Forfait à 159 euros, journée supplémentaire à 35 euros, recueillement à 55 euros. Allez, crachez au bassinet! Et on s'en fiche que ce soit pour les cercueils des gens d'en bas mordus par le coronavirus!
SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI
Syndicat CGT Unilever HPCI France
Le mercredi 18 mars, la ministre du Travail avait assuré que le parent qui assurerait la garde des enfants pendant le confinement conserverait 90 % de son salaire. Trois semaines plus tard, de nombreux salariés et salariées ont découvert qu’ils ne toucheraient en réalité que la moitié de leur salaire au mois de mars. Un cruel parjure, qui se transforme en une attaque violente contre les mères célibataires : elles représentent aujourd’hui l’écrasante majorité des parents seuls.
Crédit photo : Thierry Creux, OUEST-FRANCE
Interrogée sur Radio Classique deux jours après le début du confinement et la fermeture des crèches et des écoles insérer le lien , Muriel Pénicaud, ministre du Travail, avait déclaré pleine d’assurance, aux salarié.e.s avec enfant : « Si vous êtes un des deux parents qui gardez votre enfant, vous êtes en arrêt maladie sans certificat médical et selon les conventions collectives […] vous toucherez 90% de votre salaire ». Or, il s’avère que cette promesse comportait des conditions que la ministre a oublié, ou n’a pas cru bon, de mentionner.
C’est ce que révèlent les témoignages publiés aujourd’hui sur le site d’information francetvinfo, qui, dans un article, dénonce le sentiment de trahison vécu par des mères célibataires qui se voient privées de la moitié de leurs salaires du mois de mars En effet, si la loi prévoit le maintien du salaire pour le parent devant assurer la garde d’enfant, cette rémunération n’est assurée qu’à 50 % par l’Etat, via la Sécurité Sociale. Le pourcentage restant de la rémunération est définie dans les conventions collectives négociées en amont, et reste donc à la charge – et au bon vouloir – de l’employeur… Le montant du salaire perçu, ainsi que la durée de la rémunération, est ainsi variable selon les secteurs et les entreprises. Il peut représenter de la totalité du salaire habituel à seulement la moitié, selon la part allouée par l’employeur ! Cette situation n’était d’ailleurs pas ignorée par la ministre, qui, déjà, dans son interview sur Radio Classique, expliquait du bout des lèvres que les employeurs devraient « payer la partie complémentaire »… Sans préciser si, et comment, le gouvernement comptait les obliger à verser les 40 % nécessaires pour répondre à la promesse de la ministre !
Pire encore : l’article L1226-1 du Code du travail réserve le versement d’une indemnité complémentaire par l’employeur à « tout salarié ayant une année d’ancienneté dans l’entreprise ». En clair, il est parfaitement légal pour un employeur de ne pas verser de part complémentaire aux salarié.e.s s’ils travaillent depuis moins d’un an dans l’entreprise, quelles que soient les promesses de Mme Penicaud. Le ministère du travail, interrogé par France Info, a cru bon de réagir en précisant que l’ordonnance n°2020-322, prise dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, prévoit que l’indemnité complémentaire sera désormais versée aux salariés « sans que la condition d’ancienneté (...) ne soit requise ». Toutefois, cette ordonnance, parue au Journal officiel le 26 mars, n’est pas rétroactive, ce qui signifie que la rémunération du mois de mars ne sera pas rectifié pour les salarié.e.s concernés. Alors qu’on leur avait promis le maintien de 90 % de leur salaires, de nombreux parents se retrouvent ainsi à n’en avoir perçu que la moitié, et ne verrons jamais la couleur des centaines d’euros perdus !
Une fois de plus, le gouvernement montre qu’il fait le choix de défendre les intérêts des entreprises, au détriment des vies des travailleuses et travailleurs. Le témoignage de Chiara, sur le site de francetvinfo, souligne le dilemme qui s’impose aujourd’hui aux mères seules qui ne peuvent pas vivre avec un demi-salaire : risquer sa vie et celle de sa famille en s’exposant davantage à la maladie, ou rester chez soi et ne pas pouvoir payer ses factures ? « Qu’est-ce que je dois faire, s’insurge cette mère de 42 ans, qui élève seule ses enfants de 6, 15 et 18 ans. Reprendre mon travail, prendre des risques et faire garder ma fille par je-sais-pas-qui pour pouvoir payer mes factures ? Ou rester à la maison avec seulement la moitié de mon salaire ? On nous met le couteau sous la gorge. C’est aberrant. »
Au-delà de l’injonction, pour tous, à retourner au travail, la question du maintien de salaire pour garde d’enfant constitue une attaque envers les femmes, en en particulier les plus précaires, qui sont les plus affectées en raison de leurs faibles revenus, mais aussi par la clause des « un an d’ancienneté ». C’est ce que souligne, le choix fait par France Info de donner la parole à des mères célibataire.
Selon les chiffres publiés par l’INED (Institut National d’Etudes Démographiques) en 2017, dans 84 % des familles monoparentales, les enfants résident principalement avec leur mère. Les femmes représentent ainsi une majorité écrasante des parents seuls, et, bien qu’aucun chiffre officiel n’ait encore été publié, on peut d’ores et déjà estimer qu’elles sont nombreuses à avoir dû demander un arrêt de travail pour garder leur enfant suite à la fermeture des crèches et des écoles. Alors que les femmes ont déjà, à travail égal, un salaire moyen inférieur de 18 % à celui des hommes, certaines femmes ne vont toucher que de 90 % à 50 % de ces salaires déjà inférieurs ! La gestion gouvernementale de l’épidémie est ainsi en train de renforcer les inégalités et la précarité liée au genre pour ces mères seules, mais aussi pour toutes celles qui ont dû cesser de travailler pour s’occuper de leurs enfants.
Publié par REVOLUTION PERMANENTE
Publié par FSC
Et les cloches ont été en avance cette année pour rapporter la bonne nouvelle
Dans le Figaro du 10 avril 2020, journal historique de la droite et du capital, le patron du Medef appelle les entrepreneurs à relancer la machine économique sans attendre.
Et toujours dans le Figaro: Geoffroy Roux de Bézieux, patron des patrons : "Il faudra se poser la question des RTT et des congés payés".
Cela tombe bien. avec la loi d'urgence sur la crise sanitaire votée par les godillots à l'Assemblée nationale, le conseil des ministres, présidé par un ex-banquier d'affaires, avait adopté par avance l'ordonnance du 25 mars 2020:
- la durée quotidienne maximale de travail portée à douze heures; la durée hebdomadaire relevée de 48 heures à 60 heures et de 44 heures à 46 heures en moyenne sur une période de douze semaines.
- Le repos compensatoire entre deux périodes travaillées réduit de 11 heures à 9 heures et des allégements prévus pour le travail du dimanche.
L’ordonnance présentée en conseil met en vigueur tout ceci jusqu'au 31 décembre 2020.
A mon avis, il faudrait plus que battre des casseroles à 20h chaque jour dans le combat de classes.
A moins, comme la Cfdt de trouver du grain à moudre:
Publié par Le Mantois et Partout ailleurs
Effectivement la crise sanitaire sert de prétexte à attaquer le code du travail et le patron du MEDEF appelle déjà à travailler plus.
Et tandis que des soignants manquent de dispositifs de protection (masques en particulier) les entreprises en disposent ... pour relancer leurs profits!
Airbus avant l'hôpital public comme en atteste le document de Mediapart consacré au scandale d'état!
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Publié par FSC
On ne le présente plus. Recordman de l'heure des plus de 105 ans depuis 2017 après avoir parcouru 22,547 kilomètres, le légendaire Robert Marchand subit lui aussi cette pandémie du coronavirus.
Ayant connu deux guerres mondiales et plusieurs crises sanitaires, dont la dramatique grippe espagnole à la fin des années 1910, le cycliste de 108 ans reste mesuré par rapport aux propos du président de la République Emmanuel Macron. Ce dernier avait déclaré "Nous sommes en guerre" contre le coronavirus lors de son allocution du lundi 16 mars pour annoncer le début du confinement.
"Non, la guerre, ce n'est pas ça, et croyez-moi, je sais de quoi je parle. La guerre, c'est une volonté des hommes. Ce sont eux qui la causent et personne d'autre. Ils le font souvent pour des questions plus ou moins d'argent et pas pour autre chose. Là, on se bat contre un virus qui vient de la nature. On doit lutter contre lui car c'est aussi un ennemi. On essaie de survivre mais je n'appelle pas ça une guerre.", déclare notamment Robert Marchand dans les colonnes du Parisien.
L'éternel dossard N.1 de l'Ardéchoise a également donné de ses nouvelles, précisant qu'il continuait à s'entretenir malgré le confinement. S'il a pris sa "retraite sportive" en 2018, à 106 ans, Robert Marchand continue à pédaler tous les jours chez lui, à Mitry-Mory, sur son home-trainer.
Publié par www.ledauphine.com
Forfait à 159 euros, journée supplémentaire à 35 euros, recueillement à 55 euros. Allez, crachez au bassinet! Et on s'en fiche que ce soit pour les cercueils des gens d'en bas mordus par le coronavirus!
Dites, le jour d'Après, on l'humanise toujours le capitalisme? A moins de le ripoliner en vert. Non?
Quant à la présidente des Pompes funèbres de France a jugé, la main sur le coeur, inacceptable de faire payer les corps déposés à Rungis. Parce qu'ailleurs qu'à Rungis, c'est gratos pour les familles de décédés par coronavirus?
Sinon, rappelez-vous:
Publié par Le Mantois et Partout ailleurs
532422
Se syndiquer CGT ?
Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.
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