SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
L'état ne tolère que sa propre violence : l'exemple de la violence policière contre les gilets jaunes

Selon le pouvoir en place, la mission de la police est de protéger ce pouvoir et son système contre le peuple, si celui-ci conteste leur hégémonie et leur politique.

L'état ne tolère que sa propre violence : l'exemple de la violence policière contre les gilets jaunes
L'état ne tolère que sa propre violence : l'exemple de la violence policière contre les gilets jaunes
ENTRETIEN AVEC DAVID DUFRESNE : « LES VIDÉOS DES GILETS JAUNES PRENNENT LEUR FORCE SUR GRAND ÉCRAN »
L'état ne tolère que sa propre violence :  l'exemple de la violence policière contre les gilets jaunes
L'état ne tolère que sa propre violence : l'exemple de la violence policière contre les gilets jaunes

© Pablo Porlan

À l’occasion de la sortie du film Un Pays qui se tient sage, Le Vent Se Lève a rencontré David Dufresne. Journaliste, écrivain et réalisateur, il met en lumière les actes de violence commis à l’encontre des manifestants depuis son Twitter, « Allô Place Beauvau ».

Plus qu’une simple compilation, cette recension pointe du doigt les dérives du maintien de l’ordre. Son film permet aujourd’hui de questionner la violence physique légitime, en articulant des vidéos de manifestations et les perspectives d’universitaires comme de personnes mobilisées.

À l’écran s’affiche une double violence : violence de la matraque, mais aussi violence des politiques libérales qui resserrent progressivement leurs étaux sur ceux venus protester dans la rue et remettre en cause la légitimité du pouvoir gouvernemental.


Le Vent Se Lève – En plus du film Un pays qui se tient sage, vous avez également écrit le roman Dernière sommation et recensé les violences et les mutilations perpétrées par les forces de l’ordre pendant les différents « Actes » des Gilets jaunes. Comment se complètent ces formes de création ou d’information ? Comment l’idée de faire un documentaire a-t-elle fini par s’imposer ?

David Dufresne – « Allô Place Beauvau », c’était avec d’autres, au fond. C’était une façon de provoquer le débat. Le roman, c’était une façon de raconter comment moi j’avais vécu tout ça intérieurement, dans ma chair, dans ma tête, dans mon cœur, dans mes tripes. Le film, lui, c’est une réflexion collective pour nourrir le débat. Donc il y a : provoquer le débat, le raconter et le nourrir.

Cependant, je ne l’ai pas envisagé comme un triptyque. C’est venu naturellement. Mais, après le roman, je me suis dit qu’après les mots, il y avait peut-être quelque chose à faire avec les images pour leur rendre leur caractère documentaire, historique. Pour ça, il fallait aller au cinéma, le montrer en grand écran.

LVSL – Vous faites le choix de vous appuyer sur des vidéos. Elles ont été filmées, pour la plupart, par des gilets jaunes pendant les manifestations. Pour le spectateur, cela implique une grande violence, à l’image de celle qui a pu être éprouvée pendant les « Actes ». Dans votre film c’est une accumulation, une surenchère qui met mal à l’aise et ne peut pas laisser indifférent. Ce choix a-t-il été évident quand vous avez pensé au film ?

D. D. – Pour être sincère, quand je faisais le montage, j’étais parfois sidéré, bouleversé. Je pensais l’être parce que derrière chaque image, je savais qui était la personne qui avait filmé, ce qui lui était arrivé ou encore dans quel état elle se trouve aujourd’hui. Certains s’en sont sortis mais pour d’autres, leur vie est brisée. Je plaquais donc sur ces images des émotions. Je n’avais jamais imaginé qu’en fait, même sans ces émotions, ces images allaient produire ce qu’elles ont produit. En d’autres termes, je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi viscéral pour certaines personnes.

« Je vois très bien que lorsque la lumière se rallume, on ne peut pas reparler tout de suite. »

Nous avons tout monté de la manière la plus sobre possible. Nous avons par exemple privilégié les plans-séquences. Nous n’avons absolument pas accéléré ou, au contraire, mis des ralentis, zoomé, ajouté de la musique… En ce sens, nous avons enlevé tous les artifices possibles pour que le rendu soit le plus en retenue possible.

Maintenant, ce sont des images de violences, de violences réelles. Donc effectivement, elles peuvent provoquer quelque chose de très fort. Dans les débats, il est vrai que je vois très bien que lorsque la lumière se rallume, on ne peut pas reparler tout de suite. Mais c’est aussi pour cela qu’on est allé au cinéma : c’est à la fois le lieu de l’émotion et du débat, de la réflexion. On va davantage au cinéma accompagné, plutôt que seul parce qu’on débat par la suite de ce qu’on a vu, on parle de ces images.

Ce qui est étonnant, c’est que ces images prennent, de mon point de vue, leur vraie force sur grand écran. Pour autant, elles n’ont pas du tout été filmées comme ça. En effet, tout d’un coup, et c’est la magie du cinéma, notre regard ne peut pas s’échapper, à moins de fermer les yeux ou de les baisser. Ce n’est pas comme les réseaux sociaux, Twitter ou Facebook où vous faites défiler, où vous pouvez effacer. Là, l’idée, c’est de regarder pour ne pas effacer.

© Pablo Porlan
© Pablo Porlan

LVSL – Pendant les gilets jaunes, les spectateurs ont été exposés à la violence qui était montrée dans les médias. Vous vous intéressez également à la répression plus qu’aux scènes sur les ronds-points. Pourtant, la violence que vous montrez n’est pas tout à fait celle qu’on a pu voir sur les chaînes d’information… 

D. D. –  Il faut tout d’abord préciser qu’il ne s’agit pas d’un film sur les gilets jaunes. Il y en a eu d’autres, certains sont en préparation. C’est un film sur la question de Max Weber : « L’État revendique à son propre compte le monopole de la violence physique légitime. »

Pendant le film, nous réfléchissons aux questions suivantes : qu’est-ce que la violence ? Qu’est-ce que la contrainte physique ? Quand est-elle légitime ? Qu’est-ce que la revendication ? Le monopole ? L’État ? Quel est le rôle et quelle est la place de la police ? Il se trouve que les gilets jaunes ont fait éclater cette question-là. C’est pour ça qu’il y a tant d’images de gilets jaunes. Mais il n’y a pas que ça pour autant.

« C’est un film sur la question de Max Weber : « L’État revendique à son propre compte le monopole de la violence physique légitime. » »

Donc effectivement, la fraternité des ronds-points n’est pas racontée dans le film parce que ce n’est pas le sujet du film. Dans Effacez l’historique (de Benoît Delépine et Gustave Kervern), il y a un moment où l’on voit ce genre de choses racontées. Dans ce dernier film, elle est abordée à deux reprises, on comprend qu’il a tenu un rond-point.

Dans mon roman, il y a la question des ronds-points, mais le film porte vraiment sur ces questions posées par Max Weber. Ceci dit, c’est vrai que je n’ai jamais vu d’images de bulldozers conduits par des forces de l’ordre pour démolir des cabanes sur les ronds-points alors que c’est aussi extrêmement violent. Ce n’est pas non plus un film sur la police dans les quartiers populaires même si le titre évoque directement Mantes-la-Jolie – cette séquence absolument sidérante qu’on ne peut pas laisser passer.

LVSL – Concernant les intervenants que vous avez choisis, comment les avez-vous sélectionnés ?

D. D. – Je trouve que le terme « sélectionner » est un peu fort. Il y a des gens que je connais depuis très longtemps, avec qui je suis ami et d’autres que j’ai presque rencontrés au moment du tournage. Mélanie par exemple, cette dame d’Amiens-Nord, je la rencontre sur le tournage. Taha Bouhafs, je le connais depuis deux ans par l’intermédiaire de son travail. L’idée, c’était de mettre ensemble des gens qui ont envie de parler, qui croient encore dans le dialogue. C’était le prérequis : ce que chacun a comme désir.

Moi je savais pour la plupart à peu près ce qu’ils pensaient. Pour autant, c’est une conversation, ce ne sont pas des gens qui répondent à un réalisateur, mais plutôt des personnes qui discutent entre elles. Je savais sur quelles lignes ils étaient. Je n’avais toutefois aucune idée de comment la rencontre se passerait. Certains se connaissaient, d’autres non. C’est par exemple le cas de Jobard et Damasio. Pourtant dans le film on a l’impression que cela fait des mois qu’ils discutent.

L’idée centrale était de parler et de s’écouter. Et pour moi, tout se résume dans cette belle phrase de Monique Chemillier-Gendreau qui termine le film : « La démocratie, c’est le dissensus. » Ces personnes acceptent de discuter de manière profonde, parfois même grave et radicale. Ils exposent leur point de vue, mais on n’est pas du tout dans le clash, dans la culture des journaux télévisés. C’est réellement une tentative de compréhension.

© Pablo Porlan
© Pablo Porlan

LVSL – Pour finir, aviez-vous, à la genèse de ce film, une idée de l’institution policière que vous vouliez transmettre au spectateur ?

D. D. – La République seule ne suffit pas. La République c’est un idéal, mais ça peut être aussi la guerre d’Algérie ou encore la guerre faite aux pauvres. Je veux dire qu’avec la République, tout est possible, tout est faisable, dès qu’elle sert de prétexte aux dirigeants. Qu’est-ce que ça veut dire, aujourd’hui, « la police républicaine » ? Une police dite « républicaine » est-elle nécessairement une bonne police ? Je voulais vraiment réfléchir à la place, à la nature, à la légitimité, au rôle de cette dernière. Dans les débats il y a des gens qui veulent réformer, révolutionner, supprimer la police ou encore fraterniser.

L’idée du film, c’est davantage de nourrir le débat que de dire : « Voilà comment devrait fonctionner la police. » On ne doit pas laisser ces questions-là uniquement aux policiers ou aux politiques, puisque la police dit être au service de tous. En tout cas c’est ce qu’on lit dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. On voit bien qu’on a une police de plus en plus en roue-libre, qui est aujourd’hui façonnée par un sentiment, voire une garantie, d’impunité. C’est à cela que le film permet de réfléchir.

Un pays qui se tient sage est produit par Le Bureau et co-produit par Jour2Fête.

 

Publié par http://canempechepasnicolas.over-blog.com

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Loi « séparatisme » = islamophobie
d’État

 

En pleine crise sanitaire et alors que la crise sociale se poursuit et s’approfondit, Macron et son gouvernement ont décidé de mettre à l’ordre du jour (et à la Une des médias) la « lutte contre le séparatisme ». Nous dénonçons cette offensive islamophobe et relayons le communiqué du NPA.

 

NPA

Communiqué du NPA

Crédit photo : Ludovic MARIN / POOL / AFP

Communiqué publié initialement sur le site du NPA

En pleine crise sanitaire et alors que la crise sociale se poursuit et s’approfondit, avec plus de 800 000 emplois déjà supprimés et des menaces qui pèsent contre des centaines de milliers d’autres, Macron et son gouvernement ont décidé de mettre à l’ordre du jour (et à la Une des médias) la « lutte contre le séparatisme ».

Il n’aura fallu que quelques minutes de discours pour que les masques tombent : pour Macron, « séparatisme » = « islamisme ». S’en est suivie une longue litanie au cours de laquelle le président, tout en prétendant refuser de se laisser entraîner par « le piège de l’amalgame », a aligné les poncifs racistes et islamophobes, sur un ton catastrophiste, jetant la suspicion sur l’ensemble des musulman·e·s.

Après avoir expliqué que l’un des principaux terreaux de l’« islamisme radical » était le sentiment de relégation chez des populations vivant dans « des quartiers où les promesses de la république n’ont pas été tenues », Macron a dégainé une longue liste de mesures répressives : obligation de neutralité étendue aux salariéEs du privé assurant des délégations de service public ; renforcement du contrôle des associations et des possibilités de les dissoudre ; ingérence accrue de l’État dans le culte musulman, au nom de la volonté de « bâtir un islam des lumières » (sic)… Ce n’est qu’à la toute fin de son discours qu’il a évoqué la question de la relégation spatiale et sociale, se contentant d’exhiber son bilan et de promettre qu’il allait continuer sur la même voie.

Comble de l’arrogance et de la provocation, Macron a expliqué que sa lutte contre le « séparatisme islamiste » reposait sur « cinq piliers » – référence à peine voilée aux cinq piliers de l’islam. Pas à une outrance près, Macron a dénoncé les conducteurs de bus qui refuseraient des passagères en raison de leur « tenue indécente »… devant un parterre de ministres parmi lesquels Jean-Michel Blanquer, pourfendeur des shorts et des tee-shirts trop courts des jeunes filles.

Alors que pas un jour ne passe sans une nouvelle attaque islamophobe, qu’elle soit physique – agressions, incendies de mosquée – ou verbale – dans les grands médias ou sur les réseaux sociaux –, Macron n’a même pas employé une seule fois le terme « islamophobie ». Pire : son discours et les mesures annoncées vont renforcer encore un peu plus la stigmatisation et les discriminations contre les musulman·e·s.

Le NPA condamne cette islamophobie d’État revendiquée, et se joindra à toutes les mobilisations en préparation, notamment à l’initiative du Collectif du 10 novembre contre l’islamophobie, contre le projet de loi « séparatisme ». Nous refusons le renforcement des discriminations et des attaques contre les musulman·e·s et affirmons que nous ne nous laisserons pas diviser face à ce gouvernement au service des riches qui pave chaque jour un peu plus la voie à l’extrême droite.

Montreuil, le 2 octobre 2020

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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La vente de Suez à Veolia menace 10000
emplois et risque d’augmenter le prix de
l’eau

 

Veolia, le géant mondial du traitement de l’eau et des déchets, souhaite racheter 29,9% des parts de Suez que possède le groupe Engie. Ce rachat met en péril près de 10 000 emplois !

 

"Non à l'OPA"

Crédits photo : Eric PIERMONT/AFP

Le groupe énergétique Engie a mis en vente les parts qu’elle possède dans l’entreprise de traitement de l’eau et des déchets, Suez.

Fin août, Suez fait donc l’objet d’une Offre Publique d’Achat (OPA) par son concurrent Veolia. Initialement, le groupe Veolia proposait de racheter 29,9 % des parts de Suez détenus par Engie à 15,5 euros par action, c’est-à-dire un total de 2,9 milliards d’euros. Dès lors, Veolia n’a cessé de répéter que cette offre n’était valable que jusqu’au 30 septembre. Cependant, le conseil d’administration d’Engie s’est réuni ce mercredi 30 septembre et le racheteur potentiel de Suez a accepté de revoir sa proposition à la hausse mais également de laisser un délai à Engie.

En effet, le conseil d’administration d’Engie s’est réuni ce mercredi 30 septembre, et bien que le groupe n’ait pas officiellement voté en faveur de la nouvelle offre de de Veolia, c’est-à-dire, la cession du groupe Suez pour 3,4 milliards d’euros, celui-ci l’a accueilli « favorablement ».

Le groupe énergétique a également demandé un délai jusqu’au 5 octobre pour donner son accord définitif en faveur de cette proposition, ce que le PDG de Veolia, Antoine Frérot, a immédiatement accepté.

Veolia souhaite par cet achat faire fusionner les deux géants mondiaux en matière de gestion de l’eau courante et des déchets dans le but de créer « un champion français de taille mondiale ». Ainsi, même si Veolia prévoit de céder les activités de Suez liées à l’eau à la société d’investissement Meridiam, le grand groupe deviendrait tout de même un groupe privé qui aurait le monopole dans ce domaine.

Veolia était jusqu’à maintenant le seul acheteur potentiel, cependant, ce jeudi, les dirigeants de Suez, Philippe Varin et Bertrand Camus, qui rejettent depuis le début le rachat d’une partie de leur entreprise par leur concurrent direct, se sont associés à la société d’investissement française Ardian (ex-AXA Private Equity). Ardian veut créer un consortium d’investisseurs (c’est-à-dire un regroupement d’investisseurs) et devra donc au moins égaler la proposition de 3,4 milliards d’euros de Veolia.

Le conseil d’administration d’Engie considère que « cette nouvelle offre [de la part de Veolia] répond à ses attentes en termes de prix et de garanties sociales ». De plus, l’Etat, principal actionnaire d’Engie soutient la fusion des deux entreprises françaises, [tout en prétendant vouloir assurer le maintien des emplois.] -> https://www.liberation.fr/france/2020/10/01/engie-se-donne-jusqu-a-lundi-pour-vendre-definitivement-suez-a-veolia_1801049

Cependant, il paraît important d’insister sur le fait que la vente des parts de Suez à Ardian ou à Veolia impliquera nécessairement une réorganisation et donc des licenciements et/ou des baisses d’acquis sociaux. C’est pourquoi les salariés de Suez s’y opposent et manifestent depuis début septembre dans plusieurs villes de France pour dire « non à l’OPA ».

Selon la coordination CGT du groupe Suez, près de 10 000 emplois (dont 4000 à 5000 en France) seraient menacés sur un total de 90 000 travailleurs et travailleuses.

Par ailleurs, le monopole de Veolia mènerait à une augmentation du prix de l’eau. Ainsi, une fois de plus, les classes populaires seront les premières impactées par les décisions du grand patronat, à coup de licenciements, de baisse d’acquis sociaux et de précarisation. De plus, on voit bien avec l’exemple de Veolia et Suez que les caisses des grandes entreprises ne sont pas vides en période de crise économique, contrairement à ce qui est relayé quotidiennement. L’accès à l’eau est une ressource essentielle qui ne doit pas être soumise à la course aux profits. C’est pourquoi il paraît important d’imposer l’expropriation des activités vitales comme l’eau à toute logique financière et que leurs gestions soient remises entre les mains des travailleurs et travailleuses.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Tous à La Défense le 6 octobre en
soutien aux travailleurs de la raffinerie
de Grandpuits !

 

La semaine dernière, les travailleurs de Grandpuits ont appris la fermeture des unités de raffinage qui va occasionner la destruction de centaines d’emplois. Si Total se range derrière une communication écolo, les travailleurs rappellent dans un communiqué que « laissée aux grandes multinationales avides de profits » toute promesse de « transition écologique » conduira à l’impasse, et appellent à les rejoindre le 6 octobre devant la Tour Total à la Défense.

 

Grandpuits

La semaine dernière, Total annonçait sa volonté de fermer les unités de raffinage de Grandpuits. Après avoir reconverti plusieurs sites, la multinationale réaffirme ainsi son projet de liquider l’activité de raffinage en France. Dans un communiqué publié hier, les travailleurs de la CGT Grandpuits reviennent sur la situation de leur site, et sur le drame social qui s’y prépare avec la suppression de centaines d’emplois directs et indirects.

Alors que la décision de Total a été annoncée la semaine dernière, la direction s’est drapée dans le greenwashing pour tenter de justifier cette offensive. Une communication dénoncée par la CGT Grandpuits : « Total voudrait dissimuler ce drame en mettant en avant son projet « Galaxie » de reconversion de la raffinerie. Production de biocarburants, unité de captage de CO2, site de production d’électricité photovoltaïque, la direction tente de transformer sa délocalisation en démarche écologique dans la pure tradition du greenwashing. Rien de surprenant de la part d’une multinationale devenue experte dans l’art de dissimuler ses crimes écologiques derrière les discours sur la « neutralité carbone ». »

Une dénonciation des « crimes écologiques » de Total qui fait directement référence aux nombreux projets menés par l’entreprise en Afrique, où elle n’hésite pas à détruire des zones naturelles et à faire expulser des populations, pour exploiter des gisements de ressources fossiles, à l’image de ce qui se passe en Ouganda ou au Mozambique.

Dans ce cadre, la CGT Grandpuits prend une position ferme en expliquant : « nous sommes convaincus de la nécessité de sortir d’un modèle économique structuré autour des énergies fossiles. En revanche, nous savons que, laissée aux grandes multinationales avides de profits, une telle perspective ne pourra jamais advenir, sauf sous la forme de mensonges visant à justifier des attaques contre les travailleurs ».

Contre le projet de Total, elle appelle travailleurs et soutiens à se rendre le 6 octobre devant la tour Total sur le parvis de la Défense à 9h pour « empêcher la suppression de 700 emplois et reprendre en main une transition écologique qui protège l’environnement, les travailleurs et les futures générations !. »

Le communiqué de la CGT Grandpuits :

 

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Activité partielle de longue durée : le
gouvernement facilite les licenciements
dans le cadre du dispositif

 

Alors qu’à compter du 1er octobre, l’activité partielle de longue durée (APLD) devait coûter un peu plus cher aux employeurs, le Gouvernement publie un décret in extremis pour prolonger l’aubaine et faciliter la possibilité de licencier, sans avoir à rembourser les aides perçues, pour les entreprises dont les « perspectives économiques » seraient « dégradées ».

 

Cadeau au patronat

crédit photo : Les Echos

Depuis le début de pandémie, le gouvernement a mis en œuvre une réponse pro-patronale à la crise. Si dans le cadre du plan de relance, les baisses d’impôts de production apparaissent de façon particulièrement éclatante comme des cadeaux aux employeurs, il n’en va pas autrement du prétendu « bouclier anti-chômage » promis par Jean Castex. En effet, alors que le gouvernement revendique les différents dispositifs de chômage partiel mis en place depuis le confinement en mettant l’accent sur la préservation des emplois, il ne cesse de les modeler dans le sens le plus favorable possible aux employeurs.

Ainsi, face au recours massif au dispositif de chômage partiel de droit commun pendant le confinement, le Gouvernement a créé par une loi du 17 juin dernier le nouveau dispositif d’activité partielle de longue durée (APLD). Le principe affiché était le suivant : en échange de la possibilité de recourir au chômage partiel au-delà de la limite de 1 607 heures par an et par salarié, les employeurs devaient s’engager, signature d’un accord de branche ou d’entreprise à l’appui, à conserver les emplois et rembourser les allocations de chômage partiel en cas de rupture de contrat de travail. Cette garantie, déjà dérisoire alors les rémunérations nettes des salariés en activité partielle sont amputées de 16 % et que le chômage augmente par l’action des entreprises qui passent directement à l’étape du PSE, n’aura pas tenu longtemps.

Aucun coût supplémentaire pour le patronat, et plus de facilités pour licencier !

Le décret paru le 30 juillet dernier pour encadrer la nouvelle APLD prévoyait que l’indemnisation des employeurs ayant recours au dispositif s’élèverait à 60 % des rémunérations brutes avant de passer à 56 % au 1er octobre, augmentant de ce fait la participation du patronat à la rémunération de ses propres salariés. Un « scandale » évité de justesse par la publication le 30 septembre d’un décret rectificatif maintenant jusqu’à nouvel ordre l’indemnisation des employeurs à 60 % des rémunérations brutes.

Mais, non content de prolonger les cadeaux déjà octroyés au patronat, le gouvernement ne manque pas de lui en faire de nouveaux en protégeant sa liberté de licencier. Si le décret initial prévoyait le remboursement des allocations perçues par un employeur dès lors qu’un contrat de travail était rompu durant le recours à l’APLD, ce principe a subi deux attaques majeures par le décret rectificatif.

Tout d’abord, ne sont désormais sanctionnés par le remboursement des allocations que les seuls « licenciements », et non plus toute « rupture du contrat de travail ». L’opportunité pour les employeurs est évidente : aucune sanction financière pour le patron qui, tandis qu’il est largement indemnisé par l’APLD, réduit ses effectifs ou réprime la combativité ouvrière en poussant à la démission ou en forçant des ruptures conventionnelles.

Plus de sanction non plus, si des licenciements interviennent alors que l’employeur justifie d’une « dégradation » des perspectives d’activité. Un principe flou qui, dans une période de crise économique, va amplement accroître la marge de manœuvre pour licencier. La logique du gouvernement qu’exprime ce décret est donc claire : le patronat doit avoir les mains libres pour réduire les effectifs des entreprises et les contreparties maintes fois réclamées aux mesures pro-patronales du plan de relance par les directions syndicales, fondent comme neige au soleil quand elles ne sont pas simplement inexistantes.

Un « dialogue social » coupable

Dans ce cadre où le gouvernement n’hésite pas à attaquer les maigres conditions touchant ses dispositifs d’aide publique, les directions syndicales ne cessent de demander des « contreparties » à ces cadeaux au patronat. La semaine dernière, FO dénonçait ainsi le projet du gouvernement d’assouplir le décret. « Le ministère a décidé unilatéralement d’assouplir les conditions de remboursement des aides pour les entreprises dans le cadre de l’APLD ; par contre, il n’a toujours pas introduit l’engagement de l’employeur au maintien dans l’emploi des salariés en chômage partiel de droit commun qui avait été acté lors du sommet social du 24 juin à l’Elysée » expliquait ainsi aux Echos, Michel Beaugas, secrétaire confédéral de FO en charge de l’emploi.

Des récriminations qui ne semblent pas avoir inquiété Elisabeth Borne qui a finalement imposé ces dispositions. Dans ce cadre, le choix du dialogue social que privilégient les directions syndicales, de la CFDT à la CGT, interroge tant le gouvernement avance avec détermination sur l’attaque des droits des travailleurs. Symbole de cette orientation, la relance de la réforme de l’assurance-chômage dans le cadre de laquelle les directions syndicales ont à nouveau accepté de se mettre autour de la table hier malgré les attaques profondes qu’implique ce texte.

A l’inverse de cette logique de dialogue, la crise économique d’ampleur que nous traversons et l’offensive pro-patronale du Gouvernement exigeraient à la fois un programme radical, de refus des licenciements et de toutes les attaques contre les conditions de travail, de partage du temps de travail, de nationalisation sous contrôle ouvrier des entreprises menacées de fermeture, ainsi qu’un plan pour les imposer en coordonnant pour cela l’ensemble des entreprises et secteurs attaqués ou menacés par la crise. Dans le contexte de crise que nous connaissons, le maintien du dialogue social constitue autant une impasse qu’un frein à l’émergence d’un véritable plan de bataille pour lutter contre la crise.

 

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Répression. Le gouvernement débourse
65 millions d’euros dans l’achat de 89
nouveaux blindés

 

Vu sur Nantes Révoltée. "Il n'y a pas d'argent magique pour la santé, pas de moyens pour donner des masques aux écoliers, pas de sous pour payer décemment les ouvriers. Par contre, le gouvernement va débloquer des centaines de millions d'euros pour augmenter sa force répressive. Pour faire la guerre à sa propre population."

Vu sur Nantes Révoltée

Crédit photo : Thomas Samson/Afp

Nous relayons cet article paru sur la Page Facebook de Nantes Révoltée

C’était une annonce du « schéma national du maintien de l’ordre » dévoilé récemment : l’arsenal lourd va être considérablement durci. Le rapport expliquait que « l’engagement de moyens aériens (hélicoptères, drones) devra être développé » et « les moyens spéciaux de type engins lanceurs d’eau ou véhicules blindés méritent d’être renforcés » puisqu’ils ont « prouvé leur intérêt ».

Les blindés – en lexique officiel, les VBRG pour Véhicules blindés à roues de la Gendarmerie – ont été achetés après mai 68, dans les années 70. Ils n’ont quasiment jamais été utilisés en Métropole, sauf à de très rares occasions. Ils ont refait leur apparition tout récemmment sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ou contre les Gilets Jaunes. Le symbole de la militarisation du pouvoir.

La gendarmerie considère que sa flotte de blindés est « vieillissante », et que sur les 155 blindés, il n’en resterait plus que 80 opérationnels… Quelques blindés avaient été rénovés à prix d’or, et des véhicules de l’armée, les VAB – pour Véhicule de l’Avant Blindé – avaient été « adaptés » par les gendarmes. Des engins de guerre pour le maintien de l’ordre. Mais cela ne suffisait pas.

Le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance vient de publier un dossier pour présenter les grandes lignes du projet de loi de finances 2021, et annonce que la Gendarmerie pourra acheter des blindée neufs l’an prochain. Au total, la mission « Sécuritésé doit être dotée d’une enveloppe de 13,9 milliards d’euros, augmentée d’un milliard d’euros au titre du plan de relance pour le ministère de l’Intérieur. Pour la Gendarmerie nationale, c’est une hausse considérable de 42% des « dépenses d’investissement », fixés à 198 millions d’euros.

La gendarmerie mobile pourra acheter 89 blindés pour à peu près 65 millions d’euros. Prix à l’unité, autour de 700 000 euros. Les gendarmes se réjouissent déjà d’un « gain opérationnel sans équivoque, avec notamment une meilleure mobilité et la possibilité de mettre en œuvre de nouveaux moyens optroniques et armements non-létaux ». Tout un programme. La firme française Arquus, propose un blindé militaire baptisé « Sherpa Light », utilisé par les armées du Chili, du Liban et du Koweï. L’entreprise Nexter Systems propose une version « gendarmisée » d’un Véhicule blindé multi-rôles. Des engins utilisés par l’armée de Terre, qui en a commandé 978 exemplaires d’ici 2030, pour ses opérations de guerre extérieure. L’un de ces deux modèles viendra renforcer la flotte répressive des gendarmes dans nos rues. Et ce programme s’accompagne du recrutement de plusieurs milliers d’agents.

L’ordre, ça rapporte !

Sources :

Le dossier de presse complet ici : https://www.economie.gouv.fr/presse

Un magazine de gendarmes : https://www.pandore-gendarmerie.org/actualites/projet-loi-de-finances-2021-la-gendarmerie-renouvellera-enfin-ses-blindes/?fbclid=IwAR10HL6gRLmT3KVWDIL4ZB9QJW_lgtDvcQyegyh-0X2UPTpzNlUYJgeseE4

 

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Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Convergence autour des Cargill à Lille :
un appui pour les batailles à venir

 

Ce mardi matin, les travailleurs du groupe agro-alimentaire Cargill et de nombreux soutiens étaient réunies devant le TGI de Lille, face au PSE visant à mettre 183 salariés sur le carreaux.

 

Carkill tueur d'emploi

Dès 8h30, une centaine de personnes était regroupé devant le TGI de Lille, avenue du peuple Belge, à l’appel de la CGT de Cargill. Des salariés du public comme du privé, des étudiants de l’UNEF, des jeunes communistes, des militants LFI, PCF et du NPA se sont donné rendez-vous autour des Cargill pour leur apporter leur soutien. De nombreux secteurs en lutte étaient également présent à l’image des Bridgestone, des HOP ! de Lesquin, des salariés de Auchan Tourcoing et des services publics menacés les finances publiques, les Ehpad, les postiers et le CHR de Lille.

Fin août dernier, le plan de sauvegarde de l’emploi de l’usine Cargill de Haubourdin dans le Nord prévoyait de mettre 183 salariés sur le carreaux. En lutte depuis le 21 novembre dernier, les Cargill ont mené leur lutte contre le licenciement de plus de la moitié des salariés de l’usine et la casse des emplois dans l’industrie en se liant avec tous les secteurs en lutte possible. La date du 29 septembre faisait office de point de rassemblement des divers secteurs en lutte dans la région Nord-pas-de-Calais.

Le rassemblement prend des allures de meeting et donne le ton : lutte des classes et convergence des luttes. L’occasion d’annoncer le lancement d’un site internet recensant sur une carte tous les PSE en court, par le CGT Cargill et d’autres Unions locales pour pousser à la convergence des luttes et contrer les plans du patronat. Dorian Vallois, délégué syndical CGT Cargill Haubourdin, a ouvert le bal et en dénonçant les agissements de la direction qui depuis presque un an menace les salariés d’un plan social et exerce une véritable terreur sur les employés : « c’est un manquement de notre employeur à son obligation de garantir la santé physique et psychique de tous ses salariés comme le prévoit la loi. Depuis le 21 novembre 2019, les salariés endurent des pressions du stresse et du mal-être ». Ce mal-être est d’autant plus fort que, durant la période de confinement, les Cargill ont été en première ligne pour faire face à l’épidémie et participer à l’effort national en produisant des biens essentiels pour les hôpitaux. Dorian Vallois dénonce un « second coup de massue » à la sortie du confinement puisque le PSE avait été suspendu pendant cette période.

Il dénonce également la répression syndicale qui s’abat sur la CGT Cargill depuis des mois : « on a perdu la moitié des élus depuis le 21 novembre. C’est inacceptable que Cargill ou tout autre entreprise qui en plus de détruire des emplois, détruisent aussi moralement et mentalement ses salariés ». Dénonçant l’actuel PSE, le délégué syndical CGT affirme que la volonté de l’entreprise leader mondial dans l’agroalimentaire n’est autre que « la fermeture totale de l’usine » d’ici 5 ans. Il s’en est également pris au gouvernement et à ses « paroles de faussaires » sur la souveraineté sanitaire pays puisque rien n’est fait pour empêcher le démantèlement d’un outil industriel pourtant de première nécessité.

Le délégué CGT de l’usine Cargill dénonce les manœuvres du gouvernement auprès de la juge pour ralentir le dossier des salariés et décourager leur efforts. Quant aux plan de relance proposé par le gouvernement, il ne comporte aucun engagement pour les entreprises et aucun contrepartie. Comme Dorian Vallois l’affirme, « ce plan de relance s’apparente plutôt à un plan de maintien des bénéfices du capital ». C’est pourquoi, il en appelle à la convergence des luttes pour sauvegarder tous les emplois menacés dans la région et au-delà, dans le privé comme dans le public, pour que les travailleurs n’ait pas à payer la crise économique. En effet, les entreprises touchés par les fermetures d’emplois sont nombreuses dans le Nord, à commencer par l’usine Bridgestone de Béthune qui risque de voir ses 863 emplois disparaître en avril prochain. Mais Dorian Vallois à aussi mentionné les salariés de Auchan, Camaïeu, Promod, Michelin, Général électrique... qui subissent partout en France les effets de la crise économique.

Le délégué CGT de Bridgestone était d’ailleurs présent, pour faire le point sur la situation de l’usine de Béthune menacée de fermeture en avril 2021. Le licenciement annoncé de l’ensemble des salariés de Bridgestone au regard des « 440 millions d’euros de CICE » perçu par l’entreprise traduit selon le délégué CGT « le mépris de l’entreprise Bridgestone envers les 863 salariés » qui est « à l’image de ce que porte le patronat dans cette branche du caoutchouc ». Il dénonce également un plan social fait « au nom de la finance, avec la volonté d’augmenter à tout prix les marges de profit, même si cela doit détruire des emplois et plonger des familles dans la misère ». Dénonçant l’aubaine que représente la pandémie pour les patrons dans le secteur du caoutchouc, qui veulent licencier également à 690 chez Michelin à La Roche-sur-Yon et au 1000 ruptures conventionnelles collectives à Hutchinson, le délégué CGT demande l’annulation des fermetures d’usine pour « couper court aux propos indécents de ces nantis de patrons arguant un manque de compétitivité qu’ils ont eux-même organisés ». Le délégué de Bridgestone est ensuite revenu sur l’accord de performance collective que les salariés ont refusé en mai 2019 qui prévoyait une baisse de 20% des salaires pour dénoncer les conditions toujours plus dure auxquelles les patrons veulent faire travailler leurs employés. Il dénonce le gouvernement actuel mais également celui de Hollande qui à travers les loi El Khomri, Macron, Rebsamen ont été les fossoyeurs des emplois et des usines.

Ce rassemblement au Tribunal de grande instance de Lille de l’ensemble des secteurs en lutte dans la région doit donner le coup d’envoi à un vaste mouvement de lutte contre les fermetures d’usine, les licenciements et autre accord de régression sociale. La marche du 4 octobre pour Briedgestone sera une prochaine occasion de se rencontrer et pourra déboucher sur de nouvelle perspective commune, pour enfin sortir des négociations bureaux par bureaux et mettre en place une riposte d’ensemble de plus en plus urgente.

 

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EXCLU : Grève et rassemblement ce 1er
octobre chez Daher contre les 3000
suppressions de postes

 

Ce 29 septembre, après 3 mois de négociation, la CGT Daher a lancé un appel à la grève et à rassemblement pour le 1er octobre, contre les quelques 3000 suppressions de postes annoncées chez le sous traitant aéronautique.

 

Aéronautique

Crédits photo : PASCAL PAVANI / AFP

Daher a été la première entreprise aéronautique à annoncer en avril un PSE. Ce mois-ci la CFDT Daher avait annoncé que l’entreprise prévoyait de supprimer 3000 emplois en tout. L’annonce allait se concrétiser plus tard lors du CSE du 25 juin où la direction du groupe confirmait son intention de supprimer jusqu’à 1.300 postes en CDI et de ne pas renouveler les 1.400 contrats d’intérimaire. Une situation catastrophique pour les salariés qui vivent depuis dans la peur de perdre leur emploi d’une seconde à l’autre, sans pouvoir en retrouver derrière au vu de la crise économique, et des différentes vagues de licenciements dans le secteur.

Apres les annonces et 3 mois de négociations plus tard, tel que l’annonce la CGT Daher, la situation n’a pas bougé et la direction est restée sur le plan de départ : supprimer presque 3000 emplois sur 8000. Tel qu’il s’est arrivé sur d’autres boites comme AAA ou Derichebourg, le « dialogue sociale » c’est avéré être un outil de plus dans les mains du patronat pour canaliser la colère des travailleurs et leur empêcher de construire une réponse à la hauteur en s’appuyant sur ses propres méthodes : les assemblés, la grève, l’unité des salaries et des syndicats et la coordination du secteur.

Face à l’enfumage du « dialogue sociale » la CGT Daher a décidé de faire un pas en avant. Comme l’écrit le syndicat dans son tract d’appel à la grève et au rassemblement de ce jeudi 1er octobre « nous salariés de Daher n’acceptons plus cette situation et refusons d’être les victimes d’une crise qui chez Daher a commencé bien avant la crise COVID ». En effet ce n’est pas au travailleur de payer les frais de crise sanitaire et économique alors que le patronat a accumulé des bénéfices milliardaires lors de ces derniers années. Tel que le rappel le syndicat, « si Daher existe c’est grâce à nous et à nos compétences »

Ce premier pas consistant à chercher à construire un rapport de forces en dehors des cadres de négociation est le seul qui peut stopper a terme l’offensive patronale qui frappe le secteur. Pour gagner en force les salariés de Daher pourront aussi, se tourner vers la Rencontre des salarié.e.s de l’aéronautique qui a déjà eu lieu pour une première fois à Toulouse le 17 septembre et qui a avant tout pour objectif de coordonner l’ensemble des travailleurs de l’aéronautique qui le souhaitent, syndiqués ou non, afin combattre contre tout suppression d’emploi et toute baisse de salaire ainsi que de s’organiser sur leurs lieux de travail sous la forme d’assemblées pour refuser les plans du patronat. Comme le rappel la déclaration qui ont sorti les salariés de l’aéronautique réunis ce 17 septembre : Si on touche à l’un on touche à tous !

 

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Suez/Veolia : Une OPA sur fond de
massacre d’emplois

 

Depuis août Véolia a annoncé une grande manœuvre de rachat du groupe Suez. L’opération qui placerait le groupe en position de monopole sur la gestion de l’eau et des déchets, s’annonce être une immense casse de l’emploi et des services.

 

Manœuvre monopoliste

Depuis le mois d’août, Véolia a lancé une offre publique d’achat (OPA) pour s’emparer de Suez. Par cette manœuvre, Véolia deviendrait un groupe privé monopoliste sur le secteur de l’eau et des déchets, deux activités que soustraite la plupart des communes. Le plan consiste a racheter la quasi-totalité des parts de Suez détenu par Engie avant d’acheter le reste des actions. On parle ici de 3 milliards pour Engie et de 11 milliards pour le reste du Suez. Un plan d’envergure en pleine crise économique, qui va impacter les 90 000 travailleurs que compte le groupe Suez en France. La direction d’Engie quand à elle est ouverte à la négociations pour la vente de ses parts tandis que le reste de Suez a d’ores et déjà délocalisé le siège social de son ‘activité eau’ au Pays-Bas pour complexifié le rachat et temporiser la situation.
Le projet de Véolia contient plusieurs volets, notamment de se séparer des activités liées à l’eau, en le revendant au fond de gestion Merdiam. Évidemment, qui dit OPA dit « réorganisation » qui impliquera bien entendu des licenciements.
Les travailleurs de Suez s’oppose à se plan qui pourrait conduire la suppression de plusieurs milliers d’emplois. La coordination CGT du groupe Suez estime une diminution de 4300 ‘’a minima’’, un chiffre qui pourrait monter à 9300 suivant les activités dont Véolia se détachera ou non. Début septembre un premier débréyage a eu lieux, les travailleurs se sont a nouveau rassemblés aujourd’hui devant la tour Engie :

 

Il faut aussi noter qu’en pleine crise économique, les caisses des grandes entreprises ne semblent pas si vides que ce que l’on pourrait penser : qu’il s’agisse des milliards déployés par Véolia ou de ceux que devra déployer Suez pour rester indépendant. Ces capitalistes ont annoncés répercuter ces coûts sur les travailleurs en particulier dans un économique dégradé. Mais c’est aussi côté dividende que Suez à de ‘beau projet’, pour convaincre du plan de rachat ils ont annoncé une augmentation de 1 à 2 milliard d’euros supplémentaires pour 2021/2022.

Dans toutes cette manœuvre, les dizaines de milliers de travailleurs de l’énergie ne sont évidemment pas pris en compte. De plus, la déstabilisation engendré par le rachat peut causer des dysfonctionnement pour des activités aussi vitales que l’acheminement et le traitement des eaux et des déchets. Ces activités ne devraient plus être soumises à la prédation du profit, c’est une expropriation de ces monopoles qui doit s’imposer, avec une gestion remises aux travailleurs, pour que ces activités essentielles puissent se poursuivre en dehors de toute logique financières.

Crédit photo : Syndicat CGT Energies 33

 

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Réforme de l’assurance-chômage : en
pleine crise, les directions syndicales
autour de la table pour négocier la
régression sociale

 

Mise entre parenthèse avec le confinement, la réforme de l'assurance chômage revient sur le devant de la scène. Alors que celle-ci vise à durcir les conditions d’indemnisation et constitue une attaque en règle contre le monde du travail en pleine crise économique, les directions syndicales ont choisi de se rendre ce mercredi aux négociations avec le patronat, dans la continuité de la logique de dialogue social qui s’est renforcée depuis le début de l’épidémie.

 

Edito

Ce mercredi 30 septembre signe le retour de la réforme de l’assurance chômage. Alors que le texte avait été mis entre parenthèse à l’occasion de la crise sanitaire, le gouvernement entend bien relancer son projet, et pour cela la Ministère du Travail convoque ce mercredi syndicats et patronats.

Si le gouvernement se dit prêt à amender le texte sans revenir sur sa substance, la réforme de l’assurance chômage s’annonce toujours comme une véritable chasse aux plus précaires. Une attaque historique qui aura pour conséquence une restriction des conditions d’accès aux indemnités de chômage ou bien encore une refonte du calcul du salaire journalier de référence, qui constitue la base du paiement du chômage. Face à cette attaque, l’agitation du fameux « bonus-malus » visant à sanctionner les entreprises qui « abuseraient » des contrats courts constitue la seule mesure visant le patronat. Une mesure que le MEDEF récuse totalement, et qui n’aurait de toute façon que des effets très marginaux sur la précarité qui frappe de nombreux travailleurs.

Malgré l’ampleur de l’attaque que promet la réforme de l’assurance-chômage, les directions syndicales ont cependant choisi une fois de plus de se rendre aux négociations. Rien de surprenant du côté de la CFDT qui, si elle affirme ne pas vouloir d’un texte ayant « pour effet de réduire les droits des demandeurs d’emploi », se dit ouverte à la « réflexion » sur le sujet par la voix de Marylise Léon, numéro deux de la centrale. Quant à Force Ouvrière et la CGT, leur ligne d’annulation de la réforme ne les empêche pas non plus d’accepter les négociations. « La protection accordée aux chômeurs ne doit pas être amoindrie, a fortiori durant une période où le nombre de personnes privées de travail flambe (…) Il faut revenir aux règles qui prévalaient avant les décrets de 2019 » a ainsi expliqué Michel Beaugas de FO, tandis que d’après Le Monde, la CGT « compte mettre à profit les discussions à venir pour défendre des propositions qui améliorent le sort réservé aux chômeurs. »

Refuser un bloc un projet, mais accepter malgré tout de s’asseoir à la table des négociations, voilà l’attitude qu’ont à nouveau choisi les directions syndicales. Une attitude d’autant plus scandaleuse que les très nombreuses rencontres qui ont eu lieu depuis octobre 2017 n’ont jamais permis d’infléchir les positions du gouvernement, sans parler de faire retirer le projet… A l’heure où le gouvernement aborde la rentrée affaibli par sa gestion catastrophique de la crise sanitaire, mais déterminé à continuer à mener l’offensive contre les droits des travailleurs, l’acceptation du cadre de ces négociations est une véritable trahison.

En ce sens, il est fondamental que la base des organisations syndicales exige de ses dirigeants une rupture claire et nette de ce cadre de négociations, et la rupture du « dialogue social » qui a pris une importance fondamentale ces derniers mois pour le gouvernement. A l’heure où les privatisations dans le secteur des transports se préparent et où les licenciements pleuvent sur l’ensemble du monde du travail, occasionnant une série de résistances pour l’heure éparses et minoritaires dans une série de secteur, de l’aéronautique jusqu’à la grande distribution, la cooptation des dirigeants syndicaux dans le dialogue social constitue la meilleure assurance de pouvoir attaquer les travailleurs sans résistance.

A l’inverse, ce ne sont pas de discussions avec nos pires ennemis dont nous avons besoin, mais d’un plan de bataille clair et pour lequel il vaille la peine de se battre. Contre la réforme de l’assurance chômage, les licenciements, les baisses de salaires et les privatisations, l’objectif est aujourd’hui de rassembler les luttes et les faire converger, réunir l’avant-garde actuellement en mouvement pour qu’elle entraine largement derrière elle des pans entiers de notre camp social qui ne sont, pour l’heure, pas dans la bataille. A ce titre, les exemples de rencontre, comme dans l’aéronautique le 17 septembre dernier à Toulouse, ou celle des transports à venir le 3 octobre prochain, sont des exemples à suivre et à reproduire largement. Pour que l’ensemble des travailleuses et travailleurs prennent leurs affaires en main, et imposent un rapport de force à la hauteur des enjeux actuels posé par la conjonction de la crise économique, sociale et sanitaire.

 

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Amnesty International dénonce
l’« arsenal législatif français » déployé
contre les manifestants

 

Selon un rapport d’Amnesty International publié le 28 septembre, plus de 40 000 personnes ont été déclarées coupables sur la base de lois vagues entre 2018 et 2019 en France. L’ONG dénonce une utilisation volontaire des lois « à mauvais escient pour verbaliser, arrêter arbitrairement et poursuivre en justice des gens qui n’avaient commis aucune violence ».

 

Répression

Crédits : L’Humanité

« Arrêté·e·s pour avoir manifesté. La loi comme arme de répression des manifestant·e·s pacifiques en France » , c’est le titre du rapport d’une soixantaine de pages publié par Amnesty International, qui pointe la violente répression dont font l’objet les mouvements sociaux et leurs participants. Il démontre aussi que la crise sanitaire du COVID n’a fait qu’aggraver une situation déjà préoccupante, donnant le champ libre au gouvernement pour mettre en place des mesures autoritaires, comme l’interdiction générale des manifestations.

En effet, selon Marco Perolini, chercheur d’Amnesty International spécialiste de l’Europe, « des milliers de personnes a été verbalisées, interpellées, arrêtées et poursuivies en justice pour des activités pacifiques qui n’auraient pas dû être considérées comme des infractions. Les manifestations pacifiques ont été interdites dans le cadre des mesures draconiennes prises en réponse à la pandémie de COVID-19 et des centaines de manifestant·e·s ont été verbalisé·e·s. ». Des arrestations rendues possibles par une série de lois dites vagues, qui définissent comme infractions des actions telles que la « participation à un groupement en vue de la préparation de violences » ou l’« outrage à l’encontre de personnes dépositaires de l’autorité publique ».

En 2019, 20 280 personnes ont été reconnues coupables de ce dernier fait, alors que le « délit d’outrage » reste très flou, puisqu’il est seulement décrit comme « tout écrit, toute image ou toute parole qui porte atteinte à la dignité ou au respect dû à une fonction publique ». Ainsi, avec ce concept relevant essentiellement de l’interprétation, n’importe qui est passible de jusqu’à un an de prison et 15 000 euros d’amende. Les infractions aux intitulés vagues permettent donc d’arrêter et de poursuivre en justice des personnes, et cela en se basant uniquement sur le ressenti évidemment biaisé des autorités. Ce fut notamment le cas de quatre manifestants lors d’une manifestation contre les violences policières à Narbonne en mai 2019, qui ont fait l’objet d’une enquête pour outrage, après avoir déployé une banderole où l’on pouvait lire : « Oui au muguet, non au LBD ».

Enfin, le rapport épingle une interdiction générale de dissimuler son visage pendant les manifestations, sous peine d’une amende voire d’une peine d’emprisonnement, mise en place en mai 2019. Elle fait suite à l’augmentation de l’usage de gaz et grenades lacrymogènes, ainsi que de balles en caoutchouc, qui ont poussé les manifestants à vouloir tout naturellement se protéger avec des lunettes et des masques.

Face aux attaques répressives toujours plus violentes contre les mouvements de lutte, il est plus que jamais nécessaire d’affirmer la nécessité d’une abolition de la police, institution faisant partie intégrante du maintien du système d’exploitation capitaliste.

 

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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