Syndicat CGT Unilever HPCI France
Pour la peur, il a clairement ordonné aux forces de police de franchir un cap. Un cheminot éborgné, un camarade qui a perdu un doigt, des charges à répétitions, un déluge de gaz, des arrestations préventives et mise en garde à vue pour des motifs futiles… tout cela vise à impressionner, à faire peur, à dissuader de continuer à manifester. Les dérives de la BRAV ne sont qu’une interprétation de cette directive, qui conduit certains policiers à penser qu’ils peuvent se défouler sans crainte de sanction, puisque cela va dans le sens de ce que le Gouvernement veut… il ne s’agit pas de dérive individuelle, mais de dérive du pouvoir d’Etat.
Nous devons le dénoncer. Mais pas question de focaliser là-dessus.
Ce qui nous motive et qui nous lie à la population, c’est l’exigence de justice sociale et de retrait de la réforme des retraites !
Pour le fatalisme, il développe une communication sur d’autres sujets, comme si celui des retraites était derrière nous, alors que tout le monde continue à en parler. Il cherche à mettre en avant d’autres réformes. Il monte aussi en épingle cette question de mega bassine pour en faire le sujet du moment (opportunément lié à l’incendie en Espagne).
Certes, il y a un sujet, comme il y en a plein d’autres.
Mais nous refusons de passer à autre chose : nous voulons continuer à parler des retraites, de l’injustice de cette réforme, de son caractère anti démocratique, des autres solutions de financement, de nos revendications sur les 60 ans et les départs anticipés à 55 ou 50 pour les professions spécifiques ou les métiers pénibles.
Nous voulons continuer à parler des régimes spéciaux, qui sont une forme efficace de reconnaissance de la pénibilité, qui permette une attractivité de métiers difficiles, et qui permettent pleins d’autres choses. Nous voulons continuer à dénoncer les inégalités femmes-hommes qui vont être accrues avec cette réforme alors que les corriger permettrait de faire rentrer 5 milliards de cotisations sociales.
Nous voulons continuer à parler des jeunes et à leurs conditions d’entrée dans le monde du travail.
Nous voulons continuer à parler du chômage des plus de 60 ans qui est désormais moins bien protégé puisque depuis février la réforme du chômage entre en fonction et que la durée d’assurance qui était de 36 mois est passée à 27.
Mieux vaut un retraité heureux qu’un chômeur désespéré et en fin de droits !
Nous voulons le retrait de cette réforme, puis des négociations sur les retraites, et dans chacune de nos entreprises nous exigeons des hausses de salaire, des créations d’emplois, qui améliorent nos vies et financent les régimes sociaux !
Si nous maintenons la pression, ce gouvernement n’aura plus d’autre choix que de reculer ! Mobilisons nous massivement mardi 28 mars pour montrer qu’il n’y a ni peur ni fatalisme chez nous !Tou.tes en grève et en manifestation !
Publié par FSC
Les manifestations du 23 mars marquent-elles un tournant ? En tout cas, si l’exécutif espérait un essoufflement, c’est l’exact inverse qui s’est produit. La mobilisation retrouve ses plus hauts niveaux depuis le 19 janvier. Avec un grand changement : l’ambiance est bien plus déterminée et revendicative.
« Il se passe quelque chose aujourd’hui. On a des débrayages partout. Dans la territoriale, des agents se mettent en grève dans des villages, même quand il n’y a pas de présence syndicale » explique, tout sourire, un syndicaliste CGT, peu enclin à l’optimisme habituellement. Il n’est que 10 h 30, la manifestation de Montpellier ne s’est pas encore élancée et n’est pas impressionnante pour l’heure. Mais une heure plus tard, les cortèges se sont épaissis et le défilé s’étend à perte de vue. La préfecture annoncera 18 000 manifestants, trois fois plus que le 15 mars, date de la dernière journée de grève interprofessionnelle, qui avait connu un tassement du nombre de participants. La CGT annoncera finalement 45 000 personnes. Plus que le 7 mars.
Mais au-delà des chiffres, ce qui tranche avec les manifestations précédentes c’est le ton. La tension est perceptible, comme elle l’est habituellement quand un mouvement de grève s’ancre. Mais il est vrai que depuis la dernière journée de grève le 15 mars, il y a eu un 49-3, une motion de censure rejetée à neuf voix près et le discours lunaire d’Emmanuel Macron. Aujourd’hui, les cortèges de boîtes en rangs serrés sont plus fournis et plus combatifs. Celui des cheminots et des énergéticiens en grève reconductible depuis deux semaines a doublé, voire triplé. Et tout au long de la manifestation, de très nombreux jeunes sont venus renforcer les troupes. Même ambiance à Marseille où le journal La Marseillaise relate une « ambiance bouillonnante » dans le cortège des gaziers et électriciens.
« C’est une ambiance qui a totalement changé », nous confirme une militante de la CGT à la ville de Paris au cœur de la manifestation parisienne. « Il y a beaucoup de banderoles de grévistes, plus de slogans et moins de sono avec leurs musiques ».
Publié par EL DIABLO
Ça déborde partout. Après le 49.3, des milliers de manifestants sont sortis des cortèges pré-établis par les intersyndicales locales ce jeudi, donnant lieu à des blocages d'axes routiers en pleine manifestation à Lyon, Chambéry, Calais ou Metz.
Dans de nombreuses villes, les manifestants sont sortis des clous posés par les parcours de manifestations déclarées préfecture. Un symptôme que la radicalisation du mouvement gagne de large masse et de la nécessité d’une stratégie alternative à celles des manifestations bien rangées et isolées de l’intersyndicale.
Après les réquisitions sur la plateforme Normandie et l’opération « ports morts » d’hier au Havre, la manifestation a vu un record de mobilisation dans la rue, avec 50 000 manifestants dénombrés par les syndicats. Dans ce contexte, des tensions ont commencé dès le début de la manifestation entre différents syndiqués. Alors que des feux de poubelles ont été allumés avant le début de la manifestation, celle-ci s’est scindée rapidement en deux, avec d’un côté le cortège de l’intersyndicale locale, et de l’autre un cortège de manifestants, composée notamment de grévistes de l’UL d’Harfleur et d’autres secteurs de la ville. Frédéric Bichot, cosecrétaire de l’UL, expliquait à notre micro « aujourd’hui suivre un tracé bien ordonné bien formaté pour déranger personne on voit que ça ne colle plus avec la réalité du combat, aujourd’hui on entre un combat plus dur ».
Par la suite, alors que la direction de l’UL du Havre a décidé d’éviter de passer devant l’hôtel de ville, plus de la moitié de la manifestation s’est détournée du tracé pour aller devant la mairie d’Edouard Philippe. Dans ces cortèges, une très grande majorité d’ouvriers, des raffineries, de la pétrochimie, de sous-traitants, de la métallurgie ou encore de la fonction publique. S’en est suivi une manifestation sur la rue Jules Lecesne, incendiant les poubelles et insultant les forces de l’ordres. « Ça fait du bien de manifester pour de vrai » nous a confié un de ces manifestant. A la fin de cette manifestation, la police a gazé les manifestant et arrêté deux jeunes manifestants.
A Lyon, ce sont les forces de l’ordre qui ont poussé la manifestation à sortir du son trajet : alors que la manifestation arrivait place Bellecour, la police a bloqué le trajet, selon des témoignages publiés sur twitter. Face à la répression, plusieurs centaines de manifestants ont envahi le périphérique de Lyon, bloquant la circulation pendant plus de 40 minutes.
Même dynamique du côté de Chambéry, où près d’un tiers de la manifestation s’est détournée du cortège pour aller bloquer la VRU (voie rapide urbaine) au niveau du tunnel des Monts.« Depuis le début du mouvement, tout le monde disait qu’il fallait aller bloquer la VRU, c’est l’axe majeur de la ville qui dessert toutes les vallées autour » explique notre correspondante sur place. Dans les manifestants, de nombreux syndiqués sont encore, à 16h45, sur place, bloquant la circulation, alors que des barricades de fortune sont érigées et un radar incendié.
A Calais, les manifestants ont aussi débordé le parcours déposé en préfecture pour aller, eux aussi, sur l’autoroute A16, bloquée dans les deux sens avant d’être débloquée par la police.
Enfin, à Metz, des ouvriers de l’énergie, du gaz ou de la métallurgie (PSA) sont partis en manif sauvage pour bloquer l’autoroute et ont fait reculer la police.
Dans de nombreuses villes, la volonté de dépasser la politique de l’intersyndicale, que ce soit dans ses modalités de grève, ses revendications, ou encore ses modes de manifestation, se fait sentir. Si les manifestations sauvages qui se déroulent à Paris en soirée sont souvent composées de nombreux étudiants et jeunes travailleurs, aujourd’hui, ce sont des groupes entiers d’ouvriers grévistes qui ont aussi voulu déborder les manifestations « plan-plan » déposées par les intersyndicales locales. Un signe de plus de la radicalisation du mouvement en cour dans tout le pays.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
Dans la nuit du 21 au 22 mars, une vingtaine de fourgons de gendarmes mobiles sont intervenus pour évacuer le dépôt pétrolier de Donges, bloqué depuis près d'une semaine. Une nouvelle offensive antigrève du gouvernement, qui se couple à la réquisition des raffineurs à Fos-Sur-Mer.
Crédit photo : Loïc Venance / AFP
« On voit bien que le pouvoir est fragile, et qu’il se réfugie derrière la police pour faire rentrer les personnes mobilisées dans le rang » expliquait un gréviste ce mardi sur le piquet de Donges. En effet, après avoir réquisitionné les éboueurs, et désormais les raffineurs de Fos-Sur-Mer, le gouvernement s’est attaqué une nouvelle fois au droit de grève en évacuant le blocage du dépôt pétrolier de Donges dans la nuit du lundi au mardi.
Depuis près d’une semaine, les raffineurs, les électriciens, gaziers, cheminots et dockers en grève bloquaient le dépôt pétrolier de Donges. Depuis mercredi soir, ils étaient mobilisés nuit et jour, 24h/24h, pour tenir le blocage.
Vers 2h30, dans la nuit de lundi à mardi, 20 fourgons de gendarmes sont arrivés pour évacuer le blocage du dépôt pétrolier afin de permettre à un navire pétrolier d’accoster. Selon FranceBleu, les grévistes ont tenté de maintenir le blocage pendant plus de 2 heures, face aux LBD-40 et aux grenades de désencerclement des gendarmes, qui auraient blessé deux salariés présents sur place selon les grévistes.
Cette répression fait suite aux menaces du ministre de l’industrie qui déclarait dimanche que « le gouvernement prendrait ses responsabilités » face à la grève dans la pétrochimie. Une offensive "motivée" par le durcissement de la lutte contre la réforme des retraites dans les raffineries après l’utilisation du 49.3. En effet, ces derniers jours, en Normandie et dans la raffinerie de Petroineos les travailleurs avaient décidé de l’arrêt des installations.
A Donges, face à l’offensive répressive, l’heure n’est cependant pas à la démoralisation. Au dépôt SFDM et à la raffinerie de Donges, la grève reste majoritaire. « Si les grèves reconductibles continuent et s’amplifient, le gouvernement va devoir trouver une solution. Il faut qu’on tienne le cap » promet un gréviste.
Face au durcissement du mouvement, le gouvernement répond par la matraque, et tente de tuer la mobilisation dans l’œuf attaquant les secteurs du monde du travail en reconductible, à l’instar des raffineurs et des éboueurs. Dans la rue comme sur les piquets, il est essentiel de répondre par la solidarité avec les secteurs mobilisés, comme l’ont fait la CGT de la raffinerie de Fos-sur-Mer qui a appelé au rassemblement pour soutenir les raffineurs menacés de réquisitions, où les étudiants de l’inter-fac parisienne qui ont manifesté pour soutenir les éboueurs mobilisés.
De ce point de vue, il faut exiger de l’intersyndicale une réponse à la hauteur des attaques violentes contre le droit de grève et les manifestants des derniers jours. Les directions syndicales doivent se positionner de façon urgente pour dénoncer mais aussi organiser la riposte, en mettant tous leurs moyens au service de la solidarité mais aussi de la généralisation de la grève face au gouvernement.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
Ce mardi, le gouvernement a annoncé la réquisition de travailleurs du dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer afin de relancer les expéditions de carburant. Une violente offensive contre le droit de grève face à laquelle un rassemblement était appelé dès 9h30.
Crédits : Blocage sur le dépôt de Fos en 2016 / AFP
Ce mardi, le gouvernement a annoncé la réquisition de travailleurs du dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer où la grève est actuellement massive. Annoncée par la ministre de la Transition énergétique, ces réquisitions visent à briser la grève sur le dépôt qui commence à occasionner des pénuries de carburant, avec 37% des stations-essence à sec dans les Bouches-du-Rhône d’après l’AFP.
Une mesure autoritaire valable pour au moins 48h, qui fait suite aux réquisitions la semaine dernière contre les éboueurs parisiens mais aussi à l’expulsion des grévistes qui bloquaient le dépôt pétrolier de Donges cette nuit. Dans l’ensemble de ces cas, l’objectif est clair : casser les grèves reconductibles qui perturbent fortement le fonctionnement de l’économie. Des mesures face auxquelles les travailleurs se préparent, à l’image de la raffinerie de Normandie où la CGT Total expliquait hier qu’en cas de réquisition, « on empêchera les réquisitionnés de rentrer. »
Face à l’offensive, un rassemblement a été appelé par la CGT dès 9h30. Contre la répression, qu’elle passe par les réquisitions, l’envoi de policiers expulser les piquets ou les violences et interpellations dans les manifestations, il faut faire front et s’organiser. Le gouvernement est affaibli et la solidarité est notre arme contre ses mesures autoritaires mais aussi pour passer à la contre-offensive.
De ce point de vue, il faut exiger de l’intersyndicale une réponse à la hauteur des attaques violentes contre le droit de grève et les manifestants des derniers jours. Les directions syndicales doivent se positionner de façon urgente pour dénoncer mais aussi organiser la riposte, en mettant tous leurs moyens au service de la solidarité mais aussi de la généralisation de la grève face au gouvernement.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
Après l’annonce du passage de la réforme des retraites par 49.3, les travailleurs de l’énergie en grève reconductible radicalisent le combat et mettent à l’arrêt plusieurs sites centraux de stockage de gaz.
A l’instar de nombreux autres secteurs, dans l’énergie, l’annonce du passage de la réforme des retraites par 49.3 a mis de l’huile sur le feu. C’est le cas, en particulier dans le secteur du gaz. Depuis vendredi 17 mars, le plus important site de stockage d’Europe, situé à Chémery (Loir-et-Cher), a été mis à l’arrêt par les grévistes de Storengy (sous-filiale d’Engie). « On a vu l’effet du 49.3, et sur les stockages et les terminaux méthaniers on n’est pas en reste », confirme Frédéric Ben, responsable national du gaz à la CGT Engie.
Dans son communiqué, la CGT Mines-Energie 41 déclare : « Avec l’utilisation du 49.3, le gouvernement a fait le choix d’un passage en force. Depuis cette annonce, les vannes des puits de gaz se ferment les unes après les autres. Le président Macron a réussi à mettre hors service tous les puits du plus gros site de stockage de gaz d’Europe ». Ajoutant : « Les syndicats FNME-CGT ont décidé de poursuivre et amplifier les actions. […] Le 49.3 n’a fait que renforcer la lutte, les énergéticiens ne lâcheront rien. »
« Les salariés grévistes en colère ont décidé d’arrêter les sites petit à petit, celui de Chémery vendredi. Celui de Céres, la semaine d’avant. » Les grévistes ont réduit le débit à 70 000 mètres cubes par heure, soit « le minimum technique pour ne pas endommager les machines » selon Laurent Chataignat, délégué du personnel CGT, cité par l’AFP.
Depuis le 7 mars, les 11 sites de stockage Storengy sont en grève, ainsi que l’ensemble des terminaux méthaniers de France (Elengy), au nombre de quatre. D’après Frédéric Ben, on compte 80 à 90% de grévistes sur les sites bloqués : « Ça fait depuis 1993, que je suis dans cette société, et je n’ai jamais vu une telle mobilisation, une telle détermination ».
La direction de Storengy, citée par Les Echos déclare que « cela n’a pas d’impact sur les livraisons, nous continuons à alimenter nos clients ». Tout comme elle la direction d’Engie, citée par l’AFP assure à propos de la mise à l’arrêt des sites de stockage que cela n’a pas d’impact concernant [ses] clients et la demande de gaz naturel ».
Une tranquillité affichée, que dément Frédéric Ben, aussi bien sur l’état des stocks : « Il y a zéro émission côté Elengy sur le réseau de GRT. On a très largement diminué les stocks de fin d’hiver. Le 7 mars on était à 50% de stocks et aujourd’hui on est à moins de 30% », que sur les terminaux méthaniers : « ce qu’il se passe sur les terminaux est très important. Ils sont hyper inquiets parce que l’activité est complètement à l’arrêt ».
Si la direction d’Engie minimise publiquement les effets de la grève, ses effets économiques se font bien sentir : « Je me suis entretenu avec Nelly Nicoli, la nouvelle directrice générale d’Engie aujourd’hui qui pleurait sur le fait que la grève leur coûtait 10 millions d’euros par semaine depuis le 6 mars et qu’il fallait à tout prix qu’on reprenne le travail. » conclut le syndicaliste.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
501542
Se syndiquer CGT ?
Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Hébergé par Overblog