SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Entretien réalisé avant le congré de la CGT

SOURCE : Le site Le Vent se Lève

Olivier Mateu Le Vent Se Lève LVSL
Olivier Mateu / Ed. LHB

Avec son franc-parler et son attitude déterminée, Olivier Mateu est devenu l’une des figures emblématiques de la mobilisation contre la réforme des retraites. Assumant une ligne radicale et un syndicalisme de lutte des classes, ce natif de Port-de-Bouc, issu d’une famille communiste qui a lutté contre le franquisme en Espagne, est depuis 2016 secrétaire de l’Union départementale de la CGT des Bouches-du-Rhône. Se démarquant d’une direction cégétiste plus modérée, Olivier Mateu prône l’auto-organisation à la base pour s’opposer au gouvernement et au patronat, mais aussi une certaine conception de la lutte syndicale, renouant avec l’ambition de construire une société nouvelle. Dans cet entretien, il revient sur l’actualité de la mobilisation contre la réforme des retraites, à la veille d’une nouvelle journée de mobilisation, sur la stratégie de la grève reconductible, sur la lutte menée à Fos-sur-Mer contre les réquisitions de grévistes, sur son parcours militant ou encore sur le congrès de la CGT qui aura lieu du 27 au 31 mars. Entretien réalisé par Léo Rosell.

LVSL – Alors que le texte vient d’être adopté par défaut, à la suite de l’échec des motions de censure, quel bilan faites–vous de cette première phase de mobilisations contre la réforme des retraites ?

Olivier Mateu – C’est une déroute complète pour le président de la République et son gouvernement. Après des semaines à essayer d’acheter une majorité face à un mouvement social d’une ampleur inédite depuis 1995 voire 1968, leur incapacité à créer une majorité autour de cette réforme est un échec retentissant, alors même qu’ils ont mis des millions sur la table pour convaincre les députés de la défendre dans leurs circonscriptions…

Durant cette séquence, l’attitude des ministres et des responsables politiques du camp présidentiel a relevé de l’ignoble. Il s’agit d’un personnel politique qui n’est non seulement pas à la hauteur de ses fonctions, mais qui ne parvient pas non plus à cacher qu’il est au service d’intérêts différents des travailleurs et du peuple français.

Du point de vue de la stratégie syndicale, je pense que l’on n’en est pas encore au moment du bilan. En règle générale, rien ne marche mieux que quand ce sont les travailleurs et les travailleuses qui décident et s’organisent à la base. D’ailleurs, le fait que depuis deux mois et demi l’intersyndicale survive dans sa forme résulte de cette unité des travailleurs et des populations mobilisées à la base, puisqu’il y a également des jeunes et des personnes éloignées du monde du travail qui viennent prêter main forte.

LVSL – À la veille d’une nouvelle journée de grève et de manifestations, quelle suite attendez–vous pour ce mouvement ? Que lui manque–t–il pour faire définitivement battre Macron en retraite ?

O. M. – Très concrètement, je pense que nous n’avons jamais été aussi prêts de remporter une victoire interprofessionnelle et intergénérationnelle qu’aujourd’hui. Il faut organiser et réussir ces journées d’action, même si elles peuvent sembler trop espacées, et en même temps travailler partout à installer la grève reconductible, qui selon nous ne doit pas être « 24h ou rien ».

Notre stratégie de grève reconductible est liée y compris à la structuration de l’économie, voulue par le patronat et les gouvernements qui le servent depuis des décennies. L’accumulation de toutes les modalités de grève reconductible fera qu’à un moment donné, l’économie fonctionnera tellement mal et sera tant affectée que ce sera le MEDEF lui–même qui demandera au président de retirer sa réforme.

En ce sens, tout le monde a une part à prendre au combat. Quiconque peut mettre une heure, deux, quatre, huit heures par jour, une, deux ou trois fois par semaine participe à gagner cette bataille. Et ce, dans tous les secteurs, que l’on soit dans le public ou le privé. À titre d’exemple, si les personnels des crèches qui accueillent les enfants le matin, démarrent avec une heure de retard la journée, cela se répercute sur les parents qui doivent garder une heure de plus leur enfant, de telle sorte que les effets de cette heure de grève sont multipliés au moins par deux. Qu’on le veuille ou non, on pèse aussi sur l’économie de cette façon.

LVSL – On vous a vu en première ligne contre les réquisitions de grévistes, notamment dans les raffineries. En quoi ces pratiques constituent–elles selon vous des atteintes au droit de grève, et quels moyens existent pour lutter contre ?

 

O. M. – Très souvent, ces réquisitions, que le gouvernement et les médias à sa solde estiment légales, se trouvent battues dans les tribunaux. Le problème étant que ces jugements se font a posteriori, alors que sur le moment, cela met un coup au moral des grévistes. C’est d’ailleurs comme cela qu’ils ont évité le mouvement en octobre, en imposant une forte pression médiatique et des réquisitions.

Dans mon département des Bouches-du-Rhône, les réquisitions n’ont pas concerné les raffineries mais le dépôt pétrolier de Fos–sur–Mer, qui est le plus gros dépôt de carburant du pays. Quelle a été la réaction des salariés à l’intérieur, pour ceux qui n’étaient pas réquisitionnés ? Ils ont décidé de maintenir la grève, ce qui a empêché de réaliser la moitié du programme qui était prévu. Ces réquisitions ont donc davantage créé du « buzz » qu’elles n’ont eu d’efficacité réelle. Une autre conséquence est que certains secteurs, comme les remorqueurs qui jusqu’ici n’étaient pas en grève, le sont depuis hier.

Cela rajoute donc du monde dans la lutte, comme les « opérations escargot », notamment une il y a quelques jours vers l’aéroport de Marignane qui a finalement convergé vers le dépôt pétrolier de Fos. Certes, on s’est fait gazer, mais cela a bien perturbé le fonctionnement du site. Encore aujourd’hui, et à la veille de la journée du 23 mars, nous sommes mobilisés sur plusieurs points dans tout le département, ce qui fait que le chargement des camions et l’ensemble des activités économiques du département sont très perturbés.

« Contraindre en les réquisitionnant des travailleurs qui ont accepté de perdre des jours de salaire pour défendre leurs droits, et ce sous le contrôle des policiers, est absolument inacceptable. »

J’insiste à nouveau sur le fait que ces réquisitions sont bien souvent jugées par la suite illégales, mais ne serait–ce que du point de vue moral, contraindre en les réquisitionnant des travailleurs qui ont accepté de perdre des jours de salaire pour défendre leurs droits, et ce sous le contrôle des policiers, est absolument inacceptable. S’ils veulent se servir de policiers, qu’ils les mettent à la frontière suisse et qu’ils arrêtent les évadés fiscaux.

LVSL – Vos positions et votre ton combatifs ont été mis en lumière lors de cette mobilisation. Quel a été jusqu’ici votre parcours militant et syndical ? Quelle est votre conception de l’engagement syndical ?

O. M. – J’ai adhéré à la CGT quand je n’avais pas encore 22 ans, en 1996. Depuis, je ne l’ai jamais quittée. Je suis devenu secrétaire de l’Union départementale des Bouches–du–Rhône en 2016. Ma conception de l’engagement militant se situe donc à la fois sur un plan personnel – chacun s’engage comme il l’entend –, et sur le plan collectif, pour décider d’avancer ensemble vers autre chose que ce système dans lequel nous sommes aujourd’hui enfermés. Partant de là, je ne considère pas qu’il y ait de petites ou de grandes luttes. Tout ce qui vient mettre un coup au capitalisme est bon à prendre et doit aller à son terme.

Dans le même temps, pour ne pas reproduire les mêmes erreurs, nous devons penser très concrètement la société nouvelle dans laquelle on souhaiterait vivre, en dehors du capitalisme. Ce qui me pousse personnellement à m’engager, pour le dire très franchement, c’est le refus de laisser un monde à nos enfants dans lequel ils ne connaîtront que la souffrance et la frustration, pendant que d’autres continuent de se gaver de caviar et de champagne.

Voilà ce que je trouve insupportable et ce qui me pousse au combat. Quand on voit les richesses produites, il y a quand même de quoi faire en sorte que chacun puisse vivre bien, en harmonie, sans que quelques privilégiés sur la planète maintiennent des milliards de personnes dans la misère.

LVSL – En parlant de vie en harmonie sur la planète, et de meilleur avenir pour vos enfants, comment articulez–vous l’action syndicale avec les préoccupations en matière environnementale ?

O. M. – C’est fondamental. Il faut que l’on sorte ensemble du piège dans lequel certains veulent nous faire tomber, à savoir le choix entre mourir les poumons tout noirs ou le ventre vide. Il y a largement matière dans le pays – pour rester à notre échelle – de produire afin de répondre à nos besoins, sans abîmer la planète, à un point qui est devenu inacceptable.

« La logique à imposer est donc celle de reprendre la main sur la définition des besoins et sur les outils de production pour faire en sorte qu’ils répondent à l’intérêt général. »

De façon très concrète, il faut donc penser de nouveaux processus de production et sortir des logiques capitalistes. En revenir à une définition des besoins par les populations elles–mêmes, et plus généralement pour défendre le pays tout entier, non pas pour s’opposer au reste du monde mais parce que, si l’on conquiert une indépendance réelle en matière de production, cela nous permet de sortir du chantage et de la concurrence que les capitalistes nous imposent, et de parler davantage de coopération entre les peuples.

La logique à imposer est donc celle de reprendre la main sur la définition des besoins et sur les outils de production pour faire en sorte qu’ils répondent à l’intérêt général et pas aux intérêts particuliers de quelques capitalistes.

LVSL – La semaine prochaine aura lieu le congrès de la CGT. Comment l’appréhendez–vous, et comment faire en sorte que les lignes qui s’y opposent ne divisent pas l’action syndicale, dans un contexte social aussi tendu ?

O. M. – Je l’aborde de la façon la plus sereine qui soit. C’est le congrès de mon organisation et je n’ai pas d’ennemi en son sein. Si l’on veut s’éviter la division, il faut simplement redéfinir ensemble notre objectif final et créer les conditions nécessaires à la réalisation de cet objectif, en termes de stratégie, de démarche et de structuration de l’organisation.

Au sortir du congrès, l’équipe qui sera désignée doit être la plus à même de porter ces objectifs, pour mettre toutes nos organisations sur le terrain dans la meilleure disposition et redonner confiance aux travailleurs et aux travailleuses de ce pays, dans la pratique de leur travail, dans leur action collective et dans la nécessité de s’organiser face au gouvernement et au patronat. Voilà selon moi l’objectif auquel devraient s’assigner tous les responsables de la CGT et tous ceux qui seront délégués à ce congrès.

« Par-delà la couleur des gilets ou des drapeaux, nous sommes arrivés à faire des choses tous ensemble qu’il faut mener à leur terme, c’est-à-dire à la victoire, au retrait de la réforme. »

Pour finir, je dois avouer que je suis très enthousiaste face aux mobilisations que l’on est en train de vivre. On a déjà vu des choses extraordinaires dans ce mouvement, et cela va continuer. Par-delà la couleur des gilets ou des drapeaux, nous sommes arrivés à faire des choses tous ensemble qu’il faut mener à leur terme, c’est-à-dire à la victoire, au retrait de la réforme. Nous allons reconquérir tout ce qui nous revient. Je pense sincèrement, et je n’applique pas la méthode Coué, que nous aurons prochainement l’occasion de fêter une victoire historique.

 

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

C'est cette exigence que l'on entend souvent dans  les manifestations.

Et pour cause !

La macronie et la droite invoquent les déficits et la manque d'équilibre du financement des retraites pour justifier la contre-réforme.

Dans le même temps en catimini tandis que Macron nous engage dans la guerre derrière les Etats-Unis des dizaines et des dizaines de milliards devraient être engagés dans l'armement.

NON, notre peuple a besoin à la fois de PAIX et de financements massifs des besoins sociaux pour les retraite, pour l'hôpital, pour l'école ..

 

 

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Le Figaro

ANALYSE - Présentée en Conseil des ministres mardi, la loi de programmation militaire prévoit de mobiliser 413 milliards d’euros sur la période 2024-2030.

L’effort financier symbolise le basculement d’un monde à l’autre: d’un temps où il s’agissait de «réparer» les armées à celui où il faut envisager l’hypothèse d’une guerre. En moins de quinze ans, le budget des armées aura donc plus que doublé, si la trajectoire de la nouvelle loi de programmation 2024-2030, présentée mardi en Conseil des ministres, est bien respectée.

 

De 32 milliards d’euros en 2017, il devrait atteindre 69 milliards d’euros en 2030. Sur toute la période, la LPM mobilisera 413 milliards d’euros (dont 13 milliards de recettes extrabudgétaires), contre 295 milliards d’euros pour la précédente loi 2019-2025. Il n’y aura «rien de trop», relativise-t-on au sein du ministère des Armées. Au contraire même.

L’aggravation des menaces et la dégradation du contexte économique ont rendu l’écriture de la LPM particulièrement complexe. Il a fallu faire des choix et des sacrifices. L’Hôtel de Brienne avait notamment pl

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Voilà des infos que nos " grands " médias ne reprennent pas, tout occupés à essayer de faire croire que la page de la contre-réforme des retraites est tournée et qu'à coups de diversion ils essaient d'imposer d'autres sujets de préoccupation.

 

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SOURCE : Actu oise

Dans l’Oise, depuis le début de cette crise sociale et politique majeure autour du projet de Réforme des Retraites, plusieurs actions sont en cours dans le secteur des mines et de l’énergie.

C’est notamment le cas du côté de Gournay-sur-Aronde chez les gaziers de Storengy qui bloquent l’accès au site.

Alors qu’ils ont entamé, ce matin, leur 28e journée de blocage, ils préviennent : « ils ne lâcheront rien et iront jusqu’au retrait ! » 

« On ne fera pas machine arrière »

La branche infra gaz du pays s’est réunie, ce matin du jeudi 30 mars 2023, en assemblée générale pour décider de la suite de leur mouvement de grève lancé depuis 28 jours.

Verdict ? A Gournay-sur-Aronde, les salariés du service public ont décidé de reconduire la grève jusqu’au… 14 avril. Jour choisi par les sages du Conseil Constitutionnel pour valider ou non le texte de la réforme que le Gouvernement d’Elisabeth Borne a choisi de faire passer en force.

Depuis le 7 mars dernier, le piquet de grève bloque l’accès au site. A partir de 5h30, chaque jour, une grosse poignée de salariés du gaz monte le camp et se relaie. Et ils ne sont pas prêts de faiblir.

On ne bougera pas. On n'est plus à ça prêt. On a perdu beaucoup de jours ouvrés. On a été trop loin pour faire machine arrière. On ne relâchera pas la pression jusqu'à ce que le gouvernement retire sa loi.

Infos le plus souvent méconnues sur l'importance de ce site :

Mis en service en 1976, le site de Gournay-sur-Aronde (60) est un stockage en nappe aquifère, qui se situe à 15 km au nord-ouest de Compiègne et s’étend sur 28 communes de l’Oise. Avec un volume utile qui représente la consommation annuelle de l’agglomération de Lille/Roubaix/Tourcoing, il contribue largement à la sécurité d’approvisionnement en gaz naturel de la région des Hauts-de-France. Le nouveau bâtiment administratif, construit en 2012, est équipé de panneaux solaires et d’un puits canadien, visant à réduire les consommations d’énergie. L’intégration des installations de surface et des puits dans le paysage a été soigneusement étudiée, afin d’en limiter l’impact visuel.

Gournay-sur-Aronde est le seul site de Storengy stockant du gaz B (gaz à bas pouvoir calorifique, qui se distingue par sa teneur plus élevée en azote), en provenance de Groningue aux Pays-Bas. Cette particularité lui confère une position stratégique déterminante dans l’approvisionnement du réseau Nord, puisque cette partie du territoire est uniquement alimentée en gaz B.

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Articlede Oise Hebdo datant du 8 mars

C’est une épine de plus dans le pied du gouvernement. Le secteur gazier français s’est mis en grève ce mercredi 8 mars au matin pour protester contre la réforme des retraites. À Gournay-sur-Aronde près de Compiègne, chez Storengy qui y possède le plus grand site de stockage de gaz du pays, la CGT revendique 80 % de grévistes et a déjà coupé une partie de l’approvisionnement du pays. Le syndicat annonce un durcissement du mouvement crescendo.

Ils auraient pu fermer totalement les vannes. Mais à midi, ce mercredi 8 mars, 12 puits «seulement» sur une centaine ont été coupés sur le site Storengy de Gournay après ce que Frédéric Ben appelle un «événement». Frédéric Ben, salarié de Storengy (filiale d’Engie) sur le site de Gournay est aussi responsable du secteur gaz en France pour la CGT. Douze puits fermés ce mercredi : comme un «coup de semonce pour le gouvernement qui affirme qu’il n’y avait que trois manifestants hier à Paris», souligne le cégétiste.

Ce mercredi, le syndicat annonce donc que d’autres actions vont suivre. «On va essayer de durer dans le temps, on s’est organisés en conséquence», raconte Frédéric Ben. C’est bien une grève perlée qu’a mis en place le syndicat. Bien qu’important par la taille, le site fonctionne avec relativement peu de salariés : 51 postes seulement à l’organigramme pour 35 salariés présents au maximum en même temps sur ce site qui fonctionne en 3 x 8. Si la CGT revendique 80 % de grévistes, chaque salarié ne fait grève que quelques heures et le site continue de fournir du gaz. Pour l’instant. Le stockage de Gournay alimente à lui seul toute la région des Hauts-de-France. «Nous sommes des gens responsables, nous ne sommes pas des terroristes, nous ne voulons pas arriver à cette extrémité qui consiste à couper totalement le gaz», assure Frédéric Ben.

Ultimatum

Dans ses négociations avec la direction, à la veille du mouvement de ce 8 mars, la CGT a demandé à ce que la production soit diminuée de 30 %. Afin de mettre la pression sur le gouvernement. Faute d’accord, le piquet a été décidé aux aurores. «Baisser de 30 % le soutirage, cela n’aura pas mis en péril la gazinière de madame Michaud dans sa cuisine, qu’elle ne s’inquiète pas, ironise Frédéric Ben. Mais cela pourrait tout de même mettre en difficulté quelques gros industriels qui ont des contrats effaçables, donc qui peuvent ne plus être alimentés pour soulager le réseau». L’ultimatum proposait donc une baisse du soutirage depuis les consoles de contrôle. Une alternative à une coupure brutale de l’approvisionnement. Un geste qui aurait des conséquences plus lourdes : «C’est très facile de revenir à 100 % après une baisse soutirage, bien plus long et complexe après un arrêt brutal», argumente-t-il.

Une baisse de 30 à 40 %

Greve storengy Gournay-sur-Aronde gaz Frédéric Ben
Frédéric Ben (manteau noir, barbe blanche), menace : les salariés de Storengy sont prêts à aller plus loin si le gouvernement ne veut pas reculer sur les retraites – Crédit : Fabrice Alves-Teixeira / Oise Hebdo

Ce jour, la direction de Storengy a donc consenti à une baisse du soutirage sur l’ensemble de ses sites. «De l’ordre de 30 à 40 %, certains sites à plus de 50 % d’autres moins», reprend Frédéric Ben. Ce qui n’empêchera pas la CGT d’aller plus loin s’il le faut «On a prévenu qu’on allait couper. Ils pensent qu’on rigole, mais on va le faire», annonce Frédéric Ben qui dresse déjà le scénario d’une France plongée dans le noir : «Disons qu’on arrête d’alimenter par exemple les Hauts-de-France en gaz… Déjà 11 % de la production électrique se fait à partir du gaz. Ensuite, si les gens n’ont plus de gaz chez eux – et on ne le souhaite pas – ils compenseraient avec des chauffages d’appoint électrique, ce qui entraînerait une grosse pointe sur toute la région et une surchauffe de la centrale de Gravelines». Ce que le cégétiste appelle «une réaction domino». «Et si Gravelines s’arrête, poursuit-il, il n’y a plus d’électricité, plus d’internet, plus rien». Un scénario post-apocalyptique ou presque. «La fédération menace de mettre la France dans le noir, on y va tout droit», estime Frédéric Ben.

«On n’est pas des terroristes, répète-t-il, et aujourd’hui on arrive encore à maîtriser ce qu’il se passe sur les piquets, mais si on n’est pas entendus, qui sait ce qu’il peut se passer ?», se demande faussement ingénument le leader cégétiste. Frédéric Ben rappelle, sur le ton de la menace, «qu’aujourd’hui n’importe quel salarié sait où aller, et sur quel bouton appuyer pour tout mettre à l’arrêt». Et plonger la France dans le noir.

Une menace tout sauf en l’air. Ce mercredi, tous les terminaux méthaniers portuaires (pour l’importation du GPL) sont déjà à l’arrêt. C’est l’une des sources d’approvisionnement du pays. L’autre, c’est l’importation. Elle a fortement baissé depuis les pays voisins cette dernière année avec le conflit russo-ukrainien, et totalement arrêtée depuis la Russie. La dernière source de gaz, ce sont enfin les sites de stockage dans des cavités naturelles. Comme celui de Storengy dans l’Oise.

La grève du secteur gazier est annoncée comme «illimitée».

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Infos sur le stockage et le aractère exceptionnel de ce type de site :

GOURNAY-SUR-ARONDE : GAZIERS en grève recontubible dans l'Oise jusqu'au 14 avril

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Et c’est pas fini

Publié par Info'Com-CGT

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Nestlé annonce la fermeture d’une de ses usines et laisse 140 salariés à la porte

Suite à un scandale sanitaire concernant des pizzas contaminées, le groupe Nestle s’est réuni lors d’une réunion avec les syndicats de l’usine Buitoni de Caudry ce jeudi 30 mars. La décision de fermer cette dernière a été prise, 140 salariés seront donc licenciés fin 2023. Une nouvelle offensive du patronat pour se faire des bénéfices sur le dos des travailleurs·ses.

Crédit : AFP

Il y a environ un an, l’usine Buitoni de Caudry se retrouvait au cœur d’un scandale sanitaire mettant en cause la présence de bactéries (E.Coli) dans leurs pizzas. Après plusieurs cas d’intoxications alimentaires causant la mort de 2 personnes, cette dernière décida de suspendre son activité. Suite à cette suspension, ce jeudi 30 mars, la direction et les syndicats se sont réunis et ont décidé de fermer définitivement l’usine, laissant derrière eux 140 salarié·e·s sans emploi.

Des fausses promesses de la direction

Pour tenter d’éteindre la colère des salarié·e·s licencié·e·s, la multinationale a promis qu’« aucun licenciement ne sera notifié avant le 31 décembre 2023 ». Des paroles en l’air qui n’améliorent en rien le sort des travailleurs·ses qui seront malgré tout confronté·e·s au licenciement. Nestlé affirme également être prête à « s’engager en parallèle à lancer un processus de recherche de solution de reprise solide et pérenne pour l’usine » ce qui est cocasse lorsqu’on sait que la fermeture de l’usine Tetra à Toulouse a causé le licenciement de 120 salariés.

Alors que le chiffre d’affaire de Nestle s’est élevé à près de 100 milliards d’euros en 2022 selon lsa, la multinationale préfère fermer des usines et mettre à sa porte plus d’une centaine de salariés·es plutôt que d’améliorer les conditions de travail de ces derniers.

Pour palier à cette offensive du patronat, les salariés·es concernés·es se sont rassemblés·es devant l’usine pour protester contre la fermeture et leur mise à la porte.

Zéro licenciement

Dans une période où l’inflation bat son plein, où le gouvernement enchaîne ses offensives anti-sociales, où les mobilisations sont de plus en plus massives et importantes, où les travailleurs·ses de tout le pays se battent jour après jour pour de meilleures conditions de vie et de travail, le patronat marche main dans la main avec le gouvernent en fermant des usines.

Les salariés·e·s se retrouvent sans emploi et sans revenu, laissant leur familles dans la précarité. La solution réside dans la multiplication des grèves et des assemblées générales pour y créer des espaces d’auto-organisation. L’avenir et les conditions de travail des ouvriers·es doivent être entre leur propres mains.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

 

 

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Retraites : manifestation avant l'arrivée d'Emmanuel Macron à Savines-le-Lac pour présenter le «plan eau»

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
SOURCE : BFM
 
Candidat à la succession de Philippe Martinez, Olivier Mateu a proposé à Céline Verzeletti de diriger ensemble le syndicat, chacun avec le titre de "co-secrétaire général".
 

"Avec une CGT rassemblée, nous gagnerons". Alors que le congrès de la CGT s'est ouvert lundi dans un climat particulièrement tendu, Olivier Mateu, prétendant à la succession de Philippe Martinez, a proposé ce mercredi de s'allier avec l'une de ses concurrentes, Céline Verzeletti, face à la candidature de Marie Buisson.

"La CGT vit un congrès historique et les travailleurs nous regardent. On doit ressortir unis pour aller à la victoire. J'ai proposé à Céline Verzeletti, co-secrétaire générale de l'UFSE CGT de mener ce combat chacun comme co-secrétaire général", a annoncé dans un tweet l'actuel secrétaire général de l'Union départementale des Bouches-du-Rhône de la CGT.

 

Changement de règlement

Le 53e congrès de la CGT qui se tient jusqu'à la fin de la semaine à Clermont-Ferrand a fait éclater au grand jour les profondes divisions au sein du syndicat. A tel point que l'incertitude demeure sur le nom de celui ou celle qui succèdera en fin de semaine à Philippe Martinez, secrétaire général de l'organisation depuis 2015.

Les trois candidats pressentis pour prendre la tête de la CGT défendent chacun un positionnement différent pour l'organisation syndicale: Marie Buisson, adoubée par Philippe Martinez, incarne une ligne plus réformiste que les autres, avec la volonté de porter les sujets liés à l'environnement et à l'égalité hommes-femmes, tandis que Céline Verzeletti, tenante d'une ligne contestataire historique, est soutenue par de puissantes fédérations de la CGT. Enfin, Olivier Mateu, actuel secrétaire général de l'Union départementale des Bouches-du-Rhône, est partisan d'une ligne dure et radicale.

Intialement, Olivier Mateu ne remplissait pas les conditions pour pouvoir être nommé secrétaire général de la CGT. Mais un vote modifiant le règlement du Congrès mardi a remis en selle sa candidature. Même si la ligne radicale qu'il défend rend sa victoire peu probable.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco

Publié par FSC

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Publié par Info'Com-CGT

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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