SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

SYNDICAT CGT UNILEVER FRANCE HPCI

Syndicat CGT Unilever HPCI France

Publié le par Syndicat CGT Le Meux
Publié dans : #Notes d'information Cgt Unilever
Action devant l’université Panthéon-Sorbonne, mercredi. Photo Denis Allard pour Libération

Libération, 6 février 2020

A l’université Panthéon-Sorbonne, personnels et étudiants ont symboliquement déposé leurs outils de travail mercredi, à l’occasion des deux mois de la mobilisation du monde universitaire, en lutte contre les réformes de la recherche et des retraites.

Mercredi, 11h30. Place de la Sorbonne, ils sont plusieurs dizaines à jeter au sol des cahiers, classeurs et stylos. Ils sont maîtres de conférences, doctorants, vacataires et étudiants à l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne, et en colère. «Le gouvernement est en train de tuer les personnels de la fac et les étudiants !» s’insurge Marion (1), inscrite en master de science politique. A son tour, elle lâche un bloc-notes qui atterrit près d’un tas de feuilles. Un geste symbolique pour fêter les deux mois de mobilisation. «Aujourd’hui, on matérialise notre arrêt de travail en jetant nos outils», scande une doctorante dans un mégaphone.

Depuis décembre, les facs et laboratoires luttent contre la réforme des retraites et la LPPR (loi de programmation pluriannuelle de la recherche), qui risquent de précariser encore plus le métier. Jusqu’ici, les chercheurs ont enchaîné les tribunes et manifestations, «mais le gouvernement ne nous écoute pas», déplore Loïc. Maître de conférences à l’université Panthéon-Sorbonne, il n’a pas mis les pieds en cours depuis deux mois, comme de nombreux collègues. «Je serai en grève jusqu’au retrait des projets», affirme le quadragénaire.

«Sauver l’université»

Au milieu du rassemblement, une petite voix s’élève doucement. Très vite, tout le monde se met à scander «On est là ! Même si Macron ne veut pas, nous, on est là !» Entre deux chants, Marion prend le temps de souffler. En huit semaines, les manifestations ont remplacé les cours magistraux dans son quotidien. Pour l’étudiante, la priorité, c’est de «sauver l’université».

Action devant l’université Panthéon-Sorbonne, mercredi. Photo Denis Allard pour Libération

Pendant que la place se vide progressivement, Marine ramasse les cahiers jetés au sol. Malgré son sourire, pour elle, c’est l’angoisse : «Ces deux projets de lois vont précariser les personnels, mais ça va aussi avoir un impact sur les étudiants ! On ne peut pas leur proposer un accompagnement de qualité dans ces conditions», souffle cette chargée de TD. Une opinion partagée par Loïc : «Le vrai problème, c’est le manque de financements. On est en sous-effectif, sous-payés… L’université va craquer !»

«Il faut renforcer le mouvement»

La LRU (loi relative aux libertés et responsabilités des universités, adoptée en 2007), Parcoursup et maintenant la LPPR… Les réformes des dernières années creusent un désaccord profond entre une partie des enseignants-chercheurs et le gouvernement. «Le pouvoir met en place énormément de politiques sociales qui sont en fait anti-sociales. On est négligés, aussi bien les enseignants que les étudiants», soupire Marion en se préparant à partir pour le campus de Jussieu, où une autre mobilisation est prévue.

Action devant l’université Panthéon-Sorbonne, mercredi. Photo Denis Allard pour Libération

Pour Loïc, il est temps de pousser le gouvernement à prendre en compte les revendications des opposants à la LPPR. Mais il regrette une mobilisation encore en demi-teinte : «On est en ébullition mais on ne bout pas encore. Maintenant, il faut renforcer le mouvement !»

Blocage total le 5 mars

Titulaire depuis quatre ans, le maître de conférences commence même à envisager une démission collective des fonctions administratives : «Pour que ça ait de la force, il faut que toutes les disciplines s’y mettent, même les collègues du CNRS.» Une action réclamée notamment par un collectif de précaires de l’enseignement et de la recherche dans un blog hébergé sur Mediapart.

Même si la fatigue commence à se faire sentir, Loïc attend avec impatience le blocage total que la coordination nationale des facs et des labos en lutte a décidé d’organiser le 5 mars. Pour l’instant, impossible d’estimer le nombre de facs qui seront réellement bloquées, mais l’enseignant-chercheur espère un mouvement d’ampleur : «Tout sera à l’arrêt jusqu’à nouvel ordre. Il faut qu’ils comprennent que la machine ne peut pas tourner sans nous.»

(1) Le prénom a été modifié

Cassandre Leray (Photos Denis Allard)

Publié par anti-K

Visiteurs

532422

 

 

Se syndiquer CGT ?

Certains diront « à être défendu », d’autres « à lutter tous ensemble ». En fait, les deux idées sont inséparables. Le syndicat sert à s’unir, à s’organiser et à agir collectivement pour se défendre dans la lutte des classes et conquérir de nouveaux droits.
Le syndicat d’entreprise est la base du syndicalisme, car situé au plus près du salarié. Il fonctionne avec les syndiqués qui proposent, orientent et décident de l’activité.

Archives

Articles récents

Hébergé par Overblog