SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Bordeaux. La direction du 1er
chu de France décide de
privatiser le nettoyage en
pleine crise sanitaire !

 

Alors que la crise sanitaire bat son plein, l'hôpital Pellegrin à Bordeaux, le 1er CHU de France (selon un classement du magazine LePoint) décide de privatiser un des secteurs où le personnel, essentiellement féminin, faisant partie des salaires les plus bas et pourtant, qui sont au cœur de l’hygiène.

Privatisation de la santé

Alors que la crise sanitaire bat son plein, l’hôpital Pellegrin à Bordeaux, le 1er CHU de France (selon un classement du magazine LePoint) décide de privatiser un des secteurs où le personnel, essentiellement féminin, faisant partie des salaires les plus bas et pourtant, qui sont au cœur de l’hygiène. Elles permettent de limiter la propagation de la covid-19 mais aussi d’autres maladies nosocomiales où les bactéries peuvent développer de multiples résistances aux antibiotiques. Ces bactéries tuent chaque année des dizaines de milliers de personnes en Europe selon the lancet.

Une crise qui ramène toujours plus de précarité

Des centaines de milliers travailleurs risquent de perdre leur travail et ainsi, d’agrandir la courbe du chômage qui augmente de façon exponentielle suite aux nombreux licenciements dans plusieurs entreprises, alors que les actionnaires continuent à s’en mettre plein les poches. 

Tous ces secteurs doivent être de nouveau fonctionnarisés car ils sont essentiels au bon fonctionnement de l’hôpital et le privatiser mettra davantage en difficulté les services. Exemple pratique du nettoyage déjà en partie privatisé : où une fois que l’agent a fait son travail, quitte le service sans laisser aucun matériel pouvant servir en cas de problème selon les ordres de ses supérieurs, ou encore, lorsque l’hôpital réutilise un local vide, il doit établir un nouveau contrat avec le privé, à défaut, il n’y aura aucun nettoyage effectué. 
Mais la direction ne perd pas le Nord, en tentant une fois de plus de faire des économies en privatisant davantage ce secteur. La sous-traitance précarise le personnel en leur donnant des horaires aménagés en fonction de la demande mais aussi avec un salaire encore plus au rabais et un contrat encore plus précaire. 

Sur le communiqué inter-syndical de la CGT et FO ci-dessous, les syndicats avec le personnel revendiquent l’arrêt du projet d’externalisation mais aussi « le retour d’agents publics sur les postes déjà privatisés ». 

 

Mais pour que cette demande soit appliquée, il est nécessaire d’exiger la titularisation de tous les contractuels mais y compris la régularisation des sans-papiers qui sont en nombre dans ce secteur où leur statut permet de les exploiter avec un salaire de misère, dans des conditions de travail misérables et avec des contrats précaires (horaires décalés, temps partiels…) mais aussi l’embauche massive de personnels pour palier aux manques d’effectif et faire face à la crise sanitaire.

Cela améliorerait leurs conditions de travail mais aussi leurs conditions de vie car elles obtiendraient un salaire stable, l’accès à des soins gratuits et un logement digne. Mais cela ne pourra s’obtenir qu’avec des pétitions et plus en général la stratégie du dialogue social qu’adoptent les directions syndicales en allant toquer à la porte de la macronie. Il est urgent que celles-ci établissent un plan de bataille afin d’établir un véritable rapport de force. Avec la création d’assemblées générales où les travailleuses du publics, mais aussi, celles du privés, se coordonnent et décident par elles-mêmes et pour elles-mêmes de leurs conditions de travail, qu’ellres soient toutes revues à la hausse, mais aussi pour établir un plan d’urgence de la santé contre le coronavirus. 

Un programme pour lequel qui vaille la peine de se battre

À l’échelle nationale, les directions syndicales jouent la carte du dialogue social, en demandant à Macron de se réunir autour d’une table, une stratégie perdante, la même qui permettra au patron de Bridgestone de licencier 863 salariés sans plan de résistance. Dans la fonction publique, il est désormais plus aisé de licencier le personnel : pour y faire front il faut donc que l’ensemble du personnel se batte contre tout type de licenciement au sein des hôpitaux. 

À Bordeaux, la pétition lancée par les sections syndicales FO et CGT n’est pas suffisante pour s’opposer à la privatisation du secteur du nettoyage. Seulement avec des signataires, ils ne pourront pas avancer dans nos revendications. Il est pour cela nécessaire que les travailleuses s’organisent dans une grève reconductible et préparent à l’avance en organisant des caisses de grève pour préparer la résistance et faire plier la direction devant leurs revendications.

Pour que ce combat soit d’ensemble, avec les autres secteurs privatisés à l’hôpital, comme la sécurité, la cuisine et le transport, doivent s’organiser pour que la direction ne décide plus de leur sort. Car celle-ci suivra toujours la politique austéritaire et de rentabilité du gouvernement. Ce même gouvernement qui au fil des années a réduit drastiquement le budget de la santé au profit des grands patrons des industries pharmaceutiques et des cliniques privées. Leur combat pour la titularisation doit être lié au combat des fonctionnaires pour le maintien de leur statut et de leurs conditions de travail. 

Ainsi une stratégie combative sera la voie vers l’auto-organisation des travailleurs de la santé, c’est-à-même et par eux-même de décider quels moyens et combien de lits il leur faut, ainsi que le personnel nécessaire afin de travailler dans de bonnes conditions. Lutter pour un plan de bataille qui vaille le coup de se battre, exiger la centralisation de l’ensemble du système de santé, y compris la santé privée, sous gestion publique et sous contrôle des travailleurs. Mais surtout pour ne plus subir les attaques des gouvernements successifs qui démantèlent la santé, les autres services publics ainsi que nos conditions de travail et nos salaires, dégradant nos conditions de vie au quotidien. 

 

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Usine à l’arrêt, refus de
négocier les licenciements : les
grévistes de Toray montrent
l’exemple

 

Depuis le 18 octobre les salariés de Toray Carbon Fibers Europe (CFE) sont en en lutte pour le retrait du plan de « départs volontaires » concernant 29 salariés. La grève se durcit depuis 10 jours, l’usine de Lacq est à l’arrêt complet et une seule des cinq lignes de l’usine d’Abidos fonctionne. De par leur combativité et leur intransigeance dans la défense des conditions de vie et de travail des salariés, la grève des Toray est un exemple à suivre !

Aéronautique

Crédits photo : Radio France - Clémentine Vergnaud

Le 19 octobre, la direction du groupe Toray Carbon Fibers Europe (CFE) a présenté un plan de départs volontaires (PDV) accompagné d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) aux salariés des sites de Lacq et Abidos dans les Pyrénées Atlantiques. L’objectif du plan de départs consisterait à supprimer 29 emplois afin de passer de 412 salariés à 383 pour la fin mars 2021. Sans surprise, à l’image du reste du patronat de l’aéronautique la direction de Toray CFE (qui est un des premiers groupes mondiaux dans la production de fibre de carbone) se sert de l’argument des difficultés financières pour faire payer la crise aux salariés.
Les attaques de la direction ne sont cependant pas restées sans réponse. Depuis le 18 octobre où les salariés se sont mis en grève pour faire preuve de leur détermination avant le CSE qui se tenait le lendemain, les travailleurs de Toray maintiennent bras de fer contre le « plan de la honte » que cherche à imposer le groupe. Contre l’illusion, colportée par les directions syndicales et des élus politiques, des
« PSE dignes », leur revendication est claire, ils réclament le retrait pur et simple du plan de licenciements. Pour y parvenir, ce mercredi 4 novembre, à l’appel de la CGT et de FO à la grève illimitée, le mouvement s’est durci et élargi à la majorité des salariés : l’usine de Lacq est à l’arrêt complet (une première depuis sa fondation en 2014) et pour celle d’Abidos une seule des cinq lignes fonctionne.

La grève des travailleurs de Toray dénote par rapport à la situation dans le secteur et c’est une bouffée de combativté dans ce contexte de réaction politique et d’offensive patronale. La détermination et l’instransigeance dans la défense des conditions de vie et de travail des salariés contraste avec la passivité des directions syndicales qui restent l’arme au pied et coincées dans des tables de négociation pour choisir entre la peste et le choléra (APC ou PSE ? Licenciements secs ou suppressions d’emploi ? Etc..) et se plier, dans tous les cas, aux intérêts du patronat au détriment de celui des salariés.
La grève dure de Toray contraste avec le choix du « dialogue social » qu’ont fait de nombreuses équipes syndicales dernièrement face aux licenciements. Un choix de la confiance au patronat et au gouvernement qui s’est fait, comme chez
Bridgestone, au détriment de la confiance des salariés dans leurs propres forces, au détriment du temps nécessaire à la construction d’un rapport de forces et de toute forme de réaction à la hauteur des salariés. : « Nous y avons cru, raison pour laquelle le site est resté admirablement calme pendant deux mois, le gouvernement nous a apporté un projet, on l’a mis sur la table, on l’a regardé, on était prêt à l’accepter, il y avait des solutions cela tenait la route et Bridgestone l’ont balayé en 5 minutes », expliquait par exemple Denis Drouet (CGT Bridgestone). Les travailleurs de Toray, au contraire, ont esquivé le piège du « dialogue social , avec laquelle le patronat cherche à imposer ses propres règles du jeu, pour construire un rapport de forces là où il est effectif : dans la grève.

Mais l’exemplarité des travailleurs de Toray ne tient pas seulement au fait qu’ils refusent de « négocier le poids des chaînes » en refusant en bloc le plan de départ et le PSE, mais aussi dans le fait qu’ils n’ont pas accepté l’offensive patronale comme une fatalité liée à la crise économique. Les baisses de salaire et les suppressions d’emploi que les directions syndicales présentent souvent comme des sacrifices temporaires, ont été dénoncés comme ce qu’elles sont : des tentatives du patronat pour gonfler ses bénéfices au détriment des emplois, de la santé et de la sécurité des salariés.

Non seulement 13 postes ont déjà été supprimés au cours des deux dernières années, ce qui montre qu’ « en réalité, le plan a déjà commencé », comme l’affirme Sebastien Doré, délégué syndical CGT. Mais comme le rappel Timothée Esprit délègue CGT Toray, face à l’argument des difficultés financières qu’agite le patronat il faut toujours enquêter sur la comptabilité de l’entreprise et les bénéfices encaissés par le groupe lors des dernières années : « La crise elle est là, on ne peut pas le nier. Mais ce que nous on revendique c’est qu’on est face à de très très grands monopoles, qui ont des moyens financiers gigantesques, qui ont engrangé des millions via les travailleurs de ces entreprises. Mais ces millions-là ils sont où ? Ils sont où pour sauver les salariés de ces entreprises ? ».

Tel que le dénoncent ces salariés, le groupe Toray n’est pas en difficulté financière, il ne cherche qu’à assurer ses profits dans un contexte économique où la concurrence va devenir de plus en plus féroce y compris au moment où des possibilités de reprise vont s’ouvrir. Comme l’affirmait lui-même Jean-Marc Guilhempey PDG du groupe, « quand il y aura la reprise, il faudra qu’on puisse s’aligner sur les prix. Car à ce moment il y aura une concurrence effroyable ».

« Son objectif est de faire travailler moins d’ouvriers pour fabriquer la même quantité de fibre de carbone » rappelle Timothé Esprit. « Tout ça pour gagner en compétitivité, réduire ses coûts et augmenter ses bénéfices ». Donc non seulement 29 collègues sont menacés de perdre leur travail, mais ceux qui restent vont subir une augmentation de la charge de travail avec les risques et les dommages sur la santé physique et mentale que l’on sait : « aujourd’hui là où il y a un opérateur prêt à intervenir, demain il y aura une caméra qui elle n’interviendra pas en cas de départ de feu ou autre problème qui mettra la vie des salariés et des riverains en danger ». En effet les installations du groupe Toray CFE sont classées SEVESO (donc des installations industrielles dangereuses à l’image de Lubrizol) et un manque de personnel peut être cause de manque de réactivité en cas de départ d’incendie. Ce qui aurait des lourdes conséquences sur la vie des salariés, des riverains et sur l’environnement.

La direction, alors que les salariés ont décidé de relever la tête et de lutter pour avoir des conditions de travail et de vie dignes, peine à reprendre la main en essayant de faire revenir les salariés à la table de négociations et en agitant encore la peur de la délocalisation et des difficultés financières. En effet le PDG du groupe, dénonce la grève comme « une manque de responsabilité flagrant » à cause des pertes qui selon lui s’accumulent tout en attendant que les salariés reprennent raison et que le dialogue se renoue. Car pour le patronat un salarié responsable, c’est un salarié qui baisse la tête.

La grève exemplaire des travailleurs de Toray CFE, sa combativité et son intransigeance, rompent avec le climat d’atonie qui domine dans le secteur aéronautique dans ce moment très dur. Mais son exemple et ses enseignements, notamment si leur grève était victorieuse, pourraient marquer un changement dans la dynamique et l’état de esprit des travailleurs du secteur aéronautique et au-delà. Les soutenir en apportant à leur caisse de grève afin qu’ils puissent tenir dans la durée est un enjeu central pour la victoire !

L’équipe de la CGT Toray CFE, à l’initiative de la lutte, fait aussi partie du Collectif des Salariés de l’Aéronautique. Le 17 septembre, le jour de la première rencontre des salariés du secteur pour préparer une réponse unitaire aux attaques du patronat, les membres de la CGT Toray avait fait 4 heures de route pour se rendre à la bourse du travail de Toulouse et participer à la réunion. Cette réunion visait à construire une solidarité ouvrière dépassant les frontières de chaque usine pour préparer une réponse d’ensemble, la lutte exemplaire des Toray peut être l’occasion d’incarner le mot d’ordre du collectif des salariés : Si l’on touche à l’un d’entre nous, on touche à tous !

 

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Fermeture de Bridgestone : le
dialogue social mène à
l’impasse, les salariés doivent
passer à l’offensive !

 

Les 863 salariés de l’usine Bridgestone de Béthune vont se retrouver sur le carreau, la faute au gouvernement et à la stratégie de dialogue social. Il faut maintenant rompre cette dynamique et se lancer dans la lutte.

 

Fermeture de l'usine

Crédits photo : Denis CHARLET/AFP

Hier matin, à l’issue d’une réunion entre des élus, les syndicats et la direction de Bridgestone, la multinationale a confirmé sa volonté de fermer son site de Béthune. Une décision annoncée par Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l’Industrie en charge du dossier.

Le 16 septembre dernier, le fabricant de pneus Bridgestone, numéro un mondial de son secteur et ses 27 milliards de chiffre d’affaires l’année dernière, annonçait brutalement la fermeture de son site et la cessation de toute activité, laissant sur le carreau les 863 salariés. Le gouvernement s’était alors offusqué de l’annonce et avait saisi l’occasion pour affirmer qu’il trouverait une solution. Le comble de l’hypocrisie pour un gouvernement qui n’a cessé de promouvoir des lois facilitant les licenciements. Malgré tout, ce discours a convaincu les directions syndicales qui s’en sont rendus au gouvernement et aux élus en privilégiant le dialogue social à la construction d’un vrai plan de bataille contre la fermeture. La décision de Bridgestone dévoile la trahison que constituait cette stratégie et le caractère mensonger des promesses du gouvernement.

La fermeture de Bridgestone, le gouvernement complice !

Cette issue était malheureusement loin d’être inattendue. Les dernières fois où le gouvernement s’est positionné en sauveur, les résultats ont été les mêmes. On peut par exemple citer Whirlpool, où les mêmes dirigeants étaient venus faire de belles promesses en 2017 pour un projet de reprise bidon qui a finalement condamné les ouvriers au chômage en leur enlevant la possibilité de lutter.

Suite à l’annonce de la fermeture, Agnès Pannier-Runnachier avait tenté de proposer un « plan alternatif » au groupe japonais. Après avoir fait réaliser une contre-expertise par le cabinet Accenture, l’État tablait d’abord sur la sauvegarde de la moitié des emplois et un investissement de 100 millions d’euros. Il s’agissait alors de « s’attaque aux deux aspects critiques du site : son déficit de productivité, conséquence de dix ans de sous-investissement ; et le positionnement sur un marché (les pneus de petite taille) en perte de vitesse  » selon le cabinet de la ministre.

Mais même ce plan au rabais n’était évidemment qu’un leurre. Les maigres promesses du gouvernement étaient vaines, et Bridgestone ne cachait d’ailleurs pas sa détermination à fermer. Si les directions syndicales se disaient inquiètes de la tournure des évènements, elles ont malgré tout laissé le gouvernement aux manettes. Résultat, l’usine va fermer.

Bridgestone cherche depuis des années à fermer son usine mettant en avant la compétitivité alors même que cela fait des années que le groupe n’a pas investi sur le site. Dans un communiqué le groupe expliquait fin septembre que la fermeture est « la seule option qui permettait de répondre à la surcapacité de production structurelle de Bridgestone, et donc de sauvegarder la compétitivité de ses opérations en Europe ». Pourtant malgré le Covid, Bridgestone prévoit un bénéfice opérationnel de 150 milliards de yens. S’ils tablent sur une perte nette annuelle de 60 milliards de yens (485 millions d’euros), celui-ci est à rapporter au bénéfice de 240 milliards de yens en 2019, et au fait que le groupe va quand même verser des dividendes à ses actionnaires.

Ce dénouement provisoire malheureux montre une nouvelle fois le danger de faire confiance aux promesses du gouvernement ou de Xavier Bertrand. Les directions syndicales qui ont fait le jeu du dialogue social portent également une grande responsabilité dans la situation.

La stratégie perdante des directions syndicales

Depuis le départ, les syndicats ont choisi le dialogue social à tout prix, et ont préféré laisser le destin des salariés entre les mains de l’État plutôt que d’imposer un rapport de force à la hauteur de l’enjeu. Un choix qui s’est traduit par la signature de l’accord de méthode, puis par la manifestation silencieuse du 4 octobre qui semblait viser avant tout à ne pas effrayer les élus...

Un choix de la passivité et du dialogue qui constitue une véritable trahison mais qu’assument les syndicats de Bridgestone. « Nous y avons cru, raison pour laquelle le site est restée admirablement calme pendant 2 mois, le gouvernement nous a apporté un projet, on l’a mis sur la table, on l’a regardé, on était prêt à l’accepter, il y avait des solutions cela tenait la route et Bridgestone l’ont balayé en 5 minutes. » expliquait hier Denis Drouet, responsable CGT Bridgestone.

Pire ! Malgré l’issue dramatique de cette stratégie, l’intersyndicale persiste et signe.
« Face au refus cynique de Bridgestone, nous attendons un soutien sans faille des pouvoirs publics pour appuyer nos revendications et permettre la mise en place d’un plan social ambitieux donnant aux salariés le temps et les moyens de retrouver un emploi et d’être indemnisés à la hauteur du préjudice subi  » peut-on ainsi lire dans le dernier communiqué intersyndical, actant d’un refus de lutter et d’une volonté de négocier quelques miettes dans le cadre du plan social. Mais les indemnités, aussi importantes soient-elles, souvent n’assurent que des revenus à moyen-terme. Il suffit de regarder la situation des Conti des années après leur lutte héroïque, et de se rappeler que la crise à venir s’annonce encore plus profonde que celle de 2008 pour voir que grapiller quelques milliers d’euros ne permettra pas d’assurer un avenir digne aux 863 salariés.

Alors que Bridgestone a réaffirmé sa volonté de fermer le site, il serait à l’inverse encore possible de prendre le chemin de la lutte. Cela impliquerait pour les salariés de s’organiser collectivement en assemblée générale réunissant syndiqués et non-syndiqués autour d’un seul mot d’ordre, non à la fermeture, pas un seul emploi en moins ! Une revendication qui ne pourrait être obtenue que par les méthodes de la lutte de classe. La grève, l’occupation de l’usine...

Le site de Béthune pourrai être le symbole de la résistance ouvrière, en arrachant une victoire qui changerait radicalement la situation politique. Pour ce faire, la question de l’occupation de l’usine et de la reprise en main de l’outil de travail doit être portée à la discussion par les salariés. Les machines de production ne doivent pas quitter l’usine. Si une usine ne peut pas tourner sans machine, elle peut tourner sans patron. Il faut également exiger l’ouverture des livres de compte de l’entreprise pour que les salariés puissent voir exactement la situation du site et du groupe.

Par ailleurs, la fermeture impactera toute la région, il faut donc un soutien indéfectible de la population locale mais aussi des autres secteurs en lutte car une lutte isolée ne peut pas s’inscrire dans la durée. Bridgestone n’attaque pas qu’en France. Un lien international peut être créé, car le groupe a décidé de fermer une usine en Afrique du Sud et 250 salariés vont se retrouver sur le carreau. Une riposte collective pourrait relancer une dynamique afin de stopper le patronat et le gouvernement qui profitent de la crise économique et sanitaire pour attaquer de toute part le prolétariat. Si les salariés de Béthune décident de passer à l’offensive ils pourront être la locomotive du contre-attaque qui pourrait être plus globale.

 

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Pfizer : le PDG profite de
l’annonce du vaccin pour
empocher 5,6 millions de
dollars

 

Après l’annonce de l’efficacité de son vaccin, le PDG de Pfizer, profitant du bond des actions de son entreprise en bourse, a vendu toutes les siennes, empochant un pactole de plus de 5 millions de dollars. La recherche d’un vaccin efficace est aujourd’hui vitale pour le monde entier, mais elle ne doit pas être laissée entre les mains des capitalistes.

 

Nos vies, pas leurs profits !

Crédits photo : AFP

Pour endiguer une épidémie qui a déjà fait plus de 1 287 051 morts dans le monde, l’industrie pharmaceutique s’est mis en branle-bas de combat. Plus de 130 vaccins contre le Covid-19 sont actuellement à l’étude dans le monde. Les laboratoires Pfizer et BioNtech ont annoncé ce lundi que leur vaccin, actuellement en phase III de son développement, était efficace à 90%. Fruit d’une collaboration entre les laboratoires allemand et américain, le vaccin en est à la phase III de son développement, c’est-à-dire au stade où l’on teste son efficacité, et est pour l’instant le produit le plus prometteur du marché.

L’annonce de ces résultats a provoqué un véritable bond des places boursières mondiales, avec en première ligne les actions de Pfizer, qui ont connu un saut spectaculaire. Et, alors que des centaines de millions de gens sont contaminés chaque jour, que certains en mourront et que certains en garderont des séquelles graves, Albert Bourla, le PDG de Pfizer, a profité de cette aubaine pour vendre toutes ses actions, et a ainsi empoché 5,6 millions de dollars, soit 4,7 millions d’euros, pour un vaccin qui n’est pas encore disponible, et ne le sera pas de si tôt.

En effet, si le vaccin développé est prometteur, il n’est pas encore prêt à être utilisé dans la population. Premièrement, parce que son stockage et son transport doivent être effectués à -72°C, ce qui pose des problèmes considérables. Deuxième problème, son prix : selon Le Monde, aux Etats-Unis, où le prix des médicaments ne sont souvent pas pris en charge par les assurances maladies, le prix d’une dose de vaccin serait établi à 19,50 dollars (16,51 euros), « soit 39 dollars (33 euros), en supposant l’approbation par les autorités réglementaires du schéma vaccinal à deux doses de vaccin par patient.  » Une somme non négligeable, donc, qui sera sans doute similaire dans les autres pays du monde, et qui est d’autant plus scandaleuse dans une période où la majorité des travailleurs ont vu leurs revenus baisser, voire ont perdu leur emploi.

L’élaboration d’un vaccin pour être immunisé contre le Covid-19 est aujourd’hui urgente d’un point de vue sanitaire, mais, dans cette société capitaliste, la santé est bel et bien un marché comme un autre. L’annonce de l’efficacité du vaccin est s’est transformé en une tentative des grandes entreprises pharmaceutiques de s’enrichir, et de recevoir plus de fonds de la part des États qui se précipitent pour commander des doses. Partout dans le monde, la quête pour un traitement ou un vaccin contre le coronavirus donne ainsi naissance à une concurrence sans merci. Dans la droite lignée de la politique de Trump envers la Chine, les États-Unis ont lancé les premières accusations d’espionnage de recherches, contre des pirates proches du régime chinois, selon le journal Le Monde. L’objectif des grandes entreprises pharmaceutiques, au coude à coude dans la recherche, est de conquérir le monopole du vaccin afin d’empocher des milliards de bénéfices sur le dos de la santé de centaines de millions de personnes à travers le monde.

En plus des questions économiques, la question d’un vaccin contre le Covid-19 a également pris des proportions politiques et géopolitiques. Être le premier pays à disposer du vaccin donnerait du prestige et plus de pouvoir dans les conflits géopolitiques à la puissance qui le produira. Ce n’est pas une coïncidence si les pays en tête de la course aux vaccins sont les États-Unis, l’Allemagne, la Russie, le Royaume-Uni et la Chine.

Face à l’ampleur de la pandémie, l’urgence devrait être à la collaboration de toute la communauté scientifique de tous les États, au déblocage des moyens financiers et humains nécessaires pour contenir l’avancée du virus et pour en trouver un remède au plus vite. Mais au contraire de cela, la logique capitaliste amène la bourgeoisie à pousser jusqu’au bout sa « tendance naturelle » à la concurrence et à la recherche de profits. Elle apporte une nouvelle fois la preuve de son incompatibilité avec les intérêts non seulement des travailleurs ou de la majorité de la population, mais de l’humanité elle-même.

Les sommes invraisemblables que l’annonce d’un vaccin a permis au PDG de Pfizer d’empocher ne font qu’alimenter la méfiance envers les vaccins, et l’industrie pharmaceutique dans son ensemble, ainsi que les idées conspirationnistes, qui n’ont malheureusement fait que se développer depuis le début de la crise sanitaire. S’il est légitime de dénoncer le fait que, sous le capitalisme, la santé soit livrée aux lois du marché, un vaccin contre le Covid-19 serait un pas de géant pour endiguer l’épidémie qui fait des ravages considérables, en particulier dans les franges les plus défavorisées de notre classe et dans les pays pauvres.

Le développement de la science et de la technologie peut entraîner de formidables progrès dans nos vies, même sous le capitalisme. C’est justement le capitalisme et son irrationalité qui bride aujourd’hui l’avancée des recherches. La recherche est aujourd’hui guidée par les lois du marché, alors même qu’une coopération entre les laboratoires et centres de recherches serait plus que jamais nécessaire. Le contrôle des travailleurs de l’industrie pharmaceutique est le seul moyen dont nous disposons pour freiner les rêves de ces multinationales de faire des profits sur un futur vaccin. Cette organisation de la production doit être internationaliste et garantir un accès égal au vaccin à travers le monde. Loin de la soi-disant coopération internationale des capitalistes, qui cache en réalité une concurrence acharnée entre grandes entreprises et États impérialistes, nous devons imposer la coopération des travailleurs du monde entier.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Pile poil 3 525 élèves positifs au coronavirus sur 12 millions inscrits en classe, a trompeté le ministre de l'éducation nationale, ce vendredi sur RTL. Même que pour faire peur plus encore au virus, des nouveaux panneaux de signalisation vont être implantés

Dites, Jean-Michel, c'est combien la contamination dans l'éducation nationale?

Bon, restons sérieux!

En effet, pour la même période du 2 au 5 novembre 2020, Santé Publique France, sur son portail Geodes, annonce 32 976 positivités au convid-19. Et si les chiffres claironnés par le ministère sont quasiment stables depuis la rentrée scolaire, sur la seule journée du 2 novembre, Santé Publique France signale 10 000 cas positifs, soit trois plus que les chiffres avancés par Jean-Michel Blanquer sur quatre jours.

Mais alors, politique au service du capital émise depuis la rue de Grenelle à Paris, ou bien repasser un test d'évaluation pour le calcul? Pour ma part, je penche pour la première option. Non?

Et ledit Jean-Michel Blanquer a exclu toute demi-classe en primaire et dans les collèges, contrairement aux lycées. Ben oui, un lycéen peut rester tout seul à la maison. Pour un écolier ou un collégien, c'est une autre paire de manches. Leurs parents devraient rester à la maison. Et ainsi de ne pas se rendre au turbin. Et ça, cela chagrinerait grave le patronat.

 

Publié par Le Mantois et Partout ailleur

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SOURCE :

https://www.sitecommunistes.org/index.php/france/syndicats/1148-interview-de-emmanuel-lepine-secretaire-general-de-la-federation-nationale-des-industries-chimiques-fnic-cgt

 

1. Les industries chimiques représentent un large secteur d’activité industrielle. Quels changements observe-t-on dans la concentration et la structure du capital dans ce secteur ?

Notre Fédération couvre cinq grands secteurs professionnels : la chimie, le caoutchouc, la plasturgie, le pétrole et les industries de santé (fabrication et diffusion du médicament). L’ensemble de ces secteurs couvrent une grande quantité de besoins directs des consommateurs finaux, et les quatre premiers sont également indispensables à la bonne marche de l’ensemble des autres secteurs industriels. Par exemple, la chimie est dénommée « la mère des industries » car sans chimie, pas de métallurgie ni d’industrie minière, pas d’industrie du verre, d’agro-alimentaire, d’aéronautique, etc.

Ces activités constituent des secteurs extrêmement capitalistiques, la part des salaires ne représente qu’une faible partie du capital engagé, notamment au regard des investissements. Le summum est atteint avec les grands groupes de raffinage de pétrole, où la part des salaires dans la valeur ajoutée représente moins de 10% de la valeur ajoutée produite. Quand on entend les employeurs de nos secteurs se plaindre d’un supposé « coût du travail », quand on les voit bénéficier d’allègements de cotisations salariales, y compris l’ancien CICE aujourd’hui pérennisé, on se dit qu’il y a un gouffre entre les paroles et la réalité.
Depuis toujours, le capital est concentré entre quelques mains. Au cours des décennies précédentes, il y a eu un processus continu de concentration. Qu’on se souvienne des méga-fusions des années 2000 qui ont créé des quasi-monopoles privés, dans le secteur du pétrole (TOTAL absorbe alors FINA puis ELF ; SHELL se désengage du raffinage en France au profit du Suisse PETROPLUS qui finira par ferrailler toutes ses installations de production, EXXON fusionnant avec MOBIL), ainsi que dans le secteur du médicament (SANOFI absorbant SYNTHELABO, puis AVENTIS). On peut aussi citer des exemples dans la chimie et les autres secteurs.
Ces activités dégagent un cash énorme, une rémunération vers l’actionnaire qui n’a cessé d’augmenter, y compris quand il faut les payer au moyen d’un endettement bancaire du groupe ! Ce cash trouve aussi une utilisation pour racheter des concurrents gênants, ou se séparer d’activités jugées insuffisamment rentables, comme par exemple SANOFI qui veut aujourd’hui stopper toute son activité chimique avec son projet Pluton-Alastor. On pourrait aussi parler du secteur du caoutchouc, avec MICHELIN qui concentre l’une après l’autre toutes ses productions dans des pays où l’on peut exploiter le travailleur et polluer la nature sans contrainte. Idem pour BRIDGESTONE et HUTCHISON, filiale de TOTAL.
Les crises capitalistes comme aujourd’hui celle qu’on attribue faussement au COVID ne remettent pas en cause ce phénomène, bien au contraire. Elles sont l’occasion d’une accélération de ces phénomènes, qui voient une recomposition du capital à grande échelle.

2. Quelle est l’état du rapport des forces salarié /patronat dans la chimie, où en sont les différentes forces syndicales ?


Dans nos secteurs professionnels, la CGT reste la seule organisation syndicale qui soit en capacité de mobiliser les travailleurs, sur des sujets locaux comme nationaux, la mobilisation restant la seule arme avec laquelle les salariés peuvent agir face à l’arbitraire patronal. Notre Fédération a analysé la stratégie qui a consisté, à une époque, à rechercher l’unité organique des syndicats, autrement dit, le syndicalisme rassemblé, la stratégie dont l’objectif est d’opposer un front large d’organisations syndicales. Cette stratégie a des résultats très disparates en fonction des périmètres. Elle peut être efficace dans les sites ou les entreprises, au plus près des travailleurs, lorsque le sujet est précis, par exemple, une augmentation de salaire. L’ensemble des syndicats est alors sous contrôle ouvrier dans la lutte, et les risques de dérives ou de trahisons par les directions syndicales sont faibles.
Il n’en va pas de même quand on élargit le périmètre, au niveau d’une branche professionnelle, et pire, au niveau national interprofessionnel, où règnent les centrales syndicales qui ne visent qu’au meilleur aménagement possible pour les travailleurs sans remettre en cause le système économique, pourtant source de toutes les contradictions. Le simple examen des reculs sociaux depuis 40 ans démontre l’échec de cette stratégie au niveau national interprofessionnel.
Nous faisons ainsi partie, dans la CGT, de ceux qui considèrent que si l’unité syndicale peut être utile et efficace dans l’entreprise, et encore, tout dépend des sujets et de la répartition du rapport de forces à ce niveau, elle est clairement contre-productive et pour tout dire, néfaste au niveau national interprofessionnel. Et qu’il faut ainsi changer de stratégie. Cela n’est pas une posture dogmatique, mais au contraire une orientation pragmatique, issu de l’analyse concrète de la situation.
Cette stratégie orientée vers la lutte est dictée également par l’existence en face de nous, d’un patronat particulièrement rétrograde, héritier des grands cartels du 20e siècle. La lutte des classes est ainsi une réalité pour nombre de nos militants dans leur activité quotidienne, les atteintes aux libertés syndicales, parfois d’une violence inouïe, sont loin d’être rares.
Bien sûr, cette réalité est rattrapée comme partout, par le climat de peur dans la tête des salariés, alimenté par le gouvernement et par les directions d’entreprise, en ces temps de pandémie. Malgré cela, les militants de la FNIC font chaque jour un travail pour alimenter la bataille des idées et transformer le mécontentement général en action revendicative.

3. Peux-tu nous parler des luttes et en particulier des luttes actuelles, quels sont leur contenu? On se souvient de la longue lutte des Good-Year contre la fermeture de l’entreprise, se résument-elles à empêcher des fermetures ? Depuis des décennies, les gouvernements successifs s’emploient, pour le compte du patronat, à liquider les conquêtes sociales, selon toi quelle stratégie syndicale est de nature à les faire reculer ?


Toute lutte doit partir d’une réalité existante et non d’une situation rêvée. Empêcher les fermetures ou la réduction des activités, c’est la réaction naturelle et de légitime défense quand on sait qu’on va perdre ses moyens d’existence, alors qu’on a une famille à nourrir et le crédit de la maison à rembourser. C’est le cas chez CARGILL (59), chez TOTAL GRANDPUITS (77) ou chez TORAY (64). Ce ne sont que quelques exemples. Ces combats sont acharnés voire parfois héroïques, ils sont nécessaires. Ils visent à agir sur les conséquences de la politique patronale, que ce soit en temps de crise ou non. La question est de savoir si on ne pourrait pas agir sur la cause, tous ensemble, plutôt que sur les conséquences, les uns après les autres. La cause, c’est le régime économique. Les conséquences, c’est l’impact sur les emplois, la remise en cause des garanties collectives comme les salaires, le temps de travail.
C’est à la Fédération d’organiser les syndicats pour les amener à agir de la manière la plus efficace possible, en agissant sur les causes plutôt que les conséquences. C’est l’idée et l’objectif des marches pour l’emploi et la dignité que nous avons initié depuis juin 2020. Elles visent à rassembler les travailleurs sur des perspectives concrètes, larges, interprofessionnelles car l’attaque est bien globale. La manifestation nationale à Paris le 17 octobre a été le point de convergence de ces marches, rassemblements, manifestations, grèves dans différents bassins d’emploi en France. Elle s’est poursuivie par les Assises nationales pour un changement de société le 29 octobre à Martigues, où 400 militants CGT de 20 fédérations professionnelles et 70 départements ont réfléchi à une autre stratégie de lutte que celle qui se borne à être défensive.
Un plan d’action a été dégagé, avec pour fil d’ancrer les luttes sur le terrain, notamment en fédérant celles qui existent dans les entreprises menacées par les patrons et le capital, comme chez BRIDGESTONE, FAMAR, TOTAL ou SEPR, par exemple, de manière à donner espoir et prendre appui sur d’autres secteurs moins touchés ou plus faibles. La date du 5 décembre est appelée comme une date de mobilisation mais l’important, c’est qu’un processus est en route, il nous faut préparer à stopper l’économie, la machine à faire des profits. Car si nous ne le faisons pas, si nous ne portons pas d’alternatives de changement de société aux travailleurs, on laisse la place dans les têtes aux seuls qui offrent des perspectives, mais de toute autre nature, à savoir l’extrême-droite.

4. La FNIC-CGT est adhérente à la FSM, qu’est ce qui a justifié ce choix ?

Nous considérons que l’internationalisme n’est pas une revendication à côté ou « en plus » des autres, mais que c’est le fondement de notre conception du syndicalisme. Nous avons une analyse de classe de la société dans laquelle nous vivons. C’est vrai dans l’atelier de travail, dans la cité, à l’école ou encore dans le domaine politique. C’est notre structuration en classes sociales antagonistes entre les producteurs de richesse que sont les travailleurs, et ceux qui les exploitent, qui caractérise notre société.
Cette analyse s’élargit bien sûr jusqu’au niveau international. L’entrée de la CGT dans la CES avait pour visée de transformer cette dernière, institution européenne d’accompagnement du « projet européen », autrement dit du cartel capitaliste qu’on nomme « Union européenne ». Comme pour le syndicalisme rassemblé, nous avons fait le bilan, après 15 ans dans cette situation, au début des années 2010. La CES ne s’est pas transformée en contre-pouvoir de la politique européenne, de plus, elle n’organise pas les luttes au niveau européen, la crise de 2008, où chaque classe de travailleurs s’est battue seule dans son propre pays face à l’austérité, l’a montré de manière éclatante.
En parallèle, la FSM, organisation quasi-moribonde après la chute de l’URSS, s’est transformée en profondeur à l’occasion de son congrès de la Havane en 2005, pour redevenir une organisation de lutte de classes, avec ses imperfections et ses atouts, ces derniers finissant par l’emporter sur les premiers.
Après un débat large dans notre Fédération, nous avons donc décidé de ré adhérer à la FSM lors de notre congrès de 2014. Aujourd’hui, la FSM est une organisation dynamique, indépendante du grand capital, ce que n’est ni la CES, ni la CSI. Elle fait le choix difficile de porter l’exigence d’un changement de régime économique comme objectif pour la classe des travailleurs. C’est aussi notre opinion et notre combat, souvent difficile, mais pourtant nécessaire.

 

Publié par FSC

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Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Chômage, dépression, suicide:

les effets "dévastateurs" des

confinements sur le monde du

travail

 Santé, Société

Perte d'emploi, maladies, suicides...: l'impact des confinements décidés en raison de la crise sanitaire sur le monde de travail risque d'être "dévastateur" en terme de santé globale et de fracture sociale, alertent des acteurs de la santé au travail interrogés par l'AFP.

"Tous les voyants sont au rouge. Les gens sont sortis du premier confinement épuisés, avec une pression réelle de beaucoup d'entreprises et parfois des travailleurs eux-mêmes pour mettre les bouchées doubles. Beaucoup n'ont plus de ressources pour vivre un deuxième confinement", estime Xavier Alas Luquetas, psychothérapeute et cofondateur du cabinet Eléas, spécialisé dans la prévention des risques psychosociaux.

"Quand on pense aux licenciements massifs prévisibles, au nombre de ceux qui vont mettre la clé sous la porte, on peut s'attendre à des conséquences sanitaires et sociales très importantes. Une partie de la population va être totalement déclassée et mise de côté. Les effets induits auront des conséquences très lourdes sur la santé psychique et physique des gens", ajoute-t-il.

L'Insee prévoyait 730.000 destructions d'emplois sur l'année, avant même le deuxième confinement. Le premier (du 17 mars au 11 mai) a entraîné l'appauvrissement d'un quart des ménages. 

La France comptait 9,3 millions de pauvres en 2018 et ils pourraient être un million supplémentaire du fait de la crise, ont avancé certaines associations. 

Pour Jean-Claude Delgènes, économiste et directeur général du cabinet de prévention des risques professionnels Technologia, "on a anesthésié la douleur sous forme d'aides et de prêts garantis par l'État mais elle demeure".

- Isolement et hyperstress -

"Ca génère une très grande anxiété, un sentiment d'impuissance et de fatalité qui peuvent conduire à une spirale connue: ruine, divorce, dépression, suicide", ajoute M. Delgènes, s'attendant à de "nombreux dépôts de bilan".

Avec son réseau de "sentinelles" (juges, mandataires judiciaires, experts-comptables, avocats...) en lien avec 1.200 psychologues apportant leur soutien aux chefs d'entreprises en détresse, l'association Apesa, créée en 2013 à l'initiative du tribunal de commerce de Saintes (Charente-Maritime), fait état d'une "hausse de 40% des prises en charge (730)" entre janvier et octobre, comparé à la même période de l'année précédente.

"La ruine financière et morale des chefs d'entreprise a toujours existé mais là, on est confronté à une crise majeure", dit son co-fondateur Marc Binnié. 

Côté salariés, "l'isolement" lié au télétravail et au chômage partiel, est "l'ennemi majeur", estiment MM. Delgènes et Alas Luquetas.

Isolement, insécurité, usure, hyperstress: Marie Pezé, docteur en psychologie responsable du réseau national de consultations de souffrance au travail, constate "une dégradation générale de la santé" de ses patients avec des tableaux cliniques allant "d'une très grande fatigue à des décompensations psychiatriques en mode délirant".

Elle dénonce "la violence policée des plans sociaux" et "celle désinhibée de certaines organisations de travail" contre des salariés "contraints de travailler bien qu'étant en chômage partiel", d'autres "sans aucun moyens de protection", d'autres encore "poussés à la démission ou à +l'abandon de poste+".

Employée d'un groupe hôtelier en région parisienne et reléguée à des "tâches administratives quelques heures par semaine dans un hôtel fantôme" depuis le reconfinement, Maria (prénom modifié), la cinquantaine, dit "faire avec les difficultés financières et la déprime". Mais elle confie à l'AFP se sentir "prisonnière d'un système qui s'enrichit en (lui) volant (sa) santé et (sa) vie". Elle craint "que l'isolement et la perte de tout lien social tuent plus que le virus". 

"Alors qu'on était depuis dix ans dans une accélération vertigineuse des rythmes de vie, tout s'est arrêté avec une perte de routine et de repères, en particulier dans le travail où l'appartenance sociale est mise à mal", constate M. Delgènes. 

"Certains sont perdus sans le collectif, d'autres travaillent de manière compulsive pour démontrer leur engagement par peur de perdre leur emploi, dans un environnement où toutes les autres facettes de la vie sociale sont gelées", ajoute-t-il.

- Alertes suicidaires -

Ce professionnel rôdé au traitement des crises suicidaires en entreprise dit avoir été confronté à "un grand nombre d'alertes (en entreprises) depuis avril".

"Quand j'ai vu la nature des remontées avec le durcissement du management face aux objectifs de rentabilité, les injonctions là où il faudrait de l'empathie et de la souplesse, je n'ai pas arrêté d'alerter", assure-t-il, déplorant des "+accords de performance collective+ d'entreprises qui ont conduit à une très forte perte de salaire pour les salariés mais pas pour les dirigeants".

Une enquête réalisée du 21 au 28 septembre par l'institut Ifop pour la fondation Jean Jaurès révèle que, comme 27% des dirigeants d'entreprise et 27% des chômeurs, 25% des commerçants et artisans ont eu l'intention réelle de se suicider en 2020, notamment depuis la fin du premier confinement. Parmi ces derniers, 42% confient avoir été hospitalisés après une tentative.

"Je voudrais qu'on soit autant mobilisés face à cela que face à la Covid car si on prend en compte tous les effets induits des confinements, il y aura des effets dévastateurs sur la santé globale", fulmine Michel Debout, professeur de médecine légale et de droit de la santé, membre de l'Observatoire national du suicide, et co-auteur de l'enquête.

 

Enquête ci-dessous

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Rédigé par BLOG-PCF-ARRAS et publié depuis Overblog

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Des syndicats d'Amazon appelent à une grève illimitée en France. G. SOUVANT/AFP

Des syndicats d'Amazon appelent à une grève illimitée en France. G. SOUVANT/AFP

ABONNÉS

ENQUETE – Jamais Amazon n’a été dans une situation économique aussi privilégiée qu’aujourd’hui en France. Confrontée à une croissance exponentielle, la direction en demande toujours plus aux salariés qui viennent de lancer un appel à la grève illimitée.

Jamais les commandes n’ont été aussi importantes chez Amazon qu’en cette fin d’année. Pour y faire face, la direction a rendu obligatoire le travail le samedi 28 novembre et les trois suivants: 5, 12 et 19 décembre. En échange les salariés toucheront 37,5 euros bruts par samedi travaillé. Une décision qui a mis le feu au poudre: trois organisations syndicales –Sud (majoritaire), CGT et FO– viennent d’appeler à la grève illimitée à compter d’aujourd’hui sur tous les sites français d’Amazon. « Pendant la première vague, la direction avait fait un geste en nous augmentant de deux euros bruts par heure, mais cette fois-ci, ils ont refusé toutes nos demandes », s’indigne Gael Begot de la CGT. Seule compensation offerte par la direction: cinq minutes de plus de pause. « Nous avions demandé une prime exceptionnelle de 1.000 euros pour la charge du travail de fin d’année, la conversion massive des intérimaires en CDI et que le travail le week-end se fasse sur la base du volontariat mais la direction a rejeté toutes nos demandes », indique Christophe Boquet de FO. Il n’est pas certain que ce mouvement soit très suivi. Les mouvements sociaux le sont très rarement chez Amazon dont la culture syndicale reste très faible. Mais alors que la direction cherche à tout prix à redorer son image, cette grève tombe très mal.

7 milliards de chiffre d’affaires

Pour l’heure, la direction France d’Amazon n’est pas franchement inquiète. Elle est bien plus occupée à gérer sa croissance exponentielle en cette fin d’année. Car c’est Noël avant Noël chez Amazon. « Nos ventes ont déjà augmenté de 15% depuis la mise en place du confinement il y a une semaine environ », se félicite Ronan Bollé, le président d’Amazon France logistique. Jamais la situation d’Amazon en France n’a été aussi privilégiée. Le géant américain voit en effet son leadership considérablement renforcé par la décision du gouvernement de fermer tous les commerces et d’interdire la vente de « produits non essentiels » en grandes surfaces comme les produits de beauté, parfum, livres, maquillages, vêtements. Un boulevard pour Amazon qui double déjà habituellement ses ventes à cette période de l’année. Conséquence: « Amazon France devrait voir son chiffre d’affaires augmenter de 20% cette année », précise à Challenges Ronan Bollé pour dépasser largement les 7 milliards d’euros!

 

La mairie de Strasbourg ne veut pas d’Amazon

 

Publié par anti-K

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Chômage-partiel à Auchan : les
milliardaires à la tête du groupe
refusent de compenser les
pertes de salaires

 

Dans le sillage des 1475 suppressions de postes annoncées en septembre, Auchan a annoncé le basculement de ses hypermarchés en chômage partiel sans que les 16% non pris en charge par l'Etat ne soient compensés par l'entreprise. Une décision qui s’inscrit dans la droite lignée de la stratégie de maximisation des profits de la famille Mulliez dont la fortune est déjà estimée à 30 milliards d’euros.

 

patrons-voyous

Des salariés de Auchan en grève en 2019 à Saint-Martin-Boulogne en 2019 contre la dégradation des conditions de travail/La Voix du Nord

Depuis la sortie du premier confinement où l’enseigne phare du groupe Mulliez, 6ème fortune de France, a vu son taux de rentabilité augmenter de 79%, la direction générale met en place une véritable casse sociale à travers son plan d’économies de long terme baptisé « Renaissance ». Alors que le groupe avait déjà prévu en janvier dernier un plan de départs de plus de 500 salariés puis, en septembre, la réorganisation de l’enseigne comprenant plus de 1400 suppressions de postes : - la fermeture de 9 des 11 centres de SAV ainsi qu’un remplacement des caisses traditionnelles par des caisses automatiques à hauteur de 80 %, ce sont les hypermarchés qui font l’objet d’une nouvelle attaque cette semaine.

Dans le cadre du nouveau confinement et suite à la décision du gouvernement de fermeture des rayons considérés comme non-essentiels depuis le 4 novembre dernier, l’enseigne a décidé de recourir au chômage partiel sans compenser les 16 % non pris en charge par l’État dans les hypermarchés en prétextant une perte de chiffre d’affaire alors même que l’entreprise a comptabilisé un excédent brut d’exploitation de 1,25 milliard d’euros ces derniers mois et qu’elle a par ailleurs versé 2 milliards d’euros de dividendes aux actionnaires ces dernières années.

Cette nouvelle mesure a suscité la colère des salariés un mois après la mobilisation du 8 octobre où plusieurs centaines de travailleurs- de différentes régions de France avaient manifesté devant le siège du groupe Mulliez. En effet, les sections CGT et SUD n’ont reçu les documents nécessaires à la préparation des CSE censé débattre du basculement en chômage partiel que 24h à l’avance et certains salariés se voient déjà proposer, en alternative, de passer en "polyactivité" alors que cela n’est en aucun cas prévu dans les contrats de travail. L’objectif est clair : engranger toujours plus de bénéfices en sacrifiant toujours plus les salariés en mettant en place une polyvalence à outrance et l’augmentation des cadences de travail.

Face à cette offensive patronale, il est urgent de revendiquer la prise en charge à 100 % de l’activité partielle et de construire un rapport de force puissant permettant de préserver l’outil de travail et les emplois au-delà des journées de grèves sectorielles espacées une fois par mois dont la prochaine échéance est fixée au 27 novembre par la Fédération CGT Commerce et Services. Alors que la crise économique que nous traversons est la plus importante depuis 1929 et que d’ici la fin de l’année, le nombre de chômeurs supplémentaires va atteindre les un million, la revendication du partage du temps de travail entre tous et toutes, et cela sans baisse de salaire est d’une importance centrale.

En ce sens, développer les initiatives de regroupement des différents secteurs pour penser une contre-offensive collective à l’image des rencontres dans le secteur des transports ou encore la création du collectif des salariés de l’aéronautique constitue un embryon d’organisation face à la division que le gouvernement et le patronat veulent nous imposer.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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