SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
« Une politique écologique,
c’est une politique aux mains
des travailleurs » : Adrien
Cornet, CGT Total

 

A l’occasion de la journée mondiale pour le climat, nous avons interrogé Adrien Cornet, délégué syndical CGT à la raffinerie de Total Grandpuits. Pour lui, il faut dépasser l’opposition entre maintien de l’outil industriel et politique écologique.

 

Interview

Crédit photo : O Phil des Contrastes

Propos recueillis par Arthur Nicola.

Révolution Permanente : les médias dominants ont tendance à opposer les impératifs écologiques et notamment la baisse d’émission de gaz à effets de serre avec la nécessité de préserver les emplois. Certains reprochent aux syndicats de ne pas être pour les réductions de CO2 parce que ça supposerait des suppressions d’emplois dans certaines branches du pétrole ou de l’automobile. En tant que raffineur à Total Grandpuits, que penses-tu de cela ?

Adrien Cornet, délégué syndical à la CGT Total Grandpuits : L’opposition entre travailleurs et transition écologique est fausse et contre-productive. Le fait de faire passer la CGT pour un syndicat qui est toujours productiviste et qui pense que le réchauffement climatique ne compte pas et qu’il faut d’abord faire passer avant tout la survie des entreprises et des industries qui consomment et qui produisent des énergies fossiles c’est une fausse idée. Les travailleurs en réalité vivent au milieu de cet environnement ; ils sont conscients qu’il n’y a pas un réel combat pour protéger le climat.

Ce qu’on porte comme idée à la CGT Grandpuits, c’est qu’on est conscients qu’il faut dépasser les énergies fossiles, mais pas au détriment des travailleurs. Au sein des raffineries on a des travailleurs qui ont des compétences, qui sont formés au niveau industriel et qui sont capables de produire les énergies de demain, qu’elles soient propres et respectueuses de l’environnement et qui répondent à nos besoins. Mais ces besoins on doit les définir non pas en fonction des profits de l’entreprise mais en fonction de nos besoins en termes de chauffage, d’énergie, autant de choses qui doivent se penser en dehors des conseils d’administration des entreprises capitalistes.

RP : Dans le cas de la restructuration de Grandpuits qui entraînerait 200 suppressions d’emplois, Total essaye d’expliquer que ces suppressions sont nécessaires du fait de la transition écologique. Qu’en penses-tu ?

Adrien Cornet : Aujourd’hui Total nous dit que pour réinvestir dans Grandpuits il faut transformer l’outil de travail pour une « reconversion verte ». C’est un faux argument parce qu’en réalité qu’est ce qui va se passer quand les capacités de raffinage de Grandpuits vont fermer ? Les produits finis vont être importés de pays où les normes environnementales et sociales sont moindres par rapport à la France. L’idée ce n’est pas d’opposer les travailleurs du Moyen-Orient ou d’Asie aux travailleurs français mais bien de dire : où sont les normes sociales et environnementales les plus hautes ? Où y a-t-il des CHSCT et des syndicats avec des traditions de luttes qui peuvent faire respecter le droit du travail ? C’est en France, et notamment à Grandpuits où l’on a ces possibilités et c’est pour cela qu’il faut conserver le raffinage. Non pas ad vitam eternam, mais le temps de trouver une réelle stratégie de transition écologique et de savoir comment on fait pour que les outils industriels de demain ne soient pas au service du profit mais bien au service de la protection de l’environnement.

La transformation de Grandpuits par Total avec un PSE qui prévoit 700 suppressions de poste ne répond pas à des besoins. On pourrait dire que demain on a plus besoin de plastique. On pourrait se passer du plastiques des pots de yaourt ; il suffirait qu’on ait tous des yaourtières qui soient réutilisables. Aujourd’hui on produit du plastique pour continuer à assurer des sorties pour les produits qui sont issus des hydrocarbures : c’est en cela que c’est nécessaire. Défendre l’idée du recyclage pour le plastique c’est bien mais c’est aussi et surtout assurer une porte de sortie pour les produits issus des hydrocarbures. Imaginons que Total pense vraiment à la transition écologique. Et bien ils arrêteraient tout de suite les projets liés aux hydrocarbures : ils arrêtent le pipeline qu’ils font en Ouganda ; ils arrêtent les projets gaziers qu’ils ont au Mozambique, etc.

RP : Pour toi, la logique de Total est tournée avant tout faire les profits, contre les intérêts sociaux et environnementaux des travailleurs. Quelle politique écologique devrait donc porter la classe ouvrière ?

Adrien Cornet : La politique écologique qu’on doit penser pour la classe ouvrière, c’est avant tout une politique aux mains des travailleurs. Ce n’est pas un vain mot de dire que demain, avec les compétences des travailleurs, en leur assurant un travail qui les éloigne de la précarité, on pourrait les faire travailler pour l’écologie, pour la planète, pour protéger l’environnement. Un exemple : demain quand on va dépasser les normes qui polluent les fleuves dans lequel on rejette les eaux issues de notre industrie, plutôt que d’aller chercher des solutions pour diluer, pour cacher ces dépassements, les ouvriers arrêteraient l’outil de travail, ils chercheraient à résoudre le problème par une maintenance de l’outil de travail et ensuite ils redémarreraient l’outil en toute sécurité. Tout simplement parce qu’ils habitent aux abords de ce fleuve.

Aujourd’hui ce n’est pas ce qui se passe parce qu’une entreprise capitaliste elle pense avant tout aux profits. Un outil de travail aux mains des travailleurs, c’est penser écologie, c’est penser sécurité. Sinon demain on aura un Lubrizol bis à Grandpuits, parce que Total pense profits et rentabilité à deux chiffres. Nous on a les capacité de le penser : avec les ingénieurs et les ouvriers, on est capable de penser collectivement de comment on fait.

RP : Ce dont tu parles c’est ce que de nombreux marxistes dont Léon Trotski ont théorisé comme le contrôle ouvrier de la production…

Adrien Cornet : Oui c’est ça ! On se trompe si on se dit que c’est l’État capitaliste qui doit tout gérer et être au centre. C’est une fausse solution. Penser cela, c’est penser qu’on va se retrouver avec une gestion étatique de l’outil de travail dans un système capitaliste. Même dans une situation où l’on aurait planifié va penser d’abord la production dans le sens de faire du profit.

Si on regarde EDF quand c’était entièrement public, cela ne les a pas empêché de faire des mauvais choix. Mais pourquoi ils vont ces mauvais choix ? Un système qui enlève le pouvoir de décision aux travailleurs va toujours faire le mauvais choix : on va privilégier les économies, le profit, on va penser aides d’État alors que les travailleurs sont au centre de l’outil de travail et de son environnement. Ils vont penser leur sécurité et la protection de leur environnement. Ce sont des gens qui vivent avec le fleuve et la forêt d’à côté. C’est ce qu’il faut faire comprendre aux gens : c’est décider collectivement, mais dans un espace délimité.

Quand on pense avec les travailleurs de Grandpuits, on pense dans un espace délimité ; pareil pour une centrale nucléaire, avec les travailleurs au centre qui y produisent et y vivent. Et c’est eux qui vont pouvoir dire quand cela ne va pas et trouver une autre solution. Cela suppose mettre les capacité intellectuelles en ingénierie au service de cette protection, pas au service du meilleur financier.

RP : Pour ces objectifs, la lutte des salariés pour la reprise en main de leur outil de travail est centrale, et lors du dernier congrès de la Fédération CGT Nationale des Industries Chimiques, une motion a été votée expliquant que « la stratégie des journées d’actions isolées est une impasse car décourageante et sans perspective  ». Aujourd’hui, quelle est la stratégie à suivre pour faire reculer le patronat sur les suppressions d’emplois mais aussi sur la question écologique ?

Adrien Cornet : Aujourd’hui notre stratégie à nous, à la CGT Grandpuits c’est de dire clairement qu’on n’est pas là pour négocier le poids des chaînes. C’est pour cela qu’on a proposé cette motion qui a été votée au Congrès. On est là pour dire zéro suppressions d’emplois, pour dire clairement que des entreprises comme Total qui versent 7 milliards de dividendes en 2020, tout en prenant des milliards d’aides d’État et veulent faire croire qu’ils sont dans la misère alors que les salaires des PDG de ces mêmes entreprises augmentent, sont en train de saisir une opportunité avec le Covid.

Ils le savent et s’en saisissent : 200 suppressions d’emplois direct à Grandpuits, 500 chez les sous-traitants, 694 dans les sièges sociaux via un plan de départ volontaire. Ces suppressions d’emploi n’ont rien à voir avec la transition écologique, c’est juste réduire la masse salariale, pour optimiser la rentabilité à court-terme, plutôt que penser le bien être des salariés. Et on va se retrouver avec une stratégie environnementale à la baisse.

Notre stratégie, avec d’autres syndicats, notamment la CGT Toray qui est en train de faire une lutte exemplaire, c’est de lutter pour empêcher la signature des PSE. On ne fait pas ça par dogmatisme, mais parce que lorsqu’on a un million de chômeurs en plus, un millions de personnes qui passent sous le seuil de pauvreté en plus ; qu’est ce qui va leur arriver aux travailleurs qui ont pris un chèque d’un ou deux ans de salaire dans le cas d’un PSE ? Ces gens là vont crever de faim et se retrouver au RSA. C’est ça la suite ! Nous ce qu’on veut, c’est un emploi, qui leur permette de s’éloigner de la précarité et nourrir leur famille : c’est pour cela qu’on se bat.

 

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Publication du décret relatif aux réunions des IRP par conférence téléphonique et messagerie instantanée
Le gouvernement a réactivé les règles dérogatoires relatives aux réunions des IRP depuis le 27 novembre dernier. Toutes les réunions des IRP peuvent donc valablement se tenir à distance, bien qu’une possibilité d’imposer certaines réunions en présentiel a été introduite (cf : Actus Les JDS du 3 décembre 2020).

Un décret était attendu pour fixer les modalités concrètes des réunions en conférence téléphonique et messagerie instantanée. Le 
décret n° 2020-1513 est paru, il est entré en vigueur le 5 décembre 2020. 

A noter 
Les réunions par visioconférence ne sont pas abordées par le décret, ce dispositif étant règlementé par le Code du travail et l’
ordonnance n° 2020-1441 du 25 novembre 2020.

Sans surprise, le contenu du décret est strictement identique au décret du 10 avril 2020 qui avait fixé les modalités des réunions des IRP par conférence téléphonique et messagerie instantanée lors du premier état d’urgence sanitaire.
Pour l’essentiel, il faut retenir que : 
  • Le recours au dispositif de messagerie instantanée, autrement dit par « chat » (type whatsapp, wechat, facebook messenger, etc.) n’intervient que lorsque l’organisation de la réunion du CSE par visioconférence ou conférence téléphonique est impossible ou si un accord d’entreprise le prévoit.
  • Le président de l'instance doit informer préalablement ses membres des modalités d’organisation de la réunion, selon les règles applicables à la convocation des réunions de l'instance, en indiquant l’heure de début et l’heure de fin de la réunion lorsque l’employeur a recours à la messagerie instantanée.
  • La réunion ne peut se dérouler qu’après vérification que l'ensemble des membres a accès à des moyens techniques qui garantissent leur identification et leur participation effective soit par la retransmission continue et simultanée du son pour les réunions téléphoniques, soit par la communication instantanée des messages écrits pour les réunions par messagerie instantanée.
  • Aucun des systèmes retenus pour l’organisation des réunions à distance ne peut faire obstacle à des suspensions de séance.
  • Les votes ont lieu de manière simultanée et les votants doivent disposer d'une durée identique pour exprimer leur voix, à compter de l'ouverture des opérations de vote indiquée par le président. Au terme du délai fixé pour l'expression des votes, le président de l'instance adresse les résultats à l'ensemble de ses membres.
  • Lorsque la réunion intervient par messagerie instantanée, les débats sont clos par un message du président, qui ne peut intervenir avant l'heure de fin de la réunion précisée par la convocation.

 

Ces modalités dérogatoires de réunion des IRP s’appliquent jusqu’à l’expiration de la période d’état d’urgence sanitaire en cours, soit le 16 février 2021 inclus, sauf nouvelle prolongation.

 

Publié par JDS

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Latelec : Face aux divisions
syndicales, le contrôle des
grévistes comme gage de
l’unité

 

Ce jeudi 3 décembre, les salariés de Latelec sont entrés en grève face au plan de suppression de postes de la direction. Un conflit qui part de la base et doit rester sous son contrôle pour assurer l'unité, alors que FO et la CFE-CGC ont mis de côté la CGT dans le cadre de l'intersyndicale.

 

La grève aux grévistes !

Alors que les négociations du très mal nommé « plan de sauvegarde de l’emploi » (PSE) ont été entamées depuis deux mois à Latelec, branche du groupe Latécoère dans l’aéronautique, les salariés sont entrés en grève ce 3 décembre. Un mouvement qui émane totalement de la base, initié par des non-syndiqués et qui a réuni, dès le premier jour, plus de 150 travailleuses et travailleurs sur le piquet de grève. Une lutte contre les plus de 130 suppressions de postes donc, mais qui témoigne surtout d’une colère et d’une détermination très forte face à l’attaque violente de la direction. Comme le disent eux même les grévistes sur le piquet, c’est avant tout une lutte pour la dignité qui s’est entamée.

De premières divisions syndicales qui font le jeu du patron

Chez Latelec, trois syndicats sont représentés : FO, la CFE-CGC et la CGT. C’est pourtant en dehors du cadre de ces syndicats que la grève s’est amorcée, face à l’inertie des syndicats d’une part, et surtout face au déroulé même des négociations avec la direction, cette dernière ne reculant sur rien et entendant imposer son plan coûte que coûte.

Les travailleuses et travailleurs en grève s’organisent donc en assemblée générale, directement sur le piquet de grève, dans la plus pure tradition de la démocratie ouvrière. Des éléments de tradition qui s’expriment quasi « par instinct », tant les grèves sont rares dans le secteur de l’aéronautique. Pour la quasi-intégralité des grévistes, il s’agit de la toute première grève, ce qui possède des atouts et des inconvénients. La principale difficulté étant, fort naturellement, une forme d’apprentissage « sur le tas », et donc une forme de latence face à des événements imprévus inhérents à tout conflit social. Mais le principal avantage, qui est bien la force des grévistes, réside dans le fait que les salariés de Latelec ne sont en aucun cas « parasités » par une forme quelconque de « routine ». Les négociations n’avancent pas ? Les grévistes envahissent les locaux ! La direction entend donner une réponse aux revendications une semaine après ? Blocage immédiats des expéditions ! Cette explosivité et cette spontanéité, lié à une forte détermination des grévistes, est bien le cocktail qui embarrasse le plus la direction dans l’application de son plan, et c’est ici que réside le cœur d’une potentielle victoire dans le conflit.

Dans ce cadre, le rôle des organisations syndicales devrait être de se mettre aux services des grévistes, apporter leurs expertises aux services de la lutte. Pourtant, force est de constater que ce n’est pas le cas. Pour l’heure, seule la CGT a apporté un soutien logistique et participe de plein pied aux assemblées générales, rendant compte de l’avancée des négociations devant les principaux concernés. FO et la CFE-CGC, quand à eux, n’ont même pas daigné venir sur les deux piquets de la semaine dernière ! Pire, alors qu’une intersyndicale était en place, FO et la CFE-CGC ont décidé d’écarter purement et simplement la CGT en écrivant une lettre ouverte demandant une réunion avec le directeur de site, offrant ainsi un triste spectacle de division.

Une attitude des syndicats qui n’est pas sans inquiéter, à juste raison, les grévistes qui savent bien que l’unité est indispensable pour arracher la victoire. En effet, cette rupture de l’intersyndicale est aujourd’hui la principale arme de la direction pour imposer son plan de suppression de postes, lui permettant de manœuvrer à sa guise en détournant le regard de la mobilisation, et donc à jouer la montre pour éteindre petit à petit le brasier qui s’exprime actuellement.

Il est donc clair que la question de l’unité est au centre du conflit de Latelec aujourd’hui. Il est tout aussi clair que, au vu de l’attitude irresponsable au niveau de l’intersyndicale, cette unité ne peut être imposée qu’à partir de la base. C’est par le développement de l’auto-organisation, l’expression propre des grévistes, une prise de décision collective qu’il sera possible de contraindre l’ensemble des syndicats à la volonté de la base. Cela passe, par exemple, par la mise en place de différentes « commissions » qui s’occupent de tous les aspects de la grève, de la communication aux négociations, de l’extension maximale en allant chercher tout les collègues à la planification d’action jusqu’à la récolte de fonds pour aider à tenir dans la durée.

 

Auto-organisation et convergences, deux maîtres-mots pour ouvrir les voies de la victoire

 

Dans ce contexte, la question de l’unité est donc un combat, qui peut être alimenté de différentes manières. Chaque occasion de renforcer les grévistes est donc à saisir.

La situation à Latelec a ceci de particulier que, dans le même temps, un PSE touche aussi l’autre branche de Latécoère. S’il s’agit du même groupe, la spécificité est qu’il s’agit de deux « entités » séparées, et donc de deux PSE différents. Et pourtant, à la table des négociations, il s’agit des mêmes interlocuteurs de la direction !

C’est pourquoi la CGT Latécoère a, dès le premier jour, apporté son soutien aux grévistes de Latelec, avec une présence sur le piquet de grève. De cette « proto-convergence » est sorti un appel à se rassembler en commun, ce mardi 8 décembre, à l’occasion des négociations à Latécoère.

En soi, ce rassemblement est un étape clé pour plusieurs raisons. D’abord car il serait un parfait camouflet pour la stratégie de division de la direction sur le long terme, qui subdivise ses unités de productions pour pouvoir attaquer chacun séparément. Crier haut et fort que non, les ouvriers sont avant tout des collègues et qu’ils se battent de ce fait ensemble serait donc une victoire importante pour les grévistes, et influerai en leur faveur dans le rapport de force.

Dans le même temps, « la mobilisation appelle à la mobilisation ». Il est clair que si cette convergence est réussie, elle serait alors un signal fort envoyé à l’ensemble de celles et ceux qui ne sont, pour l’heure, pas encore mobilisés. C’est particulièrement le cas à Latécoère, ou la mobilisation peine à prendre. Mais c’est aussi le cas chez Latelec où les conditions actuelles très particulières, notamment avec le chômage partiel et le télétravail, font qu’un certain nombre de collègues ne sont pas encore dans le mouvement. Or, faire une démonstration de force, en montrant qu’il est possible de faire reculer la direction, peut permettre d’élargir la mobilisation à celles et ceux qui peuvent encore douter, ou qui peuvent avoir peur de se mobiliser.

Auto-organisation à la base avec souveraineté absolue des grévistes et convergences, liées à la détermination exemplaire des grévistes exprimée en fin de semaine dernière, c’est bien cette voie qui peut entrouvrir les voies de l’unité indispensable pour mettre un frein aux attaques de la direction. Et donc ouvrir les voies pour une victoire des grévistes, à Latelec bien sur, mais aussi en montrant dans d’autre boites que les PSE ne sont pas une fatalité !

 

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Interview. Grève dans le
nucléaire à Orano Narbonne : le
point après 46 jours d’une lutte
exemplaire

 

Les ouvriers du site de production de l'usine Orano-Malvesi, près de Narbonne, se sont mis en grève le 16 octobre dernier pour exiger la fin de la sous-traitance de la maintenance et permettre à tous les intervenants dans l'usine de bénéficier du même statut, et pour faire valoir la pénibilité du travail de nuit. Après une grève très suivie du jusqu'au 2 novembre, la direction a multiplié les méthodes de patron-voyou et suspendu le contrat de travail de 80 salariés pour diviser les ouvriers.

 

Vidéo

Un point sur la situation par Vincent Morgan, délégué CGT de l’usine interviewé par Vincent Duse de la CGT PSA Mulhouse.

N’hésitez pas à les soutenir en contribuant à la caisse de grève en ligne.

 

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« XPO logistic, ayant exploité toute l’année, se trouva fort dépourvu quand la bise fut venue ». En cette période hivernale, les salariés du site XPO Logistic Montbartier (Tarn-et-Garonne) ont en effet décidé d’organiser la lutte contre les conditions de travail déplorables, les bas salaires et un management « indigne » que leur impose la direction du site. Ils entament aujourd’hui avec détermination leur sixième jour de grève illimitée.

 

XPO Logistics. Une Grève illimitée pour la dignité chez le géant américain du transport

Crédit photo : Twitter

Depuis mercredi 2 décembre les salariés de la zone logistique de Montbartier (Tarn-et-Garonne) ont entamé, à l’unanimité, une grève illimitée pour dénoncer les mauvaises conditions de travail, les bas salaires ainsi qu’un management « par la terreur ». Avec plus de 13 milliards d’euros de chiffres d’affaires pour l’année 2019, le fournisseur américain XPO implanté un peu partout dans le monde, notamment en France, n’en est a pas à sa première controverse concernant les conditions dans lesquelles ses employés sont contraints de travailler. A la sortie du confinement, les conducteurs routiers employés par l’entreprise avaient dénoncé leur "mise en danger" par l’entreprise face au Covid-19 ainsi que de "multiples abus" commis en France mais aussi en Espagne ou en Italie, des accusations qui avaient été réfutées en bloc par la direction. Désormais, c’est dans sa branche logistique que les salariés relèvent les conditions déplorables et la misère salariale offertes par le fournisseur.

En France, le prestataire de logistique emploie 320 salariés – dont trois quarts sont intérimaires - répartis sur 85 sites en France, pour la réception, la gestion et la préparation des commandes de grands groupes comme Leclerc, Zara, Auchan et Action. C’est sur le site de Montbartier que les salariés ont décidé de s’organiser par la grève pour redistribuer les cartes et faire pression sur la direction pour enfin obtenir des conditions décentes de travail. Ils sont 80, soit 9 salariés ouvriers en CDI sur 10 et dont « 80% sont des smicards » à se mobiliser depuis le premier décembre contre les bas salaires et le management jugé « indigne ».

Relevant en outre les risques face auxquels la direction met ses salariés sans aucune considération, ces derniers revendiquent une amélioration des conditions de travail et une meilleure protection contre les accidents. Répondant à la Dépêche, le délégué syndical central XPO logistique, Mohammed El Majdoub explique ainsi le site XPO du Tarn-et-Garonne comme « le plus accidentogène des 85 sites XPO en France » et continuent en précisant « En 2020, nous avons eu 42 accidents. Or, quand un intérimaire, qui n’a pas les mêmes priorités qu’un CDI, a un accident du travail, cet accident du travail fait sauter 20 % de la prime de son équipe… ».

Face au mépris de la direction « La riposte générale est en cours ! »
 

« La dernière réunion qui s’est tenue vendredi soir n’a pas permis de déboucher sur un accord , explique le délégué syndical Mohammed El Majdoub pour la Dépêche, La direction campe sur sa position initiale. Nous avons donc décidé de poursuivre notre mouvement, jour et nuit devant l’entrepôt." A cette réunion en effet, la direction proposait une augmentation de 1% des salaires, [« des miettes » https://twitter.com/andre_greder/status/1334590444513193986] pour les salariés qui ont été en première ligne durant la première vague du virus et qui restent soumis à des cadences mettant en danger leur santé.

Ainsi, à la dialectique du dialogue social que dit privilégier la direction de XPO, les grévistes opposent la grève illimitée, entamant aujourd’hui leur sixième jour de grève. Déterminés à ne lâcher aucun leste à une direction dont le mépris n’a d’égal que la détermination des grévistes, ces derniers n’en démordent pas et s’organisent pour lutter « jusqu’au bout ! ».

 

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VIDEO. Manif du 5 décembre :
le cortège de la CGT attaqué et
matraqué par la police

 

A Paris, pendant la manifestation contre la loi Sécurité Globale ce 5 décembre, la police a attaqué et matraqué le cortège de la CGT. Une répression d'une extrême violence qui vise l'ensemble des manifestants, dont le mouvement ouvrier organisé. Une répression qu'il s'agit de dénoncer dans son ensemble. La violence, elle est du côté de la police !

 

Répression contre le mouvement ouvrier
 

Alors qu’un important dispositif policier était présent le 5 décembre pour la manifestation à Paris, la répression était tous azimuts. Dès le départ, les manifestants on été pris pour cible, avec des nasses et des tirs de grenades de désencerclement tandis que la tête de la manifestation a été visée par des gaz lacrymogènes, et coupée en deux. En réalité, toute une volonté pour que la manif dégénère et démontrer, images à l’appui, que ce sont les manifestants qui contestent et créent le chaos. C’est pourtant bien le gouvernement et les forces de répression qui on mis le feu aux poudres. C’est ce que montrent notamment l’attaque et le matraquage du cortège de la CGT.

Cette attaque en règle pose clairement la nécessité d’une dénonciation claire et immédiate de la répression policière par les directions syndicales. Pour l’heure, aucun communiqué n’est sorti pour condamner cette attaque qui vise directement le mouvement ouvrier organisé. Face à la répression, contre le cortège syndical comme contre l’ensemble des manifestants, il est plus que nécessaire de faire front.

Plus en général, il s’agit d’engager plus largement la question de la mobilisation, et que les directions syndicales appellent plus clairement au retrait de l’ensemble de la loi Sécurité Globale qui est une offensive globale contre les droits démocratiques, dans une visée préventive pour prévenir nos mobilisations. La répression des force de police s’exerce sur l’ensemble des secteurs de la société qui se mobilise, des manifestants aux militants syndicaux, jusqu’aux journalistes.

 

Mobilisation et appel à la grève contre la loi de Sécurité Globale par les organisations syndicales ?

 

Face à l’offensive du gouvernement, il serait urgent de passer à la vitesse supérieure. L’heure est grave dans le sens où nos droits sont toujours plus mis à mal par les entreprises capitalistes, et cela entre les murs des usines, et partout dans la société avec une généralisation du flicage des militants politiques et syndicaux avec le fichage des opinions politiques et syndicale. C’est bien l’ensemble du monde du travail qui est attaqué, et c’est donc bien une riposte d’ensemble qu’il faut organiser. Pour l’heure les direction des syndicats restent extrêmement timides face à l’offensive autoritaire du gouvernement.

 

LA grève : notre arme pour nous défendre contre les capitalistes et leur police

 

Aujourd’hui nous faisons tourner toute la société. Certains journalistes, en première ligne, sont souvent attaqués voir blessés par la police pour avoir fait leur travail : mettre à disposition l’information. Les forces de police veulent une impunité totale : quand ils répriment dans les rues mais également sur les piquets de grève, et avec la crise économique c’est bien cette peur que cherche à provoquer le patronat et le gouvernement, sinon pourquoi pondre un tel texte pendant la crise sanitaire.
Et ces images manipulées par les grandes chaînes d’informations, pour faire passer les manifestants pour des destructeurs de vitrines de magasins mais ne parlent à aucun moment des millions de chômeurs qui vont arriver et les 500 PSE qui détruisent des vies. Et c’est bien là que réside la vraie violence, pas quelques vitrines cassées. Face à l’offensive, le rôle que devrait jouer une centrale comme la CGT serait d’opposer ses propres méthodes à la violence du gouvernement et de sa police : faire grève pour le retrait de la loi Sécurité Globale, c’est défendre l’ensemble de la classe ouvrière.

 

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Loi Sécurité Globale : il n’y a pas que l’article 24

A l’heure où le gouvernement se lance dans la réécriture de l’article 24 penchons-nous un peu plus sur le reste de cette loi controversée. Dans cet article quelques mises en lumière sur d’autres articles problématiques.

L’article 20-21-22-22 : Les articles « Big-Brother »

Drones, caméras-piéton et vidéo-surveillance... Et reconnaissance faciale.

L’article 20 prévoit un élargissement de l’accès aux images des caméras de vidéosurveillance aux agents de la police municipale, ceux de la ville de Paris chargés d’un service de police, aux contrôleurs de la préfecture de police, ou encore aux agents de la RATP et de la SNCF.
L’article 21 précise que les images des caméras piéton - dont l’utilisation doit être généralisée en 2021 - pourront en outre être visionnées en direct depuis le poste de commandement de la police, pour deux raisons.
L’article 22 offre la possibilité aux services de faire décoller des flottes de drones et autres aéronefs, équipés de caméras pour :

  • prévenir les incidents au cours des interventions
  • faciliter le constat des infractions et la poursuite de leurs auteurs par la collecte de preuves
  • assurer la sécurité des rassemblements de personnes sur la voie publique ou dans des lieux ouverts au public
  • faciliter la surveillance des littoraux, des eaux intérieures et des zones frontalières
  • réguler les flux de transport

Mais le plus inquiétant est surtout le couplage de ces nouvelles mesures avec la reconnaissance faciale et les fichiers de police. Ainsi la CNCDH [1] prévient : « Couplées à des technologies d’intelligence artificielle, la reconnaissance faciale par exemple, ces données pourront être croisées avec des fichiers de police (par exemple le fichier de Traitement d’antécédents judiciaires) » prévient-elle, alors que tous les amendements visant à interdire ce couplage furent rejetés en commission comme en séance.

Article 23 : On n’attaque pas les chiens de la République

Fin de la réduction des peines pour leurs auteurs de violences contre la police, les militaires, les pompiers, les élus.

Il retire la possibilité de réduction de peine automatique que prévoit la loi aux personnes coupable de « préjudice d’une personne investie d’un mandat électif public, d’un militaire de la gendarmerie nationale, d’un fonctionnaire de la police nationale ou d’un sapeur‑pompier professionnel ou volontaire ».
La réduction des peines pour bonne conduite reste possible.

L’article 25 : Des flics armés, partout, même au ciné.

Port d’arme des policiers et gendarmes partout, tout le temps et en civil.

Cet article autorise policiers et gendarmes à porter leur arme hors service lors de l’accès à un établissement recevant du public (salle de spectacle, stade de sport, grand centre commercial), alors que cette possibilité est aujourd’hui conditionnée à l’accord du gérant des lieux. C’est un décret qui en précisera les détails pratiques.

 

Publié par mars-infos.org

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Le 1% des ménages les plus riches dans le monde possède 43% de toute la richesse personnelle tandis que les 50% les plus pauvres n’en ont que 1%. Les 1% sont tous millionnaires en richesse nette (après endettement) et ils sont au nombre de 52 millions. Dans ce 1%, il y a 175000 personnes ultra-riches avec plus de 50 millions de dollars de richesse nette – c’est un nombre minuscule de personnes (moins de 0,1%) détenant 25% de la richesse mondiale!

Ces informations proviennent du rapport 2020 Credit Suisse Global Wealth qui vient d’être publié. Le rapport reste l’analyse la plus complète et la plus explicative de la richesse mondiale (et non du revenu) et de l’inégalité de la richesse personnelle. Chaque année, le rapport sur la richesse mondiale de CS analyse la richesse des ménages de 5,2 milliards de personnes à travers le monde. Le patrimoine des ménages est constitué des actifs financiers (actions, obligations, liquidités, fonds de pension) et des biens (maisons, etc.) détenus. Et le rapport mesure cela, net de la dette. Les auteurs du rapport sont James Davies, Rodrigo Lluberas et Anthony Shorrocks. Le professeur Anthony Shorrocks était mon colocataire universitaire, où nous avons tous deux obtenu un diplôme en économie (bien qu’il ait de bien meilleures compétences en mathématiques!).

Selon le rapport 2020, la richesse totale des ménages mondiaux a augmenté de 36,3 billions USD en 2019. Mais la pandémie COVD-19 a réduit cette augmentation de 2019 de près de moitié (17 500 milliards USD) entre janvier et mars 2020. Cependant, parce que les marchés boursiers et les prix de l’immobilier ont ensuite rebondi, grâce aux injections de crédit du gouvernement et de la banque centrale, les chercheurs du Credit Suisse estiment que le patrimoine total des ménages était encore légèrement en hausse à la mi-2020 par rapport au niveau de la fin de l’année dernière, bien que le patrimoine par adulte ait légèrement diminué .

À la mi-2020, la richesse des ménages mondiaux était de 1 billion de dollars au-dessus du niveau de janvier, soit une hausse de 0,25%. Comme cela est inférieur à l’augmentation du nombre d’adultes sur la même période, la richesse mondiale moyenne a baissé de 0,4% à 76 984 USD. Par rapport à ce à quoi on aurait pu s’attendre avant l’épidémie de COVID-19, la richesse mondiale a chuté de 7,2 billions USD, soit 1391 USD par adulte dans le monde.

La région la plus touchée a été l’Amérique latine, où les dévaluations monétaires ont renforcé les réductions du PIB en dollars, se traduisant par une réduction de 12,8% de la richesse totale en dollars. La pandémie a également éradiqué la croissance attendue en Amérique du Nord et causé des pertes dans toutes les autres régions, à l’exception de la Chine et de l’Inde. Parmi les principales économies mondiales, le Royaume-Uni a connu la plus grande érosion relative de la richesse.

Le plus choquant est l’inégalité encore énorme de la richesse des ménages dans le monde. Comme le montre le graphique de la pyramide des richesses ci-dessous, les inégalités restent criantes, à la fois géographiquement entre le «nord riche» et le «sud pauvre»; et entre les ménages au sein des pays.

À la fin de 2019, l’Amérique du Nord et l’Europe représentaient 55% de la richesse mondiale totale, avec seulement 17% de la population adulte mondiale. En revanche, la part de la population était trois fois plus élevée que la part de la richesse en Amérique latine, quatre fois la part de la richesse en Inde et près de dix fois la part de la richesse en Afrique.

Les différences de richesse au sein des pays sont encore plus prononcées. Les 1% les plus riches d’un pays possèdent généralement 25 à 40% de l’ensemble de la richesse, et les 10% les plus riches en représentent généralement 55 à 75%. À la fin de 2019, les millionnaires du monde entier – qui représentent exactement 1% de la population adulte – représentaient 43,4% de la valeur nette mondiale. En revanche, 54% des adultes dont la richesse est inférieure à 10 000 USD (c’est-à-dire à peu près rien) rassemblent ensemble moins de 2% de la richesse mondiale.

Les chercheurs estiment que l’impact mondial sur la répartition de la richesse dans les pays a été remarquablement faible compte tenu des pertes de PIB substantielles liées à la pandémie. En effet, rien ne prouve avec certitude que la pandémie a systématiquement favorisé les groupes les plus riches par rapport aux groupes les moins riches ou vice versa. En 2019, le nombre de millionnaires dans le monde a grimpé à 51,9 millions, mais a globalement très peu changé au cours du premier semestre 2020.

Au sommet de la pyramide des richesses, le rapport estime qu’au début de cette année, il y avait 175 690 adultes très fortunés (UHNW) dans le monde, avec une valeur nette supérieure à 50 millions USD. Le nombre total d’adultes UHNW a augmenté de 16760 (11%) en 2019, mais 120 membres ont été perdus au cours du premier semestre 2020, laissant un gain net de 16640 membres UHNW depuis le début de 2019.

Au cours du premier semestre 2020, le nombre de millionnaires a diminué de 56 000 au total, à peine 1% des 5,7 millions ajoutés en 2019. L’adhésion a augmenté dans certains pays et certains ont perdu un nombre significatif. Le Royaume-Uni (en baisse de 241 000), le Brésil (en baisse de 116 000), l’Australie (en baisse de 83 000) et le Canada (en baisse de 72 000) ont tous perdu plus de millionnaires que le monde dans son ensemble.

Il semble que les inégalités de richesse ont diminué dans la plupart des pays au début des années 2000. La baisse des inégalités au sein des pays a été renforcée par une baisse des inégalités «inter-pays», alimentée par des augmentations rapides de la richesse moyenne dans les marchés émergents. La tendance est devenue mitigée après la crise financière de 2008, lorsque les actifs financiers ont augmenté rapidement en réponse à l’assouplissement quantitatif et aux taux d’intérêt artificiellement bas. Ces facteurs ont augmenté la part des 1% les plus riches, mais les inégalités ont continué de baisser pour ceux qui se trouvent en dessous de la queue supérieure. Aujourd’hui, les 90% les plus pauvres représentent 19% de la richesse mondiale, contre 11% en 2000. En d’autres termes, il y avait une concentration de la richesse vers les 1% les plus riches (et même plus vers 0,1%), mais avec certains dispersion parmi les 99% restants.

Les chercheurs concluent que la légère baisse des inégalités de richesse dans le monde dans son ensemble « reflète la réduction des écarts de richesse entre les pays, car les économies émergentes, en particulier la Chine et l’Inde, ont augmenté à des taux supérieurs à la moyenne. C’est la principale raison pour laquelle l’inégalité de richesse mondiale a diminué au cours des premières années du siècle, et bien qu’elle ait légèrement augmenté entre 2007 et 2016, nous pensons que l’inégalité de richesse mondiale est revenue dans une phase descendante après 2016. »

En bref, ce que le rapport montre, c’est que des milliards de personnes n’ont aucune richesse après les dettes et que la distribution de la richesse personnelle mondiale peut être décrite comme quelques géants de Gulliver méprisant la masse des Lilliputiens.

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Rappelez-vous. 150 citoyens avaient été tirés au sort pour une feuille de route à suivre afin de réduire d'au moins 40% les émissions françaises de gaz à effet de serre d'ici 2030. Vaste chantier dans une société capitaliste qui s'en fiche comme de l'an quarante en privilégiant notamment le capital au détriment, par exemple, du chemin de fer ou du transport fluvial. Mais il paraît que c'est à la mode de ripoliner en vert le capitalisme pour le rendre plus humain.

 

Pour autant, 150 citoyens se sont vraiment attachés à bosser dur sur le sujet et 150 propositions ont été adressées au président de la République qui fut gérant d'une grande banque d'affaires et ministre de Hollande président.

Mais voilà, la quasi majorité desdits 150 citoyens semble détester être devenue les dindons de la farce. Le premier d'entre eux, le réalisateur Cyril Dion, garant de la Convention pour le climat, résume le sabordage démocratique en cours: Cela "ressemble à la démocratie participative à la papa: on fait semblant de discuter d'un truc qui est déjà écrit". Par le gouvernement de droite et de droite, pour ceux qui ne suivraient pas.

Devant ce crime de lèse majesté, dans un interview sur le média en ligne Brut, Manu 1er s'est fortement indigné: "Ce n'est pas parce que 150 citoyens ont écrit un truc que c'est la Bible ou le Coran". Chacun appréciera la chose. En gros, comme dit Gérard Darmanin, ministre de la police, sur la "proposition" de loi dite "sécurité globale": "Circulez il n'y a plus rien à voir!".

 Et Emmanuel Macron, très en forme au point de vue démocrate, dans le même interview de tacler précisément Cédric Dion: "Je suis vraiment très en colère contre des activistes qui m'ont aidé au début et qui disent maintenant il faudrait tout prendre". Et le réalisateur de lui répondre dans une tribune dans le Monde: "Tenir parole, pour un président de la République, c'est le socle de nos démocraties". Ben oui, ledit locataire du palais présidentiel de notre république avait affirmé que l'ensemble des propositions émises par la Convention citoyenne serait pris en compte par sa pomme.

Le 12 décembre de cette année, c'est le cinquième anniversaire de l'Accord international de Paris sur le climat. Il y aura un sommet organisé sous l'égide de Macron et l'Onu. Mais depuis ces 5 années passées, quel fut le bénéfice pour notre planète et le genre humain qui la peuple?

On me dit que dans le cadre du Black Friday, il y aurait toujours des promotions pour de peinturlure verte. C'est une connerie ou pas?

Sinon, cette capture d'écran, vraiment à tout hasard :

Le sabordage de la Convention citoyenne pour le climat

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

En soulignant au passage que les violences des casseurs sont utilisées pour faire silence sur les revendications du mouvement social : la défense des libertés publiques, la lutte pour l'emploi, contre la précarité, contre les objectifs de démantèlement des services publics du pouvoir macronien ...

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Et ils voudraient que les français aient confiance !!!!

L'exigence de confidentialité des contrats conclus entre l'Union européenne au nom des états et les laboratoires pharmaceutiques du monde occidental exclusivement laissant apparaître qu'en cas d'effets secondaires graves des vaccins, les laboratoires n'auront pas à en assumer les conséquences financières et judiciaires!

Ce qui - dit en passant- est une tradition des accords sous philosophie capitaliste de type  " partenariats public-privé " ou accords de  "libre échange " qui immanquablement " garantissent, sans véritable risque les intérêts privés notamment des grandes entreprises.

Et pour faire prévaloir l'intérêt général dans le domaine sanitaire comme dans les autres domaines il faudra bien sortir de cette logique du capital !

La vérité de ces accords est incontournable même si les articles suivant de la presse système tente de trouver des excuses sous le prétexte de " partage de responsabilité" 

 

Les vaccins contre le coronavirus, tant attendus, seront disponibles au sein de l'Union européenne dans quelques semaines. La Commission européenne a négocié les contrats avec les laboratoires au nom de tous les États membres. Au total, ce sont six contrats de pré-achat qui ont pour l'instant été conclus avec des laboratoires. D'autres pourraient suivre en fonction de la progression des autres candidats-vaccins. Pourtant, il s'agit de contrats confidentiels que personne n'a vus, au grand dam des ONG et de certains élus européens.

On parle ici de contrats commerciaux sur des technologies nouvelles et innovantes. Les entreprises n’ont pas envie que leurs concurrents récupèrent des informations industrielles sensibles. Comme la course aux vaccins est une compétition mondiale, les négociateurs européens veulent également rester discrets sur leurs tactiques.

 

Bruxelles conscient des suspicions

 


Le risque est que cela alimente les suspicions. Depuis plusieurs jours, des voix s'élèvent pour réclamer une transparence totale en la matière, demandant l'accès à ces contrats encore confidentiels. "Je crois que cela est sain et nécessaire. La France souhaite que la Commission présente ces contrats aux parlementaires européens", affirme Clément Beaune, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, invité d'Europe 1 vendredi. Il explique toutefois que "la France ne peut pas être la seule à tout donner", appelant à ce que tous les Etats membres s'alignent sur le sujet.

En revanche, il y a déjà une transparence totale sur les autres points. Cette transparence porte sur les données de tous les essais cliniques. Les laboratoires doivent les transmettre à l’Agence européenne du médicament (EMA), qui passe ces informations au crible. Après l'autorisation de mise sur le marché (AMM), elles seront accessibles au public et aux scientifiques du monde entier sur le site de l’agence. Cela explique pourquoi l’Union européenne n’a pas conclu de contrats pour les vaccins chinois ou russe : les laboratoires ne veulent pas communiquer leurs données.

 

Qui sera responsable ?

 


Sur Europe 1, mercredi, le généticien Axel Kahn affirmait que les laboratoires ne seront pas responsables en cas d'effets secondaires. En réalité, il y a deux cas de figure. Le premier cas, le plus fréquent, concerne les effets secondaires connus, qui sont révélés pendant les essais cliniques. En droit européen, repris dans notre code civil, le laboratoire est responsable, s'il a été négligent ou a dissimulé des choses. Là-dessus, les négociateurs n’ont rien lâché.

" On a demandé une prouesse de rapidité aux laboratoires "


Dans le deuxième cas, beaucoup plus rare, d'une maladie qui se déclare des années plus tard et qu’en toute bonne foi personne n’aurait pu prévoir, les industriels ont obtenu que les États prennent l’indemnisation en charge. "On leur a demandé une prouesse de rapidité, explique la professeure de médecine et eurodéputée macroniste, Véronique Trillet-Lenoir.

Bien évidemment, la prise de risque des industriels est importante, tout comme les bénéfices qu’ils feront sur un vaccin, mais je trouve que ce partage des responsabilités juridiques est équilibré. C’est important de rappeler que l’évaluation des vaccins est très stricte. On ne mettra sur le marché que des produits dont la sécurité sera maximale."

 

Publié par FSC

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Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
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