SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Taux de chômage en hausse : encore une fois, ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise

Un rapport publié ce mercredi par l’INSEE relève une hausse du taux de chômage officiel, s’établissant à 7,4 % pour le 3e trimestre 2023. Alors que l’inflation se maintient et que la pauvreté et la précarité se renforcent en France, le monde du travail doit refuser de payer la crise.

Chômage

Selon l’INSEE, le taux de chômage repart à la hausse pour le 3e trimestre 2023, pour atteindre les 7,4 %. Il concernerait ainsi 64 000 personnes supplémentaires, pour toucher au total 2,3 millions de personnes. Une progression qui pourrait se poursuivre, dans un contexte de ralentissement de l’économie mondiale et française, et qui, pour le monde du travail, s’ajoute aux plaies de l’inflation et d’une pauvreté elle aussi en hausse.

Une hausse du chômage malgré des statistiques maquillées

Avec 0,2 points supplémentaires, l’augmentation du taux de chômage pourrait sembler anecdotique. Elle révèle toutefois des tendances de fond, d’autant plus que le nombre de chômeurs en France est sous-évalué, en raison du mode de calcul, qui exclut notamment les personnes radiées par Pôle Emploi – et qui sont toujours sans emploi. Selon Le Monde, la forte baisse du nombre de demandeurs d’emploi enregistrée pour la fin de l’année 2022 résidait ainsi « dans le nombre exceptionnellement élevé de radiations administratives enregistrées par Pôle emploi », avec 58 100 personnes supprimées des listes. Pour faire baisser artificiellement les chiffres du chômage, le gouvernement, tout en faisant passer en force sa réforme de l’assurance chômage, qui réduit la durée d’indemnisation de 25 %, a ainsi multiplié les contrôles, qui ont de leur côté, augmenté… de 25 %.

Le retour du chômage à la hausse est ainsi un nouveau caillou dans la chaussure du gouvernement, qui utilise l’argument du retour au « plein emploi » - c’est-à-dire un taux de chômage à 5 % - d’ici la fin du quinquennat pour défendre ses politiques antisociales, au premier rang desquelles les réformes de l’assurance chômage et des retraites. Si, pour l’instant, le ministre du Travail se veut rassurant, et déclare que « si l’emploi connaît une pause ce trimestre », les tensions de recrutement « restent vives dans l’économie », la tendance à la hausse a de fortes chances de s’accentuer dans les prochains mois. C’est ce que souligne Matthieu Plane, économiste au sein de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), cité dans La Tribune, et pour lequel commence « une phase de début d’inversion de la courbe du chômage dans le mauvais sens » en raison du ralentissement de l’économie mondiale.

Un indicateur de plus qui marque la précarisation et l’appauvrissement du monde du travail

L’augmentation des chiffres du chômage est un indicateur de plus des impacts des différentes crises sur les travailleuses et travailleurs, et en particulier les plus précaires. Alors que la France est aujourd’hui en tête de l’inflation en ce qui concerne les produits alimentaires, avec une augmentation des prix cumulées de 17,9% entre janvier 2022 et août 2023, les privations atteignent des niveaux records. Selon le dernier baromètre publié par le Secours Populaire, une personne sur trois n’est aujourd’hui plus en capacité de faire trois repas par jours, tandis qu’un autre rapport de l’INSEE, publié au lendemain de celui sur le chômage, confirme l’augmentation de la pauvreté et des inégalités en France. En 2021, le taux de pauvreté a ainsi augmenté de 0,9 point, passant de 13,6 % à 14,5 %, touchant plus particulièrement les familles nombreuses et les chômeurs, et la pauvreté a gagné en intensité. A l’inverse, le niveau de vie des plus aisés a lui aussi augmenté.

Face au chômage, lutter pour le partage du temps de travail entre toutes et tous !

Tandis que l’inflation plonge de très nombreuses familles dans des situations de grande précarité, le gouvernement n’a fait que multiplier les attaques contre le monde du travail. La réforme des retraites impose à ceux qui ont un emploi de travailler plus et plus longtemps, alors même que plus de 2 millions de personnes et plus de 18 % des jeunes sont au chômage. Les réformes du RSA et du lycée professionnel, quant à elles, offrent désormais une main d’œuvre toujours plus façonnée aux besoins du patronat. La casse de l’assurance chômage constitue une offensive supplémentaire pour diviser toujours plus les travailleurs, entre ceux qui ont un emploi et ceux qui n’en ont pas. Elle en constitue une attaque de plus, qui vise non seulement les chômeurs mais l’ensemble du monde du travail.

Face à une telle offensive, et alors que le chômage augmente, les directions syndicales de la CFDT, de la CFTC et de Force Ouvrière ont signé avec le MEDEF pour baisser l’indemnisation des chômeurs et faire de nouveaux cadeaux au patronat, dont les profits atteignent déjà des records. Un accord scandaleux, qui acte la régression sociale. Contre cette logique, nous devons imposer un véritable plan de lutte, et porter des revendications à même de mettre véritablement fin au chômage : le retrait des contre-réformes des retraites, du RSA, et du lycée professionnel, mais aussi de toutes les contre-réformes racistes et sécuritaires qui divisent et encourage la concurrence entre les travailleurs, ainsi qu’une partage du temps de travail entre toutes et tous les travailleurs, et une augmentations des salaires, des retraites et des pensions pour toutes et tous. Une politique qui ne pourra être menée qu’en rompant le « dialogue social » pour s’attaquer frontalement au grand patronat et à ses faramineux profits.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Ce mercredi 15 novembre, plusieurs médecins généralistes ont été convoqués devant la CPAM de la Gironde à Bordeaux, au motif qu'ils prescrivent trop d'arrêts maladie.

Ils sont six convoqués ce mercredi 15 novembre à la CPAM. (©Raphaël Lardeur / actu Bordeaux)

Ils sont six convoqués ce mercredi 15 novembre à la CPAM. (©Raphaël Lardeur / actu Bordeaux)

Au mois de juin 2023, Sylvie Faret reçoit un courrier de la Sécurité sociale. C’est assez inhabituel pour le souligner, se dit-elle. Et là, stupeur. Cette médecin généraliste est convoquée très solennellement à la Caisse primaire d’assurance maladie de la Gironde (CPAM) début novembre 2023. 

Le motif la sidère. Entre septembre 2022 et février 2023, la praticienne installée à Floirac, au nord de Bordeaux (Gironde), aurait prescrit des quantités anormales d’arrêts maladie. Huit autres généralistes sont convoqués avec elle. 

« Ils ne prennent pas en compte ma patientèle »

« Dans une sorte de tribunal précaire, on m’explique que je prescris trop », souffle-t-elle, se souvenant de cette heure « horrible » de début novembre. En clair, la CPAM lui demande de baisser de 20% ses arrêts et souhaite la contrôler pendant quatre mois. « C’est absurde, ils ne prennent pas en compte ma patientèle qui est composée d’ouvriers, de précaires et de personnel de service. » Pour l’instant, elle attend la décision.

Touchée par le sort qui lui a été réservé, ce mercredi 15 novembre, Sylvie Faret est venue soutenir les six autres médecins dans le même cas qu’elle. Ils sont une poignée à répondre à l’appel. Le mouvement est national. En France, en 2023, environ 1 200 médecins auraient été convoqués par la CPAM, d’après le Comeli, le collectif pour une médecine libre et indépendante. 

« La maltraitance institutionnelle »

« En fait, les gens souffrent de plus en plus et on nous reproche de les traiter, c’est du grand n’importe quoi », lâche un autre médecin, qui souhaite rester anonyme. Effet de la crise sanitaire, du télétravail ?

En 2022, 8,8 millions d’arrêts de travail ont été prescrits en France. Les dépenses d’indemnités quotidiennes ont atteint près de 15 milliards d’euros, soit une hausse moyenne annuelle de 3,8 % depuis 2010 et plus de 40 % en dix ans.

Devant les portes de la CPAM donc, les médecins défilent. « C’est de la maltraitance institutionnelle », lance un médecin, les mains dans les poches, le regard amer ; « on tape encore et encore sur nous », en confie un autre. « Je pense que l’on essaye de nous impressionner », termine Sylvie Faret.

Par Raphael Lardeur

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Information à la presse
 

Jean-Louis Zylberberg, médecin du travail, est convoqué le 28 novembre prochain, à 9h30, devant la chambre régionale disciplinaire de l'Ordre des médecins. Jean-Louis Zylberberg représente, par ailleurs, la CGT dans les instances du Conseil d'Orientation sur les Conditions de Travail (COCT) et dans les instances régionales de la Sécurité sociale.

Cette convocation fait suite à la plainte d'un employeur du Val-de-Marne pour de soi-disant certificats médicaux de complaisance suite à des inaptitudes médicalement constatées rendant impossible le maintien au poste compte tenu des conditions de travail, ce qui constitue le quotidien des médecins du travail.  Il risque une peine allant d'un avertissement à une suspension d'exercice pendant plusieurs mois.

La situation de Jean-Louis Zylberberg n'est pas unique mais récurrente : dès qu'un médecin généraliste, médecin du travail ou psychiatre établit le lien entre l'aggravation de la santé d'un·e salarié·e et ses conditions de travail, il est attaqué pour certificat de complaisance.

Nous dénonçons cette procédure qui constitue une véritable menace pour l’indépendance des médecins du travail qui se retrouvent, ainsi, soumis aux pressions multiples des employeurs.
Une telle procédure met en danger le rôle et les missions de la médecine du travail, conquête essentielle des salarié·es pour la protection de leurs droits.

La CGT apporte son soutien à Jean Louis Zylberberg comme à tous les médecins et exige qu’aucune sanction ne soit prononcée. Nous appelons à participer au rassemblement devant l’instance disciplinaire régionale de l’Ordre des médecins, 9 rue Borromée, 75015 Paris, à partir de 9h, le 28 novembre 2023.

 

Montreuil, le 15 novembre 2023

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Vive le service humain

Publié par Luttesinvisibles

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Nantes. Six magasins Lidl en grève samedi pour les salaires et la dignité : le mouvement s’élargit

Suite à une assemblée générale inter-magasins, des salariés de six magasins Lidl se sont mis en grève samedi 11 novembre. Une démonstration que les revendications des grévistes pour les salaires, les embauches et contre les méthodes managériales de la direction sont largement diffuses au sein de l’enseigne.

Grande distribution

Crédits photo : Révolution Permanente

Samedi 11 novembre, devant le magasin Lidl de Pont du Sens à Nantes, une quarantaine de personnes se sont rassemblées pour soutenir la grève des salariés de Lidl. Débutée dans le magasin de Chevreul suite à l’agression d’un salarié par des membres de la direction, la grève s’est étendue dans six magasins de la région nantaise.

Sur le piquet, ex-salariés, militants syndicaux et politiques ainsi que la députée France Insoumise Ségolène Amiot sont venus témoigner leur soutien aux salariés en lutte. Et dans leur prise de parole, les grévistes dénoncent brutalité généralisée de la direction de l’enseigne pour mieux faire accepter des bas salaires et des conditions de travail délétères. « L’action du 17 septembre a annoncé la couleur et nos convictions, les débrayages organisés ont montré que nous n’étions pas crédules, mais l’action du 14 octobre leur a fait peur et leur a mis la pression. Nous ne lâcherons rien. Nous refusons de continuer à sacrifier nos collègues pour que Lidl continue à augmenter ses bénéfices ! » racontait Emilia, salariée au Lidl Chevreul et syndiquée CGT.

Depuis le début de la mobilisation, la direction de LIDL semble vouloir tenter de calmer le jeu : sur les trois membres de la direction accusés d’avoir insulté et menacé l’un des salarié du magasin Chevreul, l’un d’entre eux a démissionné, un autre a été changé de magasin, tandis que le troisième est toujours en poste. Mais l’extension de la grève à d’autres magasins ne prouve qu’une chose : loin d’être des problèmes individuels, les méthodes de management sont structurelles à l’enseigne. Une question sur la bouche de tous les salariés des différents magasins : manque d’effectif qui amène à une surcharge de travail, congés refusés dus au manque de remplacement…une situation qui semble inquiéter d’autant plus à l’approche des fêtes de Noël, période intense pour l’enseigne durant laquelle aucune embauche n’est prévue dans certains magasins.

Des méthodes dénoncées par les grévistes sur le piquet de grève : « Lidl est Top employeur depuis quelques années […] A-t-on vraiment reconnu à Lidl le titre de Top Employeur alors qu’il a été condamné dans plusieurs affaires pour faute inexcusable ayant provoqué le suicide de ses salariés, que les plaintes à son encontre ont doublé voir triplé pour harcèlement moral et physique depuis 2017 ? Est-il vraiment possible qu’aujourd’hui soit donné le titre de Top Employeur à une entreprise qui prône des techniques brutales et violentes de management, qui nous formate à penser Lidl, à manger Lidl, à vivre entièrement pour Lidl ? ». Emilia poursuit : « Harcèlement moral et physique, travail dissimulé, non-paiement des salaires, pressions constantes qui engendre des suicides, burn-out, culpabilisation, punitions parce que oui, nous sommes punis quand nous ne suivons pas le troupeau. Voilà l’un des Top employeur 2023 ! »

Pour permettre au combat des salariés pour les salaires et la dignité d’être victorieux, il est crucial de continuer à développer le mouvement de grève. Les revendications adoptées en Assemblée Générale par les salariés de trois magasins Lidl, qui comprennent une augmentation de tous les salaires de 400 euros, leur indexation sur l’inflation ainsi que des embauches pour mettre fin aux cadences infernales imposées par la direction, ont réussi à entraîner de nouveaux magasins dans la danse, et peuvent en toucher d’autres encore.

Alors qu’une nouvelle journée d’action est d’ores et déjà en préparation, la construction du soutien au mouvement de grève, qui comprend la diffusion de la caisse de grève et le lancement d’une véritable campagne de dénonciation de l’enseigne sur la ville, constitue un enjeu-clé pour garantir l’élargissement du mouvement. Une extension qui pourrait bien atteindre les entrepôts qui travaillent eux aussi dans des conditions indignes, en témoigne le débrayage organisé le jour-même par les salariés de l’entrepôt en charge de la façade Loire-Atlantique de Lidl. Pour soutenir les grévistes, faites un don à la caisse de grève ici !

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Trahison ! La CFDT, CFTC et FO signent avec le MEDEF pour baisser l’indemnisation des chômeurs

Un scandale : après deux jours d’intenses « discussions » avec le MEDEF, les directions syndicales ont finalement trouvé un « accord » sur l’assurance chômage. En échange de prétendues « concessions », la CFDT, la CFTC et FO signent un accord qui prévoit plus de 2,2 milliards « d’économie » et sabrent cinq à six journées d’indemnités chômage pour des millions de chômeurs.

Collaboration de classe

Capture d’Ecran FranceTVinfo

L’information est quelque peu passée sous les radars. Pourtant, l’accord trouvé le 10 novembre entre la CFDT, CFTC, Force Ouvrière et les organisations patronales (Medef, CPME, U2P) est clair : non seulement, il acte selon La Tribune plus de 2,2 milliards d’euros de coupes dans le régime de l’Assurance chômage, mais l’accord s’attaque au mode de calcul de l’assurance chômage, conduisant à une baisse sonnante et trébuchante des indemnités d’assurances chômage que les travailleurs perçoivent à la fin du mois.

5 à 6 journées d’indemnisation en moins, 2,2 milliards de coupe au bénéfice du MEDEF !

Divisé en six chapitres, l’accord prévoit notamment de « simplifier et améliorer la lisibilité et l’efficacité de la réglementation d’assurance chômage ». Il prévoit en ce sens, la « mensualisation » du versement de l’allocation que précise le journal Info-SocialRH : « En introduisant la notion de calcul sur trente jours calendaires du versement des allocations, les signataires prévoient de permettre à l’Unedic de réaliser une économie de 950 millions, toujours sur quatre ans. Mais au détriment des chômeurs qui, dans ce scénario, perdront le bénéfice de l’allocation versée chaque 31 du mois. Au total, ce sont cinq jours d’indemnisation (et même six les années bissextiles) qui pourraient être perdus par les allocataires ».

Concrètement, le système de mensualisation actuel calcule le montant perçu par les personnes privées d’emploi pour chaque jour du mois. Un allocataire perçoit ainsi l’équivalent de 30 ou 31 jours d’indemnités journalières en fonction du nombre de jours dans le mois. Or, la mensualisation telle qu’elle est décrite dans l’accord calcule le montant de l’indemnité chômage suivant une règle plus uniforme. L’Unedic explique dans un document de travail : « indépendamment du nombre de jours que comporte le mois, le paiement mensuel sera calculé sur la base de 30 allocations journalières en cas de chômage complet ». Ainsi, l’indemnité reçue pour les mois qui comptent 30 jours serait inchangée, tandis que ceux qui comptent 31 jours seraient indemnisés sur la base de 30 jours. Dès lors, l’accord s’il venait à être ratifié par le gouvernement, ferait perdre aux demandeurs d’emplois, sur une année pleine, l’équivalent de cinq ou six journées d’indemnités chômage.

Dans le même temps, l’accord prévoit 2,2 milliards de coupes austéritaires avec de nouveaux cadeaux pour le patronat. Cette fois unis, le Medef, CPME, U2P n’ont pas rechigné à signer ce protocole d’accord qui prévoit 0,05% de baisse des contributions versées par les entreprises à l’assurance-chômage. S’ils en espéraient un peu plus soit 0,1%, ils ressortent avec une coupe non négligeable de 1,5 milliard d’euros entre 2024 et 2027 de moins dans les caisses de l’Unédic. A ces coupes qui iront alimenter un fonds qui avance les salaires des entreprises qui font faillite, s’ajoutent la très forte limitation du dispositif « bonus-malus » qui pénalise le recours aux contrats courts. Désormais, plus de malus sur les cotisations patronales en cas de « licenciements pour inaptitude », de « ruptures conventionnelles ou CDD de remplacement ». Autant de mesures qui ne peuvent que ravir les organisations patronales.

La CFDT, CFTC et FO signent un accord avec le MEDEF sur le dos des travailleurs !

Pour légitimer un tel accord, la CFDT, la CFTC et FO mettent en avant ce qu’ils appellent des « concessions ». Pour Olivier Guivarc’h, représentant de la CFDT : « Ce n’est pas un accord mineur conclu histoire de dire : “on a trouvé un accord”. On a amélioré des droits alors que tout le monde prédisait un échec, et des efforts ont été faits des deux côtés ». Pour justifier de telles affirmations, la CFDT se vante dans un communiqué d’avoir abaissé de six à cinq mois la durée minimale d’affiliation (période de travail minimale nécessaire permettant l’ouverture de droits). « Passée de quatre à six mois lors de la réforme de 2019, [elle] est ramenée à cinq mois pour les primo-demandeurs d’emploi et les saisonniers », précise la centrale. Ensuite, la direction de la CFDT se vante d’avoir réussi à diviser par deux la baisse des cotisations versées par le patronat : « On nous annonçait une baisse de 0,1 %. Dans la version finale, il n’est plus fait mention que de 0,05 % ».

Des artifices de communications qui ne doivent pas tromper. En effet, si l’on considère l’ensemble de l’accord, les « concessions » ne sont même pas des miettes mais un moyen de faire passer la pilule d’un accord qui est non seulement largement au bénéfice du MEDEF mais ne remet en rien en question l’offensive menée par Macron contre l’assurance chômage qui prévoit près de 12 milliards de coupes. De ce point de vue, le MEDEF tout sourire ne n’y trompe pas : « Après neuf séances de négociations et malgré les exigences du document de cadrage [du gouvernement en amont], un accord a été trouvé », s’est félicité le représentant du Medef, Hubert Mongon.

Face à la trahison des centrales, les sections à la base doivent dénoncer cet accord !

Construit par le « dialogue social », cet accord n’est que l’énième acte d’une offensive historique contre l’assurance chômage. D’abord, la réforme de 2019 a durci les conditions d’accès à l’indemnisation des chômeurs. Ensuite, en 2023, une nouvelle réforme a « modulé » les conditions de l’assurance chômage selon la situation du marché du travail, réduisant la durée d’indemnisation de 25 %. En 2024, dans la droite lignée du plan macroniste et au nom de la « défense du paritarisme », l’offensive continue avec la complicité des directions syndicales.

Face à cet accord signé par les directions syndicales, impossible de rester silencieux. De ce point de vue, les sections de base des organisations signataires devraient dénoncer une trahison de la direction de la CFDT, de la CFTC, et de FO. Le mandat des organisations syndicales n’est aucunement d’être complice avec le MEDEF du démantèlement de l’assurance chômage. Il faut le dénoncer ouvertement.

Pour ce qui est de la CGT et CFE-CGC, les deux organisations ont refusé de signer. Le négociateur de la CGT, Denis Gravouil, a affirmé que « l’équilibre n’y est pas », même si « le patronat a retiré la plupart de ses provocations ». La CFE-CGC a de son côté quitté la table des « discussions » vendredi soir, dénonçant le maintien de la dégressivité des allocations pour les hauts revenus, question chère aux cadres. Pour autant, en participant aux « négociations » quand bien même leurs résultats étaient largement prévisibles, les directions de la CGT et de la CFE-CGC ont accompagné et légitimé l’ensemble du processus de « dialogue social » qui a mené à cet accord de régression sociale.

Face aux trahisons à peine masquées des directions syndicales, les syndicats à la base ne peuvent rester silencieux. Face à un gouvernement affaibli qui cherche à renouer le fil des « négociations », il faut rompre avec le « dialogue social » qui constitue, plus que jamais, la courroie de transmission à peine voilée de l’offensive patronale et de la régression sociale.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Les salariés de Stef à Vitry en grève pour des augmentations de salaire

A Vitry-sur-Seine, les salariés de Stef, entreprise de transport et logistique, se sont mis en grève ce lundi 13 novembre pour revendiquer des augmentations de salaire généralisées de 100 euros.

Image : Révolution Permanente

Image : Révolution Permanente

Ce lundi à Vitry-sur-Seine (94), une soixantaine de salariés (sur cent soixante) de Stef, une entreprise de transport et logistique, se sont mis en grève pour exiger des augmentations de salaire généralisées de 100 euros. Une revendication déjà portée depuis plusieurs semaines par les salariés du site, mais face à une direction méprisante qui ne propose qu’une prime de 100 euros pour le mois de novembre, les travailleurs ont décidé d’augmenter le rapport de force et de se mettre en grève.

Les grévistes ont décidé de ne pas frapper à n’importe quel moment. En effet, comme l’explique Valentin Soen, secrétaire général de l’union locale de Vitry sur seine CGT : « Ce matin, était sensé avoir lieu la plus grosse opération commerciale de l’année du site avec le groupe Picard, rien qu’en trois heures notre grève a fait perdre à la direction du groupe plus de 100 000 euros ».

En plus de leurs difficultés économiques, ces derniers veulent également dénoncer les conditions de travail inhumaine dans laquelle ils sont contraints de travailler. En effet, les grévistes doivent porter des charges extrêmement lourdes au quotidien, sans oublier le fait qu’ils travaillent dans des frigo à -30 degrés à longueur de journée, pour la somme de 84 euros de « prime froid » par mois.

Une première délégation de grévistes est montée ce matin rencontrer la direction, qui semble vouloir jouer la temporisation puisqu’elle a organisé une nouvelle rencontre avec les grévistes demain à 10 heures. Face au mépris de la direction, les grévistes se sont ensuite rassemblés en assemblée générale pour décider de reconduire le mouvement.

Ils ont aussi décidé de revendiquer le paiement de leur jour de grève et semble motiver à tenir face à un patronat méprisant. « On est en train de sortir les tentes et d’installer le piquet, tout est en place pour durcir le mouvement si la direction en lâche pas. Tout le monde est motivé mais seule l’assemblée générale décidera de ce que l’on va faire », indique Valentin Soen.

Alors que l’inflation atteignait près de 6% à l’été 2023, la revendication de 100 euros d’augmentation de salaires est une nécessité vitale pour ces travailleurs précaires, « et de l’argent, il y en a », dénonce Valentin Soen. En effet, le groupe a annoncé un chiffres d’affaires de 4,3 milliard en 2022 et un bénéfice de plus d’un milliard d’euros. « La direction dit que l’entreprise va mal et qu’on va leur faire perdre des clients mais c’est un mensonge, ils vont très bien financièrement », explique le syndicaliste.

Les grévistes ont donc décidé de reconduire le mouvement pour montrer à leur direction qu’ils ne s’arrêteront qu’une fois leurs revendications obtenues. « Les conditions de travail désastreuses, le froid, ça casse le dos, ça casse les travailleurs[…], mais nous on va se battre, demain on sera toute la journée sur le piquet. », affirme Valentin Soen.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

REPRIS de :

 

 

 

 

Publié par FSC

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

SOURCE :

 

Élaboré vendredi soir, le texte d’accord entre syndicats et patronats apparaît comme le plus petit commun dénominateur pour empêcher le gouvernement de reprendre la main sur l’Unédic. Pas sûr qu’il suffise à satisfaire l’exécutif. La CGT et la CFE-CGC ont annoncé qu’elles ne le signeraient pas.

 

Si elle est acceptée, la nouvelle convention régissant l’indemnisation chômage rentrerait en vigueur à compter du 1er janvier 2024.

Comment trouver un accord qui satisfasse à la fois les organisations syndicales et patronales quant aux prochaines règles que va suivre l’Assurance chômage ces trois prochaines années, qui empêche ainsi le gouvernement de reprendre la main sur le régime et de lui imposer ses volontés ? Les patronats et confédérations de travailleurs ont mis deux mois et neuf séances de négociations pour y répondre.

L’accord défini vendredi soir se veut un compromis qui compile les plus petits communs dénominateurs entre les différentes parties aux intérêts divergents, dans un contexte de remontée du nombre de chômeurs. Si la CFDT et la CFTC ont émis un avis positif dès la sortie des discussions, FO attend la tenue de son bureau confédéral lundi pour se prononcer et faire de cet accord un texte majoritaire. La CGT et la CFE-CGC ont fait savoir qu’elles ne signeront pas.

Ce qui divise les syndicats

« Pour nous, l’équilibre n’y est pas », même si « le patronat a retiré la plupart de ses provocations », a indiqué Denis Gravouil (CGT) à l’AFP vendredi soir. La CFE-CGC avait quitté la table des négociations avant terme, dénonçant le maintien de la dégressivité des allocations imposée aux cadres et hauts revenus depuis la dernière convention Unédic.

Pour la CFDT, dont les instances se prononceront sur l’accord le 16 novembre prochain, « nous avons utilisé toutes les voies de passage que nous avons pu élaborer », a précisé son négociateur Olivier Guivarch, après cette négociation « difficile depuis le début ».

« On est prêt à le signer, maintenant faut-il encore qu’il soit agréé » par le gouvernement, a souligné de son côté Eric Courpotin, son homologue de la CFTC.

Les nouvelles ponctions du gouvernement

Car, même s’il est signé par une majorité de syndicats, cet accord n’est pas assuré d’entrer en vigueur. Comme à son habitude, le gouvernement a imposé un cadrage aux négociations si rigide et unilatéral (pas touche aux réformes de 2019 et 2023 qui réalisent trois milliards d’euros d’économies sur le dos des chômeurs en année pleine) qu’il pourrait mettre le texte à la poubelle pour faire adopter ses propres conditions.

Parmi les conditions sibyllines, l’exécutif prévoit d’augmenter ses ponctions sur les recettes de l’assurance chômage. L’Unédic, qui paye déjà une partie du budget de Pôle emploi, va être contraint par la loi Plein-Emploi, récemment adoptée, d’augmenter ses financements pour abonder la transformation de l’opérateur public en France Travail. Schématiquement, l’État met ainsi la main sur les cotisations des travailleurs et employeurs. Cette ponction pose « une double difficulté », indique le projet d’accord, invoquant « une question de principe » et par rapport aux objectifs de désendettement de l’Unédic.

Le ministère du travail a déclaré vendredi soir « étudier » la compatibilité de l’accord élaboré par les partenaires sociaux avec les objectifs qu’il avait fixés.

Ce que les futurs chômeurs gagneraient

  • Drastiquement diminuées par le gouvernement dans les précédentes conventions, les conditions d’ouverture de droits sont un peu assouplies. Pour s’inscrire pour la première fois à l’assurance chômage et obtenir une allocation, un demandeur d’emploi devra avoir travaillé au moins cinq mois, et non six mois, au cours des derniers 24 mois. Les syndicats revendiquaient quatre mois, comme avant le tour de vis. La durée d’indemnisation minimale est quant à elle fixée à cinq mois (contre six actuellement).
  • Les saisonniers voient aussi l’étau se desserrer un peu : ils devront aussi avoir travaillé cinq mois pour être indemnisés et leur durée d’indemnisation minimale sera également de cinq mois. L’actuelle règle des six mois prive pour l’heure bon nombre de ces travailleurs d’allocations entre deux contrats de travail ou saisons d’hiver et d’été.
  • Quant à la dégressivité de l’allocation-chômage, qui concerne ceux qui perçoivent une indemnité journalière supérieure à 91,02 euros par jour (correspondant à un salaire brut avant perte d’emploi de 4 850 euros), elle ne sera plus appliquée à partir de 55 ans, contre 57 ans jusqu’ici. La CFE-CGC et les autres syndicats revendiquaient la suppression de cette dégressivité.

Publié par FSC

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

"Mieux vaut tenir le diable dehors

que de le mettre à la porte"

Proverbe anglais

Combat contre le racisme et l'antisémitisme, suite... et hélas pas fin.

Il apparaît que pour certains ne pas manifester aujourd’hui c’est rater un rendez-vous avec le combat contre le racisme et l’antisémitisme.

Je me souviens de ces repas de famille ponctués de citation en Yiddish où les plus anciens disaient que durant l’occupation le principal, lorsqu’on avait un rendez vous, c’était de bien veiller dans l’approche à l’absence de collabo en civil ou en uniforme, d’agent de la Gestapo et de personnes douteuses.

En novembre 2023 il n’existe pas de rapport de force rappelant le 14 juillet 44 permettant de chasser des cortèges ces remugles de la collaboration qui reçoivent des brevets de républicanisme décernés par les tribuns des partis majoritaires à l’Assemblée et au Sénat et dont les provocations sont quasi protégés par la police comme à Lyon.

C’est ce rapport de force qui est à construire dans notre pays

Défiler à proximité d’anciens de "Jeune Nation", "d’Occident" ou "ordre nouveau", chevaux légers du fascisme tentant de relever la tête dans la fin des 60, reformatés fréquentables après avoir marinés dans les cuveaux des R.I. de Giscard pour ressortir ministrables, puis grands veneurs des meutes de Sarkozy pour atterrir à LR, marcher de conserve et de concert avec, rejoignant les précédents, des membres d’un parti fondé par une cohorte d’anciens miliciens, d’ancien Waffen SS, de la LVF et de l’OAS éclaire la justesse des mises en garde rappelées par le tour de table familiale.

Un vieux proverbe du bourbonnais dit "À manger avec le diable, la fourchette n'est jamais trop longue". Nos voisins anglais ajoutant :"Mieux vaut tenir le diable dehors que de le mettre à la porte". Aujourd’hui sur le pavé parisien, c’est le diable et ses acolytes qui tiennent la louche et qui distribuent la soupe.

Combattre tous les racismes dont cet antisémitisme fond de commerce historique de la réaction française ne peut se faire avec de la complaisance avec ses vecteurs, leurs hommes de main -garde prétorienne de leurs organisations.

Garder les yeux fermés conduit à des réveils aussi douloureux que brutaux.

 

Cet article est reposté depuis Canaille le Rouge, son c@rnet, ses p@ges..

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Publié par Luttesinvisibles

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

SOURCE : https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes-56000/la-cgt-appelle-a-soutenir-lun-des-leurs-devant-le-tribunal-de-vannes-jeudi-16-novembre-6466031.php

La CGT appelle à soutenir l’un des leurs devant le tribunal de Vannes jeudi 16 novembre

Ce jeudi 16 novembre, la CGT appelle à un rassemblement devant le tribunal pour soutenir l’un de ses leaders qui va comparaître suite à deux manifestations des mois de mars et avril.

La manifestation du 23 mars avait dévié de son itinéraire initial et avait envahi la RN165.
La manifestation du 23 mars avait dévié de son itinéraire initial et avait envahi la RN165.

Jeudi 16 novembre, à 14 h, le militant CGT Manuel Caramante comparaîtra devant le tribunal de Vannes. Il est convoqué par la justice suite à la manifestation du 23 mars 2023 et celle du 13 avril 2023 contre la réforme des retraites.

Jeudi prochain, à partir de midi, la CGT prévoit un rassemblement de soutien devant le tribunal d’instance de Vannes, en soutien au leader syndical. « Ce rassemblement a pour objectif de protester contre la répression policière disproportionnée qu’a subie notre camarade dans le cadre des manifestations contre la réforme des retraites durant les derniers mois »

Publié par FSC

Voir les commentaires

Visiteurs

528605

 

Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

Archives

Articles récents

Hébergé par Overblog