquels ils n’ont pas la main. Ça veut tout dire. Où est la souveraineté ? »

par  Juliette Barot ,
 
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SOURCE : Stéphane SIROT

 

 

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Les soignants non vaccinés, "irresponsables" ? Une aide-soignante répond au gouvernement

Alors qu’Olivier Véran pointe du doigt les soignants qui refuseraient de se faire vacciner, Isalyne, aide-soignante à l'hôpital Henri Mondor, nous explique les manquements logistiques, les pertes de salaires et le mépris du gouvernement qui a échoué la campagne de vaccination du personnel soignant.

Interview

Crédits photo : Karim Ait Adjedjou

Depuis que le vaccin a été proposé au personnel soignant le mois dernier, près de 40% d’entre eux en ont déjà reçu une dose. Mais le ministère de la santé ne semble pas satisfait et, comme l’expliquait Gabriel Attal à une infirmière ce weekend, il serait "inadmissible que l’on ait ce taux de vaccination chez les soignants aujourd’hui". Selon les mots du porte-parole “il est irresponsable de ne pas vouloir se faire vacciner quand on est soignant”, avant d’annoncer qu’il pourrait rendre la vaccination obligatoire pour le personnel médical si ça ne s’améliore pas.

Un discours culpabilisant partagé par les membres du gouvernement et relayé largement dans les médias dernièrement. Mais les soignants sont-ils vraiment les inconscients que dépeint Véran ? Nous avons interrogé Isalyne, aide-soignante dans un service d’urgence de l’hôpital Mondor à Créteil. Elle ne s’est pas encore faite vacciner et nous explique pour quelles raisons.

RP : Depuis une semaine, Macron et Véran tiennent un discours de culpabilisation des soignants qui, selon le gouvernement, refuseraient de se faire vacciner. Qu’est-ce que tu penses de ça ?

Isalyne : Je pense qu’ils se cachent derrière nous. En fait, à mon avis, on est l’un des pays qui a le plus mal géré la crise. Quand je dis l’un des pays, c’est l’État surtout qui a mal géré la crise, nous n’y sommes pour rien nous. Ils ne savent plus comment faire pour faire vacciner tout le monde rapidement, du coup ils se cachent derrière les soignants et tentent de leur faire porter le chapeau.

À propos de la réticence des soignants à se faire vacciner : la très grande majorité d’entre eux, tout comme moi, ne refusent pas de se faire vacciner, mais ne veulent pas se faire vacciner à l’AstraZeneca, le vaccin le moins efficace du marché, qui provoquent les effets secondaires les plus graves, alors que nous, les soignants, nous sommes les plus exposés au virus et au plus proche des patients tous les jours. Quand on a un métier où l’on est aussi proche du virus que nous, je ne vois pas pourquoi on n’aurait pas accès au vaccin qui protège le mieux, ça me paraît logique. D’autant plus qu’à l’hôpital, on a énormément de nouveaux variants, en particulier le variant anglais. Par exemple, on a de nombreux collègues qui avaient déjà eu le Covid en 2020, et l’ont rattrapé récemment, avec la nouvelle souche britannique.

Et puis l’État me fait bien rire quand il dit que les soignants refusent de se faire vacciner. J’ai essayé moi, et des collègues ont essayé également... On a appelé pour prendre rendez-vous, pour faire le vaccin. Mais on est recalés partout, que ce soit par le service hospitalier qui ne nous répond pas, ou les médecins de ville, parce qu’on serait trop jeunes et sans problèmes de santé...

RP : Les problèmes de logistiques et les cafouillages du gouvernement pour organiser la campagne de vaccination touchent donc aussi les soignants en réalité ?

Isalyne : Complètement. Déjà, quand on essaye de se faire vacciner au sein de notre propre hôpital, en appelant le numéro interne dédié qui nous a été fourni spécialement pour nous les soignants, ça ne répond pas. On nous annonce 5 minutes d’attente, et au bout des 5 minutes ça coupe. On a beau appeler 15 fois dans la journée, et 15 fois ça le refait. Et finalement, même après les avoir suffisamment harcelés pour réussir à les avoir, ils sont capables d’envoyer la dose de vaccin à l’Hôtel-Dieu et nous demandent de faire une heure de route alors que l’on travaille en banlieue et qu’il y a des vaccins dans notre établissement.

Donc pour ceux qui ont abandonné ou qui refusent tout simplement de se faire vacciner avec le vaccin d’AstraZeneca proposé dans les hôpitaux, pour toutes les raisons qu’on peut évoquer, il est tout autant impossible d’avoir accès à une autre dose de vaccin à l’extérieur, où l’on n’est pas considéré du tout comme prioritaire contrairement à ce que dit le gouvernement. Quand on appelle pour prendre rendez-vous dans les centres de vaccination et les laboratoires de ville, la question est vite réglée : “-Avez-vous plus de 60 ans ? -Non. -Avez-vous des problèmes de santé ?-Non. -Alors pourquoi vous prenez la peine de nous appeler ? -Parce qu’on est soignants. -Oui et donc ?”...

En réalité, la seule option qu’il nous reste à ce stade, c’est de récupérer les doses non utilisées des centres de vaccination en fin de journée. Ils tiennent des listes de secours, pour ne pas gâcher les doses de patients qui ne sont pas présentés, et nous on va s’inscrire chaque matin. Tout le monde fait l’effort de le faire dans mon hôpital, mais rares sont ceux qui obtiennent leur fameuse dose.

RP : Est-ce que tu penses que c’est du mépris de la part du gouvernement, de faire croire que les soignants refusent de se faire vacciner alors qu’ils n’en ont pas la possibilité ?

Isalyne : Oui, de toute façon le gouvernement nous méprise depuis très longtemps, il continue à nous mépriser et puis il continuera. Pendant la première vague on était des héros, tout allait bien, et maintenant qu’ils voient que plus rien ne va, qu’ils faut vite vacciner tout le monde sinon on va jamais s’en sortir, là les soignants sont coupables. Alors qu’en attendant, le gouvernement n’a aucun problème à envoyer les collègues travailler lorsqu’il sont cas contacts, même avec un cas de Covid au sein de leur famille. Et même pire, quand ils sont eux-mêmes testés positifs, ils sont forcés de venir travailler s’ils n’ont pas de symptômes ! Ça contraste pas mal avec ce qu’on voit dans le reste de la population, là où on reçoit un certificat de la CPAM et où on nous demande de s’isoler 7 jours dès qu’il y a un cas avéré dans la famille. Nous non, on est l’exception, on doit aller travailler malgré tout. Et si on n’en a pas la capacité, et qu’on se met en arrêt maladie, on a une journée de carence, on perd nos week-ends, et on peut dire adieu à nos primes de fin d’année.

Comment peut-on dire que le gouvernement ne nous méprise pas à ce moment-là ? Si mon conjoint attrape le Covid il reste à la maison 7 jours pour pas contaminer son entourage, mais moi, puisque je travaille dans un hôpital, je vais devoir aller bosser malgré les risques ? C’est même plus du mépris à ce niveau là. On peut carrément dire que le gouvernement nous maltraite, nous les soignants.

RP : En parlant du jour de carence, qui fait que peu importe la raison, vous n’êtes pas payé les premières 24h d’un arrêt maladie, est-ce que c’est une des raisons qui décourage des soignants à se faire vacciner avec AstraZeneca ?

Isalyne : C’est certain que c’est le cas, sachant qu’après avoir été vacciné, on a besoin d’au moins 48h de repos. Mais pour l’instant on n’a pas tant rencontré le problème que ça, puisqu’au final on nous demande systématiquement de prendre rendez-vous (quand on arrive à en avoir un) la veille de nos jours de repos ! Comme ça on a une forte fièvre sur nos seuls jours de repos, qui se font de plus en plus rare depuis un an, on n’a pas besoin de prendre un arrêt maladie, et on est contraint de retourner bosser le lendemain sans avoir pu récupérer des semaines de travail interminables qu’on a. Donc dans tous les cas on est perdants : soit on pose un arrêt maladie et on perd notre journée de travail à cause de la journée de carence, soit on se fait vacciner sur nos seuls jours de repos alors qu’on est déjà épuisés, et on se met dans des conditions dangereuses de fatigue pour reprendre le travail.

Au final, on comprend vraiment pas parce que, au lieu de nous “chouchouter” comme ils devraient le faire pour qu’on ai un minimum de forces pour travailler correctement, ils ne font que nous enfoncer, et plus ça va et pire c’est. C’est juste pas possible. Et c’est d’autant plus lamentable dans ce contexte que l’État essaye désormais de se cacher derrière nous pour se déresponsabiliser de la mauvaise gestion de l’épidémie et de la vaccination.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Le Havre : 300 licenciements chez Siemens au nom de la « transition énergétique »

Total n’est pas le seul groupe à tenter de faire passer ses licenciements pour une cause écologique : au Havre, l’entreprise Dresser-Rand, possédée par Siemens, fait face à un PSE de 295 salariés, que la firme justifie au nom de la transition écologique.

Casse sociale verte

Chez Siemens, l’hypocrisie n’a pas de limite. Six ans à peine après avoir racheté à des investisseurs américains pour plus de 7 milliards d’euros Dresser-Rand, une entreprise qui fabrique des compresseurs et des turbines à vapeurs, l’entreprise se voit être découpée en morceau par le géant allemand, qui met à la porte 295 salariés. Le 1er septembre, l’annonce est faite d’un CSE dans l’entreprise, une surprise pour tous les salariés dont Jérôme Cardon, secrétaire adjoint du syndicat CGT : « tout le monde a été abasourdi » nous confie-t-il, surtout que trois jours à peine après l’annonce, les premières étapes du PSE commençaient, montrant bien que le plan de Siemens était prévu de longue date et préparé minutieusement.

Lorsqu’en 2014 Siemens rachète Dresser-Rand, c’est avant tout pour leur savoir-faire, les brevets, mais aussi pour éliminer la concurrence. Et après quelques années de diminution des effectifs via des non remplacements de départs, le géant allemand de l’énergie a décidé d’accélérer la cadence. En effet, entre 2015 et 2018, les effectifs passent de 714 à 585, soit 130 suppressions de postes sur le site. Pour les syndiqués, le plan de Siemens est donc avant tout motivé non pas par des raisons économiques ou écologiques, mais bien de supprimer un ancien concurrent en relocalisant leurs activités sur des centres historiques de l’entreprise, notamment aux Etats-Unis et en Allemagne.

Selon l’argumentaire de l’entreprise, il s’agit de relocaliser des activités pour rendre plus rentable un ancien site de Dresser-Rand à Olean (État de New-York) ainsi qu’un site historique de Siemens, celui de Duisburg (Allemagne). Mais récemment, Siemens a fait part de son désir de nouvelles suppressions de postes à Olean, dont les activités devraient être transférées à Houston (Texas), lui aussi un site historique de Siemens. En d’autres termes, vider Dresser-Rand, et ce même si le site est rentable.

« Rien ne justifie ce PSE aujourd’hui » déplore ainsi le syndicaliste CGT, qui note que de surcroît, les chiffres de résultat de l’usine Dresser sont fortement impactés par le pillage de la trésorerie par Siemens, qui a littéralement pris toutes les économies de l’entreprise entre 2017 et 2018, faisant remonter 59,9 millions d’euros de dividendes alors que le résultat net en 2017 était de 6 millions d’euros. Un pillage qui sert maintenant à détruire l’entreprise et ses salariés, puisque le coût du PSE pour Siemens doit être de 60 millions d’euros… Dans un document adressé à la presse et aux responsables politique, le syndicat CGT demande même si « les salariés ont financé eux-même leur propre PSE ? »

Mais pour parfaire son argumentaire public, Siemens tente de développer une rhétorique encore plus hypocrite, celles de la transition énergétique. Là où le marché de compresseurs a un avenir incertain, Siemens a décroché un certain nombre de contrats avec EDF dans la Manche et a promis d’ouvrir une nouvelle usine d’éoliennes au Havre, via sa filiale Siemens Gamesa. Un « mega-projet » encensé par tous les politiques de la région qui invisibilise totalement le sort des 300 familles des ouvriers de Dresser. Et si un temps le groupe promettait des reclassement dans la nouvelle usine d’éoliennes, selon la CGT, à ce jour, aucune candidature n’a été retenu, et plus de 50 refus ont été essuyé par les les salariés concernés par le PSE, et ce malgré l’obligation de proposition de reclassement censée exister dans ce type de procédure.

Face à cette attaque, les salariés cherchent à démonter les plans de Siemens pour prouver qu’il ne s’agit en aucun cas d’une nécessité économique de licencier, mais qu’il s’agit bien d’une tactique de relocalisation de la production de Siemens au profit de ses entreprises. Une entreprise difficile face au géant de l’énergie qui refuse de donner les documents qu’il devrait au CSE de l’entreprise, qui doit donner un avis le 18 mars concernant le PSE. Face à une direction qui fait fi des quelques protections que devraient avoir les salariés, les syndicats ont décidé de faire un recours en justice pour obtenir ces documents, et se sont rassemblés le 9 mars devant le tribunal du Havre pour se faire entendre.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
L'occupation des théâtres nationaux s'amplifie

Depuis quasiment une semaine, le Théâtre de l'Odéon à Paris est occupé à l'initiative de la CGT du spectacle et de la culture. Depuis mardi, le Théâtre National de Strasbourg et Le Théâtre de la Colline à Paris ont rejoint le mouvement que la CGT appelle à amplifier.

 

Dans France musique de ce mercredi, Denis Grévoul, secrétaire général de la CGT spectacle et de la culture, explique les revendications en cours. "Il faut clarifier les choses sur la réouverture et l’accompagner d’un plan extrêmement fort de soutien à la culture en direction de l’emploi. Si c’est pour une reprise où il y aura un spectacle sur cinq, ce n’est pas ça qu’on appelle une reprise".

La CGT appelle également à une prolongation de l’année blanche. Pour l’instant, aucune nouvelle annonce n'a été faite par le gouvernement, la prolongation des droits étant officiellement actée jusqu’au 31 août 2021. "Elle a été faite comme si on avait tous retravaillé depuis le 1er septembre dernier car il faut un an pour arriver à avoir suffisamment d’heures de travail pour avoir une allocation chômage quand on ne travaille pas. Alors qu’à moins de 6 mois de la date du 31 août, certains n’ont pas du tout travaillé" constate Denis Gravouil.

Plus largement, le syndicat demande la mise en place d'un "plan pour la culture et la possibilité de travailler". Il pourra ainsi réitérer ces revendications lors de sa rencontre avec le Premier Ministre ce jeudi 11 mars. "Il faut qu'ils aient des réponses. On souhaite garantir les droits sociaux et l'année blanche, sans oublier d'annuler la réforme de l'assurance chômage" annonce le Denis Gravouil. (...)

Le secrétaire général de la CGT Spectacle appelle très clairement à une amplification du mouvement. Selon lui, il y aura d'autres occupations dans les prochains jours et peut-être même "dès aujourd'hui".

Avec ce mouvement, Denis Gravouil souhaite faire émerger de nouvelles réflexions pour changer l'avenir du secteur culturel mais pas seulement, cherchant à atteindre d'autres secteurs. En effet, les personnes mobilisées à l'Odéon ont rédigé un appel intitulé : "Occupons occupons, pour réinventer nos vies".

Note de ma pomme: Les théâtres de Pau, Châteauroux et Nantes sont entrés dans l'action par des étudiants en art dramatique et des intermittents du spectacle.

Et ce soir, dans son show télévisé hebdomadaire, le gouvernement s'en tiendra à sa politique sanitaire conforme aux intérêts du capital. Pas de contamination dans les transports en commun ou dans les supermarchés. Pas d'atteinte aux profits du patronat en région parisienne en laissant prospérer l'épidémie. Quant à se faire vacciner, passer en priorité comme Nicolas Sarkozy, ex-président de la République et muni à 66 ans d'une "prescription médicale".

 

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

 

L'ampleur du mouvement d'occupation de nombreux théâtres contraint le pouvoir à bouger.

Roseline Bachelot n'ose plus dire que ces occupations sont " inutiles et dangereuses",

MAIS elle ne propose que des  miettes !

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Denis Gravouil  à franceinfo

"Nous ne sommes pas du tout satisfaits", a réagi jeudi 11 mars sur franceinfo Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT Spectacle, alors que le gouvernement a annoncé jeudi de nouvelles mesures pour l'emploi dans le secteur culturel et l'accès des intermittents aux congés maladie et maternité. Vingt millions d'euros supplémentaires seront mobilisés pour trois des secteurs les plus en difficulté, une somme qui vient s'ajouter aux 30 millions d'euros prévus dans le plan de relance pour 2021.

Denis Gravouil dénonce "une aumône, des miettes". Les intermittents réclamaient "un calendrier de réouverture et un plan d'aide à la reprise". Selon le patron de la CGT Spectacle, 20 millions d'euros, cela va permettre "de faire travailler quelques personnes pendant une semaine".

Ajoutés aux 30 millions d'euros tirés du plan de relance, cela représente 50 millions d'euros, soit "exactement le volume de la masse salariale correspondant à ceux qui travaillaient uniquement dans le champ du spectacle occasionnel, c'est-à-dire les comités des fêtes, les mariages et autres, un volume d'activité qui ne correspond même pas à 10% de l'ensemble de l'activité du spectacle". Pour Denis Gravouil, il faudrait "au moins un zéro de plus pour qu'on puisse tous travailler et avoir un niveau d'activité un peu plus proche de celui de 2019".

Appel à "amplifier la mobilisation"

 

Le secrétaire général de la CGT Spectacle détaille que "sur l'ensemble des mesures d'accompagnement à la reprise, il n'y a quasiment rien. Sur les droits sociaux, il y a une bonne nouvelle" avec "la situation des congés maternité" qui devrait être réglée, mais "on attend le décret". Enfin, sur la question de l'assurance chômage, les intermittents constatent qu'il y a "un refus de d'annuler la réforme de l'assurance chômage".

Pour la prolongation de l'année blanche pour les droits des intermittents, "il faut attendre fin mars la remise d'un rapport", explique Denis Gravouil, "dans un contexte où on va faire des économies sur le dos des chômeurs, des précaires, des intérimaires, de nos collègues des festivals, de ceux qui sont à l'accueil, à la billetterie, qui n'ont pas le régime des intermittents et qui, eux, voient leurs droits baisser considérablement".

"Il faut annuler cette réforme d'assurance chômage et ouvrir des droits pour tous les précaires qui ont été concernés. Nous avons besoin d'un plan de relance pour la culture."

 

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Au Havre, à Marseille ou encore à Aix-La-Chapelle… plusieurs unions locales de la CGT ont organisé des distributions de colis alimentaires auprès des étudiant.es, qui subissent de plein fouet la crise économique liée au coronavirus. Pour protester contre cette précarité, quatorze syndicats étudiants et mouvements de jeunes appellent à une mobilisation le 16 mars.
 

Les étudiant.es sont durement touché.es par la crise économique liée à la crise sanitaire de coronavirus

Avec la perte de leur petit boulot d’étudiants et des bourses insuffisantes, ils sont nombreux et nombreuses à souffrir de mal logement, de manque de soins et de faim.

L’Observatoire de la vie étudiante a établi que pendant les deux mois du premier confinement 1 étudiant sur 4 n’a pas mangé à sa faim pour des raisons financières.
Selon cette même étude, 19 % des étudiant.es interrogé.es ont dû se restreindre sur les achats de première nécessité.

La crise sanitaire est venue aggravée une situation déjà préoccupante. L’enquête Insee « Revenu, niveau de vie et pauvreté en 2016 », publiée en décembre 2018, précisait de son côté que 21 % des élèves et étudiants se situaient sous le seuil de pauvreté contre 13 % de l’ensemble de la population.

Pour protester contre la précarité, quatorze syndicats étudiants et mouvements de jeunes appellent à une mobilisation le 16 mars pour protester contre la précarité étudiante et réclamer un « filet de sécurité ».
Les réponses gouvernementales n’étant pas à la hauteur de l’enjeu, la solidarité s’organise à l’échelle locale pour venir en aide aux étudiant.es.

Au Havre, l’union locale de la CGT a déjà organisé plusieurs distributions de colis alimentaires, mais aussi obtenu par l’intermédiaire des élus locaux et du Crous le rétablissement du chauffage dans les logements étudiants, coupé en plein cœur de l’hiver et alors que les températures avoisinaient les -5 degrés.

« Lors de la journée d’action du 4 février, les étudiants sont venus dans la manif et deux jeunes m’ont interpellé. Ils nous ont fait par de leur difficulté pour manger, mais aussi d’autres difficultés. Ils faisaient moins 5 degrés, et ils n’avaient pas de chauffage, ils doivent faire cours en distanciel mais n’ont pas de wifi fiable… », expose Sandrine Gérard, secrétaire générale de l’UL CGT du Havre.

Pour répondre à l’urgence alimentaire, l’union locale a  lancé un appel à dons auprès de tous les syndicats du Havre, notamment le syndicat des Ports et Dock.

Le 20 février, l’UL a distribué 170 colis, un nombre insuffisant par rapport au nombre d’étudiants dans le besoin. Pour la deuxième distribution le 27 février, l’UL s’est mis en relation avec un restaurant d’entreprise qui a passé plusieurs accords avec des prestataires et a aussi bénéficié d’un don important de la Banque alimentaire.

De nombreux syndicats ont aussi apporté leur aide. Cette mobilisation a permis à 500 jeunes de bénéficier d’un colis.

Des initiatives similaires se sont multipliés ces dernières semaines.

La CGT des Bouches-du-Rhône a mené deux actions de distribution alimentaire et de produits de première nécessité, à Marseille, devant la Bourse du travail, et à Aix, à la Cité universitaire de Cuques, pour les étudiants – avec l’aide de l’association Comité de lutte.

« Cette distribution alimentaire vise à répondre à un besoin, auquel les universités, Crous et gouvernement ne répondent pas. Fruit de la solidarité des travailleurs et travailleuses de la CGT, nous disons clairement que ce n’est pas au rôle des associations étudiantes de distribuer de la nourriture, mais bien au Crous lui-même et aux universités !  En cela, nous disons aussi que c’est seulement pas la lutte organisée que nous pouvons sortir de l’isolement et conquérir des droits pour nous dispenser de l’aide et de la charité ! », a rappelé le Comité de lutte dans un communiqué annonçant la distribution.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Aéro. T-Systems veut fermer le site de Toulouse, les salariés répondent par la grève

Les salariés du sous-traitant aéronautique T-Systems sont en grève contre les suppressions de 44 emplois qu'envisage la direction à Toulouse et Bordeaux. Pour faire face aux attaques patronales les salariés se sont mis en grève.

licenciements

Le mot d’ordre du gouvernement et du patronat face à la crise sanitaire et économique est évident : il faut faire payer la crise aux salariés. Le secteur aéronautique a été un des premiers à se trouver sous l’impact de la crise et donc de l’offensive patronalz : plus de 13.000 emplois ont été concernés par des PSE depuis le début de la crise et cela sans compter les postes intérimaires, les accords collectifs hors-PSE et les APC. Au total, 10% des 202.000 emplois de la filière en France auraient été supprimés lors de l’année 2020.

Cette offensive qui a démarré dans le secteur avec Derichebourg et Daher, se poursuit toujours aujourd’hui comme le démontre le cas du sous-traitant T-Systems. Cette entreprise d’infrastructure numérique envisage de supprimer 44 emplois dans le cadre d’un PSE : 33 à Toulouse et 11 à Bordeaux. Dans la Ville Rose le site est menacé de fermeture et avec lui tous ses salariés.

Comme l’explique la CGT dans un tract « Airbus a choisi un nouveau prestataire qui délocalise en partie cette activité. Conséquence : T-Systems France, la filiale du géant Deutsch Télécoms (qui a réalisé l’an dernier plus de 35 milliards de bénéfices) trouve le marché trop concurrentiel et veut fermer son site à Toulouse ». En effet malgré les bénéfices engrangés lors de ces dernières années par le patronat et qui pourraient être mis au service de sauver les emplois, ce sont les salariés et leurs familles qui doivent payer la crise.

Cyril de la CGT T-Systems précise que c’est une « pure choix stratégique de l’entreprise et du groupe Deutsch Télécom » qui a conduit à ne pas répondre à l’appel d’offre d’Airbus, puis au PSE. Ce choix stratégique avait été annoncé depuis 2015 et le groupe n’a eu « zéro anticipation sur l’évolution de nos métiers ».

Face au mépris du patronat et de la direction, plus de deux tiers des salariés ce sont mis en grève. Ce mercredi matin, lors du CSE virtuel, les grévistes ont interpellé publiquement les élus soutenant le dialogue social et accompagnant dans les faits les licenciements.

Pour continuer à rendre visible leur grève et renforcer leur lutte, les salariés de T-Systems se sont donnés rendez-vous jeudi 11 mars à 8h au rond-point de la Crabe. Soyons nombreux à les soutenir !

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
30.000 emplois menacés à Roissy : la riposte doit être à la hauteur de l’hécatombe

Sur 94 000 emplois à l’heure actuelle à Roissy Charles-de-Gaulle, un tiers sont menacés. 30 000 familles de travailleurs, auxquels le patronat fait payer la crise, pourraient ainsi se retrouver sur le carreau. Une marche est appelée le 18 mars à laquelle il faudra être nombreux !

Mouvement ouvrier

Aéroport de Paris (AdP) et Air France, les deux géants nationaux de l’aéroportuaire, annonçaient la semaine dernière dans un article paru dans Le Monde que jusqu’à 30 000 postes pourraient être supprimés à Roissy Charles de Gaulle, comme nous le notions sur Révolution Permanente. En effet, Air France met en pratique pour la première fois à grande échelle le mécanisme de Rupture Conventionnelle Collective (RCC), alors que les 700 à 800 sociétés actives à Roissy (manutention des bagages, sûreté, assistance aéroportuaire, nettoyage d’avions) se préparent à licencier massivement.

La situation est encore plus scandaleuse quand on sait qu’Air France a bénéficié et continue à le faire des aides financières conséquentes de l’Etat : 7 milliards d’euros d’aide. Une fois de plus, et comme le dénonçaient déjà récemment les travailleurs de TUI France, les aides versées par l’Etat avec l’argent collecté par les impôts vont dans les poches du patronat et jamais à ceux qui produisent les richesses et payent les impôts, les travailleurs.

Le 15 octobre 2020 une première marche pour sauver les emplois, appelée par l’intersyndicale (CGT, Fo, CFE-CGC, CFTC, UNSA et Sud Aérien) a eu lieu avec la participation 2000 travailleurs, suivie d’une rencontre avec la préfète Mme Wolfermann. Cinq mois après, et suite à la confirmation de 30.000 suppressions de postes envisagés, l’intersyndicale appelle à une nouvelle marche pour l’emploi le 18 mars prochain devant la préfecture. Cette initiative pourrait devenir le point de départ d’une lutte pour qu’aucun travailleur reste sur le carreau, à condition de créer une dynamique qui ne se cantonne pas à un simple dialogue impuissant avec le préfet.

En effet, la stratégie de « dialogue social » a déjà fait la preuve de son échec à Brigestone, où la direction a fermé le site de Béthune, laissant sur le carreau ses 863 salariés. Alors que le site était menacé, Il n’y a pas eu de plan de bataille de la part des organisations syndicales, qui ont cru dans les paroles du gouvernement, se limitant à appeler à quelques marches sans vraiment s’atteler à organiser un vrai plan de lutte pour créer le rapport de forces nécessaire. Cette illusion du dialogue est donc un véritable danger. A l’inverse, c’est la question de l’organisation de l’ensemble des travailleurs de Roissy, syndiqués ou non, avec une stratégie de lutte pour le maintien de tous les emplois qui devrait être posée clairement à partir du 18 mars.

De fait, les travailleurs ont de nombreux arguments à avancer. Par exemple, une de nombreuses entreprises de Roissy, la société Servair, est en capacité de produire 100 000 plateaux repas par jour pour les avions, et annonce la suppression de plus de 2000 postes avec l’argument du manque de travail due à la baisse de l’activité. En même temps, des milliers d’étudiants ne mangent pas à sa faim, touchés par une extrême précarité renforcée par la crise sanitaire. Toute la capacité de Servair devrait être mise au service de produire les plateaux repas nécessaires à nourrir nos jeunes ! D’autres sociétés de transport présentes à Roissy, comme Transdev par exemple, pourraient assurer le transport des plateaux repas vers les endroits où les jeunes font des files interminables pour s’alimenter. Les organisations syndicales pourraient étudier toutes les possibilités de reconversion des services impactés par la diminution de l’activité à Roissy et faire un plan pour répondre aux besoins de la population dans cette période de crise. Cette réorientation permettrait de montrer à quel point les intérêts des travailleurs sont liés à ceux de la jeunesse populaire, forgeant ainsi une unité dangereuse pour le patronat et le gouvernement.

Une telle démarche permettrait également de populariser à grande échelle la lutte des travailleurs de Roissy. Les grévistes de Grandpuits l’ont montré : en refusant de négocier seulement leurs conditions de départ mais en se battant pour sauver l’emploi et pour l’environnement, ils ont agrégé autour d’eux des soutiens très nombreux. Des travailleurs de toute la France (et même du monde entier) se sont ainsi retrouvés dans leur lutte, alimentant la caisse de grève, les rejoignant sur leur piquet de grève, prenant part à leurs action ou organisant des spectacles en solidarité.

Dans les prochains jours et semaines se jouent à Roissy la vie de 30 000 familles. Il s’agit d’organiser la lutte la plus déterminée pour l’emploi et de faire connaître ce combat fondamental ! En ce sens, il faudra être nombreux le 18 mars aux côtés des travailleurs de Roissy pour la Marche pour l’Emploi.

 

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
« Dialogue social » ? FO, CFTC, CFE-CGC valident le PSE chez Airbus, une trahison pour les travailleurs !

Le plan social historique annoncé fin juin 2020 par Airbus impliquait 15.000 suppressions d’emploi à échelle internationale, dont 5000 en France et 3500 sur les sites aux alentours de Toulouse. Apres la casse sociale qui a secoué le secteur, donneurs d’ordre et sous-traitants compris, Airbus tente de se refaire une image.

Casse sociale

Crédit photo : REMY GABALDA / AFP - Mobilisation des salariés d’Airbus le 8 juillet 2020 contre les licenciements et les suppressions de postes

Retour sur un PSE historique : quand les délègues syndicaux deviennent les meilleurs conseillers du patronat

Le 30 juin, Airbus confirmait la mise en place du plus grand plan de suppression de postes jamais réalisé par l’avionneur. Sans compter le personnel intérimaire, qui a perdu son travail du jour au lendemain, ce plan impliquait 15.000 suppressions d’emploi à échelle internationale, dont 5000 en France et 3500 sur les sites aux alentours de Toulouse. Et cela dans un secteur arrosé par 15 milliards du plan de relance et où, malgré les risques sanitaires, les ateliers n’ont pas fermé pendant le confinement. Dans le sillage du gouvernement et du reste du grand patronat, l’avionneur s’est ainsi mis en marche pour faire payer la crise aux travailleurs.

Le 8 juillet suite aux annonces de ce carnage à l’emploi, plus de 7000 salariés rejoignaient l’appel à manifester et à débrayer lancé par les syndicats FO, CFE-CGC, CFTC et auquel la CGT avait aussi appelé à participer. Malgré une journée de mobilisation particulièrement suivie et la démonstration de ce secteur du monde du travail en l’espace d’une heure et demie de manif, les équipes syndicales majoritaires ont décidé de s’arrêter là, histoire de ne pas fâcher la direction tout en faisant semblant d’aller dans le sens de la colère des travailleurs.

Après cette mise en scène, les délégués syndicaux ont enterré toute possibilité de construire un rapport de forces pour imposer 0 suppressions d’emplois et se sont renfermés dans les cadres du « dialogue sociale » avec la direction du groupe pour négocier le rythme, les modalités et l’ampleur de la casse sociale. En mettant en avant les « départs volontaires » ou encore les « mesures de retraite anticipée » contre les « licenciements secs », les délégués syndicaux on fait semblant de négocier le moindre mal dans le seul profit du patronat. En effet, deux mois plus tard, le 12 octobre, FO, CFE-CGC et CFTC signaient le plan de suppressions d’emploi et un accord sur l’activité partiel de longue durée (APLD). A l’époque Jean-François Knepper, délégué central FO ainsi que les medias et le personnel politique comme Elisabeth Borne se félicitaient de cet « excellent accord » qui devait exclure tout « licenciement sec » mais donner feu vert à des milliers des suppressions d’emploi.

Ce 4 mars, la direction d’Airbus a confirmé ce scénario. Dans une déclaration transmise à l’AFP la direction du groupe expliquait : « Grâce à l’efficacité de toutes les mesures sociales déployées jusqu’à présent, Airbus ne voit pas la nécessité de procéder à des licenciements forcés en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, en attendant le déploiement réussi des mesures de mobilité interne en cours ». Un jour avant, lors d’un comité d’entreprise européen le groupe avait « confirmé aux partenaires sociaux que son plan d’adaptation au Covid-19 serait formellement conclu au plus tard à l’été 2021 ». Le groupe a aussi précisé qu’il « continuera d’évaluer au cours des prochaines semaines les dernières mesures à mettre en œuvre ».

Dans le cadre de l’accord actuel, sur les presque 5000 emplois visés, l’APLD aurait permis de garder temporairement 1500 salariés au prix d’une baisse du salaire et sans garantie de ne pas être licenciés plus tard. D’un autre côté, le programme de recherche qui vise à développer notamment l’avion à hydrogène, devrait occuper environ 600 salariés. Parmi les 2100 suppressions d’emploi qui restent pour atteindre les objectifs du patronat, les 60% seraient des départs en retraite (400) ou pré-retraite. Le 40% restant seraient concernerait des mesures différents comme des congés sans solde, des congés sabbatiques, etc.

Bien qu’on ne les appelle pas « licenciements contraints » , les différentes modalités des soi-disant « départs volontaires » amènent au même endroit : chômage et précarité pour ceux qui partent et surcharge du travail pour ceux qui restent. Le principal bénéficiaire de cette opération de « dialogue sociale », on le voit rapidement, est en effet le patronat d’Airbus : il fait payer la crise aux salariés (malgré des décennies de bénéfices milliardaires) tout en sauvant son image et en passant celle du patronat du secteur et de certaines équipes syndicales, si nécessaires à la direction pour accompagner la casse sociale.

Apres la première vague de licenciements, redorer l’image du patronat et du dialogue sociale

Comme l’expliquait éloquemment Florent Veletchy, délégué syndicale centrale CFTC « C’était important pour nous, syndicalistes, de montrer qu’on ne licencie pas chez Airbus. C’est un message pour toute la filière. D’autres entreprises, notamment les sous-traitants, regardent ce qui se passe chez nous, et toutes n’ont d’ailleurs pas été aussi soucieuses avec leurs salariés ». Jean Luc Moudenc, maire de Toulouse, a aussi salué dans un tweet « cette décision issue d’un dialogue sociale constructif ». La Dépêche, de son côté recevait les nouvelles d’Airbus avec un titre pompeux : « Airbus ne va pas licencier de personnel en France malgré la crise du Covid ». Cette opération médiatique pour redorer l’image du patronat du secteur et du dialogue sociale vient combler une inquiétude.

La première vague d’attaques patronales dans le secteur aéronautique a été d’une ampleur inouïe, plus de 13.000 postes ont été concernés par des PSE. Et cela sans parler des intérimaires, les licenciements collectifs hors-PSE ou encore les baisses de salaire et les licenciements associés aux accords de performance collective (APC). Cette vague d’attaques est allée de pair avec une certaine usure d’un des principaux outils du patronat pour canaliser la colère des salariés et imposer ses intérêts : le dialogue social.

Pour ne citer que quelques exemples, les salariés ayant subi des APC comme ceux de Derichebourg ou DSI, ou qui ont fait face à une PSE comme AAA, ont averti du danger d’épuiser le temps qui devrait être consacré à la construction du rapport de forces, dans la table de négociations. Les attaques patronales ont aussi montré au grand jour le rôle de certains bureaucrates syndicaux plus soucieux de faire passer les plans du patronat que de défendre les intérêts des travailleurs. C’est le cas de FO Derichebourg ou encore le scandale du délégué CGC-CFE chez AAA. Les attaques contre les travailleurs ne sont pas non plus restées sans réponse. A Derichebourg, Cauquil, Latelec ou Toray, ce sont autant de luttes qui ont exprimés avec des différents degrés la volonté de dépasser la stratégie de « négocier le poids des chaines » défendu par les équipes syndicales pro-patronales.

Au moment où le patronat, la bureaucratie syndicale, les medias et la classe politique essayent de réhabiliter le « dialogue sociale » qui a accompagné et accompagne cette casse sociale historique, il est important de rappeler et revendiquer les expériences récentes qui ont permis d’envisager une méthode de lutte capable de construire un vrai rapport de forces pour défendre l’emploi. C’est le cas des luttes des salariés de Derichebourg de Toray ou de Grandpuits qui elles aussi, à des degrés différents, ont montré l’importance de l’unité entre les travailleurs syndiqués et non-syndiqués, de construire des assemblés de salariés où décider des suites de la mobilisation, de refuser de « négocier le poids des chaines », de lutter par la grève et de se coordonner avec les autres boites pour imposer 0 suppressions d’emploi et 0 baisse de salaire.

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Lutte sociale : les salariés de Bosch Rodez et SAM se battent ensemble pour l’emploi dans l’Aveyron

Dans l’Aveyron, le choc est terrible pour les salariés de Bosch à Rodez. La direction a annoncé la liquidation de 750 postes d'ici 2025 sur les 1500 emplois du site. Les salariés de la SAM à Viviez, eux aussi luttent contre la fermeture de l'usine et le licenciement des 365 salariés

Tous ensemble !

Dans l’Aveyron, le choc est terrible pour les salariés de Bosch à Rodez. La direction a annoncé la liquidation de 750 postes d’ici 2025 sur les 1500 emplois du site. Le PDG de Bosch France disait dans ses annonces que cela était inéluctable et qu’un site de 500 salariés serait viable. Mais nous savons tous que la situation est bien plus difficile et que le plan pourrait conduire à la fermeture de l’usine. Les accords mettant en avant les départs « non contraints » comme une solution favorable aux salariés ne sont que de la poudre aux yeux, puisqu’aller travailler ailleurs est impossible avec la situation de crise économique internationale et la montée du chômage qui touche le pays. Le PSE sera inévitablement la prochaine étape, et les salariés s’y préparent en organisant le bras de fer contre les suppressions d’emplois et la fermeture du site. Le blocus qui a uni les salariés de Bosch de Rodez à ceux de la SAM à Viviez en est un exemple. Eux aussi luttent contre la fermeture de leur usine et le licenciement des 365 salariés pour lesquels l’idée d’une éventuelle reprise s’éloigne de plus en plus .

Bosch, la crise du dièselgate et la situation de l’entreprise mondial

Avec près de 394 500 salariés, le groupe mondial Bosch est un géant dans le secteur des équipements automobiles. Son chiffre d’affaire en 2020 était de 77,9 milliards d’euros, et le bénéfice en cette même année était de 1,9 milliards d’euros. Malgré ces chiffres, sans parler des bénéfices cumulés ces dernières années, Bosch a décidé de s’attaquer à la masse salariale et ainsi s’assurer une marge de profit face à la baisse de 41 % du chiffre d’affaires due à la crise du Covid et à la baisse de la demande de moteurs diesel. Décharger la crise sur les salariés est d’autant plus scandaleux que la direction de Bosch est responsable de cette baisse de commandes des moteurs diesel. En effet suite à l’affaire du diéselgate, le groupe Bosch à dû payer 90 millions d’amende en Allemagne pour avoir participé à la tricherie sur le niveau réel d’émissions d’oxides d’azote des moteurs diesel de Volskwagen. Ainsi non seulement la direction de l’entreprise est responsable, mais surtout Bosch a les moyens économiques de maintenir tous les emplois. Les milliards sont bien là et c’est le fruit des salariés qui on travaillé pendant ces années, puisque ce sont eux qui font tourner l’entreprise. C’est notre force.

Les salariés de Bosch et de la SAM dans l’action pour construire une riposte

Depuis lundi matin les salariés et les organisations syndicales ont décidé de bloquer les entrées de l’usine de Bosch pour protester contre les suppressions d’emploi et les conséquences néfastes que cela aurait sur le bassin d’emploi de la région. En effet ce ne sont pas « seulement » 750 emplois pour Bosch et 365 pour la SAM, mais tous les emplois directs et indirects qui entourent ces industries. C’est pourquoi d’autres secteurs se sont joints à l’appel des salariés de Bosch pour les soutenir. C’est dans cette solidarité que réside la force du mouvement ouvrier. Si cette solidarité entre les salariés et les habitants de l’Aveyron est un pas très important dans la construction d’un rapport de forces, c’est aussi le moment de mette sur pieds une stratégie à la hauteur, à l’image de ce qu’ont fait les salariés de Grandpuits, pour lutter contre les licenciements et les suppression d’emplois. Malgré les annonces pour tenter de calmer la colère, Bosch n’a pas de plan de reconversion sérieux pour faire face à la baisse de la demande de moteurs diesel. L’entreprise ne cherche qu’à laisser pourrir la situation pour ensuite massacrer tous les emplois tel que l’a fait le patronat de Bridgestone à Bethune. Ce ne sont pas ni Renault ni l’Etat qui vont qui vont sauver les emplois, ils ne cherchent qu’à empêcher et dévier toute forme de lutte, bloquer l’organisation démocratique des salariés en dehors des cadres du « dialogue social » pour ainsi trouver moins de résistance pour imposer ses intérêts. Défendre un programme intransigeant autour de 0 suppression d’emploi comme l’ont fait les salariés de la raffinerie de Grandpuits et chercher à l’imposer par la grève est le meilleur moyen d’élargir le combat et d’envisager une victoire contre le patronat.

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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