SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

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Syndicat CGT Unilever HPCI France

notes d'information cgt unilever

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Accord de performance : Valéo veut
baisser les salaires de 10%

Valéo, l’un des principaux équipementiers automobiles français, voudrait appliquer un « accord de performance collective » pour réduire 10% ses dépenses salariales. Elle propose un ensemble de mesures portant sur le temps de travail, les rémunérations et les avantages sociaux. Rien n’est oublié, sauf l’emploi. Et c'était dans l'usine Valéo d'Etaples que Macron avait présenté le 28 mai son plan automobile basé sur huit milliards d'euros de subventions aux entreprises. Valéo, Renault et les autres ont touché...et s'empressent de s'en prendre à nos droits !

 

Vu sur le site du NPA

Crédit Photo : DR

Source de l’article : Blog de NPA Autocritique et site du NPA.

Les accords de performance collective sont une invention « Macron » datant de ses premières ordonnances de 2017, dès son arrivée à la présidence de la république.Elles sont remises au goût du jour à l’occasion de la pandémie actuelle. En agitant le chantage à l’emploi, elles autorisent les patrons à baisser les salaires et réduire les jours de congés au mépris des conventions collectives et des accords d’entreprise en vigueur.

Ce que voudrait appliquer Valéo c’est une remise en cause des droits et des salaires sans contre partie. Le PDG de Valéo a récemment déclaré : ma priorité, c’est le cash ! L’aveu est clair.

« La crise est un effet d’aubaine pour remettre en cause un certain nombre d’accords », estime la CGC.de Valéo. Et pour la CGT : « Valeo veut aussi profiter de la crise pour faire de la marge. » « revenir sur des accords d’entreprise plus avantageux que la convention collective de la métallurgie ».

Lire le tract de la CGT pour qui l’application de ces mesures constituerait un recul historique inadmissible

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Ce Jeudi 09 Juillet a eu lieu un rassemblement à Bordeaux appelé par la CGT métallurgie pour défendre les emplois des travailleurs de l'aéronautique. Une centaine de personnes ont répondu présent dont des travailleurs de l’aéronautique de Stelia, Dassaults, Safran et ArianeGroup et des soutiens comme des employés de Strikers, Getrag Ford, la Monnaie ainsi qu'une délégation du NPA Jeunes.

 

Bordeaux. Contre les licenciements, les travailleurs de l’aéro montrent leurs dents

Ce Jeudi 09 Juillet a eu lieu un rassemblement à Bordeaux appelé par la CGT métallurgie pour défendre les emplois des travailleurs de l’aéronautique. Une centaine de personnes ont répondu présent dont des travailleurs de l’aéronautique de Stelia, Dassaults, Safran et ArianeGroup et des soutiens comme des employés de Strikers, Getrag Ford, la Monnaie ainsi qu’une délégation du NPA Jeunes. Ce rassemblement est une première étape de mobilisation pour ce secteur en Gironde et fait écho à la mobilisation des travailleurs de l’aéronautique dans le bassin toulousain.

 La crise sanitaire du COVID-19 et le confinement qui s’en est suivi a stoppé net la production et a totalement paralysé l’économie en France et dans le monde. Le secteur de l’aéronautique est l’un des premiers touchés par la crise économique accélérée par la pandémie mondiale. Effondrement des vols aériens et annulations régulières des commandes, de quoi mettre à mal ce secteur, d’autant plus qu’un retour à la normale n’est pas prévu avant 4 années et que cette prévision n’est que pure spéculation tant l’ampleur de la crise économique est ignorée. Cette crise touche à la fois les donneurs d’ordre avec une baisse de l’activité significative, mais aussi les sous-traitants dépendants de ces premiers dans leur cahier de commande. Avec cette situation, les profits du patronat et des actionnaires sont grandement menacés, et nous assistons depuis la fin du confinement aux premières offensives de leur part pour conserver leurs bénéfices quoiqu’il en coûte pour les travailleurs. D’une part des annonces de licenciements massifs sont déjà tombées, AirBus a fait part de sa volonté de baisser de 11% ses effectifs en Europe, soit 15 000 postes, et quand à lui Air France a dorénavant annoncé la suppression de 7 585 d’ici la fin de l’année. Tout cela alors même que l’Etat Français a débloqué un plan de relance d’aide à l’aéronautique avec 15 milliards pour le géant Airbus, dont 7 milliards pour Air France sans contrepartie. L’intention du patronat de l’aéronautique est claire, ils sont prêts à tout pour garder leurs bénéfices et ce avec le soutien sans faille du gouvernement. Les usines sous-traitant de l’aéronautique ne sont pas en reste avec de nombreux licenciements et des plans d’accords de performances collectives qui détruisent les acquis sociaux. Comme nous le confie Sylvain, délégué syndicale CGT à l’usine Stelia aerospace de Mérignac, lors du rassemblement de ce jeudi, l’ensemble des effectifs aujourd’hui en chômage technique, et ce jusqu’en septembre, ont appris que leur direction prépare un plan de licenciement de 40% des effectifs en CDI et CDD, et met déjà sur la touche les intérimaires. 

Dans la même lignée, à Derichebourg sous traitant dans le bassin toulousain, le patronat effectue du chantage à l’emploi en mettant en balance un APC (accord de performance collective) qui n’est rien d’autre que la régression sociale et un plan de licenciement conséquent et immédiat. Le patronat donne à choisir entre la peste et le choléra, d’autant plus que ces plans se répandent dans la sous-traitance comme la principale offensive. 

Contre cela et la menace que représentent les licenciements et la régression sociale de ces plans pour des milliers de familles ouvrière, la mobilisation dans le bassin toulousain montre la voie. Dès le début du confinement les différents syndicats de l’aéronautique de la région se sont coordonnés ensemble contre le maintien de l’activité non essentielle dans un communiqué portant des revendications offensives. Grâce à cette pression de nombreuses usines ont pu fermer leurs portes temporairement ne mettant plus en danger la vie des ouvriers et de leur famille. La grève reconductible des ouvriers de Derichebourg suite aux attaques de leur direction est elle aussi exemplaire Même si la mobilisation n’a pas amené une victoire et que l’APC a finalement été signé, elle témoigne par sa combativité, par ses revendications et ses méthodes d’auto-organisation d’un sursaut de lutte chez les ouvriers de l’aéronautique. Dans la même mesure, les ouvriers de l’aéronautique ont démontré à Toulouse ce mercredi une force de mobilisation conséquente en défilant avec 7000 personnes sur le site d’aviation de Blagnac afin de dire non au licenciement

A Bordeaux le rassemblement de ce jeudi 9 juillet réunissant plusieurs usines comme Stelia, ArianeGroup, Safran ou encore Dassault est le premier acte de la mobilisation contre les licenciements comme en témoigne Sylvain : « Aujourd’hui c’est une première mobilisation sur la gironde à l’appel de la CGT, pour montrer à nos élus, à nos entreprises que nous sommes là et que nous nous mobiliserons pour éviter tout les licenciements contraints ». De même il nous explique qu’à Stelia «  il y a eu un appel en intersyndicale, on attend encore la réponse et éventuellement une réunion avec les autres organisations syndicales représentatives. » Ce premier rassemblement démontre une volonté des travailleurs de se mobiliser pour ne pas payer la crise en s’organisant ensemble et le plus largement possible. L’enjeux est la prise en main de la mobilisation par les travailleurs eux-mêmes dans des cadres d’auto-organisation dans les lieux de travails afin de ne pas cautionner le rôle de conciliation des directions syndicales, comme à Derichebourg où FO à totalement trahit les ouvrier en acceptant de signer l’APC. La régression sociale ne se négocie pas, au contraire elle se combat avec de véritable plan de bataille pour imposer une autre sortie de crise pour les travailleurs et par les travailleurs. La CGT métallurgie gironde à déjà annoncé la prochaine date de mobilisation, le 16 juillet à 14H30 devant la préfecture afin de faire pression sur la préfète qui reçoit une délégation.

Crédit photo : Fanny Laison

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Guyane. Le Covid19 fait des ravages : le
résultat d’une gestion coloniale de la
crise

 

En Guyane, la situation sanitaire dû à l'épidémie de Coronavirus est de plus en plus dramatique. Et si le nouveau premier ministre Castex est venu sur place affirmé toute l'inquiétude et la détermination du gouvernement, c'est bien la gestion coloniale de l'épidémie par la France qui rend aujourd'hui la situation critique.

 

Deuxième vague ?

Crédits photos : JODY AMIET / AFP

Passons rapidement sur le « laspus » ô combien révélateur de Jean Castex, le nouveau premier ministre qui, comme Macron en 2017, s’est rendu, selon lui, sur « l’île » de Guyane. Un mépris significatif, dans un discours ou Castex s’est efforcé avant tout de mettre en avant « l’inquiétude » du gouvernement et sa « détermination » face à la situation sanitaire dramatique que traverse actuellement la Guyane.

En effet, le Coronavirus circule encore largement, avec de nouveaux cas par centaine et ce chaque jour. Selon Guyane 1ère, la barre des 6000 cas a été franchie ce 13 juillet et une annonce de 221 nouveaux cas. En 48h, 6 personnes sont décédées, portant le nombre de victime du Covid19 en Guyane à 29.

Des statistiques terribles, et qui montre une accélération de l’épidémie, qui n’a pas empêché Sébastien Lecornu, ministre en charge des Outres-mers, a déclaré sur Europe ce 13 juillet que l’épidémie « est maitrisé » en Guyane. Des déclarations qui tranchent avec la réalité du terrain, et qui cherchent à masquer surtout la gestion calamiteuse de la crise sanitaire dans les « anciennes » colonies.

Dans les faits, la population guyanaise subit de plein fouet la politique erratique et dangereuse de deux gouvernements.

La France d’abord, avec la destruction méthodique du système de santé public qui touche de manière encore plus accentué la Guyane que le territoire hexagonal, une pauvreté la encore accentué, comme en témoigne les multiples bidonvilles etc. Fin juin, face à une accélération des cas et un possible reconfinement, l’Etat français a annoncé l’envoi de seulement... 17 personnels soignants supplémentaire en Guyane. Loin d’être suffisant, évidemment, pour faire face aux centaines de nouveaux cas quotidien.

Le Brésil, ensuite, ou la gestion calamiteuse de la crise sanitaire, qui a fait des dizaines de milliers de morts, fait de la Guyane une « zone critique ». La population est donc prise en tenaille entre la gestion coloniale de la France et le « négationnisme » viscéral de Bolsonaro.

Dès lors, Jean Castex peut bien prendre la posture la plus solennelle qu’il veut, c’est bien le gouvernement précédent qui est responsable de la situation, et la politique du sien qui ne faire que dégrader un peu plus les conditions sanitaires et sociales de la Guyane.
A contrario, c’est par l’ouverture de nouveaux hôpitaux et un investissement conséquent dans la santé publique, et à court terme, la distribution de masques gratuits, des dépistages massifs et gratuits, qu’il sera possible d’enrayer l’épidémie. Une politique qui rentre en contradiction avec les intérêts coloniales de l’Etat impérialiste français.

 

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Ruffin et son journal Fakir mis sur écoute
par LVMH : Médiapart dévoile des
enregistrements

 

Ce dimanche 12 juillet, Médiapart a dévoilé des enregistrements qui mettent à mal LVMH et son patron, Bernard Arnaud. La multinationale a ainsi sollicité les renseignements et la police pour mettre sur écoute François Ruffin et son journal, Fakir.

 

Espionnage et copinage

Crédit AFP

Ce sont des écoutes qui mettent à mal la défense de LVMH dans le cadre de l’enquête élargie en octobre 2019 suite à une plainte de François Ruffin, actuel député de La France Insoumise et de son journal Fakir. Selon les enregistrements révélés ce 12 juillet par Médiapart, ces écoutes ont directement été demandé par la direction de LVMH aux renseignements et à la police à partir de 2013, pendant le tournage de Merci Patron !, le documentaire de François Ruffin sur les agissements de la société. « Mediapart est en mesure d’apporter la preuve que la présidence de LVMH a directement demandé, au printemps 2013, à pouvoir ‘infiltrer’ le journal indépendant pour mieux l’espionner en temps réel et prévenir ses actions » a ainsi indiqué le journal.

En soi, ces écoutes rendues publiques témoignent avec force de la connivence entre les services de l’État et le grand patronage. Des opérations tout à fait illégales du point de vue du droit, mais qui n’ont pas empêché LVMH d’opérer une opération d’espionnage sur le long terme. Selon Médiapart, Bernard Squarcini, l’agent aux renseignements directement impliqué « ne souhaite pas faire de commentaire ». Et de son côté, « LVMH non plus » n’a pas souhaité réagir auprès du journal.

Bien sûr, cette « opération infiltration » est une atteinte grave au plus élémentaire droit de liberté de la presse, visant explicitement la sphère des « médias indépendants ». Mais il s’agit aussi d’une politique répressive contre toute forme d’opposition politique, y compris, pour ce cas précis, d’une opposition se situant à l’intérieur du champ institutionnel. En d’autres termes, il s’agit d’une preuve toujours plus ouverte du tournant autoritaire de l’Etat. Il va sans dire qu’il s’agit de dénoncer avec force ces incursions contre les droits démocratique les plus élémentaires.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Une justice à deux vitesses – Edito

« Selon que vous serez puissant ou misérable
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ».
Écrites en 1678, ces lignes de La Fontaine sont usées jusqu’à la corde. Malheureusement, l’actualité nous rappelle sans cesse leur douloureuse pertinence. Quelques exemples récents jettent une lumière crue sur une justice française décidément bien malade.

 

Côté rue…

 

Si vous n’avez aucun réseau, que vous êtes une personne lambda, l’épreuve de la justice risque d’être désagréable pour vous. Les facteurs aggravants sont connus : être pauvre, sans domicile fixe, avoir une situation familiale compliquée, des problèmes d’addiction ou le malheur d’être étranger… Les comparutions immédiates correspondent ainsi à une justice d’abattage, l’enquête et les droits de la défense étant réduits à leur plus simple expression dans l’optique de « faire du chiffre ».Le Poing a recensé un certain nombre d’affaires exemplaires de ce scandale judiciaire permanent. Qu’on songe aux six mois de prison ferme pour un vol de part de pizza, et autres condamnations délirantes remplissant des prisons déjà surpeuplées, sans rien régler à une situation sociale dramatique.Les révoltes sont également durement punies, et particulièrement quand elles menacent le pouvoir. Rien d’étonnant à cela : les magistrats appartiennent au même monde favorisé que les politiciens, patrons et notables locaux. Ils se sentent donc naturellement solidaires des leurs, et haïssent ceux qui menacent leur position. Les Gilets Jaunes en ont rapidement fait les frais, et Montpellier n’a pas été en reste, avec une série de jugements d’une extrême violence.

 

…Et côté cour

 

Si par contre votre position sociale est confortable, si vous avez du réseau et de l’argent, la justice saura se montrer beaucoup plus conciliante. Les casiers judicaires de nombre de politiciens suffiraient à envoyer n’importe quel prolétaire en prison à perpétuité. Pourtant, Jacques Chirac a-t-il été une seule fois derrière les barreaux ? Les gardes à vues, employées pour ou oui ou pour un non au quotidien, deviennent extraordinaires dès que l’on monté dans la hiérarchie sociale. Rappelons-nous des articles scandalisés évoquant le calvaire du pauvre Nicolas Sarkozy, beignant pourtant dans une série d’affaires particulièrement sordides, et dont le rôle dans la déstabilisation de la Libye est de plus en plus trouble. Sa proximité avec le pouvoir actuel (il a l’oreille d’Emmanuel Macron, et son avocat vient d’être nommé ministre de la justice…) n’y est sans doute pour rien, bien sûr.

Un exemple touchant au comique nous a encore été donné par Patrick Balkany. Il était incroyable qu’un bourgeois de cette carrure soit effectivement condamné à de la prison. La justice a donc vite rattrapé son erreur et l’a libéré, pour « problèmes de santé », suite à de nombreux articles et communiqués larmoyants. Une santé fragile qui ne l’empêchait pas de danser devant les caméras quelques jours plus tard et de commettre des attouchements sur une femme, lors de la fête de la musique.

D’autres histoires sont plus sordides : ainsi Gerald Darmanin, visé par des enquêtes pour viol, abus de faiblesse et autres crapuleries, est nommé ministre de l’intérieur sous les applaudissements d’une Marlène Schiappa qui décidément utilise la cause des femmes comme un paillasson. La « présomption d’innocence » a bon dos.

La liste est encore bien longue, et il y a fort à parier que ces cas de corruption, d’agressions, de détournements de fonds ou même de liens troubles avec des dictatures et des criminels ne soient que la partie émergée de l’iceberg. Comment croire un instant que des personnes sans empathie pour le peuple, intouchables judiciairement, et bénéficiant de pouvoirs immenses, n’en profitent pas ? Comment être assez naïfs pour imaginer que des carrières bâties sur le vice produisent par miracle un personnel politique vertueux ?

 

Deux salles, deux ambiances

 

Ainsi, que vous serez puissant ou misérable, la justice républicaine fera de vous un criminel enfermé pour de longues années dans des tôles surpeuplées, ou une pauvre victime d’accusations malveillantes, vite relaxé par les tribunaux grâce aux meilleurs avocats du pays – et, si les affaires sont décidément trop graves, elles traîneront en longueur jusqu’à ce que la vieillisse vienne vous soulager de vos démons.

Evoquons enfin les forces de l’ordre, dont le pouvoir a tant besoin qu’il leur passe tout. Malgré des dizaines de morts, des centaines de blessés, des dérives mafieuses et racistes avérées, une culture odieuse de l’impunité et du retournement accusatoire (« oui monsieur le juge, nous l’avons défoncé, mais il nous avait outragé et se rebellait ; la preuve, on a dû le défoncer ! »)…, combien d’agents des forces de l’ordre dorment aujourd’hui en prison ?

Alors que la justice envoie au cachot des personnes soupçonnées d’avoir vaguement jeté une cannette en direction de policiers surarmés et surprotégés, sur la foi du simple témoignage des mêmes policiers, la même justice classe sans suite des enquêtes solides prouvant la culpabilité des agents dans des mutilations ou des morts. L’IGPN et le pouvoir judicaire se relaient pour blanchir et protéger leurs troupes.

Ce qui est légal dans cet Etat n’est pas ce qui est légitime. Et ce qui est illégal n’est plus nécessairement illégitime. La justice sociale ne pourra être obtenue par les institutions, en se fiant à un éventuel retournement d’un système qui détruit des vies et secourt les criminels en col blanc. Quand l’injustice devient la loi, la révolte devient un devoir.

 

Publié par anti-K

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Laurent BRUN secrétaire des cheminots CGT : Ségur de la santé, une grotesque mascarade !

En plein « Ségur » de la santé, grotesque mascarade de négociation à l’image de la « concertation » pendant la réforme ferroviaire ou du « grand débat » pendant le pic de mobilisation des gilets jaunes, il est utile de prendre du recul sur notre système sanitaire. La pandémie de COVID-19 devrait nous aider à cela...

Si on cherche à mesurer sérieusement la situation, on constate tout d’abord que les médias nous parlent beaucoup des EtatsUnis et du Brésil mais qu’en réalité, pour l’instant, rapporté à la population, c’est dans les pays d’Europe que le virus a fait le plus de morts. (Et je ne compare même pas avec la Chine ou avec Cuba, ce serait trop humiliant pour nous). Il n’est pas interdit que les usa et le Brésil nous dépassent, tant la gestion anti scientifique de l’extrême droite est catastrophique, mais cela ne doit pas nous faire oublier la calamité de la gestion dans nos pays européens, ce que tentent manifestement de faire les médias.
 

Au delà des choix immédiats des gouvernements (confiner ou pas), qui ne semblent finalement n’avoir qu’une importance relative quand on compare le taux de mortalité de la Suède avec l’Italie ou la France, ce qui frappe, c’est une corrélation plus évidente entre mortalité et faiblesse des équipements médicaux. L’Allemagne ayant l’un des plus fort taux de lits d’hôpital d’Europe a aussi le plus faible taux de mortalité, et à l’inverse, la Belgique, la Suède, le royaume unis, l’Espagne ayant un nombre de lits d’hôpital faible sont les plus touchés... l’Allemagne a près de 40% de capacité hospitalière de plus que la France ou la Belgique ! La capacité industrielle à produire des tests et des masques, ainsi que la décision de leur gouvernement de les utiliser, ont certainement joué aussi, mais le système de santé est le premier rempart à la mortalité.

Cela éclaire d’un jour différent la décision du Gouvernement français de poursuivre la suppression des lits et la fermeture des hôpitaux. Cela doit nous encourager également à soutenir la revendication des syndicats de la santé qui demandent bien sûr des augmentations de salaire, mais aussi du personnel et des lits !


Il faut noter que si l’on compare le taux de lits d’hôpital 2019 avec 2014, la France a perdu 30 lits par 1000 habitants, soit 5% de sa capacité. C’est énorme, c’est fulgurant, c’est totalement irresponsable ! La Belgique en a perdu 40 soit 7%, et c’est encore pire pour le royaume unis (-40/15%) et la Suède (-30/14%). Je ne peux m’empêcher de relier cette situation avec la politique d’austérité budgétaire décidée par l’Union européenne, mais plus globalement c’est la gestion néolibérale du service public de la santé, par les coûts et leur réduction, qui est en cause.


Car pour arrêter de supprimer des lits d’hôpital et même en recréer, il faut des moyens financiers. Or ces dernières années, la France et l’UE se sont lancées dans une politique de « défiscalisation » des bas salaires. Cette politique est directement liée à la mise en concurrence avec les pays à faible coût de main d’œuvre permise par les accords de libre échange, ou encore les directives pays d’origine.
Resultat : pour un salarié gagnant le SMIC et au delà, il n’y a presque plus aucune cotisation sociale de versées à la Sécu !
Sarkozy/Fillon avaient commencé le travail, Hollande/Valls l’ont poursuivi et Macron/Philippe l’ont achevé avec la transformation du CICE et du CITS en exonérations supplémentaires.


Au 1er janvier 2019, les cotisations d’assurance maladie pour les salariés gagnant jusqu’à 2,5 fois (!) le SMIC sont passées de 13 à 7% soit 17,1 milliards de pertes (les syndicats de soignants en revendiquent 15 pour les salaires et les lits !!!) qui sont directement allés dans les poches des actionnaires sans passer par la case investissement ou création d’emplois.
Ces exonérations touchent aussi les retraites, le chômage, la famille (5 milliards de plus).
Un récent rapport de la Cour des Comptes estime à 90 milliards les exonérations de cotisations sociales diverses !
Au passage, il faut noter que les établissements publics ne bénéficient la plupart du temps pas de ces allègements. Donc quand ils sont mis en concurrence avec des structures privées (par exemple la SNCF avec une entreprise ferroviaire privée, ou Pôle Emploi avec une entreprise d’insertion privée), ils sont structurellement défavorisés, ce qui profite à la casse du modèle public... tout est lié !


On comprend désormais pourquoi il était possible dans les années 80 d’avoir des hôpitaux de proximité, et pourquoi ça ne l’est plus aujourd’hui et qu’il faut courir de plan d’économie en plan d’économie.


Nous devrions donc avoir 3 priorités après la pandémie de COVID-19 :

 

  1. satisfaire immédiatement les revendications des syndicats de soignants, augmenter les salaires, créer des emplois supplémentaires, réouvrir des lits, recréer des hôpitaux en proximité ;
     
  2.  remettre les comptes de la sécu à l’équilibre en supprimant autant d’exonérations que nécessaire, en priorité pour toutes les sociétés par actions (elles ont versé 200 milliards de dividendes à leurs actionnaires en 2018 donc même la perte totale des 90 milliards d’exonérations ne les feraient pas boiter !)
     
  3. remettre en cause toute la politique de libre échange de l’UE (donc l’UE elle même) qui conduit à une concurrence salariale dont la finalité est d’abaisser les moyens des systemes de protection sociale des pays industrialisés et de ne pas permettre aux pays émergeants de s’en créer.

 

 Dans tous les cas TOUS EN GRÈVE ET EN

MANIFESTATION LE 17 SEPTEMBRE

Publié par FSC

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Avec le contexte de crise sanitaire et de crise économique, le groupe PSA tente par tous les moyens de faire des économies afin de préserver ses profits. Apparemment, les 3 milliards de bénéfices de l'entreprise valent plus que la vie de ses salariés.

 

PSA Mulhouse : des conditions de travail inhumaines, 50 postes de supprimés au montage

Crédits photo : SEBASTIEN BOZON / AFP

Avec le contexte de crise sanitaire, le site de PSA Mulhouse a redémarré en juin la production de véhicules sur une seule équipe dans les usines dites terminales, c’est-à-dire là où se fabriquent les véhicules terminés. Devant le peu de production et, surtout, pour faire des économies, avec une partie des salariés en chômage partiel donc rémunérés par les fonds publics et non pas par l’entreprise, PSA a décidé d’aller encore plus loin dans l’économie en ne faisant travailler certains salariés que le matin. Mais tout ça ne résulte que d’une politique de recherche permanente de gains de productivité. Résultat : une partie des salariés travaille de façon intensive pour que cela soit le plus rentable possible.

 

Au montage, une nouvelle répartition de la mort

 

La direction du site a décidé d’une nouvelle répartition du travail suite à la baisse de la cadence horaire de 29 voitures par heure à 26. Suite à cela, elle va donc supprimer 50 postes dans les différents secteurs du montage. Une répartition qui coince : les postes étant tellement chargés, personne ne peut tenir son poste sans une aide. Avec seulement trois voitures en moins, supprimer 50 postes équivaudrait à une mise à mort des salariés. Mais pour la direction, les profits passent toujours avant la vie des travailleurs. Sous couvert de difficultés financières et prenant le prétexte de la crise économique, le groupe PSA compte bien licencier le plus possible afin de toujours faire plus d’économies. Pourtant, le groupe omet souvent de mentionner ses 3 milliards de bénéfices et le rachat d’autres groupes tels que Fiat. Plus encore, dans ce contexte, imposer de tels remaniements et licenciements permet aux patrons de tester les salariés, de leur faire baisser la tête. Ainsi, au montage par exemple, plus de 300 intérimaires ont été licenciés quand d’autres sont convoqués pour être mutés à l’usine voisine de Sochaux. Autant de pressions qui font monter l’inquiétude chez les salariés.

Pour couronner ces conditions de travail dignes du Moyen-Âge, beaucoup de salariés travaillent 6 jours sur 7 avec le samedi d’obligatoire, commencent à 5h15 le matin, finissent le samedi à 13h06 et recommencent le lundi à 5h15 de façon presque non-stop. Même le 14 juillet, ils sont obligés de travailler, alors que le travail les jours fériés ne peut être basé que sur le volontariat.

 

Avoir un plan de bataille pour gagner c’est possible

 

Mais faire un constat est une chose, proposer un plan de bataille en est une autre. Pour gagner cette bataille qui est une question de vie ou de mort pour beaucoup de salariés, il faudrait commencer dès maintenant un front unique ouvrier, les attaques du gouvernement et du patronat touchant tous les salariés, syndiqués ou non. Il faudra se battre pour des postes supplémentaires et pour que tout le monde puisse travailler sans perte de salaire. Les travailleurs produisent, c’est à eux de décider.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Chronodrive : les salariés créent leur
section syndicale CGT

Suite à l'arnaque de la prime pour les travailleurs du confinement, des réactions se font sentir notamment dans la grande distribution. A l'image de Chronodrive ou plus de la majorité des salariés sont des étudiants en temps partiel, le versement d'une prime au rabais laisse un goût amer. En conséquence, les salariés ont décidé de créer une section syndicale CGT. Nous relayons ici leur premier tract.

La jeunesse s'organise

Nous, travailleurs et travailleuses de Chronodrive, avons été en première ligne pendant la crise sanitaire du Covid-19. Pendant le confinement nous avons connu des cadences infernales, tout en prenant le risque d’être contaminés par le virus. Pour la majorité des effectifs, nous sommes des étudiants à temps partiel. Avec la modulation nous avons vu nos heures fortement augmenter (sans qu’elles ne soient payées en heures supplémentaires en fin de mois) quand, à côté, nous devions assurer la continuité pédagogique imposée par nos études.

Dans ce contexte, les annonces d’une prime de 1000 euros ont créé beaucoup d’attente à l’image de la pétition lancée par des salariés de Toulouse Lalande « Chronodrive : La même prime pour tous » signée par presque 14 000 personnes.

Mais dans l’application concrète, c’est une prime au rabais pour tous les contrats à temps partiel qui représentent plus de la moitié des effectifs des magasins. Chronodrive fait des économies sur la prime alors que d’énormes chiffres d’affaires ont été réalisés pendant le confinement, en grande partie grâce aux horaires modulables des temps partiels.

Cette situation a fait émerger une colère chez les salariés, mais nous nous sommes très vite retrouvés démunis pour nous organiser de façon conséquente (impossibilité de bien discuter pendant le temps de travail, d’afficher et de diffuser du contenu aux autres salariés). Aucune des deux organisations syndicales existantes (CFTC et CFDT) n’ont cherché à développer une mobilisation, allant jusqu’à ne communiquer aucune information sur les discussions concernant la prime.

A partir de ce constat, nous avons décidé de prendre les choses en main en créant nous-même notre section syndicale CGT. Un outil pour répondre directement aux intérêts des salariés et permettre de nous organiser sur l’ensemble des magasins Chronodrive en France. La crise économique que nous vivons n’annonce rien de bon pour la suite, surtout pour une jeunesse en première ligne du chômage et de la dégradation des conditions d’étude et de travail.

Le refus de Chronodrive de nous verser une même prime de 1000 euros pour tous et l’augmentation intensive de nos heures de travail montre bien comment les salariés sont considérés par la direction.

A nous de nous organiser collectivement pour ne plus les laisser faire !

Pour nous contacter, t’organiser ou suivre les infos :

Groupe « Salariés Chronodrive » (ouvert à tous et toutes, syndiqués comme non syndiqués)

Page facebook CGT Chronodrive, ici

Mail : Chronodrivecgt@gmail.com

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Brigitte Klinkert, la ministre déléguée au près de la ministre du travail, chargée de l’insertion, militait lorsqu’elle était présidente du conseil départemental du Haut-Rhin pour le travail gratuit des allocataires du RSA à hauteur de sept heures par semaine.

 

Brigitte Klinkert, la ministre à l’insertion qui militait pour le travail gratuit des allocataires du RSA

Crédit photo : AFP

La nomination à des postes ministériels de personnalités issues de la droite républicaine telles que Roselyne Bachelot à la culture ou de la promotion de Gérald Darmanin au ministère de l’intérieur, en plus de la nomination de Jean Castex au poste de Premier ministre signe le virage à droite du gouvernement ainsi qu’un certain retour d’une « droite sarkozyste ». En effet, le président de la République, en remaniant le gouvernement au début de la semaine assume ce virage à droite, en choisissant notamment deux ministres ayant officié sous Sarkozy : Bachelot et Lemaire.

A l’insertion, Macron a choisi Brigitte Klinkert, ancienne présidente du conseil départemental du Haut-Rhin qui avait fait parler d’elle en 2016 en s’attaquant ouvertement au RSA. Après le rejet de sa proposition anti-social par le préfet de l’époque et le refus de la justice administrative ainsi que du tribunal de Nancy l’année suivante, cette dernière avait finalement été autorisée dans un arrêt de conseil d’État en juin 2018.

Brigitte Klinkert avait fait polémique en mettant en place un dispositif qui consistait, à l’origine de manière obligatoire puis de manière facultative, à faire travailler gratuitement les allocataires du RSA à hauteur de sept heures par semaine dans des hôpitaux, associations ou collectivités locales. Une sorte de « bénévolat forcé » qui vise à culpabiliser d’avantage les allocataires du RSA, déjà fortement précarisés, qui pour survivre n’ont droit qu’à une allocation ne dépassant pas les 600 euros par mois.

Le 10 juillet, la nouvelle ministre chargée de l’insertion s’est vantée sur le plateau de BFM Buisness des résultats d’une telle mesure dans son département d’origine. Dans un entretien accordé au Parisien en juin 2018, elle expliquait déjà fièrement que « 800 allocataires sur 1700 que comptent le département ont signé volontairement des contrats d’engagement de bénévolat ».

En brandissant ces chiffres, elle a fait jeudi matin l’apologie d’une telle mesure qui en plus de redonner à ces chômeurs et une raison de se lever le matin et un sens à leur vie selon ses mots, car il est d’avis au gouvernement que les français « trouveraient leur dignité dans le travail », (c’est du moins ce qu’avait affirmé Macron dans une de ces allocutions pendant le confinement), aurait permis à certains allocataires du RSA de retrouver un emploi suite à leur expérience bénévole.

Malgré le succès présenté par la ministre, elle s’est défendue de vouloir généraliser toutes les politiques qu’elle a mis en place dans son département, et notamment celle d’étendre au niveau national cette dernière mesure concernant le RSA. Pourtant quinze départements l’auraient déjà suivi sur le chemin de la culpabilisation des chômeurs, ici présentés comme reconnaissants de toutes les initiatives que l’État prendrait pour eux, et toujours selon les mots de la ministre « heureux de faire du bénévolat ».

Seulement, on sait que la vie d’une personne bénéficiant seulement du RSA est déjà un parcours du combattant, entre la précarité imposée par un très faible revenu ne couvrant qu’à peine les dépenses essentielles, les boulots précaires à la suite et les démarches administratives et la recherche permanente d’un emploi. Face à cette précarité la solution de madame la ministre est donc de leur imposer sept heures de bénévolat.

Malgré le fait qu’elle se soit défendu de vouloir l’imposer sur tout le territoire, il est évident qu’une telle mesure s’inscrirait parfaitement dans la lignée de contrôle des allocataires de prestations sociales, que Macron et ses prédécesseurs ont œuvré à minimiser, mandat après mandat. Ce sont pourtant eux qui depuis des années, brisent le code du travail, cassent le service public et suppriment des emplois par milliers. Faire travailler gratuitement ces prestataires est un pas de plus vers la culpabilisation des chômeurs et permet au gouvernement de pouvoir continuer à licencier d’un côté, et faire travailler plus pour moins de salaire, de l’autre.

 

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Portrait de Jean Castex, homme de
droite et ennemi des travailleurs

Portrait de Jean Castex, nouveau premier ministre, homme de droite et qui incarne, par ses expériences passées, un soldat idéal pour le gouvernement qui souhaite maintenir le cap des réformes antisociales et faire payer la crise aux travailleurs.

 

Remaniement

Il est entré à Matignon le 3 juillet, suscitant un subtil mélange d’indifférence et de curiosité mêlées. Une impression empreinte de légitimité, tant le nouveau premier ministre Jean Castex, nommé en lieu et place d’Édouard Philippe, est pour le grand public un parfait inconnu. Homme de droite, à l’instar de Philippe, le sarkozyste Castex présente à première vue un profil lisse, banal, collant parfaitement à l’anonymat qui le précède. Maire de Prades (Pyrénées Occidentales) entre 2008 et 2020, membre de l’UMP puis des Républicains, sorti de l’ENA, conseiller régional (2010-2015) puis conseiller départemental (2015-2020), président de communauté de commune, Castex se contente jusqu’ici d’être l’archétype du Haut Fonctionnaire le plus ordinaire qui soit, au parcours solide, certes, mais qui n’en reste pas moins relativement commun.

De plus, après les premières prises de paroles publiques du nouveau premier ministre, nous nous trouvons désormais en mesure d’ajouter à la réalisation de son portrait l’absence remarquable et remarquée de charisme et de talent oratoire. Mais pour une macronie désorientée et en grande difficulté, l’arrivée du discret mais efficace et très droitier Castex, fort de son expérience dans l’administration mais aussi sur le terrain, est un choix stratégique qui s’imposait pour permettre au pouvoir en place de mener les batailles à venir contre les travailleurs. Car Jean Castex demeure avant tout un Homme de droite, radical et convaincu. Et le discret et presque pataud nouveau premier ministre dissimule, sous ses airs bien inoffensifs, un passé loin d’être anodin et qui nous renseigne très clairement sur la « nouvelle » orientation décidée par le Jupitérien Macron à travers le choix de son nouveau premier ministre. Ainsi, tachons de regarder qui est Jean Castex, et quelles intentions se cachent derrière sa nomination.

En 2005, Castex, alors directeur de l’hospitalisation et de l’organisation des soins au ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale, se distingue en prenant place au cœur du processus législatif à l’origine de la terrible Loi Hôpital 2005. Il a lui même fait adopter son décret d’application qui a imposé ouvertement la logique de la rentabilité aux hôpitaux publics en instaurant la tarification à l’acte, la centralisation du pouvoir décisionnel dans les mains des directeurs administratifs des hôpitaux et l’encadrement très strict du budget des hôpitaux. Castex osait d’ailleurs prétendre à l’époque à ce propos que « Les acteurs du monde hospitalier, dans une très large majorité, ne sont pas défavorables aux changements.Il faut arrêter de flageller l’hôpital ou de s’autoflageller ». Avec le recul, ce pan non négligeable de l’œuvre politique de Castex, directement impliqué dans la baisse dramatique des moyens alloués à l’hôpital public, n’en paraît que plus désastreux.

Plus récemment, Jean Castex a été chargé par Macron d’organiser et de planifier le déconfinement. Investis de sa mission de coordinateur, Castex a alors, en sarkozyste pur et dur, entrepris une marche forcée vers la reprise de l’activité économique, n’hésitant pas une seconde à sacrifier la sécurité des travailleurs sur l’autel des bénéfices patronaux, ignorant superbement les risques sanitaires. Alors, si Castex est un ennemi du service public et des travailleurs en général, il est également un cumulard. Une caractéristique qui n’est pas si anodine, puisqu’elle dénote singulièrement avec les promesses faites par Macron au sujet de l’épineuse question pour les bureaucrates du cumul des mandats.

Ainsi L’OBS nous annonce qu’à l’heure de sa dernière déclaration datant du 14 Janvier 2020, Castex est « Président de l’Agence nationale du sport (depuis 2019), il est aussi le monsieur JO 2024 de l’exécutif en tant que délégué interministériel (depuis 2017) aux jeux Olympiques et Paralympiques et aux grands événements sportifs. Il a perçu, pour cette dernière fonction, une rémunération de 160 467 € net en 2019. Il faut ajouter ses émoluments de maire soit 22 044 € brut par an et 25 670 € brut annuel pour son mandat de conseiller départemental. Soit un total de plus de 200 000 € par an ». Grâce à l’ensemble des revenus liés à son activité politique, Jean Castex perçoit chaque année la coquette somme de 200.000 Euros ; vous avez dit « cumulard » ?

Ainsi, derrière Jean Castex, ce personnage discret, se cache un technocrate habile, un « couteau suisse » ; un profil qui manquait jusqu’ici au pouvoir en place. Castex à déjà imposé la loi du profit à l’hôpital public, se faisant le fossoyeur de ce dernier dans un moment décisif du démantèlement de notre système de santé. Il a aussi prouvé son obédience au patronat lors de la sortie du confinement. Ainsi, son action future en tant que premier ministre ne fait, elle, que peu de place au doute. Adepte des politique néolibérales et -en bon sarkozyste- ennemi
intraitable des travailleurs et du mouvement social, Castex, personnage silencieux au passé tonitruant, promet une fin de quinquennat très droitière autant qu’elle sera périlleuse pour les travailleurs.

 

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Bien sûr la dépêche s'empresse de tenter d'isoler la CGT et les luttes actuelles, comme celles qui se profilent face à la volonté macronienne de poursuivre sa casse sociale et économique !

Ce qui inquiète tout ce beau monde c'est justement que l'esprit de résistance fasse tâche d'huile et que le positionnement de lutte de la CGt vienne battre en brêche la soumission aux intérêts du capital et des actionnaires!

TOULOUSE AIR BUS manif à l'appel de la CGT

À l’appel de la CGT de la Haute-Garonne, plus de 200 personnes ont manifesté, hier midi, devant le siège d’Airbus au rond-point Dewoitine à Blagnac.

La CGT de la Haute-Garonne n’a pas pu concurrencer, hier midi, les syndicats majoritaires chez Airbus – FO, CFE CGC, CFTC – qui ont réuni près de 8 000 salariés dans leur enceinte, mercredi 8 juillet. La deuxième action d’envergure depuis l’annonce par la direction du leader mondial de l’aéronautique, fleuron toulousain, de la suppression de 15 000 postes dans le monde, 5 000 en France dont 3 600 à Toulouse.


La CGT, très peu représentée chez Airbus, fait un peu cavalier seul et tente de mobiliser ses troupes dans la sous-traitance où elle compte de nombreux délégués. Quelques échanges avec le député France Insoumise Jean-Luc Mélenchon, venu dire son soutien à la filière, la manifestation a pu commencer en musique. Un peu plus de 200 personnes ont tenu à être présent à Blagnac, sous les fenêtres du siège mondial d’Airbus. Les manifestants ont marché jusqu’à l’aéroport de Toulouse Blagnac. Sur la banderole en tête du cortège, "Pas un seul emploi supprimé en Haute-Garonne", celle du parti communiste des ouvriers de France, "Refusons de payer la crise du capitalisme", et des regards inquiets sur l’avenir de la filière. Notamment chez les sous-traitants où la baisse d’activité se fait sentir depuis la période du confinement. Dominique Ferrachat (CGT), salarié chez Thalès AVS dans la zone industrielle de Basso Cambo à Toulouse, où se fabriquent des calculateurs embarqués dans le cockpit de l’avion, craint "un plan social" à court terme.


"Toute la filière est touchée, dit-il. Airbus, notre principal client et partout dans la sous-traitance, on annonce des plans sociaux, pourquoi pas nous ? On se mobilise pour Airbus, l’aéronautique, en essayant de communiquer au maximum dans les entreprises auprès des salariés. Notre directeur a déjà été remplacé par l’ancienne directrice de Latécoère. Ce n’est jamais un bon signe pour une entreprise à la veille d’une telle période".

Chez Altran Technologies à Toulouse, l’inquiétude est également palpable : "On craint que Toulouse ne devienne un nouveau Détroit (USA), s’interroge Charles Boury. On est là pour interpeller les politiques sur le risque de désindustrialisation de Toulouse, on ne voit pas de mesures concrètes aboutir. L’aéronautique est un des secteurs les plus critiques en France, où l’on a des compétences à sauver. On attend du gouvernement un plan ambitieux de réindustrialisation. Chez Altran, la situation économique est inquiétante".

 

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Au rassemblement organisé par la CGT_Commerce  avec les salarié-es de deux Biocoop  parisiens en grève

Biocoop parisiens en grève !

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Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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