La préfecture considère que les efforts entrepris par l'usine de shampoing, dentifrice, liquide vaisselle, lessive... sont insuffisants.
L’usine du Meux fabrique et distribue shampooing, dentifrice, lessive, liquide vaisselle… Photo : Google maps
La préfète de l’Oise prescrit une étude technico-économique relative à l’optimisation de la gestion globale de l’eau, au détriment de la société Unilever HPC Industries. Elle a pris un arrêté en date du 3 octobre concernant cette usine basée au Meux. Celle-ci fabrique et distribue shampooing, dentifrice, lessive, liquide vaisselle…
Après les Assises de l’eau, une feuille de route prévoit une réduction des prélèvements en eau de 10% d’ici à 2025 et de 25% en quinze ans.
Mais les études de réduction des consommations d’eau réalisées par l’exploitant ces dernières années ne permettent pas de «diminuer considérablement les prélèvements».
L’exploitant a un objectif de «diminution pérenne d’au moins 10% par rapports aux prélèvements de 2019». Concernant le plan d’actions “sécheresse”, l’exploitant vise une diminution des prélèvements de 5%, par rapport au volume référence de 2022.
La fabrication de dentifrice a engendré une augmentation de la consommation d’eau
Insuffisant pour la préfecture, qui rappelle que le bassin versant Oise-Aisne était, en 2022, en niveau d’alerte renforcée “sécheresse”. Il est au niveau de crise “sécheresse” depuis le 20 juin 2023.
Il y a donc lieu d’imposer à cet exploitant la réalisation d’une étude technico-économique relative aux mesures de limitation des usages de l’eau et un plan d’action “sécheresse”.
Selon l’arrêté préfectoral, la fabrication de dentifrice a engendré une augmentation significative des besoins depuis son extension en 2013. Il convient donc d’étudier par quels moyens efficaces ces volumes pourraient être réduits.
Par ailleurs, l’exploitant est en cours d’évaluation d’un système de recyclage de ses eaux industrielles à mettre en place à la sortie de sa station d’épuration.