Le gouvernement a lancé ce mardi un appel à manifestation d’intérêt pour la reprise d’ici l’été 2021 du « train des primeurs », une liaison entre Perpignan (Pyrénées-Orientales) et Rungis (Val-de-Marne) qui permet l’acheminement en wagons réfrigérés de fruits et de légumes. Le train est à l’arrêt depuis l’été 2019.
« La crise sanitaire a souligné la nécessité absolue de disposer de circuits d’approvisionnement en produits alimentaires qui soient rapides, efficaces et durables », indique ce mardi le ministère des Transports, dans un communiqué. Le gouvernement dit ainsi s’être « engagé à mettre en œuvre toutes les actions pour la reprise d’un service de fret ferroviaire entre, d’un côté, le marché de Perpignan/Saint-Charles et sa région, et, de l’autre, le marché d’intérêt national (MIN) de Rungis, qui permet notamment l’acheminement de produits frais/primeurs sous température dirigée », est-il indiqué.
Les dossiers de candidatures doivent être déposés avant le 29 janvier
Ce service représente un trafic d’environ 9.000 camions par an, rappelle le ministère des Transports. La liaison avait été suspendue en raison d’une baisse des volumes transportés et de la vétusté des wagons, malgré le combat d’élus et de syndicats.
Les dossiers de candidatures doivent être déposés au plus tard le 29 janvier prochain. La consultation est « très ouverte afin de permettre aux acteurs de proposer tous types de solutions et de faire émerger le meilleur projet possible ». « Dans une optique de reprise rapide, l’Etat est prêt à accorder un accompagnement financier public au démarrage si cela s’avère nécessaire. La ligne pourra évoluer à terme pour s’inscrire dans l’ambition du plan de relance consistant à créer plusieurs nouvelles autoroutes ferroviaires, notamment entre Dunkerque et Barcelone », précise le ministère.
De son côté, le collectif Sauvons le train Perpignan Rungis qualifie cet appel d'« inutile ». « Pourquoi ne pas utiliser les cheminots et le matériel existant. Cette ligne doit être 100 % publique et sous gestion intégrale de la SNCF », note le collectif, qui indique, par ailleurs, que le trafic ne représente pas 9.000 camions par an. « Les acteurs de terrain et les études assurent que ce chiffre se situe entre 30.000 et 40.000 par an. Et la ligne ne s’est pas arrêtée, elle a été détruite par le gouvernement et le SNCF. »
Publié par 20minutes