Après avoir cassé le code du travail, c’est désormais directement aux cadres qu’Emmanuel Macron s’en prend à travers toute une série de réformes s’attaquant, entre autres, à leurs droits et statuts. La dernière en date concerne directement les cadres en visant leur assurance-chômage. Voté à l’Assemblée nationale ce mercredi, malgré le rejet du texte par le Sénat, ce projet de loi sur l’avenir professionnel s’en prend à la durée tout comme aux montants de leurs indemnités.
Macron le président des riches jusqu’au bout !
Si de nombreux sondages pointent le fait que les réformes entreprises par le Président de la République apparaissent aux yeux de beaucoup de travailleurs comme profitant « aux plus favorisés », cela désigne avant tout les bénéficiaires de l’ISF et les plus riches qui étiquetés sous ce sigle. Ce sont, au travers de la réforme de l’ISF 3,2 milliards distribué directement aux riches.
L’allocation chômage s’apparente pour le gouvernement à des vacances payées
« L’assurance-chômage doit mieux favoriser le retour à l’emploi et le Président tient à ce qu’il y ait une vraie différence de revenus entre ceux qui travaillent et ceux qui sont au chômage », explique une source gouvernementale. Ainsi derrière ce phrasé, ce sont les « privilèges » des cadres qui sont dans la ligne de mire. Là encore, c’est de nouveau le discours du « privilégié » tant rabâché pendant la bataille du rail qui est de mise. En somme, la punch-line d’Olivier Besancenot, « on est tous le cheminot de quelqu’un » est particulièrement éclairante appliquée cette fois-ci aux cadres.
Les cadres et Macron
Si durant période électorale, Emmanuel Macron a abreuvé les « cadres » des discours métaphysiques dont elle raffole, avide d’idéaliser les rapports de domination de la société en les justifiant par une idéologie qui distillerait l’idée de l’universalité de la bourgeoisie. Pourtant, cette dénomination cache une grande hétérogénéité. Sous le sigle de cadre l’on entend par exemple, les ingénieurs informatiques qui sont particulièrement visées par la réforme ou encore des travailleurs passé cadre pour des raisons visant avant tout à les coopter et à imposer un rythme de travail plus élevé.
C’est sous le prétexte d’attaquer les cadres très supérieures que Macron attaque en définitive ceux, qui font partie intégrante du monde du travail, quand bien même il aurait, certes, des revenus souvent supérieurs à la moyenne du monde ouvrier et des employés. Encore une fois, Macron tend à creuser des divisions au sein même de la classe en divisant ceux qui sont au chômage et ceux en poste. Définitivement, le macronisme, c’est la précarité pour tous !
Crédits photos : afp.com/ludovic MARIN
PAR REVOLUTION PERMANENTE