SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

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SOURCE : Analyse communiste internationale

Mardi, 19 juillet 2022
 


Dans un communiqué, le Front Militant des Travailleurs (PAME) souligne : 
En Italie, les syndicats USB et Si Cobas font face à un acte d'accusation de 350 pages du parquet de Piagenza dans lequel les syndicats et les syndicalistes sont accusés de " crimes " tels que des grèves avec piquet de grève, des protestations et des mobilisations dans le secteur de la logistique. 

Sur la base de cet acte d'accusation, une opération de police a été menée depuis ce matin avec des perquisitions aux domiciles des syndicalistes et l'arrestation de 4 syndicalistes de l'USB.


Au moment où les travailleurs de toute l'Europe descendent dans la rue contre la vague d'inflation et le gel des salaires, réclamant des augmentations de salaire et des conventions collectives, les employeurs et les gouvernements tentent d'empêcher les travailleurs de s'organiser et de se défendre par des intimidations et des menaces.

C'est désormais un phénomène courant en Grèce et dans toute l'Europe que les syndicalistes et les syndicats soient criminalisés et poursuivis pour avoir défendu la vie et les droits des travailleurs, pour s'être opposés aux abattoirs impérialistes.

Il est évident qu'en Italie, les employeurs du secteur de la logistique, alarmés par la colère croissante des travailleurs du secteur et l'action militante des syndicats, utilisent l'appareil d'État italien pour attaquer les syndicats militants.

Nous constatons que personne n'a été condamné pour le meurtre d'Abd El Salam, un travailleur migrant, membre de l'USB dans le secteur de la logistique, et qu'il y a trois mois, une provocation a été organisée au siège de l'USB.

L'USB a répondu aux développements actuels par une grève de 24 heures dans le secteur de la logistique et des actions pour la libération des syndicalistes détenus.

Nous exprimons notre solidarité avec les syndicats italiens USB et Si Cobas, qui sont ciblés et persécutés par les gouvernements et l'appareil d'État, et avec tous les travailleurs en Italie.

Les intimidations ne passeront pas - la lutte des travailleurs les brisera.
pamehellas.gr

source : http://www.idcommunism.com/2022/07/pame-denounces-attempts-to-criminalise-trade-union-action-in-italy.html#more

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Et ce n'est pas de simples tables rondes (procédé récurrent de diversion) dont le pays et les territoires ont besoin mais de véritables moyens de lutte contre les incendies dont la fréquence et l'intensité se multiplient!

Ou d'opérations de com à la sauce Macron!

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SOURCE : Maire Info

En Gironde, où de terribles feux de forêt font rage depuis mardi dernier, la situation ne s'améliore pas malgré les efforts exceptionnels des pompiers. Alors que les maires font jouer à plein la solidarité, des voix s'élèvent pour dénoncer le manque de moyens de la sécurité civile. 

Avec 14 000 hectares de forêt déjà détruits, les deux incendies qui ravagent une partie de la Gironde autour de Landiras et de La Teste-de-Buch depuis mardi dernier s’annoncent déjà comme faisant partie des plus graves que le pays ait connu. Il suffit, pour le réaliser, de savoir que ces deux incendies ont déjà détruit une surface supérieure à celle qui brûle, en moyenne, sur l’ensemble du pays chaque année (11 000 ha). 

Incendies majeurs

Hier, alors que la situation semblait maîtrisée, les feux ont très violemment repris sous l’effet du vent, et ce sont quelque 2 000 hectares qui sont partis en fumée en seulement une heure et demie autour de La Teste-de-Buch. Ces images rappellent le dramatique incendie de 1949, à Saucats au sud de Bordeaux, à ce jour le plus meurtrier des feux de forêt qu’ait connu le pays : 50 000 hectares avaient été détruits et plus de 80 personnes avaient trouvé la mort. 

Si les incendies actuels en Gironde n’ont, pour l’instant, pas fait de victime, la plus grande inquiétude reste de mise en particulier pour la journée d’aujourd’hui, où la chaleur écrasante (on attend des pointes à 42 ° C) va s’accompagner de vents à 60 km/h. La journée de ce lundi est donc présentée comme la plus « à risque ». 

Autour de La Teste-de-Buch, tout près d’Arcachon, ce sont 4 200 ha qui ont déjà brûlé, et plus de 10 000 personnes ont dû être évacuées. Plus à l’est, autour de Landiras,  9 800 ha sont partis en fumée, annonce la préfecture ce matin, et 6 000 personnes ont été évacuées pour échapper à un incendie de 40 km de circonférence. Les moyens déployés pour lutter contre ces deux feux sont exceptionnels : 2 400 pompiers de la Gironde sont à la lutte, et 1 400 hommes supplémentaires, venus des quatre coins du pays, les épaulent. Le ministère de l’Intérieur, hier matin, a annoncé que « compte tenu de l’évolution défavorable des conditions climatiques prévue demain en Gironde et de l’imprévisibilité des feux due à des vents à 360 ° », trois avions supplémentaires seraient envoyés pour appuyer « les six déjà engagés », ainsi que 200 hommes supplémentaires avec onze camions lourds. 

« Élan de solidarité »  chez les maires

Cette situation est évidemment suivie de très près à l’association départementale des maires de Gironde, dont le président, Bernard Lauret (maire de Saint-Émilion), a répondu ce matin aux questions de Maire info. Autour des foyers, les maires ont à gérer les évacuations – « évacuations des campings autour de La Teste et de villages entiers autour de Landiras », explique Bernard Lauret. « Il faut également gérer la logistique des centaines de pompiers et secouristes supplémentaires », poursuit l’élu, qui salue « l’immense élan de solidarité »  des maires du département. « Nous sommes en contact permanent avec le cabinet de la préfète, qui nous a par exemple demandé de faire un appel aux dons sur les bouteilles d’eau. Très vite, le maire de la commune chargée de réceptionner les packs d’eau a dû dire ‘’stop’’, parce qu’il n’avait plus de place pour stocker ! ». Les communes ont également fourni des lits picots (lits de camp), et même « des camions frigos pour stocker les denrées destinées aux pompiers », salue Bernard Lauret, qui tient à remercier ses collègues pour cet élan de solidarité. « Comme toujours dans ces situations, les maires sont un relais extraordinaire ». 

Des moyens jugés insuffisants

Mais la solidarité qui se déploie n’empêche pas la polémique de monter sur les moyens disponibles en matière de sécurité civile. Dès samedi, le président du département, Jean-Luc Gleyze, dénonçait « une flotte de Canadair insuffisante »  et un problème « d’implantation ». Gérald Darmanin a également été interpellé, ce matin, par le maire de Biganos, Bruno Lafon, sur les antennes de France bleu Gironde, qui reproche à l’État l’absence de Canadair à demeure sur l’aéroport de Bordeaux-Mérignac. Un point de vue « totalement partagé »  par le président des maires de la Gironde : « Nous avons le plus grand massif forestier d’Europe… et les Canadair sont basés à Nîmes ! Il faut se rendre compte que tous les jours, les avions font la navette entre la Gironde et Nîmes où ils sont entretenus, ce n’est tout de même pas normal, alors que nous avons à proximité l’aéroport de Bordeaux-Mérignac et un certain nombre de bases aériennes militaires. » 

Au-delà des maires, d’autres voix s’élèvent contre « le manque de moyens humains et techniques »  de la sécurité civile, comme celle du Syndicat national du personnel navigant de l’aviation civile (SNPNAC), dont un porte-parole dénonce, ce matin, le fait que des avions, par manque d’entretien, sont « garés au parking et ne peuvent pas voler ». Le SNPNAC, il y a un an, avait déjà interpellé le gouvernement sur le manque de moyens aériens, dénonçant « une catastrophe annoncée » : fermeture de bases, non-remplacement d’appareils perdus en mission de secours, « flotte vieillissante », « intolérables immobilisations au sol d’appareils », « manque de pièces détachées » … « Notre incompréhension est totale face à la discordance voire même l’antinomie entre les discours et les actes par le manque de stratégie et d’anticipation des besoins et des moyens », écrivait en mai 2021 le syndicat.

Dans un communiqué diffusé vendredi, l’AMF a appelé l’État à « entendre la parole des maires qui appellent au nécessaire renfort des moyens aériens permanents sur place ».

Plus largement, l’association estime que « ces incendies violents doivent aussi nous conduire au niveau national à nous interroger sur notre organisation de défense contre l’incendie et les moyens qui y sont consacrés ». C’est aussi le point de vue de Bernard Lauret : « Oui, il va falloir écouter les maires, qui ont les mains dans le cambouis, sur la question des moyens comme sur celle de l’entretien des forêts. » 

Le maire de Saint-Émilion a rencontré, hier, le président du Sénat, Gérard Larcher, qui s’est déplacé en Gironde, et lui a décrit la situation. Gérard Larcher s’est engagé à organiser au Sénat, dès que possible, une réflexion sur ces questions, par exemple sous la forme de tables rondes « dont les maires seront partie prenantes ». « Il faut gérer la catastrophe au présent, conclut Bernard Lauret, mais ensuite, il faudra en tirer les conséquences. Une situation pareille, on la vit une fois, mais on ne peut pas la vivre deux fois. » 

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Canicule. Un ouvrier meurt en pleine rue à Madrid. Des centaines de morts dans la péninsule.

Comme partout en Europe, les deux pays de la péninsule ibérique subissent des températures records et des centaines de victimes ont d’ores et déjà été enregistrées. Symbole de la situation de la classe ouvrière face à la canicule : un agent de propreté de 60 ans est mort au travail à Madrid .

Crédits photos : Valentine Chapuis/ AFP

Le bilan ne cesse de s’aggraver de jour en jour. Confrontés à l’extrême vague de chaleur que subi l’Europe depuis une semaine, le Portugal et l’Espagne voient se multiplier les victimes dues à des températures insupportables pour les populations. En Espagne, le chiffre record de 123 décès a été atteint pour la seule journée de ce vendredi, faisant passer la barre des 360 morts du fait de la canicule entre le 10 et le 16 juillet, selon l’institut de santé Carlos III.

Au Portugal, la situation est tout aussi alarmante, où l’on compte une surmortalité de 238 personnes de plus par rapport à la même période en 2021. À Lousa, au centre du Portugal, les autorités ont enregistré un record de température de 46,3 degrés la semaine dernière. Des chiffres qui mettent en lumière la gravité de la période que l’on traverse, et du coût de cette canicule pour les plus fragiles et les plus précaires.

De nombreuses victimes de ce désastre humain et écologique sont bien sur des personnes âgées ou fragiles, mais aussi des travailleurs forcés de continuer de travailler malgré la chaleur insoutenable, et face à la pression patronale, hostile à mettre en place des conditions de travail qui ne mettent pas la vie des employés en danger.

Allongé mort sur le trottoir, une température corporelle à 41,5°, le cas de cet agent de propreté urbain de 60 ans, mort au travail en pleine rue à Madrid du fait de la chaleur insupportable est emblématique du cynisme de la gestion capitaliste de la crise.

Les décès dus aux vagues de chaleur se multiplient, les incendies redoublent à cause de l’augmentation des températures partout sur terre, et les périodes de sécheresse se rallongent. Pour autant, les capitalistes nient leur responsabilité dans des dérèglement cataclysmique tant ils seront les derniers à en payer le prix. Si les différents gouvernements européens cherchent à minimiser l’aberration que constituent ces vagues de chaleur de plus en plus nombreuses et violentes, et ne voient aucun problème à les banaliser, il est nécessaire de concevoir leur origine et leur contingence. Ces températures anormales sont les conséquences directes de la crise climatique impulsée par le capitalisme et dont les classes populaires sont les premières victimes.

Parce que ce sont les travailleurs et les travailleuses qui ont le plus intérêt à arrêter le massacre et parce que ce sont eux qui, au cœur du mode de production capitaliste, peuvent en influer le cours, seuls eux sont à même de mettre l’écologie au centre de s’en saisir efficacement. La classe ouvrière est la seule force capable de de mettre un terme au danger que nous fait courir le capitalisme.

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SOURCE : France Inter

La Cour de cassation s'est prononcée mi-juin sur le cas de huit manifestants verbalisés 

© AFP - Thomas Samson

Pour la Cour de cassation, participer à une manifestation non déclarée n'est pas une infraction

Saisie par huit habitants de la région de Metz, la Cour de cassation a rendu, mi-juin, une décision majeure pour les futurs mouvements sociaux : selon la plus haute juridiction, une personne ne peut se faire verbaliser pour avoir simplement participé à une manifestations non déclarée.

 

23 mai 2020, début du déconfinement. Une manifestation se prépare pour la défense du service public, et les membres de la "Chorale révolutionnaire" de Metz décident de répéter en centre-ville. "En petits groupes pour être moins de dix, distants entre chanteurs d'1,50 mètre à deux mètres, et masqués", précise Xavier Phan Dinh, membre de la formation. Mais la quinzaine de chanteurs n'a pas vraiment le temps de donner de la voix : tous sont rapidement verbalisés par la police, au nom d'un arrêté pris la veille par le préfet, interdisant tout regroupement sur la voie publique. "L'un d'eux m'explique qu'il est interdit de 'revendiquer', avant que l'un de ses collègues le corrige en précisant qu'il est interdit de 'manifester'. Ce quiproquo est révélateur, selon moi", se souvient Xavier Phan Dinh.

Décidés à défendre "un droit fondamental, celui de s'exprimer, certes en chantant, et surtout le droit de manifester", le choriste et sept de ses camarades décident de contester ces amendes, dans un premier temps devant le tribunal de police, dédié aux affaires donnant lieu à des contraventions. Divisés en trois groupes confrontés à trois juges différents, les choristes voient tous leurs amendes confirmées par le tribunal, mais à des montants allant decrescendo : de 135 euros pour les premiers dont le cas est examiné, à onze euros pour les derniers. "A mon humble avis, c'était pour nous diviser ou pour nous dissuader d'aller en cassation", analyse Xavier Phan Dinh. Dans tous les cas, les juges retiennent la participation à une manifestation non déclarée.

"Sous prétexte de limiter les regroupements sur la voie public au motif de freiner la propagation du virus, on en était venus à porter une atteinte disproportionnée à la liberté de manifester", détaille Xavier Sauvignet, l'un des avocats qui a accompagné la chorale dans sa démarche. Les choristes refusent d'en rester là. La loi ne permettant pas de faire appel d'une amende inférieure à 150 euros, ils se trouvent dans l'obligation de se pourvoir directement en cassation. La plus haute juridiction française leur donne alors raison.

"Une infraction qui n'existait pas"

"La Cour de cassation rend un attendu très clair qui vient dire que le tribunal de police avait condamné pour une infraction qui n'existait pas, c'est-à-dire la participation à une manifestation non déclarée. Et, en l'absence de texte, on ne peut pas condamner quelqu'un sur ce fondement-là", détaille Me Sauvignet. "Ce que l'on peut retenir de cette décision, qui est une règle qui existait déjà mais qui est posée de manière très claire par cette autorité régulatrice qu'est la Cour de cassation, est qu'il est interdit de participer à une manifestation interdite, qu'il est également interdit d'organiser une manifestation non déclarée. En revanche, il n'est pas interdit de participer à une manifestation non déclarée". En effet, dans son arrêt, la Cour précise que "ni l'article R. 610-5 du code pénal, ni aucune autre disposition légale ou réglementaire n'incrimine le seul fait de participer à une manifestation non déclarée".

Comment expliquer que la Cour de cassation intervienne aussi tard, alors que les manifestations se sont multipliées ces dernières années ? "Des gendarmes ou policiers peuvent facilement verbaliser quelqu'un sur un fondement qui n'est pourtant pas prévu par la loi. En revanche, il est très difficile de venir contester cette verbalisation, de savoir par quel biais saisir le tribunal", analyse l'avocat. L'étape de la cassation est encore plus complexe, d'autant que les requérants n'ont que cinq jours pour saisir la juridiction. A cela s'ajoute la difficulté de financer les services d'avocats spécialisés. "Vous êtes, à toutes les étapes, dissuadés financièrement et intellectuellement de contester ce type d'amende", ajoute-t-il.

"Un autre enjeu que le montant de l'amende"

En l'occurrence, les choristes ont fait appel à des particuliers, mais aussi des syndicats comme Sud ou la CGT, au Parti communiste, ou encore à la Ligue des Droits de l'Homme, qui les ont aidés à lancer une cagnotte en ligne pour financer les frais de justice. "Les avocats ont également fait un geste, en nous disant que le montant de la cagnotte leur suffisait, mais ça aurait dû coûter cinq à six fois plus cher", souligne Xavier Phan Dinh, qui évalue l'action, habituellement, à environ 3.000 euros par requérant. "Lorsque nous nous sommes pourvus en cassation, la dame derrière le guichet m'a regardé et m'a dit 'mais monsieur, l'amende est à onze euros, la cassation coûte énormément cher !' Je pense qu'elle ne comprenait pas qu'il y avait là un autre enjeu que le montant de l'amende (…). Plus on avançait dans notre raisonnement, plus nous étions convaincus qu'il s'agissait-là de quelque chose d'absolument crucial à défendre : le droit de manifester est un droit qui l'emporte sur tous les autres. Si, demain, on ne peut plus exprimer son opinion en manifestant, tout peut nous arriver".

Le 6 juillet, les choristes ont à nouveau uni leurs voix pour aller célébrer leur victoire en cassation. Ils ont défilé du palais de justice à l'hôtel de police. Une manifestation qu'en tant qu'organisateurs, ils ont dûment déclarée auprès des autorités.

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Le SMIC revalorisé en août : c’est tous le salaires qu’il faut indexer sur l’inflation et augmenter !

Dès le 1er août, le SMIC sera à nouveau revalorisé, cette fois de 2.01%. Cette indexation du salaire minimum sur l'inflation permet de maintenir le salaire réel des travailleurs les plus pauvres, il est vrai à un niveau très bas. Mais ces augmentations ont aussi une conséquence plus indirecte : de plus en plus de bas salaires se trouvant un peu au-dessus du SMIC sont "rattrapés" par celui-ci. Bientôt tous au SMIC ?

Bientôt tous smicards ?

Quatrième revalorisation du SMIC en moins d’un an. Cela pourrait apparaître comme une bonne nouvelle, si elle correspondait à une augmentation de salaire réel. Mais le SMIC ne fait en réalité que suivre la hausse des prix. Indexé sur l’inflation, il augmente donc en la suivant à chaque nouveau bond de 2%. Autrement dit, entre la dernière revalorisation du SMIC, en mai 2022, et celle à venir en août, les prix auront déjà augmenté de 2% environ.

Aucun "coup de pouce" au SMIC n’est en vue au-delà de ces revalorisations automatiques. Le gouvernement reprend les théories fumeuses sur la "boucle prix-salaires", selon laquelle une augmentation des salaires serait automatiquement répercutée sur les prix par les pauvres patrons obligés de maintenir leurs marges. Pourtant, on observe que les marges de nombreuses multinationales et entreprises du CAC40 n’ont jamais été aussi hautes, en pleine inflation, et que les hausses des prix de l’énergie ou des produits alimentaires ne sont à aucun moment dues à des augmentations de salaires des salariés de TotalEnergies, Engie ou EDF...

En plus de maintenir dans la pauvreté toute une génération de smicards, comme l’ont dénoncé les grévistes de Chronodrive, ces revalorisations du salaire minimum ont une autre conséquence indirecte. Ils viennent pulvériser tout espoir d’avancement de carrière ou de salaire chez une large majorité de travailleurs à bas salaires.

Dans les grèves sur les salaires au fil des NAO que l’on observe depuis plus d’un an, ce sentiment d’être "rattrapés" par le SMIC est de plus en plus fort.

Ce sentiment, qui va croissant, exprime en partie le fait que beaucoup ont intégré la mise en concurrence entre travailleurs : avec telle compétence, tel poste ou telle ancienneté, ils ne méritent pas d’avoir le salaire du collègue qui fait le ménage ou qui travaille en caisse. L’individualisation des salaires, au travers des augmentations individuelles et primes en tout genre, encourage cette concurrence depuis des années.

Mais au-delà de ça, ce sentiment est aussi la source d’une colère, dirigée bien plus envers les patrons dont on voit qu’ils ne subissent pas la crise. Les pleins d’essence à 100€ ne leur font ni chaud ni froid, les augmentations de salaire qu’ils proposent ne dépassent pas les 2 ou 3%, soit moitié moins que l’inflation.

Cette colère va être mêlée après l’été au fait que de nombreuses NAO (Négociations Annuelles Obligatoires) de ce début d’année ont intégré des "clauses de revoyure" pour la rentrée, et donc que des nouvelles négociations vont s’ouvrir. L’occasion de nouvelles grèves salariales, voire de grèves hors de tout cadre de négociation !

Comme nous l’avons discuté dans notre émission, « l’inflation remet la question de la lutte des classes au centre ». Il faut nous y préparer, pour que notre colère ne soit pas enfermée dans des plans de bataille bidons comme la journée isolée du 29 septembre de la CGT ou la marche contre la vie chère de Mélenchon appelée un samedi pour esquiver la question de la grève.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
1000 milliards d’euros en 2022. Avec l’inflation, les ultra-riches continuent de se gaver

Alors que l'inflation monte en flèche et que les fins de mois sont de plus en plus difficiles pour les travailleurs et la jeunesse, les profiteurs continuent de profiter. Selon le dernier classement du magazine « Challenges », les patrimoines cumulés des 500 plus grandes fortunes françaises ont augmenté de 5%, dépassant pour la première fois les 1000 milliards d'euros en 2022.

Parasites

Crédit photo : Eric Piermont/AFP

Depuis plusieurs mois, la crise économique, l’inflation et l’augmentation des prix entrainent des difficultés croissantes pour les travailleurs et la jeunesse. Le dernier classement des 500 plus grandes fortunes françaises publié comme chaque année par le magazine « Challenges » ce jeudi 7 juillet montre que dans cette situation économique difficile, certains ont réussi à tirer leurs épingles du jeu. En effet, si en 2022 la majorité aura trimé pour des bouchées de pains, les ultras-riches eux se seront remplis goulûment la panse, dépassant même des nouveaux records de richesse.

Pour la première fois, les ultra riches dépassent ensemble la barre des 1000 milliards d’euros de patrimoine. Le dépassement de ce cap symbolique s’inscrit dans la droite lignée d’une forte augmentation du capital des plus riches depuis deux ans, déjà en 2021 la Covid avait permis une augmentation de plus de 30% du patrimoine du club des 500. Cette année, le grand champion se nomme Rodolphe Saadé, patron de la compagnie maritime CMA-CGM qui aura vu sa fortune augmenter de 30 milliards en un an, un record expliqué par l’explosion de la demande produits importés pendant la Covid. En haut du classement, on retrouve également Bernard Arnaud, la famille Wertheimer, ou encore la famille Mulliez. Leur point commun, ils ont tous trois tenté de réprimer des grèves de leurs salariés exigeant des meilleurs salaires, dans les dernières semaines ou mois que ce soit à Chronodrive, à Louis Vitton, ou encore à Chanel.

Une nouvelle fois ce classement révèle l’ampleur du parasitage séculaire et de l’exploitation menée par les ultras-riches. Pendant que les plus précaires galèrent -pandémie puis crise inflationniste oblige- toujours plus, les ultras-riches s’enrichissent eux plus que jamais et battent des records, en piquant jusqu’à la dernière miette disponible dans l’assiette des plus pauvres. En face de ces milliards ce sont toujours plus de jeunes à faire la queue devant des banques d’aides alimentaire et de travailleurs dans le rouge le 10 de chaque mois. La crise n’est ainsi substantielle que pour les classes populaires et les travailleurs, la très grande bourgeoisie, elle, se gave du travail des travailleurs. Ces chiffres édifiants ne sont que la logique conclusion du fonctionnement du système capitaliste. Encore une fois la réalité de la crise que nous traversons se résume à : « socialisation des pertes, privatisations des bénéfices ».

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Les hausses de prix

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

SOURCE : la page Facebook de Stéphane SIROT

Pourquoi Macron s'est-il toujours refusé à taxer les plus riches et leurs entreprises et, au contraire, à faire en sorte que leur fortune croisse ? Bien sûr, par choix idéologique et sans doute aussi par renvoi d'ascenseur à l'égard de ceux qui l'ont fait élire ou lui ont fourni des conseillers de l'ombre. Mais également parce que lorsque vous devenez un président retraité à 50 ans à peine, que croyez-vous qu'il advient ?
Entre conférences et autres conseils rémunérés à prix d'or, et qui plus est lorsque vous aimez probablement beaucoup l'argent, ceux-là mêmes dont vous avez assuré la prospérité vous aident à assurer la vôtre. Il faut dire qu'il y a une flopée d'exemples plus ou moins illustres, d'anciens présidents jusqu'à des députés vendant leur entregent à des cabinets d'avocats, en passant notamment par des commissaires européens passant entre les mailles du filet plein de trous d'une veille déontologique fort bienveillante...
 
Classe contre classe, tel est au fond leur mot d'ordre. Eux, et ensuite le néant. Leur répondre avant tout compromis, coconstruction ou dialogue social plutôt que rapport de force revient à leur garantir la bouée de sauvetage dont ils ont besoin pour maintenir leur domination dans un monde qu'ils épuisent et détruisent.

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

SOURCE : Initiative communiste

C’était la seule annonce significative d’Elisabeth Borne lors de son discours de politique générale il y a une semaine. La soi-disant renationalisation d’EDF. D’abord observons que cette annonce intervient alors que personne ne peut plus cacher à quel niveau total de destruction du secteur de l’énergie 30 ans de libéralisation et privatisation imposées par l’Union Européenne et ses directives du paquet énergie ont mené. D’exportatrice d’électricité, la France est devenue importatrice. D’un kwh de l’électricité ou du gaz au prix maitrisé au cœur de la compétitivité productive d’un grand pays industriel, nous sommes passés à la spéculation, la flambée des prix, et surtout la pénurie.

C’est bien dans ce contexte, aggravé par la politique guerrière contre la Russie et  plus largement les BRICS menée par l’Union Européenne aux ordres des USA et de l’OTAN , que doit être entendue cette annonce. Cela n’enlève rien au fait qu’elle donne raison à ceux qui comme les syndicalistes de classe de la CGT EDF GDF, comme les communistes du PRCF, n’ont eu de cesse d’alerter puis de dénoncer la destruction à laquelle la découpe du service public de l’énergie EDF-GDF, fruit des nationalisations de la Libération conduites par les communistes et la CGT. Et dans cette droite ligne propose la re-nationalisation complète dans un monopole public de l’énergie d’EDF-GDF.
Bien évidemment ce n’est pas cette politique qui est lancée par Borne. D’une part une nationalisation est en réalité interdite par Bruxelles, d’autre part, il ne s’agit pas ici d’une nationalisation mais d’un simple rachat d’actions. Ce qui est très différent.

Pour bien expliquer ce qui se trame, Cédric Liechti, responsable de la CGT Énergie Paris, a répondu à quelques unes de nos questions


Initiative Communiste :  Elisabeth Borne essaie de se donner une image « de gauche » en annonçant une forme de « renationalisation » d’EDF. Qu’en est-il en réalité?

Cédric Liechti :  

Il ne s’agit en rien mais alors en rien d’une renationalisation d’EDF.

Il s’agit d’une pure capitalisation entreprise avec les impôts des Français afin de renflouer les caisses de l’entreprise publique dont l’endettement abyssal est exclusivement lié à la privatisation du marché de l’électricité.

D’une part, le statut de l’entreprise ne change absolument pas et EDF va rester une Société Anonyme comme l’exige l’UE alors qu’une nationalisation imposerait la création d’un EPIC (établissement public à caractère industriel et commercial).

D’autre part, la concurrence non libre et totalement faussée va continuer à faire rage sur le marché de l’électricité et du gaz, contre l’intérêt des usagers et de notre nation, mais dans le total intérêt du capital européen.

En effet cette pseudo nationalisation est en réalité faite pour sauver le système de concurrence sur le marché de l’énergie, les entreprises privées alternatives et non pas EDF.

Il faut bien comprendre aujourd’hui que la concurrence n’est possible que par l’existence de l’entreprise publique EDF.

Les entreprises privées qui sévissent sur le marché juteux de l’électricité et du gaz, et qui rançonnent les usagers devenus clients, ne doivent leur existence et leur survie que grâce à EDF et l’ex-GDF devenu Engie.

En effet, aucun opérateur privé ne produit de l’énergie, c’est donc grâce à la production publique d’électricité d’EDF et notamment de ses centrales nucléaires, que ses concurrents privés peuvent vendre du KWH qui ne leur appartient pas.

C’est dans ce cadre que l’UE a fait voter la loi NOME en France en 2010.

Cette loi impose à EDF de céder à un prix dérisoire, 25% de sa production aux concurrents privés, qui eux la revendent en y appliquant leur marge pour des usagers devenus clients et vaches à lait du système capitaliste.

Dernièrement, le gouvernement Macron a même augmenté cette capacité de cession d’électricité d’EDF à ses concurrents pour maintenir artificiellement le marché de la concurrence dans l’énergie.

S’il n’y a pas d’opérateur public d’électricité pour alimenter les opérateurs privés, le système de concurrence dans l’énergie s’écroule, c’est aussi simple que ça.

Mais cela à une autre conséquence pour nos concitoyens.

Alors même que les kwh produits l’ont été en partie grâce à leurs impôts, on leur fait repayer avec des marges colossales via leur contrat d’abonnement dans le cadre des tarifs dérégulés.

On applique donc à toute la population le principe de la double peine et ce système est responsable de la précarité énergétique qui touche aujourd’hui 13 millions de Français.

Cette recapitalisation d’EDF est donc indispensable à la survie du marché et c’est bien dans cet unique but que le gouvernement Macron l’entreprend.

Initiative Communiste :  Quelle est à la situation économique et technique réelle de la grande entreprise nationale fondée par Marcel Paul et désossée/privatisée par les gouvernements maastrichtiens successifs au nom de l’ « économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée » qui définit l’UE depuis Maastricht ?

Cédric Liechti : 

 La situation économique d’EDF est catastrophique aujourd’hui.

Tout d’abord je tiens à rappeler, que depuis la loi de nationalisation de 1946 voulu par le CNR et portée par le grand Marcel Paul, et jusqu’en 2004 année de l’ouverture à la concurrence imposée par les traités européens, EDF et GDF proposaient des prix du gaz  et de l’électricité régulés qui étaient les moins chers d’Europe.

Par ailleurs, pendant ces 58 années, EDF GDF étaient 2 entreprises qui représentaient une totale réussite industrielle, économique et sociale.

C’est donc bien le processus de privatisation du marché de l’énergie qui a provoqué la ruine de l’opérateur public et ce, pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, une partie de la réponse est liée directement à la question précédente.

EDF devant livrer une partie de sa production à la concurrence, l’entreprise perd énormément d’argent dans ce processus, un peu plus de 8 milliards d’euros par an selon les derniers chiffres.

D’un point de vue économique, cela revient d’ailleurs à faire travailler 33% des agents EDF pour la concurrence.

Imaginez que demain par exemple, Nike doive céder 25% de sa production de chaussures à Adidas, même le plus chevronné des capitalistes ne l’accepterait pas, c’est pourtant ce qui se passe depuis presque 15 ans dans l’énergie.

Par ailleurs, et la privatisation du marché a été faite exclusivement pour ça, chaque année les grands actionnaires privés pillent les caisses d’EDF et de l’ex GDF-Engie, mettant en péril leur équilibre financier.

Lors des 10 dernières années, ce sont 66 milliards d’euros qui sont allés dans les poches des actionnaires, au détriment, des agents, de l’investissement financier dans la sécurisation des réseaux, de la maîtrise des prix de vente du kwh et donc de l’intérêt des usagers.

Pour conclure sur cette question, à l’époque d’EDF GDF, nos 2 entreprises étaient intégrées.

C’est-à-dire que la production, le transport, la distribution et l’acheminement de l’électricité et du gaz aux usagers étaient regroupés au sein d’EDF pour l’électricité et de GDF pour le gaz, ce qui permettait d’équilibrer les comptes puisque les activités les plus coûteuses qui demandent d’énormes investissements comme la production et le transport par exemple, étaient compensées par la distribution et l’acheminement qui elles rapportent de l’argent.

Aujourd’hui, on a démantelé les entreprises en séparant chaque entité et en les isolant les unes des autres dans différentes entreprises.

Outre l’ineptie industrielle que cela représente, chaque secteur étant dépendant et connecté aux autres, on fabrique inévitablement un endettement des parties les moins « rentables ».

Et c’est d’ailleurs pour ça que nous sommes persuadés qu’au travers de l’annonce de renationalisation d’Elisabeth Borne, le gouvernement va tenter de démanteler EDF et de remettre au goût du jour, sous un autre nom,  le projet Hercule que les agents ont réussi à contrer grâce à une mobilisation de presque 2 ans.

Initiative Communiste :  Alors que, dans le cadre de la marche à l' »État fédéral européen » voulu par Scholz, le grand capital attend de Macron qu’il fasse table rase des acquis de la Libération, comment fédérer dans un mouvement d’ensemble la défense des retraites, du produire en France, des services publics et du pouvoir d’achat populaire?

Cédric Liechti :  

La réponse est simple et elle demande juste un positionnement politique clair et une volonté inébranlable de l’articuler dans la lutte.

À l’heure où j’écris ces lignes, partout en France, en Europe et dans le monde fleurissent des luttes de masses et de classes pour l’augmentation des salaires, contre la vie chère et disons-le contre le capitalisme et ce qu’il porte.

Le rapport de force est donc en faveur de notre camp, et particulièrement en France, où le président est le plus mal élu de la 5ème république et ne bénéficie donc que d’une assise politique très fragile.

À l’heure où les différents impérialismes et particulièrement celui porté par l’OTAN a amené la guerre en Europe, la responsabilité des organisations syndicales et politiques dites de classe ou de gauche est immense et historique.

Notre syndicat est donc un farouche partisan d’un vrai plan de lutte de classe et de masse pour les prochains mois, avec la mise en perspective d’une grève générale issue de la confédération de tous les secteurs en lutte, et ils sont nombreux, afin d’aboutir à une augmentation générale des salaires en France, qui ouvrirait nécessairement des perspectives immenses au camp des travailleurs pouvant aboutir à un changement radical de société.

Et soyons direct, ce n’est absolument pas le positionnement  de la direction confédérale de la CGT ni des partis dits de gauche.

C’est pourquoi nous devons pousser partout dans le pays pour créer un véritable rapport de force à la hauteur des enjeux.

Le capitalisme n’a jamais été autant décrié en Occident et partout dans le monde, aidons-le, par nos combats et notre détermination à tomber.

Prenons la faucille et fauchons le capital, frappons avec le marteau pour planter nos idées.

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Source : le Progrès

Pourquoi Carrefour doit verser 18 millions d'euros à la CGT ?

Le groupe de grande distribution a été condamné mardi par le tribunal à payer 18 millions d'euros à la CGT pour ne pas avoir respecté une ordonnance lui imposant de suspendre un plan contesté d’organisation du travail. Le géant a d'ores et déjà annoncé faire appel.

Par La rédaction avec AFP
  
Carrefour a été condamné à verser 18 millions d'euros à la CGT par le tribunal d'Evry (Essonne), pour le non-respect d'une ordonnance judiciaire dans le cadre du déploiement de son projet contesté d'organisation du travail.
Le géant français de la distribution a déclaré mercredi vouloir faire appel de cette décision datée de mardi.
En raison des « difficultés » rencontrées par Carrefour pour exécuter une première injonction de novembre 2020 de suspendre provisoirement le déploiement de ce plan appelé « TOP », le tribunal d'Evry a ordonné le paiement de cette somme « au titre de la liquidation de l'astreinte provisoire », selon son ordonnance.
 
Carrefour s'est senti tout puissant

« C'est une condamnation exemplaire. La justice n'a pas tremblé », s'est félicité l'avocat de la CGT Karim Berbra, estimant que « Carrefour s'est senti tout puissant et n'a pas respecté la première décision de justice ».

En octobre 2020, la CGT, 3e organisation syndicale du groupe derrière FO et la CFDT, avait assigné Carrefour Hypermarchés devant le juge des référés pour suspendre la mise en place d'un plan de réorganisation du travail. Ce projet a été lancé par le patron de Carrefour France, Rami Baitieh, qui le présentait en décembre 2020 dans le média spécialiste de la grande distribution LSA comme un moyen de « gommer les irritants pour satisfaire la clientèle » en magasin, en sortant « de la logique par rayon ».

« Atteinte à la santé et la sécurité des travailleurs »

« Pour schématiser, cela découpe le travail en trois équipes, une qui est en charge de la mise en rayons, une qui s'occupe du contrôle des prix et une qui a la charge de la réserve », détaille Sylvain Macé, délégué CFDT. « Le gros danger est que cela assigne un certain nombre de personnes aux tâches les plus pénibles », en l'occurrence la mise en rayon des produits. Pour la CGT, qui réclame son abandon, il s'agit « d'un projet de régression sociale et d'atteinte à la santé et la sécurité des travailleurs ».

Constatant « l'existence d'un trouble manifestement illicite », le juge des référés avait ordonné en novembre 2020 « la suspension de la mise en œuvre et du déploiement du projet Top dans les établissements/magasins hypermarchés » de Carrefour. La justice a également demandé à Carrefour « de procéder, en y associant les instances représentatives du personnel, à l'évaluation des risques professionnels inhérents au projet Top » et assorti son assignation d'une astreinte « de 30 000 euros par jour, par infraction constatée et par magasin ».

« Carrefour n'en a pas tenu compte et au mois de mars, à expiration, on est retourné au tribunal pour demander la levée de l'astreinte. Vu son ampleur, la juge a décidé une médiation qu'on a acceptée, mais qui n'a pas abouti », a expliqué Patrick Ait-Aissa, délégué national CGT de Carrefour Hypermarchés.

Cette décision ne remet pas en cause la poursuite du projet Top

Carrefour a réagi mercredi en disant son intention de faire appel. Le groupe, qui « prend acte » de la décision, dit avoir « strictement appliqué la décision initiale de ce même tribunal en procédant, dans les délais impartis, à une évaluation approfondie, et partagée avec les représentants du personnel, des impacts du projet Top », a expliqué le groupe.

« Cette décision ne remet pas en cause la poursuite du projet Top », a précisé le géant français. « C'est bien le problème », réagit Sylvain Macé, de la CFDT. « On espère que l'entreprise remettra ce sujet sur la table d'ici septembre, autrement il risque d'y avoir d'autres contentieux, non pas tant sur des questions de forme que sur l'impact de ce projet sur les conditions de travail, les arrêts que cela peut générer, la santé des travailleurs ».

Publié par FSC

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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