Voilà les marques prévenues : Unilver ne veut plus vendre de produits qui ne contribuent pas de façon positive au développement de la planète ou de la société. C’est ce qu’a déclaré au Guardian Alan Jope, directeur général d’Unilever depuis le début de l’année. Selon lui, il n’est plus suffisant pour les entreprises de biens de consommation de vendre des lessives qui rendent les chemises plus blanches ou des shampoings qui redonnent de l’éclat aux cheveux. Les consommateurs veulent aussi acheter des marques porteuses d’engagements.

Une vaste réflexion a donc été engagée autour des marques que détient la multinationale, qui possède notamment Ben&Jerry’s, Lipton, Amora, Knorr ou encore Dove et Cajoline. Résultat : Unilever a décidé de mettre en place des plans de développement durable pour certaines des 400 marques que l’entreprise possède. Mais toutes ne pourront pas bénéficier de ce "plan vert" voulu par la multinationale, et parmi les perdantes, on pourrait trouver les glaces Magnum, la pâte à tartiner Marmite, dont raffolent les Britanniques, et les nouilles instantanées Noodle.

Le business lucratif du bio

Ces trois marques "peuvent-elles trouver un moyen de rendre la société et la planète meilleures de façon durable, sur les prochaines décennies ?", interroge ainsi Alan Jope. Pour Unilever, la réponse semble être non. Si l’entreprise ne parvenait pas à trouver une solution dans les mois à venir pour rendre ces marques plus "éthiques", elle n’hésiterait pas à s’en séparer, sans toutefois préciser de calendrier et alors que leur rentabilité n’est pas en jeu, rappelle Le Guardian.

Le groupe Unilever s’est lancé depuis déjà quelques temps dans une grande transformation dans ses produits, souhaitant favoriser le développement durable et une politique plus éthique. Pour répondre aux questions concernant la consommation de plastique à usage unique, Unilever a ainsi lancé des recharges pour son produit d’entretien Cif, et pour des produits plus sains, elle a créé des gels douches et savons bio étiquetés Monsavon. Par ailleurs, d’ici l’année prochaine, toutes les matières agricoles qu’utilise Unilever, comme le thé, l’huile de palme et le cacao, seront issues de l’agriculture durable.

En tout, 28 marques du groupe ont déjà pris le tournant du développement durable, avec succès. Unilever aime à rappeler que leur croissance est bien supérieure au reste de sa gamme. Ces marques ont en effet représenté plus de la moitié des 51 millions d’euros de ventes que la multinationale a enregistré l’année dernière.

Publié par  Capital.fr