SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

notes d'information cgt unilever

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Petite histoire du syndicalisme en France et pourquoi tant de syndicats

Vous remarquerez que ceux qui s'en plaignent aujourd'hui ne sont pas syndiqués du tout. Mais ceci dit, depuis la loi Le Chapelier de 1791, toute association d'ouvriers était interdite en France.

Par la suite, sous la Restauration, le 1er et le Second Empire, le mouvement ouvrier est étroitement surveillé, les grèves et manifestations deviennent de véritables carnages par la troupe. Pour autant, se créent des chambres syndicales et la révolution ouvrière de 1848, réprimée par le sang par la 2e République bourgeoise, marque les consciences du monde du travail. A la chute du Second Empire, les gouvernements réactionnaires suivants dissolvent des organisations ouvrières tels le Cercle de l'union syndicale de Paris en 1872 ou les Chambres syndicales lyonnaise en 1879, et accélèrent la répression. 

Ils ne désire nullement que la Commune, abattue en 1871, ne renaisse. La Commune de Paris, mais aussi celles plus éphémères encore qui s'installent à Lyon, Marseille, Narbonne, Saint-Etienne, Limoges, Le Creusot, Toulouse, sont des épisodes uniques du mouvement ouvrier en Europe. Mais elles demeureront les précurseurs des idées révolutionnaires qui amènent les ouvriers à s'organiser, pour se défendre et changer la société. Le retour en France des Communards déportés, amnistiés en 1880 par les Républicains bourgeois au pouvoir, conforte d'autant plus ces idées révolutionnaires et combatives.

Les mêmes Républicains légalisent les syndicats le 21 mars 1884. Mais ils n'espèrent que les contrôler dans cette France du capitalisme naissant. Les statuts doivent être déposés en mairie avec les noms et adresses des dirigeants et le maire doit en aviser obligatoirement le préfet, quand il n'informe pas le patronat de sa propre initiative. Les articles du Code pénal sanctionnant les atteintes à la liberté du travail restent en l'état, patrons et justice en usant au détriment du syndicalisme. Ceci est aussi unique dans l'Europe industrielle.

Malgré cela, les organisations syndicales se multiplient et un Fédération nationale des syndicats se créée en 1886. En 1887, apparaît la Bourse du Travail de Paris et en 1892, la Fédération des Bourses du travail.

Du 23 au 28 septembre 1895, à Limoges, naissance de la CGT, regroupant les Fédérations de métiers, des syndicats et la Fédération des bourses du travail.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, en 1919, la CFTC est créée. Le pouvoir et le patronat s'effraient de l'audience de la CGT, notamment de sa frange révolutionnaire. Ils appuient la formation de la CFTC qui s'organise sur les syndicats confessionnels existants, surtout autour de la doctrine sociale de l'Eglise catholique définie par l'encyclique Rerum Novarum du pape Léon XIII. Celle-ci s'oppose violemment aux idées socialistes et marxistes, tout en composant avec le patronat.

En 1922, la CGT se divise en CGT (réformiste) et CGTU (révolutionnaire), réunifiées en 1936. En 1939, avant le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale, les communistes ou supposés l'être sont exclus de la CGT.

Mais le Régime de Vichy dissout la CGT et la CFTC. La CGT se réunifie en 1943 et les confédérations dissoutes combattent contre l'occupant nazi et le gouvernement collaborationniste de Pétain. CGT et CFTC participent au Conseil national de la Résistance. Elles appellent à la grève insurectionnelle en 1944. A la Libération, forte de ces luttes communes dans la clandestinité et du programme politique issu du CNR, la CGT propose l'union organique à la CFTC. Celle-ci refuse, s'appuyant sur les recommandations du Vatican.

Dans la CGT, les réformistes, majoritaires avant-guerre, conduits par Léon Jouhaux, deviennent minoritaires. Lorsque les ministres communistes sont chassés du gouvernement en 1947, alimentée par des fonds américains et soutenue par le parti socialiste, Léon Jouhaux fonde la CGT-FO. Au même moment, les enseignants quittent la CGT pour former la FEN, Fédération de l'éducation nationale; seul demeure à l'intérieur de la CGT, le syndicalisme de l'enseignement professionnel. En 1944, s'est créée la CGC, Confédération générale des cadres.

Dès lors, le syndicalisme est divisé entre la CGT, FO, FEN et CGC. Mais seuls les statuts de la CGT en font une organisation de masse et de classe luttant contre le capitalisme.

En 1964, la CFDT, Confédération française démocratique du travail, se détache de la CFTC, la jugeant bien trop inféodée à l'Eglise. Elle engage une lutte juridique pour posséder ses biens. Finalement, intervient une conciliation à l'amiable entre elles.

En 1995, la CFDT soutient le gouvernement de droite contre le mouvement social. S'en détachent des éléments qui font fonder SUD. En 1993, la FSU, Fédération syndicale unitaire, s'était détachée de la FEN. Cette même année, se formait l'UNSA, Union nationale des syndicats autonomes dont la FEN et 3 autres syndicats autonomes.

Oui, le syndicalisme français est divisé. Mais lorsqu'une division apparaît, ce n'est que pour affaiblir l'action de la CGT, avec FO, la FEN et la CGC. Et lorsqu'une scission intervient au sein de la CFTC avec la CFDT, au sein de la FEN avec la FSU, ou au sein de la CFDT avec SUD, aucune nouvelle organisation ne songe à se rapprocher de la CGT dans une confédération à terme unitaire. A qui profite la division?

Il faut dire que, depuis sa fondation, les statuts de la CGT, quitte à le rappeler, en font une organisation de masse, engagée dans la lutte des classes et qui combat l'exploitation capitaliste.

Pour autant, la CGT n'a eu de cesse de prôner l'unité syndicale. Les communiqués communs à son initiative, notamment en ce 1er mai 2020, tendent à cette idée.

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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Le commis principal du palais présidentiel a présenté son plan devant l'Assemblée nationale. 388 députés macronistes l'ont adopté, 100 députés ont voté contre. La droite du parti Sarkozy-Fillon s'est courageusement abstenue sur les moyens qui seront appliqués le 11 mai au service du capital et pas à celui de la santé publique. Les masques que tout un chacun devront porter seront à la charge financière de tout un chacun. Comme si le manque de lits, de masques, de tests, de personnels dans les hôpitaux et les Ehpad, les erreurs sur la vigueur du covid-19 n'étaient en rien dus à la politique de nos gouvernants et de tous ceux qui les soutiennent.

Rappelez-vous cette déclaration d'Agnès Buzyn, alors ministre de la Santé, toubib dans la société civile, propos relayés par les médias complaisants avec le capital:

Le plan déconfinement de l'Elysée vu par la CGT

Communiqué de la CGT du 28 avril 2020

Encore trop de questions sans réponses concrètes pour garantir la santé des citoyens !

Le Premier ministre vient de présenter le plan de déconfinement du pays, en vue d’une reprise de l’activité économique et de la vie sociale. À l’écoute de ce discours, de nombreuses questions essentielles demeurent ou sont encore plus floues. Le gouvernement renvoie beaucoup de responsabilités aux collectivités territoriales, aux personnels de l’éducation nationale et de la petite enfance mais également aux citoyens. On demande ainsi aux parents de décider eux-mêmes s’ils doivent envoyer ou non leurs enfants à l’école avec ce dilemme : la santé des enfants ou la pression des employeurs pour reprendre le boulot.

Non, l’école n’est pas une garderie pour permettre aux parents de retourner au travail.

Ces annonces vont accroître les inégalités territoriales et sociales en renvoyant, par exemple, les responsabilités de protection – comme le port du masque – à ceux qui auront les moyens de se les payer ou de se le fabriquer. Nous sommes loin des valeurs d’égalité de notre République. La santé des citoyens, n’est-ce pas de la responsabilité de l’État ?

La reprise économique reste la priorité du gouvernement, ce qui laisse beaucoup de libertés aux entreprises, sans réelles garanties sanitaires ou de droits pour ceux qui travaillent. La référence aux guides de bonnes pratiques mises en œuvre dans les branches est proprement déplacée. Par contre, aucun mot pour remettre en cause les ordonnances prévoyant l’augmentation du temps de travail ou le vol des congés payés et des repos. En matière de transport collectif, le Premier ministre nous conseille de ne pas les prendre pour « se balader ». À croire qu’il ne prend jamais les transports aux heures de pointe, en Île-de-France comme ailleurs, car la plupart de ceux qui les fréquentent à ces heures-là se rendent au travail. Dans ces conditions, qui décidera de ceux qui doivent les prendre en priorité ?

Nous attendons de vraies mesures de protection sociale pour les salariés, pour ceux qui sont le plus frappés par cette crise.

Les récentes annonces d’une progression massive du nombre de demandeurs d’emplois (+7,5%) montrent la nécessité de renforcer les droits des privés d’emplois notamment des plus jeunes complètement démunis de ressources.

Il y a besoin de prolonger et de renforcer le chômage partiel pour que la pression de la fin du mois ne soit pas la contrainte de la reprise du travail.

Nous comprenons les attentes des citoyens de retrouver une « vie normale » parce que le confinement pèse sur toutes et tous, parce que beaucoup des plus de 10 millions de salariés en chômage partiel subissent des pertes de salaire qui compliquent encore plus leur vie quotidienne.

Nous comprenons la conscience professionnelle des personnels de l’éducation de ne pas laisser tomber leurs élèves mais qui restent sans réponse réelle et nous saluons l’engagement sans faille des personnels de santé, du médico-social et de l’aide à domicile.

Mais, pour la CGT, la santé doit primer avant tout.

La CGT continue à être présente et disponible à tous les niveaux pour la défense des droits et de la santé des citoyens et du monde du travail.

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs NO

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Afin de reconnaître les efforts des salariés qui se sont déplacés sur les sites, Unilever s'engage à donner une prime de présence physique pour la période du 16 mars au 26 avril d'un montant maxi de 1000€. (prorata du nombre de jour présent sur le site).

Sont exclus du calcul, les personnes en arrêt maladie, arrêt maladie suite garde enfant, CP, RTT et télé-travail.

 

 

 

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Avec la chute du trafic aérien, le groupe aéronautique américain entend diminuer sa production. Encore une fois, ce sont les salariés qui vont en payer le prix, l’entreprise a en effet annoncé la suppression de 10% de ses emplois soit 16 000 postes supprimés.

Aéronautique. En supprimant 16 000 emplois, Boeing fait payer la crise aux salariés

Crédit photo : AFP

Mercredi, les salariés de Boeing ont appris par un courrier du directeur général de l’entreprise, David Calhoun, la suppression de 10% des emplois du groupe. Un plan de licenciement massif qui devrait impacter près de 16 000 emplois dans le monde, l’entreprise comptant 160 000 employés à la fin de l’année dernière.

« La nette réduction de la demande pour nos produits et services pour les prochaines années ne peut simplement pas soutenir les niveaux élevés de notre production » a justifié David Calhoun dans son courrier, cité par l’AFP. La division aviation commerciale devrait être centralement touchée, avec la suppression de 15% de ses effectifs comme l’annonce le Financial Times, qui précise que le directeur de Boeing a annoncé que ces suppressions seront constituées d’un « mélange de licenciements volontaires et involontaires »

Si l’entreprise avait été mise en difficulté par les crashs de deux Boeing 737 MAX qui ont cloué au sol son principal modèle d’avion et par la décrue du trafic aérien liée à la pandémie, cette mesure drastique reste un choix délibéré de l’entreprise pour faire payer la crise aux salariés du groupe à l’heure où Boeing a terminé le trimestre avec une trésorerie de 15,5 milliards de dollars.

De fait, alors qu’il aurait pu bénéficier du plan de soutien mis en place par Washington pour sauver les emplois, Boeing a choisi de privilégier la baisse des effectifs, l’accès aux aides d’Etat étant conditionnés à l’arrêt temporaire des licenciements. Un choix qui préfigure la dynamique générale de nombreux secteurs industriels frappés par la crise, et face auquel les salariés doivent s’organiser pour refuser de payer la crise.

Avec des prévisions économiques qui s’assombrissent un peu plus chaque jour, il convient de s’organiser dès maintenant et dans toutes les entreprises menacées pour exiger l’interdiction des licenciements et la nationalisation sous contrôle des travailleurs de toutes les branches stratégiques de l’économie, sans indemnité ni rachat. De telles nationalisations doivent permettre de garantir les emplois de l’ensemble des salariés, et d’envisager d’éventuelles réorientation de la production qui permettent de mettre celle-ci au service des besoins de la population.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
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Allemagne. Déconfinement et rebond épidémique : relancer l’économie à tout prix ?

Alors que depuis le 20 avril, l’Allemagne a entamé son déconfinement, les premiers signes d’aggravation de l’épidémie apparaissent sur fond de tensions politiques, à l’heure où le patronat et une partie de la classe politique tentent par tous les moyens de relancer la production.

"Union nationale" fragile

Crédits photo : Michael Kappeler / POOL / AFP 

L’Allemagne a lancé son déconfinement la semaine passée. Selon les dernières observations, le pays doit actuellement faire face à une recrudescence de l’épidémie, alors que le rythme des contaminations est légèrement reparti à la hausse. Si, scientifiquement, il semble trop tôt pour tirer des bilans définitifs et affirmer le lien entre déconfinement et nouvelle progression du virus tant que les deux semaines d’incubation ne sont pas passées, de nombreux spécialistes commencent déjà à exprimer leur inquiétude.

Vers une deuxième vague ?

Jusqu’ici, l’Allemagne faisait figure de bon élève de la zone euro dans sa gestion de la crise, en ayant mis en place une politique de prévention et de test massifs qui semble avoir porté ses fruits, puisque le pays comptabilise quatre fois moins de morts que la France par exemple.

Mais depuis quelques jours, de nombreux scientifiques tirent la sonnette d’alarme, s’inquiétant d’une seconde vague potentiellement bien plus dévastatrice. Le virologue Christan Drosten de l’hôpital de la Charité à Berlin affirmait la semaine dernière à la télévision que « le virus [allait] continuer à se répandre en Allemagne au cours des prochaines semaines ou mois et jusqu’à cet été » craignant un nouveau pic de contagion « partout en même temps » et une seconde vague « d’une tout autre violence », ajoutant que l’Allemagne risquait de perdre son avance sur la maladie.

Les nouvelles de ces derniers jours semblent aller dans ce sens. Le taux d’infection a de nouveau atteint le seuil de 1,0 selon l’Institut Robert Koch, en charge de la surveillance de la progression de la pandémie dans le pays. Ainsi, chaque malade contamine actuellement une autre personne, quand depuis mi-avril la dynamique était à la baisse, le taux étant descendu à 0,7 avant le déconfinement. Or, les virologues soulignent depuis le début de l’épidémie l’importance d’avoir un taux inférieur à 1 pour contenir la progression du virus. Par ailleurs, le taux de létalité ne cesse d’augmenter et s’établit selon les derniers chiffres de l’institut à 3,8 %.

Un déconfinement prématuré ?

La semaine dernière, Angela Merkel et son gouvernement décidaient de relancer partiellement l’économie, en permettant la réouverture notamment des commerces de détail. Profitant d’une stagnation dans la progression du virus, le gouvernement fédéral, en accord avec les différents Länder (régions), décidait de mettre en place un premier assouplissement pour les entreprises. Ainsi, les magasins d’une superficie inférieure à 800 mètres carrés étaient autorisés à rouvrir, quand les concessionnaires automobiles ou les librairies n’étaient même pas sujets à cette contrainte. Dans le même temps, de grands groupes industriels relançaient la production comme Volkswagen qui depuis le 6 avril rouvre ses usines une par une, et donc celle de Zwickau le 20 avril, suite aux annonces du gouvernement fédéral.

Une décision qui a interpelé dans le milieu médical, puisque des scientifiques de la Helmholtz-Gemeinschaft ont averti dans une tribune publiée dans le Tagesspiegel la dangerosité de ces mesures. Ils préconisaient le maintien des restrictions liées à l’épidémie pour encore trois semaines au moins, expliquant que le taux d’infection n’avait pas suffisamment baissé pour que « l’épidémie puisse être maîtrisée en permanence ».

Parallèlement, les élèves devant passer leur bac ou leur MSA (équivalent du brevet) reprenaient les cours dès le lundi 20 avril dans quelques Länder. De nouvelles régions suivaient la démarche le 27 avril et la quasi-totalité des écoles seront ouvertes le 4 mai. Une annonce qui a fait débat et qui frise le ridicule lorsque certains lycées ont déjà dû refermer leurs portes alors qu’ils étaient devenus de nouveaux foyers épidémiologiques. C’est le cas du Dormagener Norbert-Gymnasium Knechtsteden qui après quelques jours a de nouveau verrouillé ses portes après qu’un cas de coronavirus ait été détecté parmi ses étudiants.

Face à cela, l’exécutif a tenté de réagir en imposant le port du masque obligatoire dans les transports et ce dans quasiment tous les Länder. Mais la crainte d’une deuxième vague est de plus en plus partagée. Une crise politique semble émerger et réalise la fin de l’illusion de l’ « union nationale » jusqu’alors très effective en Allemagne, quand de nombreux politiciens et groupes industriels affichent leur volonté de relancer l’économie à tout prix.

Tensions politiques et affaiblissement de l’ « union nationale »

Le climat s’est profondément altéré en Allemagne. Les partisans d’une relance économique rapide s’affrontent à ceux qui défendent le maintien des restrictions. Un groupe de personnes, de plus en plus nombreuses, sous l’égide des bons résultats allemands, demandent la levée des mesures de confinement, et de fermeture de la production.

Ils se sont exprimés dans une tribune publiée dans Spiegel, le 24 avril, pour réclamer la fin d’un confinement « conduisant à la ruine de notre vie sociale, culturelle et économique ». Le président du Bundestag (parlement allemand) Wolfgang Schäuble expliquait – non sans cynisme – le 26 avril dans un entretien au Spiegel être opposé à l’idée selon laquelle « tout doit s’effacer selon le principe de la vie » ajoutant que le principe du respect de la dignité de la vie humaine « intangible » selon la Constitution allemande « n’enlève rien au fait que nous devons mourir », affirmant ainsi qu’à ses yeux, la santé économique du pays n’était pas moins importante que celle des travailleurs et que le déconfinement ne devrait pas, selon lui, être motivé seulement par des raisons sanitaires, par la volonté de sauver des vies, mais par celle de relancer l’économie.

De nombreux médecins et personnels de la santé ont réagi. L’Institut de santé publique Robert-Koch a estimé qu’il existait « un danger fondamental » dans la « suppression précoce des mesures restrictives », quand la chancelière Angela Merkel, qui hésitait il y a un mois pourtant à mettre en place des mesures restrictives, prône la prudence et rappelle qu’un déconfinement prématuré coûterait de nombreuses vies.

Mais l’exécutif du gouvernement fédéral est de plus en plus remis en cause, et Angela Merkel est contestée par son propre camp. Ainsi, Ralph Brinkhaus, président du groupe parlementaire CDU au Bundestag, n’a pas hésité à contester la position de la chancelière. Dans le même temps, dans de nombreux Länder, plusieurs chefs exécutifs régionaux ont affirmé qu’ils agiraient à leur guise. Une véritable crise politique semble émerger à l’heure où les mesures de déconfinement s’annoncent de plus en plus hétérogènes en fonctions des Länder.

Nos vies valent plus que leurs profits !

Les derniers évènements en Allemagne révèlent avec brutalité le leurre qu’est l’« union nationale » pour les travailleurs. Celle-ci est toujours à leur désavantage. Le patronat et la bourgeoisie tentent par tous les moyens d’instaurer un déconfinement au détriment de leurs vies. Pour les capitalistes, lorsqu’il s’agit de relancer l’économie – essentielle ou non – nos vies ne pèsent pas grand-chose au regard de leurs profits.

La situation en Allemagne semble moins urgente qu’en France ou en Italie. Nous l’avons dit, les chiffres pré-déconfinement faisaient de l’Allemagne le bon élève de la zone euro. Pour autant, en dehors du confinement, L’Allemagne a mené une politique au service du patronat et de ses profits. Stefan, militant de Klasse Gegen Klasse et membre de notre réseau international La Izquierda Diario, nous le rappelle : « le gouvernement fédéral a prioritairement mis en place le sauvetage des profits des entreprises. Cette semaine, un plan d’aide massif a été annoncé, qui comprend la somme gigantesque de 600 milliards d’euros, dont 156 milliards sont des nouvelles dettes. Pour compléter cela, le Fond Allemand pour la Reconstruction engage 449 milliards d’euros pour soutenir les mesures de l’Etat fédéral. En tout, il s’agit de la somme invraisemblable de 1,2 milliards d’euros qui serait consacrée au sauvetage des profits capitalistes. En effet, ces chiffres donnent la nausée, surtout quand on sait qu’il s’agit d’argent public et qu’en comparaison, seulement 3 milliards sont censés financer les besoins sanitaires dans les hôpitaux. » 

À l’heure où l’ « union nationale » s’effrite, où le quatrième mandat d’Angela Merkel est instable, où les contestations se font vivaces jusque chez ses alliés politiques et que la bourgeoisie a montré son incapacité à diriger correctement la crise et ce même en Allemagne ; où le patronat utilise les ouvriers comme de la chair à canon au service de ses bénéfices, où la bourgeoisie lui fait don de milliards, la possibilité pour le mouvement ouvrier de ressurgir dans la lutte est réelle.

L’auto-organisation des travailleurs et le contrôle ouvrier sur les entreprises paraissent plus urgents que jamais pour garantir le maintien des conditions de travail et le respect des mesures de sécurité et d’hygiène. L’arrêt de la production non essentielle et sa reconversion au service des besoins sanitaires sont aussi urgents. En Allemagne aussi, les soignants comme l’ensemble de travailleurs continuent à manquer de masques et de moyens de protection. Ces revendications, que l’exécutif fédéral et régional continuent de rejeter au nom des intérêts du patronat, ne peuvent qu’être imposées par la classe ouvrière, qui joue sa vie dans cette pandémie. Ainsi les travailleurs de l’éducation, du commerce, et des usines doivent s’organiser, en Allemagne et ailleurs, pour empêcher la réouverture des magasins, des écoles et le redémarrage de la production tant que les conditions sanitaires ne sont pas remplies.

C’est dans cette perspective que Révolution Permanente vous invitent à participer au meeting internationaliste du 1er mai afin de partager une analyse de la situation et de proposer une issue à cette crise, une issue qui soit celle de notre classe : celle des travailleurs, travailleuses et des classes populaires !

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever

Dès à présent en charge de la commercialisation de Fluocaryl et Parogencyl, les deux marques d’hygiène bucco-dentaire rachetées à Procter & Gamble l’année dernière, U.labs doit permettre à Unilever d’entrer en force dans les pharmacies et parapharmacies françaises.

Annoncée en juin 2019 et effective depuis ce mois d’avril, l’acquisition des marques Fluocaryl et Parogencyl vient compléter le portefeuille de marques d’hygiène bucco-dentaire du groupe Unilever en France (Signal, Love Beauty & Planet, Zendium et Regenerate [1]), jusque-là principalement centré sur la GMS. L’objectif du groupe est d’étendre ses activités au-delà de la grande distribution pour répondre aux nouvelles habitudes et aux nouvelles attentes des consommateurs, mais aussi pour améliorer ses marges. En mars 2019, le groupe anglo-néerlandais s’était déjà offert la marque de dermo-cosmétiques française Garancia, elle aussi distribuée essentiellement en pharmacie, et intégrée, depuis, dans sa division Prestige.

U.labs prend dores et déjà place parmi les quatre principaux acteurs de...
U.labs prend dores et déjà place parmi les quatre principaux acteurs de l’hygiène bucco-dentaire en France

Avec le e-commerce, le circuit pharmaceutique fait partie des axes de développement prioritaires identifiés par Unilever. Le groupe a ainsi créé une nouvelle entité juridique, U.labs [2], entièrement dédiée au développement de son activité pharmaceutique.

Avec une part de marché estimée à 15%, U.labs prend dores et déjà place parmi les quatre principaux acteurs de l’hygiène bucco-dentaire en France, aux côtés de Colgate Palmolive (Elmex, Meridol, Colgate), 22% de Part de marché, Pierre Fabre Oral Care (Arthrodont, Elgydium, Eludril, Inava), 19% de part de marché, et GSK (Parodontax, Sensodyne, Aquafresh), environ 15% de part de marché [3]. Unilever entend s’appuyer sur ces deux marques et sur U.labs pour acquérir une position de leader en hygiène bucco-dentaire dans le circuit pharmaceutique en France.

« Fluocaryl et Parogencyl ont un fort potentiel de développement dans un contexte où les consommateurs sont de plus en plus en quête de conseils de professionnels », explique Lorène Julienne, France Pharmacy Brand Leader chez Unilever.

Dans un marché français de l’hygiène bucco-dentaire estimé à 211 millions d’euros et plutôt dynamique (+3% en valeur en 2019) [4], Fluocaryl dispose des atouts d’une marque historique leader en prévention de la carie, le problème dentaire numéro 1 des Français, avec une gamme large couvrant tout le spectre de la catégorie : deux dentifrices classés médicaments OTC à 250 ppm de fluor, quatre dentifrices spécialisés (gencives, sensibilité, blancheur, menthe) à 1450 ppm de fluor, des dentifrices enfants, un bain de bouche et un spray, et des brosses à dents.

La plupart des produits ont été, ou vont être, reformulés pour gagner en efficacité ou mieux répondre au goût du jour. Les packs et la communication ont été rafraichis et, comme les dentifrices sont maintenant fabriqués en France, dans l’usine Unilever de Le Meux, dans l’Oise, un logo made in France bleu-blanc-rouge est maintenant apposé sur l’emballage.

Acteur moins généraliste et plus expert, Parogencyl est une marque reconnue sur le segment en croissance du soin des gencives, problème numéro 2 dans la catégorie. La gamme est composée de deux dentifrices complémentaires (« soin intensif gencives » et « prévention gencives ») qui ont été légèrement modernisés et sont maintenant, eux aussi, fabriqués en France.

Cinquième marque de dentifrices gencives en France, Parogencyl va bénéficier comme Fluocaryl d’un plan de soutien marketing important, passant notamment par des visites médicales chez les dentistes, des formations en officine, des PLV et des opérations promotionnelles.

Unilever entend renforcer sa position d’acteur majeur de l’hygiène bucco-dentaire, notamment en devenant leader sur le segment de la prévention de la carie. Surtout, souligne Lorène Julienne le groupe veut « asseoir sa position sur le canal pharmacie et parapharmacie », et compte sur U.Labs pour construire son expertise sur ce circuit.

Vincent Gallon

publié par www.premiumbeautynews.com

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
L’État détourne l’épargne « vacances » des salariés et des fonctionnaires pour financer les entreprises

L’État a demandé à l’Agence Nationale des Chèques Vacances (ANCV) de ponctionner 30 millions d’euros sur ces réserves pour abonder le fond de solidarité mis en place pour les entreprises. Son conseil d’administration a majoritairement répondu favorablement à cette demande. Nous demandons l’annulation pure et simple de cette ponction sur les finances de l’ANCV

Il s’agit d’un détournement intolérable de l’épargne des salariés et des agents de la Fonction Publique (État-Territoriale-hospitalière) aux revenus les moins élevés. La demande de l’État crée un précédent dangereux de financement par l’ANCV de politiques publiques ne relevant pas de son objet social. Enfin, ce prélèvement sur les réserves financières de l’ANCV aura des conséquences préjudiciables sur les moyens financiers dédiés aux politiques sociales en direction des personnes les plus démunies et les plus pauvres.

Alors que le Conseil d’Administration de l’ANCV où siègent des représentants de l’État avait déjà, le 7 avril, unanimement décidé de mesures exceptionnelles d’un montant de 10 millions d’euros, en direction notamment des prestataires du tourisme social, l’État lui demande 2 jours plus tard une nouvelle enveloppe de 30 millions d’euros pour contribuer au fond de solidarité envers les entreprises impactées par la crise. Ces sommes représentent environ ¼ des réserves de l’ANCV.

Le financement de l’ANCV résulte de l’épargne des salariés et des agents de la Fonction Publique abondée par leurs employeurs. Ce sont majoritairement celles et ceux qui ont les salaires les moins élevés qui épargnent pour leurs vacances. L’abondement employeur est fonction du quotient familial ou du revenu fiscal de référence. Cette épargne leur est restituée sous forme de chèques vacances utilisables pour financer une part des dépenses de leurs séjours de vacances.

En ponctionnant les finances de l’ANCV, l’État détourne, au profit des entreprises, l’épargne des salariés et des agents de la Fonction Publique dont les agents hospitaliers que les discours ministériels mettent régulièrement à l’honneur. C’est inadmissible !

L’ANCV déploie également des actions sociales en direction des plus démunies, des plus pauvres. Ces politiques sociales sont intégralement financées par les excédents de gestion de l’agence. Or, ces excédents vont être réduits, voire inexistants cette année du fait du confinement rendant impossibles les séjours en vacances depuis plusieurs mois et des incertitudes pour l’avenir. Ainsi, même si l’ANCV proclame que les fonds dédiés à ces politiques sociales sont « sanctuarisés pour cette année », il n’y a aucune certitude pour les années qui viennent alors que les besoins vont exploser. C’est intolérable !

Le gouvernement s’est engagé à ne pas faire payer aux salariés et a fortiori aux plus démunis les effets économiques de la crise. Il doit maintenant passer aux actes en annulant purement et simplement cette saisie insupportable.

D’autres moyens peuvent être mobilisés pour financer le fonds dédié aux entreprises impactées par la crise sanitaire, sociale et économique comme par exemple, taxer les dividendes que certaines entreprises se refusent d’annuler cette année, rétablir l’ISF, prendre des mesures coercitives contre l’évasion fiscale, etc.

Publié par anti-K

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Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Plan de déconfinement : débrouillez-vous mais allez bosser !

L’incohérence sanitaire, c’est tout ce qu’il faudra retenir du plan de déconfinement présenté cet après-midi par le Premier ministre à l’Assemblée nationale. Au-delà d’un certain nombre de mesures annoncées qui auraient du l'être dès le début de cette crise (et on sait ce que valent leurs annonces...), bien malin qui comprendra dans ce fatras de dates et d’exceptions la logique de santé publique qui prévaut. Une date générale de déconfinement annoncée, le 11 mai, sauf pour certains départements que l’on connaîtra le 7 mai ; une réouverture des établissements publics et des commerces, sauf pour ce qui concerne par exemple les lieux de culture ou les bars… Le gouvernement se précipite, mais ne prend pas les mesures réellement nécessaires pour contenir l'épidémie : des moyens humains et financiers à la hauteur pour les hôpitaux, l'arrêt des productions non essentielles, la protection des travailleur/ses...

NPA

Communiqué du NPA

Crédit Photo : DR

Source du communiqué : site du NPA

Édouard Philippe a beau vouloir poser en protecteur, multiplier les annonces de « distribution » de millions de masques pour le grand public (sans gratuité bien entendu !) et annoncer 700 000 tests par semaine (après le 11 mai !), l’important est dans ce qu’il ne dit pas. Cette fin de confinement à marche forcée, sans aucune garantie sanitaire, le gouvernement la veut à tout prix car il souhaite ainsi répondre aux exigences du Medef. « Nous sentons que l’arrêt prolongé de la production de pans entiers de notre économie (...) présenterait pour le pays (...) un risque de l’écroulement » : l’objectif réel est bien de relancer la production et la consommation, bref les profits et l’exploitation, à l’image de ces milliards débloqués pour les grandes entreprises depuis le début de la crise. Par contre, on attend toujours des mesures de solidarité économique de cette ampleur pour celles et ceux qui en auraient réellement besoin.

Les déclarations faites devant l’Assemblée nationale en faveur de la santé publique n’engagent pas à grand-chose, surtout quand elles sont renvoyées à plus tard… ou à jamais. Qu’est devenu par exemple ce fameux plan d’investissement en faveur des hôpitaux annoncé par Macron à Mulhouse il y a plusieurs semaines ? « Protéger, tester, isoler », certes mais pourquoi pas ici et maintenant alors que le virus est là depuis deux mois ? Tout simplement parce que ce pouvoir, qui n’a rien anticipé, n’a pas les moyens de ses belles paroles, alors que l’on a besoin de tests, de lieux pour isoler les malades, d’équipes pour assurer le suivi...

Pour mieux se défausser, le Premier ministre annonce que leur « politique repose (...) sur la responsabilité individuelle et la conscience que chacun doit avoir de ses devoirs à l’égard des autres ». Quel culot de la part de ce pouvoir irresponsable qui n’a fait que minorer la crise sanitaire qui s’annonçait et se montre depuis plusieurs semaines incapable d’y répondre ! De ce point de vue, la population qui, majoritairement est défavorable à la réouverture des écoles dans ces circonstances, sait se montrer bien plus « responsable » que Macron, Philippe, Véran, Blanquer et cie.

Prolonger leur prétendu « état d’urgence sanitaire » jusqu’à au moins fin juillet au lieu de décréter un véritable « état d’urgence social » - ne pas dire un mot sur le chômage, le logement, l’alimentation ou la précarité, ne donner qu’au compte-goutte des moyens pour la santé, exercer une pression pour qu’on bosse, restreindre les libertés publiques - voilà tout ce qu’ils ont à nous proposer. Mobilisons-nous, à commencer par ce vendredi 1er mai, contre la politique du gouvernement, pour des mesures d’urgence pour la santé, des tests et des masques gratuits, pour aller vers un déconfinement en toute sécurité. Contre l’irresponsabilité de ce pouvoir, déconfinons nos colères et prenons nos affaires en main !

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Le gouvernement fait face à la colère des enseignants, élèves et parents

Reprise étalée en fonction des classes d'âge, volontariat des parents, groupes restreints... Le gouvernement ne sait plus comment faire pour tenter de calmer la légitime colère déclenchée par l'annonce d'Emmanuel Macron de la réouverture des établissements scolaires à partir du 11 mai. Au détriment de la situation sanitaire et du risque encouru pour les personnels de l'éducation nationale, les enfants et leurs parents.

Reprise de l'école le 11 mai

Crédit photo : Philip Davali / Ritzau Scanpix / AFP

Le retour en classe se fera selon le volontariat des parents. C’est la dernière annonce faite par l’Elysée ce jeudi concernant la réouverture des établissements scolaires – exception faite des universités – à partir du 11 mai prochain, date de début du déconfinement. Et ce alors qu’Edouard Philippe doit préciser ce mardi devant l’Assemblé nationale les grandes lignes du plan de déconfinement qui sera mis en place à partir du 11 mai.

Cette annonce du retour à l’école avait provoqué [une grande colère dès les annonces faites par Emmanuel Macron, le 13 avril dernier https://www.revolutionpermanente.fr/Reouverture-des-ecoles-Macron-se-fout-des-inegalites-il-veut-remettre-les-parents-au-boulot]. Depuis, le gouvernement a semblé naviguer à vue sur la question, changeant plusieurs fois de braquet, sans parvenir à atténuer la colère que génère une décision qui vise avant tout à permettre à des milliers de parents de reprendre le chemin du travail pour relancer l’économie, au grand mépris de leur santé, de celle de leurs enfants et de celle de l’ensemble des personnels de l’éducation nationale.

Un volontariat, alors que de nombreux parents avaient déjà fait savoir leur ferme intention de ne pas envoyer leurs enfants le 11 mai, en guise donc d’effet d’annonce pour la Macronie. Le mardi, Jean-Michel Blanquer avait déjà tenté de calmer l’incendie en donnant quelques précisions sur cette rentrée, décidée alors que la plupart de nos voisins européens ont déjà acté que les écoles ne réouvriraient pas avant septembre. Le ministre de l’Education nationale avait notamment précisé que les retours seraient échelonnés en fonction des classes, certains ne retrouvant le chemin de l’école que le 25 mai, soit deux semaines plus tard.

Un retour en classe dangereux qui ne rime à rien

Un volontariat qui, pensé pour désamorcer la colère des parents, n’a fait que provoquer un mécontentement encore plus grand pour nombre d’entre eux. En effet, pour beaucoup, la question ne se posera pas puisqu’il faudra reprendre le chemin du travail, bien souvent sans aucun respect des mesures sanitaires nécessaires alors que le risque d’une seconde vague épidémique est bien présent. Pour ces parents, il faudra donc cumuler les risques pris sur leur lieu de travail à ceux de leurs enfants, qui passeront donc la journée dans des établissements scolaires incapables de leur offrir le strict minimum comme du savon ou du gel hydroalcoolique pour se protéger.

À lire aussi : « Si les élèves rentrent le 11 mai, c’est une bombe virale qu’on met en place »

Pire, cette reprise est particulièrement incompréhensible sur le plan pédagogique lui-même alors qu’il ne reste qu’un mois de cours ; une incompréhension renforcée par l’irruption du volontariat. Comment les enseignants vont-ils pouvoir gérer la sacro-sainte continuité pédagogique sur deux fronts, celui de ceux qui viendront en classe puis le soir ou sur leurs temps de repos, continuer de proposer à ceux qui restent chez eux des contenus à réaliser à distance ?

D’autant que la justification initialement brandie par la Macronie pour justifier ce retour forcé en classe, à savoir gommer les inégalités créées par les cours à distance, ne tient plus à partir du moment où chacun peut venir en cours ou non. Pourquoi alors ne pas avoir pensé un dispositif spécialement destiné à ces élèves qui, bien souvent faute de moyens, n’ont pu suivre le rythme scolaire imposé pendant ces presque deux mois de confinement ? Peut-être parce que la logique qui anime ce gouvernement depuis le début de la pandémie n’est pas une logique pédagogique pour les élèves, ni une logique sanitaire. Mais bien une logique économique, qui considère que tout cela a assez duré, quitte à mettre des vies en danger.

 

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DESSIN DU 30 MARS, LES MORTS EN EHPAD PAS ENCORE COMPTABILISES

DESSIN DU 30 MARS, LES MORTS EN EHPAD PAS ENCORE COMPTABILISES

Mais peut-on toujours se fier aux chiffres journaliers fournis  la Direction générale de la santé? Il y a peu, elle ne comptabilisait pas les personnes âgées décédées en Ehpad. Et dans ces établissements en majorité privés, où peu de pensionnaires ont été testés, quelle fiabilité scientifique sur cette mortalité? Quant aux décès par coronavirus à domicile?

Il faut savoir que la majorité des Ehpad n'ont pas un roulement d'infirmière de jour comme de nuit et que les médecins prescripteurs appartiennent à la médecine de ville aux emplois du temps surchargés pour cause de déserts médicaux.

Quant à la mortalité du covid-19 à domicile, faute de tests pour diagnostiquer la réalité de la maladie, combien de décès ne sont pas enregistrés au titre du coronavirus? Au tout début, la presse régionale en ligne évoquait un mort du covid-19 chez lui, dans la ville de Limay. Depuis plus rien. Comme si un miracle protégeait le Mantois acculé dans un mal-vivre endémique.

L'UD CGT du 78 révèle les chiffres de Santé publique de France pour les Yvelines. Cet organisme officiel dénombre 338 résidents décédés dans les Ehpad et près de 20% du personnel contaminés sur 1 105 salariés. Une hécatombe parmi les personnes âgées et une tragédie pour le personnel et les familles.

Actu 78, journal régional en ligne, signale 19 décès à l'Ehpad de Manganville et 40 % des résidents présentaient "des symptômes pouvant être associés au virus". Ben oui, faute de tests!

Depuis le début de l’épidémie, les personnels des EHPAD comme du secteur du maintien à domicile alertent. Malgré les annonces télévisées successives, le matériel de protection – masques, gel, surblouses – manquent encore cruellement. Sans même attendre la fin du confinement, empressés de reprendre leur activité économique pour dégager des profits qu’ils ne reversent pas à la solidarité, des patrons de grands groupes, dans des secteurs non essentiels, achètent par milliers du matériel de protection au mépris de ceux qui luttent au quotidien pour soigner et pour protéger les publics les plus vulnérables. Oui, les annonces télévisées se succèdent et ne se ressemblent pas. Il y a 15 jours maintenant, le gouvernement a annoncé le dépistage systématique des résidents et des personnels en EHPAD, qu’ils soient symptomatiques ou non, mesure jugée indispensable par la communauté scientifique pour freiner la propagation du virus. Les exemples sont nombreux d’Ehpad où lorsque l’épidémie pénètre, elle provoque des décès en cascades, contaminant aussi un grand nombre de personnels. Dixit l'UD CGT 78.

Et pour engraisser toujours le capital, les masques pour le publics seront payants!

Lundi 27 avril: le nombre de décès dus au covid-19 repart à la hausse avec 437 morts en 24 heures

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41 milliards de déficit annoncé mais surtout une confirmation du rôle irremplaçable de la Sécurité sociale

Le ministre du Budget et des comptes publics, Gérald Darmanin, a annoncé, hier, devant la Commission des affaires sociales du Sénat, que le déficit de la Sécurité sociale (y compris le Fonds de solidarité vieillesse qui prend en charge les cotisations sociales des chômeurs) atteindrait 41 milliards d’euros, en 2020.

Ce déficit serait, certes, s’il était confirmé à la fin de l’année, le plus important qu’ait connu la Sécurité sociale depuis sa création en 1946 et certains commentateurs soulignent, dès aujourd’hui, son caractère « abyssal ».

Il faut, néanmoins, prendre la juste mesure de la situation.

D’après les prévisions gouvernementales, ce déficit s’expliquerait, à hauteur de 8 milliards d’euros, par une hausse des dépenses d’assurance maladie liées à la crise sanitaire notamment dans les hôpitaux à l’achat d’équipements médicaux mais, pour les ¾, à une baisse des ressources de la Sécurité sociale (développement massif du chômage partiel qui conduit à une baisse considérable des cotisations sociales) ; diminution des recettes de la CSG et de la TVA qui concoure, maintenant, fortement au financement de la Sécurité sociale.

Le gouvernement estime que la baisse de la masse salariale sur laquelle est assis le financement de la Sécurité sociale baisserait de 7,5%, en 2020, correspondant à une baisse de l’emploi de 2,7% et une baisse du salaire moyen soumis à cotisations sociales de 4,9%. Ce scénario pessimiste n’a rien d’inéluctable.

Aussi spectaculaires que soient ces chiffres, il convient d’en apprécier la portée. Il faut d’abord les rapporter aux richesses créées : aussi spectaculaires qu’ils paraissent, 41 milliards d’euros représentent 1,7% du PIB. C’est aussi la moitié des exonérations des 80 milliards d’euros de cotisations sociales dont ont bénéficié les entreprises en 2019 et moins que les dividendes versés par les entreprises du CAC 40 l’année dernière.

En fait, ce déficit résulte surtout du fait que la Sécurité sociale a joué, une nouvelle fois, son rôle irremplaçable d’amortisseur social en période de crise.

Même si le gouvernement a réagi avec retard, il a su dégager les ressources pour faire face à la crise sanitaire et il a évité que la crise ne se traduire par une explosion des licenciements. La comparaison avec les États-Unis où des centaines de milliers de salariés ont été jetés du jour au lendemain à la rue et font la queue devant les « soupes populaires » montre l’importance d’une Sécurité sociale solidaire comme la nôtre.

Il est parfaitement possible de sortir par le haut de cette crise mais cela suppose de rompre avec les politiques qui ont été menées depuis des années, en répondant aux revendications des salariés, notamment dans la santé, par de véritables augmentations de salaires (et non par des primes « défiscalisées et désocialisées » c’est-à-dire exonérées de cotisations sociales, contribuant à fragiliser le financement de la Sécurité sociale) et en redonnant toute leur place aux services publics au lieu d’en faire, comme nous l’avons connu depuis 10 ans, la variable d’ajustement du retour à l’équilibre des comptes publics et sociaux, avec toutes les conséquences que chacun peut observer dans la crise actuelle. Si nous imposons ces alternatives, si nous redonnons le pouvoir aux salariés, nous empêcherons la récession majeure que nous prédit le gouvernement.

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Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

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