"Grève pour la dignité" : les éboueurs occupent la mairie de Paris, Hidalgo répond par la répression
Alors que la réforme de transformation de la fonction publique s’attaque à leurs acquis, les éboueurs et les égoutiers de la ville de Paris ont engagé ce mardi un nouveau bras de fer en occupant l’Hôtel de ville avant de faire face à une violente répression.
Ce mardi 25 mai égoutiers et éboueurs se sont mobilisés et se sont mis en grève contre la destruction de leurs acquis sociaux et de leur statut, menacés par la réforme de transformation de la fonction publique. La réforme qui doit entrer en vigueur au 1 er janvier 2022, prévoit que leur temps de travail doit augmenter de 1552 heures à 1607 heures, ce qui revient pour les agents à perdre huit jours de congés par an.
Des manifestations avaient déjà eu lieu, notamment sur le parvis de l’Hôtel de ville, mais une nouvelle étape dans le rapport de force avec la Mairie de Paris a été franchie avec l’occupation de l’Hôtel de ville.
C’est ce qu’explique Guillaume, égoutier à la ville de Paris, à notre micro :« Nous avons souhaité faire une action symbolique et de passer à l’étape supérieure et donc d’occuper l’Hôtel de ville. Vers 6h du matin une coordination d’égoutiers et de la propreté a décidé d’investir les lieux. Plus de 300 personnes sont à l’intérieur. Tous nos acquis qui découlent de nos luttes sont voués à disparaître, nous avons, avec cette action, voulu faire prendre conscience aux Parisiens et aux responsables qu’un service public de qualité ça passe par la préservation des conditions de travail des agents ».
Et pour cause, la réforme de la transformation de la fonction publique remet en cause un certain nombre de droits attachés à la pénibilité du travail notamment pour « Les éboueurs, les agents de la propreté qui vont travailler dans des milieux difficiles, très tôt le matin et qui de ce fait ont un aménagement du temps travail. Moi je suis égoutier et en tant qu’égoutier j’ai dix-sept ans d’espérance de vie en moins. Cette nouvelle réforme vise à uniformiser le temps de travail sans prise en compte de la pénibilité » note Guillaume. Une attaque qui passe d’autant plus mal que les éboueurs comme les égoutiers ont été en première ligne face au Covid et que les applaudissement ont rapidement laissé place à une nouvelle offensive antisociale.
A l’extérieur les soutiens, plusieurs centaines de grévistes, ont rapidement dû faire face à la répression policière. Rapidement nassés puis verbalisés, il y aurait eu au moins 3 blessés et plusieurs interpellations parmi les grévistes.
Face à l’énorme détermination des grévistes pour défendre leurs droits et la dignité de leurs métiers pénibles et essentiels de la propriété, Anne Hidalgo et la préfecture de Paris ont répondu aux demandes légitimes des travailleurs de la ville de Paris par la répression policière. Pour la maire de Paris, qui avait appelé et participé à la manifestation policière de la honte avec le reste de la gauche institutionnelle, une nouvelle fois démonstration est faite que sa solidarité va à ceux qui répriment plutôt qu’à ceux qui luttent pour leurs droits et leurs conditions de travail et nettoient quotidiennement les rues de Paris.
Cette action marque le début d’un nouveau rapport de force entre la Mairie de Paris et ces travailleurs dans le secteur de la propreté, qui appelle à être intensifié par la poursuite de la grève et sa reconduction, pour que ceux qui ont été les « héros » de la première vague du Covid ne deviennent pas les dindons de la farce.
Fonderie MBF. « On veut le maintien de l’emploi » : les salariés menacent de faire exploser l’usine
Après plusieurs semaines de mobilisation contre la fermeture de leur usine et la suppression de 280 emplois, les ouvriers de la fonderie MBF dans le Jura ont installé des bouteilles de gaz et d’oxygène dans leur usine et menacé de faire sauter l’usine en cas de fermeture. Alors que les travailleurs redoutent le pire, le tribunal de commerce de Dijon doit se prononcer sur la seule offre de reprise de l’usine.
La fermeture de cette fonderie située près de Dijon avait été annoncée depuis 2018 mais est en train de devenir une triste réalité pour ses 280 ouvriers qui, pour certains, y travaillaient depuis plus de trente ans. Selon Médiapart, le secteur de la fonderie pèse pour près de 14 000 emplois en France et subit une « crise sociale à bas bruit ». Fin 2020, la fonderie de Poitou avait déjà annoncé la fin de son activité, menaçant ses 292 salariés, peu après c’était le tour de la fonderie FVM en Meurthe-et-Moselle, concernant cette fois 130 salariés. Comme nous l’expliquions dans un précédent article, au début du mois de mai 2021, les salariés de la fonderie de Bretagne ont mené une grève dure contre la vente de leur usine par Renault en occupant les locaux. N’ayant pas trouvé de repreneur, l’usine risque de licencier ses 350 salariés.
Que ce soit dans le bassin lorientais ou à Saint-Claude dans le Jura, la fermeture de tels pôles industriels employant quelques centaines de personnes et faisant vivre indirectement des centaines d’autres mettrait un coup d’arrêt à la vie économique de ces lieux. Concernant Saint-Claude, la ville encaissée dans le Jura, dont le principal employeur industriel reste MBF a déjà perdu deux à trois mille habitants en dix ans, s’est vue privée de sa maternité et de son service de chirurgie ainsi que d’une ligne de TER en 2017. Une travailleuse de MBF depuis 35 ans inquiète pour son futur et celui de sa ville témoigne au micro de Médiapart : « Faudrait pas que ça ferme parce que Saint-Claude c’est foutu. Si Manzoni [ancien nom de MBF] ferme, la ville coule. »
Dans cette usine qui produit des pièces pour Renault et Peugeot, des moteurs de voiture et notamment avec une toute nouvelle presse adaptée aux moteurs hybrides. Ces presses de haute technicité sont en dernière instance menacées par les ouvriers de MBF qui, épuisés et désemparés, ont annoncé qu’ils feraient sauter l’usine si leurs revendications n’étaient pas entendues : « En tant que syndicaliste, je ne suis pas d’accord, l’intersyndicale non plus, mais on ne peut pas gérer la détresse de tout le monde, poursuit Valerio. Si l’usine ferme, ils n’auront pas les machines. Ces machines sont propres et prêtes à tourner. »
Alors que les travailleurs sont en grève depuis cinquante-quatre jours et ue l’usine est occupée, le tribunal du commerce de Dijon doit se prononcer ce mardi sur la seule offre de reprise de la fonderie. Lors de la dernière audience qui remonte à la fin du mois de mars, le tribunal avait demandé davantage de garanties au candidat à la reprise et il est probable que son offre soit rejetée. Pour les travailleurs en lutte, la menace d’un licenciement n’a jamais été aussi proche.
En plus de la grève menée par les travailleurs, quatre délégués syndicaux de l’usine s’étaient rendus à Bercy et avaient fait la grève de la faim sur le porche pour attirer l’attention de Bruno Lemaire sur leur situation. Après quatre longs jours et aucune nouvelle du ministre, les délégués dénoncent « l’immobilisme » de ce dernier et se sont résolus à retourner dans le Jura.
« Quand on ne voit pas de solution, on devient pessimiste. Après une grève si longue, on broie du noir, explique Koray, délégué SUD. Cette entreprise a soixante-dix ans et on sait qu’il y a des vautours qui attendent de pouvoir faire leur marché et de rafler nos machines. Les bonbonnes de gaz, c’est une façon de dire à ces gens qu’ils n’y comptent pas. Ceux qui ont posé les bonbonnes y mettront le feu et les machines deviendront obsolètes. »
Le 26 avril, Bruno Lemaire avait tenu une réunion à Bercy avec les principaux acteurs de la filière et annoncé la mise en place d’un fonds de cinquante millions d’euros pour « aider à la reconversion des salariés de l’ensemble du secteur automobile avec un maître-mot : l’anticipation. » Alors que la plupart des salariés de la fonderie qui approchent de la cinquantaine voire de la soixantaine entendent y « finir leur carrière », Lemaire veut « donner à la fonderie française la capacité de se réinventer et à se projeter vers l’avenir. » Un discours creux qui laisse de marbre les travailleurs de ladite fonderie. Ces derniers affirment ne pas vouloir se contenter des quelques indemnités ou d’un chèque de départ mais veulent à tout prix sauvegarder l’emploi dans leur région, pour eux comme pour les générations futures : « On ne demande pas de chèque, on veut le maintien de l’emploi ».
A bout de nerfs devant l’injustice de ce plan social et devant la fermeture très probable de leur usine, les travailleurs et les travailleuses assument être prêts à des méthodes radicales et ne laisseront pas les grands noms de l’automobile gagner, eux qui demain délocaliseront en Espagne ou dans les pays à plus faibles coûts de production toujours selon les salariés. Face à une telle situation et dans un contexte de crise économique généralisée, il est nécessaire de construire un plan de bataille à hauteur de la gravité de cette crise, avec le soutien des directions syndicales et contre le patronat qui entend bien faire payer la crise aux travailleurs et aux travailleuses.
D'un gouvernements de droite à celui du socialiste François Hollande, celui-ci avec l'appui des députés Eelv, en terminant par Un ex-banquier d'affaires à l'Elysée, lui ancien ministre de l'Economie sous Hollande président, chacun, obéissant au capital dirigeant l'UE, n'a eu de cesse de saboter le transport des marchandises par le rail au profit du tout routier.
Et comble de la chose, la SNCF possède à 98,40% une filiale routière, Geodis, qui la concurrence sur la route.
Faisons du 29 mai 2021, une grande journée populaire pour célébrer la Commune de Paris 1871…
« Plus que jamais, la Commune reste une source d’inspiration et de confiance pour toutes celles et tous ceux qui se réclament, encore et toujours, des valeurs de la République démocratique et sociale, une République émancipatrice et universelle. Face à la haine intacte des Versaillais d’aujourd’hui, manifestons la solidarité joyeuse que stimule son héritage. »
Plus de 80 organisations, associations, syndicats, partis politiques se sont joints à cet appel.
Le Pardem sera évidemment au rendez-vous dès le matin sur la place de la République à Paris, puis dans le défilé vers le Mur des Fédérés en début d’après-midi (infos précises en fin de ce message).
Car aujourd’hui, en ces temps gris où la République française est malmenée et blessée, où les classes dominées souffrent sous le joug du néolibéralisme mondialisé, qu’elles sont enchaînées par l’Union européenne qui les prive de souveraineté populaire et nationale et sont maltraitées par la violence du gouvernement de Macron, entièrement dévoué aux intérêts des profiteurs du libre-échange et de la finance, fêter la Commune c’est affirmer notre détermination à ne pas courber l'échine ! C’est célébrer la résistance, la révolte et les révolutions libératrices !
C’est réveiller en chacun d’entre nous la conviction, et même l’assurance, que le peuple français sait redresser la tête et combattre contre l’exploitation et l’injustice, même dans les circonstances les plus difficiles, voire improbables.
C’est avoir pleinement conscience que la force et l’intelligence collectives sont déterminantes pour créer une société nouvelle, juste et fraternelle.
Non, nous n’oublions pas que les Communards ont su tout à la fois combattre contre les Versaillais, armes à la main, et imaginer de nouvelles formes d’organisation et de modalités démocratiques de prises de décision. Ils ont, entre autres, pensé les bases de la laïcité et la reconnaissance de la place pleine et entière des femmes, dans le combat et dans toutes les dimensions de la vie sociale.
Nous n’oublions pas non plus que les Communards furent écrasés sans pitié par la bourgeoisie française vendue à l’ennemi du pays. Tout comme furent poursuivis, dénoncés et assassinés tant de Résistants à l’occupation allemande mais dont la ténacité et la stratégie mise en œuvre via le Conseil national de la Résistance ont ouvert sur la libération de la France et de son peuple et un programme politique au service des intérêts du peuple et de la nation.
150 ans plus tard, pris dans le chaos des offensives des Versaillais d’aujourd’hui, nous sommes persuadés que le peuple trouvera encore des ressources puissantes s’il tourne son regard vers l’histoire de toutes les résistances et s’il sait en tirer les leçons pour s’opposer à ceux qui l’oppriment. Écrire une page d’histoire victorieuse, en gardant au cœur le temps des cerises pour nous libérer des entraves qui brident notre imagination : tel est l’avenir que nous avons à dessiner et à rendre vivant.
Et comme le 29 mai est une date qui porte une mémoire plus récente, celle de la victoire du NON au TCE (Traité constitutionnel européen) en 2005, le Pardem participera aussi au rassemblement de la Fête de la démocratie qui aura lieu dans l’après-midi place de la République (informations pratiques à venir).
LES RENDEZ-VOUS POUR LA COMMUNE LE 29 MAI • À partir de 10 heures, sur la place de la République, animations, spectacles, prises de parole, pique-nique.
• À 14 heures, départ du cortège populaire en direction du Père-Lachaise.
• Objectif : la montée au Mur des Fédérés
Communiqué de la CGT retraités multiPro du bassin montcellien.
La dernière échappée de Robert Marchand.
Notre Camarade Robert Marchand est décédé à Mitry-Mory (Seine-
et-Marne) le 22 mai 2021 à l’âge de 109 ans. Né le 26 novembre 1911, Robert était devenu un des rares témoins des grands événements sociaux du 20e siècle.
Connu du monde entier pour ses exploits cyclistes, Robert était aussi un homme d’engagement et de convictions. Adhérent à
l’Union syndicale des retraités CGT de Mitry-Mory et au Parti communiste Français, abonné de longue date à Vie Nouvelle —
qui lui a consacré un magnifique portrait en novembre 2011 — et à l’Humanité, Robert n’aura eu de cesse de porter et de
transmettre des valeurs humanistes universelles.
Passionné de vélo, il avait établi le record du monde de l’heure des centenaires sur piste en 2011. Record qu’il avait battu en 2016 à l’occasion de ses 105 ans.
La même année, lors d’une émouvante r é c e p t i o n m a r q u a n t l e s 8 0 a n s d’engagement de Robert Marchand dans le
mouvement social, Philippe Martinez, Secrétaire général de la CGT, lui a remis la médaille d’honneur de la CGT. L’assistance
se souviendra de la réaction de Robert : « C’est la plus belle que j’ai jamais eue ».
Le Syndicat CGT des Retraités multiPro du bassin Montcellien adresse une fraternelle pensée à sa famille.
Rappel en ces temps troubles de crise systémique du capitalisme ... et de l'évocation à tout bout bout de champ de la démocratie et du droit d'ingérence :
Après 23 mois de lutte, débutée à l'été 2019, dont 8 de grève -covid-19 oblige-, la cinquantaine de femmes de chambre de l’hôtel Ibis des Batignolles (groupe Accor), dans le XVIIe arrondissement parisien, vient d’obtenir gain de cause.
A méditer, pour réagir et lutter, lorsque les droites et leur extrême, plus quelques autres, sur les estrades politiciennes, brament à l'envi le tout sécuritaire et le répressif à outrance. Oubliant à dessein l'emploi et le pouvoir d'achat des ménages dans l'un des pays les plus riches au monde
Et s'il faut nécessairement sanctionner tout délit, donnons alors tous les moyens humains et matériels à la Justice républicaine, ce qu'aucun gouvernement de la France ne lui a accordé. De la même façon, la France a besoin de plus de services publics, notamment dans la Santé et l'Education que de coups de matraques contres des manifestants. Notre pays a besoin d'une police nationale respectable et respectée vouée à la sécurité des personnes et des biens.
Mais avant toute chose, la défense de l'emploi et du pouvoir d'achat des ménages est une absolue condition pour s'attaquer aux injustices, aux inégalités et la précarité. Cela est de tous les temps et se dénomme la lutte des classes contre le capital, les nantis et les profiteurs du système capitaliste.
Bref, employées par un sous-traitant, elles obtiennent les mêmes avantages sociaux que les salariés de l’hôtel.
Des tueurs à gages, des agents des services secrets, des francs-maçons, des chefs d'entreprises... le casting est digne d'un polar, mais il a failli coûter la vie à un délégué syndical d'une entreprise de la Plastics Vallée, près d'Oyonnax. La directrice générale de la société dans laquelle travaille cet homme, aurait commandité son assassinat. Elle vient d'être écrouée après une enquête menée par la brigade criminelle de Paris.
Le syndicaliste ne serait pas le seul à avoir eu un contrat sur sa tête.
Un syndicaliste jugé ''gênant"
Le représentant de la CGT qui travaille dans l'entreprise de plastique Apnyl, à l'entrée d'Izernore, aurait été dans le viseur de tueurs à gages dès 2018. Il devait soit être neutralisé, soit être éliminé contre 75 000 euros.
La directrice générale de cette entreprise spécialisée dans les pièces techniques en plastiques est Murielle Millet. C’est elle qui aurait commandité cet assassinat. Elle a été mise en examen, tout comme son mari, pour association de malfaiteurs dans le but de commettre un meurtre. Le couple a été interpellé et incarcéré à Paris selon nos confrères de RTL. Le couple dément être impliqué.
Interview de la cheffe d'entreprise d'Izernore, le 15 mars 2021. Elle disait ne pas comprendre que l'on veuille s'en prendre à l'un de ses salariés
Une enquête tentaculaire au casting étonnant et détonnant
L'enquête a été confiée à la brigade criminelle de Paris, l'élite de la police, car elle ne concerne pas que l'affaire d'Izernore. Elle révèle l'implication de tueurs à gages, d'agents du renseignement, de politiques et de francs-maçons de la loge Athanor, dissoute en février dernier.
Ce sont deux membres de la Loge Athanor qui ont incriminé Murielle Millet, la cheffe d’entreprise.
Le premier c’est Daniel Beaulieu, un ancien commandant de police de la DGSI, Direction générale du renseignement intérieur.
Le deuxième, c’est Frédéric Vaglio, son ''frère maçonnique'', ''vénérable'' au sein de la Loge, ex-journaliste et communicant.
Les deux hommes se sont connus au sein de la loge maçonnique Athanor située à Puteaux, en région parisienne.
Tous deux sont poursuivis pour complicité de tentative de meurtre en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs et complicité de vol avec violences, et ont été incarcérés.
Un procès-verbal glaçant
En janvier 2020, Frédéric Vaglio se serait rendu dans l'Ain pour visiter l'usine Apnyl de Murielle Millet et de son mari. Lors de la visite, Murielle Millet aurait dit à Frédéric Vaglio, en parlant du délégué syndical Hassan T. ''On a un mec qui n'arrête pas de nous emmerder et qu'on ne peut pas virer. Parfois j'aimerais bien lui casser la gueule, qu'est-ce qu'il peut nous embêter''.
C'est ce que Frédéric Vaglio déclare aux enquêteurs dans le procès-verbal. Il leur affirme en avoir informé Daniel Beaulieu.
''Après quinze jours de réflexion, poursuit-il, le couple était ok pour faire quelque chose''. Le montant du contrat est fixé à 75 000 euros.
Mais en juillet 2020, le contrat est arrêté. L'un des tueurs à gage contracte le covid et, à des centaines de kilomètres de là, un autre contrat échoue in extremis, celui de Marie-Hélène Dini, coach en entreprise.
Tout comme le syndicalite Hassan T., Marie-Hélène Dini échappe elle aussi à la mort.
Une arrestation en juillet 2020 à Créteil a permis à l’enquête dans l'Ain d’avancer
En juillet 2020, deux agents de la DGSE, Direction générale de la sécurité extérieure, étaient en planque, devant le domicile d’une coach en entreprise, Marie-Hélène Dini. Leur mission : la tuer. La tentative d’assassinat a échoué in extremis grâce au signalement d’un riverain intrigué par le comportement étrange des deux hommes. Les deux militaires sont âgés de 28 et 25 ans et étaient affectés au centre parachutiste d’entraînement de Saran, dans le Loiret. Le centre dépend de la DGSE, Direction générale de la sécurité extérieure.
Le commanditaire présumé de l’assassinat Marie-Hélène Dini est un coach, lui aussi. Il s’agit de Jean-Luc Bagur. C’est un concurrent de Marie-Hélène Dini. Cette dernière envisageait de créer un syndicat pour encadrer les pratiques de la profession. Jean-Luc Bagur craignait de ne pas être labellisé et donc de perdre de l’argent. Il a été mis en examen pour complicité de destruction de biens appartenant à autrui et acquisition et détention d'arme de catégorie A et écroué.
La loge maçonnique Athanor est le dénominateur commun
L’athanor, selon la définition du Larousse est ''un fourneau dans lequel les alchimistes placent le récipient qui contient la matière de la pierre philosophale''.
Cette pierre qui permet de changer les métaux en argent ou en or, de guérir les maladies ou encore de prolonger la vie humaine...La philosophie de certains membres (''frères'') de la loge maçonnique Athanor, serait au contraire, d’éliminer les personnes jugées gênantes au profit des intérêts des ''frères'' maçonniques. Le leitmotiv ressemble davantage à des réglements de comptes et résonne comme un réseau criminel.
Des membres d'Athanor mettent en oeuvre des contrats de tueurs
A sa retraite, Daniel Beaulieu, un ancien commandant de la direction du renseignement intérieur crée, en 2009, une petite société d'intelligence économique.
Il est membre de la loge maçonnique Athanor depuis une vingtaine d'années.
En 2019, il est approché par le responsable de la loge également responsable d'une société de sécurité privée, pour recruter des hommes de main et mettre en œuvre des contrats de tueurs. Une dizaine de "contrats" de tueurs auraient été envisagés.
C’est la tentative d’assassinat de Marie-Hélène Dini, coach en entreprise qui a mis en lumière Athanor, loge maçonnique.
En son sein, selon plusieurs sources concordantes, d’anciens fonctionnaires de la DGSE, direction générale de la sécurité extérieure, d’anciens policiers ou encore d’anciens journalistes se côtoient.
En février 2021, la Grande Loge Nationale Française fait un communiqué. Selon elle, ''les registres de la Grande Loge Nationale Française ne mentionne aucune Loge ''Athanor'' sur le territoire métropolitain. Tous les Maçons de la Grande Loge Nationale Française sont indignés poursuit le communiqué, et dénoncent des agissements qui sont à l’opposé des principes de la Franc-maçonnerie''.
Nous l’attendions tous. Le temps n’est pas de la partie mais qu’importe. Enfin, un petit verre de blanc posé devant moi sur la table du bistro. Un instant d’insouciance effaçant de mon esprit la conscience des dangers que recèlent les tensions qui secouent notre société. Ne me laissant, à ce moment précis, que la seule perspective d’une autre tournée.
L’illusion fut de courte durée.
Dès les premières gorgées, en écoutant les conversations autour de moi, j’ai compris que cela ne suffirait pas à effacer l’angoisse du lendemain. Il y a un an, le premier déconfinement soulevait beaucoup d’espoir. Aujourd’hui, la joie de se retrouver s’accompagne d’inquiétudes.
L’épidémie est loin d’être dernière nous...
... ses conséquences sociales et économiques griffent déjà la vie des gens et le plus dur est encore devant nous. Le couplet gouvernemental du “quoi qu’il en coûte” ne trompe plus personne, conscient qu'au final l’addition qui nous sera présentée devrait être salée !
Aucune promesse de jours heureux sans rapport de forces.
Pas si loin des terrasses, déchirant la noirceur du ciel, se dessine un autre horizon. Les luttes se multiplient dans les entreprises et convergent avec les populations des territoires concernés pour y préserver le droit d’y vivre.
Autant de batailles acharnées qui conduisent à des victoires.
Cette construction reste fragile, ballotée par les doutes, haranguée par les sirènes populistes, contrainte par un gouvernement enfermé dans ses choix libéraux. La meilleure réponse est de poursuivre notre démarche militante au plus près des salariés pour ouvrir de réelles perspectives de changement.
"Si vous refusez, vous êtes licencié" : chez Renault, mobilisation contre les "départs volontaires"
Ce jeudi, 4 sites de l’entreprise automobile Renault étaient mobilisés pour dénoncer la politique de leur patron qui s’ouvre à l’externalisation de 27 emplois, un premier pas vers la précarisation et des “licenciements déguisés”
Depuis la découverte du plan d’externalisation de la maintenance des moyens d’essais par les salariés des sites d’ingénierie du géant de l’automobile, plusieurs mobilisations ont eu lieu. Le 18 mars, dans l’Eure, sur le site d’Aubevoye, ainsi que sur le site de Lardy dans l’Essonne, une centaine de salariés lançait le début de mobilisations pour pointer du doigt la politique de l’entreprise. Avec environ 800 salariés présents, la grève du 30 mars sur le site de Guyencourt et au Mans a montré une certaine détermination chez les ouvriers du groupe pour faire entendre leurs revendications. La dernière date de mobilisation jusqu’alors, organisée par l’intersyndicale (CFE-CGC, CFDT, CGT, Sud) le 20 mai, a vu une centaine de salariés protester contre cette restructuration de l’entreprise qui n’offre même pas l’espoir de requalifications ou de stabilité de l’emploi, comme l’explique Jérôme, employé chez Renault depuis 26 ans, pour L’impartial : « Pour l’instant, mes collègues et moi n’avons aucune garantie que dans deux ans et demi, notre nouvel employeur ne nous mettra pas à la porte. Depuis que je suis dans la boîte, j’en ai vu des restructurations. Mais aussi violentes jamais. Habituellement, il y a toujours des requalifications de proposées. Là non. »
Le projet d’externalisation des 27 ouvriers dans la structure P2M, qui appartient au groupe sous-traitant GMB Invest, n’est pas sans rappeler aux employés du géant automobile le plan d’externalisation de la maintenance de PSA. Le responsable de la recherche et du développement à ce moment était Gilles Le Borgne, qui se trouve être aujourd’hui le directeur de l’ingénierie de Renault, depuis janvier 2020. Ce même directeur qui exprime, à propos de l’externalisation : « je ne m’interdis rien ». Pour le cabinet Sextant, chargé par les Comités Sociaux et Économiques (CSE) de Renault Guyancourt/Aubevoye et de Lardy de mener une expertise sur le projet d’externalisation, comme pour les ouvriers, une certaine “relation de confiance” entre le PDG de GMB Invest et Gilles Le Borgne pourrait pousser l’externalisation plus loin et ne pas s’arrêter qu’à la maintenance, qui menace déjà 27 emplois d’être davantage précarisés. Jean-Marc Kieffer, de la CFDT, explique au Figaro que les rémunérations que pourraient percevoir les salariés à P2M sont « très nettement » inférieures comparées à celles du groupe Renault, avec une perte annuelle pouvant aller jusqu’à 6000€ ainsi que la perte des avantages sociaux dont ils disposent au sein de l’entreprise actuellement.
Après avoir passé plus d’une année sous une pandémie mondiale qui a vu les patrons s’enrichir sur le dos de leurs employés qui travaillent encore dans des conditions de misère matérielle et psychologique, l’un des ouvriers de Renault confie Libération « On nous parle des risques du Covid, de lavage de mains, de masques mais on laisse dans le même temps des grands patrons détruire nos vies. Je le vis mal car, depuis le début de tout ça, j’ai l’impression d’être une merde. ». Les conséquences sociales que pourrait avoir le projet ne feraient qu’empirer la situation actuelle, et sont ainsi dénoncées par les salariés du groupe, de même que le manque de négociations entre eux et la direction de Renault.
Selon un employé du site de Lardy pour L’Humanité, le groupe Renault aurait été formel : “Vous partez chez un sous-traitant. Si vous refusez, vous êtes licencié.”. L’intersyndicale explique au même journal : « Aujourd’hui, les pressions continuent sur d’autres salariés afin de les pousser au départ, poursuivent les organisations syndicales. Sur le site de Lardy, la direction a annoncé au moins 158 suppressions de postes sur l’année 2021, alors qu’elle ne met à disposition que 23 postes pour des mobilités internes. Il commence à être annoncé à des salariés que leur poste est supprimé et qu’ils doivent en trouver un dans un autre secteur… ou en dehors de chez Renault. Ces pressions sont très mal vécues par les salariés concernés, dont l’avenir professionnel est clairement menacé par Renault alors que la direction jure que les départs restent “volontaires”. ».
Le 3 juin, l’externalisation sera portée à l’ordre du jour lors d’une réunion du CSE de Lardy. D’ici là, la mobilisation ne doit pas s’arrêter et les salariés du géant automobile doivent continuer de dénoncer la politique financière du patronat de leur entreprise qui semble prêt à tout pour continuer à s’enrichir au profit de la vie de ses employés. Face aux attaques du patronat c’est par la mobilisation et par la grève que les travailleurs doivent répondre.
Cocorico, ont chanté en chœur tous les médias aux ordres du capital, en présentant en long, en large et en travers, Jean Castex, officiant en chef de bord du train de nuit Paris-Nice qui roulait pour la première fois depuis longtemps.
Mais noblesse oblige, ledit Castex et Jean-Pierre Farandou, lui casseur en chef de la SNCF, disposaient d'une voiture-couchettes pour leurs seules et éminentes personnes.
Cocorico, mais les trains de nuit à la SNCF, c'est ça :
D'où le billet d'humeur pris sur mes camarades des cheminots CGT de Paris-Lyon:
AU THÉÂTRE HIER SOIR!
Par un incroyable tour de magie, le train de nuit Paris Nice a repris du service 3 ans après avoir été abandonné pour cause de NON RENTABILITÉ.
Juste 2 ou 3 précisions, comme ça, parce que je n’aime pas trop qu’on prenne les gens pour des couillons:
- si ce train a repris du service, si des voitures couchettes et les locs ont pu être engagées sur Paris Nice, c’est surtout parce que le service Paris Briançon est INTERROMPU suite à des travaux sur les voies entre Valence et Briançon. Si ces voies n’étaient pas en chantier, on aurait rouvert la ligne de Nice en vélo rail couchettes, probablement.
- pour remettre en service les lignes de trains de nuit précédemment supprimées (voir les cartes), il faudrait acheter des locs neuves; or, la locomotive utilisée pour ce train est une loc dite polyvalente, à la fois apte à tracter des rames voyageurs à 200km/h ou des trains Fret ou de messageries; la plupart de ces locs existent déjà, beaucoup sont en train de pourrir dans les cimetières de locomotives en France, faute de trafic.
Bref, amusez vous à dire que je vous ai parfois « pris en otage » quand je m’opposais à toutes ces suppressions, mais moi, je ne vous ai jamais pris pour des cons.
Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.
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