SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Grève chez AkzoNobel à Montataire contre « le plus gros plan » de surpression d’emplois jamais connu sur le site

Les salariés du site de production de peinture décorative d’AkzoNobel à Montataire étaient en grève ce jeudi à l’appel de l’intersyndicale. Ils protestent contre le plan de suppression de 89 emplois qui touche le site du Bassin creillois.

AKZO NOBEL à Montataire
AKZO NOBEL à Montataire
AKZO NOBEL à MontataireAKZO NOBEL à Montataire
AKZO NOBEL à MontataireAKZO NOBEL à Montataire

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Déremboursement des arrêts maladies , Grâce au RN/FN et au PS qui n’ont pas voté la censure contre Bayrou, nos droits sociaux en prennent de nouveau un sacré coup !
Êtes-vous au courant que pendant les affaires #Bayrou, Macron et Bayrou ont passé des lois au 49-3 qui s'attaquent à nos droits sociaux et nous appauvrissent ?
Par exemple, déremboursement des arrêts maladie :
Les arrêts maladie

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Il quittera son poste le 1er mars, une décision «d’un commun accord», assure le groupe dans un communiqué. Brendan McDermid / REUTERS

Il quittera son poste le 1er mars, une décision «d’un commun accord», assure le groupe dans un communiqué. Brendan McDermid / REUTERS

Le géant britannique de l’agroalimentaire et des produits d’hygiène Unilever, en pleine restructuration et dont le bénéfice a baissé l’an dernier, a annoncé mardi le départ surprise de son directeur général, Hein Schumacher, après moins de deux ans en poste. Il quittera ses fonctions le 1er mars, une décision «d’un commun accord», assure le groupe dans un communiqué, quelques semaines après l’annonce d’un bénéfice en repli de 11% en 2024. Il sera remplacé par Fernando Fernandez, actuel directeur financier.

«Bien que le Conseil d’administration soit satisfait des performances d’Unilever en 2024, il reste encore beaucoup à faire pour obtenir les meilleurs résultats» possibles, a commenté le président du Conseil d’administration, Ian Meakins, cité dans le communiqué. Hein Schumacher avait pris la tête du groupe connu pour les savons Dove, les déodorants Axe ou les soupes Knorr, à l’été 2023, alors que la stratégie de son prédécesseur Alan Jope était questionnée par des investisseurs, dont le fonds activiste Trian du milliardaire américain Nelson Peltz, entré peu avant au Conseil d’administration.

Sous pression pour améliorer les performances, le Néerlandais de 53 ans avait dévoilé il y a un an un plan stratégique pour se focaliser sur 30 marques «motrices» représentant conjointement 70% des recettes de l’entreprise. Puis, en mars dernier, il avait annoncé la scission de la division glaces (qui compte les marques Ben & Jerry’s ou Magnum notamment) et lancé pour doper les marges un plan d’économies prévoyant 7500 suppressions d’emplois, près de 6% des effectifs. Mais le groupe a été pénalisé l’an dernier par des pertes liées notamment à son départ de Russie et par les coûts de son plan de restructuration, qui ont pesé sur son résultat. Il prévoit en outre «un début d’année 2025 ralenti».

Le plan stratégique «a mis Unilever sur la voie d’une performance améliorée» dont le Conseil d’administration veut désormais «accélérer la mise en oeuvre», a précisé le président Meakins, assurant être «reconnaissant» à M. Schumacher. Il reviendra désormais à Fernando Fernandez, Argentin de 58 ans, de «fournir aux actionnaires la valeur que le potentiel de l’entreprise exige», a-t-il poursuivi. L’annonce faisait déraper le cours de l’action d’Unilever, qui reculait de plus de 3% peu après l’ouverture de la Bourse. Hein Fernandez recevra un salaire fixe annuel d’1,8 million d’euros, 50.000 euros de moins que son prédécesseur, et pourra recevoir des primes en fonction de sa performance, a précisé le groupe.

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Unilever confirme son engagement en Tunisie avec l’ouverture d'un site de production

Unilever Tunisie confirme son engagement en Tunisie avec l’ouverture de son site de production employant déjà 170 personnes. Cette annonce a été faite lors d’une rencontre entre les représentants de la Tunisia Investment Authority (TIA) et Suzanne Hassanein, Chef des affaires générales et de la communication externe d’Unilever Tunisie, consacrée aux perspectives de développement du groupe.

A cette occasion, les représentants de la TIA ont réaffirmé le rôle d’accompagnateur des investissements en mettant en avant les incitations fiscales et les mesures favorisant l’attractivité de la Tunisie. Les discussions ont porté sur l’expansion d’Unilever en Tunisie, notamment à travers l’innovation, la diversification des produits et les initiatives en matière de durabilité.

L’implantation d’Unilever témoigne de l’attractivité croissante de la Tunisie pour les multinationales cherchant à renforcer leur présence en Afrique du Nord et en Méditerranée. Grâce à ses infrastructures modernes et à un écosystème favorable, le pays se positionne comme un hub stratégique pour l’industrie et l’innovation.

La TIA s’engage à poursuivre son accompagnement en facilitant les démarches administratives et en soutenant les entreprises à chaque étape de leur implantation. Avec cette nouvelle unité de production, Unilever consolide son empreinte régionale et contribue à la dynamique économique locale par la création d’emplois et de valeur ajoutée.

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
La lutte de classes

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Indemnisation des arrêts maladie à la baisse

Le budget de la Sécurité sociale est passé comme une lettre à la Poste du temps où cette administration fonctionnait en service public. Et François Hollande et ses potes députés n'ont pas censuré le gouvernement Bayrou. C'était selon eux, pour faire adopter un budget moins pire que le pire.

 

En tout cas, les fonctionnaires ne seront plus rémunérés qu’à hauteur de 90 % de leur traitement pendant le premier trimestre, contre 100 % actuellement.

Pour les travailleurs du privé, à partir du quatrième jour d’arrêt, les indemnités versées par la Sécu ne dépasseront pas 41,47 € brut journalier contre auparavant 53,31 €.

Toutefois, les salariés gagnant plus de 1,4 Smic par jour ne seront pas pénalisés s'ils ont un an d'ancienneté. Ils percevront  90 % de leur salaire pendant leur premier mois d'arrêt maladie Charge au patron de combler l’écart. Et de ce fait de n'accorder aucune augmentation salariale ou tout autre prime pour rentrer dans son bénéf.

Toutefois, cette obligation ne s’applique pas pour les CDD et pour ceux avec moins d’un an d'ancienneté. 

Avec la nouvelle mesure, les revenus des jeunes embauchés, des travailleurs changeant d'entreprise et les plus précaires doivent donc baisser en cas d’arrêt maladie.

Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Réveil
Réveil
Réveil
Réveil

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

« Plus rien ne tourne dans les deux usines » : grève massive contre les licenciements à Lubrizol

Face à l'annonce du licenciement d'un salarié sur quatre des usines de Lubrizol, les travailleurs ont répondu par une grève massive depuis le lundi 17 février. Deux des trois usines sont à l'arrêt pour revendiquer le maintien de tous les emplois.

Mouvement ouvrier

CGT Lubrizol

Depuis lundi soir 22h, les travailleurs de Lubrizol, fabriquant d’additifs pour huile de moteurs, sont en grève reconductible pour la défense de leurs emplois. Pour cause, depuis le 6 février, les sites du Havre (76) ainsi que de Rouen (76), sont menacés par un plan de licenciement qui détruirait 169 emplois, dont 140 pour la seule usine de Rouen.

Sur fond de colère suite à l’annonce du plan de licenciement, c’est un sentiment d’incompréhension qui règne. Thierry Bazire, secrétaire général de la CGT Lubrizol raconte :« On a fait un gros chiffre d’affaires en 2024 d’un milliard d’euros et un bénéfice pour la boîte de soixante millions ! Il y a aucune raison de nous licencier ! Ils veulent juste faire pareil mais avec moins de salariés ».

Depuis la riposte s’organise. Après l’annonce du plan de licenciement le 6 février, un rassemblement s’est tenu avec les travailleurs. Dans la foulée, à l’appel de la CGT, la grève a été lancée lundi 18 février au soir. « Maintenant on est dans le dur de la grève, alors on fait passer le mot chaque soir pour savoir si les collègues veulent continuer. Plus rien ne tourne dans les deux usines et même si ils essayent de réquisitionner quelques employés pour la mise en sécurité, ça ne suffit pas pour relancer la production » détaille Thierry Bazire. La CGT annonce que « 100 % des effectifs de production sont en grève à Rouen et à Oudalle »

En juin 2024, un précédent mouvement de grève avait déjà porté ses fruits alors que les travailleurs réclamaient l’embauche de 15 nouveaux salariés. Un combat qui reste dans les esprits à l’heure où la direction est prête à licencier 10 fois plus de monde. « Nous, on n’a plus rien à perdre et on sait que notre seul rapport de force c’est la grève alors s’ils veulent jouer on va jouer ! » affirme le secrétaire de la CGT. Contre cette attaque qui concerne un employé sur quatre de la filiale, leur revendication est simple, la suppression de ce plan de licenciement et la sauvegarde de tous les emplois.

C’est loin d’être la première fois en effet que la direction de Lubrizol traite les travailleurs avec mépris. En 2019, l’énorme incendie sur le site de Rouen avait choqué à l’échelle du pays : « tous les stocks avaient pris feu. Par miracle aucun collègue ni riverain n’a été blessé mais il n’y a eu aucune poursuite en justice alors qu’il y aurait pu y avoir des victimes et aujourd’hui l’enquête est au point mort » dénonce le représentant CGT.

Alors que l’ampleur de l’incendie avait entraîné le rejet de 9 505 tonnes de produits chimiques dans l’air et sur le sol, l’ampleur de la pollution et les risques pour la santé ont provoqué un sentiment de stress et d’insécurité pour les habitants et les travailleurs. Plusieurs habitants et travailleurs ont signalé des troubles respiratoires, des nausées et des maux de tête et des milliers d’exploitations aux alentours ont dû jeter leur production par crainte de contamination. La même usine de Rouen avait déjà connu des fuites de gaz nauséabond en 2013.

Face à la casse sociale et au mépris du patronat pour la vie des ouvriers et de la population, les travailleurs de Lubrizol montrent la voie à suivre. Ils nous rappellent encore une fois que la grève est la seule arme efficace pour imposer un rapport de force. Plus largement, face à la perspective d’une hausse brutale du chômage, le mouvement ouvrier doit construire une riposte massive pour défendre le maintien de l’emploi et non pas se limiter à lutter pour des meilleures indemnités de départs qui arrangent le patronat.

Plus que jamais, le monde du travail doit défendre ses intérêts, sans concessions au patronat, en revendiquant l’interdiction des licenciements ainsi que l’embauche immédiate en CDI des travailleurs précaires, en CDD ou intérimaires. Il est aussi nécessaire de se battre pour l’expropriation et la nationalisation sans indemnités ni rachat des entreprises qui ferment et licencient ainsi que leur mise sous contrôle des travailleurs. C’est seulement par cette voie qu’il sera possible de penser une réorganisation de la production en adéquation avec les besoins et la santé de la population et des travailleurs.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

Voir les commentaires

Publié le par Syndicat CGT Le Meux

Plan social déguisé à la RATP : les licenciements pour faute grave et inaptitudes explosent

Alors que la RATP a tenté une opération de communication en début d’année sur les recrutements, Révolution Permanente a pu se procurer le bilan emploi de l’année 2024 présenté aux élus du CSE du réseau Bus. Un rapport qui dévoile l’explosion du nombre de licenciements pour faute grave et inaptitude médicale.

Licenciements

La chasse aux malades en constante augmentation à la RATP

C’est le grand chantier initié par Castex depuis son arrivée à la tête de la RATP : faire la chasse aux agents en arrêt maladie et pousser vers la sortie les agents devenus inaptes à leur poste de travail, suite à une maladie professionnelle, un accident du travail ou pour un autre motif.

Depuis l’accélération de l’ouverture à la concurrence du réseau bus, la direction de Castex a accéléré également le taillage à la hache des effectifs de l’entreprise. Quasiment 2000 postes supprimés sur les trois dernières années et une augmentation croissante des licenciements pour « inaptitudes » médicales. Alors qu’ils étaient 126 agents en 2023, c’est une progression de 61% pour l’année 2024 avec 203 agents. Le chiffre est tout aussi spectaculaire pour les révocations et licenciements pour faute grave qui passe de 320 en 2023 à 473 en 2024, soit une progression de 48% en un an.

Des chiffres qui démontrent clairement le tournant pris par la RATP pour réduire les effectifs, avant la privatisation des dépôts en 2025 et 2026. De plus, il faut noter que dans le cas des agents inaptes, le repreneur aura tout loisir de décider de poursuivre ou non leur contrat. En clair, la grande majorité risque de se faire licencier faute de reclassement. La RATP étant son propre repreneur avec sa filiale de droit privé CAP IDF, le sort réservé aux agents inaptes en 2024 se poursuivra encore plus durement au moment du basculement des effectifs.

Vous l’aurez compris, il y a donc un enjeu pour la direction de la RATP, de reclasser le moins d’agents possible dans les prochains mois, car leur statut d’inapte facilitera encore plus leur licenciement par la suite. Pour preuve dans ce même bilan emploi, il n’y a aucun agent reclassé dans une des filiales du groupe RATP en 2023 comme en 2024. Des agents ont d’ailleurs raconté à Révolution Permanente comment la direction freine des quatre fers pour reclasser les agents du réseau bus, prétextant un manque de poste, alors que la RATP compte de nombreuses filiales et des milliers de postes. Parfois même pour certains agents licenciés ce sont des raisons fantoches qui sont données, comme cela a été le cas pour Mamadou, agent au dépôt de Flandres depuis 2006 et qui fait partie des 203 agents licenciés en 2024. Suite à un accident grave, ce dernier a demandé un reclassement en tant que travailleur handicapé : « on m’a refusé un poste suite à un test pour un poste en bureau. J’aurais soi-disant fait 3 fautes d’orthographes (…) j’ai demandé à voir ma copie, cela m’a été refusé ». Le cas de Mamadou est symptomatique de cette radicalisation patronale, qui considère n’avoir aucun compte à rendre aux agents inaptes ou/et reconnus travailleurs handicapés : « quand je suis revenu sur mon dépôt après mon arrêt, la nouvelle direction du dépôt m ’a dit : "nous n’avons aucune obligation envers vous". Je suis resté sans voix ». À la suite de ce soi-disant test raté, Mamadou a été convoqué pour être révoqué.

Pourtant les entreprises comme la RATP qui refusent même de suivre les règles ultra-minimales édictées par l’Etat imposant d’embaucher un pourcentage de travailleurs handicapés, disposent pourtant de budgets spéciaux et importants pour adapter les postes des agents RQTH. C’est à l’employeur de mettre les moyens humains et financiers pour accompagner ces travailleurs. L’entreprise, en plus de se soustraire à ses obligations légales, finit par virer sans ménagement les agents handicapés ou malade.

Le cas de Mamadou et des autres agents licenciés sert aussi d’avertissement au reste des salariés. Certains agents racontent l’épée de Damoclès qui pèse sur les machinistes en cas d’inaptitude, et pousse de nombreux agents à éviter de déclarer des problèmes de santé ou encore des accidents du travail. C’est le cas par exemple de Patrick (prénom modifié), machiniste dans le 92, qui nous raconte « Cela fait presque 20 ans que je suis machiniste, je fais de l’apnée du sommeil depuis des années maintenant, mais je ne le déclare pas, car je sais que derrière la direction voudra se débarrasser de moi ». Pour Patrick c’est donc la peur du chômage qui lui fait prendre des risques sur sa santé et celle des usagers. Il nous explique comment cette politique d’entreprise impacte les choix des agents ; « la vérité c’est que nous sommes plusieurs à avoir peur de dire les choses, car nous voyons comment les agents malades sont maltraités, comment ils virent comme des kleenex les collègues inaptes (…) si la direction nous permettait d’évoluer vraiment, je pense que j’aurais déclaré mon apnée du sommeil depuis longtemps, mais la réalité c’est qu’on a tous peur de vivre la même chose que les autres, du coup on ferme nos gueules. »

Le cas de Patrick révèle un véritable management par la peur, qui pousse des agents à prendre des risques pour leur santé, plutôt que de prendre le temps de se soigner et qui se retrouve par peur de la précarité à mettre en danger la vie des usagers. L’un dans l’autre les directions comme celle de la RATP profitent de la situation, pouvant se couvrir derrière la méconnaissance des problèmes médicaux de l’agent en cas d’accident, quand ce n’est pas elle-même qui exige des agents de conduire des bus avec des traitements médicamenteux lourds. L’essentiel pour la RATP est de faire tourner la boutique, quoi qu’il en coûte pour la vie des salariés et des usagers.

« La RATP multiplie les licenciements pour "faute grave" afin de virer les gens sans indemnités »

Pour Ahmed Berrahal, militant de la CGT et référent harcèlement de la CSSCT, il y a un véritable changement dans la politique emploi à la RATP : « avant il y avait un minimum de respect pour les agents, mais avec l’ouverture à la concurrence, ils ne se cassent plus la tête, ils dégagent les gens. », le syndicaliste confirme également que de nombreux agents subissent cette situation, préférant se taire sur leurs accidents ou maladie professionnelles « Il y a des agents qui se font agresser au volant de leur bus et on exige d’eux d’avoir des témoins pour reconnaître l’arrêt. À cause de cette politique, de nombreux agents ne font même plus les déclarations d’accident, car ils ont peur du préjudice contre eux ». Pour le syndicaliste de la CGT Ahmed Berrahal cette augmentation des licenciements est très grave. Il dénonce un acharnement sur des salariés qu’il dit « victimes d’accidents du travail, suite à des agressions, ou encore des véhicules en manque d’entretien qui provoquent des troubles musculo-squelettiques ». Il dénonce cette chasse aux malades expliquant que « personne n’a demandé à être inapte, personne ne demande à être handicapé ou malade, mais au final on les rend presque coupables de l’être en les poussant vers la sortie de force. »

Même constat pour Louisa Lamour, avocate en droit du travail, qui a participé à la création du collectif contre la répression à la RATP, pour qui le bilan emploi confirme le durcissement de la direction de la RATP : « La RATP licencie énormément pour "faute grave", ça lui permet de licencier les gens sans indemnités, parfois pour un arrêt maladie qui ne serait pas arrivé dans les temps ». L’avocate dénonce un calcul conscient des employeurs et en l’occurrence de la RATP en lien avec les politiques mises en place par Macron pour faciliter les licenciements, « le plafonnement des indemnités en cas de licenciements sans cause réelle est sérieuse permet à la direction de budgétiser combien lui coûte un licenciement. Ils perdent régulièrement en justice mais ils savent que cela ne leur coûte pas cher ».

L’avocate confirme que la RATP ne semble pas permettre le reclassement des agents inaptes : « Sur les plusieurs dizaines d’agents inaptes qui font partie du collectif, aucun n’a été reclassé, ou bien sur des postes qui ne sont absolument pas adaptés. Pourtant, des milliers de postes existent dans le groupe RATP, mais la politique de la direction est de privilégier les licenciements des agents malades ». « En 2023 il y a eu 313 licenciements pour autres motifs que faute grave, 421 agents ont été jugés inaptes en 2023 et entre fin août 2023 et fin août 2024, le nombre de licenciements pour motif médical a augmenté de 66%. C’est clairement un plan social déguisé » expliquait Yassine Jioua, membre du collectif contre la répression et l’ouverture à la concurrence.

Face à l’offensive, plus de 150 agents RATP regroupés dans un collectif

Face à la situation, de plus en plus d’agents se sont regroupés dans un collectif initié par Révolution Permanente pour passer à l’offensive contre la répression à la RATP. Ils sont plus de 150 agents, victimes en grande partie de la CCAS, qui joue le rôle de machine à broyer pour la direction de la RATP. Multipliant les non-paiements parfois pour un document, contestant les déclarations d’accidents, payant des cabinets pour organiser des contrôles médicaux abusifs.

Pour le syndicaliste Ahmed Berrahal, également membre de ce collectif : « Il faut que la peur change de camp, c’est pour cela que le collectif est important, car il faut s’organiser maintenant contre cette cabale aux agents inaptes. ». Pour Louisa Lamour, l’objectif « est de faire le maximum la lumière sur les pratiques d’une entreprise, qui est en train de broyer les agents à petit feu », pour elle le collectif « a permis de redonner beaucoup d’espoir à de nombreux agents, jusque-là seuls, face à une direction qui se croit inarrêtable. Dans le collectif ils voient que ce qui se passe, est un système bien organisé par la direction et que tous sont victimes de cette politique. »

À n’en pas douter, la situation à la RATP est de plus en plus grave, entre révélation de violences sexistes et sexuelles sur de nombreuses travailleuses, ou sur ces licenciements organisés et massifs d’agents malades en constante augmentation. La gouvernance « familiale » de Castex dévoile son vrai visage : une politique de casse sociale tous azimuts, sur fond de pratiques qui ont tout du harcèlement des agents, le tout pour dégraisser toujours plus de masse salariale, avant la privatisation de pans entiers de la RATP.

Pour rejoindre le collectif des agents de la RATP victimes de la répression et de la CCAS, contactez-nous sur le site de Révolution Permanente.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

Voir les commentaires

1 2 3 > >>

Visiteurs

538661

 

 

Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

Archives

Articles récents

Hébergé par Overblog