Signalement de notre camarade Danielle GAUTHIER de Clermont :
Pour ne pas oublier et dénoncer les calomnies négationistes à la Michel Onfray!
SOURCE : les archives de l'institut national de l'Audiovisuel (INA) :
Publié par FSC
Syndicat CGT Unilever HPCI France
Signalement de notre camarade Danielle GAUTHIER de Clermont :
Pour ne pas oublier et dénoncer les calomnies négationistes à la Michel Onfray!
SOURCE : les archives de l'institut national de l'Audiovisuel (INA) :
Publié par FSC
Archives. Avec une hausse de chiffre d'affaires considérable, Carrefour réalise sa meilleure performance depuis 20 ans. LP/ Elie Julien
Le groupe Carrefour, dont les magasins ne font pas partie des commerces qui ont été contraints à la fermeture par les confinements successifs, semble avoir tiré profit de cette année particulière en raison de l’épidémie de Covid-19.
Ce jeudi, il a publié ses résultats pour l’année 2020. On découvre ainsi qu’il enregistre une hausse de 7,8 % de son chiffre d’affaires mondial par rapport à 2019. Sa meilleure performance depuis 20 ans, selon le communiqué. Un chiffre d’affaires qui s’élève à plus de 78 milliards d’euros
Dans le détail, la France a connu une augmentation de 3,6 %. Dans notre pays, ce sont les petits magasins de proximité qui ont connu la plus grande hausse de leurs résultats (+ 9,8 %), devant les supermarchés (+ 6,8 %) et les hypermarchés (+ 1 %). Signe, peut-être, que les consommateurs ont préféré les petites surfaces pour être moins confrontés à un risque d’infection au Covid-19. La hausse est de 7,1 % en Espagne et 18,2 % au Brésil.
Sans surprise, dans un mouvement observé au niveau national, l’e-commerce alimentaire, avec le succès du drive grâce au Covid, croît de 70 %. De même pour la filière bio, Carrefour affiche une croissance de chiffre d’affaires de + 18 % en 2020. Toutefois, le leader de la grande distribution en France enregistre un fort recul de son résultat net à 641 millions d’euros, soit une baisse de 43 % par rapport à 2019.
Autre indicateur dévoilé par le géant de la distribution, la satisfaction des clients. Elle aurait augmenté de 12 % en 2020. Alexandre Bompard, le président-Directeur Général, s’est félicité de ces résultats et dit confiant pour l’avenir.
« 2020 a été une année d’engagement pour Carrefour. Celui de nos équipes, mobilisées au service de nos clients, qui ont relevé avec succès d’immenses défis sanitaires, logistiques, humains. Aujourd’hui, ce modèle assure de façon pérenne le dynamisme de nos ventes et la profitabilité de notre Groupe, et nous permet de dégager d’importantes capacités de financement pour poursuivre notre développement », écrit-il dans un communiqué.
L’année du groupe a aussi été marquée par le rachat manqué par la chaîne de supérettes canadienne Couche-Tard, stoppé par le ministère de l’Economie.
Publié sur CGT FACEBOOK COMPIEGNE
Le site de Tecalemit à Blois est bloqué depuis le 11 février. Ce mardi, les salariés ont refusé la signature du PSE proposé par la direction et maintiennent la pression pour obtenir leurs revendications.
Au début de l’été 2020 la direction du site de Blois de Tecalemit Aerospace annonçait aux salariés le déménagement de la production sur un autre site en Sarthe. Les salariés se sont battus pendant des mois par la grève mais aussi par voie juridiques afin d’essayer de maintenir les 120 emplois sur Blois. Aujourd’hui, la validité du PSE est dans les mains de la DIRRECTE.
Après des mois de lutte une nouvelle phase s’est ouverte pour les Tecalemit depuis le 11 février dernier. Alors que leur direction les somme de continuer à travailler, les salariés ont en effet décidé de bloquer leur site 24h sur 24h. Depuis rien ne sort rien ne rentre, la production est arrêtée. Devant les grilles de l’entreprise avenue de Châteaudun, au Nord de Blois, les salariés ont installé un baraquement où le feu des palettes crépite.
Les travailleurs exigent une prime supra légale entre 15 000 et 60 000 € ainsi que la prise en charge d’un congé de reclassements. Alors que le froid hivernal est là sur Blois, les deux réunions de négociations avec la direction, n’ont donné lieu à aucune proposition sérieuse : la direction ne leur propose qu’un à six mois de salaires. Une lutte difficile qui n’entame pas le moral des grévistes. Comme nous l’a expliqué Yoann Pirou le secrétaire du CSE : « les salariés sont à fond. On n’est pas prêt de lâcher ! ». Les salariés sont déterminés à gagner cette bataille face à un patronat qui depuis des années n’hésite pas à exploiter les salariés afin d’accroître ses profits.
Le secteur de l’aéronautique est l’un des plus touchés par la crise et les licenciements ces derniers mois. Le site de Tecalemit Aerospace à Blois – qui produit de consommables pour l’aéronautique, des tuyaux - en est un exemple parmi tant d’autres. Les salariés maintiennent leur grève ainsi que le blocage du site, déterminés à tenir. Les jours à venir seront déterminants.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
Mais peut-on s'étonner du contraire quand un factotum du capital siège dans le palais de l'Elysée? En tout cas, les associations de consommateurs AFOC, CLCV, UNAF, Familles Rurales et UFC-Que Choisir dénoncent le manque de lisibilité des tarifs bancaires.
390 tarifs égrenés sur 27 pages. Voici à quoi ressemblent en moyenne les brochures bancaires tarifaires des banques en 2021. Le pompon revient à la Société générale avec sa brochure de 55 pages!
Pour que la concurrence entre elles soit libre et non faussée(sic), en 2010, les banques s'étaient engagées à un extrait standard des tarifs en première page de leur brochure. Un résumé pour permettre aux consommateurs de comparer les prix des principaux services. Promis, juré, si je mens, je vais en enfer!
En 2010, c'était Sarkozy président. Ensuite vint Hollande président dont l'ennemi était la finance(sic). Aujourd'hui, c'est l'ex-gérant de la banque d'affaires Rothschild qui gère les affaires du capital depuis l'Elysée.
Les associations de consommateurs demandent une loi au gouvernement pour que la parole des banques soit tenue pour créer, selon leur communiqué, "les conditions d’une saine concurrence, génératrice de modération tarifaire."
Macron en est-il tout retourné?
Publié par Le Mantois et Partout ailleurs
Augmentation Générale des salaires de base (pour les non-cadres) :
0,5% au 1er avril 2021.
Prime de travail de nuit, prime d’équipe et prime d’astreinte ainsi que la prime en référence à l’accord de saisonnalité, revalorisées à 0,8%au 1eravril 2021.
Augmentation individuelle : l’entreprise s’engage à verser un budget représentant une moyenne de 0,8%de la masse salariale (hors-cadre) comprenant les augmentations générale et individuelles, avec un minimum de 0,5% et un maximum de 2,5%.
Supplément d’intéressement de 200€ bruts pour atteindre un montant total de 2150€ bruts.
L'accord a été signé par la CGT et la CFDT.
Environ 25 gendarmes ont perquisitionné ce mardi 16 février 2021 la plateforme logistique Lidl de Ploumagoar près de Guingamp, dans les Côtes-d'Armor. L'équipe encadrante a été placée en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour discrimination syndicale et harcèlement au travail.
L'équipe encadrante de la plateforme logistique a été placée en garde à vue, dans le cadre d'une enquête pour harcèlement au travail. © Maxppp - Bernd Wstneck
Suite à un signalement syndical et au témoignage de plusieurs salariés, le parquet de Saint-Brieuc a ouvert une information judiciaire et ordonné une enquête pour discrimination syndicale et harcèlement au travail à la plateforme logistique Lidl de Plougamoar, près de Guingamp. Selon une source proche de l'enquête contactée par France Bleu, compte tenu de l'ampleur du dossier et des pièces remises au procureur, une perquisition a été ordonnée. Ce mardi 16 février, environs 25 gendarmes se sont rendus à la plateforme logistique de Guingamp pour placer en garde à vue l'équipe encadrante.
Selon une porte-parole de l'enseigne hard-discount : "Les salariés présents et témoins de la scène sont extrêmement choqués. C'est pourquoi les collègues de la plateforme voisine de Rennes sont venus les soutenir et mettre en place une cellule psychologique. Arnaud Rouxel, délégué syndical CGT sur le site, explique avoir fait "une alerte au procureur fin juillet lui expliquant l'ambiance, la dégradation des conditions de travail, les salariés sanctionnés de manière discriminatoire, les pressions sur le droit de grève". Il évoque un "management toxique, à la dérive". L'activité de la plateforme logistique est maintenue.
Le contrôle en public du citoyen qui vote bien dans sa ville...
Le gouvernement a déposé un amendement pour permettre aux électeurs de voter de manière électronique la semaine précédant le scrutin dans un certain nombre de communes.
C'est une souplesse supplémentaire qui pourrait être ajoutée aux modalités de l'élection présidentielle. Si la possibilité d'un vote par correspondance a rapidement été balayée ces derniers mois concernant les régionales, les électeurs pourraient bien être autorisés à voter «par anticipation» pour la présidentielle 2022. Le gouvernement vient de déposer un amendement en ce sens au Sénat, alors que le projet de loi relatif à l'élection du président de la République y est cette semaine en discussion.
C'est le fruit d'un amendement discuté et arbitré le 11 février dernier à Matignon, lors d'une réunion interministérielle. Dans le détail, il pourrait permettre aux Français qui le souhaitent de voter dans une autre commune de leur choix - ou une ville se trouvant à l'étranger - parmi une liste arrêtée par le ministre de l'Intérieur. Le vote s'effectuerait sur une machine à voter durant la semaine précédant le scrutin. Les votes seraient en revanche tous dépouillés en même temps, le dimanche soir.
Pour éviter un risque de «double-vote», tout électeur ayant voté par anticipation se verrait ajouter une mention sur la liste électorale pour l'empêcher de voter à nouveau dans sa commune. Les procurations seraient également interdites avec ce mode de vote. Cette réglementation pourrait entrer en vigueur au plus tard au 1er janvier 2022.
Alors que les discussions sur le projet de loi relatif à l'élection du président de la République doivent se poursuivre toute la semaine, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau a déjà exprimé sa réticence à cet amendement. «Pourquoi vouloir compliquer les choses ?», s'est interrogé l'élu sur son compte Twitter. Avant d'affirmer : «Le Sénat s'opposera à toute manœuvre politicienne qui dénaturerait ce rendez-vous essentiel de notre démocratie.»
Le ministère de l'Intérieur se dit toutefois conscient de la réticence exprimée par la chambre haute. «Cette proposition qui émane des discussions gouvernementales est une idée nouvelle, un dispositif de compromis qui permet l'adaptation, la modernisation du vote tout en préservation la sincérité du scrutin. Libres aux parlementaires de s'en saisir», a précisé l'entourage du ministère de l'Intérieur.
«L'objectif est de faire baisser l'abstention», a également expliqué Christophe Castaner, le président du groupe LREM à l'Assemblée nationale, mercredi matin sur France 2. «Si ça permet de donner la possibilité de voter à des personnes qui ne pourraient pas ou n'auraient pas été voter, je pense que c'est important», a-t-il indiqué, prenant l'exemple des États-Unis. «De très nombreux Américains qui n'allaient pas voter sont allés voter» grâce à ce système, a voulu rappeler Christophe Castaner. Le patron des députés LREM a assuré que «le gouvernement n'imposera rien», remettant la décision dans les mains du Parlement.
Nous sommes à quatorze mois de l'élection présidentielle. Et celle-ci n'est pas sans risque pour Emmanuel Macron.
Après quatre ans d'exercice d'un pouvoir monarchique, chaque citoyen peut mesurer l'étendu des territoires perdus dans le domaine social et sur le plan de la démocratie parlementaire.
Rappelons-nous les conditions dans lesquelles Emmanuel Macron, inconnu du public, a pu, non seulement se présenter, mais accéder à la magistrature suprême en moins d'un an de campagne... Et des moyens qu'il a utilisés pour de faire élire lui et ses courtisans, pour disposer d'une majorité parlementaire factice à l'Assemblée Nationale.
Emmanuel Macron s'est fait élire au second tour par une minorité de citoyens - 20.743.128 voix sur 47.568.693 d'électeurs inscrits - donc sans la majorité des citoyens. Rappelons-nous la campagne démentielle menée en sa faveur par l'ensemble des médias grand public et l'utilisation de Marine Le Pen comme leurre pour polariser l'élection.
Emmanuel Macron souhaite en 2022 renouveler l'opération...
Mais, compte-tenu du bilan présidentiel, les résultats pourraient être différents;.
Alors, à l'Elysée, on cherche d'autres subterfuges.
Le vote anticipé d'une partie des citoyens à partir de machines électroniques, mesure annoncée ce jour, fait partie de la panoplie macroniste de moyens pouvant fausser les résultats de la future élection présidentielle. D'abord, le vote électronique, où tout véritable contrôle démocratique est absent, pourrait permettre des falsifications sans aucun recours véritable. Comment prouver que la machine s'est trompée, ou que le pouvoir s'est servi d'elle pour modifier les résultats de l'élection ?
En fait, c'est ce contrôle citoyen direct sur le vote, les isoloirs et le dépouillement en présence des électeurs, qui garantit la sincérité du scrutin. Toute contestation directe entraîne le recomptage des bulletins en présence du public.
Pas le vote électronique.
Macron voudrait aussi permettre aux Français qui le souhaitent de voter dans une autre commune de leur choix - ou une ville se trouvant à l'étranger - parmi une liste arrêtée par le ministre de l'Intérieur...
On voit d'ici tous les tripatouillages.
D'où l'intérêt porté par Macron et son clan à ce système.
D'où la nécessité d'un rejet immédiat, par l'opinion démocratique de ces moyens pour fausser l'élection.
Jean LEVY
Publié par http://canempechepasnicolas.over-blog.com
Une élue municipale écologiste de Boulogne Billancourt s’est faite insulter et censurer lors d’un conseil municipal. Les faits ont été filmés et diffusés sur les réseaux sociaux par cette dernière, afin de dénoncer le comportement sexiste des élus mais aussi l’atmosphère d’impunité régnant dans les institutions publiques.
Lors d’une prise de parole durant le conseil municipal du 11 février à Boulogne Billancourt, l’élue écologiste Pauline Rapilly Ferniot a voulu dénoncer les comportements sexistes et déplacés perpétrés par des élus : « Je vois page 18 que vous avez organisé des ateliers “vie relationnelle, affective et sexuelle” auprès des jeunes, dont l’un des objectifs est je cite “ lutter contre les comportements homophobes et sexistes et les violences sexuelles.” Alors je me réjouis que vous meniez des actions contre l’homophobie, vous qui vous êtes si longtemps opposés au droit des homosexuels à se marier. Enfin, je vois également que vos ateliers ont pour but de prévenir les comportements sexistes, alors je me permets de vous suggérer que certains de vos élus de votre majorité puissent bénéficier de ces ateliers. »
Puis, elle raconte que lors d’une séance photo avec des élus, l’un d’eux aurait déclaré à un autre qu’il « devrait sourire, à côté d’une si jolie jeune fille ». Le maire LR Pierre-Christophe Baguet, lui coupe alors la parole pour disqualifier ses propos, les qualifiant de « petites attaques perfides individuelles », et la menace de lui couper son micro si elle ne « change pas de ton ». Finalement, Pauline Rapilly Ferniot n’aura pas le temps de conclure puisque son micro sera coupé manu militari par le maire. Sur son compte Instagram, l’élue dénoncera d’autres attaques sexistes, elle expliquera avoir déjà été qualifiée de harpie, ou encore avoir été moquée des élus lorsqu’elle avait été à l’initiative d’un projet de développement durable portée par des étudiantes.
Alors que les étudiantes de SciencesPo dénoncent les violences sexistes et sexuelles commises dans les couloirs de “l’élite de la nation” à travers le mouvement #SciencesPorcs, et en pleine affaire Duhamel après la publication du livre La familia grande de Camille Kouchner, ces insultes subies par Pauline Rapilly Ferniot illustrent une fois de plus la violence patriarcale d’un ordre social maintenu par les hommes des classes dominantes et ce tout particulièrement au sein des institutions politiques.
A nouveau démonstration est faite qu’il n’y a rien à attendre des institutions bourgeoises pour l’émancipation et la liberté des femmes, et nous devons nous nous devons de nous réapproprier cette lutte. Alors que la parole des femmes et des personnes LGBTQI+ se libère, les différentes vagues de #Metoo sont la preuve de l’organisation du patriarcat et du machisme jusque dans les sphères du pouvoir et du cynisme de tout un système qui protège les pires machos, surtout s’ils sont élus de la « République ».
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
Les employés de l’usine nordiste de caramels se sont d’abord vu imposer un déménagement à quelques kilomètres. Avant de comprendre que leurs payes seraient sérieusement amputées dans l’opération.
«Même si je perds 50 euros, ce n’est pas normal. Je veux garder mon salaire ! » Jean-Marc, qui trime depuis trente ans à l’usine Carambar de Marcq-en-Barœul (Nord), ne digère pas l’annonce de la direction, en novembre dernier.
D’abord, il est question d’un déménagement à quelques kilomètres, dans une autre usine du groupe, à Bondues. Quinze jours plus tard, il s’agit d’un PSE, avec licenciement de 105 des 114 salariés et réembauche à Bondues par une autre entité du groupe. À la clé, une importante baisse de salaire. « On nous jette dehors et on doit payer le déménagement », résume Jean-Marc.
Depuis novembre, les débrayages se multiplient et la pénurie de Carambar menace dans les magasins.
L’usine de Marcq-en-Barœul, descendante de la chocolaterie Delespaul-Havez, est plus que centenaire. Elle est passée entre les mains de Mondelez, avant d’être rachetée par le fonds d’investissement Eurazeo.
« Psychologiquement, c’est dur »
Avec un portefeuille de près de 19 milliards d’euros, Eurazeo est présent dans l’immobilier, les services financiers, l’énergie, l’agroalimentaire… et dans la confiserie, où il détient des marques emblématiques comme Lutti, Poulain, Mi-Cho-Ko, la Pie qui chante, Malabar ou Suchard, le tout regroupé au sein de Carambar & Co.
« À Marcq-en-Barœul, cela a toujours été une grande fierté de travailler chez Carambar. Quand Eurazeo est arrivé, ils nous ont dit qu’ils voulaient bâtir une marque française, investir… On s’est dit qu’on allait pouvoir avancer », raconte Maurice (1), qui travaille ici depuis vingt-trois ans. « Puis, ils ont essayé de moins payer les nouveaux embauchés », ajoute-t-il.
Le PDG de Carambar & Co, Thierry Gaillard, a d’ailleurs confié à l’AFP que « certains niveaux de rémunération sont déconnectés du marché » à Marcq-en-Barœul. Maurice, lui, se souvient surtout des « concessions » qu’il a dû faire : travail du week-end, « poly valence » des tâches…
Le site Internet de Carambar & Co vante les attentions du groupe vis-à-vis des salariés, qu’il nomme les « Carambarrés », dont « le sourire est une priorité ».
À la table des négociations, le ton est différent. Stéphane Ducrocq, l’avocat du CSE, avait, au départ, chiffré à 22 % la baisse maximale de salaire, selon les situations individuelles. Il pointe également le flou entretenu entre la baisse du salaire de base et des primes.
La dernière réunion, le 4 février, a dû se tenir avec la médiation de la Direccte (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi).
Le lendemain, l’assemblée générale réunit une cinquantaine de salariés devant le poste de garde. André Jorisse, secrétaire (FO) du CSE, résume la situation. La baisse maximale du salaire de base passerait de 15 % à 11 % et les primes seraient remplacées par une indemnité compensatrice, provisoire et dégressive, pendant cinq ans. « On est loin de nos revendications de départ. Mais, pour l’instant, il n’y a pas d’accord là-dessus », insiste-t-il.
Les réactions vont de la résignation à la révolte.
Chacun comprend que Carambar ne veut pas reprendre tout le monde. Le pourrissement fait partie de la stratégie, pour obtenir des départs. « Psychologiquement, c’est dur », souffle Maurice. Selon les syndicats, le taux d’arrêts de travail est déjà autour de 40 %.
« La perte mensuelle de salaire peut représenter 400 à 500 euros, plus pour ceux qui travaillent de nuit », évalue Sébastien Nepveux, représentant syndical CGT. « Certains, qui ont 55-58 ans, veulent partir dignement. Mais il y a aussi ceux qui ont la quarantaine et qui ont une maison à payer », poursuit-il. Le groupe, lui, s’en sortira bien.
« On a calculé avec notre expert que, dans l’état actuel, le plan social coûterait 2,5 millions d’euros », confie Sébastien Nepveux. Une somme qui représente juste les frais de fonctionnement annuels de l’usine. Sans oublier la future vente du terrain : « Au prix du mètre carré à Marcq-en-Barœul (ville située dans la banlieue chic de Lille – NDLR), ce n’est pas négligeable… »
Mais la liquidation de l’usine de Marcq-en-Barœul « n’est qu’un début », prévient Julien Luisetti, délégué syndical SUD. Pour lui, d’autres sites du groupe suivront. Prochaine réunion de négociation ce jeudi 11 février.
(1) Le prénom a été modifié.
Sources Marcq-en-Barœul (Nord), correspondance. Article publié dans l'Humanité
Les communistes de Pierre Benite et leurs
amis !
Publié par http://canempechepasnicolas.over-blog.com
L’Allemagne a décidé de fermer les frontières terrestres au prétexte de mettre un frein à la propagation des variants dans son territoire. Une mesure qui, à ce stade de circulation du variant en Allemagne, n’a aucune efficacité sur le plan sanitaire, mais qui constitue une mesure restrictive de plus au contenu particulièrement xénophobe : les travailleurs frontaliers sont particulièrement visés.
Crédits photo : JENS SCHLUETER / AFP
Ce dimanche, les bouchons de deux à trois heures sur l’autoroute de Prague à Dresde marquent le début de la mise en vigueur de la fermeture de certaines des frontières terrestres allemandes. A midi déjà, un grand dispositif d’un millier de policiers est mobilisé et compte plus de 1 700 contrôles effectués avec 530 véhicules qui avaient été refoulés à la frontière.
En pour cause, depuis dimanche, il est impossible d’entrer sur le territoire allemand en provenance de la République tchèque et la région autrichienne du Tyrol, jugés comme « zones de variants du virus » par l’institut de santé publique Robert Koch. Les seuls pouvant entrer sont les travailleurs dans le domaine de la santé et l’agriculture ainsi que des chauffeurs routiers, mais ils doivent être munis d’un test PCR négatif et d’une attestation de leur employeur. Une mesure qui, selon les mots même du ministre slovaque des affaires étrangères, Ivan Korcok, « n’est pas réalisable » tant le trafic est dense, mais surtout les conséquences pour les travailleurs frontaliers sont graves : « Nous sommes curieux de savoir ce qui va se passer ensuite car avoir un test chaque semaine, et le payer en plus, ce serait un désastre », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP), au poste-frontière de Rozvadov (République tchèque), Milan Vaculka, un chauffeur de camion pressé de passer la frontière et de gagner la France.
Alors que l’Allemagne avait déjà interdit depuis fin janvier presque toutes les arrivées depuis le Portugal, l’Irlande, le Royaume-Uni, le Brésil et l’Afrique du Sud, cela ne lui parait pas suffisant et franchit un cap suivant cette même logique, en annonçant la fermeture des frontières de l’espace Schengen. En ce sens, il faudra s’attendre prochainement à une fermeture avec le département de la Moselle en France, qui est particulièrement touché par les nouveaux variants du Covid-19.
Cette nouvelle mesure relance une nouvelle fois le débat sur la fermeture des frontières - qui, ne laissons pas d’illusion, étaient déjà assez hermétiques notamment contre les migrants - à des pays de l’espace Schengen, un phénomène qui ne s’était pas reproduit depuis le premier confinement.
Cette mesure, pourtant, n’a aucun sens du point de vue sanitaire d’autant plus au stade actuel de circulation variant. « Sur le plan sanitaire, [la fermeture des frontières] ne pourrait avoir un impact que si c’était une mesure parfaitement étanche, or c’est impossible et donc forcément inefficace », expliquait déjà à franceinfo, Anne-Claude Crémieux, médecin infectiologue. De la sorte, la fermeture des frontières avec le Royaume-Uni avec la France n’a pas empêché l’arrivée du variant britannique sur le territoire français. Cela est d’autant inefficace que le variant circule déjà en Allemagne. C’est ce que remarque Pascal Crépey : « Si le virus circule déjà, ça ne sert plus à rien de fermer les frontières. Ce qui va contrôler la dynamique de l’épidémie, c’est le comportement des gens sur le territoire et pas les arrivées de personnes. »
Cette restriction reflète tout d’abord ce nationalisme croissant dans les pays européens dans la résolution de la crise sanitaire, qui au final est une course cachée entre les puissances pour savoir qui pourra s’en remettre d’abord de cette crise et donc relancer son économie en premier.
Ces nouvelles restrictions ont ouvert une crise avec l’Union européenne qui craint la remise en cause de l’espace Schengen de libre circulation face à la pandémie. En effet, la commission européenne a dénoncé la décision allemande jugeant cette mesure comme inefficace et revient aux tensions rencontrées en printemps 2020 : « La peur suscitée par les variants du virus est compréhensible, mais la vérité oblige à dire que le virus ne se laisse pas arrêter par des frontières fermées, a déclaré au quotidien bavarois Augsburger Allgemeine la commissaire à la santé, Stella Kyriakides. La seule chose qui aide, ce sont les vaccins et les mesures de précaution sanitaires, il est à mon avis erroné de revenir, comme en mars 2020, à une Europe des frontières fermées », a-t-elle ajouté.
Une affirmation qui n’a pas plu au ministre de l’intérieur allemand, Horst Seehofer, qui a rétorqué « Maintenant, ça suffit ! » dans le quotidien Bild et souligne le fait que la commission européenne a « commis assez d’erreurs », en ajoutant qu’elle « devrait nous soutenir plutôt que nous mettre des bâtons dans les roues avec ses conseils ».
Une fermeture des frontières avec l’Allemagne qui est aussi une source d’inquiétude pour Paris. Ainsi, Clément Beaune, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, craint de son côté, la fermeture des frontières avec l’Allemagne : « Si l’Allemagne devait restreindre encore la circulation, je souhaiterais que l’on définisse ensemble les exceptions les plus larges possibles. Nous avons deux préoccupations majeures : le transport routier et les travailleurs frontaliers », a-t-il expliqué sur France Info, trahissant clairement sa visée économique, la nécessité de maintenir les échanges de marchandise entre les deux grandes puissance européennes.
Cet échange entre l’Union Européenne et l’Allemagne illustre les divergences autour de la stratégie pour la résolution de la crise. D’un côté, l’Union Européenne qui se targue de progressisme de façade au regard de l’Europe forteresse, cherche à empêcher la surenchère de fermeture des frontières pour maintenir au plus haut l’activité économique. De l’autre, l’Allemagne doit répondre à une situation sanitaire extrêmement préoccupante et joue la carte de la surenchère restrictive et xénophobe.
Cette fermeture des frontières, n’est pas une mesure efficace d’un point de vue sanitaire, elle est ni plus ni moins qu’une dernière carte restrictive illustrant l’impuissance des Etats face au développement exponentiel du variant. Une mesure qui illustre un caractère xénophobe clair d’autant plus qu’elle vise les frontières avec des pays frontaliers, les travailleurs obligés de travailler en première ligne en pleine crise sanitaire.
Face à ce panorama, où tous les gouvernements tentent au final de gérer une crise sanitaire mondiale, par des mesures répressives, c’est la fermeture des frontières que les gouvernements priorisent exaltant la xénophobie au nom de mesures sanitaires
Pour faire face au Covid-19 et ses variants, ainsi que les montées des tendances nationalistes réactionnaires des Etats impérialistes, il ne peut y avoir que de résolution internationaliste à la crise. Seuls les travailleurs peuvent imposer une telle issue. Cela passe notamment par une mobilisation pour exiger l’abolition des brevets et l’accès aux vaccins pour toutes et tous, en nationalisant sous contrôle des travailleurs les grandes entreprises pharmaceutiques qui mettent leur profits avant nos vies.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
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Se syndiquer CGT ?
Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.
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