SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Après avoir été relaxés, deux délégués CGT Énergies 33 sont encore une fois visés par une procédure judiciaire en appel pour leurs actions contre la réforme des retraites. En soutien, soyons nombreux à midi, place de la Victoire, pour le rassemblement appelé par la CGT Énergies 33.

Bordeaux. L’Etat et Enedis s’acharnent contre des énergéticiens CGT : soutenons-les jeudi !

Ce 14 novembre, Alexandre et Christian, deux délégués syndicaux de la CGT Énergies 33, sont convoqués pour la deuxième fois au tribunal, cette fois-ci à la cour d’appel de Bordeaux. En janvier, sous la pression de la mobilisation, le tribunal correctionnel avait relaxé les deux énergéticiens dans le cadre de leur procès pour les opérations « Robin des Bois ». Cependant, le parquet de Bordeaux ainsi qu’ Enedis et l’hôpital Saint-André, constitués en parties civiles, ont fait appel de cette décision en février.

Pour rappel, le procureur réclamait dix-huit mois de prison avec sursis et une amende de 5 000 euros pour des coupures d’électricité pendant le mouvement contre la réforme des retraites. L’action spécifiquement visée est celle du 23 mars, qui avait temporairement privé d’électricité l’hôpital Saint-André en raison d’un générateur de secours défectueux. En réalité, si l’on cherche véritablement à trouver les coupables des conséquences de cette action, il faudrait plutôt chercher du côté des gouvernements qui n’ont cessé de détruire l’hôpital public.

Ce nouveau procès s’inscrit dans la poursuite de la criminalisation et de la répression auxquelles les syndicalistes font face depuis la fin de la mobilisation contre la réforme des retraites. Comme le rappelle la CGT Énergie 33 dans son communiqué, parallèlement au procès, « Enedis a décidé de les convoquer à des conseils de discipline les 14 et 15 février, qui ont abouti à la notification d’une sanction : une mise à pied de 8 jours chacun ».

Ce cas n’est malheureusement pas isolé : depuis la bataille des retraites, de nombreux syndicalistes font face à une répression inédite. La CGT Énergies 33 cite notamment l’ex-secrétaire général de la CGT Énergies 77, toujours en procès. On peut aussi penser à Jean-Paul Delescaut, condamné à un an de prison avec sursis pour un tract en soutien à la Palestine. Une répression face à laquelle il faut opposer la mobilisation et la solidarité la plus large, à l’image de la lutte des travailleurs de Neuhauser pour faire reculer la direction d’Invivo sur le licenciement de leur représentant syndical Christian Porta.

Jeudi, les syndicalistes de la CGT Énergies ont besoin de soutien pour continuer leur lutte. Soyons nombreux, place de la Victoire à Bordeaux, pour exiger leur relaxe et l’abandon des poursuites judiciaires !

Publié par FSC

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Casse sociale : la grève des Michelin montre la voie face aux licenciements

Le comité d’accueil réservé par les grévistes de Michelin au ministre de l’Industrie a donné à voir des scènes de colère que l’on n’avait peu vu devant des usines depuis les luttes contre les licenciements de 2010. De quoi montrer qu'une réponse est possible face à l'offensive patronale qui vise l'ensemble du monde du travail.

Edito

Un ministre de l’Industrie hué sur le piquet de grève, pris à partie par les ouvriers et les syndicalistes. Le député macroniste local venu vanter les mérites du gouvernement humilié par les salariés. En fin de semaine dernière, la colère des travailleurs de Michelin de Cholet, dont l’usine, comme celle de Vannes, est menacée de fermeture, a donné à voir des images que l’on n’avait plus vu depuis longtemps, qui rappellent les luttes du début des années 2010 à Continental, Goodyear, PSA ou AirFrance contre les suppressions d’emploi.

A l’heure où les menaces de licenciement pleuvent dans l’automobile, la chimie, la grande distribution, et touchent aussi bien des petites entreprises que des multinationales comme Auchan ou Michelin ces images montrent un exemple salutaire de lutte contre le défaitisme et la résignation. Comme un rappel que les travailleurs ont la force de répondre à l’autoritarisme patronal, qui menace brutalement l’avenir de centaines de familles touchées par les licenciements.

La grève reconductible impulsée par les travailleurs de Michelin, suivie non seulement dans les sites menacés de fermeture mais aussi par les salariés des autres sites de l’entreprise, dessine en effet une autre réponse à celle qui prime actuellement. Face au carnage social qui s’annonce avec 150 000 emplois menacés de destruction, les directions syndicales donnent à l’inverse l’impression d’être figées, incapables d’apporter une réponse large, qui impulse des échanges et coordinations entre les usines et les secteurs visés.

Une passivité qui contraste nettement avec la démonstration de faiblesse qui se dégage par en haut. Chaque jour de débat à l’Assemblée nationale, le « socle commun » de Attal à Wauquiez fait l’étalage de ses divisions, et éclaire les fractures du gouvernement Barnier, incapable de sortir par le haut des discussions budgétaires. Or le potentiel inflammable d’un mouvement de colère ouvrière en pleine crise politique est pourtant bien perçu par les éditorialistes bourgeois comme par le gouvernement, qui s’inquiètent de cette perspective.

Alors que l’austérité qui se prépare va viser largement les travailleurs de la fonction publique, entre coupes budgétaires, suppressions de postes et nouveaux jours de carence, en plus de dégrader encore plus le service public pour les usagers, il faut un plan de bataille pour un mouvement unifiant travailleurs du public victimes de l’austérité et salariés du privés touchés par les suppressions d’emploi. Une lutte conjointe pour apporter une réponse ouvrière et populaire à la crise, d’autant plus urgente que la droite et l’extrême-droite se nourrissent de l’austérité et de la division au sein du monde du travail pour avancer leurs pions.

Car c’est aussi un enjeu central de la lutte contre les licenciements, empêcher que le RN, un parti pro-patronal et raciste, ne capitalise sur la détresse sociale que le patronat prépare méthodiquement pour des territoires entiers. C’est une leçon fondamentale des luttes combatives mais défaites de Goodyear, Continental ou encore à Florange contre ArcellorMittal : avec des milliers de suppressions de postes dans des grandes entreprises ce sont des dizaines de milliers d’emplois menacés chez les sous-traitants, entreprises et commerces locaux, laissant des territoires entiers à l’abandon. A l’image de la Somme, de la Moselle ou bien de l’Oise, c’est la recette qui a offert des régions entières au RN, prospérant sur le terreau du chômage, de l’abandon et de la détresse des travailleurs.

L’heure n’est pas à la résignation. Le grand patronat et ses soutiens justifient cette grande offensive par la crise ? Mais où est-elle pour Michelin et ses deux milliards de profit annuel ? Où est l’austérité pour Sanofi, Airbus ou Valeo qui ont encore augmenté leurs bénéfices et les dividendes versés aux actionnaires ? Plus que jamais, il y a urgence à suivre l’exemple des Michelin et apporter une réponse déterminée, qui dépasse la lutte pour des chèques et primes de départ et s’oppose clairement, partout, à toute suppression d’emplois. Plus que jamais il faut transformer la colère qui existe dans chaque entreprise en plan de lutte pour tous les travailleurs.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Il faut aussi nécessairement faire le lien avec la situation de vassalité internationale de notre  pays, de Macron aux intérêts des Etats-unis, aux sanctions contre la Russie qui en France comme en Allemagne ont considérablement fragilisé la production européenne devenue dépendante du GPN made in USA, au renchériessement considérable de l'énergie conduisant à de nombreuses fermetures d'entreprises petites et moyennes et à présent les grandes

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Emploi : la CGT avertit d’une « violente saignée industrielle », après les plans sociaux chez Michelin et Auchan

Pour la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, « plus de 150 000 emplois vont disparaître » dans le secteur de l’industrie française. Elle plaide pour un « moratoire pour éviter les licenciements ».

 Nous sommes au début d’une violente saignée industrielle. » Dans une interview à La Tribune Dimanche, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, tire la sonnette d’alarme sur l’emploi dans l’industrie française, après l’annonce de plans sociaux chez Michelin et Auchan.

« On estime que plus de 150 000 emplois vont disparaître, probablement plus », selon la cheffe de la centrale syndicale, qui pronostique un « effet domino » sur les sous-traitants des « grands donneurs d’ordres ».

Selon Sophie Binet, la « saignée » va frapper « tous les secteurs », et est « due chaque fois à la même stratégie de ces entreprises ». À savoir « toujours augmenter les marges », d’une part, et « distribuer toujours plus de profits aux actionnaires », d’autre part.

 

Dans le cas de Michelin, géant français du pneu qui a annoncé le 5 novembre la fermeture avant 2026 des sites de Cholet et Vannes, le groupe « ferme les sites pour financer le coût du capital », après des « records de versement de dividendes », selon Sophie Binet. Au total, 1 254 emplois sont menacés.

Un « moratoire »

La CGT a dressé une liste des plans sociaux et celle-ci « frôle les 200 », a-t-elle assuré, estimant que « tous les secteurs sont impactés », en particulier l’automobile, les constructeurs, les équipementiers, mais aussi la chimie. Le syndicat central demande une « vraie politique industrielle », et qu’une « entreprise ne puisse pas toucher d’aides (de l’État, NDLR) si l’avis des représentants du personnel est défavorable », a développé Sophie Binet.

Dans l’immédiat, pour Michelin, la CGT demande un « moratoire pour éviter les licenciements, pour éviter ces drames et préserver notre outil industriel, nos qualifications ». Jeudi, en déplacement à Pont-de-Claix, pour soutenir les salariés grévistes de l’usine Vencorex, où 5 000 emplois sont menacés, elle a annoncé une « journée de convergence de toutes les luttes pour l’emploi » en France le 12 décembre prochain.

Samedi, le ministre de l’Industrie Marc Ferracci a partagé le constat, estimant au micro de France Inter que « des annonces de fermetures de sites, il y en aura probablement dans les semaines et les mois qui viennent ». Le bilan social « va se compter en milliers d’emplois », selon lui, évoquant les secteurs de l’automobile, l’aéronautique, la chimie ou encore la métallurgie.

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Alors que Michelin et Auchan ont annoncé des plans de licenciements, Serge Allègre, secrétaire général de la CGT des industries chimiques (FNIC) et salarié Michelin, était l'invité de BFMTV, mardi 5 novembre, pour rappeler que ces entreprises, et d'autres, sous perfusion d'aides publiques, ont totalement failli à leur responsabilité sociale.
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Billets euros

Depuis 30 ans, Michelin organise son évasion fiscale

L'entreprise de fabrication de pneus a annoncé la fermeture d’ici 2026 des usines de Vannes et Cholet avec 1254 postes en jeu. Le président de Michelin, Florent Menegaux, a déclaré "C'est l'effondrement de l'activité qui a provoqué cette situation, et je veux dire à tous ces salarié·es que nous ne laisserons personne au bord du chemin » alors que le groupe a versé 1,4 milliards d'euros à ses actionnaires en 2024 et a bénéficié d'aides publiques massives.

Comme le rappelle Serge Allègre secrétaire général de la CGT FNIC (fédération nationale des industries chimiques) et salarié Michelin sur le plateau de BFMTV " C'est la stratégie de l'entreprise de prioriser le profit avant tout au détriment de sa responsabilité sociétale qui a amené à cette situation en choisissant de délocaliser ses sites de production à l'étranger au détriment de la France alors même que la production française est rentable".

Les salarié·es Michelin de Cholet et Vannes ont annoncé se mettre en grève devant leurs sites.

 

 

Auchan  va supprimer 2389 emplois après avoir versé 1 milliard de dividendes

La chaîne de supermarchés et d'hypermarchés a annoncé la suppression de 2389 emplois et la fermeture d’une dizaine de magasins à travers la France dont 3 hypermarchés ce qui représente 915 postes dans des magasins et points de vente et 784 postes au sein des sièges sont concernés. Elle a également annoncé mettre fin à la livraison directe à domicile ce qui représente 224 suppressions d’emplois.

Ces annonces ont lieu alors que, Auchan qui appartient à la famille Mulliez, 8e fortune de France, a bénéficié de 500 millions d'euros de CICE (crédit impôt compétitivité emploi) en 2020 et a versé 1 milliard de dividendes en 2022-2023 à ses actionnaires.

Plutôt que d’investir à l’étranger alors que l'entreprise bénéficie des aides publiques françaises reçues sans aucune contrepartie, Auchan aurait pu faire le choix stratégique d'investir en France.

Les deux grandes entreprises, Michelin et Auchan ont bénéficié du CICE, ils doivent rendre des comptes.

Ces licenciements sont le résultat de l'échec cuisant de la politique de l’offre mise en place par Emmanuel Macron couplée à l'inaction du gouvernement pour stopper l'hémorragie.

Cela fait des mois que la CGT tire la sonnette d'alarme sans que le gouvernement ne prenne la mesure de la situation. Depuis septembre 2023, la CGT a recensé plus de 180 plans de licenciements en cours et cela concerne plus de 100 000 emplois

Derrière les chiffres, ce sont des vies, des familles, des territoires saccagés, il est urgent d'agir pour garder nos emplois sur le territoire et arrêter de laisser les multinationales faire ce qu’elles veulent en les gavant d'argent public sans contrepartie. 

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

ix ans après la reprise de leur usine de Géménos en coopérative, les salariés de SCOP-TI ont fait mieux que résister. Leur combat de 1336 jours contre le géant Unilever, qui voulait délocaliser la production de ses thés Lipton et ses tisanes Eléphant en Pologne, a permis non seulement de sauver les emplois, mais aussi de pérenniser l’activité de la société coopérative ouvrière provençale.

Les salariés ont réussi à obtenir un salaire unique par catégorie professionnelle, entre 1 600 euros et 2 000 euros net. © Laurent Coust/SOPA Images via ZUMA Press Wire

Les salariés ont réussi à obtenir un salaire unique par catégorie professionnelle, entre 1 600 euros et 2 000 euros net. © Laurent Coust/SOPA Images via ZUMA Press Wire

« On est toujours là, alors qu’on était voués au Pôle emploi. En 2024, nous allons faire notre meilleur chiffre d’affaires en dix ans, en hausse de 30 % ou 35 %, et nous serons bénéficiaires, sans artifice ni aide extérieure, juste grâce à notre activité », se félicite Olivier Leberquier, ex délégué CGT devenu président de SCOP-Ti.

Une fierté pour les salariés qui reçoivent un salaire unique par catégorie professionnelle, entre 1 600 euros et 2 000 euros net, soit un ratio de 1,25 entre le plus bas et le plus haut, quand le PDG d’Unilever gagnait 220 fois plus que le plus bas salaire de la multinationale. Preuve selon l’ex-syndicaliste « qu’on peut faire fonctionner une entreprise sans le schéma dominant, des actionnaires qui mettent de l’argent et surveillent sans rien faire. »

Publié par L'Humanité

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2 389 licenciements chez Auchan : « Il faut une mobilisation massive pour les faire reculer »

Ce mardi, Auchan a annoncé un plan de 2 389 licenciements ainsi que la fermeture d'une dizaine de points de vente. Une casse sociale qui s'inscrit dans un contexte de licenciements massifs, face auquel il devient urgent d'opposer une réponse par la mobilisation.

Casse sociale

Crédits photo : pierrO

Alors que la rumeur d’un plan social courait depuis plusieurs jours chez Auchan, le géant de l’agro-industrie a annoncé aux syndicats ce mardi matin les détails de la casse sociale : 2 389 licenciements sont prévus ainsi que la fermeture d’une dizaine de points de vente, dont trois hypermarchés à Clermont-Ferrand, Woippy (Moselle) et Bar-le-Duc (Meuse) ainsi qu’un supermarché, à Aurillac (Cantal) au premier semestre de 2025. Les suppressions de postes concernent 224 travailleurs du E-commerce, 466 salariés en magasin, 784 dans les services d’appui et 915 en hypermarchés (conseillers commerciaux, responsables de commerce, chefs de sécurité).

Pour les salariés, le choc est très brutal. Nicolas, représentant de la CGT au magasin de Clermont-Ferrand Nord, relate la réaction de ses collègues suite à l’annonce du plan social : « C’est un drame social, ce matin, les salariés ont pleuré, crié... C’était triste à voir ». Pour lui, la situation est révoltante : « mon magasin date de 1972, ils n’ont jamais fait aucun investissement afin d’exploiter le plus possible l’outil de travail et les salariés. Ils se sont gavés sur notre dos pendant le Covid puis avec l’inflation, ils ont touché des millions de l’État et maintenant, ils nous dégagent ».

Une situation d’autant plus inacceptable que le groupe mène cette casse sociale uniquement pour conserver ses profits en faisant payer toutes les conséquences aux travailleurs. En effet, selon la CGT, le groupe a réalisé 1,5 milliard de bénéfices en 2023 et 300 millions pour le seul premier trimestre de 2024. De plus, au début de l’année 2024, le groupe Auchan a même signé un accord avec les Mousquetaires (Intermarché) pour racheter 98 magasins de Casino.

Un plan de licenciements qui va jusqu’à susciter des interrogations du gouvernement puisque le premier ministre, Michel Barnier, a demandé ce matin des comptes à Auchan et Michelin sur leur utilisation de l’argent public. Pour rappel, entre 2014 et 2019, Auchan a bénéficié de plus de 500 millions grâce aux cadeaux fiscaux du CICE. Mais il n’y a aucune illusion à se faire sur la volonté d’un gouvernement Barnier-Macron de réellement défendre les travailleurs au moment où ils cherchent à passer en force un budget austéritaire historique.

Face à cette casse sociale de grande ampleur, c’est par la grève et le rapport de force qu’il sera possible de faire reculer la famille Mulliez, soit la huitième fortune de France, à la tête du groupe. « On ne peut pas laisser passer ça, il faut se mobiliser sur tous les magasins et entrepôts. Il faut une mobilisation massive pour les faire reculer ! » affirme en ce sens Nicolas. Plus largement, face à la multiplication de la casse sociale à l’instar du secteur automobile, des 3 000 licenciements à Casino ou encore des 10 000 licenciements à Milee, l’urgence est à construire une mobilisation d’ensemble qui se fixe comme revendication centrale l’interdiction des licenciements.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Valeo. « C’est un coup de poignard dans le dos ». La CFDT et la CFE-CGC signent un accord antigrève

Alors que les salariés de Valeo du site de La Suze-sur-Sarthe étaient en grève depuis onze jours contre la fermeture de l’usine, la CFDT et la CFE-CGC ont signé un accord avec la direction sur une prime d’indemnité pour casser la grève.

Trahison syndicale

Crédits photo : CGT Valeo

Depuis le lundi 21 octobre, les salariés du site à La Suze-sur-Sarthe de Valeo étaient en grève contre la fermeture de leur usine et les licenciements qui les menaçaient. Jean Rodolphe, élu CGT, nous raconte : « Depuis la fin de l’année dernière, Valeo nous fait comprendre que le site va fermer s’il n’y a pas de racheteur d’ici au 15 octobre. Le 21 octobre, lors d’un CSE exceptionnel, la direction a refusé de nouveau de nous dire le sort réservé aux salariés et nous a promis une prime afin d’acheter la colère chez les salariés. Une prime de 3 000 euros, étalée jusqu’à avril et qui ne serait « disponible » que pour ceux qui répondent à un critère de « présentéisme » qui ferait que si un salarié dépasse trois jours d’absence (grève, maladie, etc) la prime serait annulée. De plus, cette prime serait uniquement dédiée aux salariés de la production ».

Avec cette prime au « présentéisme », Valeo a ainsi utilisé une technique patronale brutale consistant à geler toute future grève avec comme carotte l’accès à une prime. Face à cette provocation de la direction, les salariés ont décidé de se mettre en grève avec le soutien d’une intersyndicale composée de la CGT, FO, CFDT et de la CFE-CGC. Le 31 octobre, alors que les salariés étaient à leur onzième jour de grève reconductible et qu’ils ont décidé collectivement de continuer, la CFDT et la CFE-CGC ont trahi en signant l’accord avec la direction. De leur côté, la CGT et FO ont refusé de signer.

Comme le relate le militant CGT : « Pour nous, cela a été un coup de poignard dans le dos. On ne peut pas crier qu’on soutient les salariés et qu’on les défend coûte que coûte la journée, lorsqu’ils appellent à continuer la grève, pour le soir même, les trahir en signant un accord pour des miettes avec la direction. À eux deux, la CFDT et la CFE-CGC sont majoritaires, le fait de signer l’accord de la prime avec la clause « présentéisme » veut dire que les salariés ne pourront pas se mettre en grève sinon ils perdront de facto leur prime. Alors qu’on commençait à instaurer un rapport de force avec la direction grâce à notre lutte, ils ont acheté la grève et ont mis les menottes aux salariés ». Cette trahison est d’autant plus scandaleuse que la prime ne concerne que les salariés de la production et ne donne aucune garantie aux travailleurs qui risquent d’être licenciés avec la fermeture de l’usine.

À l’image de beaucoup d’entreprises automobiles, Valeo décide de faire payer la crise du secteur aux travailleurs à travers une casse sociale brutale. D’autant plus que la société qui a déjà annoncé en juillet la fermeture de trois usines dont celle de Suze-sur-Sarthe, compte aller plus loin dans son plan de restructuration. En effet, à la suite du comité européen de Valeo mi-octobre, la direction a fait passer le nombre de sites en sous-activité à trente et un sur trente-trois, présageant un élargissement des sites qui pourraient subir des fermetures. Pour Jean Rodolphe cette annonce « montre la politique du cash de Valeo. Ils comptent faire payer les salariés avec des PSE et des fermetures d’usines leur politique de passage à l’électrique tout en délocalisant sûrement la production dans des pays comme le Maroc ou la Pologne afin de rentabiliser un maximum. Les sites d’Amiens, Limoges, La Verrière, Mondeville et j’en passe risquent de connaître le même sort que nous. En réalité, lors du prochain comité européen en décembre, ce ne seront pas 1 200 postes qui risquent d’être supprimés, mais sûrement des milliers à travers tout l’hexagone. ».

Alors que les salariés du site de Suze-sur-Sarthe montraient la voie à suivre à travers leur mobilisation, « l’accord anti-grève » signé par la CFDT et la CFE-CGC démontre que les travailleurs n’ont rien à attendre d’un dialogue social face à des directions déterminées à faire payer les travailleurs. Cela illustre aussi le problème des syndicats pro patronaux, censés représenter les travailleurs, mais qui n’hésitent pas à trahir ouvertement ces derniers pour éteindre la combativité. Face à cela, ce n’est que par la grève, l’organisation à la base des travailleurs et leur coordination entre les différentes usines menacées qu’il sera possible d’imposer un rapport de force pour refuser chaque licenciement et chaque fermeture d’usine.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Austérité patronale : Volkswagen menace de baisser les salaires de 120 000 ouvriers

Alors que le géant allemand de l'automobile a annoncé une casse sociale historique, il cherche maintenant à imposer une austérité brutale avec la réduction de 10 % des salaires et des réorganisations majeures aux dépens des 120 000 travailleurs du groupe.

Automobile

Illustration : Usine Volkswagen à Wolfsburg (Raycer/Wikimedia Commons)

Le 31 octobre, Volkswagen a annoncé dans un communiqué de presse intitulé « Négociations collectives : Volkswagen met les salariés à contribution pour assurer l’avenir de l’entreprise », des mesures d’austérité pour les travailleurs incluant une baisse de salaire de 10 % et des réductions de primes importantes, ainsi que des mesures qui vont toucher les apprentis, les travailleurs temporaires et les plus anciens salariés.

Un plan d’austérité brutal

Ces annonces se font dans le cadre des négociations collectives avec le syndicat IG Metall qui ont repris ce mercredi au siège du groupe à Wolfsburg (Basse-Saxe). Il y a plus d’un mois, le groupe automobile avait rejeté une demande d’augmentation de 7 % pour les 120 000 salariés de six sites Volkswagen en ex-Allemagne de l’Ouest (Wolfsburg, Brunswick, Hanovre, Salzgitter, Emden et Kassel), alors que l’inflation cumulée depuis 2021 se monte à 15,6 % en Allemagne. « Le taux d’inflation est peut-être en baisse, mais les prix aux caisses restent élevés pour les gens » explique Christiane Benner, présidente d’IG Metall. Or, comme l’écrit le syndicat, les salaires réels n’ont pas augmenté ces dernières années.

Pourtant, ce second tour de négociation ne promet aucune amélioration ; au contraire, Volkswagen vient d’annoncer des « propositions concrètes pour réduire les coûts ». Outre une réduction brutale des salaires de 10 %, Volkswagen a mis sur la table la suppression des primes d’ancienneté (1,45 fois le salaire brut mensuel pour 25 ans d’ancienneté et 2,9 fois pour 35 ans) et de la prime conventionnelle de 170 euros par mois. La multinationale veut aussi s’attaquer à une « restructuration » des primes pour les travailleurs concernés par les accords « Tarif Plus » ainsi qu’à « la semaine de 35 heures et la suppression de la protection des droits acquis par les salariés entrés dans l’entreprise avant 2005 ». Jusqu’ici, ces travailleurs pouvaient aménager leurs semaines entre 25 heures (à la chaîne) et 34 heures.

Le groupe veut aussi résilier la « convention collective sur la formation » qui l’engageait à proposer 1 400 postes de formation par an, en arguant que, de toute façon, elle n’embauchait pas les apprentis à l’issue « en raison du faible niveau des besoins en personnel ». Il cherche aussi à mettre fin aux conventions collectives sur le travail temporaire pour aligner les rémunérations de ces travailleurs sur les accords de branche « et non, comme c’est le cas actuellement, à des coûts nettement plus élevés que ceux de la concurrence ». L’entreprise veut ainsi organiser un modèle qui s’appuie beaucoup plus sur le travail temporaire en précarisant encore plus les travailleurs en contrats courts.

Une stratégie du choc après l’annonce de licenciements de masse

Cet ensemble d’attaques austéritaire représente une offensive historique contre les travailleurs du géant automobile. Elles s’inscrivent dans la continuité des annonces d’une casse sociale inédite en septembre.

Lundi 28 octobre, la présidente du comité d’entreprise Daniela Cavallo avait appelé les milliers de travailleurs réunis devant l’usine de Wolfsburg à résister à une « saignée », annonçant que « Le directoire souhaite fermer au moins trois usines en Allemagne », soit une de plus que prévu. Ainsi, l’usine d’Osnabrück (2300 salariés) est presque sûre de fermer, tandis qu’Emden (8 000) et la verrerie d’Emden (340 salariés) sont sévèrement menacées.

La direction déploie ainsi une véritable stratégie du choc pour acculer les travailleurs et faire du chantage sur la négociation collective. Elle tente ainsi de faire croire que les fermetures d’usines pourraient être limitées si le syndicat IG Metall accepte les baisses de salaire, ainsi que les nombreuses autres attaques contre les travailleurs.

Volkswagen en crise ? Ce n’est pas aux travailleurs de payer pour la course aux profits !

« Pour pérenniser l’emploi », selon les mots du négociateur Arne Meiswinkel repris dans le communiqué de la direction « il nous faut réduire le coût du travail dans l’entreprise. En effet, nous devons ramener le coût du travail à un niveau compétitif par rapport aux autres acteurs du secteur  ». C’est ainsi que, pour justifier des économies très temporaires sur les emplois, mais aussi d’autres qu’elle souhaiterait durables sur la rémunération et les conditions de travail, Volkswagen se justifie par une baisse des ventes cette année 2022.

En réalité, Volkswagen n’est touché que par une baisse très relative des ventes cette année 2024. « Après neuf mois, les livraisons du Groupe Volkswagen sont en baisse d’environ trois pour cent par rapport à la même période l’année dernière » écrit le groupe sur son site, avec une croissance du nombre de livraisons de 7,4 et 14,6 % en Amérique du Nord et du Sud, respectivement, une baisse inférieure à 1 % en Europe mais 11 % de baisse en Indo-Pacifique à cause de la concurrence des nouveaux constructeurs chinois comme BYD, qui a détrôné Volkswagen l’année dernière comme nouveau leader du marché chinois.

Le groupe revendiquait pourtant des « résultats solides » avec un bénéfice de 20 milliards d’euros en 2021 le double de l’année précédente, 22,5 milliards en 2022, 25,8 milliards en 2023. Seulement son bénéfice s’élève à 12,9 milliards sur l’année 2024 (contre 16,2 milliards au même moment l’an dernier). C’est pour maintenir ces profits croissants que le groupe menace ainsi ses 120 000 salariés.

Quatre milliards d’économies sont annoncées. C’est à peu près le montant que le groupe a distribué en dividendes sur les dernières années : 3,8 milliards en 2022, 4,4 milliards en 2023 et 4,5 milliards d’euros en juin dernier. Sur ces dividendes, près d’un tiers a été versé la holding de la famille Porsche-Piëch, une des plus grandes fortunes d’Allemagne, tandis que le reste a échu à des « investisseurs institutionnels » et « privés », dont un dixième au fonds d’investissement souverain du Qatar.

Ainsi, ce sont bien moins les résultats qui comptent pour Volkswagen que la volonté d’accroître ses marges pour concurrencer les constructeurs chinois en plein essor. Les travailleurs d’Allemagne ou de Chine sont les otages de cette spirale, sans qu’aucun des deux côtés ne voit jamais la couleur de ces profits.

Pour preuve, les ouvriers de l’usine automobile BYD de Huaxei (Chine), payés au salaire minimum 320 euros par mois, et qui parviennent à doubler voire tripler cette somme en enchaînant les heures supplémentaires, ont fait grève en mai dernier, contre les nouveaux horaires visant à leur sucrer le paiement de ces heures supplémentaires.

Les négociations entre Volkswagen et IG Metall reprendront le 21 novembre, mais elles ont déjà montré leurs limites face à la détermination du patronat à faire payer la crise de l’automobile européen aux travailleurs. Alors que la fin de l’obligation de « s’abstenir de toute action syndicale et de tout conflit du travail » expire le 30 novembre, la grève demeure la seule perspective pour défendre les intérêts des 120 000 salariés de Volkswagen. Cette grève doit permettre, non seulement, de s’opposer aux licenciements et aux projets austéritaires de la direction, mais aussi d’obtenir les 7 % d’augmentation réclamées, et bien plus.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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