Plusieurs centaines de personnes ont mené samedi 18 novembre à Paris une « marche sur l’Elysée » contre « la politique anti-sociale » d’Emmanuel Macron, dénonçant la baisse des emplois aidés, les réformes du code du travail et de l’ISF. Les manifestants étaient 3 000 selon les organisateurs, et 1 800 selon la préfecture de police.
Cette marche, qui répondait à l’appel du Front social, une coordination de sections syndicales (CGT, Sud, CNT, Unef), de collectifs et d’associations (Droit au logement, Droits devant…), s’est tenue de la place du Maréchal Juin (XVIIe arrondissement) au boulevard Haussmann (VIIIe), non loin de l’Elysée.
« On va dire au président des riches ce qu’on pense de tous les dégâts qu’il est en train de provoquer en France », avait lancé au micro Romain Altmann, d’Info-com CGT, en début de manifestation.
Une centaine de militants antifascistes, autonomes et anticapitalistes s’étaient placés en tête de cortège. Drapeaux, fumigènes, fanfare et slogans ont animé le cortège composé de nombreux syndicalistes et militants politiques de gauche, principalement de la France insoumise et du NPA. Eric Coquerel, député (LFI) de Seine-Saint-Denis, comptait parmi les manifestants.
« Ras-le-bol de subir »
« Il y en a ras-le-bol de subir, on est trop loin de l’unité et c’est cette unité qu’on est venu chercher aujourd’hui », avait ajouté Mickaël Wamen (CGT Goodyear). Dans le cortège, coloré et festif, des banderoles proclamaient : « Marchons sur l’Élysée. Point final au pouvoir des riches ! », « S’unir pour ne plus subir », « Tous ensemble contre la casse sociale », ou encore « Contre Macron et son monde, prenons la rue ! ».
Dans son « appel du 18 novembre », publié récemment, la coordination disait vouloir s’employer à « faire converger toutes les luttes qui rassemblent afin de créer les bases d’un mouvement interprofessionnel reconductible » avec les « salariés et chômeurs, jeunes et précaires, ouvriers et paysans, immigrés et auto-entrepreneurs ».
Ses initiateurs vont inviter, mercredi à Paris, l’ensemble des syndicats, partis et associations hostiles au gouvernement pour convenir « d’une date, d’un lieu » unique pour rassembler les mécontentements.
Jeudi, 80 000 personnes (selon la police) ont battu le pavé partout en France contre les réformes « libérales » du gouvernement, à l’appel d’organisations syndicales (CGT, FO, Solidaires, FSU) et de jeunesse (Unef, UNL, Fidl). C’est près de trois fois moins que lors de la première journée de contestation contre les ordonnances réformant le code du travail, le 12 septembre (223 000 manifestants).
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Remarquons comment Le Monde à cette occasion éprouve le besoin de mettre en valeur la moindre importance des manifestations du 16 novembre par rapport à début septembre, histoire comme nous le disons par ailleurs d'instiller l'idée d'une fin de partie et de miser comme beaucoup d'autres médias sur la passivité des travailleurs face à l'avalanche des mauvais coups du pouvoir.