SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

notes d'information cgt unilever

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Contre les fermetures d’usines
chez Renault : construire un
plan de bataille pour gagner !

 

Le site historique de Renault Flins subit de plein fouet les restructurations : la direction a annoncé la fin de la construction de véhicules neufs, et sa transformation en un complexe visant à l’entretien des véhicules d’occasions, actant en parallèle la fermeture du site de Choisy.

 

Nos vies pas leurs profits !

Crédits photos : GONZALO FUENTES / REUTERS

Luca De Meo, le Directeur Général de Renault avait déjà annoncé la fin de la construction de véhicules neufs sur le site de Flins aux alentours de 2024, et le transfert de salariés de Choisy vers Flins pour l’entretien et la réparation de véhicules d’occasion. Autant dire que le nombre de salariés va considérablement baisser : en réalité c’est bien une fermeture d’usine qui se profile à terme à Flins, en parallèle de la fermeture déjà annoncée du site de Choisy. Pourtant, la Zoé réalisée à Flins est le véhicule qui marche le mieux. Si le groupe Renault et le patronat ont de la marge d’ici à 2024, ils ne perdent pas de temps et entament déjà des restructurations pour supprimer des emplois dès maintenant : de la poudre aux yeux des travailleurs, leur évitant d’assumer une fermeture d’usine.

Alors qu’en dix ans le groupe Renault s’est gavé de 25 milliards d’euros de bénéfices, sans parler des dividendes versées aux actionnaires, cela n’a pas empêché certain syndicats de signer des accords de suppressions d’emplois. Mais la vraie question reste à savoir quelle contre-attaque du monde du travail mettre en place aujourd’hui : la mobilisation ne pourra se faire de manière isolée boîte par boîte, sans perspectives communes. Même si l’on peut entendre qu’il faut partager le travail entre tous au niveau du secteur automobile de Renault comme le défendent les camarades de Lutte Ouvrière, c’est bien une stratégie plus globale qu’il faut construire, pour s’opposer à toutes les suppressions d’emplois et fermetures d’usines au niveau national.

Luca De Meo est venu insulter les travailleurs de Flins

Alors qu’il avait déclaré au journal Les Echos que le projet pour l’usine de Flins serait avant-gardiste, ambitieux et costaud, Luca de Meo a tenu un tout autre discours au CSE du site, le 25 novembre. A la question « pourquoi ne plus fabriquer de voiture à Flins ?  », il n’a pas répondu par quatre chemins : le coût de fabrication y serait deux fois supérieur à celui du site de Maubeuge et 5 fois supérieur à celui de l’usine de Bursa en Turquie. Il faudrait 10 heures de plus pour fabriquer une Clio à Flins qu’à Novo Mesto en Slovénie. Le taux d’absentéisme y serait le plus haut de France. Quant à la qualité des véhicules produits à Flins, il aurait préféré ne pas s’étendre pour ne vexer personne. Il a fini par conclure en disant aux syndicalistes qu’une personne normale, extérieur à l’usine, en viendrait aussi à la conclusion qu’il faudrait fermer le site.

Nous sommes donc très loin d’un projet ambitieux et avant-gardiste pour les travailleurs de Flins, à moins que supprimer des emplois et mettre sur le carreau des familles ouvrières soit un projet formidable. C’est surtout une déclaration de guerre contre tous les salariés de Renault Flins, et contre la classe ouvrière du pays, qu’elle soit ou non travailleuse de l’automobile. C’est pourquoi le peu de réactions des directions syndicales est criminel ; les confédérations ne parlent depuis des années que d’une politique envers la filière automobile, et pensent plus à discuter dans le cadre du dialogue social, avec les patrons et le gouvernement, qu’à préparer une riposte, notamment dans la situation que nous vivons aujourd’hui, dans laquelle pleuvent les plans de suppressions d’emplois et de fermetures d’usine.

Créer les conditions d’un plan de bataille à la hauteur, contre les suppressions d’emplois et les fermetures d’usine

Il n’y a pas de doute sur le fait que le patronat est complètement décomplexé, lorsqu’il se permet d’attaquer et d’insulter comme il le fait les travailleurs de Flins, en menant à bien des suppressions d’emplois d’autant plus dans cette période, dans laquelle il n’y pas un jour sans une annonce de ce type, sur fond de crise sanitaire et économique. Malgré les milliards qu’a injecté le gouvernement dans ces secteurs, la soif de préservation des profits passera toujours avant les vies des salariés.

C’est aussi l’occasion d’élargir le front qui doit se mettre en place entre les différents secteurs en lutte existants, comme à Grandpuits où les travailleurs mènent la bataille contre la fermeture du site, ou celle des Toray, qui refusent de négocier les licenciements et les départs volontaires. Tout ceci en établissant également un lien étroit avec la coordination aéronautique, un collectif de syndicats et non-syndiqués qui se battent contre tous les licenciement et suppressions d’emplois.

Dans l’automobile, il serait impératif d’avoir une démarche d’unification de tous les secteurs qui veulent lutter et gagner contre toutes les suppressions d’emplois. Toutes les conditions sont réunies pour passer à la contre-offensive sur un base de lutte des classes, des constructeurs automobiles jusqu’aux sous-traitants qui risquent aussi de se faire massacrer. Se préparer à la contre-offensive signifie penser de manière interprofessionnelle : se doter d’une coordination nationale des travailleurs contre tous les licenciements et fermetures d’usine serait un saut important dans la situation, afin de s’adresser à tous ceux qui subissent des attaques. Les directions syndicales n’organisent pas un plan de bataille : à nous de le réaliser.

 

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IBM. 10 000 suppressions de
poste en Europe dont 1 400 en
France

 

Après Danone et Total, c’est au tour d'IBM, géant de l’informatique américain, de licencier massivement. Le groupe s’apprête à supprimer 10 000 emplois en Europe, dont environ 1400 en France.

 

Licenciements

Crédit photo : DR

Dans le cadre d’une restructuration sans précédent – qui touchera jusqu’à 40 000 emplois dans le monde – le groupe IBM veut supprimer environ 10 000 postes en Europe. En France, la direction IBM France a annoncé la suppression de 1 200 à 1 400 emplois. Ce plan de licenciement et de destruction de l’emploi, qui prendra les formes d’un PSE « mixte » avec un plan de départs volontaires, devra être présenté le 16 décembre aux organisations syndicales.

Innovation à coup de licenciements

Le géant « Big blue » donnait déjà des indices de la stratégie de compétition à venir, en nommant Arvind Krishna, ancien vice-président de l’activité cloud, à la tête du groupe. C’est le nouveau PDG de l’IBM corp qui va mener le plan de restructuration qui consiste à scissionner le groupe, jusqu’à fin 2021, en deux entités indépendantes et autonomes, afin de recentrer ses activités dans le prometteur marché du cloud hybride et de l’intelligence artificielle.
Une des entreprises gardera les activités jugées plus porteuses (les services et les plateformes cloud hybrides et l’intelligence artificielle) et l’autre, dénommée « NewCo » mais qui n’a rien de « nouveau », va regrouper toutes les activités d’infogérance (services d’infrastructures), déjà en perte de vitesse dans le marché.

Depuis la migration des entreprises vers le cloud, l’entreprise a perdu sa position dans l’informatique se cantonant derrière Amazon, Microsoft et Google. Cette restructuration massive répond donc à l’injonction du profit, en débarrassant le groupe de l’aile de gestion d’infrastructure (et par la même occasion, des travailleurs concernés) et en se recentrant sur un marché porteur, avec des perspectives de croissance de mille milliards de dollars. Un plan qui sert les promesses d’engraisser les actionnaires, qui selon le groupe, « recevront un dividende cumulé qui ne sera pas inférieur à ce qu’ils reçoivent aujourd’hui » ; ce qui semble leur avoir fait plaisir, puisque l’action a vu sa valeur augmenter de plus de 7 %.

Comme dit Pierry Poquet, délégué de l’Unsa, syndicat majoritaire de l’IBM, le géant « se débarrasse des anciens métiers et des plus vieux salariés pour se focaliser sur les nouveaux (cloud, intelligence artificielle) avec moins de monde, plus jeune ».

Dans ce secteur, comme dans d’autres qui en période de crise et sous prétexte de compétitivité et d’innovation accélèrent la mise en place des plans sociaux, la pilule passe mal auprès des salariés. Surtout quand on se souvient qu’en mai 2018, Virginia Rometty (ancienne CEO d’IBM) avait promis de créer 1 800 emplois en France. La CFDT relève dans un communiqué que depuis, l’entreprise a bénéficié de 130 millions d’euros de crédit d’impôts quand elle n’en a payé que 39 millions. Les prévisions tablent sur un résultat net de 80 millions d’euros en 2020.

En cette période de crise sanitaire, ces licenciements sont d’autant plus criminels que le but est de cibler les salariés les plus âgés. Les grandes entreprises n’ont, comme souci, que leurs profits. Pour elles, la crise sanitaire est un prétexte pour virer des salariés et accroître les dividendes des actionnaires. C’est la même logique à Danone, Toray, Latécoère ou Bridgestone. Ce ne sont pas des attaques localisées mais globales, et la réponse doit l’être tout autant.

 

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Annonces de Castex et Borne :
un plan dérisoire pour les plus
précaires

 

Alors que la seconde vague a conduit à des mesures arbitraires aux conséquences lourdes pour les plus précaires, le gouvernement dévoile un plan censé les aider mais qui n'est qu'une succession de mesures quasi-cosmétiques largement insuffisantes pour la majorité des travailleur-ses. Face à ces annonces, nous avons besoin d’un plan d’urgence contre la précarité.

 

Crédit photo : AFP / Sébastien Salom-Gomis  Le musellement forcené des militants fait suite à une odieuse manipulation de Jean Castex (en visite officielle à l’hôpital afin de tirer un bilan de la gestion de la crise sanitaire). En effet, avant son arrivée sur les lieux, les militants ont été interpellés par la police et “escortés” vers leurs locaux syndicaux. Une rencontre avait été prévue au pré

Crédits photo : Ludovic MARIN/AFP)

Après les annonces très floues de Macron annonçant des reprises d’activité très partielles, et toujours aussi arbitraires (notamment concernant les fermeture des universités), les précisions économiques, pour les plus précaires frappés de plein fouet par la crise, se faisaient grandement attendre. Ce matin, Jean Castex, suivi d’Elisabeth Borne, ont vanté des plans d’”aides exceptionnelles, tout autant déconnectés que le reste de leur politique, le gouvernement n’apportant aucune solution aux plus précaires, ne faisant qu’enfoncer un peu plus les travailleurs les plus fragiles. « Il s’agit d’une réponse exceptionnelle pour les 400 000 extras de la restauration, […] les intermittents de l’événementiel ou d’autres secteurs inscrits à Pôle emploi », a pourtant déclaré Jean Castex.

L’effet d’annonce de 300 000 aides d’exception (100 000 de moins que le premier ministre a rectifié Elisabeth Borne) de novembre à février, dont 70 000 concerneraient les jeunes, est en vérité très en dessous des 800 000 suppressions d’emploi que prévoyait la banque de France pour 2020. Alors même qu’après la récession de 2008, le chômage bondissait de 3,1% parmi la jeunesse, et faisait passer de 28% à 38% la part de contrats précaires de cette même catégorie, l’explosion de la crise du Covid ne fait que démultiplier le phénomène. Ainsi, il faut noter que les emplois créés dans le plan 1 jeune 1 solution, que Castex a porté à 200 000 concernés, sont des contrats précaires, comme ceux promis par le plan jeune de l’été dernier pour lesquels les patrons sont subventionnés. Ou encore le développement des emplois francs pour les quartiers populaires avec des indemnités pour les patrons pouvant aller de 8 000 pour un CDD à 17 000€ pour un CDI qui s’inscrivent dans la même logique.

En d’autres termes, le grand patronat, qui a licencié des milliers de travailleurs et porte la responsabilité de centaines de milliers d’emplois induits supprimés, tire profit de cette pression à l’embauche et de la précarité pour employer dans des conditions d’exploitation toujours plus dégradées... le tout financé par l’Etat à son service.

Ici, les aides annoncées répondent à la même logique pro patronale. Non seulement elles sont très loin de répondre à la réalité des besoins, mais en outre, elles s’inscrivent dans une stratégie de division des travailleurs précaires. En effet, les 900 € censés concerner ceux que Macron disait vivre “en alternant période de précariat. Visant les intermittents ainsi que les CDD ou les intérimaires, l’aide ne sera en réalité octroyée qu’à ceux qui auront déjà eu l’opportunité de travailler 60% de leur temps dû en 2019. Pour quiconque connaît la réalité du terrain et celle de la crise rampante depuis 2008, il est évident que cette mesure va laisser sur le carreau un grand nombre de travailleurs de ces secteurs saisonniers, culturels, ou tout simplement recourant à des contrats précaires dont le travail ne permet souvent pas d’atteindre la durée requise. Sans compter les centaines de milliers de travailleurs, dont beaucoup de jeunes, obligés de travailler sans être déclarés pour survivre. Mais il s’agit aussi d’une stratégie de division des différents travailleurs du précariat pour éviter l’union de leur contestation contre ce gouvernement. L’objectif est d’endiguer un agenda de lutte unifié à la base, et porté par les plus précaires, les travailleurs et la jeunesse, précarisés et licenciés en masse. Mais la ficelle est trop grosse et les mesures trop minces pour passer comme une lettre à la poste.

Le gouvernement invite donc les concerné-es par les situations de détresse économique à se rapprocher des organismes tels que Pôle-Emploi ou l’Apec pour demander cette aide, ou bien celle de 500 € destinée à accompagner ceux qui sont en recherche d’emploi, ou stagiaires. Là encore, cette aide profite d’abord au patronat qui exploite les jeunes en formations à coût 0.

Parmi les jeunes travailleurs précaires, on trouve une proportion importante d’étudiants (dont 1 sur 2 est obligé de travailler pour étudier). Alors qu’ils sont déjà très précaires, la baisse des bourses et l’instabilité de l’emploi en période de confinement ainsi que leur rôle de variable d’ajustement sur le marché du travail contraignent nombre d’entre eux à interrompre leurs études. Ils peuvent être surchargés dans les secteurs essentiels, ou bien perdre toute forme de revenu, ou encore ne pas pouvoir assurer la continuité pédagogique dans les conditions matérielles insalubres que leur impose leur situation économique. Jean Castex a donc eu spécifiquement à leur égard une petite attention méprisante. Pour ces “étudiants décrocheurs”, a dit le premier ministre, 20 000 emplois étudiants seront créés. Mais on sait bien que ce seront à nouveau des jobs précaires, qui continueront à rendre difficile la poursuite de leurs études, et qui favoriseront donc toujours la sélection sociale des étudiants. Tous les étudiants doivent se voir allouer les moyens nécessaires pour vivre et étudier dans de dignes conditions, sans devoir se brader sur le marché du travail au détriment de leurs parcours.

Nous ne voulons pas d’un plan 1 jeune 1 précaire que promet Matignon, qui prévoit des aides minimales, pour une très faible proportion des personnes concernées, qui développe des postes aux contrats précaires et qui profite à ceux qui exploitent et licencient à tour de bras.

Capitalistes responsables, à eux de payer !

L’absurdité décomplexée du gouvernement est donc de combattre la précarité par une plus grande précarité. Drôle de stratégie mais qui assure les intérêts des capitalistes. Le chômage et les conditions de survie très limitées ne sont pas nouveaux, et ce n’est pas en créant une plateforme obsolète de simple recensement que le gouvernement va aider les jeunes à trouver du travail. D’autant que cet affichage, partout répété, d’un pseudo combat contre la pauvreté grâce à la relance de l’activité, et donc par le travail, ne coïncide pas avec un gouvernement qui promet au patronat APC et licenciements d’aubaine en masse. Alors qu’il va jusqu’à éponger les dettes d’un patron comme le millionnaire de la chaîne Orchestra en train de licencier 1 000 personnes, ce gouvernement ne trouve toujours pas les moyens nécessaires aux services publics, pour assurer des jours dignes aux plus précaires. Dun côté, plus de 500 milliards offerts aux patrons ainsi qu’une floppée d’exonérations et d’effacements de dettes, et de l’autre, quelque 56 millions octroyés à ce plan dérisoire pour la jeunesse, un contraste saisissant...

Le véritable problème est la casse de l’emploi imposée par les capitalistes et leur logique concurrentielle qui, en période de crise, dégrade toujours plus les conditions d’embauche et de travail. En effet, les délocalisations et licenciements pour assurer un taux de profit aux actionnaires dans les secteurs dont l’activité est fortement touchée devraient être interdits, comme l’exige le combat qu’ont mené les raffineurs de Grandpuits ou que mènent les travailleurs de Toray aujourd’hui même. En ce sens, la responsabilité de notre camp social, à rebours de la politique conciliatrice des direction syndicales qui accompagnent, sur le plan sanitaire comme sur celui de l’emploi, les stratégies criminelles des patrons et de leur gouvernement, est d’imposer le partage du temps de travail entre toutes les forces disponibles, à salaires dignes, payés par les capitalistes.

Car de nouvelles catastrophes sont à venir concernant l’activité partielle. Si Elisabeth Borne garde le flou sur les mesures concernant les indemnités de chômage partiel pour ceux dont l’activité ne redémarre pas malgré la levée des fermetures administratives, celles-ci ne présagent rien de bon. Inquiet de réduire la voilure, le gouvernement entend sûrement, baisser ces plans de sauvetages le plus tôt possible laissant ainsi les travailleurs subir licenciements et faillites.

Alors que la majorité de la population essuie les conséquences sanitaires de la seconde vague et de sa gestion criminelle, nous devons imposer un plan à la hauteur en investissant dans une stratégie cohérente et sanitaire, ainsi que des mesures pour cesser de faire les frais d’une crise économique qui n’est pas la nôtre :

- une aide d’urgence à la hauteur du smic pour tous les travailleurs des secteurs les plus touchés par la crise - pour certains carrément à l’arrêt (saisonniers, intermittents, intérimaires...)

- un impôt fortement progressif sur les grandes fortunes pour que les capitalistes paient les conséquences de leur crise,

- l’interdiction des licenciements et le partage du temps de travail à salaires dignes.

 

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
CRHU de Brest. Des syndicalistes
enfermés pendant deux heures lors
d’une visite de Castex

 

Dans la droite lignée des offensives liberticides et sécuritaires du gouvernement, une vingtaine de représentants syndicaux ont été contraints au silence et confinés dans leurs locaux de l’hôpital de Brest, malgré la fausse promesse du premier ministre d’entendre leurs revendications.

 

Musèlement

Crédit photo : AFP / Sébastien Salom-Gomis

Le musellement forcené des militants fait suite à une odieuse manipulation de Jean Castex (en visite officielle à l’hôpital afin de tirer un bilan de la gestion de la crise sanitaire). En effet, avant son arrivée sur les lieux, les militants ont été interpellés par la police et “escortés” vers leurs locaux syndicaux. Une rencontre avait été prévue au préalable, afin que les représentants syndicaux puissent remettre au premier ministre un courrier qui témoignait de la dégradation de leurs conditions de travail et “d’évoquer les difficultés et les revendications du personnel” selon un témoignage recueilli par Quartier Général. Cependant, la dite rencontre n’a jamais eu lieu, car au moment où les militants ont été libérés, après environ deux heures d’incertitude, Castex était déjà sur le chemin de la sortie. Une plainte a été déposée par le syndicat SUD pour entrave à la liberté de circulation.

“Les forces de l’ordre nous empêchaient de passer”

En effet, les locaux syndicaux étaient encerclés à la fois par des policiers des Renseignement Territoriaux ainsi que par la sécurité de Matignon. Par ailleurs, la répression est devenue d’autant plus criante lorsqu’une délégation d’une dizaine de représentants syndicaux ont tenté de s’extirper des lieux, et qu’« un cordon de CRS » les attendait de pied ferme, entravant clairement leur liberté de circulation. Cet événement illustre la logique autoritaire du gouvernement, qui s’exprime entre autres via la loi sécurité globale, qui vise à bafouer nos droits démocratiques, en renforçant toujours plus la force de frappe de son bras droit armé. Mais il montre également le fait que le gouvernement cherche à tout prix à éviter de se confronter réellement à son bilan désastreux de la gestion de la crise sanitaire. Et en premier lieu de se confronter aux soignants, en première ligne de la crise.

Les représentants du personnel dénoncent “le mépris affiché du Premier ministre”

Cette manipulation du premier ministre met en lumière non pas une volonté de prendre en compte les difficultés grandissantes des soignants, mais bien d’orchestrer une opération de communication. Rien d’étonnant dans le contexte de cette crise sanitaire, dont la gestion meurtrière et répressive dégrade fortement les conditions de travail des personnels de santé, et vient s’ajouter aux multiples offensives néolibérales visant à la destruction de l’hôpital public. En effet, lors du Ségur de la Santé tenu en mai dernier, le mépris du gouvernement envers les soignants a pris de plus en plus d’ampleur. Refus de l’augmentation des salaires et de l’embauche de nouveaux effectifs, augmentation du temps de travail, recours accrus aux contrats précaires... Mais avec des médailles et des applaudissements.

Rien d’étonnant non plus dans le cadre de l’offensive sécuritaire du gouvernement, qui a pour but de museler notre liberté d’expression et d’action. Si Castex énonçait le 29 octobre, lors de l’hommage rendu après les attentats de Nice, que “la liberté d’expression est l’une des toutes premières conquêtes de la République” et que “sur cette liberté, la République ne transige pas”, empêcher à coups de manipulation et d’omniprésence policière des représentants syndicaux de s’exprimer est une drôle de manière d’en rendre compte. 

Il est urgent de se mobiliser aux côtés des soignants, sans cesse méprisés par le gouvernement, afin de mettre en place un rapport de force devant un État de plus en autoritaire.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Unilever : acquisition de la société SmartyPants Vitamins

Le géant anglo-néerlandais des produits de consommation Unilever va renforcer sa présence sur le marché de la nutrition et des compléments alimentaires en rachetant SmartyPants Vitamins, une société basée à Los Angeles.

Unilever, qui commercialise entre autres le savon Dove et les sprays corporels Axe, a déclaré que l'opération complétait son portefeuille de marques telles que la boisson au lait malté Horlicks, la ligne de nutrition OLLY et l'entreprise italienne de soins personnels Equilibra.

Fondée en 2011, SmartyPants fabrique des compléments alimentaires à partir d'ingrédients de première qualité, non certifiés OGM, et de nutriments biodisponibles provenant de sources durables. Ses produits sont exempts de colorants, d'arômes, d'édulcorants et de conservateurs artificiels.

Les conditions financières de cet accord n'ont pas été divulguées.

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Publié par www.zonebourse.com

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Par plusieurs décrets, le pouvoir actuel avait décidé de diminuer fortement les droits des chômeurs indemnisés et d'en supprimer les allocations pour nombre d'entre eux. CGT, Solidaires, Cgc et Fo avaient saisi le Conseil d’État contre ces décrets.

 

On peut noter que la Cfdt, premier syndicat français(sic), avait piscine pour ne pas venir contester les décrets pris par le palais de l'Elysée. Ou bien alors, faisait-elle sécher sa grande lessive...

Le Conseil d'Etat déclare illégal l'essentiel de la réforme de l'assurance chômage décrétée par Macron

Bon, me ferais-je des potes avec cette image ci-dessus?

En tout cas, le Conseil d'Etat, le plus haute juridiction administrative française, vient d'envoyer un pain dans la gueule aux décrets réformant à la sauce capitaliste l'assurance chômage par décision de ce 25 novembre 2020.

Alors que se multiplient les plans sociaux souvent opportunistes, la CGT appelle à manifester massivement et unitairement le 5 décembre 2020 pour : le droit au travail, l’emploi, contre le chômage et la précarité organisés par le gouvernement et le patronat et pour l’annulation définitive de cette réforme inique.

En effet, concernant  l'assurance chômage, la CGT dit n’avoir pas eu gain de cause sur l’augmentation du seuil d’accès ni sur la dégressivité pour les cadres : questions politiques hors du ressort du Conseil d'Etat juridiction administrative.

Et à Douai, Lille, comme partout en France:

Le Conseil d'Etat déclare illégal l'essentiel  de la réforme de l'assurance chômage décrétée par Macron
Le Conseil d'Etat déclare illégal l'essentiel  de la réforme de l'assurance chômage décrétée par Macron

 

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Amazon. Un appel à la grève
pour arracher hausses de salaire
et prime à l’entreprise
milliardaire

 

Le géant de l'achat en ligne Amazon a très largement bénéficié du confinement et son chiffre d'affaire de l'année pourrait dépasser les 7 milliards d'euros. En face, les salariés voient les cadences augmenter sans mesures sanitaires suffisantes. Un appel à la grève est lancé pour tous les week-ends jusqu'à la fin de l'année !

 

A l'offensive !

Credit photo : AFP

Alors qu’une grande partie des secteurs de l’économie est largement impactée par la crise économique, le groupe Amazon a quant à lui profité de cette situation. En effet, les mesures de confinement ont été une aubaine pour le géant et lui ont permis de se placer en tête des commandes en ligne, notamment du fait de la fermeture des commerces. Pour la période du « Q4 », c’est-à-dire le dernier quart de l’année qui est le plus fructifère grâce aux dépenses pour les fêtes, les commandes vont très probablement bondir voire exploser. «  Amazon France devrait voir son chiffre d’affaires augmenter de 20% cette année pour dépasser largement les 7 milliards d’euros » souligne un article de la CGT.

Amazon fait des milliards d’euros sur le dos de la crise sanitaire et des salariés

Cette impressionnante hausse du chiffre d’affaires permis par les mesures sanitaires n’est pour autant aucunement synonyme d’amélioration des conditions de travail, de protection face au virus et de rémunération des salariés. L’embauche d’intérimaires dans cette période de forte demande avant les fêtes de Noël, et le turn-over dans les entrepôts, favorisent la possibilité de contamination des salariés au Covid-19. Comme le soulignait Emilien Williate, délégué CGT Amazon France, au micro de RT France le 18 novembre dernier : « On craint des clusters, dans un premier temps. On constate que les cas augmentent sensiblement semaine après semaine ». Déjà en Avril dernier, des salariés du groupe aux Etats-Unis avaient lancé un appel à la grève face au manque de protection mise en place par le groupe face à la pandémie.

Avec le deuxième confinement et l’approche des fêtes, les ventes d’Amazon sont en augmentation. Cela signifie des milliards de chiffre d’affaires pour le groupe mais surtout une intensification des cadences de travail pour les salariés et des heures supplémentaires pour faire face à la hausse des ventes. Par ailleurs d’après 20minutes : « La direction demande aux salariés de travailler quatre samedis ou dimanches au choix avant les fêtes en heures supplémentaires. La prime de fin d’année (150 euros) est subordonnée à cette contrainte. »

Amazon accusé d’espionnage

Pendant qu’Amazon voit ses chiffres exploser et que la direction du groupe augmente les cadences des salariés, elle surveille aussi les syndicalistes, pour prévenir toute forme de contestation...Une récente enquête réalisée par Vice et reprise par Capital explique aussi que : « Les agents de renseignements d’Amazon utiliseraient de faux profils sur les réseaux sociaux pour épier les salariés gênants ». Toujours selon Capital le « ”Global Security Operations Center” d’Amazon, l’unité chargée d’assurer la sécurité du groupe » emploie des anciens membres du renseignement militaire américain et s’en servirait pour surveiller les salariés combatifs, afin de mieux réprimer tout mouvement de contestation.

Un appel à la grève pour tous les week-end jusqu’à la fin de l’année

Face à cette aggravation des conditions de travail et des conditions sanitaires, les syndicats (CGT, Solidaire et FO) appellent à la grève les week-ends où le travail est obligatoire. Les revendications principales sont claires, pour la CGT :« Notre organisation réclame notamment une prime de 1 000 € et une augmentation de deux euros brut de l’heure en contreparties au surcroît d’activité causé le reconfinement  »

Il y a deux semaines déjà, Christophe Boquet de Fo indiquait : « Nous avions demandé une prime exceptionnelle de 1.000 euros pour la charge du travail de fin d’année, la conversion massive des intérimaires en CDI et que le travail le week-end se fasse sur la base du volontariat mais la direction a rejeté toutes nos demandes »

La CGT Amazon France Logistique a transmis un tract dans lequel on peut voir, au delà des revendications précisées ci-dessus, des demandes supplémentaires telles que la non-obligation de travailler les heures supplémentaires et la fin de l’espionnage des syndicats !

 

Alors qu’Amazon a grassement profité du confinement et s’est largement enrichi, le groupe milliardaire s’en prend encore et toujours aux conditions de travail des salariés. La grève qui s’annonce et ses revendications offensives avec l’augmentation des salaires, l’embauche des intérimaires en CDI, l’accès à une prime de 1000 euros et la fin de l’espionnage des syndicalistes apparaît comme un exemple à suivre.

 

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Lieux de culte : Macron révise
sa position après un coup de
pression des évêques

 

Après le discours de Macron concernant l’allégement du confinement, les évêques ont fait entendre leur colère concernant la jauge de 30 personnes maximum autorisées pour les messes, faisant reculer immédiatement le gouvernement.

 

Catholicisme militant

Ce mardi 24 novembre, Macron annonçait de nouvelles mesures concernant un allégement du confinement à partir du 28 novembre : réouverture des commerces, augmentation du « rayon » des promenades autorisées étendu à 20 kilomètres pour 3 heures, mais également la permission des offices dans les lieux de cultes, avec une jauge maximale de 30 personnes. Lors de l’annonce du reconfinement, le gouvernement s’était alors engagé à ce que les lieux de culte restent ouverts, en laissant la possibilité aux personnes croyantes d’aller se recueillir, mais tout en interdisant les cérémonies religieuses sur fond d’argument sanitaire.

 

Face à la colère, le recul immédiat du gouvernement

 

Pour autant, la jauge de 30 personnes annoncée hier est largement dénoncée par le corps catholique, notamment les évêques, qui décrivent la décision comme « irrespectueuse et incohérente » comme l’évêque de Nanterre, Monseigneur Matthieu Rougé au micro d’Europe 1 ou encore l’archevêque de Paris, Monseigneur Michel Aupetit, au micro de Radio-Notre-Dame, pour qui cette mesure est : « une mesure totalement stupide qui contredit le bon sens. Trente personnes dans une petite église de village, on comprend, mais à Saint-Sulpice, c’est ridicule ! ».

C’est donc dès l’annonce du président de la République, que le président de la Conférence des Évêques de France (CEF) a pris son téléphone pour contester cette mesure directement auprès de Macron, obtenant un recul immédiat de sa part. Selon un communiqué sorti mercredi matin du CEF, « une jauge réaliste, tout en restant stricte, sera définie d’ici jeudi matin pour une mise en application en deux étapes : samedi 28 novembre puis après une réévaluation du 15 décembre ».

S’il est vrai qu’une jauge de 30 personnes présente des incohérences en termes sanitaires, au vu de la superficie des lieux de cultes catholiques et de leur capacités d’accueil, mais également au regard de l’ouverture de lieux comme les centres commerciaux qui concentrent un nombre largement supérieur de personnes et dont l’activité n’est en rien freinée, le recul instantané du gouvernement, qui fera donc de nouvelles annonces jeudi matin, témoigne du poids social et politique de l’Eglise catholique dans un pays tel que la France.

 

Laïcité : un deux poids deux mesures

 

Selon Yann Raison de Cleuziou, maître de conférences en sciences politiques à l’université de Bordeaux dans le journal Marianne, « seulement 1,8% de la population française [18 ans et plus, N.D.L.R.] pratique hebdomadairement la religion catholique ». Mais cette minorité pratiquante devient de plus en plus radicalisée et conservatrice. Et ce, à travers un décalage, décrit dans le même article de Marianne, entre les autorités catholiques qui cherchent à entretenir « des relations de confiance avec le gouvernement en espérant bénéficier de certains privilèges en contrepartie » en apparaissant comme « de bons partenaires de l’ordre républicain », et leur base « plus conservatrice », qui « transmettent le mieux la foi dans leur famille  » et dont « la jeunesse qui en est issue qui est remuante et décomplexée  ».

Et c’est notamment cette base qui se radicalise et qui s’approprie les méthodes militantes ou du moins développe des réflexes extra-parlementaires, ce depuis une dizaine d’années, comme les manifestations contre « le mariage pour tous », plus récemment pour l’ouverture de la PMA… à laquelle les autorités catholiques doivent s’adapter. Depuis l’annonce du reconfinement et les conséquences que celui-ci entraînait pour la pratique religieuse, on a vu dans toute la France, l’organisation de messes de rue et de manifestations réclamant le maintien des offices religieux. Toujours selon Yann Raison de Cleuziou, la contestation se distinguait sur deux plans : d’un côté celui du maintien des libertés fondamentales, dénonçant un certain autoritarisme de l’État, et de l’autre, une dénonciation de « l’incompétence du pouvoir politique à reconnaître la supériorité de Dieu par rapport à l’ordre politique ».

La communauté catholique en France est très diverse en termes sociaux et politiques, composée de membres de différentes classes sociales. Cependant, toujours selon Raison de Cleuziou, « tous les catholiques ne vivent pas la suspension des messes de la même manière. Certains s’en accommodent au nom de la solidarité nationale ; d’autres en souffrent parce que la pandémie rend le besoin de communion spirituelle plus vif ». Autrement dit, ce sont les ailes catholiques les plus conservatrices et radicalisées qui sont à la manœuvre.

Cette aile de la communauté catholique fait le plus souvent partie des secteurs importants de la bourgeoisie française. Ce n’est pas un hasard si « depuis 2013, tous les partis de droite ont bien vu qu’il y avait là une importante ressource militante et ont tenté de la séduire ». Ce secteur de la bourgeoisie française, bien que minoritaire numériquement, possède un pouvoir économique, social et politique considérable, ce qui rend sa pression sur les institutions étatiques et sur les gouvernements plus efficace. Plus encore, ce secteur bourgeois est surreprésenté aux sommets de ces mêmes institutions étatiques, dans les ministères, dans les conseils d’administration des entreprises. Même au sein de l’Education Nationale, où les différents gouvernements depuis des années déclarent mener une lutte « pour la laïcité », l’influence des milieux catholiques est immense à travers les écoles, collèges et lycées catholiques sous contrat.

Ainsi, lorsqu’on compare les différentes religions représentées en France et leur capacité d’influence sur l’État, le catholicisme remporte le concours au la main ! Comme l’explique très bien Raison de Cleuziou : « les juifs et les protestants, avec leurs expériences comme minorités, ne recherchent pas la visibilité car ce serait s’exposer à des stigmatisations. Les musulmans tentent de disparaître car leur religion est source d’attention et de pressions publiques. Ils sont aussi plus issus de milieux populaires qui, en général, ont plus de mal à utiliser l’espace publique par peur de stigmatisations, ce qui les pousse à l’autocensure ».

C’est en ce sens que nous devons lire ce petit « conflit » entre le gouvernement et les autorités catholiques poussées par les secteurs les plus radicalisés comme quelque chose qui dépasse la question de la messe. Il s’agit d’un exemple criant de l’hypocrisie de l’accaparement par les classes capitalistes du discours « laïque » qui ne leur est utile que pour stigmatiser et renforcer l’oppression des musulmans ; mais il faut l’analyser aussi comme un exemple supplémentaire de la radicalisation d’un certain catholicisme militant.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

SOURCE : La Dépêche

 

 

Avant de se suicider à la mi-octobre, un délégué CGT d’Upsa a laissé une lettre "mettant en cause la direction", selon son syndicat. Philippe Martinez est attendu jeudi à Agen.

Comme tous les suicides, le geste définitif du secrétaire CGT du CSE (ex-comité d’entreprise) d’Upsa à Agen conserve à ce jour sa part de questions sans réponses. Des explications, ce délégué syndical en a toutefois fourni. Le 19 octobre dernier, chez lui, à une quinzaine de kilomètres d’Agen, Frédéric a mis fin à ses jours en laissant une lettre où il explique, selon la CGT, ce qu’il dit avoir vécu.


Dans ces lignes laissées comme lecture de son passage à l’acte, il met "en cause directement sa direction" a affirmé hier dans un communiqué l’union départementale CGT. Philippe Martinez son numéro 1 est annoncé ce jeudi à Agen. Il doit s’exprimer sur ce décès qui a plongé les salariés de l’entreprise dans la consternation depuis un mois.

La compagne du défunt a été entendue par les services de police. Une plainte pour mise en danger de la vie d’autrui a été déposée. La CGT entend suivre le même chemin judiciaire, avec constitution de partie civile. "Avant tout, explique Laurent Jacquelin, le secrétaire général de l’UD CGT 47, nous voulons prendre le temps de la réflexion et ne pas aller trop vite."


La CGT dit également être en possession de procès-verbaux de réunions de représentants du personnel. Salarié depuis 16 ans, Frédéric a été élu dans ses fonctions en mars 2019, devenant ainsi la tête de pont dans les relations entre partenaires sociaux au sein de cette société passée du pavillon américain au drapeau japonais le 1er juillet 2019. L’UNSA, la CFDT, Force Ouvrière et Solidaires siègent également dans les instances représentatives du personnel.

Dans cette entreprise de 1 400 salariés, les relations entre direction et représentants des salariés ont été marquées par des moments de tension qui ont contraint les seconds à voter en novembre 2018 le dépôt auprès du tribunal de grande instance de Nanterre d’une plainte pour délit d’entrave contre les dirigeants français de l’industriel.

En octobre 2019, à Agen, trois syndicats, dont la CGT, avaient saisi le juge des référés pour obtenir que des questions posées par les délégués du personnel ne soient plus écartées de l’ordre du jour par la direction. En marge de ces face-à-face, la question demeure : le suicide du délégué CGT est-il directement et uniquement lié à l’exercice de son mandat syndical ?

"Investigations en cours"

Pour l’UD CGT 47 encore, Laurent Jacquelin veut laisser à la justice le temps de l’enquête. Plus globalement, il estime que "la leçon de France Telecom n’a pas été retenue." L’entreprise publique avait connu une vague de suicides avant 2010.

Interrogée par La Dépêche du Midi, Upsa s’est exprimée dans un communiqué. "À ce stade, l’entreprise ne dispose pas d’informations sur ce décès survenu en dehors du lieu et des horaires de travail, et ne dispose d’aucun élément permettant de le relier au travail. UPSA laisse les autorités mener les enquêtes et se tient naturellement à leur disposition pour répondre à leurs questions. Nous regrettons toutefois qu’un syndicat, de manière isolée, tente de faire une exploitation politique de ce drame et véhicule des insinuations infondées alors que des investigations sont en cours."

    
Stéphane Bersauter

 

Publié par FSC

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Total : 700 suppressions de
postes déguisées en plan de
départ volontaire

 

La casse de l’emploi continue chez Total. Après les plans des raffineries de Donges et Grandpuits, Total a annoncé vouloir lancer un large plan de restructuration, via un plan de départ volontaire, qui supprimerait 700 emplois.

 

Casse de l’emploi

Crédits Photo : AFP

«  Les PSE se suivent et se ressemblent, et si la technique de P. Pouyané est différente, ça reste sur le fond des plans de suppressions d’emplois] » : voilà comment résume la situation Thierry Defresne, délégué syndical central CGT Total Raffinage Pétrochimie. En effet, le 23 novembre, le groupe Total a annoncé vouloir lancer un plan de départ volontaire (PDV) pour pouvoir renouveler et rajeunir ses effectifs. Une stratégie qui, au passage, va permettre de supprimer près d’un emploi sur deux pour les postes concernés. Car si dans certaines branches de l’entreprise les emplois seront remplacés, dans les sièges, ce ne sera pas le cas, permettant ainsi de nouvelles suppressions de postes.

A l’origine de ce PDV, la nécessité pour le groupe Total de renouveler ses effectifs. En effet, après plusieurs années de gel des embauches, la masse salariale est vieillissante, rendant difficile les transferts de compétence en interne. En 2015 et 2018, aucun départ n’avait ainsi été remplacé, et la réouverture des embauches en 2019 etait loin de rattraper la perte. Finalement, avec la crise sanitaire, la politique de gel des embauches a repris pour 2020. Faute d’embauches, la situation devient ubuesque dans certaines branches : selon Thierry Defresne, sur le site de raffinage normand, à peine quatre salariés ont moins de 25 ans ! « Une entreprise qui vit comme cela c’est une entreprise qui meurt » résume le syndicaliste. Une situation qui oblige l’entreprise à réembaucher pour renouveler son effectif : «  le but de ce plan, c’est de faire rentrer des jeunes sans augmenter la masse salariale ] » finit Thierry Defresne.

D’où l’idée d’un plan de départ volontaire, avec comme principe que les salariés à la technique et en recherche et développement seraient remplacés, mais pas ceux des sièges sociaux. Selon la CGT, sur les 14 000 salariés français du groupe, près de 1400 salariés seraient susceptibles d’accepter ce plan. Une estimation faite sur la base de la pyramide des âges dans l’entreprise, et sur le précédent plan de départ volontaire, lors duquel 80% des personnes qui en avaient la possibilité étaient partis. Mais voilà : « quand on fait les calculs, on estime qu’il aurait 700 départs dans les sièges, qui ne seraient pas remplacés, et 700 dans les sites qui le seraient] ». 700 départs qui correspondent par ailleurs aux velléités de suppressions de postes de Patrice Pouyané, le PDG : « Pouyané n’arrête pas de dire qu’il y a trop de salariés dans les sièges, et qu’il faudrait en supprimer 10%. Or, 10%, ça correspond exactement à nos estimations de 700 personnes » explique Thierry Defresne. Si le syndicaliste confie comprendre l’envie, en pleine crise du Covid, des salariés à l’approche de la retraite de vouloir partir, pour lui, un tel plan est inacceptable si les départs ne sont pas remplacés à 100%. D’autant que ces départs signifieront pour les salariés restant une hausse importante de la charge de travail.

Une fois de plus, Total continue de saigner à blanc ses effectifs en France, en licenciant à tour de bras. Après les annonces d’arrêt des activités de raffinage à Grandpuits, près de Paris, qui entrainerait 200 suppressions de postes et 500 autres chez les sous-traitants ; après l’annonce de la volonté de Total de céder son site de Carling->https://www.revolutionpermanente.fr/Total-veut-vendre-les-activites-de-resine-a-Carling-cela-mettrait-en-peril-le-site-et-les-370] en Moselle, où 370 emplois sont menacés, ce sont maintenant 700 emplois qui vont être supprimés rapidement. En réalité, alors que les chiffres de l’entreprise commencent à remonter, l’entreprise cherche à profiter de la crise pour licencier : «  ils veulent avancer au plus vite avant de faire des profits. Total est en train de repartir à la hausse, donc ils veulent licencier avant  » nous explique Adrien Cornet, délégué syndical CGT à la raffinerie de Grandpuit. «  C’est un massacre au niveau de l’emploi : c’est la démonstration que Total saisit l’opportunité du Covid pour garantir leurs profits, quitte à emprunter de l’argent pour payer les dividendes versées aux actionnaires plutôt que d’investir dans un outil industriel pour penser la transition écologique  »

Cette politique est d’autant plus révoltante qu’elle se déroule alors que Total continue d’engraisser ses actionnaires. Alors que le Covid a fait baisser les bénéfices de l’entreprise, Patrick Pouyané a promis aux actionnaires de ne pas baisser les dividendes. C’est donc 7 milliards d’euros qui devront être versés cette année, même si les bénéfices devraient se situer entre 4 et 5 milliards. La major pétrolière va donc emprunter des milliards d’euros pour continuer à payer ses actionnaires, quitte à faire augmenter l’endettement de l’entreprise de 4%. Une situation qui énerve les travailleurs. Alors que le site de Grandpuits est menacé au prétexte que les investissements nécessaires à sa survie, autour de 500 millions d’euros, sont trop importants, Adrien Cornet est amer : « les travailleurs risquent leurs vies avec des outils de travails dangereux ou la maintenance n’est pas faite parce que Total préfère garantir ses profits et les dividendes aux actionnaires ».

 

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Hier soir place de la République à Paris, sans-papiers et soutiens étaient rassemblés contre l’expulsion du camp de Saint Denis. Sur une vidéo choquante de Taha Bouhafs, on voit des policiers frapper avec leurs matraques sur leurs boucliers pour intimider les manifestants.

Sur les images publiées par Taha Bouhafs, on voit une ligne de CRS avancer pour réprimer le rassemblement de soutien aux sans papiers, qui se tenait hier soir à République, en frappant leurs boucliers avec leurs matraques. Ce rassemblement pacifique était organisé pour défendre les sans-papiers, expulsés du camp de Saint Denis et dont l’action d’hier avait été violemment réprimée.

Cette scène abjecte fait écho aux violences commises hier contre les sans-papiers, militants, et même journalistes présents pour défendre le droit pour toutes et tous d’avoir un logement. Après les croche pieds et les coups distribués hier contre Rémy Buisine notamment, la police cherche à intimider.

Une expression de plus de la politique du gouvernement qui n’a que la matraque comme réponse pour faire taire tout type de contestation. On comprend mieux pourquoi il cherche à nous interdire de filmer la police via la loi Sécurité Globale lorsque l’on voit ces images. Il s’agit seulement de faire taire la dénonciation ouverte depuis les Gilets Jaunes sur les violences commises par la police.

 

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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