A l'heure de l'agression caractérisée contre la SNCF et les cheminots, où la classe dirigeante au nom de l'adaptation, la modernité travaille en réalité à un retour au XIXe siècle où TOUS les conquis des travailleurs sont remis en cause ne perdons pas de vue que :
Parce qu'ils croient l'heure venue de prendre leur revanche comme en 1939 le patronat et les forces conservatrices ont entrepris de prendre leur revanche sur les conquis du Front populaire en préparant l'envahissement du pays et en laissant les mains libres à Hitler à l'Est!
Cette question nous renvoie aux choix politiques des directions de la SNCF. Les premiers adversaires de notre régime spécial sont nos premiers dirigeants qui multiplient les réorganisations et cassent l’emploi à statut. A la SNCF, nous observons la montée de la précarité avec la recrudescence des contrats courts, le recours à l’intérim et à la sous-traitance, par exemple. La décision de Macron de supprimer le statut aggraverait la situation et ferait mourir le régime spécial.
Une cinquantaine de sans-abris morts de froid depuis janvier : à qui la faute ?
La vague de froid qui s'abat sur la France frappe les personnes les plus fragilisées, notamment celles contraintes de passer leurs nuits dans la rue. Ainsi, de nombreux SDF ont été retrouvés morts de froid ces derniers jours.
Dans cette vague de froid glacial, les victimes se multiplient parmi les sans-abris. Lundi, un homme de 35 ans a été retrouvé sous un porche à Valence. L’après-midi un deuxième homme, âgé de 53 ans, est mort dans un champ à Grésy-sur-Aix en Savoie, la température était de -4°C. Au Pays-Basque ce sont trois personnes à la rue qui sont mortes en moins de dix jours. Il y a quatre jours, un homme de soixante ans a été retrouvé mort dans les bois à Auffreville-Brasseuil, dans les Yvelines. Il vivait dans une cabane de pêcheur dans les bois.
En tout, depuis le 1er janvier le Collectif les Morts De la Rue (CMDR) a comptabilisé 48 morts, un chiffre amplement sous-estimé selon le collectif, qui pourrait en réalité être multiplié par six.
L’Etat a annoncé avoir mis en place un plan grand froid pour les SDF, bien insuffisant à l’évidence. Et surtout qui semble bien hypocrite quand on sait que ce sont les forces de l’ordre elles mêmes qui, comme dans le Calvados, éteignent les feux de camp des migrants et prennent leurs sacs de couchage, soutenus pas la préfecture. Les places dans les hébergements d’urgence sont rares comme le rappelle le taux de demandes non-pourvues suite à un appel au 115 (en IDF seulement 25% des demandes faites au 115 ont abouti à un hébergement). En effet, les moyens matériels du gouvernement pour augmenter les places dans les centres d’hébergement n’ont jamais été à la hauteur des propos plein d’emphase d’Emmanuel Macron, qui déclarait en 2017 :« je ne veux plus de femmes et des hommes dans les rues, dans les bois, ou perdus... C’est une question de dignité, c’est une question d’humanité et d’efficacité là aussi. »
Le nombre de SDF n’a fait que croître ces dix dernières années. En effet, selon un rapport annuel de la fondation Abbé Pierre, le nombre de personnes sans domicile fixe a augmenté de 50% entre 2001 et 2012. Si le gouvernement est un complice actif de ce problème, il est ainsi impératif de comprendre que la misère est engendrée par un système économique injuste où seule règne la loi du profit. La mort d’un homme contraint de dormir dans la rue rappelle avec effroi que les besoins humains les plus élémentaires, s’ils ne répondent pas à cette exigence de rentabilité, sont tout simplement ignorés.
Grève chez AirFrance : « ce n’est que le début » annoncent les syndicats
Après l’important mouvement de grève de vendredi dernier, l’intersyndicale se réunira le 5 mars afin de préparer la poursuite de sa mobilisation visant à obtenir une augmentation des salaires.
Le 22 février dernier, dix syndicats appelaient à une grève des personnels, qu’ils soient navigants, non-navigants, hôtesses, stewards ou pilotes, pour réclamer une augmentation de salaire de 6%. La grève, exceptionnelle par son ampleur et parce qu’elle réunissait toutes les catégories de salariés, a été bien suivie, avec un taux de grévistes de près de 40%, et a provoqué l’annulation de plus de 300 vols.
La direction du groupe continue pourtant de refuser de relever le niveau de hausse des salaires, prévu pour 2018, par un accord avec la CFDT et la CFE-CGC, à hauteur de 1%. Si Air France fait des bénéfices importants ces dernières années, la direction justifie son refus d’en redistribuer les fruits par la nécessité de se maintenir au niveau de la concurrence, qui reste devant Air France.
Les syndicats restent déterminés à mettre fin au blocage des salaires entamé en 2011 dans le cadre d’un plan d’économies visant soit-disant à redresser l’entreprise, maintenant qu’il est clair que le groupe fait des bénéfices colossaux. Les syndicats se réuniront donc à nouveau le 5 mars afin de décider des suites à donner au mouvement face à une direction qui refuse encore de négocier.
Effectivement comme la déclaré Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT ce dimanche dans les médias, Macron pour tenter de parvenir à appliquer ses contre-réformes s'efforce de "diviser ceux qui n'ont pas grand chose".
Mais il se garde bien d'opposer Ceux qui d'un côté n'ont rien ou peu (précaires, retraités à quelques centaines d'euros par mois, petis salariés, précaires, SDF ...) et ceux qui ne cessent de s'enrichir comme précisément sa ministre du travail.
Opération récurrente des forces du capital pour tenter de dresser entre eux ceux qui souffrent de politiques inhumaines au profit de la seule oligarchie.
637,8 millions de dollars : c’est la rémunération d’Evan Spiegel, PDG de Snapchat, au seul titre de l’année 2017. Un montant qui n’est que la troisième plus importante rémunération annuelle d’un PDG dans l’histoire du capitalisme.
Grandeur et démesure ne sont même plus des mots appropriés pour décrire la rémunération d’Evan Spiegel, le PDG de Snapchat, qui a gagné cette année près de 29 000 années de SMIC en seulement 365 jours. 637,8 millions de dollars (soit 518 millions d’euros) répartis entre 636,6 millions en actions et « seulement » 1,2 millions de dollars en salaire. Un montant qui s’ajoute à la fortune déjà démentielle du jeune homme de 27 ans, plus jeune milliardaire du monde, dont la fortune est estimée à 4 milliards de dollars.
À titre de comparaison, ce que va recevoir ce seul homme est égal au budget annuel du ministère de la Défense des Etats Unis (639 milliards de dollars en 2018). Le budget annuel de l’État français est de 711 milliards d’euros, soit 875 milliards de dollars. Avec sa rémunération annuelle, le PDG de Snapchat pourrait en assurer les trois quarts…
637 millions de dollars pour une année : c’est la troisième rémunération la plus importante dans l’histoire du capitalisme, et le deuxième PDG le mieux rémunéré une année, après Daniel Och, qui occupe les deux premières places du classement, avec ses rémunérations de 2007 (918,9 millions de dollars) et de 2008 (1,19 milliard de dollars), au titre de PDG du hedge-fund Och-Ziff Capital Management Group.
On pourrait se dire que « le monde marche sur la tête », mais il n’en est rien. La réalité, c’est que les patrons se portent mieux que jamais, et que chaque jour est l’occasion d’apprendre que telle entreprise du CAC40 ou du DowJones a fait X milliards de bénéfices et que les rémunérations de leurs PDG se mesurent en millions d’euros, pendant que les destructions d’emplois se chiffrent en centaines de milliers et que les discours des Emmanuel Macron, Donald Trump et autres Angela Merkel reste impassiblement le même : « il faut se serrer la ceinture ».
Selon « le Canard Enchaîné », avec les ordonnances, plus de 200.000 postes de délégués du personnel et membres des Comités d’entreprises seront supprimés pour l’ensemble des syndicats et 60000 pour la seule CGT.
L'entreprise de Macron est globale : faire place nette pour le patronat, le MEDEF, les marché financiers ...
Et pour cela s'en prendre aux militants syndicaux qui n'ont pas abdiqué devant l'arbitraire patronal et aux droits conquis notamment en contrôle des conditions d'hygiène et de sécurité !
Ce vendredi 23 février, dans le cadre du lancement commercial de la 508 et sa présentation publique, le groupe PSA a décidé de faire les choses en grand : l’usine de PSA Mulhouse a accueilli le PDG, Carlos Tavares, accompagné du ministre Bruno Lemaire, lesquels ont du faire face à la colère des salariés présents.
Faire croire que tous les salariés ont le sourire, comme aime le dire à la presse la directrice de l’usine de PSA Mulhouse Corine Spilios : voilà le sens du show médiatique organisée par PSA hier dans le Haut-Rhin. Mais cette présentation en fanfare avait oublié les militants CGT, qui entendaient bien donner un autre son de cloche à l’occasion de la venue du ministre et du PDG, et d’exprimer la colère de tous les salariés, qu’ils soient embauchés, intérimaires ou sous-traitants : alors que les suppressions massives d’emplois continuent, que les conditions de travail sont toujours plus pénibles avec des suppressions de poste régulières, que la précarisation va grandissante avec plus de 1400 intérimaires dont 800 seulement au montage, Carlos Tavares, payé 13 500 euros par jour, dimanche et jours fériés compris, arrive tout sourire à l’usine. En un jour, le PDG gagne le salaire annuel d’un intérimaire, et il ose affirmer tout sourire que tout le monde est heureux dans la boite !
Exprimer notre colère au patron de PSA et à son serviteur le ministre de l’économie
Si Tavares et Lemaitre pensaient pouvoir venir à PSA Mulhouse faire leur show sans embûches, c’était mal connaître les syndicalistes : dès leur arrivée, à 11h30, les militants ont interpelé le ministre, lui demandant ce qu’il venait faire à Mulhouse alors que PSA avait supprimé plus de 25 000 emplois en cinq ans et que dans l’usine, un ouvrier sur deux était en situation de précarité avec des salaires de moins de 1100 euros. Des situations inacceptables dénoncées par les syndicalistes, d’autant plus que le groupe a fait presque 3 milliards de bénéfices et propose une augmentation de 19 euros… Pourquoi êtes vous venue encore plus de fric à PSA qui continue à licencier les ouvriers malades qui ne peuvent plus tenir leurs postes ? Le tout intervient dans un contexte social chargé, après la publication du rapport Spinetta et de l’annonce gouvernementale du recours aux ordonnances pour attaquer les cheminots : décidément, tout le monde est attaqué.
La réponse de Le Maire : mépris et condescendance
Face à ces question, le ministre a répondu avec son mépris habituel, expliquant que si le groupe PSA était sur le point de fermer cette usines, ce sont aujourd’hui des milliers d’emplois de créés. Dans son mépris de classe made-in Macron, le ministre a aussi expliqué que si la France allait mal, c’était à cause des gens comme vous (les syndicalistes), et que le président, élu par les français, et non par trois syndicalistes archaïques, ne sera pas arrêté par ceux ci pour aller au bout de ses réformes.
Évidemment, nous n’attendions rien d’un ministre de Macron ni de Tavares qui sont les meilleurs amis du monde quand il s’agit de casser tous les acquis du mouvement ouvrier, et d’avancer à grand pas vers une plus grande « flexibilité » du droit du travail. Après-guerre, un dicton disait que « quand Renault éternue, la France s’enrhume »… peut-être un de ces jours les usines Peugeot seront les nouveaux cœur des grèves ouvrières, et les sourires de Lemaire et Tavares s’effaceront bien vite.
Présentation, hier en commission, par Fabien Roussel de sa proposition de loi sur les paradis fiscaux : "Johnny est au paradis, c'est bien, mais son patrimoine l'est aussi et ça, c'est beaucoup moins bien !"
Propositions de loi. Les députés PCF face au « oui mais non » d’En marche !
Le député PCF Fabien Roussel a défendu hier une nouvelle proposition contre la fraude fiscale. Elle a été rejetée en commission, tout comme l’ensemble des textes présentés par les élus GDR dans le cadre de leur niche parlementaire.
Il est possible d’ouvrir un compte bancaire dans un paradis fiscal en quelques clics. Fabien Roussel l’a rappelé hier en commission des Finances, en diffusant une vidéo promotionnelle de la société SFM-Offshore, autoproclamée « leader mondial » dans son domaine. Le député PCF présentait une proposition de loi afin de renforcer la liste noire française des paradis fiscaux, qui ne compte que sept États… « Déterminés » à lutter contre le « fléau » de la fraude fiscale, dont le coût est estimé chaque année à 1 000 milliards d’euros en Europe, dont 80 milliards en France, les députés LREM membres de la commission ont finalement rejeté ce texte. « Je voulais vous remercier pour cette proposition de loi. Quel que soit le sort qui lui sera réservé, il y a une nécessité absolue que son esprit puisse être inscrit dans le droit français », a mesuré Joël Giraud pour la majorité. Oui, mais pas tout de suite. Idem pour Romain Grau, du même groupe : « Il est nécessaire que nous nous montrions intraitables sur le sujet. Nous sommes donc pleinement d’accord sur l’objectif et le principe de cette liste. » Mais cette loi arrive trop tôt, ou trop fort, ou pas du bon côté de l’Hémicycle pour En marche ! « Elle ne propose pourtant que de retenir les critères d’établissement des paradis fiscaux qui sont déjà ceux de l’Union européenne, en les traduisant dans le droit français, et en excluant tous petits arrangements et toute liste grise. Nous proposons aussi de réévaluer la liste tous les ans devant le Parlement. Cela devrait faire consensus ! » regrette Fabien Roussel.
« Je doute de la volonté politique réelle de la majorité »
La majorité, parfois embêtée, a plaidé que les critères en question amèneraient à inscrire des pays membres de l’Union européenne sur la liste noire française, et craint une limitation de l’activité des banques françaises dans les pays listés, contraire à la « liberté d’entreprendre ». Surtout, conformément à une méthode éculée, les députés LREM ont renvoyé la question aux conclusions de la mission parlementaire en cours sur le verrou de Bercy, de celle dédiée à l’évitement fiscal qui démarre aujourd’hui, et au « plan d’action du gouvernement contre la fraude fiscale », qui doit être présenté avant l’été. « Je doute de la volonté politique réelle de la majorité. Un signal très fort aurait pu être envoyé en commission, observe Fabien Roussel. Mais je ne désarme pas. Le combat avance. Cette proposition arrivera le 8 mars dans l’Hémicycle et pourra toujours être adoptée. Celle qu’Alain Bocquet avait fait voter en 2017 sur une COP fiscale a d’ailleurs été reprise dans une résolution du Parlement européen mardi. Les députés LREM freinent souvent de façon politicienne quand cela ne vient pas de chez eux. Toutes nos propositions ont d’ailleurs été repoussées, comme l’avaient été celles de la France insoumise. »
De fait, les cinq projets de loi présentés entre hier et mardi par les communistes dans le cadre de leur niche parlementaire ont été rejetés en commissions. Souvent avec les mêmes arguments. La gratuité des transports scolaires ? Pas finançable en l’état, et puis la loi « mobilité » doit bientôt arriver. Le projet de lutte contre les marchands de sommeil ? Contient des mesures « vertueuses », mais mieux vaut en reparler dans le cadre de la loi Elan sur le logement. La reconnaissance sociale des aidants familiaux ? Les fonds manquent, et une réforme des retraites est en préparation… Quant aux pistes de lutte contre la précarité professionnelle des femmes, elles sont intéressantes, mais ne distinguent pas assez temps partiel « subi » et temps partiel « choisi », en plus de faire planer un risque d’augmentation du « coût du travail ».
« Tout cela est révoltant. On nous dit qu’il y a de vrais sujets, et ils sont bloqués, constate le député PCF Pierre Dharréville. Mais on ne se résigne pas. On va continuer à pousser jusqu’au 8 mars. Des députés de tous bords, dont des élus LREM, ont voté nos propositions en commission, et d’autres sont encore à convaincre. Nos mesures sont très précises, très concrètes et peuvent être adoptées de suite. Si elle ne bouge pas, la majorité devra assumer devant le pays de ne pas vouloir agir sur des sujets essentiels. »
Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.
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