


La CGT dénonce une «répression inouïe» lors de son défilé à Paris.
Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a été contraint de quitter momentanément la tête du cortège après avoir été pris à partie par des radicaux et s’être retrouvé coincé entre forces de l’ordre et «black blocs».
Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, a été contraint de quitter le cortège de tête avant que la manifestation syndicale parisienne du 1er mai s’ébranle, après avoir été pris à partie par des radicaux, a constaté un journaliste de l’AFP. Interrogé par téléphone pour savoir s’il avait quitté définitivement la manifestation, le numéro un de la CGT a répondu par SMS: «non, je suis juste un peu en retrait». Selon un militant CGT également témoin de la scène à Montparnasse, juste avant de partir, le leader syndical s’était retrouvé coincé dans des affrontements entre des «black blocs» et des forces de l’ordre. Lorsqu’il s’est replié vers une rue adjacente, il a essuyé des jets de bouteilles «par un groupe d’individus», selon ce témoin.
«Ce scénario en cours, scandaleux et jamais vu, est inadmissible dans notre démocratie»
«Il a fallu qu’on s’identifie, c’est insupportable!», a critiqué Philippe Martinez. Dans un communiqué publié dans l’après-midi, la CGT a dénoncé «fermement les violences en cours sur Paris». «Alors que le cortège intersyndical devait démarrer à 14h30, une répression inouïe et sans discernement a lieu suite aux actes de violence de certains», écrit la confédération. «Nos camarades présents, y compris notre secrétaire général, se font gazer et reçoivent des grenades. Ce scénario en cours, scandaleux et jamais vu, est inadmissible dans notre démocratie», relève encore la CGT.
Juste avant de partir, Philippe Martinez s’était réjoui de la forte mobilisation à Paris, où le défilé devait partir aux alentours de 14h30 de Montparnasse vers la place d’Italie. «Les chiffres de mobilisation sont impressionnants», avançait-il alors, tout en critiquant la présence d’«individus qui ne sont pas là pour manifester et empêchent la manifestation de se tenir». «Ce n’est pas très agréable de se faire gazer», a-t-il ajouté, critiquant des «problèmes de coordination» au niveau des forces de l’ordre. «C’est le ministre (de l’Intérieur) et le préfet qui sont responsables quand ça dérape comme ça», a-t-il dit avant de partir. Juste après l’exfiltration de Philippe Martinez, le ministre Christophe Castaner a tenté de joindre - sans succès - le secrétaire général de la CGT afin de prendre de ses nouvelles. Ce dernier, qui avait déjà reçu un appel du ministre la veille, n’a cette fois pas répondu.
Pour la CGT, «cette situation tranche avec les très nombreuses mobilisations de salariés, privés d’emploi et retraités qui ont eu lieu ce matin dans le calme dans plus de 240 manifestations». «Attention de ne pas dénaturer le sens de cette journée», avait averti le matin Philippe Martinez sur France Inter, regrettant que les violences en marge des manifestations depuis 2016 «ça se répète».
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IMAGES du 1er MAI 2019













Publié par FSC