Syndicat CGT Unilever HPCI France
Alors que la raffinerie de Normandie, où se tenait ce lundi une assemblée avec différents secteurs, est en phase d’arrêt, le gouvernement commence déjà à menacer les grévistes des raffineries de réquisitions. En face, la CGT Total prévient : elle empêchera les réquisitionnés de rentrer sur le site.
Pendant que Darmanin continue sa politique de répression policière tout azimut du mouvement contre la réforme des retraites, le ministre des transports, Clément Beaune, n’est pas en reste. Ce lundi, sur France Info, il a ainsi affirmé que le gouvernement « n’hésiterait pas » à réquisitionner des grévistes pour éviter toute pénurie d’essence. Face à cela, et alors que les raffineries sont en train de s’arrêter une à une, les grévistes s’organisent.
Sur la raffinerie de Total Normandie, c’est avant tout la solidarité entre grévistes qui primera. Ce lundi midi, un rassemblement était organisé devant la raffinerie, avec des salariés des centrales nucléaires, de la CIM (le dépôt pétrolier havrais qui gère les entrées de produits pétroliers) et des ports et docks. Un mot d’ordre : solidarité entre grévistes.
Lilian Lemoine, de la CGT CIM, introduit l’assemblée générale en rappelant : « quand on voit la répression policière, quand on voit qu’ils commencent à taper dans les stocks stratégiques et quand ils importent du kérosène des autres pays, c’est qu’on est en train de leur mettre un voir deux genoux à terre. Donc ce n’est pas le moment de lâcher, il faut continuer parce que nos deux ans de vie elles ne sont pas gratuites ». Alors qu’ils sont en grève reconductible depuis le 7 mars, le dépôt n’expédie actuellement plus aucun produit pétrolier, et a reconduit la grève jusqu’à jeudi prochain. Face à ce défaut d’approvisionnement en pétrole brut, la raffinerie d’ExxonMobil Gravenchon pourrait d’ailleurs s’arrêter.
Une question est cependant dans de nombreux esprits : celle des réquisitions préfectorales. Lors de la grève de l’automne chez Total et ExxonMobil, des grévistes avaient été réquisitionnés sur trois sites. Mais pour Alexis Antonioli, la situation est totalement différente qu’il y a quatre mois :« on a un gouvernement qui est sur la défensive. On voit l’appareil répressif qu’on se prend dans la gueule, on voit les réquisitions qu’ils nous annoncent depuis deux semaines, et s’ils en sont à ce point-là, c’est parce qu’ils sont dans la merde. Parce qu’aujourd’hui il se passe quelque chose qui ne s’est pas passé depuis longtemps : non seulement on a des manifs sauvages, une dynamique dans la jeunesse mais en plus on a dans les boîtes les travailleurs qui se mettent en grève : c’est un cocktail qui les fait flipper ».
En cas de réquisitions, le secrétaire général de la raffinerie prévient : « S’il y a une seule réquisition qui se passe, on appellera à un rassemblement de toutes les forces syndicales de la région havraise. Nous organiserons l’impossibilité que les réquisitionnés se rendent sur le site ». Et alors que dans de nombreuses villes, des centaines de lycéens et étudiants sont interpellés suite aux manifestations, il enfonce le clou :« on voit qu’ils interpellent et soulèvent des jeunes en pagaille. C’est très clair : s’il y a en manif des jeunes qui se font soulever, on organisera des rassemblements devant les commissariats du Havre, pour exiger leur libération, on ne laissera pas faire ».
Pour tout le monde sur le piquet, l’analyse de la situation est claire : la tendance est à la généralisation de la grève. Dans les ports et docks, 72h de grève sont appelés de mardi à jeudi. « Quand on appelle à la grève, ce sont les 2700 ouvriers dockers du Port du Havre qui sont en grève » rappelle Yoann Fortier, secrétaire général du syndicat des dockers du Havre. Et parmi les grévistes, le sentiment que la victoire est possible s’est propagé à grande vitesse ces derniers jours, grâce aux manifestations spontanées dans toute la France, mais aussi grâce aux annonces d’arrêt d’autres raffineries.
Sylvain Chevalier, élu CSE de la CGT de la centrale nucléaire de Paluel, à 80km au nord, dont le redémarrage de l’un des quatre réacteurs est empêché par la grève, conclue avec une métaphorique rugbystique :« Le 49.3 a créé un électrochoc. On entame la deuxième mi-temps. On a pris une sérieuse option sur la première, maintenant il faut tuer le match. La victoire par KO elle va arriver. »
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
ce qui se passe à Tolbiac (PARIS)
En instrumantalisant les casseurs par ailleurs qui permettent une justification de la répression de masse du mouvement !
Publié par FSC
Publié par FSC
À l'heure où la réforme des retraites cristallise les tensions et mobilise de plus en plus de monde, la répression préventive et la stratégie de la terreur reviennent en force chez les policiers.
Le 11 mars dernier, Xavier Mathieu, ex-délégué syndical CGT de Continental, aujourd’hui comédien, a été arrêté et placé en garde à vue pendant 24h au commissariat du 17ème arrondissement de Paris. Fouillé à 800 mètres d'une manifestation calme et pacifiste, les policiers ont trouvé dans son sac un masque et des lunettes de piscine.
Des ustensiles de protection considérés comme des armes ! Arrestation musclée, fouille au corps, saisie et contrôle du téléphone portable, menaces, empêchement de consulter un avocat et un médecin, pétage de plomb policier : tout le registre de la répression préventive et de la culpabilisation y est passé.
« Blast » a recueilli son témoignage et celui de son avocat Arié Alimi, membre du bureau national de la Ligue des droits de l’Homme. « C’était lunaire et complètement illégal. Le préfet Nunez reprend la politique répressive du préfet Lallemand" » plaide ce dernier qui vient de déposer plainte contre la police pour (entre autres) atteinte aux libertés. « Je ne fais pas ça pour moi, mais pour tous les jeunes de 18 à 20 ans qui ont été arrêté avec moi et qui n’ont pas ma notoriété.
C’est un terrorisme d’Etat qui s’installe. Les gens n’ont pas peur des Black blocs ou des manifestants, ils ont peur de la police. On leur fout la trouille car on veut casser le mouvement » explique Xavier Mathieu, encore marqué par ces 24h de privation et d’humiliation. Mais prêt à repartir au front.
Journaliste : Denis Robert, Hamza Chennaf
Montage : Émilie Fortun
Images : Arthur Frainet
Son : Baptiste Veilhan
Graphisme : Adrien Colrat
Production : Sophie Romillat
Directeur du développement : Mathias Enthoven
Rédaction en chef : Soumaya Benaissa
Directeur de la rédaction : Denis Robert
Publié par EL DIABLO
Marseille, samedi 18 mars 2023. Des milliers de personnes se rassemblent en colère contre l'engagement du 49.3 par E.Macron pour faire passer en force sa réforme de retraite. Tous les quartiers populaires de la ville sont représentés en masse avec de très nombreux jeunes. Des délégations venues d'autres villes et villages du département des Bouche-du-Rhône sont aussi là. Elles ont fait la route pour participer à ce mouvement de protestation citoyenne contre la violente politique du pouvoir dont ils sont tous la cible. Tous, sans aucune distinction, ni d'âge, ni de profession, ni de religion, ni de couleur de peau. Ils sont là avec la plus grande détermination de gagner contre les tout puissants du Capital et de la finance qui veulent leur voler deux ans de leurs vies. Ils sont au rendez-vous avec ce début de printemps. Le soleil est là porteur d'un sentiment collectif que la victoire est à portée de main. Elle est là, toute proche. Il leur faut continuer à lutter, à résister pour l'obtenir.
Dans la foule, Olivier Mateu de la Cgt, engagé dans l'action depuis l'âge de 12 ans est là. Encore, et toujours là !
Tout souriant et confiant, on lui tend le micro. Il ne parlera pas très longtemps mais il dira l'essentiel à dire: "On va les ruiner !"
Écoutons plutôt cette voix forte, authentique, sincère et solidaire venue du sud du pays en cette grande journée du 18 mars qui résonne avec La Commune de Paris de 1871, si proche.
Par Roland RICHA
Samedi, 18 mars 2023
Publié par FSC
Le gouvernement et le président viennent de faire le choix du 49-3 ! C’est un échec et un désaveu pour eux. Et c’est bien la lutte déterminée des travailleuses et travailleurs, de la jeunesse, dans le cadre d’une intersyndicale complète, qui conduit à cette impossibilité pour Elisabeth Borne d’obtenir une majorité pour sa contre-réforme des retraites.
C’est un déni de démocratie qui s’ajoute à ceux qui ont émaillé l’ensemble du processus de construction et de validation de cette réforme. Sans motion de censure, le projet de loi serait donc validé sans aucun vote de l’assemblée.
Tout au long de l’examen du texte de loi, le gouvernement a fait le choix du passage en force : procédures accélérées, refus de passer au vote sur les amendements, pressions sur les élus.es ou les groupes, concessions à la droite.
Cette réforme est injuste, injustifiée et injustifiable, c’est ce qu’affirment, avec force, depuis des semaines, des millions de personnes dans les manifestations, par la grève et dans toutes les initiatives. Ces mobilisations massives sont soutenues par une très large majorité de la population et la quasi-totalité des travailleurs et des travailleuses.
La seule réponse du gouvernement et du patronat est la répression : réquisitions, interventions policières sur les occupations de lieux de travail, arrestations, intimidations, mise en cause du droit de grève. Nous ne laisserons pas faire !
Ce que la CGT dénonçait comme injuste, hier, l’est encore plus aujourd’hui !
Cela ne peut que nous encourager à amplifier les mobilisations et les grèves, la lutte continue !
Montreuil, le 16 mars 2023
Publié par EL DIABLO
Publié par FSC
Une répression violente qu’on n’avait jusqu’ici pas vu se déployer à cette ampleur sur les différents blocages organisés depuis le début de la semaine. Celle-ci apparaît comme un symptôme que le gouvernement cherche à tuer la mobilisation dans l’oeuf afin empêcher un scénario qui le terrifie, à savoir la jonction entre les étudiants et les grévistes dans un mouvement reconductible d’ampleur. Face à la répression des mobilisations étudiantes et de la grève des éboueurs, nous devons répondre par la solidarité : il faut exiger la libération de nos camarades et de tous les interpellés, et continuer à soutenir les éboueurs face au menaces de réquisitions !
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Se syndiquer CGT ?
Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.
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