SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

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Répartition des richesses

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Chantage à l’emploi : les syndicats acceptent la baisse des salaires demandée par Volkswagen

Après l’annonce de licenciements massifs, le géant allemand de l’automobile Volkswagen accentue la pression sur les syndicats. Ces derniers ont proposé un plan acceptant une baisse de salaire pour empêcher les licenciements. Une journée de grève est toutefois prévue le 1er décembre.

Licenciements

Ce jeudi 21 novembre, les 120 000 travailleurs de Volkswagen en Allemagne étaient dans l’attente du verdict du troisième cycle de négociations entre la direction du groupe et les syndicats, dont IG Metall. Plusieurs milliers de salariés se sont rassemblés ce même jour à Wolfsburg pour faire entendre leur colère. Dès septembre, le géant de l’automobile avait annoncé son intention de mener un plan de casse sociale d’ampleur, envisageant notamment des licenciements massifs.

Sur la table des négociations, la direction de Volkswagen a renouvelé son ensemble de mesures austéritaires présentées fin octobre, comprenant notamment une baisse des salaires de 10 %, en prétendant que ces sacrifices pourraient limiter les fermetures d’usines. Ce plan, brutal et choquant, s’attaque également aux primes, aux heures de travail et à certaines conventions collectives, dans le but d’instaurer un modèle davantage basé sur le travail précaire.

Ce nouveau cycle de négociations ne laisse entrevoir aucune amélioration et confirme la détermination de la direction du groupe à s’attaquer durement aux intérêts des travailleurs. Pire encore, sous la pression exercée par Volkswagen, les directions syndicales commencent à céder au chantage sur les salaires. Elles ont ainsi présenté leur « plan avenir », destiné à réaliser 1,5 milliard d’euros d’économies. Ce plan consiste en une série de concessions au patronat, incluant notamment un gel des augmentations salariales et des primes pendant deux ans. Il prévoit également la création d’un fonds de solidarité, financé par le salaire des travailleurs, pour compenser les réductions du temps de travail dans les secteurs en surcapacité et moins productifs.

Bien que cette « contre-proposition » soit conditionnée à l’engagement de la direction à ne fermer aucune usine, et qu’une grève ait été annoncée pour le 1er décembre à l’issue de la période de paix sociale obligatoire, elle révèle la disposition des directions syndicales à accepter d’énormes compromis. Une position qui, en pratique, accompagne la casse sociale orchestrée par la direction de Volkswagen. Cette dernière n’a pas tardé à se réjouir de ces propositions, déclarant à l’issue des négociations : « Nous nous félicitons de l’ouverture des représentants des travailleurs concernant les mesures sur les coûts du travail et les surcapacités. Nous entrerons dans un échange détaillé pour évaluer financièrement ces propositions. »

Volkswagen a néanmoins immédiatement rejeté la condition garantissant l’absence de fermetures d’usines, réaffirmant sa volonté de mener cette restructuration à son terme. Une démonstration de plus de sa détermination sans faille à gagner la guerre sociale qu’elle mène contre ses 120 000 salariés pour accroître ses marges et pour concurrencer les constructeurs chinois en plein essor.

Comme l’a souligné dans une déclaration à l’AFP un représentant du comité d’entreprise de l’usine d’Osnabrück (2 500 salariés), quasi assurée de fermer, « Volkswagen ne va pas si mal et gagne encore beaucoup d’argent. » Pour preuve, en juin dernier, le groupe a distribué 4,5 milliards d’euros de dividendes, soit plus que l’objectif qu’il s’était fixé.

Carlos Oliva, électricien automobile dans cette même usine, située dans une ville de 300 000 habitants dont l’économie dépend largement de Volkswagen, a confié à l’AFP : « On est en train de passer de la sidération à la colère. » Un état d’esprit également perceptible avec le rassemblement de ce jeudi à Wolfsburg, où des milliers de salariés ont exprimé leur mécontentement.

Face à ce carnage social annoncé, l’urgence est à la mobilisation de cette colère pour stopper net les attaques. Aucun compromis ne doit être envisagé ni accepté. La grève prévue pour le 1er décembre représente la seule véritable perspective pour défendre les intérêts des travailleurs, s’opposer aux licenciements, contrer les projets austéritaires, et arracher des augmentations de salaires. Mais au-delà, cette grève peut également constituer un levier pour rompre avec la logique du dialogue social et libérer par en bas la force du mouvement ouvrier, seul capable de renverser cette dynamique destructrice.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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CGT Etat :

Texte publié le 21 novembre 2024.

En 2023, partout en France, à l’appel des organisations syndicales, salarié·es, jeunes et retraité·es se sont massivement mobilisé·es contre le report de l’âge de la retraite à 64 ans. Mais ce recul social fut imposé par 49.3.

Jeudi 28 novembre, pour la première fois à l’Assemblée nationale, les député·es pourront voter une proposition de loi pour abroger la réforme, première étape d’un processus législatif entre Assemblée Nationale et Sénat, pour que soit respectée la volonté majoritaire dans le pays d’annuler le passage de 62 à 64 ans. Les représentant·es de la nation doivent prendre leur responsabilité et voter l’abrogation d’une réforme refusée par plus de 70% de la population.

La CGT appelle les salarié·es, jeunes et les retraité·es à utiliser la plateforme d’interpellation des député·es « alloparlement.fr » pour empêcher les manœuvres d’obstruction de façon à ce que ce vote aille à son terme.

L’adoption de la proposition de loi ce mercredi 20 novembre par la commission des affaires sociales démontre que la victoire est possible.

Interpellons nos député•es en cliquant IC

Publié par FSC

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Alors que, conformément à la directive européenne Solvabilité II, tous les organismes de complémentaire santé ont bouclé leurs augmentations de cotisations qui, en 2025, prendront en charge l’augmentation de la rémunération des médecins généralistes (12 euros au lieu de 7,5 euros remboursés), le transfert de 5 % du montant de remboursement des médicaments est annoncé.

Par Nicolas Pomiès, Vice-président de Mutuale, la Mutuelle familiale

Les organismes de complémentaire santé vont devoir y faire face, sans techniquement être capables de répercuter cette augmentation de dernière minute dans les cotisations.

Rappelons qu’il n’y a pas de trésors de guerre des organismes de complémentaire santé. Il y a seulement des réserves financières obligatoires constituées selon les règles actuarielles de l’Union européenne. Lorsqu’on demande aux organismes de complémentaire santé de prendre en charge de nouveaux remboursements à la place du régime général de Sécurité sociale, c’est à leur marge de solvabilité qu’on s’attaque. Dès lors, ils ne peuvent qu’augmenter les cotisations et aussi souvent réassurer les risques auprès des réassureurs financiers qui sont partie intégrante du capitalisme mondialisé. C’est ainsi que les cotisations des travailleurs actifs ou retraités se retrouvent à nourrir le système financier hors de l’économie réelle.

 

Pendant ce temps-là, le grand patronat organisé continue de réclamer la baisse des cotisations sociales ou imagine la formule antisociale de la TVA dite sociale !

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Proposée par la France insoumise et souhaitée par toute la gauche, l’abrogation de la réforme des retraites a été votée par la commission des Affaires sociales. Une première étape décisive dans la bataille qui se jouera le 28 novembre à l'Assemblée.

 

Le Nouveau Front populaire tient ses promesses. Ce mercredi, l’abrogation de la réforme des retraites d’Emmanuel Macron a été adoptée par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale. Un vote net (bien que, pour l’heure, symbolique) et un revers clair pour le camp présidentiel : 35 pour et 16 contre.

« Victoire ! Rendez-vous jeudi 28 novembre prochain en séance pour changer la vie », s’est félicité le groupe de la France insoumise, à l’origine du texte. Ce dernier doit encore poursuivre son long chemin législatif. La proposition de loi (PPL) sera à l’ordre du jour, dans l’hémicycle, dans une semaine, à l’occasion de la niche parlementaire de la FI. Si elle est adoptée, le groupe communiste au Sénat devrait l’accueillir dans sa niche du 30 janvier 2025.

« C’est la voix du peuple qui s’exprime »

Cette PPL prévoit le retour de l’âge de départ en retraite à 62 ans, au lieu de 64 comme l’avait unilatéralement décidé en 2023 Emmanuel Macron et son gouvernement, sans vote de l’Assemblée nationale. « C’est un immense soulagement. La première étape d’une procédure que les macronistes ne pourront plus arrêter », jubile l’insoumise Clémence Guetté.

Publié par FS

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La violence sociale, les licenciements comme résultats de choix politiques internes et internatonaux donnant la priorité absolue au profits, aux intérêts des actionnaires ... ET aux dépenses d'armements, à la guerre !

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7e fortune de France : qui est la famille Mulliez qui supprime plus de 2000 postes à Auchan ?

Le dernier plan social annoncé par Auchan, qui prévoit la suppression de 2 389 postes et la fermeture de plusieurs magasins, illustre une fois de plus l’hypocrisie du géant de l’agro-industrie qui, tout en prônant un « engagement pour un monde plus humain » maintient l’exploitation et la précarisation.

Crédit photo : Henryk Borawski, Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0

Crédit photo : Henryk Borawski, Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0

« Pour avoir un client heureux, il faut que le salarié soit heureux. On place l’homme au centre de nos préoccupations », se targuait dans une interview pour Sud-Ouest, Patrick Danais, directeur du magasin Auchan de Châteaubernard. Et pourtant, le 5 novembre dernier, la multinationale a annoncé aux syndicats le contenu de son nouveau plan social, à savoir 2 389 licenciements ainsi que la fermeture d’une dizaine de points de vente. « C’est catastrophique. Ça va laisser beaucoup, beaucoup de salariés dans la difficulté, de familles. C’est choquant, scandaleux », explique Franck Martineau, délégué syndical FO Auchan Retail, après avoir pris connaissance du nombre de suppressions de postes. Au total, 5% des effectifs sont concernés, des hypermarchés à l’e-commerce.

Au sein de ces magasins, dont la surface avoisine les 2 500 mètres carrés, moins de personnel signifie davantage de charge de travail pour les employés restants. Pression à laquelle s’ajoute celle de la possibilité de voir son poste supprimé. Une atmosphère bien différente de celle prônée par l’entreprise qui aime se présenter sous un jour paternaliste. Si la situation est critique pour les travailleurs, pour les Mulliez, elle représente une opportunité de plus d’accroître leurs bénéfices.

Pour justifier cette décision, Auchan, fleuron de l’Association Familiale Mulliez (AFM), invoque des arguments de compétitivité et de réduction des coûts. En 2020, le cinquième distributeur français avait déjà annoncé la suppression de 1 475 postes en France, après avoir mis en place en janvier de la même année un plan de plus de 500 départs volontaires. Pourtant, entre 2014 et 2019, Auchan a empoché plus de 500 millions d’euros grâce au crédit d’impôts compétitivité emploi (CICE), censé soutenir l’emploi. De même, au premier trimestre de 2024, Auchan enregistrait 300 millions d’euros de bénéfices, et sur l’année 2023, pas moins de 1,5 milliard. Le groupe, qui n’a de cesse de brandir un risque de faillite de ses magasins - dont il est pour la plupart propriétaire - a récemment signé un accord de rachat de 98 magasins Casino en partenariat avec les Mousquetaires (Intermarché) pour une durée de 10 ans.

Loin d’être confronté à des difficultés financières, Auchan cherche surtout à maximiser ses profits, quel qu’en soit le coût humain. Hypocrisie d’autant plus flagrante que la fortune de la famille Mulliez, propriétaire du groupe, est estimée à 28 milliards d’euros, en hausse de 40 % par rapport à l’année précédente. Elle figure ainsi à la 7ème place des 500 plus grandes fortunes françaises selon le magazine Challenges,, avec plus de 20 milliards d’euros. Bertrand Gobin, dans son livre La face cachée des Mulliez, révèle que le chiffre d’affaires des entreprises de la famille s’élève à 90 milliards d’euros annuels, pour plus de 800 000 salariés à travers le monde. Selon lui, 10 % des dépenses courantes des ménages français finissent dans les caisses des Mulliez. Sans compter que la famille a fait le choix de s’installer à Néchin, en Belgique, afin de profiter d’avantages fiscaux.

Depuis plusieurs années, la stratégie de l’AFM, qui possède également d’autres enseignes lucratives telles que Leroy Merlin, Decathlon et Kiabi, mise sur la réduction des coûts. Pour ce faire, elle a su exploiter la législation à son avantage. Grâce aux ordonnances Macron de 2020, elle a pu déclarer certaines de ses entreprises en faillite, permettant de racheter ces actifs après effacement des dettes et plans de licenciements.

Ce plan social s’inscrit dans un tableau plus large de restructurations brutales dans les entreprises françaises, de Casino à Michelin en passant par Milee. Avec ces suppressions d’emplois, le patronat entend faire payer les travailleurs en réduisant ses coûts pour maintenir ses profits. Une attaque d’ampleur contre l’ensemble des travailleurs, non seulement ceux dont les emplois sont menacés mais également tous ceux dont les salaires et les conditions de travail seront mises sous pression avec le retour du chômage de masse. Face à cette crise sociale, il y a urgence à construire la riposte.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Accord CFDT-MEDEF sur l’assurance chômage : un coup de poignard dans le dos des travailleurs

Une partie des directions syndicales et le patronat viennent de trouver un accord prévoyant près de 2.5 milliards de coupes austéritaires sur l’assurance chômage. Alors que le spectre du chômage de masse fait son retour, la CFDT et la CFTC accompagnent activement l’austérité.

Crédit photo : Capture d’écran franceinfo

Crédit photo : Capture d’écran franceinfo

La ministre du travail du gouvernement Barnier, Astrid Panosyan-Bouvet, avait confié mercredi 9 octobre aux syndicats et aux organisations patronales la tâche de trouver 400 millions d’euros d’économies par an à réaliser sur l’assurance chômage pour une durée de 3 ans. L’accord, finalisé hier soir, prévoit finalement presque 2.5 milliards d’euros d’économies en 4 ans et 1.75 milliards supplémentaires chaque année à partir de 2028.

Dans le détail, la proposition sur laquelle se sont mis d’accord les organisations patronales et les syndicats se décompose en trois volets distincts.

Elle prévoit premièrement d’avaliser le recul de l’âge de départ à la retraite en repoussant l’âge plancher à partir duquel la durée d’indemnisation augmente. Ainsi, alors que jusqu’à présent les travailleurs sans emploi bénéficiaient à partir de leurs 53 ans d’une durée d’indemnisation allongée à 22.5 mois, ils devront désormais attendre d’avoir 55 ans. Dans le même sens, alors que les personnes âgées de 55 ans ou plus pouvaient bénéficier d’une allocation de 27 mois, celle-ci ne sera désormais plus ouverte qu’aux personnes ayant 57 ans ou plus, etc.

Deuxièmement, le projet prévoit de s’attaquer très durement aux travailleurs frontaliers, avec l’instauration d’un coefficient particulier permettant de baisser d’environ 40% le montant des allocations perçues par les demandeurs d’emplois ayant exercé leur précédent emploi à l’étranger. Dans le même ordre d’idée, le projet prévoit d’interdire à quiconque d’accepter un emploi dans un pays étranger après avoir refusé au moins deux propositions d’emploi en France, indépendamment de tout critère de pertinence ou de différence de salaire et quand bien même bon nombre de régions frontalières sont particulièrement touchées par la désindustrialisation et le chômage de masse, à l’instar de la région lilloise ou de la Lorraine.

Enfin, dans un troisième volet, le projet prévoit de revoir le calcul des allocations et de l’axer sur une base calendaire fixe de 30 jours par mois, ce qui reviendrait à retirer 5 jours par an d’allocations aux bénéficiaires de l’assurance chômage, et 6 lors des années bisextiles. Une mesure dont les recettes sont à elles-seules estimées à 240 millions par an pour l’Etat.

Les trois organisations patronales présentes, le Medef, la CPME et l’U2P, se sont dits satisfaites du texte, tandis que les organisations syndicales ne l’ont pas encore signée, mais la CFDT et la CFTC se disent favorables à l’accord, ayant grandement participé à son élaboration. De son côté, FO a annoncé vouloir réfléchir en interne à apposer ou non sa signature séparément pour chacun des trois volets du projet, quand bien même la centrale syndicale a elle aussi largement participé aux négociations de ces trois dernières semaines. Quant à elle, la CFE-CGC (principal syndicat de « cadres »), également partie prenante des négociations, a annoncé sa réticence à signer l’accord, non pas en raison d’une opposition avec les coupes drastiques qui y sont proposées, mais parce qu’elle n’a pas réussi à y inclure la fin de la dégressivité des allocations chômages pour les hauts revenus. Enfin, si elle a déjà annoncé qu’elle ne signera pas l’accord et l’a dénoncé ouvertement, la CGT a tout de même participé aux négociations, légitimant ainsi le cadre de discussion que le gouvernement avait pourtant clairement cadré.

Si l’accord n’est pas encore incorporé au budget de l’Etat, le gouvernement l’a d’ores et déjà « salué », par la voix de sa porte-parole Maud Bregeon : « [cet accord] démontre que la méthode qui est celle du Premier ministre du gouvernement de laisser la place au dialogue social, de prendre le temps d’échanger, de prendre le temps de négocier. Ce n’est pas facile, mais ça porte ses fruits ». Et le gouvernement a en effet de quoi être ravi : lui qui n’avait demandé « que » 1.2 milliards d’euros de coupes se voit remettre un plan qui prévoit le double, de la main même d’organisations qui dirigeaient il y a moins de 2 ans la lutte contre la réforme des retraites.

De leur côté, ces mêmes organisations, CFDT en tête, se réjouissent du retour du « dialogue social » et jouent un rôle actif dans l’offensive austéritaire, appuyant un nouveau coup de canif dans l’assurance chômage. La délégation CFDT a ainsi expliqué hier soir que « faire aboutir ce cycle de négociation de manière positive était nécessaire pour faire la démonstration que le dialogue social reste le meilleur moyen d’aborder les enjeux économiques et sociaux, et montrer notre capacité à définir des règles communes ». Une façon de clore définitivement la séquence des retraites qui avait vu l’ancienne direction, Laurent Berger, forcée par sa base, à devoir lutter dans la rue et par la grève.

La direction de la CFDT se félicite donc de redevenir un interlocuteur du gouvernement. En effet, alors que depuis 2017 Macron voulait en finir avec les « corps intermédiaires », la CFDT a toujours constitué l’aile la plus conciliatrice des directions syndicales, allant jusqu’à être considérée comme la « cogestionnaire du ministère du Travail », comme pendant la loi Travail de 2016. Un rôle que les 7 ans de gouvernement Macron ont violemment écorné, à tel point que Laurent Berger s’agaçait ces dernières années dans les médias de n’être plus assez sollicité par le pouvoir. Pour la bureaucratie de la CFDT, cet accord qui s’inscrit dans la bataille pour le retour au « paritarisme », ouvre l’opportunité de se rabibocher avec le patronat, et permet en même temps de redevenir l’interlocuteur privilégié du gouvernement, qui mène une offensive austéritaire brutale contre contre l’ensemble du monde du travail.

Alors que les directions syndicales s’accordent avec le patronat pour accompagner l’offensive austéritaire, il y a urgence à dénoncer ces accords scélérats qui visent non seulement les personnes sans emplois mais aussi l’ensemble du monde du travail. Face à un gouvernement qui prépare l’austérité, et à un patronat qui prépare un carnage social avec 300 000 emplois menacés, les syndicats et militants combatifs de la CFDT, dont la grande majorité ont été du combat pour les retraites, ne peuvent rester en silence. A rebours du « dialogue social » qui est synonyme de régression sociale, le mouvement ouvrier doit opposer une riposter à l’offensive gouvernementale et patronale. Face à la crise sociale qui ne cesse de s’aiguiser, il faut construire un plan de riposte, en indépendance de l’Etat et du patronat, pour faire reculer l’austérité et l’offensive patronale.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Fin octobre 2024: plus de 180 plans de licenciements en un an!

Hélas, ce n'est pas fini, puisque Antoine Armand, ministre des Finances, de l'Economie et de l'Industrie du duo Macron-Barnier, annonce des jours sombres pour l'emploi en France. La CGT a révélé la liste noire des plans de licenciements: 180 plans en octobre 2024, dénommés honteusement PSE pour plans de sauvegarde de l'emploi.

 

Preuve que les cadeaux fiscaux, sociaux, les déréglementations du code du travail, les assouplissements des possibilités de licencier, voire de licencier abusivement et sans motif, le vol de deux années avant de prendre sa retraite, la réduction honteuse des droits des chômeurs traduisent juste une absence de stratégie industrielle et économique et débouchent sur une impasse économique et un déficit commercial abyssal.

Les statistiques officielles et notamment la DARES, relèvent une augmentation de 15% des licenciements économiques au 1er semestre 2024. 

Les emplois créés à grand renfort d'argent public compensent à peine ces suppressions et ne bénéficient en général pas aux salariés licenciés. Malgré les cocoricos de l'exécutif, notre secteur manufacturier représente 10% du PIB, bien loin de la moyenne européenne et de celle des pays de l'OCDE.

Signer des chèques aux grands groupes ne fait pas une politique industrielle!

Notre industrie est toujours plus centrée sur l'armement et le luxe, en décalage complet avec les besoins de la population française et européenne et avec une spécialisation dangereuse rendant notre tissu productif fragile aux modifications de conjoncture.

Les aides publiques n'ont jamais été aussi élevées et atteignent 170 milliards d’euros en 2023, soit encore plus qu'avant le COVID. 

Avec 97 milliards d’euros distribués aux entreprises du CAC 40, la France détient le record européen des dividendes. Ce coût du capital plombe l’industrie.

Ce n’est pas aux salarié·es, jeunes et retraité·es de payer la dette pour les plus fortunés !

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

 

Onze entreprises, pour la majorité détenues par des milliardaires, ont annoncé avoir racheté l’ESJ Paris, la première école de journalisme en France. Une alliance qui va permettre de consolider leur puissance au sein du secteur des médias

 

Mettre la main sur de grands groupes médiatiques ne suffit pas. Place maintenant aux écoles de journalisme, dont les élèves représentent un vivier de futurs salariés, plus facilement façonnables à leur image. Les patrons de presse les plus voraces, du réactionnaire Vincent Bolloré au plus macroniste Rodolphe Saadé, en passant par la première fortune de France, Bernard Arnault, ou la famille Dassault s’allient pour prendre possession de l’École supérieure de journalisme (ESJ) de Paris.

Au total, onze repreneurs se sont manifestés : Financière Agache, le groupe de presse Bayard (la Croix, Pèlerin), Koodenvoi (le Figaro), Spes, CMA Média (BFMTV, RMC), Stanislas et Godefroy de Bentzmann, Watchers & co, Pierre Gattaz, Financière de la Lance, TSV immobilier et la Compagnie de l’Odet (propriété de Vincent Bolloré).

Une école fondée en 1899

L’annonce s’est faîte avec un simple communiqué, publié dans la matinée de ce vendredi 15 novembre. La plus ancienne école de journalisme française – fondée en 1899 mais non reconnue par la profession – tombe ainsi aux mains de l’oligarchie financière. « Soutenue par des éditeurs et entrepreneurs français, l’École supérieure de journalisme de Paris va ainsi pouvoir construire un nouveau projet », résume simplement le document.

L’école annonce vouloir muter en un « véritable incubateur de talents » et investir de nouveaux locaux en janvier 2025. La distribution des financiers laisse pourtant présager la création d’un réservoir de journalistes dociles, qui pourront protéger les intérêts de patrons de presse libéraux ou d’extrême droite. Un projet qui n’est pas sans rappeler le cas de l’Institut libre de journalisme (ILDJ), épinglé par le Monde comme étant la pépinière des médias d’extrême droite.

L’annonce a immédiatement fait réagir au sein du champ médiatique. « Déjà maîtres des médias privés, nos oligarques prennent possession de la plus vieille école de journalisme », s’est par exemple indigné Edwy Plenel, cofondateur du site d’investigation Mediapart, sur son compte X. « L’ESJ Paris n’est pas reconnue par la profession et le « journalisme d’excellence » n’y a pas sa place depuis longtemps. Demandez aux étudiants et aux professionnels qui y sont passés. En revanche, l’objectif politique d’une telle démarche est clair », a de son côté réagi Nassira El Moaddem, journaliste pour le média spécialisé dans la critique médias, Arrêt sur images. La journaliste a d’ailleurs été victime d’une vague de harcèlement alimentée par le groupe Bolloré, en mai dernier.

« Un vieux fantasme du patronat »

Autre point inquiétant : la nomination de Vianney d’Alançon à la présidence de l’établissement. L’entrepreneur lyonnais, qui n’hésite pas à afficher ses convictions catholiques, est à l’origine de l’ouverture du Rocher Mistral, un parc à thème faisant la promotion de la « culture de Provence ». Surtout, comme l’a révélé le média d’investigation marseillais Marsactu en 2020, le projet de Vianney d’Alançon s’apparente idéologiquement et structurellement… à ce qu’a réalisé Philippe de Villiers – soutien affiché d’Éric Zemmour – avec le Puy-du-Fou, en Vendée.

« C’est un vieux fantasme du patronat, résume au téléphone Jean-Marie Charon, sociologue qui a longuement travaillé sur l’entrée de jeunes journalistes sur le marché du travail. Ces groupes cherchent à créer de la formation sur-mesure. Après, leur communiqué est composé de grandes généralités, donc il faudra voir dans le détail comment la situation évolue. »

L’ancien professeur au Centre de formation des journalistes (CFJ) dans les années 1990 a notamment interrogé une ancienne étudiante de l’ESJ Paris pour son ouvrage Jeunes journalistes : l’heure du doute (éditions Entremises, publié le 2 novembre 2023). Il rapporte un fonctionnement pouvant être instable : « Elle venait d’un milieu défavorisé, avec un prêt étudiant. Ils ont combiné un système pour qu’elle soit “encadrante” des premières années en parallèle de ses études, pour financer son cursus. » Le rachat de l’ESJ Paris apparaît ainsi comme une prise stratégique, vouée à perpétuer la mainmise des milliardaires sur les médias français

Publié par FSC

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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