SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

notes d'information cgt unilever

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Entretien enregistré le 3 Août 2017 produit par la Radio Insoumise depuis le Discord Insoumis, avec la sociologue et ancienne directrice de recherche au CNRS Monique Pinçon-Charlot.

 

PAR EL DIABLO

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
photo d'illustration (capture d'écran bfm tv)

photo d'illustration (capture d'écran bfm tv)

Quand Le Maire supprimait 603 postes dans la sécurité alimentaire

 

Les syndicats des services de contrôle sanitaire dans l’agroalimentaire, dont les équipes sont en sous-effectifs, vivent mal le scandale Lactalis et l’intoxication de nourrissons qu’il a causée. Et encore plus mal les leçons données par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Quand il était ministre de l’Agriculture, il a supprimé plus de 600 postes dans leurs rangs.

 

Le scandale du lait infantile contaminé à la salmonelle laisse un goût amer aux fonctionnaires chargés des contrôles dans l’industrie agroalimentaire.

[…]

LIRE LA SUITE ICI

 

PAR EL DIABLO

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Un bagne appelé Fiat : récit d’une journée de travail dans les usines WCM 4.0

Fiat Chrysler, à Pomigliano d’Arco, la grosse usine automobile de la banlieue de Naples. Présentée comme l’usine du futur par le patron du groupe, c’est en réalité un bagne des temps modernes. C’est ce que décrit un ouvrier de production dans cette correspondance ouvrière oubliée sur le journal en ligne de nos camarades de la Fraction Internationaliste Révolutionnaire d’Italie, La Voce delle Lotte.

 

Je me lève à cinq heures du matin. Je dois pointer dans une heure. Juste le temps de déjeuner, prendre une douche et aller à l’usine.

Un rapide « salut » aux copains et la chaîne commence : plus de 120 voitures. Je dois être attentif pour ne me tromper à aucune étape, sinon je vais causer des problèmes à mes collègues et, dans le cas où cela arriverait, le chef est toujours prêt à me rappeler à l’ordre.

Il y des rumeurs de plans de licenciements et si je fais la moindre erreur je pourrais bien figurer sur la liste, ou, si je n’en fais pas partie, je pourrais être obligé d’aller travailler à l’usine de Cassino [à 100 km au Nord de Naples]. Ce qui serait pire. 120 voitures et puis la chaîne s’arrête. Pendant les dix minutes de pause j’espère ne pas avoir besoin d’aller aux toilettes, sinon je ne pourrai même pas fumer tranquillement.

Pendant ces 600 secondes de pause que j’attends toujours avec impatience, il y a d’autres collègues qui continuent à bosser. Peut-être est-ce une erreur de m’arrêter, je serai vu comme un fainéant par les chefs qui circulent dans les ateliers, mais je n’en peux plus. Il faut que je fasse une pause.

A 8 h 10 il faut que je sois de retour à mon poste de travail. [Comme dit le nouveau slogan publicitaire Fiat] « Siamo quello che facciamo » ; « Nous sommes ce que nous faisons » Encore 120 voitures annoncées. Problème technique, la chaîne se bloque. C’est pas plus mal ! Je peux reprendre mon souffle et me dégourdir un peu. Il faut aussi que je fasse un peu le ménage au niveau de mon poste de travail sur la chaine. Le système WCM [système de production « World Class Manufacturing »] exige que mon poste de travail soit mieux rangé que ma propre maison. Espérons que la pause forcée soit brève, autrement je vais devoir renoncer à la pause repas.

Après un quart d’heure : la ligne reprend !

Nous avons produit 16 voitures de moins, je n’aurais très probablement pas ma pause repas – quand nous produisions l’Alfa Romeo, il y avait davantage d’ouvriers à la chaine et on avait un objectif de 100 voitures de moins par équipe. Le samedi je restais à la maison. Le repos compensatoire de la semaine à venir me fait bien rire. Six jours d’affilés à la chaine de montage t’épuisent. Dans cinq ans j’en aurai quarante.

Le chef d’équipe arrive pour nous avertir que pendant la prochaine pause de 10 minutes 5 voitures vont sortir : il tâte le terrain pour voir qui est disposé à rester sur poste. Pas mal de mes collègues ont l’habitude de travailler pendant la pause. Je lui dis ne pas vouloir rester parce que j’ai des besoins physiologiques et il hausse les épaules, en me regardant de travers. Et puis bientôt c’est la pause en question. On sort. On est 5 à sortir. Les autres, ceux qui restent travailler nous regardent avec surprise. Il n’y a pas de quoi. On n’est pas en train de débrayer. On sort juste pour souffler un peu.

Il y a la queue pour les toilettes ; la queue pour le café ; je n’ai pu fumer que la moitié de ma cigarette parce que je n’ai même pas eu le temps de la terminer avant de reprendre. Je retourne au travail et j’entends dire que la demi-heure de pause repas sera utilisée pour rattraper les voitures manquantes.

Je pense que la situation est devenue insoutenable. Mes collègues le pensent aussi, tout le monde se plaint mais personne ne réagit. Les syndicats qui ont signé la convention collective sont les complices volontaires des décisions de la direction, tous les accusent, certains ont déchiré leur carte d’adhérent, d’autres ont adhéré à la FIOM [la fédération des métallos de la CGIL, la principale confédération italienne], le seul syndicat qui n’est pas d’accord avec l’entreprise. Je le ferais bien aussi, mais j’ai peur. Je dois payer le crédit de la maison, ma femme ne travaille pas tout le temps et il faut de l’argent pour élever les gosses. Je pense souvent qu’avec ce rythme et dans cette ambiance d’oppression psychologique je vais y laisser ma peau. C’est déjà arrivé à un collègue. Travailler avec un tel niveau de stress, ce n’est pas bon pour la santé.

Une autre fournée de 120 voiture, ou un peu plus. La chaine s’arrête à nouveau. On a 8 minutes pour souffler un coup. Je fume deux cigarettes, l’une après l’autre. La ligne repart. Il ne reste plus qu’une heure et demie. Deux en fait.

Je n’ai rien mangé depuis ce matin et je commence à avoir le tournis. Avant la période de Cassa Integrazione [chômage technique imposé], on mangeait à onze heures, le matin. La pause servait à souffler un peu, pour reprendre des forces avant la dernière ligne droite. Mais depuis, quelqu’un a décidé que tout allait changer. « Sur le site de Melfi, [la seconde usine du groupe Fiat dans le Sud de l’Italie], la pause repas, c’est à la fin de l’équipe. Si les collègues de Melfi réussissent à tenir le coup, il n’y a pas de raisons que ce soit différent ici ». Avant on s’appelait Alfa Romeo. AlfaSud. Maintenant on s’appelle FCA. Le monde a changé. Et les marchés aussi.

Il y a quelques années il y avait 15.000 personnes qui travaillaient dans cette usine. Aujourd’hui on doit être à peine plus de 30% . Certains collègues ne travaillent que quelques jours par mois parce que la production de la Panda n’occupe pas l’ensemble des installations. Sans compter qu’il y a plus d’ateliers vides que d’ateliers qui tournent.

Fini. Je suis enfin sur le parking. J’ai pu acheter un paquet de chips au distributeur pour calmer la faim. Quand je mets la clef dans le contact, une sensation étrange s’empare de moi : je me rends compte qu’on n’est que mercredi, et qu’il me reste encore trois jours à travailler pour finir la semaine. La semaine prochaine je ne ferai que cinq jours au lieu de six, mais sur l’équipe de l’après-midi. A moins que ça ne change au dernier moment. Ou alors que l’on m’appelle pour m’envoyer travailler à Cassino.
« Siamo quello che facciamo ». « Nous sommes ce que nous faisons de nous ».

Trad. JM et CT

Crédits photos : La Voce delle Lotte

PAR revolutionpermanente

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
800 licenciements à l’usine Bosch d’Onet-le-Château ?

L'intersyndicale regroupant SUD, CGT, CFE/CGC et CFDT a exprimé son « inquiétude » quant à l'avenir de l'usine Bosch d'Onet-Le-Château, en Aveyron. Premier employeur privé du département avec 1 600 salariés, la direction pourrait licencier jusqu'à 800 personnes. Les syndicats craignent un « désastre économique ».

Sous prétexte de satisfaire les exigences écologiques de la demande, l’entreprise Bosch a décidé de moderniser une des deux lignes de production dans son usine d’Onet-le-Château afin de fabriquer des injecteurs diesel nouvelle génération. A terme, la technologie actuelle doit « disparaître à l’horizon 2020/2021 », explique Julien Rul de SUD dans les colonnes du Parisien. La modernisation de la chaîne de production entraînerait un sureffectif de « 350 à 450 » salariés. D’après le syndicaliste, si il n’y a aucun investissement ce sont « 700 à 800 » personnes qui se retrouveraient « sur la paille », et cela mettrait en jeu « la pérennité du site ».

Pascal Raffanel syndiqué à la CFE-CGC, pointe également dans le Parisien l’importance de ce site pour la région. Il représente « 8500 à 10 000 emplois indirects sur un bassin de vie de 80 000 habitants », ce qui correspondrait à « la fermeture d’Airbus pour la région toulousaine ou la disparition de Peugeot sur la région de Sochaux ».

Le diesel, une excuse pour licencier massivement

Le site d’Onet-le-Chateau, près de Rodez, est la première usine qui est touchée directement par le « DieselGate ». En France, ce sont 50 000 personnes qui travaillent sur le diesel rien que pour l’entreprise Bosch, il faut rajouter à cela ceux concernés dans les autres boîtes comme PSA ou Renault.

Or , comme l’a souligné la préfète au syndicaliste il y a une « volonté affichée du gouvernement de sortir du diesel ». Dans La Dépêche, le délégué syndical CFE CGC a déclaré qu’« on a très bien perçu le message ». Il ne faudra donc pas s’attendre à une poussée de solidarité de la part du gouvernement. Le gouvernement a, à de nombreuses reprises, dénoncé le diesel comme responsable de tous les maux. « À plusieurs reprises, Bruno Le Maire et d’autres ont dit que le diesel tuait 50 000 personnes par an en France. C’est faux, c’est la pollution de l’air dans sa globalité qui tue autant de monde » explique le syndicaliste. En 2016, l’agence de Santé publique a estimé que les particules fines faisaient au moins 48 000 morts par an, le diesel qui a sa part de responsabilité dans la production de particule fine n’en est pas le seul responsable. Si le gouvernement se laisse aller à ce genre d’exagérations c’est bien qu’il y a anguille sous roche.

« Nous avons peur qu’ils profitent du diesel bashing pour délocaliser alors que les résultats dans le monde sont très bons. Pour Bosch, la France est le 2e marché européen en chiffre d’affaires mais ne représente qu’1 % des investissements mondiaux ». Il n’y a donc pas à douter des intentions de la direction de Bosch et du gouvernement. L’intersyndicale demande depuis près de 5 ans à ce que la production du site soit diversifiée, demande qui est restée lettre morte. Le dieselgate et l’impact qu’a le diesel sur l’environnement a fait que la part des achats de véhicules diesel sur l’ensemble des ventes de véhicule neufs est passé de 73% à 47% en 5ans. Et cela va, sans aucun doute, aller de mal en pis avec la hausse de la fiscalité sur le gazole qui est le carburant des moteurs diesel.

Bruno Le Maire en défenseur de l’emploi ?

Invité sur Europe1 ce vendredi, Bruno Le Maire a expliqué qu’il allait discuter avec le président de Bosch. « Je vais discuter longuement avec lui, et je vais lui faire deux demandes. La première, c’est qu’il fasse un nouvel investissement sur l’une des deux lignes de production qu’il y a à Rodez. Pour l’instant, ce n’est pas prévu, mais je souhaite que le président de Bosch prenne une décision claire. La deuxième chose que je souhaiterais obtenir de lui, c’est la diversification de l’activité de Bosch à Rodez. Aujourd’hui, ils font des injecteurs pour des voitures diesel. Je pense que ça ne suffira pas à garantir la charge de travail de l’usine ». Un discours très édulcoré qui ne vise qu’a tenter de canaliser un potentiel mouvement de type GM&S et non pas mettre la pression sur Bosch. Il n’a rien dit sur les licenciements. Comme pour les GM&S, les salariés de Bosch n’ont rien à attendre du gouvernement.

GM&S et Bosch, deux cas identiques

Le rapprochement entre le cas de GM&S et Bosch est intéressant puisqu’il y a beaucoup de points communs. GM&S était l’un des principaux employeurs privés dans une région à fort taux de chômage. Les deux entreprises sont des sous-traitant dans l’automobile. Dans les deux cas, les syndicats ont décidé de demander au gouvernement d’intervenir en leur faveur. Cela n’avait pas porté ses fruits pour GM&S, on ne voit pas pourquoi cela en serait autrement avec Bosch. Ces derniers ont demandé au gouvernement de faire pression sur PSA pour qu’ils achètent 30% de ses injecteurs dans l’usine. En accord avec le gouvernement, PSA et Renault avaient passé pour 22 millions de commandes à GM&S ce qui n’avait pas permis de sauver les emplois mais plutôt de favoriser une reprise du site. Autant dire que cette stratégie est d’ores et déjà limitée car elle laisse l’avenir des salariés dans les mains d’un gouvernement qui n’a de cesse de favoriser les licenciements.

D’ailleurs, les salariés de Bosch doivent avoir en tête la venue de Macron en Août 2016 lorsqu’il était ministre de l’économie. Accueilli par des sifflets, il avait tenté d’expliquer que le diesel « reste au cœur de la politique industrielle française » et que « l’avenir du diesel passe par l’innovation . On voit ce qu’il en est un an et demi après.

PAR REVOLUTION PERMANENTE

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
CSE SNCF : Vers la fin du syndicalisme chez les cheminots ?

Depuis le 16 Janvier, les fédérations syndicales cheminotes, sont convoquées en table ronde pour discuter du futur accord de mise en place, du Comité Social et Economique (CSE), nouvelle instance « représentative » du personnel, issue des ordonnances de la Loi Travail XXL, venu supprimer les CE, DP et CHSCT dans l’entreprise.

Crédits photos : René Clément, La Bataille du Rail (1946)

Les ordonnances débarquent dans les entreprises

Si les ordonnances ratifiées depuis le mois d’octobre, ont commencé à être appliquées dans de nombreuses entreprises, certaines d’entre elles voient le jour en ce début d’année et annoncent déjà un désastre dans d’importants secteurs ouvriers, comme les ruptures conventionnelles dans la métallurgie chez PSA. Cependant, celle qui va complètement redéfinir le visage des luttes futures est bel et bien l’ordonnance de mise en place des CSE en lieu et place des instances CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail), DP (Délégués du personnel) et CE (Comité d’entreprise). Si le gouvernement Macron laisse aux entreprises jusqu’à 2019 pour se mettre en place et lancer les discussions avec les organisations syndicales, à la SNCF la direction n’a pas perdu de temps en présentant ce mardi 16 Janvier un projet de mise en place qui annonce définitivement la fin du syndicalisme comme nous avons pu le connaître jusqu’à présent.

Le projet de la direction

La SNCF présente un projet annonçant en tout 29 CSE pour représenter les 160 000 cheminots de la SNCF, là où existaient plus de 200 instances, entre CE, CHSCT et DP. Lorsqu’on zoom sur le projet afin de prendre un exemple, nous voyons que le secteur Réseau IDF, où il y avait plus d’une trentaine de CHSCT, et une dizaine d’instances DP, la direction annonce 1 seul et unique CSE pour plus de 10 000 cheminots. Une chambre d’enregistrement, voilà ce que va devenir le syndicalisme à la SNCF.

Le gouvernement annonçait cette ordonnance comme une avancée pour le dialogue social, la présentant comme une fusion des instances existantes. La réalité, nous la connaissions et nous la voyons aujourd’hui se matérialiser avec la disparition de presque 80% des instances locales qui défendaient les cheminots et leurs droits.

Mais la direction ne s’arrête pas là et attaque également le nombre d’heures syndicales qui auparavant avoisinait les 2 millions, toutes organisations confondues, et qui passera avec ce projet à environs 750 000 heures, soit une baisse de 63 %. On peut voir ce chiffre comme une somme énorme, sauf qu’elle n’est rien, répartie pour l’ensemble des syndicalistes qui tournent dans les chantiers pour faire le travail syndical pour plus de 150 000 cheminots.

Quelle conséquence pour les cheminots ?

Avec la disparition des instances locales, prévues chacune pour être au plus près des salariés, afin de trouver un appui et une défense dans son secteur, c’est le syndicalisme de proximité qui va mourir. Laissant les cheminots seuls pour se défendre face aux milliers de chefs et dirigeants de l’entreprise. On pourrait se dire que s’il y a de bons syndicalistes, les instances sont finalement peu importantes. Sauf que ces instances, en plus de donner un temps pour protéger les salariés, mais aussi des mandats qui permettent d’agir, sont aussi importantes pour protéger les syndicalistes. La disparition de ces instances représentatives du personnel (IRP) va donc pousser de nombreux ouvriers à abandonner tout militantisme syndical. Car lorsque les syndicalistes étaient « protégés » par la loi, ils subissaient une répression sévère, avec des procédures de licenciement qui vont aux prud’hommes. Dans les pires cas de harcèlement, des syndicalistes ont été poussés au suicide, comme le camarade Edouard Postale, délégué Sud Rail sur le secteur de Saint Lazare qui a mis fin à ses jours en mars 2017, après une procédure disciplinaire de plusieurs années. Quand on connaît la répression patronale que fait subir la direction SNCF aux délégués, surtout dans une période où la SNCF avance à marche forcée vers l’ouverture à la concurrence, et le futur projet de réforme des retraites, on doute que la direction soit tendre avec des syndicalistes non protégés.

On se demande donc comment feront les cheminots demain pour faire une réclamation à la direction, demander à un délégué de contrôler des anomalies sur sa paye, ou encore sur des problématiques de reclassement ou d’inaptitude médicale, comme ils pouvaient le faire jusqu’à présent avec les membres CHSCT. Ce projet attaquera de plein fouet les cheminots les plus précaires, subissant souvent des suppressions de poste et des réorganisations, comme au commercial ou dans les technicentres. Mais ce seront surtout les milliers de femmes cheminotes, souvent discriminées dans leur déroulement de carrière, ou ayant besoin d’accompagnement lors des périodes prénatales qui seront seules pour réclamer des horaires aménagés lors d’une grossesse ou un temps partiel pour l’éducation d’enfants.

Cette nouvelle instance qui n’en est pas une, mais un simple comité privé de tout pouvoir réel pour protéger les travailleurs, ne sera qu’une instance d’accompagnement patronal, poussant ses élus loin du terrain, avec des taches incommensurables, tant le périmètre qu’ils doivent couvrir sera gigantesque. Avec les autres ordonnances venant verrouiller encore plus les choses, comme le referendum d’entreprise ou la possibilité de faire passer des accords d’entreprises sans majorité, on doute encore de la possibilité d’exercer un vrai syndicalisme combatif en étant élu dans ce comité. On aura le droit donc à un dialogue social unilatéral, laissant le patron ayant tout pouvoir pour massacrer les cheminots sans résistance.

Des conséquences contre les usagers et le droit du travail

Certains se réjouissent déjà de la perte de la capacité d’action des syndicats cheminots, et notamment le gouvernement et le patronat, qui ne perdent jamais une seconde pour qualifier Sud Rail ou la CGT cheminots de « preneurs d’otages ». Car si on peut être « envieux » de leur pouvoir d’action, lorsqu’ils sont en grève, les cheminots se sont toujours battus en premier pour la préservation d’un service public de haut niveau. Dans une période où Guillaume Pepy garde les pleins pouvoirs et la confiance du gouvernement pour mener à bien le projet de réforme et de privatisation du rail, les millions de voyageurs verront rapidement leurs conditions de voyage se dégrader. Car la réalité est bien celle-là : tuer tout rapport de force pour accélérer la privatisation, qui amènera une hausse fulgurante des prix à l’image des entreprises ferroviaires privées en Angleterre. Mais cela va aussi amener une augmentation des fermetures de lignes, de gares et de guichet voyageur. La SNCF vient d’annoncer la fermeture de nombreuses agences SNCF locales, sous prétexte de baisses d’affluence. Si ces fermetures concernent les emplois des cheminots, elles concernent également les voyageurs habitués à passer par les guichets pour leurs réservations, afin de profiter d’un service et de conseil, que ne leur offrira aucune plateforme internet. On voit donc qu’attaquer le syndicalisme à la SNCF c’est attaquer l’ensemble des salariés mais aussi l’ensemble des voyageurs.

La fin du syndicalisme va-t-il annoncer le réveil des cheminots ?

Nous l’avions déjà critiqué dans un article dédié au dialogue social, mais le syndicalisme tel qu’il a évolué au fil du temps dans les entreprises et également à la SNCF, a laissé très peu de place à l’émergence d’un syndicalisme « lutte des classes » comme nous avons pu le connaître lors des grandes grèves de 1995. Le dialogue social pré-ordonnances a consisté à occuper complètement les syndicalistes par des négociations dans des salles de réunions, coupés de tout rapport de force à la base. Cette suppression de nombreuses instances de dialogue avec le patron, ouvrira-t-elle une brèche vers un militantisme de terrain beaucoup plus combatif faute de cadre de « dialogue social » ? Mais au-delà de ça, sans que l’on puisse avoir la certitude, il est possible que cette nouvelle configuration pousse non seulement les cheminots mais les travailleurs en général, à se confronter directement aux choix politiques des patrons. On l’a vu, à l’image de la grève d’ONET qui a été déclenchée par l’ordonnance sur la fin de la primauté du contrat de travail, le nombre de mouvements durs et locaux va se démultiplier. On espère donc revoir comme dans les périodes les plus combatives du mouvement ouvrier, des débrayages de travailleurs, et l’organisation de comité de grève et d’usine. Les patrons vont peut-être devoir s’attendre à gérer directement la colère des travailleurs sans organisations pour tempérer les choses ou dialoguer pour mettre fin à une grève. Cette ordonnance qui dans un premier temps va certes affaiblir la protection des travailleurs et le respect du droit du travail, risque néanmoins de se retourner contre le gouvernement macron et le patronat dans son ensemble, voyant se développer l’auto-organisation des ouvriers et le retour d’une prise de conscience militante et politique dans les secteurs d’avant-garde du prolétariat, mais pas seulement. Ce n’est évidemment pas une certitude, et cela n’enlève en rien la nécessité de combattre et se battre contre cette attaque sans précédent contre les droits d’organisation des travailleurs, mais cela peut être à double tranchant pour le patronat qui aujourd’hui n’hésite pas à se réjouir de la suppression des IRP.

Que font les organisations syndicales ?

On se demande donc ce qu’attendent les organisations syndicales pour réagir et contrer ce projet. Si le mouvement contre les ordonnances, laisse actuellement les syndicats encore en chaos, très peu ont déjà tiré le bilan pour changer de méthode à l’image de la CGT cheminot qui appelle à une manifestation le 8 Février prochain. Alors que ce projet de CSE à la SNCF est imposé aux cheminots, que l’ensemble des métiers est attaqué et que la réforme des régimes spéciaux de retraites arrive au printemps, une grève reconductible sans précédent est plus que jamais nécessaire à la SNCF. La CGT cheminot, première organisation syndicale, ne prévoit rien d’autre qu’une manifestation sans grève nationale et sans intersyndicale pour lutter, là où des grèves de 24h n’ont pas marché. Il y a donc de quoi douter de toute possibilité de voir le projet présenté par la direction de la SNCF changer si le rapport de force n’évolue pas rapidement.

C’est donc aux cheminots et aux militants syndicaux combatifs de prendre leur destin en main, pour préparer la lutte contre l’attaque de leurs acquis sociaux et la casse du service public. Heureusement, de nombreux secteurs de la CGT et Sud Rail s’organisent dans différentes régions à travers des préavis locaux qui trouvent un succès auprès des cheminots, tant par l’organisation d’assemblées générales qui rassemblent de nombreux cheminots, que par le type de mouvement novateur, à l’image de la grève victorieuse du Bourget que nous avions couvert il y a un an.

PAR REVOLUTION PERMANENTE

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Plus de 600 hauts fonctionnaires gagnent plus de 150 000 euros par an !

C’est l’une des grandes révélations du dernier livre de Vincent Jauvert, « Les intouchables d’Etat », qui liste, après deux années d’enquête, les innombrables privilèges de ce qui s’apparente à une noblesse d’État.

Illustration : Claude Vignon, Crésus, 1629, Musée des Beaux arts de Tours

En 1989, Pierre Bourdieu parlait d’une « Noblesse d’État » pour parler des étudiants des grandes écoles formés pour devenir l’élite économique et politique française. 25 années plus tard, cette noblesse d’État est toujours présente et plus riche que jamais. C’est le journaliste Vincent Jauvert, qui a étudié pendant deux ans les hautes sphères de l’État, qui vient de publier le livre Les intouchables d’État, qui fait ce constat, après avoir enquêté sur les salaires, rémunérations et autres avantages des directeurs de cabinets, ambassadeurs et autres présidents d’organismes publics.

Ils sont 600 à gagner plus que le président de la République, c’est à dire 150 000 euros par an. Le journaliste parle ainsi d’une liste, REM 150, classée confidentielle, une note de la Direction générale des Finances Publiques, qui liste les hauts fonctionnaires qui gagnent plus que 150 000 euros l’année. Et ils sont nombreux ! En 2015, 150 cadres de Bercy avaient des rémunérations supérieures à cela : des fonctionnaires, des conseillers du ministres… un conseiller de Macron aurait gagné 181 000 euros en 2015, au moment où l’actuel président était ministre des finances.

L’autre ministère très dépensier, c’est le Quai d’Orsay, dont de nombreux ambassadeurs, consuls, font partie de cette liste : sur les 600 concernés, 300 sont diplomates. Des privilégiés dans des palais dorés, qui défendent les « intérêts de la France », pour des centaines de milliers d’euros. Depuis très longtemps, ce qui reste de la noblesse française, avec ses titres pompeux et ses noms à rallonge, a considéré la diplomatie comme son pré carré, et si la proportion de nobles a diminué dans la diplomatie française, leurs usages sont restés : salaires pharamineux (l’ambassadeur de France en Afghanistan gagne 29 000 euros par mois), palais luxueux à l’étranger et discrétion absolue.

Finalement, le livre de Vincent Jauvert dénonce aussi ce qu’il appelle des « couples d’État ». Dans son introduction, l’auteur explique que son livre est « une histoire de conflits d’intérêts conjugal » : de nombreux couples ont ainsi un pied dans la haute administration publique et l’autre pied dans les hautes sphères patronales. Des « collaborations » qui permettent d’élaborer des lois avantageuses, de comprendre les failles exploitables, etc. Par exemple, l’actuelle ministre des armées, Florence Parly, est mariée avec Martin Vial, qui est chargé de diriger l’Agence des participations de l’État, avec à son portefeuilles les entreprises de l’armement comme Thales, Safran ou Airbus. Des conflits d’intérêts qui font le beurre des industriels et des politiques, avec des fortunes personnelles qui se constituent sur le dos du contribuable.

PAR REVOLUTION PERMANENTE

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Macron invite 140 PDG du monde entier pour leur présenter ses contre-réformes

Quelques jours avant le forum économique de Davos, Emmanuel Macron invite ce lundi à Versailles 140 des plus grands PDG venus des quatre coins de la planète pour vendre la France post-loi travail XXL.

Jupiter invite ses héros sur le toit de l’Olympes : la comparaison a déjà été faite, mais force est de constater qu’on peut difficilement voir les choses autrement. Dans ce sommet qu’il a nommé « Choose France », Emmanuel Macron a invité le gratin du patronat mondial : Goldman Sachs, Coca Cola, Manpower, Axa, BNP Paribas, et des centaines d’autres PDG vont aller à Versailles écouter successivement les ministres français et le président, une journée avant le début du Forum économique de Davos, où le patronat mondial discute des orientations et opportunités économiques au niveau mondial.

Le but d’Emmanuel Macron ? Vendre la France et pousser les investisseurs à choisir l’Hexagone, après une loi El Khomri et une loi travail XXL qui ont beaucoup précarisé la situation de la classe ouvrière. C’est sur cette précarité que le président a envoyé ses fidèles parler aux PDG : c’est Muriel Pénicaud, qui va ouvrir le bal, en expliquant que grâce à ses réformes, la « France des grèves » c’est de l’histoire ancienne. Ensuite, c’est Bruno Le Maire, qui va expliquer ses réformes fiscales et les allègements qu’ils a prévus pour la fiscalité des entreprises. En somme, c’est le service après vente des premières réformes de l’année, qui sera sûrement ponctué d’un peu de « teasing » concernant les prochaines réformes !

PAR REVOLUTION PERMANENTE

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
photo d'illustration (source : agoravox)

photo d'illustration (source : agoravox)

Par Évariste

Du jamais vu : 68 des plus importants spécialistes de médecine d’urgence de toute l’Angleterre et du Pays de Galles ont adressé une lettre ouverte à la première ministre pour dénoncer le « grave et chronique » sous-financement des services d’urgence hospitaliers (A&E), certains soins n’étant plus sûrs dans le royaume1. 10-12 heures d’attente dans les services d’urgence pour trouver un lit. Des patients qui meurent sur les chariots. Dans certains services, plus de 50 personnes attendent en même temps avant de voir quiconque.

 

En fait, les plans d’austérité se succèdent et il est maintenant patent qu’il manque du personnel, des lits et de l’argent pour les soins médicaux.

 

La première ministre Theresa May a suggéré aux journalistes que c’était dû à la grippe. Pour les médecins spécialistes de la médecine d’urgence, c’est une crise à l’échelle du système, provoquée par 7 années d’austérité croissante. Comme le dit le journal « le Guardian », la succession des plans d’austérité ne fabrique pas des lits d’hôpital ni ne crée de nouveaux postes pourvus en médecins et infirmières.

[…]

LIRE LA SUITE :

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/81mrKwwHT0L._SX355_.jpg

(CercleFinance.com) - Selon le quotidien américain The New York Post (NY Post), Unilever a bien failli racheter les crèmes glacées américaines Halo Top. Puis il a brusquement changé d'avis et il n'en serait plus question aujourd'hui. Montant envisagé : près de deux milliards de dollars.

Et pourtant, le géant néerlandais des produits de grande consommation, qui détient les marques Ben & Jerry's et Breyers, était sur le point de terminer les vérifications préalables à l'opération ('due diligence'). Puis il aurait 'soudainement tourné les talons', croit savoir le NY Post, sans qu'on sache pourquoi.

Marque de niche, Halo Top est positionnée sur les glaces riches en protéines, mais pauvres en calories grâce notamment au remplacement du sucre par le stevia. Sa croissance est forte et en septembre, Halo Top revendiquait, dans les magasins américains, des ventes plus élevées en volume que celles de Ben & Jerry's ou de Haagen-Dazs (Nestlé)

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
« Urgent mission interim », un documentaire au cœur du monde du travail temporaire
« Urgent mission interim », un documentaire au cœur du monde du travail temporaire

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Scandale : FO et la CFDT s’apprêtent à valider la suppression de milliers d’emplois à PSA

C'était dans l'air depuis plusieurs jours, c'est désormais officiel. Une dépêche AFP a en effet annoncé que les syndicats FO, CFDT, CFTC et GSEA s’apprêtent à valider ce 18 janvier la suppression de milliers d’emplois chez PSA au travers des ruptures conventionnelles collectives (RCC) de Macron, intégrées à l'accord de compétitivité.

Crédits photo : SEBASTIEN BOZON / AFP

Ce 18 janvier 2018, l’information a été confirmé : le nouveau plan de suppression d’emplois chez PSA, incluant des ruptures conventionnelles collectives est en passe d’être signée ce vendredi par une série de syndicats, représentatif de 58% des voix aux dernières élections professionnelles. Concrètement, ce sont 1300 RCC et 900 départs en pré-retraite, soit un total de 2200 suppression de postes, qui sont en passe d’être validés ce vendredi 19 janvier, à l’occasion d’un comité central d’entreprise. Autant dire que le massacre de l’emploi est bien engagé.
 
Pour justifier ce coup de poignard dans le dos des travailleurs de PSA, les syndicats signataires ont grandement œuvré à publiciser et « dédramatiser » les ruptures conventionnelles collectives. Pour FO, il ne s’agit que d’une « tempête dans un verre d’eau ». Même son de cloche du côté de la CFDT, qui parle de « beaucoup de bruit pour rien ». En effet, ces syndicats s’appuient sur la promesse du groupe d’embaucher 1300 CDI et 2000 jeunes en alternance. Sauf que, selon les nouveaux textes de lois, rien n’oblige PSA à communiquer de chiffre en terme d’embauche, ni à préciser sur quel site et dans quel secteur. En d’autres termes, signer un tel accord n’est ni plus ni moins qu’un chèque en blanc donné à Tavares, le PDG du groupe, et ouvre la voie à la fermeture de sites de production qui sont en « décroissance pilotée », c’est à dire en fermeture planifiée, comme par exemple à Saint Ouen. En définitive, au niveau du secteur de la fabrication, l’effet de cette trahison, qui sera officialisée vendredi, sera irrémédiablement une hausse des embauches en contrats précaires (alors que, sur l’ensemble des usines PSA, ce sont déjà 8000 intérimaires qui sont embauchés dans ce secteur !), et ce alors que le groupe a enregistré 4,147 milliards d’euros de bénéfices entre 2014 et 2016 !
 
La signature d’un tel accord chez PSA, avec comme base la rupture conventionnelle collective, est un signal pour tous les grands groupes désireux de réaliser des plans de licenciements massifs sans motif... sauf celui de faire toujours plus de profit. En effet, il s’agit d’une brèche à exploiter pour l’ensemble du patronat, qui pourra à l’avenir s’appuyer sur le précèdent PSA pour généraliser les RCC.

Ce plan de licenciement est aussi une opération profondément politique. Tavares joue la carte du premier de cordée, en lançant un plan de licenciement « dernier cri », dans l’un des secteurs clés de l’industrie hexagonale : la métallurgie. C’est pourquoi les composantes de l’Union des industries et métiers de la métallurgie, plus grande fédération patronale du secteur, a les yeux rivés sur le plan en cours d’exécution à PSA, afin de généraliser sur l’ensemble d’un secteur déjà sinistré et soumis à une importante exploitation, des cadences infernales et une énorme souffrance au travail
 
En soi, il s’agit d’un boulevard de massacres des emplois qui s’ouvre pour le patronat. C’est bien pour cette raison que les résistances de toutes la classe ouvrière, contre les RCC et pour l’embauche en CDI de tous les précaires, est primordiale pour stopper l’offensive en cours, et qui ne peut que s’accentuer dans les semaines et mois à venir.

PAR REVOLUTION PERMANENTE

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Marseille. Fliqués, les agents municipaux devront désormais pointer !

"Pour avoir des agents efficaces, il faut d'abord les écouter et les impliquer dans leur travail", note le président du groupe municipal PS Benoît Payan. La mairie de Jean-Claude Gaudin (LR), a une toute autre vision puisqu'elle a fait le choix de faire pointer les 12 000 agents de la ville, ainsi que ceux de la métropole et de la collecte... ou quand l’administration publique devient l’usine…

Crédits photos : Gérald Bloncourt

La mairie de Marseille a beau faire passer « officiellement » le système de pointeuse comme un banal dispositif de sécurité, personne n’est dupe. Même Jean-Claude Gondard, secrétaire général de la Ville se doit de l’admettre, l’utilisation obligatoire des cartes à piste magnétique pour les fonctionnaires municipaux (élus compris) "renseigne utilement sur la présence des agents dans les bâtiments et les bureaux". Autrement dit, la ville de Marseille se dote d’un dispositif de flicage, en bonne et due forme de ses agents. Sous couvert « d’objectif de sécurité », la ville de Marseille met la logique de « rentabilité » à l’ordre du jour. L’agent municipal n’est plus que considéré comme une ligne de chiffres (ses heures de travail) sur un tableau Excel. Pour l’humain, on repassera.

« Moi-même, à partir du moment où j’entre dans le parking, je suis tracé six fois jusqu’à mon bureau », admet le même Jean-Caude Gondard qui ne trouve rien à redire à ce big brother des temps modernes qui observera les moindres faits et gestes des agents de la ville. C’est déjà le cas pour entrer au sein de l’hôtel de ville, dans les locaux du service des sports et patrimoine à l’îlot Allar (15ème arrondissement), ou au pavillon Daviel. Si le terme de « pointage » est habilement esquivé du côté de la mairie, d’après Jean-Pierre Zanlucca, secrétaire FSU-territoriaux, « c’est en tout cas ce que ressentent les agents ». Il dénonce par ailleurs une « stigmatisation des personnels ».

Un flicage absurde soutenu par la CFDT

A terme, les badges seront distribués non seulement aux 12 000 agents de la ville, mais aussi à ceux de la Métropole. Les agents de la collecte, qui avaient pour habitude de quitter leur poste une fois le travail accompli (normal, on a envie de dire), devront aussi s’y coller. Autrement dit, quand bien même la collecte du jour A, est terminée, ils devront patienter dans les locaux, pour pointer à l’heure voulue. Qu’en sera-t-il si la collecte du jour B n’est pas finie, à l’heure initialement prévue ? Ils continueront certainement leurs jobs par pure conscience professionnelle comme ils l’ont toujours fait, n’ayant que faire du calcul entre le temps prétendument gagné le jour A et celui perdu le jour B. Vous l’aurez compris, pointer à des horaires strictes alors que l’amplitude horaire peut varier selon la journée de travail relève de l’absurde. D’autant que la capitale provençale l’admet elle-même, il y a une "spécificité des conditions de travail à Marseille", comme "l’insécurité urbaine", "la prise en charge de publics en difficulté", ou encore "la complexité et la diversité du milieu urbain marseillais".

Notons enfin que la CFDT se positionne une nouvelle fois - dans sa logique de collaboration de classe-, en faveur du principe des badgeuses.

PAR REVOLUTION PERMANENTE

Voir les commentaires

Visiteurs

520655

 

Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

Archives

Articles récents

Hébergé par Overblog