SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Une dizaine de salariés de Castorama ont passé la nuit de mardi 21 à mercredi 22 février dans le magasin de Lampertheim, avec leurs sacs de couchages et leur gilets CGT. L’objectif est d’obtenir une hausse des salaires.

 

« Dormir, c’est un bien grand mot. La direction a laissé la musique d’ambiance dans le magasin toute la nuit. » Xavier Gaspard, vendeur du magasin Castorama de Lampertheim et délégué syndical CGT, a installé son sac de couchage dans l’établissement durant la nuit du mardi 21 au mercredi 22 février avec huit de ses collègues, venus d’autres magasins de France. L’objectif de cette action syndicale est d’obtenir 200€ nets d’augmentation pour les salariés.

Une dizaine de délégués syndicaux se sont installés à Lampertheim (doc remis)

Une dizaine de délégués syndicaux se sont installés à Lampertheim (doc remis)

« Je gagne 1 400 euros par mois après 13 ans d’ancienneté, » s’afflige Xavier Gaspard. « Comment vivre avec ce salaire alors que tout augmente ? » Pour le syndicaliste, cette occupation vise à répondre à « l’urgence vitale » de la situation des salariés de Castorama. La section CGT de l’enseigne spécialisée dans les articles de bricolage réclame de nouvelles négociations sur les salaires. En 2022, les salariés avaient obtenu une une augmentation « de rattrapage de l’inflation », limitée à 50 euros bruts par mois.

Les salariés se sont installés où ils pouvaient dans le magasin (doc remis)

Les salariés se sont installés où ils pouvaient dans le magasin (doc remis)

D’autres occupations à venir

C’est la deuxième occupation d’un magasin Castorama en France depuis 2019, la précédente avait eu lieu dans le premier magasin historique de Castorama, à Englos près de Lille.

Xavier Gaspard justifie ces occupations par un « contexte différent » :

« L’occupation de 2019 avait permis d’obtenir une “prime Macron » de 200 à 300€ selon les cas. Mais ce ne sont que des mesures pansements. Ce qu’on demande, c’est une hausse pérenne de nos salaires. »

Les grévistes attendent toujours une réponse de leur direction quant à leurs demandes, faute de quoi ils prévoient d’occuper d’autres magasins. Dans la nuit de mercredi à jeudi, ils devraient s’installer dans le magasin de Colmar.

Contactée, la direction de Castorama Lampertheim n’a pas répondu à nos sollicitations. La direction de Castorama a réagi par un communiqué qui « condamne toute action illégale » :

« L’occupation nocturne d’un magasin n’est ni un moyen ni un lieu de dialogue social. Par ailleurs, nous avons à cœur d’offrir une rémunération attractive à nos équipes, intégrant à la fois le salaire de base et des dispositifs qui les associent aux performances de l’entreprise. En 2022, nos collègues ont touché en moyenne plus de 15 mois de salaire. Dans le cadre des NAO 2022, une revalorisation de la grille salariale permettra une évolution de 7,3% entre mars 2022 et mars 2023, avec au minimum de 70€. (…) »

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Du matin au soir, à la télé, à la radio, dans les journaux, les événements politiques, économiques et sociaux passent au tamis de la seule pensée officielle, celle du pouvoir élyséen, et des intérêts privés des grands groupes capitalistes, qui détiennent, presque entièrement, le monopole de l'information.

Penons l'Ukraine et la guerre qui l'oppose à la Russie.

Chacun peut se forger une opinion sur la question, selon son degré de connaissance des événements passés ou présents.

Faut-il que leurs sources soient multiples, incontestables, croisées. 

Si d’une information, on n'a qu'une image, l'idée qu'on s'en fait risque d'être biaisée par ceux qui vous l'ont donnée.  Ainsi, aujourd'hui, Poutine vous est vendu comme le responsable unique du conflit. Et pis encore, si vous doutez de ce que l'on vous dit, vous êtes un agent russe, et en fait un ennemi.

Qui dit ennemi dit guerre. Qui l'a déclarée ? Et pour quels intérêts ?

Les grands patrons des moyens d'information répondent à la question. 

Un simple exemple pris dans le clan des milliardaires, Bernard Arnault :

Détenteur de la première fortune mondiale avec plus de 150 milliards d’euros, selon le magazine Forbes, Bernard Arnault contrôle 40 % du groupe de médias Challenges, éditeur du magazine économique du même nom et de Sciences et Avenir. Le PDG du numéro un du luxe LVMH est actionnaire, via son groupe du quotidien économique Les Echos, du Parisien, de sa déclinaison Aujourd’hui en France, de Match et de Radio Classique. 

Pourquoi cette voracité journalistique ?

Pour influencer les lecteurs en faveur de ses intérêts, bien sûr servis par le fondé de pouvoir des hommes d'affaires, qui siège à l'Elysée, présentement.

Et les intérêts de ce monde-là sont liés de bourse en bourse, dans un monde dominé par l'argent, du CAC40 à Wall Street, en passant par Bruxelles et la BCE, naturellement

Est-ce ainsi qu'on traite l'information dans un pays, dit-on démocratique, héritier de des philosophes et des libres esprits ?

JEAN LÉVY

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SOURCE : Rapports de force

Le 7 mars en ligne de mire
Dans la manifestation du 16 février : le 7 mars en ligne de mire
 
 

Ce jeudi 16 février, une nouvelle manifestation contre la réforme des retraites avait lieu. Si les vacances d’hiver ont occasionné un inévitable et prévisible creux dans la mobilisation, la rentrée scolaire pourrait être synonyme de rentrée sociale. Portraits croisés de manifestants.

Une fréquentation en baisse, mais qui ne confine pas non plus au ridicule, tel peut être le résumé de cette nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, si l’on se contente d’en faire un bilan chiffré. Au niveau national, la CGT comptait 1,3 million de manifestants quand le ministère de l’Intérieur en annonçait 440 000. A Paris, la CGT revendique 300 000 manifestants, contre 37  000 pour la préfecture de police. Si la mobilisation est donc incontestablement en baisse par rapport aux précédentes dates, elle surpasse numériquement de nombreuses autres manifestations ayant eu lieu ces dernières années.

Mais pour beaucoup de manifestants, l’enjeu va au-delà de cette seule journée. Le 7 mars, pressenti comme le début d’une potentielle grève reconductible, pourrait être une date clef. Comment se préparent-ils à cette date ? S’attendent-ils à un mouvement puissant pour le début du mois de mars ? Entre Paris et Montpellier, portraits croisés de militants confrontés à la question d’enclencher une nouvelle phase de la bataille.

 

Gilles, enseignant : « si on pense qu’on va gagner, la grève est un investissement »

 

Pour Gilles, syndicaliste à SUD éducation à Montpellier, la date du 7 mars est déjà en ligne de mire. « C’est un point d’appui pour enchaîner avec le 8 mars, journée de luttes pour les droits des femmes, et continuer après ». D’autant que « nous sommes un secteur largement féminisé » rappelle l’instituteur. Reste à trouver comment passer d’une grève ce mardi 16 février qui « existe, avec des écoles fermées et grévistes, mais n’est pas une déferlante », à la France à l’arrêt le 7 mars prochain à laquelle appelle l’intersyndicale nationale, puis à la grève reconductible que Gilles estime incontournable pour faire reculer le pouvoir.

Pour réussir la prochaine séquence début mars, il mise sur l’organisation d’une assemblée générale qui réunisse de nombreux agents de l’Éducation nationale. « On a besoin de prendre confiance et de se rassurer. Pour cela, nous avons besoin d’une grosse assemblée générale qui permette de se compter et de voir que l’on est une force », assure le syndicaliste qui n’en est pas à son premier mouvement social sur les retraites. L’académie de Montpellier bascule dans les vacances d’hiver ce vendredi soir. Une assemblée générale est prévue après la manifestation du jour. Pour assurer sa réussite, Gilles, comme une trentaine d’autres enseignants se sont mis en grève reconductible deux jours la semaine précédente pour faire le tour des écoles et des collèges.

Car il en est persuadé : le nerf de la guerre n’est pas tant l’argent, que la confiance dans la victoire. « Faire des jours de grève en pensant qu’on va perdre, c’est de l’argent foutu en l’air. Au contraire, si on pense qu’on va gagner, la grève est un investissement », résume le syndicaliste.

 

José, cheminot, n’a plus rien à perdre

 

À 56 ans, José Garcia, syndiqué à Sud Rail, ne se voit pas travailler encore longtemps. Moins blagueur que son homonyme et surtout plus éreinté physiquement, il se désespère : « quand tu signes, on te fait une promesse qui n’est finalement pas tenue ». Sans cette réforme des retraites, il aurait pu commencer à envisager de prendre sa retraite à 58 ans. Ce sera finalement 62 ans.

Salarié au sein du technicentre de Châtillon, il est donc déterminé à se battre. En 3×8 depuis 30 ans, il souhaite désormais pouvoir reposer son corps et profiter d’un rythme de vie plus normal. « Ça va, je n’ai pas encore de petits enfants, mais ma vie familiale est quand même impactée. Et puis j’aimerais bien pouvoir prendre du temps pour faire de la peinture ou écrire ».

Pour l’instant, il a participé, comme beaucoup de ses collègues, à toutes les grèves depuis janvier. Régulièrement, il voit ses collègues syndicalistes tourner nuit et jour pour mobiliser en vue des grèves. Quand on l’interroge sur la réussite potentielle du 7 mars, il se montre confiant : « si ça bouge pas d’ici là, je pense que ça va être plus costaud, oui. La colère va s’agglomérer. On est prêt à aller jusqu’au blocage du technicentre ».

 

Isabelle, bibliothécaire : « c’est trop difficile de faire grève à chaque fois »

 

Bibliothécaire dans le 17e arrondissement de Paris, Isabelle Flet l’admet : il est compliqué de mobiliser dans son secteur. Élu FSU, elle a participé à toutes les grèves, presque par obligation morale. Mais ses collègues ne s’en sentent pas capables. « Le problème, c’est que comme beaucoup d’agents de la ville de Paris, on ne gagne pas beaucoup donc c’est trop difficile de faire grève à chaque fois ». Pour l’instant, c’est surtout la journée du samedi 11 février qui a rencontré du succès chez ses collègues. « On a vu des gens qui ne viennent d’habitude pas aux manifestations en semaine. »

Sans grande conviction, elle pronostique : « je pense qu’il y aura plus de monde les 7 et 8 mars ». Mais dans son secteur, une faible mobilisation peut produire de grands effets. « La bibliothèque a fermé plusieurs fois, même quand il n’y avait qu’une ou deux personnes sur sept qui ont fait grève. Les emplois du temps sont sur quatre jours et demi alors ça peut fermer avec peu de monde en grève », explique-t-elle.

 

Photo : Ricardo Parreira

 

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Pas de vote des députés sur l'article 7 de l'anti-réforme macroniste des retraites

L'article 7, c'est partir à la retraite à 64 ans avec le nombre de trimestres suffisants pour cela et toujours moins de pension à la retraite. Eh bien, grâce à l'article 47-1 de la Constitution, 15 jours maxi de débats à l'Assemblée nationale et à peine une huitaine de jours, pauses comprises. Bonjour la démocratie!

Et par-dessus ça, des milliers et des milliers d'amendements pondus par Lfi. Conséquence: pas de vote sur l'article 7, ni sur les autres d'ailleurs, et le projet "considéré comme adopté" est refilé au Sénat à majorité sarkozyste.

Les députés macronistes et leur majorité relative se félicitent de ce coup de canard sans tête constitutionnel. Les députés sarkozystes se félicitent de pas avoir à se prononcer et l'extrême droite reste dans son bouglibougla habituel.

Le Sénat va donc discutailler sur un projet de loi non avalisé par l'Assemblée nationale.

Pendant ce temps, la main sur leurs portefeuilles, pardon sur le coeur, la grande distribution prépare des paniers anti-inflation. Sans contrainte gouvernementale par exemple comme l'abaissement de la TVA. Sans l'avis non plus des associations de consommateurs et des syndicats.

Carrefour, numéro 2 de la grande distribution, annonce un bénef net de 26%, à plus d'un milliard d'euros. Allez, vous prendriez bien un caddie anti-inflation pour la route. Non?

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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Le Maire 

Bardela

CONVERGENCE qui conforte la tendance récurrente du pouvoir.

Comme l'atteste l'opération au parlement du 5 février dernier de la part des macronistes et de la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet  consistant à privilégier la présentation de la motion référendaire du Rassemblement national.

Publié par FSC

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COMMUNIQUÉ DE LA CGT

Après le 16 février, on durcit le mouvement !

Ce jeudi 16 février a marqué une nouvelle étape dans la large mobilisation entamée le 19 janvier dernier pour gagner le retrait du projet de réforme des retraites. Face à la surdité du gouvernement, partout, salariés, retraités, jeunes et plus largement, l’ensemble de la population s’inscrivent dans la dynamique unitaire. Ce sont 1.300.000 personnes, dont 300.000 à Paris, 55.000 à Albi et 15.000 à Grenoble, qui ont répondu à l’appel intersyndical à la grève et aux manifestations.

Une présence massive à caractère interprofessionnel et intergénérationnel dans tous les cortèges, marquée d’une forte détermination, dans une ambiance festive, témoigne du rejet unanime du projet Macron.

Une présence massive à caractère interprofessionnel et intergénérationnel dans tous les cortèges, marquée d’une forte détermination, dans une ambiance festive, témoigne du rejet unanime du projet Macron. Tout ceci combiné à la dégradation des conditions de travail et de vie avec encore des manifestations très étoffées dans des petites et moyennes villes : 350 à l’Île de Groix, 600 à Saint-Claude, 1.200 à Decazeville, 3.500 à Douai, 1.400 à Saint-Malo. Des manifestations ont même eu lieu là où elles n’avaient jamais existé jusqu’à présent, comme à la Guerche dans le Cher, par exemple.

Au-delà de cette journée de mobilisation nationale, des initiatives ont lieu chaque jour, à l’instar des retraites aux flambeaux.

Après ce 16 février, la CGT s’attachera à rendre toutes ces initiatives et actions visibles, à se mobiliser largement pour persuader les indécis de rentrer dans la lutte, y compris pendant la période des congés scolaires. En cela, elle impulsera, partout sur le territoire, l’organisation de débats publics, d’assemblées générales sur le lieu de travail.

Dans la suite du courrier des 13 organisations syndicales et de jeunesse adressé aux parlementaires, hors RN, la CGT appelle à continuer les interpellations auprès des députés dans les territoires… Il n’y aura pas de trêve pour la CGT !

La CGT entend continuer à se mobiliser également par la pétition dépassant le million de signatures !

Depuis le 19 janvier, la grève a fait la preuve de son utilité. Dans le public comme dans le privé, elle reste la garantie de l’élargissement du mouvement lorsqu’elle est décidée par les salariés.
Depuis le début de la mobilisation, de nombreux salariés ont rejoint la CGT. Notre organisation appelle chacun à s’organiser collectivement sur le lieu de travail en la rejoignant et gagner, ainsi, le rapport de force.

La CGT appelle à tout mettre en œuvre pour préparer un 7 mars plus fort et mettre à l’arrêt la France dans tous les secteurs professionnels, tel que décidé par les 13 organisations syndicales et de jeunesse le 11 février dernier, si le gouvernement maintient son projet.

La CGT appelle également à se saisir du 8 mars, pour mettre en évidence l’injustice de cette réforme envers les femmes et mettre en lumière les conséquences pour ces dernières, par la grève et la mobilisation.

Aussi, selon un récent sondage, 68 % des personnes interrogées estiment que le blocage de la France sera de la responsabilité du gouvernement. La CGT pose donc partout la question de la reconduction de la grève, y compris par des débrayages quotidiens dès le 7 mars 2023 ; ce qu’ont déjà décidé les secteurs professionnels, comme l’énergie, la branche pétrole, les cheminots ou bien les portuaires et dockers. La CGT appelle l’ensemble des secteurs professionnels à décider des formes de cette reconduction.

Montreuil, le 16 février 2023

Publié par EL DIABLO

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REPRIS du JDD :

 

 

La hausse des risques géopolitiques fait de l’industrie de la défense un excellent investissement en 2023

L’invasion choquante de l’Ukraine par la Russie cette année a bouleversé la scène géopolitique mondiale. L’année dernière encore, les États-Unis ont retiré leurs troupes d’Afghanistan, ce qui a conduit à l’idée que l’industrie de la défense était en plein ralentissement.

Aujourd’hui, cependant, les pays développés augmentent rapidement leurs budgets militaires et de défense.

L’Allemagne et le Japon font partie des pays, outre les États-Unis, qui augmentent leurs dépenses de défense.

Le conflit ukrainien n’étant pas près de s’achever et les tensions s’intensifiant dans d’autres régions du monde, il semble que le secteur de la défense sera très actif au cours des prochaines années.

Et avec le marché boursier en difficulté, l’industrie de la défense semble être une opportunité non négligeable à saisir à ce moment. Ces huit valeurs de défense devraient servir d’abris solides pendant la tempête boursière actuelle :

 

1. Lockheed Martin Corp. (ticker : LMT)

2. Boeing Co. (BA)

3. AeroVironment Inc. (AVAV)

4. BWX Technologies Inc. (BWXT)

5. Raytheon Technologies Corp. (RTX)

6. General Dynamics Corp. (GD)

7. Textron Inc. (TXT)

8. CAE Inc. (CAE)

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
[Réforme des retraites] LE 7 MARX ON BLOQUE TOUT !

Publié par EL DIABLO

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SOURCE / Initiative communiste

Entretien avec Olivier Mateu, secrétaire général de l’Union Départementale CGT des Bouches-du-Rhône : « il faut que nous arrêtions d’avoir peur de dire que c’est vers le socialisme que l’on doit all


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« il faut que nous arrêtions d’avoir peur de dire que

c’est vers le socialisme que l’on doit aller. »


Suite et fin de nos entretiens exclusifs, après Emmanuel Lepine (FNIC-CGT) et Samuel Meegens (UD CGT du Nord), c’est Olivier Mateu, secrétaire général de l’Union Départementale des Bouches-du-Rhône, qui a accepté de répondre aux questions d’Initiative Communiste, journal mensuel du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF).(Propos recueillis le lundi 6 février 2023)

Initiative communiste : après les premières dates de mobilisation, quelle suite pour le mouvement ?

Olivier Mateu : 

Le gouvernement ne lâchera pas tant qu’il n’aura pas la pression du patronat et de la finance internationale, qui lui diront de laisser tomber la réforme, parce que ça leur coutera plus cher que ce que ça ne va leur rapporter.

En 2019, nous avions appelé à la reconduction de la grève de toutes les formes possibles : de 24 heures en 24 heures ou des débrayages d’une heure tous les 3 jours, le tout en participant aux journées interprofessionnelles. De la sorte, on évite de tomber dans la grève par délégation et dans l’éternel débat sur ceux qui pourraient faire grève et ceux qui ne pourraient pas.

Comme les camarades des ports et docks, je regrette qu’il n’y ait jamais eu de bilan des grèves de 2016 et 2019, pour corriger ce qui n’a pas fonctionné. Notamment ceux qui ne font pas grève parce qu’ils considèrent que leurs grèves ne pèsent pas sur l’économie et le système. Or, nous pensons que chacun à quelque chose à amener dans le panier. Globalement, il n’y a  que 2 professions qui ne peuvent pas faire grève sans reconductible totale : les raffineurs et les éboueurs. Toutes les autres professions peuvent partir sur un calendrier cadencé sans faire de reconductible totale, du type de celui des cheminots en 2018. Ainsi, on peut très bien bloquer l’économie. Mais cela ne peut se faire qu’en étant organisé, notamment au niveau confédérale. Il faut donc mettre en place un calendrier qui s’appuie sur les gros secteurs traditionnellement très mobilisés. Cela permet, d’une part, de donner confiance aux autres secteurs pour organiser la mobilisation (même si ça n’est que 1 heure tous les 3 jours) et d’autre part de donner la confiance aux travailleurs en lutte de ces secteurs clés qui ne sentent pas esseulés. Cette stratégie est à l’image de la cotisation syndicale : chacun met 1% de salaire, mais ca n’est pas le même montant pour tout le monde. Si on l’organisait comme cela on sortirait de la règle « des 3 tiers » : un tiers très mobilisé ; un tiers « un pied dedans, un pied dehors » et un tiers complètement à l’extérieur. 

C’est ce que nous étions arrivés à faire en 2019, où l’on a vu des taux d’appels à la grève au niveau de mai 1968 et encore plus d’appel à la reconductible qu’en 1968. Mais ces reconductibles étaient pour certains secteurs de 24 heure et pour d’autres toutes les 72 heures, voir de 1 heure par jour plus les temps forts. Bref, il y avait toutes les formes, mais elles correspondaient à la nature des activités de chacun et aux capacités qu’avaient les organisations à entrainer les travailleurs. Tout cela a permis à tout le monde de mettre quelque chose dans le combat collectif. Nous sommes convaincus que c’est comme cela qu’il faudrait s’organiser. Mais cette stratégie nécessite d’être cadencée, organisée et coordonnée. Sans cela, c’est incantatoire d’appeler à la reconductible partout, tout autant que d’appeler à la grève générale, sans organiser ni l’une, ni l’autre.

Au niveau confédéral, aujourd’hui la CGT a un discours qui correspond à ce qu’elle est, à savoir le retrait du projet de retraite à 64 ans, y compris avec l’intersyndicale, mais la CGT porte également comme revendication la retraite à 60 ans. Mais nous ne sommes pas des adeptes du « syndicalisme rassemblé », qui vise à s’entendre sur le plus petit dénominateur commun. Nous préférons travailler sur l’unité à la base des travailleurs, qui créé naturellement l’unité syndicale avec toutes les organisations ou juste une partie, chacune étant dans l’obligation de se positionner. De ce point vu, la CGT maintient ses positions, elle n’est pas en dehors de l’intersyndicale et elle n’est pas pour rien dans l’unité syndicale. Mais pour nous, le primordial reste l’unité des travailleurs et c’est également à la base que ce fait le niveau d’exigence de l’intersyndicale.

Initiative communiste : Que penses-tu d’une manifestation nationale à Paris pour aider à construire « le tous ensemble en même temps » des syndicalistes de classes, des syndicats combatifs etc ?

Olivier Mateu : 

Je ne suis pas certain que ce soit pertinent. Bien que je ne sois opposé à aucune forme de mobilisation : que ce soit une manif à Paris ou le samedi ou au flambeau, etc.

Mais ce qu’il faut c’est de la grève partout. Prendre les initiatives qui confortent les grévistes, qui aident à faire venir plus de monde dans la mobilisation. Mais les manifestations à Paris sont souvent le glas des mouvements interpro, ou dues à l’état des difficultés que nous aurions à gagner les grèves dans les boites. Or, nous n’en sommes pas encore là. Ce qu’il faut gagner c’est le blocage de l’économie. Nous insistons sur « l’économie » et pas le « blocage du pays », avec des gens qui ne seraient pas en grève et qui iraient en voir d’autres en leur expliquant qu’il faut qu’ils fassent grève.

Tout se joue quand nous pesons sur l’économie, et pour peser il faut organiser la grève de manière intelligente. Aujourd’hui plus aucune profession ne peut se dire « j’y vais toute seul ». Il faut donc s’appuyer sur les secteurs très mobilisés pour donner envie et, encore plus, de donner du courage aux autres de les rejoindre.

Il faut que les organisations syndicales et particulièrement la CGT, fassent preuve d’imagination en s’appuyant sur ses savoir-faire historiques. Il faut également s’appuyer sur la jeunesse, qui, contrairement à ce que nous disent les grands médias, sont parfaitement conscients des dangers qui pèsent sur notre système de retraite et qui veulent en hériter comme nous, nous en avons hérité. Autrement, ils auront une vieillesse de misère.

D’ailleurs, dans les faits cette réforme est faite pour blackrock et les fonds pensions. Ceux qui pourront, iront capitaliser, les autres seront au minimum et après avoir travaillé toute une vie, ils crèveront de faim… C’est d’ailleurs déjà le cas, puisqu’il y a chez nous plus de 10 millions de pauvres. On nous fait des menaces de pénuries, mais il y a déjà toute une partie de la population qui est en pénurie, mais cela on ne s’en occupe pas. Il est très choquant de voir la levée de bouclier contre les opérations « robin des bois » des gaziers et électriciens et du silence sur les coupures de courant contre les pauvres qui ne sont coupables que d’être pauvres.

Il faut donc que nous soyons offensifs et exigeant, parce que ce que nous allons chercher là, c’est ce qu’ils nous volent depuis des années.

En outre, il est intéressant de relever que ceux qui pleurent toute l’année sur le coût du travail, sont les mêmes qui pleurent quand les travailleurs sont en grève et ne sont donc pas payés, surtout dans un pays où le travail coute, soit disant, si cher. Maintenant, il y a une réalité qui est faite aux artisans et commerçants qui n’est pas celle des grands groupes et c’est là où c’est complètement injuste. Tout notre système productif et économique est à revoir. Si on voit autant de petite boite dans la galère c’est parce qu’on a laissé les grands groupes organiser la sous-traitance en 12 ou 13 niveaux, alors que les emplois étaient internalisés à l’époque. Ce système permet de faire jouer à fond la concurrence, là ou les premières préoccupations devraient être celles du résultat du travail effectué et la sécurité des travailleurs et des riverains, notamment au travers de la question environnementale. D’ailleurs, certains font comme-si la CGT ne s’était jamais occupée des questions écologiques. C’est faux : les premiers qui meurent des pollutions et de l’exposition aux produits maniés se sont les travailleurs. Il y a tout un système à repenser. 

A ce titre, il faudra bien un jour que nous nous entendions sur le nom de la société que l’on veut créer à la place du capitalisme et je pense qu’il faut que nous arrêtions d’avoir peur de dire que c’est vers le socialisme que l’on doit aller. Un socialisme à la française, de plein pieds dans la réalité, porteur des valeurs internationalistes du mouvement ouvrier, dans un système qu’on se sera créé nous. Comme le disait Fidel Castro : la révolution c’est changer tout ce qui doit l’être sans jamais perdre l’objectif. Nous ne devons donc pas avoir peur du changement !

Publié par FSC

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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