SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Enquête : Pourquoi une manifestation à Noyon ?

Suite à la décision des organisations syndicales de donner rendez vous aux manifestants ce jeudi 16 novembre à Noyon (lieu inhabituel) CONTRE LES ORDONNANCES MACRON, la cellule Agit prop a décidé d’enquêter … Voici les images exclusives !

Site du Syndicat CGT de l'Association de Santé mentale "La Nouvelle Forge".

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Un million, c’est le chiffre qui figurait sur le pin’s fièrement arboré par Pierre Gattaz pour revendiquer la mise en place du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) et l’allègement des « charges ». Un million, c’est le nombre d’emplois que le Medef s’engageait à créer grâce à ces mesures.

Ce chiffre est atteint, mais pas dans la catégorie qu’il souhaitait. C’est même l’inverse, et lui et ses co-religionnaires, politiques de tous bords, chefs de grandes entreprises et « stars » du CAC 40 en sont les principaux responsables.

Un million, (1 000 000), c’est l’augmentation du nombre de pauvres en France, au cours des 10 dernières années, dix années durant lesquelles les tenants du libéralisme le plus échevelé se sont déchainés et ont imposé leur vision du monde.

Ce chiffre est un vrai réquisitoire contre les politiques économiques suivies par nos gouvernements successifs en France, depuis 10 ans. Cela vaut également pour celle que continue de mettre en place, à marche forcée Emmanuel Macron, à grands coups de dérégulation sociale et de flexibilité. La crise y a largement contribué et cela continue.

C’est le résultat d’une étude sérieuse et exhaustive menée par l’observatoire des inégalités avec le soutien de la fondation Abbé Pierre, s’appuyant sur les bases fournies par les enquêtes de l’Insee.

À consulter ci dessous :
https://www.inegalites.fr/600-000-pauvres-de-plus-en-dix-ans 

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Quand la littérature révèle les dessous le plus souvent cachés ou niés de l'histoire.

Ici : le soutien du grand capital allemand représenté par les dirigeants des grandes entreprises dont les noms (Siemens, Krupp,  Opel) restent encore actuels, alliance tout sauf accidentelle, comme constituant la solution choisie par l'oligarchie face à la crise. A l'époque celle de 29.

Tandis qu'avec les accords scélérats de Munich les dirigeants français révulsés par les conquêtes ouvrières de 1936 et les dirigeants anglais laissent les mains libres à Hitler, à l'Est pour annexer l'Autriche et préparer l'agression contre l'URSS.

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SOURCE : Le site ça n'empêche pas Nicolas

Non Hitler et les nazis ne sont pas un accident de l'Histoire, mais le produit des konzerns allemands qui voulaient dominer l'Europe

UN PRIX GONCOURT

ignoré des médias

QUI RACONTE COMMENT LES GRANDS PATRONS ALLEMANDS
ONT FAIT LA COURTE ECHELLE A HITLER
POUR LUTTER CONTRE LE COMMUNISME ET DOMINER L'EUROPE

Autour de la table dressée par Vuillard, 24 grands patrons allemands du secteur industriel (Siemens, Krupp, Opel) vont rallier la cause d'un Adolf Hitler fraîchement élu, qui par opportunisme, qui par conviction.

Vuillard travaille sur la crête de ce qui meut des hommes en coulisses.

De l'autre côté de la Manche, une autre antichambre du pouvoir, on déjeune avec Churchill, Chamberlain, Ribbentrop, les Alliés qui ne le sont pas encore. Et comme dans La Bataille d'Occident et Congo, la narration tourne autour d'un moment précis, l'instant qui fait le point de bascule vers l'histoire à venir, dont nous savons, nous, les conséquences.

Et c'est ce jeu qui fait le suc de Vuillard.

Le récit historique, bref, percutant, jongle avec les alliances politiques et économiques certes, mais les narre surtout avec une impertinence virtuose qui va chercher du côté du cocasse, de l'absurde, pour rendre, enfin, toutes les diableries qui se cachent sous les képis.

 

Extrait 

UNE RÉUNION SECRÈTE 

Le soleil est un astre froid. Son cœur, des épines de glace. Sa lumière, sans pardon. En février, les arbres sont morts, la rivière pétrifiée, comme si la source ne vomissait plus d'eau et que la mer ne pouvait en avaler davantage. Le temps se fige. Le matin, pas un bruit, pas un chant d'oiseau, rien. Puis, une automobile, une autre, et soudain des pas, des silhouettes qu'on ne peut pas voir. Le régisseur a frappé trois coups, mais le rideau ne s'est pas levé.                    
Nous sommes un lundi, la ville remue derrière son écran de brouillard. Les gens se rendent au travail comme les autres jours, ils prennent le tram, l'autobus, se faufilent vers l'impériale, puis rêvassent dans le grand froid. Mais le 20 février de cette année-là ne fut pas une date comme les autres. Pour – tant, la plupart passèrent leur matinée à bûcher, plongés dans ce grand mensonge décent du travail, avec ces petits gestes où se concentre une vérité muette, convenable, et où toute l'épopée de notre existence se résume en une pantomime diligente. 
La journée s'écoula ainsi, paisible, normale. Et pendant que chacun faisait la navette entre la maison et l'usine, entre le marché et la petite cour où l'on pend le linge, puis, le soir, entre le bureau et le troquet, et enfin rentrait chez soi, bien loin du travail décent, bien loin de la vie familière, au bord de la Spree, des messieurs sortaient de voiture devant un palais. On leur ouvrit obséquieusement la portière, ils descendirent de leurs grosses berlines noires et défilèrent l'un après l'autre sous les lourdes colonnes de grès.

L’Allemagne nazie a sa légende. On y voit une armée rapide, moderne, dont le triomphe parait inexorable. Mais si au fondement de ses premiers exploits se découvraient plutôt des marchandages, de vulgaires combinaisons d’intérêts ? Et si les glorieuses images de la Wehrmacht entrant triomphalement en Autriche dissimulaient un immense embouteillage de panzers ? Une simple panne ! Une démonstration magistrale et grinçante des coulisses de l’Anschluss par l’auteur de Tristesse de la terre et de 14 juillet.

Résultat de recherche d'images pour "Les grands patrons allemands et Hitler Janvier 1933 Images Photos"
 

Ils étaient vingt-quatre, près des arbres morts de la rive, vingt-quatre pardessus noirs, marron ou cognac, vingt-quatre paires d’épaules rembourrées de laine, vingt-quatre costumes trois pièces, et le même nombre de pantalons à pinces avec un large ourlet. Les ombres pénétrèrent le grand vestibule du palais du président de l’Assemblée ; mais bientôt, il n’y aura plus d’Assemblée, il n’y aura plus de président, et, dans quelques années, il n’y aura même plus de Parlement, seulement un amas de décombres fumants.

PAR FSC

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Contrairement aux déclarations du gouvernement, l’écrasante majorité des chômeurs cherchent du travail

Les derniers chiffres sur les contrôles des chômeurs de pôle emploi viennent de sortir : sur les 270 000 chômeurs contrôlés, seuls 14% d’entre eux ne recherchaient pas activement un travail. De nouveaux chiffres remettant en cause toutes les allégations des personnalités politiques sur les « chômeurs fainéants ».

Illustration : Moi, Daniel Blake, film de Ken Loach sorti en 2016

Il faut savoir que pour ne pas être radié de pôle emploi après un contrôle, il faut avoir fait « une recherche d’emploi active, concrète et justifiable au moyen de preuves », ou n’avoir pas refusé 3 fois de suite une proposition d’emploi raisonnable, ce qui n’a pas été le cas pour seulement 14% des personnes contrôlées, qui ont donc été radiées pour une période de 2 semaines à 6 mois. Et encore : d’après les chiffres révélés par les échos sur ces contrôles, seul un tiers a été fait de manière aléatoire : 60% sont faits sur des catégories qui, selon Bruno Ducoudré (de l’observatoire français des conjonctures économiques) est « une population de demandeurs d’emploi spécifique dont le risque de démotivation est plus élevé ». Le reste des contrôles a été réalisé à la suite de dénonciations. On peut donc estimer que la quantité de chômeurs démoralisés par des mois de recherches infructueuses est encore plus basse que les 14% indiqués. Le rapport indique aussi que sur les 14% de chômeurs radiés de pôle emploi, 36% d’entre eux ne toucheraient aucunes aides, et pourtant se réinscrivent en grande majorité dès la fin de leurs « punitions », et 23% ne toucheraient que le régime de solidarité.

Ces chiffres, bien qu’incomplets, démontent à eux seuls le discours de Macron et de ses collègues, sur les prétendus « fainéants » que sont les chômeurs qui galèrent des mois, voir des années à trouver un travail, ou encore qui sont accusés de prendre des « vacances de 2 ans » comme le prétend Christophe Castaner, le porte parole du gouvernement.

Régler le problème du chômage... en augmentant les contrôles ?

Malgré ces chiffres, la réponse d’Emmanuel Macron pour régler le problème du chômage, est d’augmenter les contrôles, le « flicage », en multipliant ces effectifs au sein de Pôle emploi par 5... Cette solution, loin d’améliorer les conditions de recherches d’emploi, a en réalité pour but de criminaliser les chômeurs, faisant peser sur eux la responsabilité du chômage de masse en France, alors même que les chiffres de pôle emploi démontrent l’inverse. Face à ces propositions répressives, la perspective d’un partage du temps de travail entre tous et toutes paraît bien lointaine, au moment où les ordonnances, plutôt que ‘interdire les licenciements, vont plutôt les faciliter.

PAR REVOLUTION PERMANENTE

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Quand les MÉDIAS « découvrent » ce qu'ils appellent « l'évasion fiscale » des MULTINATIONALES et des grandes fortunes....[par Jean LÉVY]

Depuis quelques jours, avec un ensemble saisissant, l'ensemble des médias, presse écrite, télés, radios, nous sortent de la boite le scandale des Paradise Papers.

 

« Le Monde » en est l'exemple parfait : sa UNE depuis trois jours dénonce le fait que les grands groupes industriels et financiers, comme à titre personnel leurs dirigeants, recherchent dans les paradis fiscaux « l’optimisation » de leurs impôts. Comme si ce scandale venait juste d'éclater grâce au flair et au professionnalisme de journalistes enquêteurs... 

 

En fait, ce n'est pas la première fois que la pratique des paradis fiscaux par les détenteurs des grandes fortunes fait la UNE des médias. Et à chaque fois, la gente politico-médiatique feint de s'émouvoir et jure que le "scandale" doit cesser et que ces fameux paradis, dûment répertoriés, doivent fermer boutique. Déjà, en 2009, le Président de l’époque, Nicolas Sarkozy, était catégorique :

 

Le 23 septembre sur TF1 et France 2lors de son entretien face à Laurence Ferrari et David Pujadas lors des JT de France 2 et de TF1, Nicolas Sarkozy justifie son action depuis le G20 sur Londres, en avril.

 

Sur le sujet des paradis fiscaux, il rappelle qu’ « à Londres, la France s’est battue pour que les paradis fiscaux, le secret bancaire, la fraude organisée, ça soit terminé ». Le Président est ensuite allé plus loin, n’hésitant pas à dire : « On y était arrivé. Les paradis fiscaux, le secret bancaire. C’est terminé. »

 

IL Y A HUIT ANS DE CELA ...

 

Et aujourd’hui, les médias publics et privés jouent l'innocence...Comme s'ils découvraient la chose...Et comme si le fait de planquer profits d'entreprise et fortunes personnelles à l'abri du fisc relevait d'un fait divers, d'une escroquerie individuelle, d'une tricherie illégale.

 

Pas du tout : le recours généralisé aux paradis fiscaux découle normalement de la législation européenne et de son axiome : la libre circulation des capitaux. Son application pratique sur le terrain, c'est "l'optimisation fiscale", c'est-à-dire la recherche des moyens et des lieux où les taxes et impôts sur les profits et les fortunes sont les plus bas.

 

Et les Etats et leurs dépendances feutrées de se faire concurrence en la matière.  Pour éviter toute publicité tapageuse, le secret bancaire et les destinations improbables de ces paradis permettent une confidentialité de bon aloi, entre gens du même monde, celui des affaires. 

 

Alors pourquoi cette campagne à la UNE des médias ? 

 

Pour montrer la probité des journalistes et leur "rigueur morale" ?

 

Allons donc : les principaux journaux appartiennent tous à des milliardaires, ceux justement qui utilisent à leur profit les lois, ces lois qu'ils font voter par leurs hommes de paille...Alors, quelle motivation ont les médias : se donner le masque de l'impartialité pour faire gober au public le reste de leur production journalistique ? Certes, mais aussi, face au mécontentement général, ouvrir partiellement quelques vannes et promettre - promis, juré - que ces pratiques sont en voie de règlement, et que la morale va enfin triompher. Nul doute que l'ex-banquier de chez Rothschild, en gîte provisoire à l'Elysée, va nous promettre que grâce à lui, foi de Macron, les banques et la finances ne feront plus dorénavant la loi...

 

Cependant, il n'est pas indifférent que notre bon peuple pressuré et exploité à plein régime, tire de cette vaste escroquerie légale la conscience que nous vivons dans un empire où les Dassault, les Arnaud, les milliardaires du CAC 40 font la loi. Chacun doit comprendre que cette loi permet aux entreprises de licencier comme Whirlpool pour quérir un salariat encore plus corvéable à l'étranger tout en s’exonérant des impôts et taxes au détriment de leur propre pays, trahissant ainsi l'intérêt national. Les infos en donnent le prix : 20 milliards d'euros l'an ainsi escroqués au budget de la France.  

 

Et ce sont les mêmes qui ordonnent la chasse aux chômeurs, accusés de fraudes !

Et que ce sont les mêmes qui sont aux manettes de l'Etat pour imposer les lois dures aux miséreux, bénéfiques au Capital...


Tirons-en les leçons : est-ce logique que les puissants, fort de leur argent, dirigent à leur profit un Etat comme le nôtre, par Macron interposé ?

 

N'est-il pas temps que notre peuple réagisse et vite, et comme en 1789, rompe brutalement avec le règne, hier de l'aristocratie, aujourd'hui de l'oligarchie financière, qui en France, au nom de l'Europe, mène la danse ?

 

N'est-t-il pas venu le temps de reconstruire une République sociale garantie par un peuple souverain dans une France indépendante ?

 

Jean Lévy

sur son blog :

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De plus en plus de femmes sans-abri se retrouvent dans les rues de Paris, constate le Samu social, qui gère le 115, le numéro d'urgence spécialisé.

En 2016, 5 400 femmes sans-abri ont appelé le Samu, soit une hausse de 66 % en 10 ans (Illustration).
En 2016, 5 400 femmes sans-abri ont appelé le Samu, soit une hausse de 66 % en 10 ans (Illustration). (MAXPPP)

Le Samu social, qui gère le 115, vient de lancer sa campagne d'hiver centrée sur la situation des femmes à Paris. Le constat est alarmant. En 2016, 5 391 femmes seules ont appelé au moins une fois le 115, soit une hausse de 66 % en 10 ans. C'est "énorme", alerte le Samu social, qui rappelle que dans la rue une femme est beaucoup plus vulnérable qu'un homme

Dans la rue, du jour au lendemain

Pascaline n'aurait jamais cru un jour se retrouver dans la rue. "Mais quand ça s'impose à toi, tu n'y peux rien", témoigne à franceinfo cette femme de 43 ans. Tout bascule en mars 2017. Originaire de Côte d'Ivoire, Pascaline, qui est hébergée par une amie à Paris, est mise à la porte. "J'étais déboussolée, je ne savais pas quoi faire", confie-t-elle.

Désormais, Pascaline passe ses journées Porte de la Villette. Là-bas, elle se balade, dit-elle. Elle va aussi beaucoup à la Cité des Sciences, où elle peut aller sur Internet et lire ses mails gratuitement. Elle se rend également à l'église, ou bien sous un abri-bus, le même, où elle retrouve celle qu'elle appelle affectueusement "Jojo".

C'est vrai que pour une femme, être dehors, avec tous les pervers qu'il y a dans le coin, ce n'est pas facile

Joëlle, sans-abri, 46 ans

franceinfo

Joëlle, 46 ans, fait partie de ses nouvelles amies de la rue. La voir lui donne "du baume au coeur", dit-t-elle. "Je suis tellement contente de la voir, c'est comme une famille", raconte Pascaline, sourire aux lèvres. Sous cet abri-bus, les deux femmes parlent de tout et de rien, s'entraident et surtout se protègent des agresseurs. "On les jette. On leur donne un coup de pompe et allez hop dégage !" lance Joëlle. 

Un combat quotidien pour dormir en sécurité

Joëlle et Pascaline essaient pourtant tous les jours de dormir au chaud, précisément dans un foyer à Nanterre. Mais pour cela il faut monter dans l'un des bus de la Brigade d'assistance aux personnes sans-abri (BAPSA) et surtout y trouver une place. Le premier arrive à 15 heures, le deuxième à 17 heures. Il n'y a jamais de places pour tout le monde, regrette Pascaline. "C'est la bataille, la grande bataille", dit-elle.

Quand Pascaline ne monte pas dans le bus, elle se rend Gare de Lyon. "Là-bas, au moins, je me sens un peu en sécurité, parce que c'est une grande gare", décrit Pascaline.  Et d'ajouter : "C'est fermé". Pour autant, hors de question de rester seule dans la gare.

Très souvent, on est groupées, de peur de se faire agresser

Pascaline, sans-abri, 43 ans

franceinfo

La peur des vols est aussi quotidienne. Pascaline s'est déjà fait dérober son sac. Alors s'endormir là-bas ? Jamais. "On ne dort pas, explique-t-elle. On est (juste) couchées." Pour ne pas se faire voler toutes ses affaires, la quadragénaire vit sur le qui-vive. "On a le coup d'oeil partout, on regarde comme des folles", raconte Pascaline. "C'est un calvaire pour une femme. On s'attend à tout", poursuit-elle. Autre règle d'or selon Pascaline : ne  jamais se dire que tout est perdu. "Il faut du courage", dit-elle, pour survivre dans la rue.

PAR CGT FACEBOOK COMPIEGNE

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Faire baisser le chômage en radiant les chômeurs

En 2016, sur 270 000 contrôles, les agents de Pôle emploi ont radié 14% de chômeurs qui ne cherchaient "pas assez activement" un emploi. Macron pour les années à venir promet de multiplier les effectifs de contrôleurs.

Le journal Les Échos a décidé de mener l’enquête sur les contrôles mis en place à Pôle emploi depuis un an et demi. Les résultats révèlent que 86 % des personnes contrôlées auraient démontré qu’elles remplissent bien leurs obligations. "Sur les 14 http://www.revolutionpermanente.fr/...% radiées in fine, une proportion tout de même non négligeable, seules 40 % étaient indemnisées par l’Unédic, les autres relevant soit du régime de solidarité (23 %) ou ne touchant plus rien (36 %)", pour le journal, ces chiffres démontrent que le mythe des chômeurs qui "profiteraient du système" n’est donc bel et bien qu’un mythe. 

C’est en mai 2015 que pôle emploi acte de la généralisation des contrôles. Pour cela, un corps de 200 conseillers spécialisés a été mis sur place avec des objectifs clairs : "pas question de faire du « chiffre », la vérification devant être avant tout l’occasion de remettre des chômeurs démotivés ou en détresse sociale dans une dynamique de recherche, ce qui semble bien être le cas au vu du premier bilan de la généralisation du dispositif." rapporte Les Échos. 

Des personnes au chômage remises dans une dynamique de recherche ? Mais où travaillent-elles aujourd’hui ? Ces contrôles accentués sur les chômeurs n’a pas, comme on voudrait nous le faire croire, pour objectif "d’aider" les chômeurs mais de les contrôler, de les pressuriser, pour qu’ils acceptent n’importe quelle offre d’emploi. Ainsi les chômeurs se retrouvent à faire des formations sans Iiens avec leur parcours et à accepter des emplois précaires. Combien d’entre eux ne sont pas sur le marché du travail actuellement, mais en formation ? Des formations proposées par pôle emploi qui permettent de les faire sortir des chiffres du chômage.

On connaît les politiques mises en œuvres pour maquiller les chiffres du chômage, pour les faire baisser : la promotion des emplois précaires, les contrats aidés, les garanties jeunes, le service civique etc.Récemment Macron a d’ailleurs décidé de changer de stratégie et de supprimer 150 000 emplois aidés, faisant passés 150 000 personnes de la précarité au chômage.

Pour ce qui est des contrôles exercés sur les chômeurs, Macron veut aller encore plus loin et multiplier par cinq les effectifs de contrôleurs dans les prochaines années. Dans son programme présidentiel le candidat devenu président précisait déjà que : « toute prestation sera conditionnée aux efforts de recherche, avec un contrôle drastique ». 

Ce contrôle renforcé ne servira qu’à accentuer la pression sur les chômeurs et les pousser à accepter les offres d’emploi qui correspondent aux besoins des grandes entreprises. Et à se débarrasser des indésirables. Kean Loach nous en parle dans son dernier film, "Moi, Daniel Blake". Avec les conséquences que l’on sait. 

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Et comment oublier que Jean-Claude JUNCKER, le président de la commission européenne a dirigé le paradis fiscal nommé Luxembourg durant des années

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SOURCE : ça n'empêche pas Nicolas

Depuis quelques jours, avec un ensemble saisissant, l'ensemble des médias, presse écrite, télés, radios, nous sortent de la boite le scandale des Paradise Papers.

"Le Monde" en est l'exemple parfait  : sa UNE depuis trois jours dénonce le fait que les grands groupes industriels et financiers, comme à titre personnel leurs dirigeants, recherchent dans les paradis fiscaux " l'optimisation" de leurs impôts. Comme si ce scandale venait juste d'éclater grâce au flair et au professionnalisme de journalistes enquêteurs... 

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En fait, ce n'est pas la première fois que la pratique des paradis fiscaux par les détenteurs des grandes fortunes fait la UNE des médias. Et à chaque fois, la gente politico-médiatique feint de s'émouvoir et jure que le "scandale" doit cesser et que ces fameux paradis, dûment répertoriés, doivent fermer boutique. Déjà, en 2009, le Président de l'époque,  Nicolas Sarkozy, était catégorique :

Le 23 septembre sur TF1 et France 2, lors de son entretien face à Laurence Ferrari et David Pujadas lors des JT de France 2 et de TF1, Nicolas Sarkozy  justifie son action depuis le G20 sur Londres, en avril.

Sur le sujet des paradis fiscaux, il rappelle qu’«à Londres, la France s’est battue pour que les paradis fiscaux, le secret bancaire, la fraude organisée, ça soit terminé». Le Président est ensuite allé plus loin, n’hésitant pas à dire : «On y était arrivé. Les paradis fiscaux, le secret bancaire. C’est terminé.»

IL Y A HUIT ANS DE CELA ...

Et  aujourd'hui, les médias publics et privés jouent l'innocence...Comme s'ils découvraient la chose...Et comme si le fait de planquer profits d'entreprise et fortunes personnelles à l'abri du fisc relevait d'un fait divers, d'une escroquerie individuelle, d'une tricherie illégale.

Pas du tout : le recours généralisé aux paradis fiscaux découle normalement de la législation européenne et de son axiome : la libre circulation des capitaux. Son application pratique sur le terrain, c'est "l'optimisation fiscale", c'est-à-dire la recherche des moyens  et des lieux où les taxes et impôts sur les profits et les fortunes sont les plus bas.

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Et les Etats et leurs dépendances feutrées de se faire concurrence en la matière.   Pour éviter toute publicité tapageuse, le secret bancaire et les destinations improbables de ces paradis permettent une confidentialité de bon aloi, entre gens du même monde, celui des affaires. 

Alors pourquoi cette campagne à la UNE des médias ? 

Pour montrer la probité des journalistes et leur "rigueur morale" ?

Allons donc : les principaux journaux  appartiennent tous à des milliardaires, ceux justement qui utilisent à leur profit les loi, ces lois qu'ils font voter par leurs hommes de paille...Alors, quelle motivation ont les médias : se donner le masque de l'impartialité pour faire gober au public le reste de leur production journalistique ? Certes, mais aussi, face au mécontentement général, ouvrir partiellement quelques vannes et promettre - promis, juré - que ces pratiques sont en voie de règlement, et que la morale va enfin triompher. Nul doute que l'ex-banquier de chez Rothschild, en gîte provisoire à l'Elysée, va nous promettre que grâce à lui, foi de Macron, les banques et la finances ne feront plus dorénavant la loi...

Cependant, il n'est pas indifférent que notre bon peuple pressuré et exploité à plein régime, tire de cette vaste escroquerie légale la conscience que nous vivons dans  un empire où les Dassault, les Arnaud, les milliardaires du CAC 40 font la loi. Chacun doit comprendre que cette loi permet aux entreprises de licencier comme Whirlpool pour quérir un salariat encore plus corvéable à l'étranger tout en  s'exonérant des impôts et taxes au détriment de leur propre pays, trahissant ainsi l'intérêt national. Les infos en donnent le prix : 20 milliards d'euros l'an ainsi escroqués au budget de la France. 

Et ce sont les mêmes qui ordonnent la chasse aux chômeurs, accusés de fraudes !

Et que ce sont les mêmes qui sont aux manettes de l'Etat pour imposer  les lois dures aux miséreux, bénéfiques au Capital...

Tirons-en les leçons : est-ce logique que les puissants, fort de leur argent, dirigent à leur profit un Etat comme le nôtre, par Macron interposé ?

N'est-il pas temps que notre peuple  réagisse et vite, et comme en 1789, rompe brutalement avec le règne,  hier de l'aristocratie, aujourd'hui de l'oligarchie financière, qui

en France, au nom de l'Europe, mène la danse ?

N'est-t-il pas venu le temps de reconstruire une République sociale garantie par un peuple souverain dans une France indépendante ?

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PSA, la médaille d’or du RSE et « l’usine du futur » qui broie les salariés

En septembre dernier, le groupe PSA a été « médaillé d’or » par EcoVadis, entreprise chargée de noter la responsabilité sociale des entreprises. Incroyable médaille accordée à un groupe, qui, par son histoire, a toujours été à la pointe de la répression et de la discrimination syndicale, et particulièrement active ces derniers mois, à l’encontre des salariés syndicalistes CGT. Une « bonne presse » à l’heure où, sur les différents sites français, les débrayages se sont multipliés concernant les conditions de travail et les payes des intérimaires, dont le montant était inférieur à celui fixé sur le contrat de travail.

Le groupe PSA a la cote dans les médias : « l’usine du futur » de Mulhouse

En cette fin d’année 2017, la presse économique, ne tarit pas d’éloge sur la bonne santé financière de la multinationale française qu’est le groupe PSA. Dans son communiqué de presse, le groupe s’enorgueillit d’un chiffre d’affaire de près de 15 milliards d’euros pour le troisième trimestre 2017, en hausse de 31.4%. Malgré un bémol concernant le marché chinois, où une des cinq usines en surcapacité pourrait bien être concédée, « les volumes de ventes mondiales ainsi que les parts de marché sont en hausse dans toutes les régions (Europe, Moyen-Orient et Afrique, Amérique latine, Eurasie et Inde-Pacifique) ». En « incluant les volumes d’Opel Vauxhall2, les ventes mondiales ont augmenté de 23.8% au troisième trimestre 2017 » en comparaison au troisième trimestre de l’année 2016.

Pour parfaire son image, PSA a ouvert les portes du site de Mulhouse à la presse le 25 octobre dernier pour une visite guidée par le directeur industriel et « supply chain » Yves Vincent. En jeu, la présentation du site industriel mulhousien, « ‘’l’usine excellente’’ selon PSA Mulhouse » comme le titrait le quotidien l’Alsace, présenté comme le modèle à suivre pour les autres sites du groupe en France. C’est notamment sur ce site qu’est produit depuis juillet 2015 la DS7 Crossback, un SUV, qui sera commercialisé début 2018 et qui profite d’un coup de publicité présidentiel avec le choix d’Emmanuel Macron de faire de ce modèle sa voiture officielle. Mais ce n’est pas tant le véhicule que son processus de production qui est présenté aux journalistes : la nouvelle chaine de production constitue les prémisses d’une production en monoflux. A terme, le site mulhousien prévoit de compacter la production de 6 modèles sur une seule ligne de production, fonctionnant sans discontinuer, au lieu de deux ligne aujourd’hui. « L’usine du futur » comme l’appelle le quotidien l’Alsace démarrée depuis mars dernier s’inscrit dans une stratégie de baisse des coûts de production : baisse des couts fixes – diminution de la surface utilisée pour faire baisser les dépenses de maintenance, de chauffage et des couts fiscaux – mais également baisse des coûts variables en augmentant la productivité des salariés. En vérité, cette nouvelle méthode de production, où le maitre mot est la flexibilité, n’a rien de futuriste pour les salariés. En effet, le site de Mulhouse se targue d’avoir fait baisser les couts de production de 500 euros par véhicules depuis 2015 et cela, en dépit des 400 millions d’euros d’investissement qui ont été budgétés pour la période 2015-2020. Autant dire que les économies se font directement sur le dos des salariés de moins en moins nombreux d’année en année, pour qui les cadences – 63 voitures au minimum par heure, soit moins d’une minute par opération – n’ont cessé d’augmenter.

A cette opération de com’ s’ajoute, pour la deuxième année consécutive, l’obtention de la médaille d’or du « fournisseur responsable » attribuée par l’agence de notation spécialisée dans la mesure de la performance en développement durable, EcoVadis. Sur son site, on peut y lire que « la méthodologie EcoVadis [pour attribuer sa notation] repose sur 4 thèmes (Environnement, conditions de travail équitable, éthique des affaires et Chaine d’approvisionnement) ». Et si on peut s’interroger sur la pertinence même d’attribuer un label « Développement Durable » à un constructeur automobile, c’est surtout ici, la question des « conditions de travail équitables » qui fait mouche.

Dans « l’usine du futur » de Mulhouse : cadences infernales, overtime et samedi obligatoire

Le site de Mulhouse, sur lequel la direction du groupe ne tarit pas d’éloge fait l’objet d’une contestation rampante. En effet, le passage au « monoflux » se fait au prix d’un réaménagement du temps de travail, de la multiplication des overtime, ce temps de travail supplémentaire et très peu rémunéré (1,50 euros pour dix minutes travaillées) pour remplir les objectifs de production, et des samedis matins obligatoires travaillés. Avant, pour les ouvriers travaillant en semaine, il fallait effectuer 36h45 (le temps de pause n’étant pas compté dans le temps de travail) à l’usine réparti sur 5 jours, du lundi au vendredi, avec une équipe du matin (5h15-13h06) et de l’après-midi (13h06-20h32), l’équipe de nuit arrivant à 20h32 et sortant à 3h47. Et, si la mise en place d’une équipe supplémentaire en VSD dit de week-end, très contestée par les ouvriers était mise en place – celle-ci a pour l’instant été reportée à septembre 2018 suite à des débrayages - à Mulhouse, les équipes de semaines travailleraient sur 4 jours, mais avec des journées rallongées - 5H-13H30 et 13h30-21h15 – et également le samedi matin, de manière « cyclé ». En vérité, comme l’explique Vincent, ouvrier à PSA-Muhouse au montage et militant CGT, le recours aux samedis matin obligatoire est quasiment illimité. « Depuis janvier, je travaille tous les samedis matins », avec les conséquences que l’on peut imaginer sur la vie de famille, sur les temps de repos, et in fine la santé.

A cela s’ajoutent des cadences sans cesse augmentées « On est passé à 63 voitures heures. Ca veut dire moins d’une minute de passage pour une voiture » contre 55 voitures maximum il y a quelques mois. « Au montage c’est là ou c’est le plus dur » reconnait-il, et beaucoup ne suivent pas le rythme. « Chaque jour on est moins 8 en effectifs sur le secteur, il y a beaucoup de Turn over, notamment des intérimaires qui décident d’arrêter après quelques mois ». Malgré le manque d’effectif, les pannes, « ça tourne. Mais du coup presque tous les jours c’est overtime » pour remplir les objectifs. Cet objectif à Mulhouse, c’est la production de 400 voitures par tournée, soit 1300 voitures en tout si l’on compte deux équipes de jour et la demi équipe de nuit sur les système 1 – la ligne de montage qui s’occupe de la production des modèles 2008 et DS7 - et la demi- équipe de nuit sur le système 2 qui gère la production de la C4. Cela alors que le groupe n’a fait que supprimer des emplois – 20 000 postes supprimés en 5 ans pour tout le groupe - ; les pics de production étant palliés par le recours aux intérimaires. A Mulhouse, il y a « 68% d’intérimaires au montage du système 1 à la production 2008/DS7 et au 30% systeme 2 qui produit la C4 », une précarité organisée dans un but précis : « ça empêche la colère de s’exprimer ».

Les débrayages inédits des intérimaires sur les sites de Rennes et Sochaux

Depuis plusieurs années, les embauches au sein des usines de PSA se font presque exclusivement par le recours aux intérimaires. Sur le site de La Janais, près de Rennes, où 1000 intérimaires ont été embauchés l’hiver dernier, ils représentent les 2/3 des 3 200 salariés au total ; à Sevelnord, près de Valenciennes, ils constituent environ un quart des 2596 salariés ; à Sochaux, où 1500 intérimaires ont été recrutés cet été pour constituer de nouvelles équipes weekend (Vendredi-Samedi-Dimanche), ils représentant désormais 1/3 des 8900 salariés ; ils sont nombreux également à Mulhouse, qui concentre 5700 salariés.

Les embauches d’intérimaires se font via des campagnes de « job dating » organisées par les « partenaires emplois » sous-traitants. La multiplicité des agences de recrutement - Addeco, Manpower, Synergie, Proman, CRIT, ou encore le groupement d’employeurs Alliance Emploi – offrent peu ou prou le même type de contrat, généralement de 6 à 18 mois, certains intérimaires pouvant être, à terme, CDIsés par la boite d’intérim. Bien évidemment, le recours à la sous-traitance par PSA pour recruter, et l’engagement auprès d’une multiplicité d’entreprises sous-traitantes, relèvent d’une technique de management bien rôdée. Il s’agit principalement de diviser les embauchés par PSA des intérimaires précarisés d’une part, mais aussi les intérimaires entre eux, chacun répondant à un employeur distinct, fragmentant ainsi les potentielles luttes et contestations des salariés. Et celles-ci ne manquent pas en raison des conditions de travail particulièrement difficiles dans les usines PSA, en particulier aux postes attribués aux intérimaires. Pour preuve, la dernière campagne de recrutement de 1500 intérimaires menée pour le site de PSA Sochaux a trouvé avec difficulté des candidats, malgré une « mobilisation sans précédent » de Pôle Emploi, des agences d’intérims et de PSA lui-même. Cette situation inédite, les syndicats de l’établissement l’explique par l’absence de perspective de CDI mais également par des conditions de travail « détériorées » par une flexibilisation accrue.

Pour ceux qui répondent à l’appel, les sources de colère ne manquent pas. Et elles ont même réussi à se cristalliser dans une mobilisation d’intérimaires au mois d’octobre, de manière quasi-simultanée, sur les sites de Rennes le Janais et de PSA Sochaux. Le premier débrayage a été lancé à Sochaux, le 13 octobre dernier, par 6 ouvrières VSD en peinture. « Quatorze autres ont ensuite fait de même au Montage » confirme la CGT. Et près d’une centaine le 20 octobre. C’est la découverte de la fiche de paie du mois de septembre qui a été le facteur déclencheur : 1450 euros net contre les 1850 euros net promis lors de la signature du contrat de travail, un « énorme écart » que dénoncent les intérimaires VSD, un « mensonge » de la direction sochalienne pointé par la CGT.

Sur le site de La Janais, à Rennes, ce sont 150 salariés, dont 85% d’intérimaires et donc 15% d’embauchés PSA qui ont ensemble – fait rare - débrayé le 19 et 20 octobre dernier. Là aussi, il est question du salaire des intérimaires : tandis que les contrats d’intérim stipulent que « chaque semaine le salarié est rémunéré sur la base de 35 heures indépendamment du nombre d’heures effectivement travaillées », les fiches de paye déduisent les minutes « chômées » lorsqu’il y a rupture ou ralentissement des livraisons des fournisseurs, ou une panne sur une chaine de montage. Pour la CGT sochalienne, la contestation d’une centaine d’intérimaires sur la question des salaires n’est que la partie émergée de l’iceberg. D’abord parce que les raisons de la colère sont beaucoup plus profondes et concernent plus largement les conditions de travail et l’insoutenabilité des cadences, mais également parce que la colère s’étend largement au-delà de la centaine de travailleurs mobilisés.

Aux sources du « raz le bol » : sous-effectif, licenciement, précarité, flexibilité, et vies broyées

A PSA SevelNord Hordain, qui entame les mesures de flexibilité et de transition vers le monoflux déjà instaurées à Poissy, Rennes et en cours Mulhouse, des débrayages ont été organisés fin septembre dans le secteur de la logistique pour exiger des effectifs supplémentaires, la création de circuits et l’arrêt de la flexibilité. A Mulhouse, la création de l’équipe supplémentaire en VSD, symptôme de l’accélération du passage au monoflux, est vivement contestée par des débrayages. En effet, les ouvriers de Mulhouse réclament le maintien de le seconde ligne de montage, s’oppose au monoflux qui est le symptôme d’un approfondissement des mesures de flexibilité dans la boite. Les salariés expriment un véritable « raz le bol des samedis travaillés », tout comme des conditions de travail « détériorées » par cette « flexibilité ».

Et les vagues de licenciements successifs – facteur du produire plus en étant moins - n’y sont pas pour rien. Il y a un an, PSA annonçait un 4ème plan de 2000 licenciements pour 2017, un « plan de départ volontaire » âprement critiqué à l’époque par le délégué CGT de PSA, Jean-Pierre Mercier : « les départs volontaires le sont de moins en moins », rappelait-il, insistant sur les pressions dans les ateliers en particulier, et sur le fait que ces licenciements étaient partiellement compensés par le recours aux intérimaires, provoquant une explosion de la précarité, ce qui s’est confirmé par la suite par les campagnes d’embauche, parfois difficile, menée depuis janvier 2017.

Une véritable dictature patronale, façon PSA

La « révolution » de « l’usine du futur » chez PSA constitue surtout un retour au XIXème sicèle du point de vue des conditions de travail. L’accroissement de la productivité induit des cadences toujours plus infernales. La flexibilité se décline en interne par une réduction des salaires ajusté au plus prêt du volume de production réalisé, qui, avec le décompte des minutes chômées, n’est autre qu’un retour au salaire à la pièce. Et en externe, par la réduction des effectifs stables et leur remplacement partiel par le recours à des intérimaires, précaires, sur lesquels il est beaucoup plus facile de faire passer les nouvelles méthodes de production. La précarité chez PSA est la condition sine qua non de l’instauration des nouveaux process ; c’est un mode opératoire qui est absolument nécessaire pour faire passer les nouvelles mesures de flexibilité, intenables pour les ouvriers. De fait, elle rend toujours plus évidente l’alliance, dans les luttes, des intérimaires et des salariés embauchés par PSA, ce qui s’est concrétisé récemment, sur le site de Le Janais.
Mais pour faire passer ces méthodes de production inhumaine, la direction de PSA s’appuie également sur des pratiques de répression des militants syndicaux combattifs. Et son savoir-faire dans ce domaine est historique.

A Mulhouse, il y a un an, le local de la CGT a été investi par la police, et six militants poursuivis pour la diffusion d’un tract ; Franz Turlepin, salarié depuis 22 ans sur le site et militant CGT, harcelé moralement, était cet été menacé de licenciement.

Sur le site de Poissy, 14 militants ont été sanctionnés par des mises à pieds et 9 d’entre eux menacés de licenciements pendant la dernière campagne d’élections professionnelles au cours de laquelle la CGT est devenue le syndicat majoritaire du site. Une très mauvaise nouvelle pour la direction qui cherche à tout prix à destabiliser la section syndicale locale. Farid Borsali, secrétaire CGT PSA-Poissy a ainsi été accusé de violence et condamné à 6 mois de prison avec sursis et 2000 euros d’amendes tandis que 9 autres militants CGT ont passé 9 heures de garde-à-vue pour avoir discuté avec un chef pendant quinze minutes, ce que la direction a qualifié de séquestration. Une criminalisation des syndicalistes qui n’est autre qu’une réponse à ses succès aux élections.

Plus récemment sur le site de Sochaux , la CGT a mis la main sur un document « parcours anti-intégration CGT » attestant des pressions faites sur les intérimaires recrutés pour ne pas rejoindre le syndicat.

Ces méthodes de répression syndicale à PSA ne datent pas d’hier. Le documentaire « Haya » de Claude Blanchet, qui porte sur les conditions de travail et les grèves de 1981-1982 à l’usine d’Aulnay-sous-Bois, a mis en lumière les pratiques de fichage des ouvriers, de discrimination syndicales et salariales des ouvriers en fonction de leur origine et de leur couleur syndicale, l’obligation à l’affiliation au syndicat-maison (le CSL) sous peine de voir l’avancement de poste et sa progression salariale au point mort… De même les chroniques de PSA-Sochaux, rassemblées dans « grains de sable sous le capot » de Marcel Durand se font les témoins du passage au toyotisme dans les usines, de l’aggravation des conditions de travail, et des techniques d’intimidation et de flicage permanent des salariés.

Combattre la précarité, c’est aussi faire reculer PSA sur la flexibilité

En niant les débrayages qui se sont déroulés sur le site de Sochaux, la direction de PSA a montré à quel point elle souhaite à tout prix minorer la contestation des intérimaires et ainsi éviter l’effet tâche d’huile que cette mobilisation pourrait provoquer. Car, de SevelNord, à Rennes, en passant par Poissy ou Sochaux, les logiques de recrutement sont les mêmes et les techniques de division identiques. Ce que la direction de PSA craint plus que tout c’est bien entendu l’alliance des salariés CDIsés aux luttes des intérimaires qui demandent à minima d’être payés sur les bases fixés par leurs contrats de travail.

Pour calmer les esprits, à La Janais à Rennes, la direction a décidé d’instaurer un bureau des paiements pour pallier aux dysfonctionnements dans les fiches de paye. Manœuvre de division et d’individualisation du problème. Il convient en vérité, notamment pour les salariés CDIsés de se solidariser des intérimaires et utiliser cette grogne pour faire valoir les embauches en fixe, le frein des cadences et inverser le rapport de force face à une direction-tôlière qui sacrifie la santé physique et mentale de ses salariés sur l’autel de ses profits.

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Vers une baisse des allocations et un « contrôle journalier »

La nouvelle convention de l’assurance chômage ratifiée ce 1er novembre 2017 pourrait bien aboutir à une baisse des allocations des chômeurs, notamment pour les séniors et les travailleurs précaires. Cette volonté systématique de précarisation des chômeurs est tendue par des offensives idéologiques stigmatisantes qui cherchent à faire passer ces derniers pour des fainéants qui « profiteraient » d’un système trop clément. Cette volonté affichée par le MEDEF de contrôler et appauvrir les chômeurs n’est pas anodine et doit être comprise pour ce qu’elle est : une lutte acharnée pour faire baisser tous les salaires.

Des réformes hostiles aux chômeurs

Les gouvernements mangent dans la main du patronat qui n’a de cesse de demander toujours plus de contrôles et de précarité pour les chômeurs. En effet, Gattaz, président du MEDEF, affiche régulièrement la couleur en exhortant à mieux contrôler les chômeurs, évoquant même un « contrôle journalier » pour ne pas que l’assurance chômage « donne un confort fictif ». Ce que désire Gattaz c’est avoir des chômeurs ultra-précaires, prêts à accepter n’importe quel boulot, n’importe où et n’importe quand, en dépit de leur lieu de résidence, de leurs contraintes familiales ou de leurs qualifications. A cette précarisation par le contrôle, que la propagande anti-chômeurs systématique essaye de justifier en laissant croire que le chômage serait un choix, s’ajoute une lutte acharnée pour l’abaissement des allocations, ce que prévoit la nouvelle convention. En effet, plus les allocations seront basses, plus le patron aura l’avantage lors d’une éventuelle embauche sur la question du salaire. L’abaissement des allocations et de la durée du versement ainsi que le contrôle administratif autoritaire et systématique sont les deux piliers de cette véritable chasse aux chômeurs.

Le vrai visage du patronat sur la question du chômage

Le patronat affiche régulièrement son ambition d’en finir avec le chômage de masse, et martèle que le chômage est une préoccupation pour lui. Si la première de ces affirmations est un mensonge pur et simple comme en témoigne la campagne démagogique et mensongère du MEDEF au moment des négociations sur le CICE, la seconde en revanche est on ne peut plus vraie. Mais le patronat ne s’intéresse pas aux chômeurs par souci humaniste mais bien au contraire pour que le chômage structurel pèse davantage dans la balance de la lutte pour les salaires. Le chômage de masse ne joue pas suffisamment son rôle, aux yeux du patronat, de contrepoids aux négociations salariales, de contrepoids dans le rapport de force qui l’oppose avec les travailleurs. Marx disait en son temps que le salaire des 95% d’ouvriers en activité est toujours déterminé par la demande des 5% qui se trouvent au chômage. C’est pourquoi le chômage de masse est une aubaine pour le patronat qui n’a aucun intérêt à lutter contre. Son seul objectif est d’accentuer la concurrence entre les travailleurs et les chômeurs pour faire pression sur les salaires. De ce point de vue on comprend mieux pourquoi Gattaz fait du « contrôle journalier » des demandeurs d’emploi un objectif central, pourquoi le patronat se bat bec et ongles pour que les allocations chômage soient abaissées et la durée de leur versement réduite. Un chômeur percevant une petite pension sera plus enclin à accepter n’importe quelle offre d’emploi, ce qui aura pour effet, à l’intérieur de l’entreprise, de renforcer le chantage à l’emploi sur les salariés. Nous devons voir clair dans le jeu du patronat et imposer le partage du temps de travail sans perte de salaire comme seule et unique mesure crédible pour lutter contre le chômage. D’autre part, les salariés eux-mêmes doivent prendre en main la lutte pour la revalorisation des pensions et pour la liberté des chômeurs (par exemple de suivre la formation ou de faire les études de leur choix durant leur période de chômage) comme une manière de desserrer l’étau intolérable de la crise et de défendre leurs conditions de vie et de travail.

crédits image : @Médiapart

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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