SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

notes d'information cgt unilever

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
source : le blog d'Arnaud MOUILLARD

source : le blog d'Arnaud MOUILLARD

Les 10% de Français les plus riches capteront 46% des baisses d’impôts

Les Français les plus riches sont les grands gagnants des baisses d’impôts prévues par Emmanuel Macron.

Voilà qui ne va pas plaire à l’exécutif. L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), classé à gauche, a publié mercredi 12 juillet son étude sur l’impact des mesures fiscales prévues par le gouvernement. Cet organisme a ainsi analysé les conséquences macroéconomiques de chacune des réformes proposées dans le programme présidentiel et amendées par le Premier ministre lors de son discours de politique générale. L’institution complète l’étude par le calcul des effets redistributifs ; c’est à dire à qui profitent directement ces baisses d’impôts. Surprise (ou pas) : le premier décile de la population est le grand gagnant.

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LIEN VERS LA SUITE DE L'ARTICLE CI-DESSOUS:

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
source:  Twitter @Jonathan_RTfr

source: Twitter @Jonathan_RTfr

Alors que le sort de l'usine de La Souterraine est toujours en suspens et devrait être tranché le 7 septembre prochain, plusieurs salariés de GM&S ont décidé de bloquer un site du constructeur automobile PSA situé à Poissy, en Ile-de-France.

Plusieurs salariés de GM&S ont décidé de bloquer le site de l'usine PSA de Poissy, en région parisienne, ce 5 septembre. Les salariés de l'équipementier automobile veulent faire entendre leur voix

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LIEN VERS LA SUITE DE L'ARTICLE CI-DESSOUS:

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Intelligence artificielle. Les entreprises sont toujours plus nombreuses à faire appel à l'intelligence artificielle pour sélectionner leurs futurs collaborateurs.

https://www.lesechos.fr/medias/2017/02/20/2066133_kraft-heinz-renonce-a-son-opa-sur-unilever-web-0211811778216_620x330.jpg

Des firmes comme Unilever et Goldman Sachs font appel à l’intelligence artificielle pour sélectionner leurs futurs collaborateurs. Ceci, en digitalisant les premières étapes du recrutement. Ainsi, un logiciel détecte les meilleurs profils en analysant des interviews vidéos enregistrées en ligne.

En un peu plus d’un an, Unilever a ainsi auditionné 250’000 postulants. La multinationale dit que cela lui a permis d’augmenter la diversité parmi ses salariés en sélectionnant plus de candidats de type non-caucasien et issus de milieux socioéconomiques défavorisés. Le recrutement par l’IA aurait également permis à Unilever d’accroître la parité d’embauche entre hommes et femmes, et de réduire le recrutement de plusieurs mois à 4 semaines.

 

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Au nom de la Compétitivité, tous les moyens sont bons pour notre direction.

Son pseudo groupe de travail avec les salariés sur les suppressions de poste c'est du grand foutage de gueule.

Comment aujourd'hui, peut-on encore croire les arguments de l'encadrement lors de ces réunions. Afin de continuer le gavage des actionnaires, la direction demande aux salariés comment pourrait-on faire plus avec moins de personnel ?

Prétextant que ceci est pour notre bien et vital pour la pérennité du site, toujours ce message de peur !

Depuis quand tient-elle compte de nos propos ?

Elle nous dit qu’elle est transparente alors qu’elle fait abstraction des Organisations syndicales et déroule son projet pendant la période estivale.

Elle nous parle de construire ensemble alors qu’elle fait tout le contraire. Elle veut profiter de toutes les idées des salariés pour encore mieux les exploités, peu importe le carnage humain.

La direction prend le problème à l'envers, elle s'en mordra les doigts !

Il est plus qu’urgent de combattre cela avec vigueur et force, de le dénoncer et de faire reculer notre direction.

Dans les configurations qui sont proposées par l'encadrement, le bien être des salariés est complètement Oublié, les salariés seront broyés !

Nos vies valent mieux que leurs profits

 

UNILEVER FRANCE HPC  INVESTIT SUR L'HUMAIN pour Augmenter ses Profits !!!

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
CODE du TRAVAIL : vu et entendu à la télévision (par Philippe ARNAUD )

Hier, 31 août, à l'occasion de la présentation du détail des ordonnances sur la modification du Code du travail, le Journal télévisé de France 2 de 20 h était présenté par Julian Bugier et celui-ci demandait au "spécialiste économique" du journal, François Lenglet :

- "Bonsoir François Lenglet. Votre analyse sur le curseur de cette réforme : ce soir, qui est le grand gagnant ?"

- François Lenglet : "C'est un texte qui penche clairement du côté patronal..."

 

Remarque. Ce jugement, cette appréciation de François Lenglet sont d'autant plus remarquables que, comme je l'avais dit lors de précédentes chroniques (le 9 avril 2004 ou le 31 mai 2016), François Lenglet ne cache pas son tropisme libéral. Or, cette fois-ci, il ajoute même, à la fin de son intervention : "Reste bien sûr une question politique : Emmanuel Macron avait promis la flexisécurité. Ce soir, on voit bien la flexibilité, qui est au profit de l'entreprise, mais on voit un peu moins la sécurité pour les salariés."

 

Alors, si (par euphémisme, évidemment...), même Lenglet le dit...

Au cours du Journal est invité le premier ministre, Édouard Philippe, qui cite, parmi les freins à l'embauche, le "coût du travail".

 

Remarque. Qu'est-ce que le "coût du travail", présenté comme un élément naturel fâcheux (froid intense, canicule, grêle, verglas...), qu'on ne peut éviter mais dont on aimerait réduire au minimum le désagrément ? Que désigne cette périphrase cuistre, si ce n'est le salaire ? Et que signifie cette façon hypocrite de parler, sinon cette réalité crue : "Les salariés français sont trop payés" ? Pourquoi le journaliste ne pose-t-il pas cette question de bons sens qu'un enfant de 12 ans poserait ?

 

Édouard Philippe ajoute : "Nous allons baisser les cotisations salariales et les cotisations patronales". Or ces cotisations, ce sont celles qui payent, entre autres, les soins médicaux et la retraite. Dès lors qu'on n'alimente plus ces caisses, avec quel argent seront payés les soins et les retraites des salariés, compte tenu qu'il n'est question que de baisser les impôts ? Et si les impôts baissent, où trouvera-t-on la source du financement ?

 

Édouard Philippe dit aussi : "Mais la meilleurs sécurité, pour les salariés, ce n'est pas le droit, c'est la compétence, c'est la formation".

 

Remarque 1. Cette remarque suit le modèle de la manipulation du sens des termes par la droite et l'extrême-droite lorsque, pour faire passer des mesures liberticides, elles disent : "La première des libertés, c'est la sécurité". En conférant une extension abusive à un terme, on lui fait signifier n'importe quoi.

 

Remarque 2. En mettant l'accent sur un élément de fait (la compétence, la formation), cette phrase nie, gomme, anéantit plus d'un siècle et demi de droit du travail, de Code du travail, car qu'est-ce que le Code du travail, si ce n'est du droit ?

Édouard Philippe dit également : "Nous ne pouvons pas supporter 9 à 10 % de chômage en France".

 

Remarque. Sauf qu'il ne précise pas à quelles conditions est effectué ce travail. S'il s'agit d'un travail aux conditions de l'Allemagne après les lois Hartz IV, comme le dit Le Monde diplomatique de ce mois, ou comme au Royaume-Uni, avec les contrats "zéro heures", on peut présenter n'importe quelle statistique flatteuse sur le taux d'emploi. Sur les galères du roi d'Espagne (ou de France), où la puanteur était telle qu'on sentait la galère avant de la voir, les galériens étaient employés 24 h sur 24 et 7 jours sur 7. Ils ne pouvaient donc se plaindre du chômage...

 

Puis on passe à la fiscalité. Julian Bugier :

- "Quelques points sur la fiscalité. Beaucoup de mesures ont été présentées, ont été annoncées ces derniers jours, monsieur le premier ministre, avec des revirements, aussi, de calendrier, et un sentiment, parfois, d'inégalité, des cadeaux pour les riches, c'est tout de suite, c'est ce que dit l'opposition, des cadeaux pour les autres, c'est plus tard. On a fait tourner nos ordinateurs pour comparer. Quel impact pour les ménages modestes, quel impact pour les plus fortunés ? Magali Boissin et on se retrouve après :

 

[Ici, présentation de trois cas] :

- Un ménage qui gagne 8000 euros nets par mois. Il fait 4442 euros d'économie.

- Une famille modeste, qui gagne 2500 euros par mois [si cette famille est qualifiée de "modeste", on se demande comment serait qualifiée une famille qui gagne la moitié...], le gain est de 632 euros par mois.

- Un retraité considéré comme aisé à 2000 euros par mois : il perd 435 euros de CSG.

Interrogé, le premier ministre conteste ces chiffres. Il commence par dire : "Ce qui m'importe, c'est que le travail paye [...] et nous allons transférer du pouvoir d'achat sur les actifs.

 

Julian Bugier dit : "Mais avec cette fameuse "flat tax", le capital sera désormais moins taxé que le travail. Et le premier ministre dit : "Je me permets de terminer mon argumentation, et je vous répondrai évidemment complètement".... et il n'y revient pas ! Et Julian Bugier ne le relance pas sur ce sujet !

 

Edouard Philippe dit : "Nous pensons que si nous voulons produire plus de richesses pour, ensuite, éventuellement, les distribuer..." [J'ai souligné cet "éventuellement" car cet adverbe est révélateur : il signifie qu'une production supplémentaire de richesse pourrait ne pas se traduire par une augmentation de salaire. Autrement dit, que les salariés travailleraient plus pour gagner autant ! Mais alors, pourquoi redistribuer dès maintenant, sans attendre d'augmentation de richesse, de l'argent aux plus aisés et aux entreprises ?]

 

Certes, Julian Bugier a posé des questions gênantes au premier ministre, mais il ne les a pas toutes posées et il n'a pas insisté sur certains points, même s'il a été ironique en commentant le fait qu'un salarié licencié allait toucher 5000 euros d'indemnités au lieu des 4000 euros précédemment attribués, par les mots : "C'est l'Amérique !". Et il n'a pas montré autant de pugnacité qu'en a montré ce matin Nicolas Demorand avec Muriel Pénicaud sur France Inter de 8 h 20 à 8 h 50. [Et Julian Bugier en a montré d'autant moins qu'il a commis la faute courante de prononcer pugnacité "puniacité" (avec un n mouillé) et non "pugue-nacité", en entrechoquant les consonnes. Mais, pour cette fois, on pardonnera au pécheur...].

 

Je vous saurais gré de vos remarques, compléments, rectifications et critiques.

 

Bien à vous

Philippe ARNAUD

AMD

(Amis du Monde Diplomatique)

Tours

 

PAR EL DIABLO

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Souvenez vous : c'est précisément à Hambach en octobre  2016 que la direction sous chantage à la délocalisation, dans le cadre d'un accord d'entreprise par usage du Referendum a imposé malgré l'opposition des syndicats majoritaires de passer aux 39 heures payées 37 !

Avec promesse hypothétique d'un retour au 35 heures en 2021.

VOIR :

http://www.frontsyndical-classe.org/2015/12/smart-d-hambach-l-ignoble-chantage.html

et

http://www.frontsyndical-classe.org/2015/11/smart-a-hambach-continental-a-sarreguemines-les-accords-d-entreprise-et-la-reforme-du-code-du-travail.html

On voit ce que l'acceptation du moindre recul social donne : les exigences sans fin d'un patronat qui se croit en mesure d'imposer ses intérêts contre les travailleurs dans un contexte d'agression généralisé contre tous les conquis sociaux.

Plus que jamais :

Plus que jamais  soutien à la lutte des Hambach et TOUS ENSEMBLE le 12 septembre :

______________

SOURCE : Le Républicain Lorrain

Hambach : Les syndicats de smart contre les 10 heures de travail

Les syndicats CFDT, CFTC et CGT de smart et ses sous-traitants s’opposent à l’instauration des 10 heures de travail par jour sur un seul poste.

Les syndicats CFDT, CFTC et CGT des entreprises smart, smart paintshop, Faurecia, Thyssenkrupp, Magna Uniport, Magna Chassis, SAS, Seifert sont opposés à la mise en place des 10 heures de travail journalier sur un seul poste.

Afin de le faire savoir et à la veille de la cinquième réunion portant sur les NAO - négociations annuelles obligatoires - l’intersyndicale a organisé ce mardi des distributions de tracts au rond-point de l’Europôle à Hambach. Une soixantaine de salariés ont participé à cette action organisée dans le calme, de 5 h 30 à 8 h 30. Elle sera réitérée à 13 h 30.

« Le contexte écologique actuel tend à faire disparaître les véhicules thermiques et par conséquent, le site de production de Hambach est dans une phase de transition vers le tout électrique. Mais cette particularité ne doit pas être un prétexte pour faire payer aux salariés cette situation par un gel des salaires, une dégradation importante des conditions de travail et enfin des sacrifices sur leur vie personnelle. » indique l’intersyndicale. Celle-ci redoute que la faible production de véhicules électriques ait une conséquence directe sur les effectifs, qui seraient phlétoriques.

« Vouloir imposer un temps de travail de 10 heures par jour est une régression sociale majeure ! Passer sur un poste de travail ça se prépare, ça se discute avec les partenaires sociaux et ça ne se fait pas à la hâte sans mesurer les conséquences sur le personnel. Que fait-on avec le personnel en doublon dans tous les services ? A-t-on identifié les postes de travail concernés ? A-t-on évalué l’impact et les conséquences sociales ? Quelles seraient les nouvelles affectations proposées ? » s’interroge l’intersyndicale.

Elle aimerait « connaître la stratégie de smart et du groupe qui la finance, c’est-à-dire Daimler. Ce qui est d’ailleurs le cas pour toutes les autres entreprises du groupe ». Les syndicats déplorent le fait que smart « fait grand mystère de sa politique industrielle, n’écoute plus du tout les organisations syndicales et les salariés et mène une politique dangereuse et antisociale ».

PAR FSC

 

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Les bénéfices du CAC 40 devraient atteindre 100 milliards d’euros en 2017

« C’est la crise ! » nous disent tous les chefs d’Etat pour justifier leurs coupes drastiques dans les budgets. Sauf pour les actionnaires qui profitent du peu de croissance mondiale pour faire exploser leurs profits. Les bénéfices du CAC40 devraient atteindre entre 90 et 100 milliards d’euros en 2017. Photo Rajph Orlowski. Reuters

L’été est synonyme, en bourse, de publication des résultats trimestriels des entreprises cotées dans les différents indices. Celui de Paris, le CAC 40, se porte particulièrement bien et son premier semestre a été particulièrement fructueux : les quarante plus grosses entreprises ont annoncé que leurs bénéfices avaient atteint 51,6 milliards d’euros en six mois, soit 25% d’augmentation par rapport au premier semestre 2016. Parmi les 40 géants de l’économie impérialiste française, 30 ont vu leurs résultats s’améliorer. Ainsi, en un semestre, ces bénéfices ont été plus importants que ceux réalisés durant toute l’année 2009 ou toute l’année 2013. Pour certaines entreprises, les bénéfices sont tout simplement monstrueux : 6,7 milliards pour Sanofi, 4,5 pour Total, 4,3 pour la BNP Paribas ou encore 3,3 milliards pour Safran, l’industrie de l’aéronautique.

La raison de ce nouveau décollage des bénéfices ? Depuis la crise de 2009, toutes les grandes entreprises ont « serré leurs coûts », c’est à dire licencié de nombreuses personnes, augmenté les cadences, abaissé les conditions de travail. De plus, le faible coût des matières premières a permis de doper certaines industries, comme le ciment (Lafarge-Holcim) ou l’acier (Arcelor-Mittal).

A titre de comparaison, ces milliards de bénéfice, extraits de la sueur du front des millions d’employés de ces multinationales, permettraient, s’ils étaient socialisés, de résoudre plus d’un problème. Ainsi, le trou de la Sécurité Sociale, de 7,8 milliards en 2016, serait comblé à 85% avec les seuls profits de Sanofi, le géant de l’industrie pharmaceutique. Les universités, que le gouvernement décrit systématiquement comme un gouffre financier, ont chaque année comme budget l’équivalent de trois mois de bénéfice du CAC 40 ! Autant d’argent qui va dans les poches des Bernard Arnaud et des Vincent Bolloré au moment même où la loi travail va faciliter de manière extraordinaire les licenciements. Si on les laisse faire, les bourgeois ont de beaux jours devant eux.

Elizabeth Wind

PAR REVOLUTION PERMANENTE

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Ordonnances : les six manières par lesquelles les licenciements seront facilités

Les ordonnances sont maintenant présentées et chaque page ouverte est synonyme d’une mauvaise nouvelle pour les salariés. Outre les suppressions d’acquis des salariés, l’autre projet de ces ordonnances est simple : faciliter les licenciements. Tour d’horizon des outils du patronat pour vous licencier.

Le plafonnement des indemnités prud’homales

Une des premières façons de faciliter les licenciements, c’est le plafonnement des indemnités que peut recevoir un employé qui fait reconnaître aux prud’hommes que son licenciement était « abusif ». La mesure, qui était la ligne rouge de la CFDT au printemps 2016, permet tout simplement au patron de votre entreprise de prévoir quel sera le coût de votre licenciement, même s’il est « sans cause réelle ni sérieuse ». En effet, auparavant, les tribunaux pouvaient condamner un employeur à n’importe quel montant pour réparer les préjudices causés. Aujourd’hui, le plancher baisse de 6 à 3 mois de salaires avec deux ans d’ancienneté et un mois de salaire en dessous. Le plafond est fixé à vingt mois de salaire pour trente ans d’ancienneté, avec une grille inscrite dans la loi.

La réduction du temps de recours aux prud’hommes en cas de licenciement

De surcroit, le recours aux prud’hommes pour faire reconnaître son licenciement comme « abusif » sera réduit par les ordonnances, de 24 mois à 12 mois. Le MEDEF espérait faire passer ce chiffre à 6 mois, ce qui n’a finalement pas eu lieu. La réduction de ce temps de recours est une aubaine pour les entreprises, qui vont pouvoir ainsi réduire le nombre de procès pour licenciements abusifs. En effet, l’accès inégal aux ressources juridiques des personnes licenciées en empêche beaucoup de porter plainte dans les temps, ne sachant pas que leur licenciement était illégal.

L’employeur ne sera plus obligé de motiver le licenciement sur la lettre de licenciement

Autre disposition des ordonnances : la direction d’une entreprise licenciant un de ses employés ne sera pas obligée de motiver le licenciement sur la lettre qui lui notifie la rupture du contrat. Pour pouvoir avoir un motif de licenciement, le salarié sera obligé de demander celui-ci à son employeur, qui sera légalement obligé de le faire. S’il n’y a pas de cause de licenciements formulée, le licenciement ne pourra pas être reconnu comme « abusif » par les prud’hommes, empêchant donc le salarié d’avoir droit à ses indemnités. Officiellement, l’employeur sera obligé de répondre au salarié qui lui demandera le motif de son licenciement. Mais dans les faits, il est très probable que l’employeur refuse et fasse pression sur le salarié en question, refusant tout simplement de lui donner officiellement le motif de son licenciement.

La redéfinition du périmètre d’appréciation de la cause économique du licenciement

Aujourd’hui, pour mettre en place un plan social, la direction d’une entreprise doit justifier de sa mauvaise santé au plan global, c’est à dire en tenant compte des résultats de toutes les filiales et au niveau mondial. Les ordonnances veulent réduire ce périmètre aux résultats nationaux, permettant ainsi aux entreprises de mettre en place de grands licenciements dans les usines françaises s’ils estiment que celles-ci ne sont pas assez rentables. En effet, il sera très facile pour une entreprise de faire passer des bénéfices dans d’autres filiales à l’étranger pour montrer qu’une usine est en difficulté et justifier ainsi les licenciements.

Le refus de reconnaissance d’un accord d’entreprise

Lors de la signature d’un nouvel accord collectif, le salarié peut refuser d’y adhérer. Actuellement, ce refus équivaut à un licenciement économique, ce qui permet à l’employé d’avoir un contrat de sécurisation professionnelle (CSP), un dispositif réservé aux salariés licenciés dans le cadre d’un plan social. Le CSP donne un certain nombre de droits notamment une indemnité chômage plus importante et un meilleur suivi de Pôle emploi. Cependant, avec la nouvelle réforme qui prévoit de renforcer le rôle des accords d’entreprises, le gouvernement a décidé de supprimer tout simplement ce droit et de faire passer les salariés qui refuseraient un nouvel accord dans le cadre d’un licenciement traditionnel. Seul « droit » : celui de se voir crédité 100 heures dans son compte personnel de formation.

L’arme fatale du patronat : les ruptures conventionnelles collectives

Finalement, le dernier outil que veulent mettre en place les ordonnances présentées par le gouvernement Philippe est l’élargissement des ruptures conventionnelles individuelles à l’échelle collective. Il sera ainsi beaucoup plus facile de déguiser un plan social, notamment les « plans de départ volontaire » en rupture conventionnelle collective, supprimant au passage les droits des salariés concernés par les plans sociaux.

Voir à ce sujet notre article détaillé.

Crédits photos : PHILIPPE HUGUEN / AFP

George Waters

PAR REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Les ruptures conventionnelles collectives, l’arme de choc des ordonnances pour faciliter les licenciements

Si l’essentiel du contenu des ordonnances était connu à l’avance, la présentation de celles-ci par le gouvernement, jeudi dernier, a révélé quelques surprises, notamment la possibilité pour les employeurs de recourir à des « ruptures conventionnelles collective ».

Aujourd’hui, un employeur peut se séparer « d’un commun accord » d’un employé via une rupture conventionnelle, appelée aussi séparation à l’amiable. Ce licenciement, qui est officiellement basé sur le « volontariat », permet au salarié d’avoir droit à l’assurance-chômage, ce qu’une démission ne permet pas. Le gouvernement, ayant bien écouté les conseils du Medef et de Pierre Gattaz, qui réclament cette mesure depuis 2012, veut créer une rupture conventionnelle collective, c’est à dire généraliser cette mesure pour faire un plan de départ concernant plusieurs personnes sur le même mode.

Mais la mesure s’apparente surtout à un plan social déguisé, et sera inévitablement utilisée à la place des plans de départs volontaires qui, mis en place dans le cadre d’un « plan de sauvegarde de l’emploi », donnent des droits équivalents à ceux existant dans le cadre d’un licenciement : droit à un CSP, propositions de reclassement, actions de formation et de soutien aux employés licenciés… Tout cela serait terminé avec une généralisation des ruptures conventionnelles collectives, qui seront tout simplement des PSE déguisés, et ce sans justifier l’existence d’une difficulté économique. Non seulement l’entreprise pourra licencier à moindre frais, mais elle pourra aussi réembaucher plus rapidement : après un PSE, une entreprise ne peut embaucher personne avant un an ; avec ces ruptures collectives, elles pourraient le faire tout de suite. Un bon moyen de se séparer de services entiers sans proposer de reclassement et de formations en interne.

D’ailleurs, tous les salariés le savent : l’aspect « volontaire » d’un départ est toujours très relatif, pour ne pas dire inexistant. Entre les pressions de l’employeur, la capacité à isoler les salariés, le harcèlement moral ou encore l’arrêt de toute progression professionnelle, ce sont autant de moyens dont usent les patrons pour forcer la main aux salariés et leur faire accepter une rupture à l’amiable ou un départ « volontaire ». Avec un plan collectif, on se doute bien que les mêmes procédés seront utilisés.

La procédure pourrait notamment s’avérer très efficace si une entreprise en pleine forme souhaite se séparer d’un de ses services, atelier ou centre de production, sans pour autant être « en difficulté ». La rupture conventionnelle collective permettrait de licencier tous les employés du service sans avoir à les former pour d’autres pôles d’activités, et embaucher ensuite des personnes déjà qualifiées pour les postes en questions. D’autre part, les syndicats, notamment la CGT, craignent aussi que ce soit un moyen « d’épurer » les services des plus de 50 ans, pour rajeunir le personnel. D’ores et déjà, les seniors sont les plus concernés par les ruptures conventionnelles individuelles ; ils seraient d’autant plus menacés par ces ruptures collectives. Une chose est sûre : avec les ordonnances, les licenciements deviendront vraiment simples comme bonjour pour le patronat.

Crédits photos : Christian Coulais

Charles Fire

PAR REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Plutôt que feindre de s’étonner comme les éditocrates du nombre relativement faible des salarié.e.es syndiqué.e.s, on s’interroge parfois sur le pourquoi nous sommes encore si nombreux au syndicat !

Systématiquement dénigrés, en particulier la CGT, taxés d’incompétence, de malhonnêteté, de corrompus, d’inefficaces, de passéistes (voire carrément de dinosaures), les syndicalistes ne sont pas à la fête dans les médias.

Il est vrai que nous sommes face à des difficultés importantes : vieillissement du corps militant, division syndicale (facilité il est vrai par les "partenaires" du patronat ou du gouvernement), évolution du salariat et de l’entreprise (avec toujours plus de précarité et de divisions entre les salarié.e.s).

Malgré tout, à la CGT, nous sommes et serons toujours là pour défendre la justice sociale et l’égalité. A chaque non syndiqué.e de s’interroger sur ses responsabilités par rapport à la contre révolution sociale en cours depuis plusieurs années.

Celle-celui qui ne lutte pas a déjà perdu !

Et avec un peu d’humour, c’est bien aussi :

10 bonnes raisons d’être contre les syndicats

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Loi Travail XXL, despotisme et arbitraire patronal : ce qu’en dit la presse

Il ne s’agit pas vraiment de journalistes ou d’économistes d’extrême gauche. Et pourtant, ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère pour analyser l’impact que pourrait avoir une Loi Travail XXL. Petite revue de presse

Pour Michel Noblecourt, éditorialiste du Monde et spécialiste des questions sociales, « dans toutes les entreprises de moins de 20 salariés, qui n’ont pas d’élu du personnel, l’employeur pourra négocier directement avec ses salariés sur tous les sujets. Cela signifie un accroissement du pouvoir du chef d’entreprise de prendre des décisions unilatérales qu’il fera ensuite ratifier, sans difficultés, par un référendum (…) Il aura les mains libres (…) Dans les TPE de moins de onze salariés, il y a de fait une grande proximité entre l’employeur et ses salariés. Un salarié hésitera davantage à s’opposer à quelqu’un qu’il côtoie tous les jours et auquel le lie un lien de subordination, sous peine d’être mis à l’index ».

Pour le site Capital.fr, « la réforme du Code du travail introduit un plafonnement des dommages et intérêts en cas de licenciement abusif, hors cas de harcèlement et de discrimination. Désormais, le salarié demandeur ne pourra pas recevoir plus de 20 mois de salaire comme indemnités prud’homales. De ce fait, l’employeur pourra très bien juger opportun de licencier son salarié, plutôt que de négocier une rupture conventionnelle, si les conditions posées par le salarié pour la rupture sont moins avantageuses que les dommages et intérêts à payer aux prud’hommes, cumulés aux indemnités légales de licenciement. En clair, un patron aura toutes les cartes en main pour choisir, par avance, la solution la moins coûteuse entre la rupture conventionnelle ou le licenciement, ce qui n’était pas le cas auparavant. Si un barème existait bien, celui-ci n’avait jusque-là qu’une valeur “indicative” ».

Jean-Christophe Chanut, dans La Tribune, souligne qu’en matière de « mobilité interne, de rémunération et de temps de travail, la réforme permet aussi de simplifier les choses pour les entreprises. Jusqu’ici, il existait plusieurs types d’accords pour négocier sur ces trois thèmes : les accords "loi Aubry sur le temps de travail", les accords de modulation du temps de travail, les accords de maintien de l’emploi, les accords de prévention de l’emploi, etc. Ils obéissaient tous à des règles différentes. Aussi, une des ordonnances institue ce que l’on appelle des "accords majoritaires simplifiés ».

Ces accords particuliers peuvent être conclus pour pérenniser le fonctionnement de l’entreprise ou pour assurer la prévention de l’emploi. Ils permettent de diminuer la rémunération et/ou de modifier la durée du travail. Mais à l’instar des actuels accords « défensifs de maintien de l’emploi », ils ne peuvent être conclus qu’avec des syndicats majoritaires et pour une durée maximale de cinq ans. Et un salarié ne peut pas refuser l’application d’un tel accord, sauf à être licencié. Il s’agira d’un licenciement sui generis, c’est-à-dire que la cause réelle et sérieuse du licenciement résidera dans le seul refus du salarié. L’employeur n’aura aucun autre justificatif à apporter. Un outil précieux pour des entreprises qui ont besoin de s’adapter à une situation nouvelle...

Toutes ces modifications qui seraient appliquées font dire à Dan Israël et à Manuel Jardinaud dans Mediapart que « le gouvernement entend bouleverser la philosophie générale du code du travail, le faisant passer d’un texte pensé pour défendre les salariés face aux abus de leur employeur, à un outil de ‘sécurisation’ des pratiques des chefs d’entreprise ». On ne saurait être plus clair…

Yann Le Bras

PAR REVOLUTION PERMANENTE

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« Nous avons fait notre travail ». Mailly, premier majordome du gouvernement et du MEDEF ?

Alors que le gouvernement présentait ses ordonnances ce jeudi, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière, a ouvertement assumé son rôle de collaboration étroite avec l’exécutif dans le détricotage du Code du travail. Et en plus, il en est fier !

Après avoir donné carte blanche à Emmanuel Macron ce mercredi, en renonçant ouvertement à la participation de Force Ouvrière aux manifestations du 12 septembre, Jean-Claude Mailly est allé encore plus loin ce jeudi, en marge de la présentation des ordonnances par le gouvernement Philippe, en affichant un franc soutien à l’exécutif. Certes, le secrétaire général de FO a annoncé sa volonté de « continuer à se battre sur les décrets, il estime que même si « tout n’est pas parfait », il pense avoir « fait [son] travail » !

Mis sous pression en interne par des appels FO à des manifestations locales le 12 septembre, y compris sur Paris, Mailly maintient malgré tout le cap, laissant entendre non seulement que le gouvernement Philippe serait plus à l’écoute des préoccupations des syndicats mais aussi que la réforme du code du travail voulue par Emmanuel Macron serait principalement bénéfique pour les travailleurs. Un tournant important par rapport à la position de Mailly au printemps 2016, et qui ne risque pas d’apaiser les tensions en interne de la centrale syndicale.

Jean-Claude Mailly, le « Laurent Berger » d’Emmanuel Macron ?

« Trois mois de concertation intenses, le rapport de force ne s’est pas exercé dans la rue mais dans les coulisses » a ainsi déclaré Jean-Claude Mailly pour justifier son positionnement vis à vis du nouveau gouvernement en place. Des propos qui font écho à ceux d’un certain Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, estimant que « le combat syndical ne se résume pas à la rue » pour justifier le non ralliement de la centrale au 12 septembre. Et si, concernant Berger, le quinquennat Hollande en général et le mouvement contre la loi travail en particulier nous a « habitué » aux positions de collaboration affichée avec le gouvernement de la part de la CFDT, force est de constater que Mailly est aujourd’hui un candidat sérieux au poste de laquais numéro 1 d’Emmanuel Macron.

Est-ce les liens étroits de la CFDT avec le Parti Socialiste, ou bien le discrédit réel auprès des travailleurs combatifs de la centrale qui amène Emmanuel Macron à miser davantage sur Mailly comme faire-valoir syndical de sa contre-réforme ? Sans doute un peu des deux. Il n’en reste pas moins que le résultat est sinistre pour les travailleurs.

En collaborant ouvertement à la destruction des acquis sociaux, Mailly est aussi à la pointe de l’affaiblissement d’un potentiel arc de résistance ouvrière. Force est de constater que la division règne en vue du 12 septembre. Pourtant, il faudrait une mobilisation XXL pour faire face à une loi travail XXL. Toutefois, la fronde règne en interne de Force Ouvrière, où des sections entières refusent la politique de collaboration de classe de Jean-Claude Mailly et appellent à la mobilisation. Le vrai boulot, il sera fait quand Macron aura remballé ses ordonnances. Pour cela il faudra la mobilisation, tou-te-s ensemble, quelles que soient nos couleurs syndicales, et dans la durée, contre la Loi Travail XXL. Et contre les traîtres qui la soutiennent.

[Crédit photo : L’Obs. François Chérèque, ancien secrétaire général de la CFDT, et Jean-Claude Mailly]

Julian Vadis

PAR REVOLUTION PERMANENTE

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