SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Le pouvoir n'a de cesse de fracasser les droits conquis par les travailleurs. Rappel sur l'une des luttes victorieuses du mouvement ouvrier français: la journée de travail de 8 heures, revendication historique du mouvement ouvrier

Paris, Premier mai 1906: pour la journée de 8 heures de travail

Bourse du travail de Paris. Cliquer sur l'image pour l'agrandir

Dès 1866, sous l'impulsion de Karl Marx, la 1ère Internationale ouvrière inscrivait dans ses statuts : "Nous déclarons que la limitation de la journée de travail est la condition préalable sans laquelle tous les efforts en vue de l’émancipation doivent échouer. […] Nous proposons huit heures pour limite légale de la journée de travail. "

Le 1er Mai 1906, la CGT organise une grande manifestation pour revendiquer la journée de huit heures. A Paris, les heurts entre la police et les manifestants sont tels que plus de 800 personnes sont arrêtées dont le secrétaire général et le trésorier de la CGT. Deux morts sont enregistrés par la Préfecture de police de Paris. Mais de nombreux blessés encombrent les hôpitaux parisiens.

La CGT a décidé de faire cette année 1906 un 1er mai "pas comme les autres" et de "canaliser tout effort syndical vers une seule revendication": la journée de huit heures de travail. 

Au temps du travail, à celui du repos s'accole, notion neuve pour la classe ouvrière, celui du loisir. Un dessin de Grandjouan, publié dans l'Assiette au beurre du 1er mai, symbolise le rythme ternaire des prémices des lendemains qui chanteront pour les travailleurs. Cette revendication, la CGT l'entreprend depuis son congrès de Bourges en 1904, pour la faire pénétrer dans la conscience de millions d'êtres humains.

Paris, Premier mai 1906: pour la journée de 8 heures de travail

Quand le patronat n'était surtout pas un "partenaire social"

 

Dans son organe de presse, L'Echo de Paris, le patronat se félicite des méthodes du gouvernement pour briser ce premier mai 1906. Et la parole est donnée à la préfecture de police de Paris, dirigée par Louis Lépine sous les ordres de Georges Clemenceau, ministre de l'Intérieur se définissant comme "le premier flic de France": "Nous nous trouvons en présence d’une agitation de groupements ou de syndicats ouvriers, appuyés et encouragés par la Confédération du Travail: (pour) l’obtention de la journée de huit heures par un chômage de toutes les corporations ouvrières".

Le journal réactionnaire, acquis à la cause du capital, s'indigne depuis deux ans devant "cette pancarte de toile que "M. Lépine, malgré tous ses efforts, n’a pu obtenir l’enlèvement de la façade de la Bourse du Travail où elle est exposée aux yeux de tous, annonce qu’à partir du 1er mai 1906 les ouvriers ne travailleront que huit heures par jour".

Mais pour L'Echo de Paris, heureusement, le préfet de police de Paris connaît les points stratégiques de la capitale qu’il faut occuper pour rendre impossible tout mouvement insurrectionnel : "sur une centaine de points, d’accord avec l’autorité militaire qui va disposer, en dehors de la garnison ordinaire, de 20 000 soldats, dont 5000 cavaliers pris dans les corps d’armée environnant Paris, nous répartirons une force de police et de sécurité de 36 000 hommes, tout compris. […]"

Dès lors, comme l'écrit Maurice Dumanget dans son Histoire du Premier mai:

"L’après-midi, les choses prennent une tournure plus grave. Dès une heure, la circulation est impossible dans un rayon de cinq cents mètres autour de la Bourse du Travail. A deux heures, le préfet de police Lépine, promu au grade de généralissime du service d’ordre, fait son apparition. Les bagarres se multiplient et le fameux “manège Mouquin”, imaginé par un policier tristement célèbre, entre en action. Il consiste à faire tourner sans arrêt en ordre serré les gardes républicains à cheval ou les cuirassiers. On ne peut traverser la place qu’au prix de mille difficultés, en risquant les ruades ou le piétinement. Dès lors, c’est dans les artères avoisinantes que les manifestations se déroulent. Des batailles se livrent sur les quais du canal Saint-Martin, sur le boulevard du même nom, faubourg du Temple, rue de la Douane. Le funiculaire est renversé. Des barricades surgissent. Les policiers cognent et expédient aux petits bonheurs passants inoffensifs aussi bien que manifestants sur la caserne voisine transformée en prison depuis le matin et où une vingtaine d’enfants ont été traînés.

Au total, la journée se soldera par plus de 800 arrestations, dont 173 maintenues, des blessés nombreux encombrant les hôpitaux. Il y aurait même eu deux morts. Les libérés du Château d’Eau gagnèrent la sortie le soir en courbant le dos sous les coups des agents faisant la haie.”

En 1906, le patronat et son gouvernement n'étaient en rien des partenaires sociaux du mouvement ouvrier. En 2021, le sont-ils devenus?

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Les travailleurs d’Amazon en grève pour leurs salaires et l’embauche des intérimaires à Brétigny-sur-Orges

2021-04-29 23:46:42 Revolution Permanente

 

Crédit Photo : Philippe Lopez/AFP

Les travailleurs et travailleuses du dépôt d’Amazon de Brétigny-sur-Orge se mettent en grève pour dénoncer les conditions de travails et les salaires, encore plus misérables avec la crise du Covid. Cela fait suite à un appel national de la CGT, dans un contexte où ces employés sont extrêmement exposés aux contaminations, et où les aménagements sanitaires sont loin d’être à la hauteur de leurs risques.

Depuis le début de la pandémie, ces travailleurs se sont retrouvés sur-exposés et ont risqué leur vie pour les profits de la multinationale, qui a fait 5,2 milliards de bénéfice au premier semestre 2020 soit le double de ses profits habituels. En conséquence, certains ont même dû être hospitalisés et un salarié de Brétigny avait été placé en réanimation en avril 2020.

Depuis plusieurs mois, la multinationale Amazon subit une crise internationale, et le nombre de pays dont les employés se mobilisent pour dénoncer des conditions de travail et des salaires misérables se multiplie. Bien que la crise du Covid ait généreusement profité à l’entreprise, les milliers d’employés ont paradoxalement vu leur situation se dégrader. Aux Etats-Unis, les travailleurs ont lutté pour se rassembler en un premier syndicat face au manque de mesures de précaution sanitaire.

Plus récemment, ce sont des dépôts en Allemagne et en Italie qui ont appelé à des grèves et des débrayages, toujours pour dénoncer un manque d’aménagements adaptés à la crise en cours. Dès lundi ce sont 2 000 salariés qui se sont mis en grève pour quatre jours en Allemagne. En Italie les chiffres sont encore plus importants, avec 40 000 magasiniers et livreurs qui étaient appelés à cesser les livraisons.

Et depuis mardi, c’est également au tour de la France, avec notamment le dépôt de Brétigny-sur-Orge, qui suite à un appel à la grève nationale par la CGT Amazon, s’est mis en grève ce mercredi, toujours pour dénoncer le désastre de la gestion de la multinationale et les conditions toujours plus difficiles pour les travailleurs et les travailleuses. La CGT exige des salaires à 13 euros de l’heure, l’obtention d’une prime de 2 000 euros pour avoir été en première ligne de la pandémie, et l’embauche des intérimaires à partir de six mois d’ancienneté pour lutter contre la précarité.

Si la direction estime qu’après avoir versé des primes allant de 300 à 500 euros ces douze derniers mois elle a suffisamment répondu aux préoccupations des salariés, l’appel à la grève de la CGT est clair : plus de travail tant que les revendications ne sont pas appliquées et que les risques sanitaires ne sont pas supprimés ! Et s’il est bien connu qu’Amazon ne porte aucune estime pour les travailleurs et travailleuses très précarisé.e.s et voit d’un très mauvais œil leur capacité à s’organiser, il est clair que le spectre de milliers de salariés qui relèvent la tête à échelle internationale au sein de l’entreprise a de quoi faire planer le spectre d’une mobilisation très importante qui pourrait faciler inverser le rapport de force dans le groupe.

 

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Sanofi, ou l’indécence au sommet

2021-04-30 07:00:00 Multinationales.org

Le groupe pharmaceutique français veut octroyer ce printemps près de 5 milliards d’euros à ses actionnaires. Outre ses échecs dans la lutte contre le Covid-19 et ses plans de suppression d’emplois à répétition, Sanofi et son patron Paul Hudson se sont surtout fait remarquer ces derniers mois par leurs efforts pour capter encore plus d’argent public. Nouvelle publication dans le cadre de notre campagne Allô Bercy ? Pas d’aides publiques aux grandes entreprises sans conditions.

 Qui a dit que les épidémies n’étaient pas bonnes pour les affaires ? En tout cas, ce n’est certainement pas l’avis des dirigeants et actionnaires de groupes pharmaceutiques. Malgré son échec à développer rapidement un vaccin contre le coronavirus, le « champion français » Sanofi ne fait pas exception.

Au printemps 2020, alors que l’épidémie commençait à frapper de plein fouet la France et l’Europe, le groupe a choisi de maintenir la hausse prévue de son dividende (3,9 milliards d’euros au total). Bis repetita cette année : il propose à ses actionnaires le versement d’un dividende de 4 milliards, à quoi s’ajoutent plus de 800 millions d’euros de rachats d’actions au cours de l’année écoulée. Soit près de 5 milliards en tout, au deuxième rang du CAC40 après Total.

L’année 2020 aura été très bonne pour le laboratoire, qui affiche un bénéfice record de 12 milliards d’euros – lié pour une grande partie (7,4 milliards) à la revente de ses parts dans Regeneron. Si l’on fait abstraction de cette opération ponctuelle, Sanofi reverse davantage à ses actionnaires qu’il n’a engrangé de profits en 2020 – une habitude désormais solidement ancrée au sein du groupe comme de la plupart de ses concurrents. Comme nous l’avions montré dans les « Pharma Papers », les multinationales du médicament reversent depuis 20 ans une part toujours plus importante de leurs profits à leurs actionnaires (jusqu’à 142% en 2017). Profits qui sont eux-mêmes de plus en plus considérables, puisque ces mêmes multinationales sont expertes dans l’art d’extorquer toujours plus d’argent aux pouvoirs publics et d’imposer des prix toujours plus élevés à leurs médicaments et vaccins. Et ce ne sont pas leurs comportements pendant l’épidémie de Covid-19 qui ont infléchi la tendance.

Cynisme

Ce qui frappe néanmoins dans le cas de Sanofi, c’est le cynisme avec lequel ses dirigeants pratiquent cette politique d’accaparement des profits et de socialisation (ou nationalisation) de leurs coûts. Le groupe enchaîne les plans de suppression d’emplois, notamment en France et notamment dans la recherche-développement, depuis une dizaine d’années. Ces suppressions expliquent en partie l’échec retentissant de son vaccin contre le coronavirus. Mais Sanofi n’en continue pas moins à réclamer toujours davantage aux pouvoirs publics.

Le patron du groupe Paul Hudson, avec une rémunération de pas moins de 11 millions d’euros en 2020, est l’un des seuls dirigeants du CAC40 à ne pas même faire de geste symbolique de réduction de sa paie en lien avec la situation épidémique. Il avait fait polémique au printemps 2020 en suggérant que les futurs vaccins de Sanofi seraient réservés prioritairement aux Etats-Unis, qui avaient mis davantage d’argent sur la table. Si le fameux vaccin ne s’est pas matérialisé, Paul Hudson a obtenu d’une certaine manière gain de cause, puisque le gouvernement français a annoncé en juin une aide de plusieurs centaines de millions d’euros à Sanofi pour « relocaliser » une partie de sa production. Quelques jours à peine après ces annonces (histoire de bien montrer que cette aide ne l’engageait à rien ?), Sanofi annonçait un plan de suppression de 1700 emplois, dont un millier en France. Le groupe a en outre bénéficié en 2020 du programme de rachats d’actions des banques centrales et de la baisse des impôts dits « de production » incluse dans le plan de relance.

Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Selon sa déclaration à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, Sanofi a dépensé en 2020 entre 1 et 1,25 millions d’euros pour son lobbying en France. Toutes les activités de lobbying déclarées par le groupe (sauf une) avaient pour objectif d’obtenir de nouveaux soutiens financiers ou politiques de la France et/ou de l’Europe. De quoi assurer la continuité de ses largesses aux actionnaires pour 2022 et au-delà.

Olivier Petitjean

Cet article s’inscrit dans la campagne de financement participatif Allô Bercy ? Pas d’aides publiques aux grandes entreprises sans conditions sociales, fiscales et écologiques, qui durera jusque fin mai 2021 et sera cloturée par une grande publication finale pleine de chiffres, d’études de cas et d’analyses.


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Publié par anti-K

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Dans tous les quotidiens régionaux affiliés à des groupes capitalistes de presse.

Vous n'êtes surtout pas obligés de les lire. Les médias télévisuels, également aux ordres du capital, vous ont bassiné hier, en long, en large et en travers, les paroles divines du locataire de l'Elysée sur le déconfinement, concocté savamment, et tout seul comme c'est gravé dans la Constitution de la 5e République, par un ex-banquier d'affaires posé là par le Marché libre et non faussé.

Du coup, le résumé de l'intervention sublime d'Emmanuel Macron :

Macron.com, c'est aujourd'hui

Et n'oubliez pas, en matière de chômage, juste après le 30 juin, parce que cette mesure antisociale, les médias aux ordres ne vous la bassineront pas!

Macron.com, c'est aujourd'hui

Sinon, d'une manière ou d'une autre:

Macron.com, c'est aujourd'hui

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
(Crédits : Piroschka Van De Wouw)

(Crédits : Piroschka Van De Wouw)

(Reuters) - Unilever a fait état jeudi de ventes trimestrielles supérieures aux attentes, aidées par une forte reprise économique en Chine et un engouement pour la cuisine fait maison pendant le confinement.

Le géant anglo-néerlandais des produits de grande consommation a annoncé qu'il rachèterait jusqu'à 3 milliards d'euros de ses actions à partir de mai.

Les ventes sous-jacentes au premier trimestre du fabricant des savons Dove ont augmenté de 5,7% à 12,3 milliards d'euros, dépassant les prévisions des analystes qui tablaient sur une hausse de 3,9%, selon un consensus fourni par l'entreprise.

Le groupe s'est dit confiant dans sa capacité à réaliser une croissance des ventes sous-jacentes sur l'ensemble de l'année dans sa fourchette d'objectifs à moyen terme de 3% à 5%, le premier semestre se situant dans le haut de la fourchette.

Certains analystes avaient émis des doutes quant à la capacité de Unilever à atteindre cet objectif cette année.

A la Bourse de Londres, l'action Unilever grimpait de plus de 3% dans la matinée.

Unilever a dit s'attendre à une légère augmentation de sa marge opérationnelle sous-jacente en 2021 et a ajouté que des progrès avaient été réalisés dans son projet de scission des segments beauté et thé.

Les ventes sous-jacentes du segment alimentation et boisson, qui comprend notamment les marques Hellmann's et Knorr, ont bondi de 9,8% au cours du trimestre.

La croissance a été particulièrement forte dans les marchés émergents, tirée par la Chine et l'Inde, après un premier trimestre 2020 fortement impacté par la pandémie de coronavirus et les mesures de confinement.

Unilever a cependant prévenu que la flambée de l'épidémie due au coronavirus qui sévit actuellement en Inde risquait d'avoir une incidence sur ses activités dans le pays.

 

(Siddharth Cavale , version française Laura Marchioro, édité par Blandine Hénault)

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
À l’usine Knorr, le plus grand plan social d’Alsace : « Est-ce qu’ils vont entendre parler de nous chez Unilever ? »

Les salariés de Knorr ont manifesté mercredi matin contre la fermeture de l’usine de soupes à Duppigheim. Écœurés par Unilever, beaucoup de salariés sont résignés.

« Knorr doit rester en Alsace ». C’était le message affiché en tête de cortège, lors de la marche organisée dans Duppigheim contre la fermeture de l’usine de soupes en briques et déshydratées. Pour les organisations syndicales comme pour les élus du secteur venus en soutien, l’objectif est encore de faire changer d’avis Unilever. Ce géant mondial hollando-britannique de l’agro-alimentaire, des soins et de l’entretien (plus de 400 marques) est devenu propriétaire de Knorr en 2000. L’usine alsacienne existait depuis 1953 à Illkirch-Graffenstaden, avant d’être déménagée en 1983.

« Unilever a déjà changé d’avis sur d’autres sites. S’il y a une opportunité de les faire pour cette entreprise emblématique du territoire, il faut la saisir », relève Laurent Furst, ancien député (LR), maire de Molsheim et président de la communauté de communes.

Les cinq syndicats (CFTC / CFE-CGC / FO/ CGT / CFDT) ont appelé à cette marche très suivie par les personnels. (photo JFG / Rue89 Strasbourg)
Les cinq syndicats (CFTC / CFE-CGC / FO/ CGT / CFDT) ont appelé à cette marche très suivie par les personnels. (photo JFG / Rue89 Strasbourg / cc)
« Ils nous ont bien… »

Mais chez les salariés, on compte de nombreux résignés un mois après l’annonce de fermeture que peu avaient vue venir, en dépit d’un premier plan social en 2014. « C’était juste un service de 50 ou 60 personnes, ainsi que la Recherche et Développement. Depuis, la production vient d’Allemagne et nous faisons le conditionnement », se rappelle Philippe, 58 ans. Après ce « coup de massue », l’employé compte terminer sa carrière avec « un peu d’intérim » et les indemnités de départs. « Ils nous ont bien… ». Son collègue de 57 ans n’ose pas terminer pas sa phrase. « Unilever nous vante le bien-être au travail et ils font un coup pareil en pleine pandémie », ajoute-t-il dépité.

Sur le parking, habillé d’un t-shirt blanc « Unilever tue l’emploi », Philippe arrive à relativiser. Il « a ses annuités » et pense qu’il « vaut mieux être licencié ici que dans des petites entreprises comme Delpierre à Wisches », mais s’inquiète surtout pour ses collègues :

« Le problème c’est ceux qui ont 50 ans, avec parfois des pathologies car ce sont des métiers physiques. Pour eux, ce sera difficile de retrouver du boulot. »

Plusieurs centaines de personnes ont participé à la marche de mercredi (Photo JFG / Rue89 Strasbourg / cc)
Des reclassements ailleurs en France peu plébiscités

Dans le cortège, Badiane, 45 ans, acquiesce. « Que tu le veuilles ou pas, t’as des douleurs par ci par là avec le temps ». Ce conducteur de ligne, arrivé « comme peintre » il y a 21 ans, se dit « écœuré » et n’a « aucune envie d’être reclassé dans le groupe ». La direction a annoncé que 70 personnes pourraient être reprises dans les cinq autres usines françaises d’Unilever (Miko, Alsa, Dove, Signal, Amora, Maille, Sun), situées dans le quart nord-est du pays, entre l’Ain et l’Oise. « Même si on déménage, on a aucune garantie qu’Unilever garde ces usines-là », embraye son amie Annabelle, du même âge. Chez les syndicats aussi, on doute que 70 personnes acceptent de partir. La majorité des salariés ont plus de 45 ans, l’ancienneté moyenne serait de 22 ans. Après 30 ans de travail, tous à Knorr, Anabelle s’inquiète :

« Je ne sais même pas où est le Pôle Emploi, ça me fait peur. Surtout qu’on va y aller en plein dans la réforme de l’assurance chômage qui baisse nos droits. »

Annabelle s’inquiète de devoir se présenter à Pôle Emploi pour la première fois de sa vie. (photo JFG / Rue89 Strasbourg)

Badiane garde un souvenir du confinement :

« On nous avait dit de ne pas prendre de congés, de se mobiliser et qu’il y aurait des projets de nouvelles recettes ou de la publicité… On n’en verra pas la couleur ici. Tout ça pour une prime de 1 000 euros. On focalise sur les 261 emplois, mais souvent ils sont en couple ou ont une famille. Sans parler des sous-traitants ou de ceux en intérim… C’est plus de 1 000 personnes qui vont avoir des problèmes financiers ou psychologiques dans le secteur. »

Badiane retient ses mots pour critiquer Knorr / Unilever (photo JFG / Rue89 Strasbourg)

Constat partagé par le maire de Duppigheim, Julien Haegy :

« On estime l’impact de Knorr à 3 emplois induits par salarié. On a beaucoup d’interrogations sur Unilever, le groupe a gardé son projet de fermeture secret jusqu’au bout. La crainte c’est une vente à la découpe pour de la logistique, qui sont des activités à faible valeur ajoutée. »

Une affaire de famille

Aux fenêtres des pavillons de Duppigheim, plusieurs habitants adressent des mots de soutiens aux 300 manifestants. Knorr, c’est parfois une affaire de famille. Tania, qui s’occupe d’envoyer les barquettes sur les palettes, y travaille avec son mari. « Ma mère et mon oncle étaient aussi salariés », raconte-t-elle. Alors qu’elle ne « croit qu’à moitié », qu’Unilever cherche un repreneur, elle « craint de repartir de bas », dans une autre entreprise. À la logistique, Christelle avait perçu quelques signes avant-coureurs :

« Deux semaines plus tôt, on nous avait dit que notre service serait externalisé. Et lors du retour d’un ancien directeur il y a un an, qui avait un niveau de compétence élevé par rapport à l’usine, on s’est dit qu’il avait une mission ».

Selon la salariée de 47 ans, « il y a des avantages, notamment financiers avec des primes et des participations, à travailler dans des grands groupes, mais l’inconvénient c’est de n’être qu’un numéro ». Christelle va entamer une reconversion comme infirmière. Gilet orange de la CFDT sur le dos, quelques dames des services sociaux de l’hôpital d’Obernai sont d’ailleurs venues en soutien à cette mobilisation.

Tania (à g.) et Christelle (à d.) ont manifesté ensemble. Elles ont toutes deux plus de 20 ans d’ancienneté dans l’entreprise. (photo JFG / Rue89 Strasbourg)
« Mon sixième plan social depuis 1996 »

Si beaucoup de salariés ont beaucoup d’ancienneté, voire y ont travaillé toute leur vie, ce n’est pas le cas de Régis Lambert, 49 ans, qui s’occupe de l’ordonnancement des produits :

« Je suis arrivé en 2009, on était quatre à être reclassés ici après la fermeture de Fischer à Schiltigheim, où j’avais 15 ans d’ancienneté. C’était aussi un groupe hollandais, Heineken, qui avait pris le contrôle de l’usine. Depuis 1996, c’est mon sixième plan social : quatre à Fischer et le deuxième ici. Ce qui est sûr c’est que j’essayerai de ne pas de rester jusqu’au dernier jour. Quand tu fermes tout les dernières semaines, c’est horrible, ça a été un sacré traumatisme. Je ne me fais pas trop de souci pour moi, car mon travail est transposable à d’autres secteurs d’activité, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. »

Régis Lambert est arrivé à Knorr après la fermeture de l’usine Fischer. (Photo JFG / Rue89 Strasbourg / cc)

Régis Lambert, qui se « voyait bien finir ici », s’interroge néanmoins sur la portée de l’action du jour :

« Ces grands groupes qui se donnent une image responsable n’aiment pas la mauvaise publicité, mais est-ce qu’aux Pays-Bas ils vont entendre parler de nous qui marchons ici ? »

Pour justifier la fermeture, Unilever a indiqué qu’en France, « le marché des soupes est en déclin structurel, entraînant une chute de 26% des volumes entre 2012 et 2019 ». « Ils arrêtent les chiffres en 2019, car 2020 a été une super année ! », s’agace Régis Lambert. Badiane conteste aussi cette présentation :

« Liebig cartonne et nous a pris nos parts de marchés. Les ventes de soupes de 1 litre ont explosé. Mais rien n’a été fait ici ces dernières années, alors qu’on savait faire plein de choses. Mais on nous demandait des économies en cours d’année, jusqu’à un million d’euros, pour les actionnaires ».

Dans le service de Régis Lambert, le personnel est passé de 20 à 8 personnes. Il raconte les revirements stratégiques, diificiles à comprendre :

« Au début j’étais approvisionneur, mais cette fonction a été délocalisée en Pologne. Puis comme ça ne marchait pas, ils l’ont rapatriée ici et il a fallu à nouveau former et embaucher des gens…. »

« On avait commencé à nous enterrer avec le GCO »
L’usine est longée par le GCO, en travaux, à droite sur la photo. (photo JFG / Rue89 Strasbourg)

Deux heures après le départ, le cortège est de retour à l’usine. Régis regarde les locaux de la zone d’activité qui tournent au ralenti. Puis en regardant les travaux de l’autoroute du Grand contournement ouest (GCO), qui longera l’usine, il conclut :

« Ils avaient déjà commencé à nous enterrer avec le GCO. Avant, on voyait les chevreuils de nos fenêtres. Puis on a eu un talus de terre, on ne voyait même plus les arbres de l’autre côté. »

L’autoroute devrait être mise en service début 2022, soit plus ou moins au moment où l’usine devrait fermer. Y aura-t-il encore une activité dans ces grands bâtiments ? « La localisation proche du GCO et le bassin d’emploi dynamique est une des forces du site », décrit Frank Becker qui suit le dossier pour l’Adira, l’agence économique des collectivités locales alsaciennes.

Publié par www.rue89strasbourg.com

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Alors que la crise bat son plein et que le nombre de chômeurs ne va qu’en augmentant, le CAC 40 ne s’est jamais porté aussi bien et partage ses gains monstrueux avec ses actionnaires. En parallèle, alors que les services publics sont au bord de la rupture, le gouvernement a inondé de subventions ces multinationales.

En pleine crise, le CAC40 va verser 51 milliards de dividendes aux actionnaires !

Depuis le début de la crise sanitaire qui n’en finit pas, l’économie s’est vue paralysée à tous les niveaux. C’est pour calmer les inquiétudes des grands patrons que Macron a décidé de verser des aides publiques de plusieurs centaines de milliards à ces derniers pour contrebalancer les effets néfastes de la crise sur l’économie, et soi-disant préserver les emplois. Pourtant le nombre de nouveaux chômeurs depuis le début de la COVID 19 s’élève déjà à plus de 800 000 et les bénéfices du CAC 40 n’ont jamais été aussi grands.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : « Près de 300 milliards d’euros de prêts garantis par l’État, un plan d’urgence à 110 milliards d’euros, dont 7 milliards d’euros pour Air France et 5 milliards pour Renault, un plan tourisme, un plan automobile, un plan aéronautique, pour la relocalisation industrielle, des baisses d’impôts, un plan de relance annoncé à 100 milliards », rapporte une étude de l’observatoire des multinationales et un article s’y référant de Bastamag.

Les aides de l’état n’ont jamais été aussi hautes, et les dividendes n’ont plus. Visiblement la crise n’a eu des effets néfastes que pour les travailleurs qui ont soit été licenciés, soit ont travaillé en première, deuxième ou troisième ligne, tous plus ou moins exposés au virus. La maigre compensation de la prime COVID n’a même pas été accordée systématiquement, voire très peu même, au sein des entreprises.

Sous couvert de la crise sanitaire, l’argent publique n’a jamais été mis autant à contribution pour alimenter les portes-feuilles des multinationales. En effet, comme le rapporte l’étude de l’observatoire des multinationales, « avant la crise de 2008-2009, les aides publiques aux entreprises ne représentaient "que" 65 milliards d’euros par an. En 2015, la somme était passée à 150 milliards d’euros annuels. En 2020, au nom de l’épidémie de Covid, ce chiffre a bondi pour dépasser les 300 milliards d’euros, plaçant la France au premier rang en Europe. »

Des chiffres éloquents pour le président des patrons qui sait y faire quand il s’agit de chouchouter les grands patrons, alors qu’en parallèle les hôpitaux publiques sont au bord de l’explosion et que l’épidémie continue ses ravages, que des étudiants crèvent de faim et connaissent des situations d’extrême précarité, et que les rangs de chômeurs ne cessent de grandir.

Le budget alloué aux entreprises représente l’équivalent de la construction de 100 hôpitaux publics, l’ensemble des dépenses annuelles pour les 960 000 personnels des hôpitaux publics, l’équivalent de 30 000 euros annuels par étudiant.e pour financer ses études, ou encore 1000 fois le plan de relance de la culture mis en place par Bachelot.

En parallèle, pour permettre aux entreprises de conserver leurs meilleurs éléments à très bas coûts, le gouvernement a pris l’onéreuse responsabilité de payer le chômage partiel des salariés permettant aux multi-milliardaires de faire encore des économies, toujours au dépend des fonds publiques. Ce que Macron appelle un « bouclier anti-licenciement » n’est en réalité qu’une mesure supplémentaire au grand patronat qui en contre partie ne se prive pas de licencier des milliers de salariés et de fermer de multiples sites, profitant de la crise pour délocaliser toujours plus.

Pour n’en citer que quelques uns, le groupe AirFrance, principal actionnaire du site Roissy-CDG, a bénéficié d’une aide de 15 milliards d’euros, 30000 emplois sont menacés sur le site. Le groupe Renault a reçu une aide de plusieurs milliards d’euros et a annoncé 15 000 licenciements dans le monde et 4600 en France. Nous soutenons d’ailleurs la grève en cours des salariés de Caudan en Bretagne contre le géant de l’automobile Renault. Et pour finir, le groupe Sanofi se permet de verser 3,94 milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires, et supprime en parallèle 1700 emplois en Europe, dont 1000 en France.

Bien conscient des sommes astronomiques générées cette année, le CAC 40, sur la préconisation de l’AFEP (Association française des entreprises privées), lobby regroupant les plus grandes entreprises françaises présidé par Laurent Burelle président de Plastic Omnium, ont fait mine de suivre la recommandation de baisser de 25 % leurs dividendes. En réalité Bastamag montre que cette démarche n’a été suivie que part une minorité d’entreprises et certaines d’entre elles n’ont pas hésité à même les augmenter : Teleperformance (+26,3 %), Vivendi (+20 %), Schneider Electric (+8,5 %), Danone (+8,2 %), Dassault Systèmes (+7,7 %), Total (+4,7 %), Sanofi (+2,6 %), Air Liquide (+1,9%).

Cette étude de l’observatoire des multinationales met en exergue l’irrationalité du système capitaliste et les sommes astronomiques qui circulent dans les hautes sphères, au service de l’intérêt d’une minorité contre celui de la majorité. La crise de la COVID 19 a révélé à tous que c’était les travailleurs qui permettaient au monde de tourner, et pourtant ce sont ces mêmes personnes qui doivent payer la crise aux dépens du grand patronat qui continue de se remplir les poches, et du gouvernement qui méprise les travailleurs. Il devient nécessaire de s’organiser et de construire une réponse de l’ensemble de la classe ouvrière et des secteurs exploités et opprimés pour reprendre nos affaires en mains et les arracher de celles des capitalistes.

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
À Bruxelles, la France se fait le porte-parole du MEDEF contre la transparence fiscale

Bercy continue de servir les intérêts du patronat avec un document présenté au parlement européen dans le cadre du projet de loi sur l’évasion fiscale. Le dit-document, en partie rédigé par le MEDEF, qui résume la position du gouvernement français sur la question, invalide et annihile tout espoir d’efficacité concernant cette loi sur la transparence des entreprises européennes.

Gouvernement des riches

Crédits photo : AFP

Lors des discussions entre la Commission, le Conseil et le Parlement européens sur la lutte contre l’évasion fiscale au sein de l’U.E, la France s’est faite l’avocate du patronat français. En effet, selon le média en ligne Contexte, une note émise par le ministère de l’Économie et des Finances a circulée à Bruxelles. Dans cette note, « rédigée sur les recommandations toujours fructueuses du MEDEF », et « coécrite par une experte en fiscalité du groupe » Ainsi, comme l’explique le journal L’Humanité : « Ce texte, qui se base sur les préconisations du Medef, a même été coécrit par une experte en fiscalité du lobby patronal, comme le révèlent les métadonnées du document. »

Dans le document, Bercy se positionne en faveur de : « garantir la possibilité d’une exemption de publier des informations pendant six ans, et la limitation géographique du traçage de la comptabilité des entreprises françaises », anéantissant purement et simplement l’illusion d’une volonté de transparence de la part du lobby patronal. Alors que le texte proposé défendait « le principe d’une comptabilité (“reporting”) pays par pays des entreprises, pour éviter l’optimisation fiscale au profit des pays où l’imposition des bénéfices est la plus avantageuse », comme l’explique Le Huffing Post, Bercy préconise les données des pays hors union européenne soient mélangées. Exception faite de l’activité dans quelques menus paradis fiscaux, cela permettrait de diluer les informations.

La délicieuse ironie concernant l’identité des auteurs de ce document et son contenu nauséabond a fait réagir de parts et d’autres, les O.N.G CCFD Terre Solidaire, Oxfam France et Transparency International France ont ainsi dénoncé dans un communiqué « l’obscène impunité du MEDEF à torpiller les négociations » entre les institutions européennes et la France. L’organisation patronale préfère ainsi protéger au beau milieu d’une colossale crise sanitaire et économique, les intérêts de multinationales, cherchant à tout prix à freiner la lutte contre l’évasion fiscale, agissant dans l’impunité la plus décomplexée.

Ces révélations ne nous sont malheureusement pas totalement étrangères, les liens existant entre le grand patronat français et le gouvernement se faisant de plus étroits. Une collusion déjà bien connue, et qui se voit exemplifiée une nouvelle fois, cette manœuvre, s’ajoutant à la longue liste des mesures d’aides et de soutien du gouvernement aux grandes entreprises du CAC 40. Pourtant, ces dernières s’apprêtent déjà à verser 51 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires, en pleine pandémie. Mais ce sont elles et les évadés fiscaux, que le gouvernement préfère soutenir, alors que les travailleurs payent les conséquences de la crise. Pourtant, dans le monde l’évasion fiscale représenterait près de 427 milliards de dollars, et la France serait le quatrième pays le plus affecté selon un rapport de Tax Justice Network.

Ces discussions sur les mesures de transparences scellent donc une énième fois la complicité de l’État français avec les dirigeants économiques qui trouvent toujours un appui confortable à Bercy ou dans les autres ministères, évidemment toujours au dépit du bon sens et de l’intérêt du salarié ordinaire.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Non au licenciement de Lazare Razkallah et des TUI ! Les soutiens réunis à Nanterre

Ce mercredi, un rassemblement était appelé à l'occasion du passage devant l'inspection du travail de Lazare Razkallah, délégué CGT TUI France licencié dans le cadre du PSE massif du groupe qu'il a combattu. Les soutiens étaient réunis devant la DIRECCTE à Nanterre pour montrer leur solidarité.

Non au PSE !

Crédits photo : Révolution Permanente

Ce mercredi 28 avril, un rassemblement était organisé en soutien à Lazare Razkallah, délégué CGT TUI France menacé de licenciement. Un événement symbolique, à l’occasion du passage devant l’inspection du travail du délégué syndical dont le licenciement dans le cadre du PSE doit être validé par l’administration. Comme l’expliquait le militant à L’Echo Touristique : « C’est ma façon de ne pas partir dans l’indifférence la plus totale. Et c’est aussi une opportunité pour faire passer un message à la Direccte des Hauts-de-Seine : TUI France est une machine à plan social, et ça ne s’arrêtera pas. Celui que nous vivons actuellement est très violent. »

Pour l’occasion, des salariés de TUI France et des soutiens étaient présents aux côtés de Lazare Razkallah. De Gaël Quirante de SUD Poste 92 à Ahmed Berrahal de la CGT RATP, Tiziri Kandi de la CGT HPE en passant par les grévistes de Ibis Batignolles, les Monoprix, différents secteurs étaient présents ont exprimé leur solidarité au micro devant la DIRECCTE à Nanterre.

De son côté Lazare Razkallah a expliqué à Révolution Permanente : "On a voulu marquer le coup sur mon licenciement dans le cadre du PSE terrible qu’on a subi. Près de 30 salariés protégés vont passer devant l’inspection du travail et je fais partie des premiers. On veut également dénoncer la collusion entre la DIRECCTE (l’Etat) et les entreprises. Ils travaillent main dans la main !"

Le rassemblement a également été l’occasion de rappeler et d’appeler à la manifestation du 12 juin impulsée par les TUI aux côtés d’autres secteurs.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

La casse de la SNCF s'amplifie. Le palais de l'Elysée a autorisé la SNCF à vendre ERMEWA à des intérêts privés étrangers, sa filiale à 100% de location de wagons marchandises et propriétaire des wagons tractés par Fret SNCF.

Macron plombe le fret ferroviaire

Une bonne affaire pour le consortium formé par deux fonds de pension allemand et québécois : ERMEWA affiche une chiffre d'affaires de 480 millions d'euros et une marge bénéficiaire de 271 millions d'euros en 2020.

Bruxelles va sûrement apprécier au nom de la concurrence privée libre et non faussée. Le ministre français des finances vient d'apporter à la Commission européenne son plan de casse, notamment de l'industrie française, pour que l'UE du capital l'avalise.

La CGT-Cheminots communique:

Dans un contexte de réduction de l’offre de fret ferroviaire, c’est pourtant aux enchères que le groupe SNCF vend sa filiale.

Plusieurs candidats ont enchéri jusqu’à ce que le « commissaire-priseur » Farandou adjuge Ermewa pour 3,2 milliards d’euros à deux fonds de pension allemand et québécois (CDQP et DWS) !

Le groupe Ermewa, détenu à 100 % par SNCF depuis 2010, est le deuxième groupe européen de location de wagons et le leader mondial de la location de conteneurs-citernes. Il a réalisé un chiffre d’affaires de 489 M€ pour une marge de 271 M€ en 2020 et emploie près de 1 200 personnes.

Le groupe Ermewa gère une flotte diversifiée de plus de 40 000 wagons et 60 000 conteneurs-citernes et exploite sept ateliers en France et en Allemagne.

Une part très importante de ce matériel roulant provient de FRET SNCF, qui a cédé pour l’euro symbolique tout son potentiel wagon depuis 10 ans.

Fret SNCF loue aujourd’hui ses propres wagons à Ermewa pour 12 millions d’euros par an en moyenne.

En bradant cet actif stratégique qui est un atout majeur pour le fret ferroviaire, État et direction font le choix des marchés financiers internationaux au détriment des besoins de la Nation.

L’Exécutif a décidé de vendre les actifs de la SNCF plutôt que de lui venir en aide directement ; et cela uniquement pour maintenir la trajectoire financière imposée par la réforme de 2018, en dépit du contexte économique de la période.

Le Gouvernement prend le risque de mettre à mal (une nouvelle fois) l’industrie française en cédant cette entreprise à des fonds de pension.

Loin de la politique de relance du FRET ferroviaire et notamment de FRET SNCF, la direction assume totalement cette vente. Pourtant, les locations de wagons pour FRET SNCF s’en trouveront sans nul doute augmentées alors que l’activité est en survie.

Contrairement à ce qui est mis en avant par la direction, il s’agit bien d’une filiale stratégique. La céder prive le groupe SNCF d’un outil de relance du FRET ferroviaire et comporte des risques pour la maintenance SNCF, en charge jusqu’alors de ces wagons.

La vente d’ERMEWA confirme que le plan lancé par le Gouvernement en septembre 2020 s’appuie sur une politique libérale éculée qui ne peut en aucun cas assurer un développement du transport de marchandises par le train.

La Fédération CGT des Cheminots opposée à cette vente dès le début du processus continuera d’exiger la réinternalisation de filiales dans une entreprise unique et intégrée : LA SNCF.

À l’appui des « 13 révolutions » qu’elle a formulées dans son projet « Ensemble pour le FRET » elle continuera de porter un véritable projet de développement pour le FRET ferroviaire !

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Les salariés du site Knorr de Duppigheim se mobilisent pour la deuxième fois ce 28 avril. Ils organisent une marche pour le maintien de leur activité, suivie d'une manifestation. Le 25 mars, la multinationale Unilever a annoncé la fermeture de leur usine. Au total, 261 emplois sont menacés.

 Les salariés du site Knorr se mobilisent le 28 avril contre la fermeture de l'usine de Duppigheim. • © Charlotte Rothéa / France Télévisions

Les salariés du site Knorr se mobilisent le 28 avril contre la fermeture de l'usine de Duppigheim. • © Charlotte Rothéa / France Télévisions

Les soupes en brique ne se vendent plus, c’était l’un des arguments avancés par le géant néerlando-britannique Unilever le 25 mars, à l’annonce de la fermeture de son usine Knorr à Duppigheim (Bas-Rhin). Ce mercredi 28 avril, la colère n’est toujours pas retombée chez les 261 salariés concernés. Dès 9h30, ils se sont mobilisés, une fois de plus, pour le maintien des activités du site, implanté depuis 1983.

"Cela fait 19 ans que j'y suis, c'est une bonne partie de la vie professionnelle qui s'effondre. On se demande pourquoi on s'est donné autant pour une entreprise qui ne voit pas les employés mais que les profits", constate  Joël Ferreira. Pascal Ziegler, délégué syndical CGC CFE, demande aux salariés de se battre.. "On sait qu'Unilever est revenu deux fois sur ses décisions en Allemagne et en Italie de fermer un site. On espère qu'ils le feront pour le site de Duppigheim. On peut fabriquer en Alsace de la soupe de qualité à un prix correct pour Unilever", assure-t-il.

Après une marche prévue entre l'usine et la mairie, les salariés vont manger ensemble et manifester à 13 heures. Une pétition en ligne a été lancée par les syndicats et a déjà récolté plus de 21.000 signatures.

70 postes relocalisés

Après son annonce, le groupe avait fait savoir qu'un dispositif de transition professionnelle renforcé serait mis en place. 70 postes seront proposés chez Unilever dans le quart Est de la France au sein des usines de Chevigny en Côte-d’Or, Saint-Dizier en Haute-Marne et Compiègne dans l’Oise.

france3-regions.francetvinfo.fr

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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