Sur une carte annexée à son communiqué, le syndicat détaille les diminutions d'effectifs «envisagées par la SNCF» par région avant la fin du premier trimestre 2019. Par exemple, en Occitanie, 69 postes seraient supprimés à la vente au guichet et il y aurait six postes en moins pour l'accueil en gare. En Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), 64 postes seraient voués à disparaître aux guichets et 29 postes d'accueil en gare seraient supprimés. En Ile-de-France, la zone baptisée Paris-Rive-Gauche paierait le plus lourd tribut avec la suppression de 250 postes aux guichets.
«Une discrimination sans précédent envers les usagers»
Critiquant «une discrimination sans précédent envers les usagers», la CGT-Cheminots a également dénoncé «les réductions des dessertes», notamment à «Annecy, en Paca ou en Lorraine», la maintenance de lignes confiée à des «entreprises privées», ainsi que des fermetures ou baisses d'effectifs pour des «technicentres de maintenance du matériel». Dans une déclaration à l'AFP, la direction de la SNCF «ne confirme pas ces chiffres» et «souhaite préciser que le terme ‘suppressions de poste' ne signifie en aucune manière licenciements». «L'entreprise a déjà fait savoir que certains de ses métiers sont amenés à évoluer» dans un secteur qui change «vite et profondément avec en perspective l'arrivée imminente d'entreprises concurrentes» (à partir de décembre 2019), a ajouté la direction. Concernant les billets, «les comportements d'achat des voyageurs ont changé résolument ces dernières années et une très grande partie des titres de transport sont désormais achetés à distance», a-t-elle souligné.
Par ailleurs, la CGT-Cheminots a annoncé la création d'un «Comité de vigilance citoyenne pour le service public ferroviaire», mis sur pied avec des partis politiques de gauche, associations de consommateurs et économistes. Ce comité pourra «signaler les fermetures de guichets, de dessertes ferroviaires, agir et interpeller localement les élus», a expliqué Cédric Robert.
Publié par FSC